Bienvenue ! Ce site a été réalisé spécialement pour les enfants, les adolescents et les jeunes. Il est là pour présenter l’évangile et vous aider à grandir dans votre vie avec le Seigneur. N’hésitez pas à poser des questions ou à nous suggérer des sujets qui vous intéressent, par l’intermédiaire de l’espace questions. Nous essayerons d’y répondre !
Le nom du docteur Barnardo reste attaché, en Angleterre, aux nombreuses institutions destinées à accueillir l’enfance abandonnée, à laquelle il se consacra entièrement dès l’âge de vingt et un ans et jusqu’à sa mort.
Né à Dublin en 1845, le petit Tom eut des débuts pénibles, causant de graves soucis à ses parents ; à deux ans, il tomba dangereusement malade, les médecins le considéraient même comme perdu, mais son excellente constitution reprit le dessus et le bébé fut sauvé. Pendant ses années d’école, ses professeurs le jugeaient un « élève difficile », au caractère vif, fougueux, et qui ne témoignait d’aucune capacité particulière. Peu après avoir commencé à gagner sa vie, une heureuse expérience spirituelle le transforma, au sujet de laquelle il écrira par la suite : « Je fus converti à l’âge de dix-sept ans ; cet événement, par la grâce de Dieu, demeure pour moi quelque chose de réel et d’effectif. J’ai vécu depuis lors dans une atmosphère de prière ».
Désireux de servir son Maître, le jeune homme s’occupa d’évangélisation dans les bas quartiers de Dublin ainsi que d’un refuge pour les enfants délaissés. Au bout de quatre ans, se croyant appelé à être missionnaire en Chine, il s’inscrivit comme étudiant à l’hôpital de Londres, mais il logeait en dehors. Là aussi, il employait ses heures de liberté à prêcher l’Évangile et s’intéressait à l’enfance misérable des mauvais quartiers de la grande ville. Un jour qu’il vendait des Bibles à l’entrée d’une salle publique, il fut assailli par des individus agressifs ; en dépit de nombreuses contusions et de deux côtes cassées, il ne se découragea pas. La même année, une épidémie de choléra éclata et il se dépensa sans compter auprès des victimes ; il eut à soigner entre autres un meneur connu d’une bande de voyous, nommé William Notman. Quelque temps après, ce dernier se rendit, dans l’intention d’y faire du scandale, à une réunion présidée par Barnardo ; il reconnut le médecin, fut couvert de honte, puis se convertit et devint plus tard un aide infatigable pour son bienfaiteur.
Dans ses pérégrinations, Tom découvrit une fois une cabane en planches qu’il pu louer à bas prix ; il la répara, l’arrangea de façon à y créer une atmosphère avenante et l’ouvrit comme refuge pour enfants miséreux. Un soir qu’il allait fermer la porte et partir, il vit un petit garçon en guenilles blotti près du feu. « C’est le moment de rentrer à la maison », dit doucement le médecin. L’enfant alors supplia qu’on le laissât rester, ajoutant : « Je n’ai pas de maison, Monsieur ; je n’ai pas d’amis et je n’habite nulle part ». Interdit et incrédule, le docteur questionna le garçonnet ; Jim Jarvis raconta une histoire authentique d’enfant abandonné, sans foyer, et qui dormait où il pouvait. Mais plus douloureuse encore fut la révélation que lui fit Jim en lui parlant de ses camarades qui vivaient dans les mêmes conditions ; Tom ayant manifesté le désir d’en juger par lui-même sans tarder, ils partirent tous deux, Jim conduisant son nouvel ami à travers un dédale de rues sordides jusqu’à ce qu’ils atteignent un mur élevé. Ayant réussi à l’escalader, ils virent onze garçons endormis, les pieds dans une rigole, protégés seulement, contre le vent qui soufflait, par les maigres haillons qui couvraient leurs corps frêles. Frappé d’horreur par ce spectacle, Barnardo ramena Jim chez lui, lui prépara un repas et lui donna un lit pour la nuit.
Peu après, lors d’une réunion où l’un des orateurs manquait, Barnardo fut prié de le remplacer. Encore impressionné par ces scènes de détresse, le jeune médecin profita de cette occasion unique pour entretenir son auditoire de ce qui le préoccupait. Ses paroles simples et convaincantes émurent grandement le public, si bien qu’à la fin de la séance, une jeune fille vint lui offrir pour les orphelins tout ce que contenait son porte-monnaie : soit vingt-sept centimes. Le lendemain la presse présentait un compte rendu de cette conférence dans l’espoir de rendre le monde attentif à cette situation. Cet article tomba sous les yeux du comte de Shaftesbury, chrétien éminent et pionnier de nombreuses réformes sociales. Pour en savoir davantage et connaître plus de détails, il invita aussitôt à dîner le témoin entreprenant et courageux et convoqua également quelques amis. Poussé à prouver ses dires, Barnardo entraîna cette société de gens élégants et raffinés dans un labyrinthe de rues misérables ; il leur montra sous une bâche 73 garçons endormis, vêtus de guenilles, et dont l’âge variait entre 7 et 17 ans. Le comte et ses amis emmenèrent ces pauvres enfants dans une auberge voisine, ouverte toute la nuit, où ils furent réconfortés par un substantiel repas, le premier probablement depuis plusieurs jours. Promettant son appui, Lord Shaftesbury pressa le jeune homme à rechercher les directions de Dieu quant à sa carrière future. Ébranlé, mais se croyant toujours appelé à partir pour la Chine lointaine, Barnardo se mit à prier avec ferveur et fut finalement convaincu que Dieu désirait le voir consacrer sa vie aux enfants abandonnés.
Ainsi, en 1867, à l’âge de 22 ans, le docteur Barnardo fit un premier essai en ouvrant un asile pour enfants dans l’East End, le quartier de Londres le plus misérable. Trois ans après, sa foi l’engagea dans une nouvelle entreprise, le premier refuge pour garçons, entièrement dépendant de dons volontaires. Un jour, un jeune garçon, surnommé Carotte, demanda à être hospitalisé ; bien à contre-cœur, Tom dut refuser vu le manque de place, mais il donna à l’enfant un peu d’argent en lui disant de revenir une semaine plus tard ; avant que les huit jours soient écoulés, deux ouvriers trouvèrent le pauvre Carotte mort de faim et de froid. Profondément troublé par ce tragique incident, Barnardo fit apposer un écriteau sur la porte de la maison, portant ces mots :
L’entrée ne sera refusée à aucun enfant abandonné.
Tel est le principe qui gouverna ses institutions depuis lors, et qui les régit aujourd’hui encore. Lorsque les garçons atteignaient l’âge de sortir de l’établissement qui les avait recueillis, le docteur trouvait encore moyen de les suivre et de s’occuper d’eux. C’est ainsi que, par groupes, un grand nombre d’entre eux partirent pour le Canada, où ils pouvaient parfaire leur éducation et où ils étaient préparés en vue de leur établissement dans ce grand pays.
En 1873, Barnardo acheta une belle propriété à Limehouse, aux environs immédiats de Londres ; il la convertit en un centre missionnaire, et y créa également un foyer pour les ouvriers qui trouvaient là du café et des repas à bon marché ; enfin l’évangéliste venait y prêcher le dimanche soir et quelquefois dans la semaine devant un public nombreux.
La même année, il épousait Syrie Elmslie et eut deux fils et deux filles. Bien qu’autoritaire et emporté, Barnardo aimait les enfants et jouissait de leur compagnie, jouant et gambadant avec eux chaque fois qu’il en trouvait le temps dans sa vie surchargée. En 1905, exténué par un travail incessant en faveur d’enfants sans feu ni lieu, cet intrépide chrétien mourait d’une maladie de cœur à l’âge de soixante ans.
Son œuvre de charité subsiste ; innombrables sont encore aujourd’hui les orphelins qui, grâce à lui, trouvent un asile, une maison accueillante. Quelle reconnaissance ne doivent-ils pas avoir envers l’homme qui répondit à l’appel de Dieu, mettant en pratique ces paroles de Jésus : « En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi » (Mat. 25. 40). Le Sauveur du monde a témoigné d’un amour beaucoup plus grand, Lui qui ne délaisse personne, et ne méprise personne, en donnant sa vie pour nous afin de nous sauver et de nous acquérir une vie éternelle. C’est ce qu’Il dit de Lui-même : « Personne n’a un amour plus grand que celui-ci : que quelqu’un laisse sa vie pour ses amis » (Jean 15. 13).
Lorsque Léonard de Vinci, l’illustre peintre, peignait sa fameuse fresque de la Cène, il avait toujours pour but de mettre en évidence aux yeux du public la figure du Sauveur.
Mais il avait placé sur la table une coupe ciselée à laquelle il travailla pendant trois semaines. Lorsqu’il exposa sa peinture, il remarqua que ses admirateurs se précipitaient pour voir de plus près cette coupe : « Voyez comme elle est remarquablement faite ! Quel peintre que Léonard ! »
Cela dura quelques jours puis, un soir, alors que tout le monde s’était retiré, Vinci prit son pinceau et d’un trait puissant effaça pour toujours cette image : « Personne, dit-il, ne doit plus admirer autre chose que le Christ ! »
Au printemps 1875, Hudson Taylor, le fondateur de la mission en Chine, se trouvait sur le quai de la gare de Brighton, attendant le train qui devait le ramener à Londres. Il fut accosté par un prince russe qui lui proposa de voyager ensemble.
– Mais je voyage en troisième classe, dit le missionnaire.
