Bienvenue ! Ce site a été réalisé spécialement pour les enfants, les adolescents et les jeunes. Il est là pour présenter l’évangile et vous aider à grandir dans votre vie avec le Seigneur. N’hésitez pas à poser des questions ou à nous suggérer des sujets qui vous intéressent, par l’intermédiaire de l’espace questions. Nous essayerons d’y répondre !
Un seul homme a été parfait sur cette terre, « l’homme Christ Jésus ». David en plusieurs occasions, fut un type de Christ. D’abord choisi et oint, ensuite envoyé par son père vers ses frères qui l’ont très mal accueilli, puis remportant la victoire sur Goliath, figure de Satan, et finalement, accédant au trône après un long temps de réjection.
Notre Seigneur, duquel les Écritures rendent témoignage de son existence éternelle : « d’éternité en éternité tu es Dieu » (Ps. 90. 2), dans les conseils de Dieu, a dit : « Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles » (Ps. 40. 8 et 9). Lorsqu’il entra dans le monde, qui fut fait par lui, « le monde ne l’a pas connu » (Jean 1. 10). « Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (v. 11). Malgré ce constat, dès le début de son ministère public, « sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s’assemblèrent pour l’entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; mais lui se tenait à l’écart dans les déserts et priait » (Luc 5. 15).
Le temple à Jérusalem avait été bâti sur « la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi » (Ex. 15. 17). Dans quel état notre Seigneur Jésus l’a-t-il trouvé ? Un lieu où les pharisiens s’opposaient à lui, le traitant même d’avoir un démon (Jean 10. 20) ; un lieu où les principaux sacrificateurs et les scribes, et les principaux du peuple, cherchaient à le faire mourir. Il dut leur dire : « Il est écrit : « Ma maison sera une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs » (Luc 19. 46). Ce sanctuaire que « la gloire de l’Éternel » remplissait au jour de son inauguration était devenu pour le Juste « une terre aride et altérée, sans eau » (1 Rois 8. 11 ; Ps. 63. 2).
Jean le baptiseur, précurseur du Seigneur, lui aussi fut « dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël » (Luc 1. 80). Pour les enfants de Dieu, le monde est un désert ou il devrait l’être. Il ne s’agit pas de la nature sortie si belle du Créateur, ou des humains qui en font partie, mais de l’esprit d’opposition à Dieu. Un esprit qui règne au milieu des fils des hommes, dès que Caïn et sa descendance se sont organisés pour vivre sans relation avec Dieu. Qui était derrière Caïn qui tua son frère, sinon le méchant c’est-à-dire le diable (1 Jean 3. 8) ? De ce monde-là, Satan en est le chef (Jean 12. 31).
David, pourchassé par Saül, a dû habiter dans le désert de Juda et c’est là qu’il a composé ce beau psaume 63 : « Ô Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau, pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint » (v. 2 et 3).
Dans le psaume 62, il avait trouvé en Dieu le fondement de sa confiance et de sa force à travers les circonstances : « Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé » (v. 7). Maintenant, dans le désert de Juda, il trouve en Lui la source abondante de rafraîchissement et de joie pour son âme.
On ressent bien que plusieurs expressions n’aient été réalisées pleinement que par notre Seigneur, et que David, tout comme nous, n’arrive pas à la hauteur de ce que l’Esprit de Christ lui a dicté. Néanmoins, nous pouvons dire par la foi : « Ô Dieu ! tu es mon Dieu » et entrer dans l’esprit de ce psaume pour aspirer à le chercher dès le lever du jour. Dans le désert en méditation, David se souvient du lieu saint où il a contemplé son Dieu ; d’une gloire combien plus grande, Jésus, Dieu manifesté dans un corps d’homme, était séparé pour le temps de son passage dans le désert de ce monde ! À leur suite nous pouvons dire : « … ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront. Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom » (Ps. 63. 4 et 5).
Dans la méditation et l’adoration, le croyant est élevé au-dessus des circonstances ; le désert disparait, l’âme « est rassasiée comme de moelle et de graisse » (v. 5) ; cette expression rejoint celle du psaume 23 : « Tu as oint ma tête d’huile, ma coupe déborde ». Que pouvons-nous ajouter de plus ? Sinon de louer « avec des lèvres qui chantent de joie » (Ps. 63. 6).
« Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ; car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie » (v. 7 et 8).
David, « errant dans les déserts et les montagnes, les cavernes et les grottes de la terre » (Héb. 11. 38), trouvait des encouragements dans la communion avec son Dieu. Ce fut aussi la part de Pierre lorsqu’il dormait emprisonné et lié de chaînes, de Paul et de Silas lorsqu’ils chantaient les louanges de Dieu dans la prison. Il n’y avait autour d’eux aucun sanctuaire, mais le Saint Esprit faisait régner dans leur âme la lumière, la liberté et la joie qui seules viennent du ciel. Paul et ses compagnons avaient confiance en « Dieu qui ressuscite les morts… qui nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en lui nous avons mis notre espérance qu’il nous délivrera aussi encore » (2 Cor. 1. 10). Ils étaient à l’ombre des ailes du Tout-Puissant et cela leur donnait des forces nouvelles et du courage pour continuer à témoigner de la grâce et de la gloire de Dieu.
Ils pouvaient dire comme David : « Mon âme s’attache à toi pour te suivre » (Ps. 63. 9). Et nous, « … rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef de la foi et celui qui la mène à l’accomplissement » (Héb. 12. 1 et 2). Abraham « attendait la cité qui a les fondements, dont Dieu est l’architecte et le constructeur » ; et même, tous ceux qui « sont morts dans la foi…, ont reconnu qu’ils étaient étrangers et de passage sur la terre » ; et même, tous ceux qui « sont morts dans la foi…, ont confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre ». Ils recherchaient une meilleure patrie, une céleste, et Dieu « leur a préparé une cité » (Héb. 11. 13 à 16). Ils ont tous pu dire à un moment ou à un autre : « ta droite me soutient ».
La droite signifie la force du Seigneur ; ce soutien si précieux pour les fidèles de tous les temps et aussi pour le résidu d’Israël à venir. À la venue du Seigneur se réaliseront ces douces paroles : « Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? » (Cant. 8. 5). Et, « le Roi se réjouira » (Ps. 63. 11). Oui, sa droite nous soutient !
« Je voudrais que vous soyez sans inquiétude… celle qui n’est pas mariée a le cœur occupé des choses du Seigneur » 1 Corinthiens 7. 32 et 34.
Même après un grand nombre d’années de célibat, je ne réalise pas assez ce verset et je me sens bien petite pour dire cela…, mais je voudrais te demander : Comment vis-tu ce temps de célibat que le Seigneur te donne ? Es-tu assise comme à un arrêt de bus, constamment dans l’attente ? Imagines-tu commencer à servir le Seigneur uniquement lorsqu’il t’aura donné un mari ? Et pendant tout ce temps les dons spirituels que le Seigneur t’a donnés sont dans un placard, ou comme la mine du serviteur de Luc 19, soigneusement enveloppés dans un linge (v. 20) … alors que les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance pour toi sont placées devant tes pas (Éph. 2. 10).
Penses-tu que si tu n’es pas heureuse maintenant, tu pourras l’être mariée ? On sous-entend parfois qu’il manque aux célibataires une moitié, qu’ils ne sont pas complets. Mais c’est faux ! Tout dépend de ce que le Seigneur a prévu pour chacun. Ce n’est pas le mariage qui va combler tes besoins, seul Dieu peut les satisfaire. Tu sais, je connais ce par quoi tu passes et ce que tu ressens, mais prends plutôt ce temps-là pour développer ta relation avec Dieu, te rapprocher de Lui « pour le connaître, lui » (Phil. 3. 10) ! C’est Lui qui t’aidera à mieux vivre cette période. Il pourra alors placer davantage de choses devant toi pour occuper ton temps libre. Tu verras aussi toutes les compensations que donne ce Père plein d’amour. La progression dans la vie spirituelle n’est pas de se marier. Le mariage est beau, c’est un cadeau de Dieu, mais ce n’est pas une étape obligatoire. Le mariage peut faire partie de la vie mais n’en sera jamais le but ultime.
Nous sommes aimés de Dieu, nous avons de la valeur à ses yeux. C’est de Lui premièrement que nous recevons l’amour (1 Jean 4. 19). Nous sommes tous, frères et sœurs, mariés ou célibataires, comme fiancés à Christ (2 Cor. 11. 2), et il veut toujours avoir cette première place dans nos cœurs (Col. 1. 18 ; voir aussi Luc 14. 26). C’est bien ce qui rend notre vie merveilleuse, ce qui nous rend vraiment épanouies, que nous soyons mariées ou célibataires. Demandons donc au Seigneur de nous apprendre à tout lui confier et à accepter sa volonté dans notre vie, même s’il y a toujours des hauts et des bas. Autour de toi se trouve certainement une amie célibataire avec qui tu pourras parler et qui t’encouragera, et un autre jour c’est toi qui l’aideras !
« Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues [ou : les résultats] de la vie » Proverbes 4. 23.
