
Ce chapitre concerne le peuple du passé, le peuple terrestre de Dieu, et pourtant – c’est là ce qui fait la beauté, le prix, la valeur de cette Parole que, par un pur effet de la grâce de Dieu, encore aujourd’hui nous pouvons l’ouvrir ensemble.
Quand on a affaire à un tel chapitre, on a le cœur saisi. La Parole est un miroir, et elle nous parle et aujourd’hui encore Dieu a quelque chose à nous dire.
Si nous nous laissons conduire par l’Esprit, nous allons recevoir de Lui, et peut-être, par sa grâce, nous ressaisir et regarder à Celui qui est fidèle, qui est le même hier, aujourd’hui, éternellement ?
Que sa bénédiction repose sur nous et que nous ayons conscience que nous sommes placés devant le miroir. Ce miroir, cette Parole, nous montre ce qu’il y a dans nos cœurs, elle nous montre à tous où nous en sommes. La Parole nous révèle ce qu’il y a au fond de nos cœurs et de quoi nous sommes capables.
L’histoire du peuple d’autrefois, c’est la nôtre aujourd’hui (1 Cor 10. 11), nous sommes beaucoup plus responsables. C’est le temps de la grâce et Dieu nous a tout donné en Jésus Christ. Nous avons de très grandes et précieuses promesses qui sont toutes dans le Seigneur Jésus.
Frères, le Seigneur vient, Il est à la porte. Sa Parole est là par un pur effet de sa grâce. Dieu veut nous bénir, Il veut que nous nous ressaisissions.
Qu’il nous soit accordé, en face de cette Écriture – de ce chapitre merveilleux d’une actualité saisissante – de ne pas passer à côté de ce que Dieu veut pour nous.
Le chapitre 8 de ce livre de Néhémie contient ce qui a été l’occupation du peuple au cours du septième mois. Et ce septième mois avait une valeur et une portée toute particulières pour le peuple.
Il y avait différentes fêtes qui devaient être célébrées le premier, le dixième, le quinzième jour. Et nous avons bien vu que le peuple s’assemble devant l’Éternel. Il s’assemble dans une merveilleuse unité. Il s’assemble pour écouter la Parole et la puissance de l’Esprit avait pu se manifester.
Le résultat de ce peuple assemblé dans l’unité, pour écouter la Parole avec le secours du Saint Esprit, c’est de produire la joie dans le cœur de ceux qui sont assemblés. C’est une joie qui remplit le cœur et qui donne la force, c’est ce qui est écrit au verset 10 : « la joie de l’Éternel est votre force ». Le peuple est assemblé dans l’unité, la parole est dite, le Saint Esprit agit, la joie emplit le cœur et la force est donnée.
Quelle utilisation le peuple va-t-il faire de cette force ? Va-t-il l’utiliser pour lui-même, pour manifester quelque chose de grand ? Le septième mois n’est pas terminé, et il y a encore une nouvelle occasion où le peuple, à nouveau, s’assemble. Il s’assemble pour s’humilier, et nous avons là un enseignement d’une très grande valeur, d’une très grande importance, d’une très grande actualité.
Nous avons un premier enseignement : une véritable humiliation nécessite une profonde force donnée uniquement dans la puissance du Saint Esprit. Ce n’est pas une humiliation commandée par quelque raisonnement humain qui peut être une humiliation bénéfique, utile pour le peuple.
Pour tout ce qui concerne la vie individuelle ou collective, il nous faut la force que Dieu seul peut donner. Dans le chapitre 8, le peuple s’assemble comme un seul homme pour la joie ; dans le chapitre 9, le peuple s’assemble dans la même unité dans l’humiliation ; et dans les deux cas, le peuple s’assemble pour la joie de Dieu.