– Mon billet m’autorise à faire de même, fut la réponse courtoise.
Ils se trouvèrent seuls dans leur compartiment, et aussitôt, le comte Bobrinsky sortit son portefeuille en disant :
– Permettez-moi de vous donner quelque chose pour votre œuvre en Chine.
Lançant un coup d’œil sur le chèque qu’on lui tendait, M. Taylor eut le sentiment qu’il devait y avoir une erreur – la valeur était de cinquante livres sterling.
– Vous pensiez me remettre cinq livres, dit-il aussitôt ; laissez-moi vous rendre ce chèque, il est de cinquante livres.
– Je ne peux pas le reprendre, répondit le donateur, non moins surpris. J’avais bien l’intention de donner cinq livres, mais Dieu doit avoir le désir que vous en receviez cinquante, aussi je ne peux pas le reprendre.
Impressionné par cet incident, M. Taylor, arrivé à Londres, se rendit immédiatement au centre de la mission, où se tenait précisément une réunion de prières. Un paiement devait être fait en Chine, et il manquait quarante-neuf livres pour pouvoir l’effectuer. Ceux qui avaient connaissance de la chose se sentirent appelés à en faire un sujet de prière, et pendant qu’ils faisaient cette demande, M. Taylor arriva et posa le chèque de cinquante livres sur la table.
« Avant qu’ils crient, je répondrai, et pendant qu’ils parlent, j’exaucerai ».
« C’est pourquoi nous ne nous lassons pas ; mais, même si notre être extérieur dépérit, toutefois notre être intérieur est renouvelé de jour en jour » 2 Corinthiens 4. 16.
À L’EXTÉRIEUR ET À L’INTÉRIEUR
Avec l’âge, les plaisirs de la vie perdent de leur attrait. Notre force mentale et physique déclinant, nous manquons souvent d’intérêt et d’énergie pour faire les choses que nous faisions dans notre jeunesse.
Pour ceux qui connaissent Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur, la vérité du verset d’aujourd’hui se révèle : le corps, l’être extérieur, peut s’affaiblir et se « détériorer » lentement – et ce processus est inévitable -, mais l’« être intérieur », connecté au monde invisible, est mystérieusement « renouvelé » chaque jour. Le fait que cet être intérieur puisse rester vibrant et frais malgré l’âge et la maladie est illustré par l’expérience suivante, dont je me souviens encore très clairement.
Je rendais visite à un ami âgé atteint de la maladie d’Alzheimer. Nous nous connaissions bien depuis de nombreuses années. Récemment, en essayant de converser avec lui, j’avais constaté que beaucoup de ses propos étaient incohérents. Mais lorsque j’évoquais Jésus-Christ, il répondait parfaitement normalement, et tout ce qu’il disait sur les sujets bibliques prenait sens. Comment l’expliquer ? D’une part, probablement parce qu’il avait beaucoup étudié ces sujets par le passé, et qu’avec l’âge, le passé est souvent plus présent que le présent. D’autre part, je suis fermement convaincu que c’était parce que l’Esprit de Dieu, qui habitait en lui, avait renouvelé son être intérieur. Ainsi, mon vieil ami pouvait encore se réjouir des vérités bibliques, même si son esprit n’était plus clair. Dans sa jeunesse, il s’était « souvenu de son Créateur » et avait aligné sa vie sur la Parole de Dieu (Eccl. 12. 1). C’est pourquoi il pouvait maintenant en récolter les fruits.
D’après die gute Saat novembre 2025
« Et le soleil se levait sur lui comme il passait Péniel ; et il boitait sur sa cuisse » Genèse 32. 31.
UN JOUR NOUVEAU POUR JACOB
Plus tôt dans ce chapitre, nous lisons qu’il faisait nuit, et que Jacob était seul. C’était le temps, pour Dieu, de lutter avec lui. C’était un moment, pour Jacob, qui changerait sa vie, un temps où Dieu le fit quitter son sentier d’égoïsme et suivre le sentier de Dieu. Dieu changea sa vie – et son nom – comme preuve : Jacob devint Israël. Jacob signifie : Il prendra par le talon, et parle de sa vie depuis la naissance, quand il prit d’abord les choses par sa propre main. Israël, son nouveau nom, parle de la suite de sa vie après ce tournant, et signifie : Il sera prince de Dieu. Ce changement, toutefois, prit du temps pour se manifester.
S’il avait marché dans l’indépendance avant ce moment-là, une lutte d’une nuit avec Dieu le rendit dépendant ; et il avait la preuve de sa dépendance. Il ne marchait plus avec sa propre force. Il marchait maintenant en boitant, ce qui lui rappellerait toujours que toute sa force, son caractère et sa puissance étaient les dons de Dieu, non pas des œuvres, de peur qu’il ne s’enorgueillisse (Éph. 2. 9). Après cette rencontre, il aurait pu dire ce que l’apôtre écrira plus tard : « Lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12. 10).
Depuis ce jour-là, Jacob marcherait en boitant sur sa hanche. Parce qu’il avait été touché par Dieu, la chair était froissée ; et maintenant, en figure, il pouvait dire qu’il était mort et que sa vie était cachée avec Christ (cf. Col. 3. 3). Le passage nous dit qu’il passait Péniel (qui veut dire : face de Dieu), ce qui signifie qu’il se tournait vers Dieu. Quand nous faisons cela, le soleil se lève réellement sur nous et modifie notre marche pour toujours. Quelle bénédiction, que la chair boîte continuellement, pour prouver que la puissance en nous est de Christ et non pas de nous-même.
D’après the Lord is near mai 1988
« Et Moïse fit un serpent d’airain, et le mit sur une perche ; et il arrivait que, lorsqu’un serpent avait mordu un homme, et qu’il regardait le serpent d’airain, il vivait » Nombres 21. 9.
LE SEUL MOYEN D’AVOIR LA VIE
La seule possibilité de vivre était de regarder vers le serpent d’airain. Cela ne servait à rien de regarder à soi-même. L’Israélite n’y pouvait voir qu’une créature mordue, blessée, mourante. Il pouvait essayer de guérir la blessure – il pouvait faire le beau rêve d’aller mieux, et une fois guéri, de penser à regarder. Il pouvait raisonner quant à l’utilité de regarder à ce serpent d’airain, là-bas ; il pouvait s’étonner du bien que cela ferait, simplement de le regarder. Mais tout cela était vain – absolument vain. Il n’y avait qu’un moyen pour vivre, qui était divin et parfait – c’était un regard de foi vers le remède de Dieu. Jusqu’à ce que ce regard soit porté, rien n’était fait. Quand le regard était porté sur le serpent d’airain, il ne manquait rien. Un regard de foi réglait toute la question.
Mais chacun devait regarder, et regarder pour lui-même. Personne ne pouvait regarder pour autrui – personne ne pouvait regarder par procuration. C’était une choseabsolument individuelle. Toute personne mordue pouvait regarder. Ce qui lui en donnait le droit, c’était d’avoir été mordu.
Mais il devait regarder pour vivre. Il était réduit au remède de Dieu – enfermé pour la foi.
Il en était ainsi pour l’Israélite mourant, dans le camp, autrefois. Et il en est ainsi pour le pécheur mourant, maintenant. Le Fils de l’homme a été élevé sur la croix – le grand remède de Dieu – son seul remède. Toutes les âmes qui en sentent le besoin sont bienvenues pour regarder. Mais chacun doit regarder – ou périr. Il n’y a pas de moyen terme. Regarder et vivre – regarder ou mourir. Un seul regard suffit ; il n’y en a pas besoin d’un deuxième. Au moment où une âme regarde avec foi à Jésus, elle passe de la mort à la vie – la vie éternelle. « Le Fils de l’homme doit être élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».
Nouvelles glorieuses ! Nouvelles célestes ! Précieux message ! Puissent de nombreuses oreilles être ouvertes pour entendre, de nombreux cœurs pour comprendre, des yeux nombreux à porter ce regard donnant la vie !
D’après the Lord is near mai 1988
« Étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » Romains 5. 10.
LA VIE DU CHRÉTIEN A SON ORIGINE DANS LA MORT DE CHRIST
Pendant trois ans et demi les habitants de Judée et de Galilée avaient été témoins de quelque chose qui n’avait jamais été vu sur la terre : une vie vécue en complète dépendance de Dieu et en service entier pour les hommes. La Parole était véritablement devenue chair. Le Seigneur de gloire était venu sur la terre, apportant vie, espoir et salut aux victimes du péché et de Satan.
Mais comment cela ? Par sa vie parfaite ? Même si son exemple de ne faire que du bien est sans égal dans l’histoire humaine, il ne pouvait pas résoudre le problème du péché. En fait, ses perfections ne font qu’accentuer notre caractère de pécheurs.
Et qu’en est-il de son enseignement ? On a dit que, si tous les hommes sur la terre commençaient aujourd’hui à vivre les paroles du discours sur la Montagne, la situation désespérée de l’humanité changerait d’un jour à l’autre. Les guerres cesseraient. Il n’y aurait plus de préjugés. La pauvreté et la famine seraient rapidement résolues. L’utopie deviendrait réalité. Mais cela n’est pas arrivé. Le fait de connaître les enseignements de Christ n’a pas pour résultat l’obéissance à ces préceptes.