Peut-être es-tu en train de tout abandonner pour ce collègue ou ce voisin incroyant ? Ne reste pas seule, parles-en, fuis ! Comme pour toute souffrance dans les épreuves, le Seigneur veut donner les ressources nécessaires et l’amour qui te manque tellement.
Et si on parlait du temps passé à construire une vie imaginaire avec celui que l’on a choisi (nous les filles nous sommes si fortes pour cela !) ? Soyons aussi prudentes avec les signes que l’on croit voir comme étant la réponse que le Seigneur nous donne…
Je t’en supplie, chère amie, fais attention à cela et demande au Seigneur toute la force nécessaire pour te garder dans la bonne attitude devant les hommes. « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde » … cela veut aussi dire : ne t’emballe pas. Cela t’évitera d’avoir le cœur brisé si celui auquel tu penses s’est fiancé à une autre. Que ton attente soit vraiment en Dieu seul, et non pas dans un être humain, quel qu’il soit.
Ainsi préparée par le Seigneur pour ta vie future, mariée ou célibataire, tu feras de très belles expériences avec Lui. Il pourra alors t’ouvrir les yeux pour que tu voies la maman surchargée de tâches qui aimerait un coup de main, la personne âgée qui aimerait discuter un peu, le frère ou la sœur dans la foi à qui tu pourrais rendre un service… alors que parfois tu t’isoles.
J’aimerais t’encourager toi aussi, jeune homme ou jeune fille, à avoir des occupations saines pendant ton temps libre. La souffrance entraîne souvent un repli sur soi, et peut te faire tomber ou te maintenir dans des dépendances de toutes sortes (nourriture, jeux vidéo, pornographie, etc.).
« Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde », ne le salis pas avec des choses qui vont te faire du mal, même si cela te procure un plaisir ou comble quelque chose sur le moment. Fixe-toi des objectifs qui peuvent t’aider à te tourner vers les autres et vers Dieu. Il a un plan pour toi, il t’a mis sur cette terre dans un but précis. Fais-lui confiance, il connaît tes aspirations profondes. « Fais tes délices de l’Éternel, et il te donnera les demandes de ton cœur. Remets à l’Éternel le chemin de ta vie, et confie-toi en lui ; et lui, il agira » (Ps. 37. 4 à 6).
« Parlez la vérité chacun à son prochain » Zacharie 8. 16 ; Éphésiens 4. 25.
Je désire m’adresser aussi à toi, jeune homme.
Sache que le cœur des filles fonctionne différemment du tien. Ton écoute et ta gentillesse avaient fait que je m’étais attachée à toi ! Ta main sur mon épaule, ta façon de me parler, ton regard, tes petites blagues, nos conversations sur les réseaux sociaux… tout cela ne laissait aucun doute : tu m’aimais. Et pendant des mois, voire des années, les signes étaient, me semblait-il, on ne peut plus clairs, mais voilà… tu ne pensais pas du tout au mariage. Tu t’es maintenant fiancé avec quelqu’un d’autre. As-tu pensé aux conséquences de cette manière de faire ? Je ne te dis pas de faire l’ours mais d’être vrai ; ne joue pas avec les sentiments.
Comme jeune homme, je désire te répondre. C’est vrai que nous, les hommes, nous ne nous rendons pas bien compte de l’impact que nos paroles ou notre attitude peuvent avoir sur vous. Il y a actuellement tant de liberté pour communiquer que tu fais bien de nous le rappeler et de nous mettre en garde contre les amitiés qui vont trop loin. D’un côté, nous avons besoin de vous connaître un peu avant de nous engager, et d’un autre, on souhaiterait pouvoir vous parler sans que cela ne vienne immédiatement nourrir des espoirs infondés.
Pour continuer à parler la vérité l’un à l’autre, il me semble nécessaire de te dire aussi ce que ton attitude, tes regards, ta tenue, ont comme impact sur le jeune homme qui te parle mais aussi qui te regarde. Si ce que tu entends a beaucoup d’importance pour toi, il faut que tu saches que c’est ce qu’ils voient qui impacte beaucoup les hommes, beaucoup plus que ce que tu ne l’imagines. Dans le monde, les femmes cherchent à plaire, et même à séduire, d’une façon qui correspond à ce que les hommes eux-mêmes désirent et qui amorce leurs convoitises. Comme jeune chrétien, nous avons à veiller à ne pas les laisser se développer en nous ; mais nous avons aussi besoin de votre aide, pour que de votre côté, votre désir de plaire, que nous apprécions, se fasse en vous parant, mais « avec pudeur et modestie [ou : réserve, discrétion] » (1 Tim. 2. 9), sans nous apporter de troubles. Nous pourrons ainsi vous parler avec de saines pensées.
« Je [l’apôtre Paul] dis ceci par indulgence, ce n’est pas un ordre ; mais je voudrais que tous les hommes soient comme moi [célibataire] – toutefois, chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre » 1 Corinthiens 7. 6 et 7.
J’aimerais vous poser cette question : Est-ce qu’une personne célibataire a autant de valeur et d’intérêt à vos yeux qu’une personne mariée ? Nous avons besoin que vous vous intéressiez à nous, à nos projets, que vous nous encouragiez si nous n’allons pas bien… Il y a tant de sujets dont nous pouvons parler ensemble !
Et puis, chers parents, combien de fois dites-vous à vos filles : Quand tu seras maman, tu feras… ? N’avez-vous jamais pensé : Ouf ! elle s’est mariée, il était temps ? Ou : La pauvre, sa fille ne s’est pas mariée ? Ou : Elle n’a pas de petits-enfants, que c’est triste ! Il serait tellement plus heureux de se demander : Quel est le chemin que le Seigneur a prévu pour elle ? Va-t-il l’appeler à le suivre et le servir seule, ou bien en couple ? Changeons notre vision sur le célibat et soyons attentifs à encourager les célibataires… sans les plaindre ou les juger. L’apitoiement n’est jamais bénéfique, dans aucun domaine de notre vie. Et pourquoi entendons-nous si peu souvent parler du célibat comme quelque chose de positif ? L’apôtre Paul n’en parlait-il pas de cette manière ? Soyez dans cet état d’esprit, chers amis mariés.
Vous pouvez encourager les célibataires en arrêtant de leur dire des phrases comme : Ton tour viendra, Dieu te prépare quelqu’un de bien, etc. Vous ne connaissez pas les plans de Dieu pour ces personnes. La vie ne commence pas une fois que l’on est marié. Se marier n’est pas le but de notre vie, mais plutôt une des manières de marcher sur le chemin de la vie en attendant le retour du Seigneur. Les célibataires subissent déjà une grande pression sociale du fait d’être seuls. Aux yeux du monde, il y a forcément un problème si l’on est seul. Soyez des aides pour eux. Alors, comment voulons-nous vivre notre vie sur la terre ? Chacun avec « son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre ».
Le Seigneur Jésus revient très bientôt… dans 1 heure ? 1 jour ? 8 jours ? Si on le réalisait davantage, cela ne modifierait-il pas nos priorités ? Célibataires ou mariés, soyons de ceux qui l’attendent en le servant. Bientôt, nous le verrons, il ne sera alors plus question de mariage (Mat. 22. 30)… nous lui serons tous « semblables » (1 Jean 3. 2) et nous serons pour toujours avec Lui (1 Thess. 4. 17) !
« Le temps est court. Du reste, c’est pour que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient pas… Je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié a le cœur occupé des choses du Seigneur, comment plaire au Seigneur… Je dis cela dans votre intérêt, non pour vous contraindre, mais en vue de ce qui est bienséant, et pour vous attacher au service du Seigneur sans distraction » 1 Corinthiens 7. 29, 32 et 35.
Nous désirons en effet nous laisser interpeller par ce qui est dit à ceux qui sont mariés. Comment enseignons-nous nos enfants, comment leur présentons-nous le célibat et le mariage, quel exemple leur donnons-nous ?
Dans les versets ci-dessus, Paul en parle en disant qu’il le fait « en vue de ce qui est bienséant », c’est-à-dire l’heureuse réalisation de ce que Dieu a prévu pour les relations entre hommes et femmes en contraste avec le gâchis que le diable a introduit dans le monde, spécialement dans ce domaine. Mais Paul le fait aussi pour nous « attacher – célibataires ou mariés – au service du Seigneur sans distraction ». Est-ce bien cela qui est premièrement devant chacun de nous, et tout particulièrement aussi comme but à atteindre lorsque nous instruisons nos enfants ?
Pour que le Seigneur puisse nous montrer clairement sa pensée au sujet du célibat ou du mariage, ne veut-il pas placer devant nous premièrement qu’il désire que nous soyons ses disciples ? Il avait des paroles très fortes : « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants… et même aussi sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple… quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu’il a ne peut pas être mon disciple » (Luc 14. 26 et 33). Rester célibataire ou se marier ne peut se décider que si d’abord on a décidé de suivre le Seigneur, et pour cela de « renoncer à soi-même » (voir Mat. 16. 24). On peut vouloir prolonger, au moins pour un temps, son statut de célibataire pour en profiter un peu pour soi-même. Décider de se marier peut être aussi, au moins en partie, pour réaliser ses propres désirs. Pourtant, notre Seigneur a donné sa vie pour nous et veut nous tracer un autre chemin à sa suite : « Vous n’êtes pas à vous-mêmes… car vous avez été achetés à prix ! » (1 Cor. 6. 19 et 20). Rester célibataire ou se marier, c’est en réalisant d’abord que nous appartenons – seul ou ensemble – à Celui qui a donné sa vie pour nous. Il pourra alors nous montrer ce qu’il a préparé pour nous – seul, à deux, ou en famille – pour sa gloire, et aussi pour notre bonheur (voir Marc 10. 28 à 30).