Dieu est aussi réjoui quand Il nous voit assemblés dans la joie que quand Il nous voit assemblés dans l’humilité profonde. Il y a au début cette attitude d’humiliation, qui comprend la séparation, l’humiliation, et la confession – et sûrement on aura l’occasion de revenir sur ces trois points ; et puis il y a la bénédiction envers Dieu, la louange que le peuple peut faire monter considérant tout ce que Dieu, dans ses compassions et dans sa bonté a manifesté envers son peuple ; et enfin dans le dernier paragraphe c’est la prière que le peuple peut faire monter.
Et nous voyons bien que nous avons besoin de ces trois étapes dans la vie des rassemblements, dans la vie de l’assemblée. À la fois l’humiliation, l’adoration reconnaissant ce que Dieu est et ce qu’Il a accompli, et la prière pour Lui demander le secours et la direction.
Cette merveilleuse unité est exprimée par cette expression : « comme un seul homme » (8. 1). Nous rappelons que dans ce livre de Néhémie, le peuple est là où Dieu le veut, ni à Babylone, ni en Égypte. On dirait aujourd’hui qu’il est sur le bon terrain.
Alors, nous peut-être, nous disons aussi que nous sommes sur le bon terrain ? Oui. Mais nous avons vu, en étudiant un peu ce livre, qu’il est question de la ville avec ses murailles qui nous parlent de séparation pour Dieu, mais aussi pour maintenir l’unité du peuple de Dieu.
Et que d’efforts, que de luttes et de peines nous avons pu considérer dans les chapitres précédents, pour maintenir l’unité du peuple de Dieu ! Autrement dit, un témoignage visible pour la gloire de Dieu. Et de nos jours, que de peines, que de luttes, que de pleurs, en face des efforts de l’ennemi, pour maintenir cette unité des enfants de Dieu, une unité visible avec un centre dont le livre d’Esdras nous a parlé très particulièrement puisque presque dans tous les chapitres de ce livre il est parlé de la maison de Dieu.
Et la première chose qui a été construite, c’est l’autel, le centre. Pour nous, c’est le Seigneur Jésus, c’est son sacrifice.
Nous avons ensuite considéré tout ce que ce peuple a dû endurer dans les chapitres précédents pour construire la muraille, cette muraille qui nous parle aussi de séparation du monde, et nous arrivons maintenant dans ces chapitres à autre chose.
Cette chose, c’est maintenir cette unité dans la séparation du mal pour la gloire de Dieu, dans la séparation du monde ; mais à l’intérieur, il doit y avoir ce qui doit se passer dans nos propres cœurs, à savoir le jugement de soi-même, que ce soit personnellement ou collectivement. Et c’est ce qui nous touche beaucoup en arrivant dans ces chapitres.
Nous pouvons nous prévaloir d’être séparés pour Dieu, d’être plus ou moins séparés du monde, mais ces chapitres sondent nos propres cœurs, et c’est ce que Dieu veut produire encore aujourd’hui. Nous pouvons dire qu’on est sur le bon terrain, mais il y a tellement de choses qui nous humilient, qui nous amènent devant Dieu mais aussi dans un esprit d’émerveillement quand nous voyons tout ce que Dieu a été pour nous dans le chemin.
C’est comme quelque fois après une éclipse – on s’est éloigné de Dieu et on revient au Seigneur, nos cœurs sont confondus par sa miséricorde, par ses compassions. Cela peut être aussi quand nous arrivons au terme du voyage, et que nous voyons de quelle manière Dieu nous a supportés, nous a pardonnés, a eu compassion de nous, nos cœurs sont émus, nos cœurs sont touchés, et nos cœurs et sont remplis d’une profonde reconnaissance pour justifier Dieu, et non pas nous-mêmes.
Chers frères et sœurs, oui, dans ce chapitre 8, nous voyons que c’est la Parole de Dieu, la vivante et permanente Parole de Dieu, qui a occupé les cœurs de ceux qui étaient là assemblés « comme un seul homme » par la grâce de Dieu. Ils ont été enseignés, les lévites et les sacrificateurs ont cherché encore un peu plus à s’enquérir de ce que Dieu voulait.