Le remède au péché ne se trouve pas dans la naissance, la vie, les enseignements, ou les miracles de notre Seigneur Jésus Christ. Il se trouve dans sa mort. Voyez le témoignage de Pierre. Attiré à Christ étant jeune homme, il avait absorbé ses enseignements, avait été témoin de ses miracles, et avait contemplé sa gloire. Et tout cela ne le rendait pourtant pas propre à la présence de Dieu. Pierre décrit son propre salut – et le nôtre – quand il écrit au sujet de Christ : « qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché nous vivions pour la justice » (1 Pier. 2. 24). La vie, pour le chrétien, est le résultat de la mort de son Sauveur.
D’après the Lord is near mai 1988
« Ta parole est bien affinée, et ton serviteur l’aime » Psaume119. 140.
« Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures, un argent affiné dans le creuset de terre, coulé sept fois » Psaume 12. 6.
LA BIBLE, PAROLE DE DIEU
Avec quelle insistance Dieu nous assure de la pureté de sa Parole – les soixante-six livres de notre Bible. La Bible est un Livre absolument unique – la Parole de Dieu, destinée à nous apporter joie et bénédiction.
Nous ne pouvons pas agir avec la Bible de la même manière que nous le faisons avec d’autres livres. Ce n’est pas à nous de la publier, la corriger, l’augmenter, et l’adapter pour qu’elle corresponde aux normes approuvées par le monde. La traduction que nous employons peut contenir des mots qui paraissent inhabituels au lecteur occasionnel. Mais de tels mots, comme justification, propitiation, régénération, ou réconciliation sont inhabituels seulement parce que l’homme pécheur n’a jamais expérimenté les bénédictions qu’ils expriment. Le fait qu’ils soient inhabituels provient de son ignorance et de son état de pécheur, non pas d’une erreur de la part de Dieu.
Tout ce qui est véritablement de Dieu dépasse la plus haute intelligence naturelle. Nous devrions être comme le psalmiste qui disait qu’une telle excellence ne faisait que le stimuler à aimer d’autant plus la Parole de Dieu. Quand nous aimons la Parole de Dieu de tout notre cœur, nous saurons mieux l’employer comme l’épée aiguisée de l’Esprit.
D’après the Lord is near mai 1988
« Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Dès qu’il l’apprit, Jésus dit : – Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » Jean 11. 3.
LE SEIGNEUR JÉSUS DOMINE LA MORT
Le chapitre 11 de l’évangile de Jean s’ouvre sur une scène de misère humaine. La maladie entre dans la chère famille de Béthanie, et la voix de santé et de reconnaissance, dans leur foyer, a fait place aux pleurs, à la lamentation et à la douleur. Mais Celui qui a le plus de tendresse et de sympathie, est calme au milieu d’eux ; car Il a en Lui-même la vue de la résurrection, qui Lui fait voir au-delà de la chambre de maladie et de la tombe. Quand Jésus entendit que Lazare était mort, il resta deux jours de plus à l’endroit où Il était. Mais quand la maladie se termine par la mort, Il commence son trajet dans la vue pleine et claire de la résurrection. Cela rend son voyage ferme et sans incidents. Et lorsqu’Il approche de la scène du deuil, Il est toujours le même. Le résultat, il va sans dire, vient au bon moment, pour justifier ce calme de son cœur, et le retard apparent de sa venue.
Mais la certitude de la résurrection, bien qu’elle ait donné une direction particulière aux pensées de Jésus, n’empêchait pas son cœur d’être sensible aux chagrins des autres. Car Il n’avait pas d’indifférence, mais de l’élévation. Et tel est toujours l’état de la foi. Jésus pleure avec les pleurs de Marie et de ses proches. Toute son âme était dans la lumière du soleil de ces régions sans mort qui sont bien loin du tombeau de Béthanie ; mais elle pouvait descendre dans la vallée des larmes, et pleurer avec ceux qui pleuraient.
D’après the Lord is near mai 1988
« À qui donc comparerez-vous Dieu, et à quelle ressemblance l’égalerez-vous ?… À qui donc me comparerez-vous et serai-je égalé ? dit le Saint ? » Ésaïe 40. 18 et 25.
LES SOINS DE DIEU POUR LES CROYANTS
Le peuple de Dieu, dans ce jour-là, limitait Dieu, dans ses pensées, par leur idée erronée pécheresse et pleine de doute : que Dieu ne pouvait pas – ou ne voulait pas – prendre soin d’eux. De plus, le fait qu’ils doutaient et ne croyaient pas, limitait ce que Dieu pouvait faire pour eux. Il en est de même aujourd’hui en ce qui concerne Dieu et l’homme. Nous limitons Dieu par notre incrédulité. Nous Le limitons en oubliant ce qu’Il a déjà fait pour nous.
Tous les vrais enfants de Dieu sont prêts à reconnaître qu’il a été répondu à leurs besoins par la providence merveilleuse de notre Père céleste plein de grâce. Cependant, quand nous sommes confrontés à un besoin urgent, quand toutes les échappatoires hors d’une grande difficulté semblent bouchées, quand de sombres nuages de trouble nous menacent, annonçant la tempête, alors le doute s’insinue. Nous sommes alors facilement tentés de limiter même la puissance divine pour nous délivrer, ou au moins de mettre en question le désir du Seigneur d’intervenir dans cette crise.
N’est-il pas étonnant que, malgré toutes nos expériences passées, les promesses en grâce, et l’assurance de sa sagesse et de sa toute-puissance, nous soyons encore tellement prêts à Le limiter au moment du besoin et à céder au découragement ?
Un bon antidote à cet esprit de doute et d’oubli de Dieu – péché que nous avons tous commis – c’est la parole biblique Ében-Ézer – qui signifie : La pierre de secours. Dieu avait donné à Israël une grande victoire sur l’ennemi de toujours : les Philistins. Pour commémorer la victoire, le prophète Samuel prit une pierre, la dressa, et la plaça entre Mitspa et le rocher, et il appela son nom Ében-Ézer, et il dit : L’Éternel nous a secourus jusqu’ici ». Cette pierre en mémorial rappelait au peuple de Dieu que, en cet endroit, et jusqu’en ce jour-là, Dieu avait aidé son peuple – et les avait aidés de manière toute-puissante, miraculeuse et pleinement suffisante.
D’après the Lord is near mai 1988
« Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles : ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en est allé, a vendu tout ce qu’il avait, et l’a achetée » Matthieu 13. 45 et 46.
L’ÉGLISE, UNE PERLE POUR LE CŒUR DU SEIGNEUR JÉSUS
Le royaume des cieux est vu sous plusieurs aspects. Celui de ce passage est certainement très précieux pour tout cœur de croyant. Le marchand, ici, ne peut être que le Seigneur Jésus Christ. La valeur de la perle qu’Il trouva était si grande pour Lui qu’Il vendit tout ce qu’Il avait pour acheter la perle. La perle n’est certainement pas tout croyant individuellement ; mais de même que nous lisons « un troupeau », « un seul corps » – tous deux, symboles précieux de l’Église de Dieu, de même la perle est une autre manière de désigner l’Église entière.
Cette belle perle d’un si grand prix nous enseigne que l’Église est un ornement de grande valeur pour le Seigneur Jésus. On dit que les perles conservent leur lustre en étant portées, et le Seigneur aime porter son Église près de son cœur. C’est une perle, non pas plusieurs, car Dieu ne reconnaît pas de divisions dans son Église, mais se réjouit dans une vraie unité.
Mais comment une perle se forme-t-elle ? Une particule étrangère (peut-être un grain de sable) s’insinue entre une huître et sa coquille. Une substance appelée nacre est déposée par l’huître autour de la matière étrangère, qui devient ainsi une chose de grande beauté. Que la grâce de Dieu est précieuse, qui transforme des pécheurs mauvais tels que nous en un joyau d’une beautételle qu’elle réjouit le cœur de notre Seigneur Jésus Christ !
Si nous voyons, dans le seul troupeau, des croyants, dans l’unité, dépendants du Berger, et dans le seul corps, les membres prenant soin les uns des autres – dans la seule perle il nous est rappelé la joie pure du cœur du Seigneur Jésus quand Il contemple la beauté de son Église.
D’après the Lord is near mai 1988 (L.M. Grant)
« Bien-aimés, alors que je m’empressais de vous écrire au sujet de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » Jude 3.
LE COMBAT POUR LA FOI
En Esdras 8, un homme plein de la Parole de Dieu quitte Babylone, accompagné par d’autres Juifs, pour monter à Jérusalem. Beaucoup de trésors sont placés dans leurs mains, même les vases de la maison de Dieu. Remarquez comment il met ces trésors dans les mains de douze sacrificateurs, qui doivent les conserver jusqu’à ce qu’ils arrivent à Jérusalem. Et de la même manière que Dieu les ramena là à son centre, Il a aussi ramené de nombreux chrétiens à une connaissance de sa vérité.
La vérité qui est donnée à chacun de nous, nous devons la garder, car lorsque nous paraîtrons devant Lui, nous devrons rendre compte de tout ce qu’Il nous a donné. Ici, l’or et l’argent, en grande quantité, étaient mis dans les mains de ces sacrificateurs. Ils désirent agir avec foi, en se confiant dans la puissance de leur Dieu pour les protéger. Ils débutent ainsi leur voyage à travers le désert, où les ennemis et les voleurs abondent.
Aucun homme n’a plus de voleurs à rencontrer que celui qui a la vérité en quelque mesure que ce soit. Si Dieu nous a donné quelque chose de sa vérité, nous devons lutter contre les attaques de ce monde. Il y a des combats tout le long du chemin en relation avec ces choses. Mais allons-nous renoncer ? Non ! Voyez, ces douze sacrificateurs sont des hommes qui reçoivent de Dieu la force dont ils ont besoin pour être fidèles dans ce qui leur est confié. Sommes-nous devant Dieu quant à ce qu’Il nous a confié ? Nous devons marcher avec Lui et avoir foi en Lui. Et si nous avons perdu quelque chose de ces trésors précieux, que Dieu ranime notre âme !