« Ézéchias envoya des messagers à tout Israël et Juda, et il écrivit aussi des lettres à Éphraïm et à Manassé, pour qu’ils viennent à la maison de l’Éternel, à Jérusalem, pour faire la Pâque à l’Éternel, le Dieu d’Israël » 2 Chroniques 30. 1.
RÉUNIS AUTOUR DU SEIGNEUR JÉSUS
Les principes concernant le rassemblement des chrétiens au nom du Seigneur Jésus correspondent aux principes de la Maison de Dieu dans l’Ancien Testament – des principes qui ne changent jamais. Dans l’Ancien Testament, la maison de Dieu, que ce soit le tabernacle ou le temple, était construite avec des choses matérielles – des rideaux, des pierres, du bois, des métaux de différentes natures. Dans le Nouveau Testament, c’est une maison spirituelle faite de pierres vivantes. La présence de Dieu fait de cette maison, sa maison. Et « La sainteté convient à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours » (Ps. 93. 5).
Le roi Ézéchias avait bien compris cette vérité. Il était aussi conscient que la maison de l’Éternel était pour tout Israël. Il en est de même aujourd’hui. Le Seigneur habite au milieu des siens. Bien qu’Il désire que tous les croyants jouissent de cette place, ce sont seulement ceux qui profitent de ce privilège de venir ensemble, dans la foi, autour du Seigneur Jésus, et qui agissent selon sa Parole, qui feront l’expérience de la valeur de cela. Là seulement le Saint Esprit a pleine liberté pour accomplir son action dans les enfants de Dieu et au milieu d’eux.
Dans ce temps de confusion et de négligence de la Parole de Dieu, il est bon de nous faire souvenir, les uns aux autres, qu’il y a un endroit où le Seigneur rassemble les siens, où ils peuvent L’adorer en esprit et en vérité. Ézéchias ne limita pas seulement à Juda les bénédictions provenant de la Maison de Dieu à Jérusalem – il invita tout Israël. Mais il avait aussi à cœur la sainteté de l’Éternel et de sa maison. La purification était nécessaire avant qu’ils puissent célébrer la pâque. Se séparer de tout ce qui ne convient pas au Seigneur est nécessaire pour pouvoir jouir d’une pleine communion avec Lui.
D’après the Lord is near mai 1988
« Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en Lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples » Jean 8. 31.
« Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi ; et pour eux il n’y a pas de chute » Psaume 119. 165.
LIRE LA PAROLE DE DIEU CHAQUE JOUR
Voici mon plus grand secret pour tout le monde, connu depuis bien longtemps, et devant pourtant toujours être réaffirmé et appris de nouveau à mesure qu’une génération succède à l’autre. Le meilleur moyen d’étudier la Bible, c’est simplement de la lire chaque jour avec attention et prière, pour voir la lumière qui brille de ses pages, pour méditer sur elle, jusqu’à ce que ses enseignements, ses façons de penser, et la manière dont elle présente Dieu et Christ, entrent dans notre âme.
Il n’y a rien de remarquable à ce sujet ; c’est tout à fait simple. Mais cela réussit, et ainsi on arrive à connaître et comprendre la Bible.
Ce qui, pour un débutant, paraît être une grande connaissance de la Bible, n’est ainsi souvent que le résultat normal d’une habitude, avec persévérance, de lire le saint Livre, jour après jour, jusqu’à ce qu’il nous soit familier dans toutes ses pages.
D’après the Lord is near mai 1988
« Heureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude » Psaume 32. 2.
LA CONFESSION AVANT LE PARDON
David ne disait pas : Bienheureux l’homme qui n’est pas coupable d’iniquité, car il n’aurait pas pu avoir part à cette bénédiction. Il avait été coupable, de manière tragique, d’une iniquité préméditée et terrible. Comment l’Éternel pouvait-Il ne pas lui compter d’iniquité ? Il n’y a qu’une réponse juste : c’est absolument et uniquement à cause de la valeur parfaite du sacrifice de Christ en faveur du pécheur. Bien que Christ ne soit pas encore mort alors, Dieu pouvait déjà attribuer la valeur de sa mort au pécheur qui se repentait honnêtement. David, sans aucun doute, comprenait peu cela, mais sa foi reposait sur Celui qui le comprenait. Il crut que Dieu pouvait le faire, même s’il ne savait pas de quelle manière Il le ferait.
Cela, c’est la justification, une œuvre merveilleuse accomplie pour le pécheur croyant, par laquelle il est constitué juste devant Dieu. Aucune accusation ne peut être faite maintenant contre lui, parce que Christ a répondu à toute accusation à sa place, par son propre sang versé à la croix.
Mais il doit aussi y avoir une œuvre accomplie dans le croyant. David ajoute : « … dans l’esprit duquel il n’y a pas de fraude ». Cela ne veut certainement pas dire qu’il n’y a pas de péché dans la personne, car « si nous disons que n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes » (1 Jean 1. 8). La fraude serait plutôt la tromperie qui prétend qu’il n’y a pas de péché présent. David lui-même avait été coupable de cela pendant quelque temps après son grave péché. Au lieu de le confesser à Dieu, il s’était tu (v. 3), se plaçant lui-même dans un état misérable. C’est seulement quand il fut brisé dans la repentance, confessant tout à Dieu, reconnaissant sa culpabilité, qu’il put être dit que dans son esprit il n’y avait pas de fraude. Mais c’est la bonté de Dieu qui pousse quelqu’un à la repentance (Rom. 2. 4). Par nous-mêmes nous n’aurions aucune tendance à la repentance. C’est l’œuvre de Dieu en grâce dans le croyant. Que sa grâce est infinie !
D’après the Lord is near mai 1988 (L.M. Grant)
« Puis il me dit : … Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie » Apocalypse 21. 6.
« Et l’Éternel apparut à Abram et dit : je donnerai ce pays à ta descendance. Et Abram bâtit là un autel à l’Éternel qui lui était apparu » Genèse 12. 7.
DIEU, LE GRAND DONATEUR
Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ donne librement, et par ses dons Il augmente sa richesse, car des louanges remontent vers Lui comme des dons, « des sacrifices de louange » dans l’éternité à venir.
Un prédicateur âgé avait l’habitude de dire, quand il s’adressait à Dieu par la prière : Donner ne t’appauvrit pas, et retenir ne t’enrichit pas.
Quand l’homme, au commencement, fut placé sur la terre, toute la création, au-dessus et autour de lui, rendait témoignage que Dieu est un Donateur plein de bonté.
Ses soins providentiels sur ses créatures, ensuite, ont rendu le même témoignage. « Il n’a pas manqué, pourtant, de rendre témoignage de ce qu’il est par ses bienfaits, en vous donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles, rassasiant vos cœurs de nourriture et de joie » (Act. 14. 17).
Et de plus, quand la vérité du Nouveau Testament brille sur nous de sa merveilleuse splendeur, il nous est parlé de son « don inexprimable » ; et aussi « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3. 16).
Il y a un lien direct entre Genèse 3. 15, où Christ, « la descendance de la femme » était promis et Jean 3. 16, où Christ, le Fils, est donné.
D’après the Lord is near mai 1988
« Le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui » Ésaïe 53. 5.
LE LIEU DE LA MORT DE JÉSUS
En 1959, une famille juive quitta son domicile de Londres, en destination de Jérusalem. De même que de nombreux émigrants vers Israël, ils se déplacèrent avec de profondes émotions. Leur désir précis, c’était de créer un magnifique jardin sur la montagne de Sion – qui proclamerait la paix à tous ceux qui le visiteraient. Leur but fut réalisé, et on en parla beaucoup quand des personnalités internationales, en plus de multitudes de touristes ordinaires, visitèrent le jardin et apprirent quelle vision de paix l’avait créé.
Il semble normal que la paix ruisselle depuis Jérusalem ; son nom lui-même signifie possession de paix. Cependant, la paix ne peut pas être produite dans les cœurs humains par de beaux sentiments ou de beaux jardins. La séparation de Dieu et les uns des autres, qui commença par le péché d’Adam, exige un remède beaucoup plus profond – celui qui pourvoit à la paix et à la réconciliation en gérant la question du péché.
Dieu en soit béni, un tel remède a été fourni, et cela à la ville de Jérusalem. Là, le Seigneur Jésus Christ pria instamment dans un jardin, alors qu’Il avait devant Lui l’horreur de devenir le porteur du péché ; là Il fut crucifié à Golgotha, et par là « Il a fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1. 20). Là, Il est ressuscité hors d’un tombeau dans un jardin, ayant aboli l’inimitié entre Juifs et gens des nations, pour pouvoir les réconcilier, les uns et les autres, avec Dieu et les uns avec les autres.