Dieu leur a montré que son propos était qu’ils célèbrent cette dernière fête, cette fête des tabernacles, dont il est dit dans le Deutéronome pour chacun de ceux qui la célébraient : « tu ne seras que joyeux » (16. 15). On aimerait s’arrêter là ; et on peut penser, peut-être, que le peuple est arrivé à un bon état, que cela suffit pour Dieu. Eh bien, non parce que c’est Lui qui lit dans le cœur de chacun, qui nous sonde par sa Parole. Cette dernière est comme une épée aiguë à deux tranchants, qui pénètre jusqu’au-dedans de nos cœurs. Dieu a un dessein : c’est qu’Il soit béni, c’est qu’Il soit adoré, que les choses étant réglées devant Lui.
Le début de ce chapitre 9 commence avec l’humiliation, la séparation, la confession. Un quart de la journée pour lire la Parole, et suite à cela, il y a encore un quart de la journée pour confesser les péchés. Les choses étant ainsi réglées devant Dieu, alors les voix, les cœurs, peuvent s’ouvrir pour bénir Dieu.
C’est la gloire de Dieu qui est en premier devant le peuple ; le rappel de tout ce qu’ils ont fait, et leurs pères aussi, a sa place. Combien cela est nécessaire ! Nous disons aussi aux jeunes qui sont parmi nous, et qui appartiennent déjà au Seigneur Jésus, qui ont connu cette joie de la conversion à nulle autre pareille, peut-être y a-t-il encore dans votre cœur, dans les nôtres aussi, des choses que le Seigneur voit, et qu’Il désire qu’elles soient réglées devant Lui.
Qu’est-ce qui nous éclaire ? Sa Parole appliquée par l’Esprit de Dieu. Alors nous sommes, vous êtes, rendus capables de venir, en particulier chaque premier jour de la semaine, dans l’état qui convient devant Lui, pour apporter à notre Dieu et Père la louange et l’adoration qui Lui reviennent. Laissons-nous sonder par cette Parole. Elle est là ouverte devant nous. Allons-nous laisser passer ces moments sans nous sentir directement concernés ? Qu’en retiendrons-nous ? Que le Seigneur fasse la grâce à chacun de nous de pouvoir dire : « Seigneur, cette parole que tu m’as adressée aujourd’hui, elle est pour moi ».
L’unité de ce peuple est exprimée au début du chapitre 8 par cette expression : « un seul homme ». Et pourtant, on peut se poser des questions. Le peuple était divisé : dix tribus d’un côté, deux tribus de l’autre. Et puis, ceux qui étaient là à Jérusalem n’étaient qu’un résidu de ces deux tribus, qui était remonté de la captivité. Mais ils sont pour Dieu l’expression du peuple tout entier et le résidu du peuple qui s’exprime dans cette confession ne se sépare pas, ni quant à sa responsabilité ni dans ses affections, de l’ensemble du peuple, du peuple tout entier. Lorsqu’ils retracent l’histoire du peuple, ils remontent jusqu’à Abraham, évoquent la sortie d’Égypte et ce que le peuple a fait du temps où il était uni.
Il est aussi frappant en particulier de voir que, lorsqu’ils parlent de leur misère, ils ne remontent pas au jour de l’invasion de Babylone, mais aux jours du roi d’Assyrie.
Nous sommes exhortés à exprimer cette unité de l’église, de l’assemblée toute entière, et nous le faisons dans la séparation du mal. C’est dont nous parle cette muraille reconstruite – mais dans la conscience de notre responsabilité quant à cet état des choses, et dans le sentiment que nous sommes liés à l’ensemble des croyants répandus sur toute la terre ; Dans la localité où nous nous trouvons, l’assemblée c’est de l’ensemble des vrais croyants qui se trouvent dans localité quoique nous ne pouvons pas avoir communion avec eux tous.