D’après the Lord is near mai 1988
« Épaphras, qui est des vôtres, esclave du Christ Jésus, vous salue ; il combat toujours pour vous par ses prières » Colossiens 4. 12.
L’IMPORTANCE DE LA PRIÈRE RÉGULIÈRE
Le soleil brille sur l’eau et attire de l’humidité qui se forme en nuages. Les vents poussent ces nuages vers un autre endroit. Petit à petit ils s’ouvrent en averses rafraîchissantes sur quelque endroit desséché. De même, du cœur d’un de ses enfants attentifs sur la terre, Dieu attire des prières qui montent au ciel et sont conservées comme encens dans des encensoirs d’or (Apoc. 8. 3 et 4). Ensuite l’Esprit du Seigneur prend ces prières et les élève, jusqu’à ce que, comme un nuage, elles flottent au-dessus d’un endroit sombre, et au temps propre, tombent à salut en averses de grâce et de puissance sur des cœurs meurtris et avides ; la prière change-t-elle quelque chose ? Oui, certainement ! Mais une telle prière n’est pas chose aisée, pas un simple passe-temps ; c’est une œuvre épuisante, un travail de l’âme. Cela nous prendra tout entiers. Il ne fait pas de doute qu’il est plus facile de donner pour les missions, ou même de partir comme missionnaire, que de prier efficacement pour les missions. Nous avons besoin d’aller à l’école de prière de Christ et d’y apprendre de nombreuses leçons de concentration et de persévérance.
Cela prendra aussi beaucoup plus de temps que la plupart d’entre nous avons l’habitude de consacrer à la prière. Et cela exigera un sacrifice, de repousser de côté beaucoup d’autres bonnes choses qui remplissent notre vie. Trouvez-vous facile d’avoir du temps pour une prière paisible ? Non, et vous n’en trouverez jamais. Le diable agira dans ce sens. Ceux qui destinent la prière à des temps libres ou à des impulsions ne seront jamais des intercesseurs efficaces. Nous devrons, comme les premiers apôtres, « persévérer dans la prière » (Act. 6. 4). Nous avons besoin de faire de la prière notre priorité, et de protéger nos temps de prière contre les exigences d’autres choses.
Nous allons continuer notre sujet sur des rencontres avec le Seigneur en évoquant trois frères et sœurs, Lazare, Marthe et Marie, du village de Béthanie. Ils avaient l’habitude de se côtoyer. En Jean 11. 5, il est d’ailleurs écrit : « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » (Lire Luc 10. 38 à 42, Jean 11 et Jean 12. 1 à 8).
Quel bonheur d’être aimé du Seigneur ! Il est beau de lire de Salomon qu’ « il était aimé de son Dieu » (Néh. 13. 26), et en 2 Samuel 12. 24 que « l’Eternel l’aima ». Que nous puissions, chacun, dire comme l’apôtre Paul : « le Fils de Dieu… m’a aimé et …s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2. 20).
Commençons par Marthe. Dans Luc 10, il est dit qu’elle le reçut dans sa maison et qu’elle était occupée par beaucoup de service (Luc 10), et dans Jean 12, chez Simon, qu’elle servait à table ; les deux fois en présence du Seigneur. C’était donc une femme hospitalière et qui ne rechignait pas à travailler pour les autres. Mais dans Luc 10, il est précisé qu’elle était distraite à cause de ce travail, et Jésus lui fait ce reproche : « - Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu te tourmentes de beaucoup de choses ». C’est très bien de servir, et nous ne pouvons pas lui ôter ce mérite. Mais dans cette occasion-ci où le Seigneur enseignait, elle aurait dû interrompre son activité pour l’écouter. Sachons, nous aussi, choisir la bonne part et ne pas rater les occasions de l’écouter !
Lazare, lui, va connaître un moment rare et privilégié dans sa vie. Alors que la maladie l’a emporté, il va expérimenter la puissance de la résurrection lorsque Jésus va crier à haute voix : Lazare, sors dehors ! Quelle rencontre miraculeuse ! Belle scène aussi dans Jean 12, Marc 14 et Matthieu 26, où nous voyons, à la même table que le Seigneur Jésus, Lazare le mort que Jésus avait ressuscité d’entre les morts et Simon le lépreux (qui avait été guéri, sinon il aurait dû se tenir à l’écart de tout le monde). Le ciel sera rempli d’ex-malades et d’ex-morts qui se tiendront autour de leur Sauveur dans la louange !
Parlons maintenant de Marie. Sa sœur Marthe s’était plainte auprès de Jésus, qu’elle l’avait laissée seule pour servir. Mais que faisait-elle donc ? Marie… s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole. Le Seigneur, qui certes, appréciait les services rendus par Marthe, lui répond concernant sa sœur : « Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée ».
Puissions-nous être attentif lorsque le Seigneur nous parle par sa Parole, et ne pas être distrait de quelque manière que ce soit.
Marie et Marthe vont connaître la peur lorsque leur frère Lazare tombe malade. Leur première et juste réaction : « Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : – Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (Jean 11. 3). Mais Jésus ne fait rien pour le guérir, et Lazare meurt ! Est-il insensible ? Les a-t-il abandonnés ?
Non, mais Il avait une raison importante pour ne pas agir tout de suite. « L’ayant entendu, Jésus dit : – Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11. 4). Ce qui animait Jésus c’est la recherche de la gloire de Dieu. Ceci devrait nous animer, et pas notre « bien-être ».
Finalement il se met en route. C’est d’abord Marthe qui va à sa rencontre, et Marie entend sa sœur lui dire « – Le maître est là, et il t’appelle. Celle-ci, dès qu’elle l’eut entendu, se leva en hâte et vint à lui. (Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; il était au lieu où Marthe l’avait rencontré). Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, virent que Marie s’était levée en hâte et qu’elle était sortie ; ils la suivirent, en disant : Elle va au tombeau pour y pleurer. Quand Marie fut venue là où était Jésus, elle le vit, se jeta à ses pieds et lui dit : – Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Quand Jésus la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle pleurer, il frémit en [son] esprit et se troubla » (Jean 11. 28 à 33). Vient ensuite le plus court verset de la Bible, qui touche nos cœurs : Jésus pleura. Quelle sollicitude, quelle compassion, quel amour !
Nous voyons à plusieurs reprises le Seigneur être ému de compassion, notamment lorsqu’il rencontre une veuve dont le fils unique va être porté en terre. Lui aussi, il va le ressusciter (Luc 7. 11 à 17). Il est aussi plein de compassion pour nous. Non, notre Père céleste n’est pas insensible à nos épreuves, à nos souffrances, à nos deuils, car il est le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation « qui nous console dans toute notre affliction » (2 Cor. 1. 4). Nous avons un tendre Père qui nous entoure dans nos détresses… « Qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, détresse, persécution, famine, dénuement, péril, épée ?… Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni pouvoirs, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8. 35 à 39). Nous sommes assurés de son amour, de ses soins et de ses consolations dans nos peines et dans nos difficultés. Et si nous (ré) apprenons cette leçon, si nos épreuves nous rapprochent de Dieu, alors la suite du verset de 2 Corinthiens 1. 4 se réalisera : « afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont affligés de quelque manière que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés par Dieu ». Nous serons alors des témoins de sa grâce et une aide pour les autres croyants passant par ces moments douloureux !
Le Seigneur va ensuite ressusciter Lazare. Quelle joie, quel émerveillement, quelle explosion de reconnaissance et de louange pour ses sœurs. Jamais ceux qui ont assisté à ce miracle ne vont l’oublier !
Une 3ème rencontre significative entre Jésus et Marie, nous est rapportée trois fois.
« Alors Marie, qui avait pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux : et la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jean 12. 3).
« Comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, avec un vase d’albâtre [plein] d’un parfum de nard pur de grand prix. Ayant brisé le vase d’albâtre, elle répandit le parfum sur sa tête » (Marc 14. 3).
« Comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme, qui avait un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix, s’approcha de lui et le répandit sur sa tête alors qu’il était à table. Voyant cela, les disciples en furent indignés et dirent : – À quoi bon cette perte ? Car ce [parfum] aurait pu être vendu pour une forte somme et donné aux pauvres. Jésus, le sachant, leur dit : – Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours. Car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait en vue de ma mise au tombeau. En vérité, je vous le dis : Partout où cet évangile sera prêché, dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en souvenir d’elle » (Mat. 26. 6 à 13).
Elle a épargné une grande somme d’argent, et peut-être dépensé toutes ses économies, pour acheter un parfum de très grand prix et le « gaspiller » (suivant l’avis des disciples) sur le corps de son cher Sauveur. Et toute la maison fut remplie de l’odeur du parfum qui émanait de la personne du Seigneur Jésus.
Quel encens rare et sans mélange
T’offriraient les tiens en retour ?
Le parfum de notre louange
N’est-il pas, Jésus, ton amour.
(Hymnes et Cantiques n°175).
Tout ce que nous faisons pour le Seigneur est digne de louange et sera récompensé dans le ciel. Alors passons au-dessus des critiques de ceux qui croient bien penser, qu’ils soient non-croyants ou… chrétiens !