L’Agneau a été crucifié, son sang précieux
A été versé sur le terrible bois de Golgotha ;
Il a pris la place du pécheur coupable,
Et a supporté le jugement à sa place.
Il a fait la paix,
Et maintenant Celui qui a été mort vit à toujours.
D’après the Lord is near mai 1988
« Pourquoi ne détournes-tu pas les yeux de moi, et ne me laisses-tu pas tranquille jusqu’à ce que j’aie avalé ma salive ? J’ai péché. Que t’ai-je fait ? Toi qui observes l’homme, pourquoi m’as-tu placé pour être l’objet de tes coups ? » Job 7. 19 et 20.
LA MISE À L’ÉPREUVE DE LA FOI
Pourquoi moi, Seigneur ? Avez-vous déjà posé cette question à Dieu ? Avouez-le ! Nous avons probablement tous posé cette question, une fois ou l’autre – ou au moins l’avons pensé – spécialement pendant des périodes de pression ou de peine.
« Pourquoi moi, Seigneur ? » est contenu dans une question beaucoup plus vaste qui occupe le livre de Job, c’est-à-dire : Comment un Dieu plein d’amour et de compassion, qui connaît tout et qui est tout-puissant, peut-Il permettre la souffrance – spécialement la souffrance de personnes innocentes et justes ? Est-ce là le caractère d’un Dieu juste et bon ?
Ce n’est pas le but du livre de Job de donner une réponse complète au problème complexe de la souffrance, ou de considérer tous les nombreux moyens dont Dieu se sert de la souffrance pour notre bien. Toutefois, trois réponses certaines à cette question : Pourquoi moi, Seigneur ? ressortent d’une étude du livre de Job. Dieu désire :
Éprouver notre foi pour s’assurer de son authenticité.
Développer notre foi.
Montrer notre foi.
Considérons ce dernier point ; Dieu présentait Job devant les hommes et aussi devant les êtres célestes. Il est évident, d’après les questions de l’Éternel à Satan, que la foi de Job était manifestée devant le monde invisible (ch. 1. 6 à 8 ; 2. 2 et 3). Bien que la foi de Job n’ait pas été parfaite, et était en cours d’être développée, Dieu trouvait encore son plaisir à faire remarquer la foi de son serviteur.
Le fait que les armées angéliques (bonnes et mauvaises !) observent la manifestation de notre foi devrait nous motiver à avoir une marche chrétienne fidèle. Dieu peut-Il aussi trouver du plaisir dans la manifestation de notre foi ?
D’après the Lord is near mai 1988
« Que t’ai-je fait ? Toi qui observes l’homme, pourquoi m’as-tu placé pour être l’objet de tes coups, de sorte que je suis un fardeau à moi-même ? » Job 7. 20.
« Job… était parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal… En tout cela, Job ne pécha pas, et n’attribua rien à Dieu qui soit inconvenant… En tout cela Job ne pécha pas de ses lèvres » Job 1. 1 et 22 ; 2. 10.
LES LEÇONS DU LIVRE DE JOB
Dans le livre de Job, nous voyons que Dieu permet la souffrance en vue d’accomplir ses desseins de bonté dans notre vie.
Quand Dieu permit que son serviteur Job souffre, Il désirait développer la foi de Job. Nous voyons que la foi de Job avait besoin de mûrir, car sa réaction constante au conseil de ses trois amis était essentiellement : Pourquoi moi, Seigneur ? Job ne pouvait pas comprendre pourquoi Dieu permettait que tout cela lui arrive. Dieu savait-Il vraiment ce qu’Il faisait ?
Eliphaz, Bildad, et Tsophar croyaient qu’ils le savaient, eux. Ils affirmaient que toute souffrance est le résultat du péché, mais Job maintenait qu’il était innocent. Sur ce point-là Job avait raison, mais il avait tort de discuter les voies de Dieu et de prendre cette attitude : Pourquoi moi ? C’est dans ce domaine que la foi de Job devait se développer.
Dieu veut aussi que notre foi se développe. « Pourquoi moi » n’est pas un blasphème, mais un signe de manque de maturité, et en fait le signe de notre orgueil inconscient dans notre propre-justice ! Mettre en question les voies de Dieu dans notre vie par une attitude d’insoumission, ou avec l’idée que Dieu n’est pas juste et qu’Il ne sait pas bien ce qu’Il fait, c’est vraiment la base de l’orgueil. C’est la preuve que la foi doit croître, se développer et arriver à une juste compréhension de ce que Dieu est. Pendant des périodes où nous voguons doucement, nous sommes souvent contents de nous-mêmes, et jugeons même les autres. Paradoxalement, c’est au travers de situations du pourquoi moi que notre mauvaise attitude commence à changer. Un chrétien qui mûrit apprend à se soumettre humblement sous la main de Dieu et à faire confiance à ses voies inscrutables.
La raison la plus évidente pour les souffrances du juste Job était que Dieu faisait le diagnostic de la foi de Job. Dieu éprouve la foi des croyants pour faire la preuve de leur sincérité. 1 Pierre 1. 7 affirme qu’une foi éprouvée vaut beaucoup plus que l’or, et qu’elle a pour résultat de la louange, de la gloire et de l’honneur pour Dieu. Que le Père est heureux de voir ses fils tenir ferme dans des circonstances difficiles.
Au début du récit, Job était un homme de grandes richesses et de grande influence, et d’une foi remarquable. Puis deux vagues inattendues de difficultés se déchaînèrent sur lui, le laissant dans un combat pour sa foi. Job perdit d’abord tous ses enfants et toutes ses possessions, et ensuite son propre corps fut tellement atteint qu’il n’avait pas de soulagement de sa fièvre et de ses douleurs intenses. Pensez à de telles souffrances ! Cela dépasse de loin notre questionnement : Pourquoi moi ? Malgré toutes ces pertes tragiques, Job rendit gloire à l’Éternel, en disant : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! » Sa réaction à la souffrance montre aussi une foi profondément enracinée en Dieu : « Nous avons reçu le bien aussi de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ? » (ch. 2. 10).
L’évaluation de Dieu à l’égard de Job et de sa foi, au début, était qu’il était « parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal ». Après la première vague de difficultés, c’était : « En tout cela, Job ne pécha pas de ses lèvres » – et après la deuxième vague, ce fut : « En tout cela, Job ne pécha pas ». Cela nous interpelle ! Dieu pourrait-Il, dans nos temps d’épreuve, formuler de telles affirmations de louange à notre sujet ?
D’après the Lord is near mai 1988
« Fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service » 2 Timothée 4. 5.
UN MINISTÈRE FIDÈLE DANS L’ÉVANGÉLISATION
Lorsque D. L. Moody mourut, en 1899, pendant une campagne d’évangélisation dans l’état du Missouri, il était considéré comme l’évangéliste le plus efficace de son temps. Le périodique Newsweek parla ainsi de lui : Moody voyagea sur des millions de kilomètres et… réduisit la population de l’enfer d’un million d’âmes. Aussi exagérés que soient les termes, cela confirme que Moody fit l’œuvre d’un évangéliste. D’après les commentaires du début de sa vie, il accomplit aussi son ministère. Dieu se servit du talent naturel de ce marchand de chaussures ambitieux, pour en faire un zèle infatigable pour atteindre les hommes perdus.
À l’école de Dieu, Moody apprit cinq principes qui fortifièrent son don et augmentèrent son efficacité.
– Premièrement, l’évangéliste va où sont les pécheurs perdus. Moody allait vers les perdus au coin des rues bien avant que sa réputation lui donne l’occasion de parler à des milliers de personnes dans de grandes salles.
– Il donnait aussi des messages courts (20 à 40 minutes) et précis, ne parlant que de la bonne nouvelle du salut.
– Troisièmement, l’évangéliste recherche l’efficacité plus que l’éloquence. Aussi agréables ou non que soient les paroles, c’est le cœur qui devait être atteint, touché, et changé par le message.
– Quatrièmement, l’évangéliste vit et prêche toujours la Parole. Quand Moody n’employait pas la Parole pour influencer d’autres vies, il la lisait pour lui-même.
– Enfin, l’évangéliste doit rester en communion étroite avec Dieu. Avant de pouvoir inviter des personnes à croire ce qu’il leur offrait, il devait leur en montrer l’effet sur sa propre vie.
(Jésus répondit : ) « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » Luc 4. 4.
« Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie » Jean 6. 63.
Dieu se sert aussi d’images pour nous décrire sa Parole et les effets qu’elle produit en nous.
– La semence qui donne naissance à la vie, et la pluie qui la fait germer : « La semence, c’est la parole de Dieu » (Luc 8. 11). « Car comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fait produire et germer, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche » (És. 55. 10 et 11) ;
– Le pain dont notre âme a besoin : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mat. 4. 4) ;
– Le miroir, qui nous montre ce que nous sommes : « Si quelqu’un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui observe son visage naturel dans un miroir : il s’est observé lui-même, s’en est allé, et aussitôt il a oublié comment il était » (Jac. 1. 23) ;
– La lampe pour nous guider dans le droit chemin : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier » (Ps. 119. 105) ;
– L’eau avec laquelle le Seigneur nous purifie : « Le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifie, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] Parole » (Éph. 5. 25 et 26) ;
– Une arme pour nous défendre des attaques et chasser l’ennemi : « Prenez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Éph. 6. 17).