Nous rappelons à cette occasion que, lorsque nous rompons le pain sur le principe de l’unité du corps, c’est participer à ce seul pain, en ayant conscience que nous lions dans nos affections – et nous le voyons dans ce seul pain – l’ensemble de tous les croyants. Alors, nous avons à nous humilier et à confesser nos fautes.
Mais l’humiliation n’est pas une lamentation sur les résultats de nos manquements. C’est le sentiment profond du déshonneur qu’on a apporté au Seigneur, et le sentiment profond de l’état de ruine de l’église toute entière, et non pas seulement de notre propre état.
On associe souvent les chapitres de Daniel 9, Esdras 9 et Néhémie 9. Et on peut remarquer que chronologiquement le premier qui vient est celui de Daniel 9, qui est l’expression d’une humiliation et d’une confession personnelles.
Esdras 9 est aussi une confession personnelle en présence des autres. Ici en Néhémie 9, la confession est collective. Ainsi, une véritable humiliation, une véritable confession collective est le résultat du sentiment d’une confession personnelle et des exercices personnels qu’on aura eus dans le secret.
Et nous aimons à rappeler : « entre dans ta chambre et ferme la porte sur toi ». Une confession personnelle dans le secret de ce qui nous a atteint. Et Daniel est un rare exemple dans l’Écriture au sujet duquel aucun reproche n’est fait.
Le Seigneur peut nous accorder de marcher d’une manière qui Lui plaise, mais prenons sur nous cette humiliation, cette contrition, cette confusion de face, individuellement dans le constat de la ruine de l’église, du déshonneur apporté au nom du Seigneur, de l’état où nous sommes arrivés ; si nous le prenons individuellement, dans le secret de nos cœurs, dans le particulier, alors nous pourrons certainement être conduits à cette confession collective, ces véritables humiliation et confession collectives.
Ainsi donc, d’une manière pratique, nous voyons l’effet de la réception de la Parole de Dieu, l’effet normal quand la Parole de Dieu est présentée devant les cœurs et la conscience, et que l’Esprit de Dieu est libre d’agir.
Le premier effet est le sentiment que nous ne sommes rien devant Dieu, le sentiment que nous n’avons pas grand-chose, que nous avons à mettre de côté tout ce qui est de nous-mêmes, que nous avons de grands besoins. Il n’est rien de plus grave pour un chrétien que d’être satisfait de son état, parce que c’est l’état de Laodicée : « Je n’ai besoin de rien » (Apoc. 3. 17).
Un chrétien qui se tient devant la Parole de Dieu, en qui la Parole de Dieu a de l’effet par l’Esprit de Dieu, va se voir au travers de cette Parole. On a pris cette image de l’épître de Jacques tout à l’heure de se comparer, se voir dans un miroir. Et qu’est-ce que je vois ? Je vois, à la lumière de Dieu, ce que je suis ; je vois mes manquements ; je vois la sainte personne du Seigneur Jésus dans sa marche parfaite. Et puis je vois aussi qu’il y a là en Christ des ressources pour la victoire, des ressources pour marcher à sa gloire.
La seconde chose que la Parole produit c’est la séparation. C’est un mot qu’on n’aime pas, et pourtant c’est le fruit de cœurs qui ont une relation vivante avec le Seigneur – il y a une relation qui est produite par l’Esprit de Dieu, qui nous fait sentir ce qui ne plaît pas au Seigneur.
Dans la circonstance qui est devant nous, nous pourrions dire : Mais nous sommes séparés, nous avons fait un mur. Nous avons construit ce mur, la main de Dieu était sur nous. Le travail de l’Esprit de Dieu amène à avoir une délicatesse de sentiment pour ce qui ne convient pas à la présence du Seigneur, ce qui est étranger à la présence du Seigneur : ils se séparent de tous les fils de l’étranger (v 2).