Dans les trois scènes où nous voyons Jésus avec Marie, elle se trouve à ses pieds : pour l’écouter, pour lui faire part de sa peine et de son incompréhension et ensuite pour l’adorer. Cela ne nous fait-il pas penser à nos trois réunions d’assemblée où nous sommes invités par le Seigneur pour l’édification, pour la prière, pour l’adoration ? C’est à ses pieds que nous recevrons les bénédictions.
Arrêtons-nous maintenant sur l’apôtre Paul. Étrange, allez-vous me dire, Il n’a pas connu le Seigneur lorsque celui-ci marchait sur la terre avec ses disciples ! C’est vrai, mais pourtant lui aussi a rencontré Jésus.
« C’est ainsi que je me rendais à Damas… quand en chemin, en plein midi, je vis… une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, qui resplendit du ciel autour de moi et de ceux qui faisaient route avec moi. Comme nous étions tous tombés à terre, j’entendis une voix qui s’adressait à moi en langue hébraïque : – Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? Il t’est dur de te rebeller contre les aiguillons. Et moi je dis : – Qui es-tu, Seigneur ? Le Seigneur dit : – Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu afin de te désigner comme serviteur et témoin, aussi bien des choses que tu as vues que de celles pour la révélation desquelles je t’apparaîtrai : je te mets à part du milieu du peuple et des nations ; et je t’envoie vers eux pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi (Act. 26. 12 à 18 + chapitres 9 et 22). Barnabas a raconté comment, sur le chemin, il (Saul) avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé (Act. 9. 27). Cette rencontre très particulière a bouleversé la vie de cet ancien persécuteur des chrétiens, qui est devenu lui-même un grand persécuté ! De grand défendeur de la Loi il est devenu grand défenseur de la foi.
Et toute sa vie nous montre la proximité qu’il avait avec son Seigneur.
Actes 23. 11 : « le Seigneur se tint près de lui et dit : – Aie bon courage » ;
– 2 Timothée 4. 17 : « le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » ;
– Philippiens 1. 21 et 23 « pour moi, vivre, c’est Christ… être avec Christ, c’est de beaucoup, meilleur ».
Que nous puissions exprimer les mêmes paroles !
Avec mes meilleures salutations, Marco. Décembre 2025.
« Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels » Deutéronome 33. 27.
Dans ce passage de la Bible, Dieu est décrit dans un langage figuré comme Celui qui nous soutient dans notre chemin de foi. Cela s’adresse à nous d’une manière très personnelle, car Dieu n’agit pas d’une manière générale et indéfinie, mais Il vient vers chacun de nous dans notre situation et notre condition.
« Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure ». Quand nous sommes confrontés à un problème au travail, à une épreuve dans la famille ou à une difficulté au milieu du peuple de Dieu, nous pouvons trouver notre refuge en Dieu. Avec Lui nous pouvons trouver la paix intérieure et recevoir de nouvelles forces pour aller de l’avant.
Étant Celui qui a tout créé, Dieu était déjà là avant que quoi que ce soit existe. Il est le Dieu éternel qui ne change pas, et nous pouvons toujours compter sur Lui. Ce qu’Il était pour David il y a 3000 ans, Il l’est aussi pour nous aujourd’hui : « Tu as été pour moi une haute retraite et un refuge au jour où j’étais dans la détresse » (Ps. 59. 17).
« Au-dessous [de toi] sont les bras éternels ». Quelle que puisse être la profondeur des détresses de notre vie, nous ne tomberons jamais dans l’abîme. Au-dessous de nous se trouvent les bras puissants de notre Dieu pour nous porter à travers toutes les difficultés et les épreuves.
Ils sont appelés « les bras éternels » car ils se ne lassent jamais. C’est pourquoi nous pouvons nous appuyer sur Dieu sans réserve. Il ne trahira jamais notre confiance. En Ésaïe 46. 4, Il promet : « Moi, je porterai, et moi, je chargerai sur moi, et je délivrerai ».
« N’est-ce pas moi, l’Éternel ? En dehors de moi il n’y a pas de Dieu ; – de ✷Dieu juste et sauveur, il n’y en a pas si ce n’est moi » Ésaïe 45. 21.
Aucun être humain ne peut voir le Dieu vivant et vrai. Cependant, Il veut que nous le connaissions et que nous ayons une heureuse relation avec Lui. C’est pourquoi Il s’est révélé Lui-même dans la Bible. Quand nous lisons ce Livre, nous apprenons qui est Dieu. Dans le verset 21 d’Ésaïe 45, nous trouvons trois déclarations le concernant :
1. Il est le seul Dieu. Dans les religions du monde, il y a de nombreux dieux. Ils proviennent tous des pensées de l’homme. Mais le seul vrai Dieu dit : « En dehors de moi il n’y a pas de Dieu ». C’est à Lui seul que l’adoration comme Dieu doit être rendue par les hommes.
2. Il est un Dieu juste. Il n’agit jamais de manière partiale, Il ne juge jamais injustement, ses normes quant au bien et au mal ne changent jamais. En Romains 3. 12, Il déclare son juste jugement sur l’humanité : « Ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui pratique la bonté, il n’y en a pas même un seul ». En conséquence, tous méritent le jugement.
3. Il est un Dieu sauveur. Parce qu’Il ne veut pas que les hommes soient éternellement perdus à cause de leurs péchés, Il a envoyé son propre Fils sur la terre comme Sauveur. Le Fils de Dieu est devenu Homme afin de mourir sur une croix pour les pécheurs perdus. Maintenant, par l’évangile, Dieu invite tous les hommes en disant à chacun personnellement : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16. 31). Ceux qui font ce pas de la foi sont réconciliés avec Dieu.
« Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5. 20).
« Il fallait que soit accompli tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les Psaumes » Luc 24. 44.
REGARDEZ !
Dans l’Ancien Testament, on trouve quatre merveilleuses prophéties concernant le Seigneur Jésus, qui correspondent chacune au caractère de l’un des quatre Évangiles :
– « Voici, ton roi vient à toi » (Zach. 9. 9). Jésus-Christ est le Roi d’Israël. C’est ainsi que Matthieu le présente. Fils de David, il avait droit au trône de Jérusalem. C’est pourquoi il entra dans la ville royale sur un âne. Mais le peuple d’Israël le rejeta et réclama sa mort.
– « Voici mon serviteur que je soutiens » (És. 42. 1). Jésus-Christ est le Serviteur de Dieu. C’est ainsi que Marc le décrit. Au nom de Dieu, il a servi les hommes. Il a proclamé l’Évangile et guéri de nombreux malades. Mais son œuvre la plus grande, Il l’a accomplie sur la croix. Là, Il a donné sa vie en rançon pour la multitude.
– « Voici un homme dont le nom est Germe » (Zach. 6. 12). Jésus-Christ est l’Homme parfait en qui Dieu pouvait toujours se réjouir. Luc Le perçoit sous cet angle. Le Seigneur Jésus était le seul à n’avoir commis aucun péché. C’est pourquoi Il a pu souffrir et mourir sur la croix pour l’humanité perdue.
– « Voici votre Dieu ! » (És. 40. 9). Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Jean en parle. Le Fils éternel de Dieu s’est incarné pour révéler le Père. Cela a été clairement démontré par ses paroles et par ses œuvres. Sur la croix, Il a donné sa vie d’homme, investi de la puissance divine, pour glorifier Dieu.
D’après Näher zu Dir novembre 2025
« Éternel ! Use de grâce envers moi, guéris mon âme, car j’ai péché contre toi » Psaume 41. 5.
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » 1 Jean 1. 9.
UNE VIE CHANGÉE
Le thème de la réunion du soir était : Jésus Christ et la foi en Lui. Après la méditation, un jeune homme alla vers le prédicateur en s’exclamant : Vous vous moquez des gens. Pouvez-vous vraiment montrer qu’il y a un Dieu ? Le prédicateur réfléchit un instant puis répondit : Oui, à une condition.
Quelle condition ? Que vous ouvriez honnêtement votre cœur à Dieu. Le jeune homme regarda le prédicateur avec étonnement. Il raconta alors sa pauvre histoire : comment il s’était mis à la drogue et, en volant, s’était procuré de l’argent pour le dealer. Toute la misère de sa vie fut étalée devant le prédicateur.
Finalement ils se retirèrent tous deux dans un endroit calme et prièrent. Le jeune homme exprima tout ce qui accablait son cœur, sans rien en cacher. Il put alors prendre pour lui-même, avec joie, la bonne nouvelle de la Bible : que Jésus Christ était mort pour lui aussi et que, pour cela, Dieu pouvait et voulait lui pardonner tous ses péchés.
Son visage s’éclaircit. Il remercia Dieu de tout son cœur. Il dit ensuite : Maintenant je vais aller à la police. Je veux aussi me mettre en ordre avec les hommes. Il voulait vraiment faire table rase de son passé.
Le jeune homme avait appris à connaître le Dieu vivant. Il avait respiré l’air frais de la vérité. Il voulait maintenant donner une nouvelle direction à sa vie.
Dieu s’était manifesté à lui : Il est vivant !
D’après die gute Saat novembre 2025
« Et afin que je ne m’enorgueillisse pas à cause de l’extraordinaire des révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me frapper » 2 Corinthiens 12. 7.
LE BUT DIVIN DES ÉPREUVES
La maladie ou d’autres afflictions peuvent être envoyées comme préventifs contre l’orgueil ou d’autres maux. L’apôtre Paul avait eu l’honneur de recevoir des révélations extraordinaires. Après qu’il soit revenu à son état normal, et qu’il ait su qu’il était maintenant dans le corps, il aurait pu être tenté de ne pas en tenir compte. Cela fut évité, par grâce, par l’écharde – une affliction corporelle – qui ne lui fut pas retirée même après qu’il l’ait demandé trois fois. L’affliction persista, et avec elle la grâce suffisante pour en faire l’occasion d’une action de la force divine. Ainsi Paul pouvait supporter l’affliction avec joie, afin que la puissance de Christ repose sur lui.