Jésus dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » Luc 21. 33.
Jésus Christ affirme sans réserve que la Parole de Dieu, la Bible, ne peut pas être annulée, abolie ou détruite ; et Il confirme cela en se basant, dans ses prédications, sur des citations tirées de l’Ancien Testament (la 1ère partie de la Bible). Voici quatre exemples de récits ou prophéties controversés aujourd’hui :
1. Le récit biblique de la création, auquel Jésus fait expressément référence : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le commencement, les a faits homme et femme… ? » (Mat. 19. 4).
2. Noé et le déluge. Jésus a dit : « … jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, ils ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge qui les emporta tous » (Mat. 24. 38 et 39).
3. L’authenticité des prophéties de Daniel, écrites, non pas après les évènements prophétisés, comme l’aurait fait un historien, mais bien avant, par l’inspiration de Dieu. Jésus désigne Daniel comme étant « le prophète Daniel » (Mat. 24. 15). « [La] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (2 Pier. 1. 21).
4. L’histoire de Jonas et du grand poisson est considérée par de nombreuses personnes comme une fable. Cependant Jésus en parle comme d’un récit authentique qui annonce les trois jours de sa mort jusqu’à sa résurrection. « Comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Mat. 12. 40).
Les textes bibliques ont été donnés par Dieu Lui-même et ils sont dignes d’une confiance absolue. Jésus a dit à Dieu son Père : « Ta Parole est la vérité » (Jean 17. 17). « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim. 3. 16).
« Si quelqu’un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui observe son visage naturel dans un miroir ; il s’est observé lui-même, s’en est allé et aussitôt il a oublié comment il était » Jacques 1. 23 et 24
UN SPECTACLE EFFRAYANT ?
Dans de nombreux zoos et parcs d’attractions, des panneaux invitent les visiteurs à venir admirer « l’animal le plus sauvage et le plus dangereux du monde ». Ceux qui acceptent l’invitation pénètrent dans un petit enclos, s’attendant à trouver une cage abritant un prédateur. À leur grande surprise, ils se retrouvent face à un miroir reflétant leur propre image. Dans cet espace, de nombreux méfaits commis par l’humanité, le « prédateur », sont dénoncés : destruction de l’environnement et des fondements de la vie, cruauté envers les animaux, exploitation de la nature, et même crimes contre autrui. Impossible de rester insensible face à cette représentation sans concession, confrontés à son propre reflet.
Cependant, il ne faut pas assimiler les humains à des prédateurs. Car leur responsabilité est infiniment plus grande. Alors, pouvons-nous nous regarder en face ? Nous avons un miroir clair et bienveillant dans la Bible, la Parole de Dieu, digne de confiance. Nous y sommes d’abord confrontés à un constat sans appel : « Il n’y a pas de juste, non pas même un seul… Il y a du venin de vipère sous leurs lèvres… Leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; la destruction et le malheur sont dans leurs chemins… Tous ont péché » (Rom. 3. 10 à 16, 23).
Mais Dieu ne nous laisse pas seuls face à cette terrible prise de conscience. Par pur amour pour l’humanité, Il a depuis longtemps prévu une issue. Il veut nous pardonner et nous offrir une vie nouvelle. La seule condition nécessaire : accepter notre image, le diagnostic divin, nous reconnaître pécheurs, confesser notre culpabilité et accueillir Jésus-Christ dans notre vie comme Sauveur et Libérateur.
D’après die gute Saat novembre 2025
« Quiconque entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc… Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable » Matthieu 7. 24 et 26
L’OR FATAL
Seul le « pays des occasions illimitées », pourrait-on penser, aurait pu imaginer une telle histoire : l’aventurier suisse Johann August Sutter (1803-1880) émigra en Californie, acquit de vastes étendues de terre grâce à un concours de circonstances favorables et à son habileté, il amassa une immense fortune comme planteur et éleveur de bétail. C’était un homme accompli ; il semblait ne manquer de rien. En 1848, de l’or fut découvert dans la rivière près de chez lui. Et c’est ainsi que commença son malheur. Lors de la ruée vers l’or qui s’ensuivit, des milliers de prospecteurs occupèrent ses terres et les ravagèrent. Le malheureux Sutter n’eut d’autre choix que de fuir. Des années de tentatives pour faire valoir ses droits par voie légale échouèrent presque entièrement. Finalement, Sutter mourut pauvre et amer en 1880.
Ce rapport, qui invite à la réflexion, souligne l’importance du type de terrain et d’emplacement sur lequel on construit sa maison.
Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de l’endroit où je souhaite, métaphoriquement, bâtir ma « maison de vie ». Dans le verset du jour, Jésus-Christ évoque la diversité des réactions à son message. Certains entendent ses paroles mais n’en tiennent pas compte ; ils finiront par tout perdre. D’autres, au contraire, entendent les paroles du Fils de Dieu, les prennent au sérieux et orientent leur vie en conséquence. Jésus compare ces personnes à un homme « qui a bâti sa maison sur le roc ». Leur existence repose sur un fondement solide, pour le temps et l’éternité.
D’après die gute Saat novembre 2025
« N’oubliez pas l’hospitalité ; car en la pratiquant, certains, à leur insu, ont logé des anges » Hébreux 13. 2.
À LA CARTE
Le concept de repas à la carte n’est pas très ancien. Les restaurants existent certes depuis longtemps, mais ils ne proposaient généralement qu’un seul plat du jour à prix fixe. Même au sein de la noblesse européenne, les invités étaient conviés à la table d’hôte, où le même plat était servi à tous.
Après la Révolution française (1789-1799), de nombreux chefs renommés issus de l’aristocratie se retrouvèrent soudainement sans emploi. Quoi de plus naturel que de proposer leurs mets raffinés à un public plus large et affamé, moyennant rémunération ? Aller au restaurant devint une mode, un véritable art de vivre.
L’hospitalité raffinée, en revanche, n’est pas une invention moderne ; elle jouit depuis longtemps d’un prestige considérable, notamment dans les cultures orientales. Le non-respect des règles de l’hospitalité est considéré comme une faute grave.
Durant ses trois années de ministère, Jésus-Christ se déplaça beaucoup, partageant des repas avec ses disciples. De nombreuses conversations importantes et enrichissantes eurent lieu lors de ces repas. Les treize hommes étaient, aussi, fréquemment invités à des repas et acceptaient avec joie l’hospitalité de leurs hôtes. Et immanquablement, c’étaient finalement les hôtes qui recevaient le don (voir, par exemple : Luc 4. 38 et 39).
Même ceux qui, aujourd’hui, invitent Jésus dans « leur maison », qui confient leur vie, leur famille et leur environnement à Jésus-Christ, seront bénis : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3. 20).
D’après Die gute Saat novembre 2025
« C’est donc ainsi que je cours, non pas à l’aveuglette » 1 Corinthiens 9. 26.
COURIR AVEC ASSURANCE ET CONFIANCE
Que penseriez-vous d’un coureur qui ne saurait pas à quelle équipe il appartient, quelle course il court, où elle commence et où elle se termine, comment elle se court, qui est le juge, et quelle est la récompense ? Cet athlète ne serait-il pas l’image de la confusion ?
L’apôtre Paul savait quelle course il courait : « Je fais tout à cause de l’évangile, afin d’y avoir pleinement part » (1 Cor. 9. 23). Il savait aussi dans quelle équipe il était. Le Seigneur l’avait appelé à changer d’équipe quand Il lui demanda : « Saul, Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » (Act. 9. 4). Et peu après, il est rapporté qu’il savait où commencer sa nouvelle course : « Et aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues » (Act. 9. 20). Il était bien certain du but de la course et écrivait, dans sa deuxième épître à Timothée : « J’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Tim. 4. 7).
De plus, il savait qu’il avait terminé la course, et pouvait déclarer avec assurance : « Désormais, m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, le juste juge, me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition » (2 Tim. 4. 8).
Paul courait bien et il est un modèle de victoire pour tous ceux qui, aujourd’hui, courent la course pour Christ, parce qu’il était assuré quant aux aspects de la course mentionnés ci-dessus. Pouvez-vous en dire autant ? Êtes-vous assuré de votre salut ? Êtes-vous persuadé de ce que vous croyez ? Êtes-vous certain du plan de Dieu pour votre vie ?
D’après The Lord is near avril 1988
« Une fontaine dans les jardins, un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban ! » Cantique des cantiques 4. 15.
L’ACTION DU SAINT ESPRIT DANS LES CROYANTS
La fontaine et le puits d’eau vive devaient irriguer le jardin, et pourvoir ainsi à la croissance des fleurs et des arbres. Un puits est une réserve d’eau vive, et une fontaine déborde de courants d’eau.
En Jean 4. 11, il nous est dit que « le puits est profond », ce qui implique la capacité de conserver le flux de sources cachées, tandis que la fontaine coule continuellement. Un puits parle de profondeur, et une fontaine, de courant continuel.