Quand nous voyons en nous-mêmes ou autour de nous que nous abritons, que nous laissons, que nous tolérons des choses qui sont étrangères au Seigneur, cela montre une chose, c’est que nous ne laissons pas la Parole du Seigneur nous sonder ; cela montre que nous ne laissons pas la Parole de Dieu avoir son effet sur notre cœur pour nous montrer où nous en sommes, que nous ne laissons pas l’Esprit de Dieu produire en nous ces saintes affections.
La séparation, c’est un cœur pour le Seigneur, un cœur qui ne veut pas déplaire au Seigneur, un cœur qui comprend ce qui plaît au Seigneur, qui est enseigné à cela par la Parole et l’action de l’Esprit de Dieu en lui. Et puis, la confession quand la Parole de Dieu me montre ce qui n’est pas selon Lui.
Le jugement de soi-même, c’est porter sur ce que j’ai fait, sur telle chose que la Parole de Dieu me montre, le jugement que Dieu y porte, que c’est une mauvaise chose pour le Seigneur, et que j’ai abrité telle chose. À ce moment-là, le cœur enseigné par l’Esprit de Dieu porte ce même jugement que le Seigneur et le confesse. Et quand nous les confessons, Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.
Avant que nous trouvions le vingt-quatrième jour, il y a encore le vingt-troisième jour, c’est-à-dire le huitième jour de la fête. C’était la fête des tabernacles, et à chacun des sept jours ils ont lu la Parole. Ce dont nous avons besoin, c’est l’assiduité dans la lecture de la Parole pour la laisser pénétrer dans nos cœurs.
Et chers amis, chers jeunes, n’oubliez pas que chaque jour nous avons besoin de la Parole de Dieu pour qu’elle ait son effet sur nos cœurs. Il faut lire personnellement la Parole de Dieu. Il faut la laisser pénétrer dans nos cœurs, il faut le faire avec la prière ; et demander au Seigneur de nous montrer s’il y a quelque chose que nous apprenons là personnellement, pour que nous puissions comprendre qu’il y a une chose qui ne peut pas plaire au Seigneur. Et si nous remarquons qu’il y a une telle chose, nous la confessons et c’est bien ce que nous trouvons ici.
Mais c’est d’abord la Parole de Dieu, et elle doit pénétrer dans nos cœurs. Et il faut aussi l’assiduité dans notre lecture.
À la fin de cette fête des tabernacles, il y a, comme il est dit au dernier verset du chapitre 8, une assemblée solennelle. C’est aussi une conséquence de la lecture de la Parole, que nous soyons devant Dieu, avec ce désir, cette aspiration, de l’honorer. Dans une assemblée solennelle, nous nous trouvons vraiment devant Dieu, et on le voit : Je suis devant Lui, Il me regarde, Il me sonde ; et j’ai aussi ce désir de L’honorer.
Il y a alors la confession. Dans ma vie, Seigneur il y a des choses qui ne Te plaisent pas, il y a peut-être cette liaison avec le monde, peut-être ceci dans ma chambre qui ne Te plaît pas, ceci dans mon armoire qui ne Te plaît pas. Il nous faut l’enlever. Ce n’est pas seulement dire que c’est mal, mais il faut agir parce que la séparation doit être une réalité, ce n’est pas seulement un sentiment dans notre cœur, mais c’est aussi une activité que nous devons accomplir. Il y a des choses dans notre vie que nous avons peut-être confessées trois ou quatre fois, et chaque fois de nouveau elles reviennent parce que nous n’avons pas arraché la chose de notre cœur, nous n’avons pas eu « cette assemblée solennelle » pour nous trouver devant Dieu.