N’y a-t-il pas aussi, aujourd’hui, des occasions où le Seigneur ne guérit pas le malade, où la faiblesse et la souffrance persistent, et avec elles le sens de la grâce et de la présence du Seigneur ? Quel témoignage pour Christ peuvent être certains malades depuis longtemps et patients ! Ces cas ne répondent-ils pas aux reproches légers de prétendus guérisseurs par la foi – que toute maladie est de l’incrédulité ?
Le cas d’Épaphrodite illustre le fait qu’un dévouement particulier peut conduire à la maladie, même à la mort. Bien loin que cette maladie soit un châtiment sur Épaphrodite, pour un péché et un manquement, c’était une preuve honorable du contraire. Un tel cas ne nous rappelle-t-il pas que nous vivons dans un monde où la croix est une réalité, où la fidélité apporte souvent l’opposé de ce que le monde appelle succès ? La maladie d’Épaphrodite est, de ce fait, associée en dignité avec l’écharde de Paul et le martyre d’Étienne.
Nous ne devons pas manquer de considérer le simple fait de la maladie au milieu des enfants de Dieu, ou l’ignorer avec légèreté. Dans de telles circonstances, nous devons nous tourner vers Dieu, et apprendre les leçons qu’Il veut nous enseigner. Ainsi chacun sera capable de dire : « Il est bon pour moi que j’aie été affligé » (Ps. 119. 71).
D’après the Lord is near mai 1988
« Oh ! S’ils avaient été sages, ils auraient compris ceci, ils auraient considéré leur fin ! » Deutéronome 32. 29.
ÊTRE PRÊT, PAR LA FOI, POUR L’ÉTERNITÉ
Le manque de sagesse tragique d’Israël dans cette question du but final de leur vie est un exemple frappant de la même ignorance largement répandue dans le monde, aujourd’hui. L’ignorance n’est pas simplement manquer de connaissance, mais ne pas tenir compte de ce qui peut facilement être connu. Les hommes sont assez sages pour prévoir comment ils peuvent être affectés, dans dix ans, par des décisions prises maintenant. Ils s’inquiètent quant à la sécurité du travail. Ils s’assurent qu’ils ont assez de garanties pour les protéger en cas d’incendie, d’accidents, ou de problèmes de santé. Ils s’organisent dans la crainte d’une guerre nucléaire, de pollution par le gaz, par les radiations, par l’alcool, par des microbes – toujours en vue de se protéger dans leur avenir, dans un monde qui tourne à la confusion !
Mais qu’en est-il de la fin dernière de l’homme ? De la même manière qu’Israël, par manque de sagesse, oubliait cela, et n’avait pas d’intérêt dans la Parole de Dieu relativement à ce qui était au-delà de leur avenir immédiat, ainsi les hommes, dans leur folie, ne tiennent pas compte, aujourd’hui, des déclarations claires de la Parole de Dieu quant à leur avenir éternel.
La vie naturelle de l’homme prend fin, même s’il a tout prévu pour cela. Le médecin peut lui dire que sa mort est imminente ; mais il n’a jamais pensé à s’y préparer, et ne connaît pas le grand dessein de Dieu pour lui – ou il ne s’est pas soucié de le rechercher. Pourquoi l’homme manque-t-il tellement de sagesse dans une chose aussi importante, alors qu’il est sage quant à des choses insignifiantes ?
Il a besoin de se préoccuper, non seulement quant à la vie naturelle, qu’il perdra de toutes manières, mais de la vie éternelle qu’il peut recevoir de la part de Dieu, qu’il peut avoir maintenant par la foi en Jésus Christ, qui nous dit : « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5. 24). Si quelqu’un désire être sage, qu’il prenne cela à cœur et trouve la vie éternelle maintenant.
D’après the Lord is near mai 1988 (L.M. Grant)
« L’Éternel parla ainsi à Moïse : Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Si un homme ou une femme se consacre en faisant vœu de nazaréat, pour se séparer afin d’être à l’Éternel, il s’abstiendra de vin et de boisson forte, il ne boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de boisson forte, et il ne boira d’aucune liqueur de raisins… le rasoir ne passera pas sur sa tête… il sera saint… il ne s’approchera d’aucune personne morte » Nombres 6. 1 à 6.
LA VRAIE CONSÉCRATION À DIEU
Après avoir dénombré son peuple et les avoir mis en ordre dans les premiers chapitres des Nombres, Dieu recherche parmi eux des hommes ou des femmes désireux de se consacrer à Lui par le vœu particulier du nazaréat. Tous pouvaient être sauvés et rachetés, mais où, parmi les millions d’Israël, en était-il un qui ait un tel dévouement, une telle consécration ? Nous lisons ici et là au sujet de Nazaréens, mais aucun ne montrant de tels caractères spirituels d’un nazaréen comme le fit Christ, qui pouvait dire : « Tu es mon Dieu dès le ventre de ma mère » (Ps. 22. 11).
Il montrait trois traits qui Le distinguaient spécialement, en consécration et piété envers Dieu : Il était l’homme de douleurs, refusant les joies et le confort naturels de la vie humaine. Il ne recherchait pas les honneurs de la part de l’homme – auxquels Il avait bien droit par sa descendance royale comme par son service remarquable envers son peuple. Il ne permettait pas qu’Il soit entraîné dans une alliance impure avec des hommes méchants. Sa consécration à Dieu était ininterrompue, de la crèche à la croix, qui lui coûtait toujours la haine et le rejet de la part de l’homme.
Aujourd’hui, Dieu recherche encore de la consécration, dont nous avons vu la pleine signification en Christ. Sondons notre cœur. Acceptons-nous d’être inhabituels ou différents au milieu de tous ceux qui se nomment chrétiens ? Nous consacrons-nous à servir Dieu sérieusement et sincèrement ? Nous ne pouvons faire cela qu’en nous reniant nous-mêmes et en nous séparant pour Christ.
D’après the Lord is near mai 1988
« Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » Jean 5. 40.
FAUSSES EXCUSES
Vous avez peut-être entendu parler de l’homme invité à une rencontre, qui répondit : Je n’y vais pas, parce que j’ai une voiture rouge. Devant les regards étonnés qui réagirent à cette remarque, il ajouta : Écoutez, je n’ai simplement pas envie d’y aller, et quand je n’ai pas envie de faire une chose, toutes les excuses sont bonnes.
Cela me rappelle l’une des paraboles de Jésus Christ, au sujet d’un certain homme riche qui invita de nombreux convives à un grand festin. Ce n’est pas simplement que tous refusèrent d’y aller, mais qu’ils donnèrent des excuses bizarres : J’ai acheté un champ… j’ai acheté une paire de bœufs… j’ai épousé une femme, aussi je ne puis y aller.
Une chose est évidente : ils ne voulaient pas y aller. Leur attitude n’est pas très évidente derrière leur refus. Et là, le récit devient tout à fait actuel. Dieu est l’homme riche qui nous invite à la fête de son amour. Nous avons présenté nos excuses, mais il est grand temps que, derrière ces excuses, nous donnions nos véritables raisons pour refuser l’amour de Dieu.
Voyez Georges, par exemple. Il ne voulait pas avoir à faire avec Dieu parce que sa mère était morte subitement, et qu’il blâmait Dieu de cela. Pourtant, il ne mentionna jamais rien de cela à d’autres. Ses nombreuses excuses pour rejeter Christ n’avaient jamais montré ses sentiments réels. Puis un jour il fut attiré par la grâce de Dieu à prendre conscience que ses excuses étaient de la fantaisie – et que son hostilité cachée envers Dieu était pire encore. Quand il se repentit de son péché, sa rébellion fut remplacée par la confiance dans l’amour et le pardon de Dieu. Quelle différence cela fit dans sa vie ! Et quelle différence cela fera dans votre vie quand vous arrêterez de trouver des excuses et que vous vous en remettrez au Sauveur.
D’après the Lord is near mai 1988
« L’Éternel dit à Josué : Ne crains pas, et ne t’effraie pas. Prends avec toi tout le peuple de guerre, et lève-toi, monte à Aï. Regarde, j’ai livré en ta main le roi d’Aï, son peuple, sa ville, et son pays » Josué 8. 1.
LES CONSÉQUENCES DE L’OBÉISSANCE
Ces paroles apportent un grand encouragement au cœur des enfants de Dieu, maintenant comme aux jours de Josué. Le peuple avait manqué et avait vécu de grands exercices et de grandes épreuves. Acan avait été jugé pour sa mauvaise action, et la vallée d’Acor était juste dépassée – une leçon à ne jamais oublier dans leur histoire. Mais le peuple ayant jugé le mal qu’il y avait eu au milieu d’eux, l’Éternel, maintenant, les fortifierait et les encouragerait, car il y avait devant eux beaucoup à faire pour prendre possession du pays. Aï avait eu le dessus sur eux dans le passé, parce qu’ils n’avaient pas marché soigneusement avec Dieu. Maintenant, après que leurs cœurs aient été restaurés, le plaisir de Dieu était de nouveau avec eux, et cela leur donnait l’assurance de la victoire finale. Ils avancent ainsi avec les paroles encourageantes : « Ne crains point, et ne t’effraye point ».