Le jardin du roi avait à la fois un puits et une fontaine qui assurait un flot de vie à toutes les plantes. Le jardin d’Éden avait un fleuve qui arrosait tout le jardin. Dans la nouvelle Jérusalem nous voyons aussi un fleuve de vie « un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau » (Apoc. 22. 1). Le fleuve de vie, avec son rafraîchissement continuel, décrit l’œuvre et le rôle du Saint Esprit dans la vie des croyants. C’est ce fleuve d’eau vive qui permettait au jardin de Salomon de produire les meilleurs fruits et la beauté la plus exquise. Les eaux ne provenaient pas du jardin, mais descendaient des hauteurs du Liban.
Si le Seigneur Jésus n’était pas monté au ciel, il n’aurait pas pu y avoir l’envoi du Saint Esprit. C’est pourquoi Il dit : « Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous » (Jean 16. 7). Tout le rafraîchissement spirituel qui coule dans la vie des croyants aujourd’hui est le courant de l’Esprit de vie venant de la présence du Seigneur comme Il nous représente devant le Père, au ciel.
D’après The Lord is near avril 1988
« Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ » 1 Thessaloniciens 5. 23.
LE BON CHOIX
L’être humain est esprit, âme, et corps. Je n’ai pas seulement la Parole pour savoir cela, mais je sais, par expérience, que je suis triple. J’ai souvent employé cette illustration : Supposez qu’il y ait réunion de prières ce soir, et que je me prépare à aller à la réunion de prières. Vous voyez, je suis un chrétien, et si vous êtes un chrétien vous n’auriez pas l’idée de rester à distance d’une réunion de prières, n’est-ce pas ? Vous dites : Les enfants de Dieu vont prier ce soir, et je dois être là.
Supposons que ce soit une chaude soirée d’été. Mon téléphone sonne tout à coup. Une voix me dit : Ne pourriez-vous pas venir chez nous ? Il fait tellement bon ce soir. Nous avons des glaces, du melon glacé, un bon petit repas. Venez donc en profiter avec nous.
Puis on frappe à ma porte – ou la sonnette résonne. Une autre voix dit : Écoutez, venez donc chez nous. Nous avons avec nous un musicien extraordinaire et nous aurons une soirée musicale remarquable.
J’aurais pu ne jamais avoir su auparavant que je suis esprit, âme, et corps. Maintenant, je le sais ! Je le comprends maintenant ! Je comprends tout à coup que je suis tripartite. Mon corps dit : Va manger la glace. Mon âme dit : Va jouir de la musique. Mon esprit me dit : Va à la réunion de prières.
Si je suis le chrétien que je dois être, je dis : Merci beaucoup, mais je vais à la réunion de prières. Donnez-moi un chèque en blanc pour une autre fois. Ce soir j’ai un rendez-vous avec le Seigneur. Et quel est le résultat ? Quand je passe là une heure environ dans la présence du Seigneur, mon corps est reposé, mon âme est rafraîchie, et mon esprit est édifié en Christ.
D’après The Lord is near avril 1988
« Je suis persuadé, mes frères, moi aussi à votre égard, que vous êtes vous-mêmes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre » Romains 15. 14.
RECEVOIR OU DONNER UNE EXHORTATION
Être capable de s’exhorter l’un l’autre est une capacité que les plus doués pourraient envier. N’importe qui peut gronder, trouver en faute, condamner ; mais il faut de la grâce et un esprit humble et affectueux pour exhorter d’une bonne manière un frère qui erre – si nous ne risquons pas de le faire chanceler davantage. C’est pourtant un devoir que nous avons envers notre frère, pour lui éviter de pécher. C’est donc une obligation pour nous de rechercher à ce que son âme soit restaurée. Nous n’osons pas demander comme Caïn, le meurtrier : « Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? » Nous ne sommes, ni son maître, ni son enseignant, mais membres avec lui du corps de Christ, ce qui nous donne certainement plus que de l’intérêt pour son bien-être.
Notre exhortation ne doit pas tomber comme un orage violent, accablant, et courbant ceux qu’il est censé rafraîchir. Elle doit descendre comme la rosée sur l’herbe tendre ; plus elle tombe doucement, plus elle restera longtemps et profondément dans l’esprit. S’il y en a peu qui soient assez humbles pour recevoir ce conseil comme ils le devraient, c’est souvent parce qu’il y en a peu qui ont la manière de le donner comme il le faut, et de joindre à la rigueur du reproche un mélange heureux d’ingrédients agréables. Pour bien nettoyer la plaie avec le soin d’un bon chirurgien spirituel, et pourtant avec toute la tendresse d’un ami, cela exige une grande adresse.
D’après The Lord is near avril 1988
« Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » 1 Corinthiens 6. 17.
LE SAINT ESPRIT DANS LE CROYANT
N’imaginez pas, si vous croyez au Seigneur Jésus Christ, que vous n’avez pas le Saint Esprit en vous. Tout croyant au Seigneur Jésus Christ est habité par le Saint Esprit. Vous n’avez pas à Le demander, vous n’avez pas à Le rechercher, vous n’avez qu’à croire au fait que vous L’avez déjà.
L’apôtre Paul dit, dans ce chapitre 6 de 1 Corinthiens : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous avez de Dieu ? Et que vous n’êtes pas à vous-mêmes ? » (v. 19). Et souvenez-vous que l’apôtre s’adresse là à des croyants qu’il avait juste décrits comme étant « charnels ».
Maintenant, quand ce fait, que vous avez le Saint Esprit en vous, est reçu par la foi, sans attendre de le ressentir, vous avez fait un grand pas pour de meilleures choses. Si vous croyez réellement que le Saint Esprit de Dieu habite dans votre corps mortel, une transformation de la vie a commencé. En premier lieu, l’Esprit habite le croyant afin de lui donner la victoire sur la vieille nature. Et deuxièmement, l’Esprit est là pour rendre réelles les choses de Christ. Mais cela ne veut pas dire « montrer », mais rendre les choses de Christ réelles pour nous. Et troisièmement, l’Esprit est là pour rendre réel pour vous que Dieu est votre Père. C’est par le Saint Esprit que vous êtes conscients que Dieu est votre Père. Quatrièmement, l’Esprit prendra chacune des bénédictions que nous avons en Christ et nous en donnera la possession en pratique. Et enfin, l’Esprit s’occupe des problèmes, des difficultés que nous avons dans notre vie, et les règles pour nous selon la volonté de Dieu.
D’après The Lord is near avril 1988
« Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu » Jean 14. 7.
LA RELATION DU CROYANT AVEC DIEU LE PÈRE EST PAR LE FILS, JÉSUS CHRIST
Dans certains groupes, il y a couramment un désir sincère de mieux connaître Dieu le Père. Jean 14 nous dit clairement comment cela peut se faire. Si nous désirons venir au Père, connaître le Père, voir le Père, recevoir du Père, et avoir communion avec le Père, c’est seulement et toujours par le Fils.
Ce qui est triste, c’est que certains, dans leur zèle pour entrer dans les lieux célestes où demeure le Père, négligent le moyen qu’Il a fourni : son Fils. En conséquence, quoi que ce soit qu’ils essaient, leurs efforts et les conséquences qui en résultent sont destinés à manquer le but, parce qu’ils sont de la chair et non de Christ. Le Seigneur Jésus nous montre le chemin vers le Père en termes clairs quand Il dit : « Je suis le chemin… ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi » (Jean 14. 6).
De plus, Il nous dit : « Celui qui m’aime sera aimé de mon Père » (Jean 14. 21). De même que Christ est Celui qui assure la relation d’amour pour nous avec le Père, Il est aussi Celui qui amène le Père vers nous. « Nous (le Père et le Fils) viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14. 23). Enfin, notre Seigneur nous dit que, lorsque nous L’entendons, nous sommes réellement en conversation avec le Père : « La parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé » (Jean 14. 24).
D’après The Lord is near avril 1988
« Moïse dit : Fais-moi voir, je te prie, ta gloire » Exode 33. 18.
PASSER DU TEMPS DANS LA PRÉSENCE DE DIEU
Quelles paroles étonnantes, de la part d’un homme qui avait déjà vu beaucoup de la gloire de Dieu !
Plus de quarante années avaient passé depuis qu’il avait refusé d’être appelé le fils de la fille du Pharaon, choisissant l’opprobre du Christ plutôt que les plaisirs de l’Égypte. Depuis lors, Dieu lui avait parlé du milieu du buisson enflammé. Dieu avait démontré sa puissance sur le pharaon dans une série de plaies sur l’Égypte qui se terminèrent pour Israël par la délivrance de l’esclavage. Dieu s’était révélé comme étant la force, le cantique, et le salut de son peuple, en le conduisant miraculeusement au travers de la Mer Rouge. Dieu était descendu sur le Mont Sinaï avec le feu brûlant, une secousse violente, le son de la trompette, et une voix qui secouait la terre. Moïse avait réellement vu quelque chose de la gloire de l’Éternel.
Mais maintenant son peuple bien-aimé, Israël, s’était plongé dans un grand trouble. Ils s’étaient fait un veau d’or, en mélangeant l’idolâtrie avec la corruption dans une orgie qui méritait la violente colère de Dieu. C’est seulement par l’intercession fervente et puissante de Moïse que la colère s’était détournée. Dans ce qui peut être vu comme l’un de ses plus beaux moments, Moïse fit propitiation pour le peuple, offrant d’être lui-même effacé du livre de Dieu pour qu’au moins le peuple soit pardonné.
Dieu pardonna. Le voyage vers la terre promise se poursuivit. Dieu donnerait à Moïse tout ce qui était nécessaire pour conduire le peuple jusqu’en Canaan : sa présence, sa grâce, sa direction. Mais plus que tout cela, Moïse désirait voir la gloire de Dieu. Sage désir, pour Moïse et pour nous. Il n’y a rien pour Dieu, dans la louange ou dans le service, qui ne soit pas en relation avec sa gloire. Le grand besoin du moment, ce sont ceux qui comme Moïse ont le visage qui brille de la gloire de Dieu – dont les paroles et les actes montrent du temps passé dans sa présence.
Seigneur, montre-nous ta gloire !
D’après The Lord is near avril 1988
« Et Édom refusa de laisser passer Israël par son territoire ; et Israël se détourna d’auprès de lui » Nombres 20. 21.
SE DÉTOURNER DE LA CHAIR ET SE TOURNER VERS LE SEIGNEUR
Si Israël avait pu passer à travers Édom, au lieu de faire le détour autour de ce pays hostile, cela leur aurait épargné près de 200 kilomètres de marche. Ils demandèrent qu’il leur soit permis de traverser Édom, en promettant de passer uniquement par la grande route, et de payer pour tout ce qu’ils emploieraient. Mais Édom refusa fermement, et sortit en portant les armes. C’est pourquoi « Israël se détourna d’auprès de lui ».
Édom est en fait le même nom que Adam, avec un changement dans les voyelles. Comme cela a été suggéré, la chair demeure toujours la même, quelle que soit la manière dont elle se déguise. La tentation dangereuse est toujours, pour le croyant, de désirer réaliser ses souhaits plus rapidement, en se servant de la chair. Mais les buts de Dieu ne peuvent pas être accomplis pour le moyen de la chair. Nous devons apprendre que la chair convoite contre l’esprit et ne veut pas se soumettre à Dieu. Cependant, quand la chair en nous montre son hostilité, comme le faisait Édom, que devons-nous faire ? Les Israélites n’ont pas pris les armes et combattu, comme ils furent appelés à le faire dans le pays contre d’autres ennemis. Ils se sont plutôt détournés d’Édom.
De même, les croyants ne sont pas appelés à entrer en guerre contre la chair : ils ne sont pas capables de surmonter cet ennemi au milieu d’eux en le combattant. Dans la lutte avec Satan, il nous est dit de résister et de tenir ferme (Éph. 6. 13), en ayant revêtu toute l’armure de Dieu ; mais dans le cas de la chair, c’est différent : nous nous détournons de ses attaques de séduction, en dépendant plutôt de l’Esprit de Dieu pour mener ce combat, tout en ayant le privilège de fixer notre regard sur Christ, et non pas sur l’ennemi. Quand l’apôtre Paul, en 1 Timothée 6. 9 et 10, met Timothée en garde contre les tentations charnelles, il ajoute, au verset 11 : « Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses-là, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit ». Plutôt que de combattre, dans ce cas, appliquons nos pensées et nos cœurs au caractère positif du bien.
D’après The Lord is near avril 1988 (L.M. Grant)
« Le premier jour de la semaine, comme nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec eux et continua de parler jusqu’à minuit » Actes 20. 7.
LA CÈNE DOMINICALE
Le jour du Seigneur (dimanche) est le jour où les croyants se rencontrent habituellement pour rompre le pain en souvenir du Seigneur Jésus. Le passage ci-dessus le montre. Le récit semble montrer que Paul et ses compagnons de voyage arrivèrent à Troas le lundi. Ils y restèrent sept jours, comme nous pouvons le croire, pour être avec les croyants lors de leur réunion d’assemblée le dimanche. Il nous est dit ensuite que, le premier jour de la semaine, quand les disciples se rassemblèrent pour rompre le pain, Paul prêcha. Ce n’est pas qu’ils se rassemblèrent pour l’écouter prêcher. Mais les frères venant ensemble, comme ils en avaient l’habitude, pour rompre le pain, l’apôtre profita de cette occasion pour leur parler des choses de Dieu. Le passage montre que c’était devenu une habitude régulière des croyants, de rompre le pain ce jour-là. Et le jour est ainsi désigné.
Une dernière fois, nous trouvons ce jour désigné comme « le jour du Seigneur » en Apocalypse 1. 10. L’apôtre Jean fut « en Esprit » ce jour-là, et reçut des communications de la part du Seigneur pour les croyants en Asie. Je désirerais attirer spécialement l’attention sur cette expression. En 1 Corinthiens 11. 20, nous avons l’expression « la cène dominicale ». Quelqu’un peut-il mettre en question le sens de cela ? N’est-ce pas clairement la cène du Seigneur, distinguée de ce que quiconque mange son propre repas au verset 21 ? Or, quand il est parlé du jour, la même expression est employée : le jour du Seigneur. C’est son jour, et sa cène – un jour et un repas qu’Il demande à être siens.
D’après The Lord is near mai 1988
« La crainte de l’Éternel est la discipline de la sagesse, et l’abaissement précède la gloire » Proverbes 15. 33.
L’ORDRE MORAL INSTAURÉ PAR DIEU
Il est impossible à quiconque d’acquérir une vraie sagesse à moins que sa conscience ne soit d’abord réveillée au fait qu’il a à faire avec Dieu – le Dieu qui est assis sur un trône, qui est saint, et qui juge tous les hommes avec justice. Cela a été vrai depuis que l’homme coupable a été chassé du paradis, où il n’était resté que peu de temps, jouissant de la présence de Dieu. Depuis lors, Dieu lui a parlé à plusieurs reprises et de plusieurs manières. En dernier lieu, Dieu a donné son témoignage le plus clair et distinct par son Fils, Le ressuscitant même d’entre les morts, et Le recevant au ciel après que l’œuvre du Calvaire ait été accomplie. Si les hommes ignorent cela ou refusent de le croire, leur culpabilité est maximum. D’autre part, s’ils le reconnaissent, c’est la discipline de la sagesse.
« L’abaissement va devant la gloire » : que cela est vrai ! L’honneur d’être appelé un enfant de Dieu n’appartient qu’à ceux qui s’humilient devant Lui dans la repentance et acceptent son pardon par le sang de Christ. En général l’homme est trop orgueilleux pour faire cela. L’homme naturel, bien sûr, n’a aucun droit d’être appelé un enfant de Dieu.
En résumé, l’action de la sagesse, c’est la repentance devant Dieu, et l’humilité d’accepter l’évangile.
D’après The Lord is near mai 1988
« Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi » Jean 15. 26.
« Mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous » Actes 1. 8.
LE RÔLE DU SAINT ESPRIT AU MILIEU DES CROYANTS
Certains ont suggéré que le livre de la Bible intitulé les Actes des apôtres devrait s’appeler les Actes de l’Esprit Saint, et cela avec raison si nous considérons en particulier la présence de l’Esprit. En fait, il est fait référence à Lui directement plus de cinquante fois dans ce livre, soit comme baptisant, ou remplissant, ou dirigeant. Et si nous recherchons la preuve sous-entendue de sa direction, nous Le trouvons encore plus souvent. Cependant il n’est pas en rapport avec le caractère ou le but du Saint Esprit de Le nommer, ou d’attirer l’attention sur Lui, en particulier en ce qu’un livre soit nommé de son nom.
Quand l’Esprit a été envoyé, Il est venu du Père, par notre Seigneur, pour rendre témoignage Le concernant, pour nous enseigner toutes choses (Jean 14. 26 ; 1 Jean 2. 27) et pour être avec nous (Jean 14. 16 à 18). En Jean 14. 16, il est parlé du Saint Esprit comme d’« un autre Consolateur », et par le contexte, nous savons que le Consolateur, c’est Christ Lui-même. De même, tandis que le Saint Esprit est présenté ici comme l’Esprit de vérité, Christ est la vérité elle-même (Jean 14. 6).
Le but de l’Esprit est donc de rendre témoignage à Christ par sa présence, son caractère, et son activité. C’est exactement ce que fait l’Esprit, en étant en nous (1 Cor. 6. 19), et dans le corps de Christ sur la terre (1 Cor. 3. 16). Quand on regarde un membre de ce corps, on devrait voir Christ. Le Saint Esprit ne voudrait pas qu’il en soit autrement. Il ne désire pas que l’attention soit attirée sur des chrétiens, ni même sur Lui-même, mais seulement sur Christ. Ne devrions-nous pas désirer la même chose ?
D’après The Lord is near mai 1988 (L.J. Ondrejack)
Nous visitions la villa Areconati, sur les bords du lac de Côme, un des sites les plus merveilleux de cette contrée enchanteresse. Un jardinier nous fit parcourir les jardins, admirablement entretenus. Nous avons engagé la conversation avec lui et lui avons demandé :
– Depuis quand êtes-vous ici ?
– Depuis vingt-cinq ans.
– Et combien de fois le propriétaire est-il venu voir les lieux ?