Lorsque l’avenir s’ouvre devant nous, puissions-nous aussi être trouvés dans cette condition où nous pouvons nous appliquer à nous-mêmes ces heureuses paroles. Le monde nous entoure de toutes parts et veut s’opposer à notre marche vers le ciel, mais la présence de Dieu et le plaisir qu’Il trouve en nous est une victoire assurée sur toutes choses. Aï est bientôt vaincu par un peuple ainsi encouragé et fortifié. Ils édifient un autel, et la Parole de Dieu est lue à tout le peuple. La loyauté à la Parole de Dieu produit progrès et puissance, comme la désobéissance à la Parole n’apporte que faiblesse et échec.
Seigneur, puissions-nous employer ta Parole plus fidèlement. Puissions-nous t’être attachés de cœur, afin d’être fortifiés et fidèles comme tes témoins ici-bas.
D’après the Lord is near mai 1988
« (Jésus) dit à Simon : Mène en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche. Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole, je lâcherai le filet » Luc 5. 4 et 5.
« Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes. Ayant alors mené les barques à terre, ils quittèrent tout et le suivirent » Luc 5. 10 et 11.
LES QUALITÉS D’UN VRAI DISCIPLE DU SEIGNEUR JÉSUS
Dans son livre intitulé « La bonne manière », l’écrivain Tom Wolfe fait ressortir qu’un homme doit avoir certaines qualités personnelles pour lancer avec succès dans la bataille un avion de combat perfectionné. À chaque niveau de leur formation, seuls ceux qui montrent les qualités nécessaires peuvent poursuivre vers le but.
Le même développement est aussi important pour faire des disciples de Jésus Christ que pour faire des pilotes d’avions de chasse. Ceux qui suivent Christ développent les qualités nécessaires, les autres sont laissés de côté. Les qualités qui font la bonne étoffe pour un disciple de Jésus sont :
1) La confiance dans la Parole de Dieu.
2) Une foi constante.
3) Une foi prête à tous incidents.
4) Un engagement total.
Nous voyons ces qualités en Simon Pierre et ses collègues pêcheurs.
– La confiance dans la Parole de Dieu.
Dans ces passages, nous voyons leur confiance dans sa Parole. Ils avaient lâché leurs filets plusieurs fois cette nuit-là et s’étaient déplacés sur des kilomètres, mais n’avaient rien pris. Pourtant, leurs efforts infructueux avaient été faits pendant la fraîcheur de la nuit, quand le poisson devait être près de la surface pour se nourrir. Mais quand Jésus leur dit d’essayer de nouveau, c’était pendant la chaleur du jour, où le poisson aurait été inaccessible. Cependant, ces pêcheurs de Galilée firent ce que Jésus leur avait dit de faire.
Quelquefois, la seule chose que nous ayons à suivre, c’est la Parole de Dieu. Cela peut ne pas s’accorder avec notre expérience passée et nous dire de faire quelque chose qui semble anormal, impossible, ou contraire au bon sens. Mais seul celui qui a confiance en Dieu et agit selon sa Parole est un vrai disciple.
– Une foi constante : persévérer.
Dans ce verset nous voyons la qualité d’une foi constante dans la conduite de Pierre et des autres disciples. Ils avaient lancé leur filet toute la nuit. Ils avaient dû rassembler un filet et le lancer en l’air, le plomb le faisant s’ouvrir avant qu’il touche l’eau. Ensuite ils le tireraient, en espérant qu’ils aient attrapé quelques poissons. Ils avaient répété cela\ces gestes plusieurs fois, ce qui prenait chaque fois plusieurs minutes. Vous pouvez imaginer combien de fois, au cours de la nuit, ils avaient rassemblé le filet, l’avaient lancé, et l’avaient remonté complètement vide. Jésus vient alors, et Il leur dit de lancer le filet près de la barque. Vous pouvez presque entendre la lassitude et le découragement dans leur voix, lorsqu’ils Lui disent qu’ils avaient fait cela toute la nuit sans avoir pris un seul poisson. Mais ils le font tout de même.
Comme disciples, nous aussi devons avoir cette qualité de foi constante, qui nous poussera à faire pour la millième fois ce que nous avons fait neuf cent quatre-dix-neuf fois auparavant sans résultat. Si nous avons une foi constante, nous n’arrêterons pas de prier pour quelqu’un ou quelque chose, seulement parce qu’il n’a pas encore été répondu à nos prières, et nous n’arrêterons pas de lire et d’étudier notre Bible parce que nous pensons que nous faisons si peu de progrès – ni ne négligerons de servir Dieu parce que nous pensons que nous sommes trop vieux ou que nous avons fait notre part.
Ceux qui ont une foi constante accompliront la volonté de Dieu dans leur vie, ils poursuivront dans le service pour Dieu nuit et jour, persévéreront dans la foi – ils continueront à marcher. Le repos sera laissé pour plus tard.
– Une foi prête à tous incidents : un engagement total.
Pour avoir le juste caractère pour suivre Christ, nous devons avoir plus qu’une foi constante. Nous devons avoir une foi préparée aux incidents. Nous devons avoir une foi aventureuse. Pierre et les autres pêcheurs avaient travaillé toute la nuit à l’endroit où ils étaient, mais Jésus leur dit de jeter le filet en eau profonde. S’ils avaient insisté pour rester dans les hauts-fonds sans danger, ils auraient manqué cette prise incroyable de poissons. Un disciple de Jésus Christ doit avoir la foi pour se lancer dans les profondeurs.
On a dit que, parmi les enfants de Dieu, il y a deux sortes de caractères : les pionniers et les fixés. Les pionniers sont toujours en mouvement, découvrant de nouveaux territoires. Les colons, toutefois, n’avancent que jusqu’à ce qu’ils trouvent un endroit confortable, et alors ils y plantent leur tente, et ne la quittent plus. Ils n’appliquent pas la Bible à leur vie dans de nouvelles sphères ou de nouvelles manières. Ils ne regardent pas à Dieu pour qu’Il fasse pour eux quelque chose de différent de ce qu’ils Lui ont permis de faire dans le passé. Les colons se trouvent très bien dans leurs petits territoires et ne désirent pas quitter leur place dans leur relation avec Dieu.
Les pionniers, par contre, ne sont jamais satisfaits de la place où ils sont dans leur vie spirituelle. Ils désirent être plus sanctifiés, connaître Dieu plus profondément, et Lui obéir plus complètement. Ils ne sont pas satisfaits de rester à la surface. Ils désirent connaître les choses profondes de Dieu, y vivre et s’y mouvoir. Ils ont le juste désir de suivre Jésus et de vivre l’aventure d’être ses disciples.
Ils laissent tout le reste derrière eux.
Pour avoir le caractère qui convient à un disciple de Jésus, il faut avoir un dévouement complet. Quand le Seigneur Jésus dit à ces pêcheurs de Le suivre, « ils quittèrent tout ». Ils renoncèrent au commerce de poisson en gros qu’ils avaient mis des années à instaurer. Ils abandonnèrent les bateaux de pêche qu’ils avaient financé par de longues heures de dur travail physique. D’autres pouvaient continuer le métier. Ils n’étaient pas seulement impliqués avec Jésus ; ils s’étaient engagés à Le suivre.
Malheureusement cela n’est vrai seulement que de quelques croyants aujourd’hui. Trop d’enfants de Dieu sont impliqués, mais non pas engagés. C’est une triste constatation sur l’état spirituel de l’Église, que des expressions comme engagement total doivent être employées en parlant à des chrétiens. C’est seulement notre idée erronée qu’il puisse y avoir une chose telle qu’un engagement d’une partie du cœur, qui suggère le terme de dévouement complet.
Mais la vérité, c’est que nous sommes dévoués ou que nous ne le sommes pas. Il n’y a pas de moyen terme. À moins que l’engagement soit total, ce n’est pas un engagement. Il doit être inconditionnel et total. L’engagement d’un disciple de Jésus Christ n’a pas de restrictions, ne demande pas d’exceptions, et ne pose pas de limites. Un engagement total est l’un des caractères nécessaires pour avoir la bonne étoffe pour être un disciple.
En conclusion, il y a quatre qualités qui caractérisent réellement un chrétien ; la confiance dans la Parole de Dieu, une foi constante, une foi à toute épreuve, et un engagement total. Ceux qui ont une telle constitution suivent Christ. Les autres sont laissés en arrière.
D’après the Lord is near mai 1988 (L.A. Crosby)
« Et toutes les foules qui s’étaient assemblées à ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ceux de sa connaissance se tenaient à distance, ainsi que des femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée et qui voyaient cela » Luc 23. 48 et 49.
LA MORT DU SEIGNEUR JÉSUS SUR LA CROIX
Quel spectacle, vraiment, pour toute la création ! Le Dieu de gloire éternel, le grand Créateur Lui-même, venu en humanité, pendu maintenant dans la honte, humiliation et ignominie sur le bois maudit ! Les foules L’avaient d’abord méprisé et humilié, réclamant sa mort. Mais elles entendirent ce qu’elles n’auraient jamais prévu. Sa prière : « Seigneur, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », dut affecter profondément de nombreux cœurs. Sa soumission en supportant les souffrances que les hommes Lui firent subir ne pouvait pas ne pas parler à tout cœur honnête.