– Quatre fois.
– Quand a-t-il fait sa dernière visite ?
– Il y a douze ans.
– Il vous écrit sans doute de temps à autre ?
– Jamais.
– Qui vous donne donc les instructions nécessaires ?
– Le gérant, qui habite Milan.
– Vient-il vous voir souvent ?
– Jamais.
– N’y a-t-il personne qui s’intéresse à ce que vous faites ?
– On me laisse presque toujours seul. C’est à peine si j’ai de temps à autre la visite d’un étranger.
– Vous entretenez pourtant ces jardins avec un soin si méticuleux qu’on pourrait croire que vous attendez le propriétaire demain matin.
– Je l’attends aujourd’hui même, répondit le vieillard.
Telle devrait être notre attitude chaque jour de notre vie. Notre vie, nos affaires devraient sans cesse être réglées comme si nous attendions notre Maître aujourd’hui même. « Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient » (Mat. 24. 42) ; « car vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mat. 25. 12) ; « priant en tout temps » (Luc 21. 36). « C’est pourquoi veillez » (Act. 20. 31).
Un athée tenait des propos blasphématoires sur Dieu en pleine place publique. Il en vint même à provoquer Dieu, l’invitant à le frapper de mort dans les cinq minutes, si ses paroles étaient mal fondées. Un grand silence se fit pendant que les cinq minutes s’écoulaient. Quand elles furent passées, l’athée s’écria : « Vous voyez bien ! Que vous disais-je tout à l’heure ? »
Mais il n’avait pas compté sur une vieille dame qui lui posa cette simple question : « Monsieur, avez-vous des enfants ?
– Mais oui, madame. Pourquoi me demandez-vous cela ?
– Eh ! bien !, monsieur, si un de vos enfants prenait un couteau et vous invitait à le tuer, le feriez-vous ?
– Certainement pas ! Je les aime trop.
– Voilà pourquoi, Monsieur, Dieu vous a épargné et ne vous a pas frappé de mort. Il vous aime trop ».
C’était dans un joli village de l’ouest de l’État du Massachusetts (États-Unis) , peu après la guerre de Sécession. Bien des familles pleuraient des membres de leur parenté qui avaient laissé leur vie dans les terribles combats. Des cœurs avaient été brisés ; d’autres apprenaient à se soumettre. Presque partout les colporteurs bibliques étaient reçus avec joie.
Une famille pourtant se distinguait par son hostilité ouverte aux choses de Dieu : le mari avait déclaré que jamais un ouvrage religieux quelconque ne passerait le seuil de sa porte. Un colporteur qui se trouvait dans le voisinage, ayant appris la chose, se demandait s’il tenterait l’aventure. À vue humaine c’était peine perdue si l’homme était chez lui ; peut-être sa femme se montrerait-elle plus accueillante, mais jamais elle n’oserait acheter une Bible.
Le colporteur en fit un sujet de prière. Petit à petit la lumière illumina son cœur et il vit que c’était pour lui un devoir urgent que de chercher à faire entrer un exemplaire de la Parole de Dieu dans cette demeure qui n’en possédait pas.
Arrivé près de la maison, il vit la fermière qui travaillait activement. Elle avait l’air aimable et sourit même quand elle vit l’étranger approcher, le prenant pour un de ces colporteurs de librairie, si nombreux en Amérique du Nord. La conversation s’engagea, mais, quand elle vit que le volume dont il s’agissait était une Bible, bien qu’elle eût tendu la main pour le prendre, elle la retira bien vite, sachant quel accueil son mari lui ferait. Le colporteur insista quand même :
« Vous ne savez pas, Madame », dit-il, « ce que pensera votre mari, tant que vous ne l’aurez pas mis à l’épreuve. Avez-vous déjà essayé ? Peut-être avez-vous de lui une opinion trop défavorable et le jugez-vous plus sévèrement qu’il ne le mérite.
« C’est vrai », répondit la brave femme. « Mais en tous cas, je sais ce qu’il pense et ce qu’il dit. Il déclare qu’il hait jusqu’au mot même de religion ».
Sur les instances du colporteur, elle se décida pourtant à faire l’acquisition d’une Bible, se disant qu’elle serait malheureuse si elle s’y refusait. À peine l’eut-elle dans ses mains, tout heureuse, qu’un homme arriva de derrière la maison. C’était le fermier. De haute taille, solidement bâti, il portait une hache sur son épaule. Il répondit poliment à la salutation du colporteur qui le mit au courant de ce qui venait de se passer.
« Alors vous avez vendu une Bible à ma femme ? C’est pour cela que vous êtes venu ici ? Montre-moi ce livre, femme ! »
Toute tremblante, elle lui tendit le précieux volume, surprise néanmoins de ce que le fermier ne se fût pas montré plus violent. Il prit la Bible, l’ouvrit par le milieu, la posa sur un billot qui se trouvait là, puis, d’un coup de sa grosse hache, la coupa en deux. Il tendit une des deux moitiés à sa femme et mit l’autre dans sa poche en disant :
« Nous avons tout partagé en parts égales jusqu’à présent. Faisons-en autant aujourd’hui ».
Puis, sans saluer le colporteur, il tourna sur ses talons et s’éloigna.
Trois jours après, le fermier travaillait dans la forêt à abattre des arbres. Fatigué de son travail, il s’assit sur un tronc pour manger quand, tout à coup, il se rappela le livre mutilé qu’il avait dans sa poche. Il jeta un coup d’œil sur la dernière page et s’avisa, par pure curiosité, d’en lire quelques lignes. C’était le récit du fils prodigue. Le sujet l’intéressa au point qu’il fut tout déçu en voyant qu’il s’interrompait à ces mots : « Je me lèverai, je m’en irai vers mon père » (Luc 15. 18). Rentré chez lui, affectant un air détaché, il se mit à fouiller dans une armoire où l’on mettait tout ce dont on voulait se débarrasser. Ne sachant ce qu’il cherchait, sa femme lui demanda ce qu’il voulait.
« Donne-moi ta moitié de la Bible. Je viens de lire l’histoire d’un garnement qui s’était sauvé de chez lui, puis décida d’y retourner à cause des misères qu’il avait eues à endurer. Ma moitié de la Bible ne contient pas la fin de l’histoire. J’aimerais savoir ce qui lui arriva et comment le vieux l’a reçu ».
La fermière ayant répondu à son désir, il passa une partie de la nuit à lire le Saint Livre et continua tous les jours suivants. Enfin il finit par dire à sa femme :
« Femme, c’est le meilleur livre que j’aie jamais lu ! »
Quelque temps après, ce fut une nouvelle confession :
« Femme, je vais essayer de vivre suivant les instructions de ce Livre ; c’est le meilleur guide qu’on puisse trouver pour se diriger ».
Le fermier américain n’est pas le seul qui ait fait une découverte semblable. Bien des hommes, comme lui, vivent « dans un pays éloigné » et finissent par se lasser du climat moral qu’ils y trouvent. Les choses du monde ne les satisfont plus ; ils souffrent cruellement de la soif que rien ne saurait assouvir. Ils ont pourtant chez eux, sans doute, le Livre qui répondra à leurs besoins urgents. Par son moyen ils apprendront à connaître le chemin qui les conduira au Sauveur.
Un prédicateur chrétien, qui voyageait à bord d’un grand paquebot, parla un dimanche matin des réponses que le Seigneur accorde à ceux qui s’adressent à Lui en toute simplicité et en parfaite confiance. Parmi ses auditeurs il remarqua un passager dont l’expression cynique montrait bien le peu de cas qu’il faisait de ce qu’il venait d’entendre. Aussi, le service terminé, comme un de ses amis lui demandait son opinion sur ce qui avait été dit, il répondit d’un ton de mépris :
« Bah ! Enfantillages que tout cela ! »
L’après-midi, le même prédicateur eut à parler dans l’entrepont et vit devant lui presque tous ses auditeurs du matin. L’incrédule se trouva donc tout à fait seul sur le pont et demanda une orange au garçon de service.
« Servez-vous donc », répondit le jeune homme en montrant une grande coupe pleine de fruits. L’incrédule choisit deux oranges qu’il glissa dans ses poches, puis il se mit à arpenter le pont. Il arriva ainsi tout près du groupe qui écoutait la prédication et remarqua une très vieille femme qui dormait, les yeux fermés levés vers le ciel et ses mains reposant sur ses genoux, la paume ouverte. Voulant jouer un bon tour à la dormeuse, il plaça une orange tout doucement dans chacune de ses deux mains, puis reprit sa promenade. Il finit par revenir vers la vieille femme et la trouva éveillée, savourant une orange avec délices.
« Votre orange est-elle bonne ? » demanda-t-il.
« Exquise ! » répondit-elle. « Figurez-vous que j’avais le mal de mer et souffrais de la soif. Alors j’ai demandé à mon Père céleste de m’envoyer une orange. Je dois m’être endormie, car, au bout d’un moment, quand j’ai ouvert les yeux, j’ai trouvé une orange dans chacune de mes mains. Mon Père céleste est si bon pour moi ».
L’incrédule, très ému, fut amené à réfléchir et, quelque temps plus tard il trouva le chemin du salut.