Qui pourrait jamais oublier les épaisses ténèbres qui couvrirent le pays de midi à trois heures de l’après-midi ? – un signe impressionnant de l’intervention de Dieu, qui dut certainement générer des pensées sérieuses à quelques-uns. Puis le Seigneur disant : « C’est accompli ! », surprit tellement le bourreau (qui savait que la mort par crucifixion était particulièrement épuisante) qu’il fut convaincu que cet Homme était le Fils de Dieu. Le fait qu’Il remit son esprit était un autre fait qu’observa le centurion – et d’autres, sans aucun doute.
La foule quitta la scène, sans plus crier contre Lui, mais en se frappant la poitrine. Ils ne pourraient jamais oublier ce qu’ils avaient vu, quel que puisse en être le résultat pour chacun d’eux. Mais ceux qui Le connaissaient, les femmes qui L’avaient suivi depuis la Galilée – qui sont spécialement mentionnées ici, se tenaient à distance, contemplant ces choses. Quelles pensées de peine et de chagrin devaient remplir leur cœur, en même temps que le respect et l’adoration les plus profonds pour Celui dont la mort était infiniment plus affligeante que toute autre.
En 1950, l’Almanach Évangélique signala brièvement la trouvaille toute récente, sur les bords de la Mer Morte, de manuscrits d’une haute valeur, dont un contient le texte complet du livre d’Ésaïe. Voici quelques détails complémentaires sur cette découverte, une des plus remarquables relatives à l’archéologie biblique.
Ce document, et beaucoup d’autres, se trouvaient dans une cavité à quelque vingt kilomètres au sud de Jéricho. Pour y arriver, on suit tout d’abord une route qui conduit le long de la rive droite de la Mer Morte. À un moment donné, la chaussée devient tout à fait mauvaise et se perd presque dans une steppe plate, boueuse, couverte de buissons épineux ; puis, brusquement, une falaise abrupte, un chaos de rochers à escalader et enfin deux ouvertures, l’une au-dessus de l’autre, donnant accès à une grotte assez vaste.
À la fin de l’été 1947, un chevrier faisait paître ses bêtes au pied de l’escarpement. L’une d’elles disparut. Le gardien, s’étant mis en campagne pour la retrouver, pénétra dans la caverne et y découvrit neuf jarres qui contenaient chacune deux manuscrits. Sans pouvoir les lire, il avait assez entendu parler de la valeur que pouvaient avoir de vieux documents et en trouva acquéreur chez des négociants en antiquités à Bethléem. Des connaisseurs les déchiffrèrent et en firent connaître la valeur et l’intérêt incommensurables. La nouvelle s’en répandit. Des pillards saccagèrent la cachette qui avait du reste été fouillée à maintes reprises à travers les siècles. Ce qui démontre la valeur que, dans l’antiquité déjà, on attribuait à ces manuscrits, c’est le fait qu’on les avait emballés soigneusement dans de la toile de lin, encore intacte aujourd’hui. Or le fait est consigné par le théologien Origène (155-254), qui note que, sous le règne de l’empereur Caracalla (vers 217), on trouva près de Jéricho « des manuscrits de l’Ancien Testament, enveloppés de toile et déposés dans des vases de terre ». Discussions, violences, avaient amené la destruction d’un grand nombre de jarres dont les débris jonchaient le sol, ainsi que de menus fragments d’un nombre inconnu de beaucoup d’autres documents, quand enfin des savants y pénétrèrent à leur tour pour procéder à des recherches systématiques. Sans autres instruments que leurs doigts et des canifs, ils tamisèrent la poussière et réussirent d’une part à reconstituer une quarantaine de jarres, de l’autre à déterminer un bon nombre de documents : vrai jeu de patience qui leur demanda un mois entier de travail acharné. Les jarres, en apparence toutes pareilles, mesuraient soixante centimètres de haut, et vingt-cinq centimètres de diamètre, probablement fabriquées sur commande et en série pour contenir les précieux rouleaux. Quant aux débris de parchemins, il y en avait bien des centaines, dont quelques-uns ne portaient qu’une lettre, d’autres plusieurs lignes consécutives.
Mais les pièces de beaucoup les plus importantes sont les rouleaux retirés de la grotte par les tout premiers explorateurs. L’un d’eux, un parchemin de huit mètres de long, contient le texte complet du livre d’Ésaïe, établi, à juger d’après l’écriture, au second siècle avant notre ère. Or jusqu’ici, les sources les plus anciennes que nous possédions pour nous renseigner sur le texte exact de ce livre ne remontaient pas au-delà de l’an 500 de l’ère chrétienne, et encore ce sont des traductions en langue grecque du texte hébreu primitif. Nous voici donc en présence d’un document de près de 1000 ans plus ancien et postérieur de cinq siècles seulement à l’époque où vivait l’écrivain (même recul que pour nous le 16ème siècle).
Cherchons maintenant à énumérer les documents retrouvés. Deux se rapportent au livre d’Ésaïe, l’un qui vient de nous occuper et contient le livre tout entier, l’autre ne comprenant que le dernier tiers (ch. 52. 7 au ch. 61. 2).
Puis ce sont trois fragments du livre de Daniel. D’après l’écriture, on les fait remonter aux environs de 165 avant l’ère chrétienne. Ils sont donc de trois siècles à peine postérieurs aux événements qu’ils rapportent (comme pour nous le siècle de Louis 14). Ce fait ne se présente pour aucun autre des textes de l’Ancien Testament, parvenu jusqu’à nous. Jusqu’ici, notre source la plus ancienne pour le livre de Daniel consistait en un manuscrit grec du 5ème siècle de notre ère, auquel on donne la préférence quant à des textes hébreux, ceux-ci étant d’une date plus récente.
Mieux encore, en fouillant le sol de la caverne, on a ramassé des débris très fragmentaires, il est vrai, du livre du Lévitique ; ceux-ci remontent au 4ème siècle avant Jésus-Christ, peut-être même au 6ème. Jamais encore on n’aura été aussi près du texte original d’un livre de l’Ancien Testament, et encore d’un des plus anciens.
À ces manuscrits, dont l’exactitude est assurée, il faut ajouter des fragments, provenant, avec non moins de certitude, de textes appartenant aux livres du Deutéronome et des Juges, puis un certain nombre d’autres moins bien déterminés, ce qui porte à dix-sept le total des livres de la Bible représentés dans la grotte d’Ain Feshka.
Ajoutons-y le Commentaire d’Habakuk qui paraît appartenir au domaine de la haute fantaisie, car il évoque entre autres un martyre, présenté comme une préfiguration de la mort du Seigneur, ce qui fait dire à un savant de grand renom qu’à lire ce commentaire on peut croire que l’auteur n’avait pas lu le chapitre 53 d’Ésaïe, infiniment plus précis.
Mentionnons encore, pour mémoire, des textes notoirement apocryphes et sans grand intérêt, tels les Livres des Jubilés, celui d’Énoch, puis deux recueils de vers : Hymne d’actions de grâces, dont quelques-uns d’une rare beauté, et un poème auquel on a donné comme titre : Guerres des fils de la lumière et des fils des ténèbres ; il s’agit des luttes entre les Hittites (les Héthiens de la Bible) d’Assyrie et d’Égypte, donc des Séleucides, et les Ptolémées, descendants de deux des généraux d’Alexandre-le-Grand.
Avant de conclure, cherchons à résoudre un problème qui vient tout naturellement à l’esprit : pourquoi, à quelle époque et par qui ce précieux dépôt a-t-il été constitué ? Je n’ai pas la compétence voulue ni les renseignements nécessaires pour en discuter en connaissance de cause. Rangeons-nous donc à l’avis de ceux qui ont pu se former une opinion sur place, par leurs recherches personnelles. Ils estiment que les jarres furent fabriquées pour servir de récipients aux manuscrits appartenant à une secte juive persécutée, cela au 2ème siècle av. J.C.
Certains des manuscrits nous font pénétrer dans un milieu à la fois exalté et rigide, où l’on vit en se soumettant à une morale stricte et dans l’attente du « jour du jugement » qui ne diffère guère du « jour de Yahvé », annoncé dans les livres canoniques. Époque de fermentation, de bouillonnement des esprits. Mais l’extraordinaire révélation de la caverne d’Ain Feshka, c’est qu’elle s’appuie une fois de plus sur la solidité inébranlable des données bibliques qu’on a si souvent cherché en vain à ébranler.
Nous ne saurions mieux conclure qu’en citant les termes mêmes par lesquels le grand savant, cité tout à l’heure, clôt une des études qu’il a consacrées à cette remarquable découverte :
« Les épaves que nous avons pu voir ou toucher nous ont laissé une dernière leçon : les hommes peuvent passer et disparaître, la Parole de Dieu demeure et, comme un leitmotiv, nous redit avec insistance qu’ici-bas c’est bien toujours la lutte entre la lumière et les ténèbres. Quand le Seigneur insistait sur cette notion de lumière, quand l’auteur de l’épître aux Éphésiens écrivait : « Marchez comme des enfants de lumière » (5. 8), tous deux reprenaient, nous le savons maintenant, un thème qui revient souvent dans les manuscrits de la Mer Morte. Rien de tout cela ne saurait nous étonner ou nous troubler : nous y voyons, une fois de plus, la manifestation d’une Révélation, ce grand fleuve qui coulait depuis les origines de l’humanité. « À plusieurs reprises et de plusieurs manières », c’est aussi ce qu’affirma l’auteur de l’épître aux Hébreux (1. 1). Les documents de la grotte d’Ain Feshka nous ont rendu une de ces « manières ».
Confrontés avec les grands manuscrits bibliques classiques, ces rouleaux font apparaître une quasi-identité avec eux. C’est ainsi que ressort une fois de plus la « permanence » de la vérité de Dieu.