Quand nos cœurs sont complètement ouverts devant Dieu, et que nous sommes prêts à y arracher ce qui ne plaît pas au Seigneur, alors la confession va nous amener à vraiment suivre un chemin, dans lequel, comme nous aimons dire, où nous suivons pas à pas notre Seigneur. Pas à pas, parce que nous comprenons ceci, et que nous comprenons cela, une chose après l’autre mais toujours pour suivre le Seigneur.
« Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au *Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Ésaü, ton frère. Et Jacob dit à sa maison… » (Gen. 35. 1 et 2). D’abord c’est Dieu qui parle à Jacob, puis c’est Jacob qui s’exprime. C’est la responsabilité des pères.
« Et Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à *Dieu, qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché » (v. 2 et 3).
Dans ce chapitre 9 il est rappelé que Dieu est avec son peuple pour le guider de jour et l’éclairer la nuit dans le chemin dans lequel il marchait (v. 12).
« Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers », non pas quelques-uns, mais tous. Nous devons regarder dans l’armoire. N’y a-t-il pas un livre qui a plu à notre chair et qui déplaît au Seigneur ? « Tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles ». Comme la Parole nous parle, parle à nos frères, aux sœurs, aux jeunes gens, aux jeunes filles !
« Changez vos vêtements ». Quels ornements mettons-nous sur nos corps ? C’est le reflet de nos cœurs. « Et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem. Et ils partirent ; et la frayeur de Dieu fut sur les villes qui les entouraient, et on ne poursuivit pas les fils de Jacob » (v. 4 et 5).
Le chapitre 9 de Néhémie nous présente une humiliation et une confession collectives. Nous venons de parler d’humiliation et de confession individuelles. Nous voulons attirer l’attention sur le fait qu’il ne peut y avoir d’humiliation et de confession collectives que dans la mesure où nous aurons reconnu ce qui ne va pas dans nos vies, que nous l’aurons confessé et que nous l’aurons ôté.
Dans le cas de Jacob, il y avait dans sa maison des idoles dans sa maison. Et une idole c’est ce qui prend la place du Seigneur. Une idole, c’est ce qui nous attire vers le monde. Quand le peuple, dans le désert, a dressé le veau d’or, il se rappelait ce qu’il avait vu en Égypte où l’on adorait des idoles et il a fait comme le peuple d’Égypte. Il nous faut l’ôter de nos vies. Il y a donc à confesser et à ôter ce qui est une idole, ce qui prend une importance telle qu’elle ravit nos cœurs, et nous détourne de la personne du Seigneur.
Et il y a aussi d’autres choses à ôter dans nos vies : ce sont les occasions de chute. Le Seigneur en parle en disant : « Si ton œil…, si ta main… si ton pied… est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi » (Mat. 18. 8 et 9). Une occasion de chute, c’est quelque chose que nous laissons agir, et qui peut nous entraîner dans un mauvais chemin. Ce peut être une mauvaise lecture, ou des choses que nous regardons, et qu’il nous faut couper, et pour la chair, il y a toujours une souffrance quand on coupe pas mais pour l’homme renouvelé mais la Parole nous invite à le faire.
C’est quelque chose de personnel d’abord. Puis, dans le cas de Jacob, c’était quelque chose qu’il dut faire dans sa maison. On se trouve dans un cercle plus grand où nous devons veiller à ce qui se passe dans nos maisons. Et après nous pouvons en venir à ce qui concerne l’assemblée collectivement, et confesser et nous humilier collectivement. Mais il nous faut mettre nos propres affaires en règle avant de pouvoir avoir cette humiliation et cette confession collectives.
C’est toujours la Parole qui nous conduit à cela, et non pas simplement des sentiments qui nous conduisent dans la confession. C’est la Parole de Dieu, cette Parole qui est « une épée aigüe à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles » (Héb. 4. 12).
Cette Parole peut venir à nous de différentes façons, soit par la lecture journalière – et insistons encore sur cette assiduité à lire la Parole. Une plante qu’on n’arrose pas est une plante qui dépérit. Un chrétien qui ne lit pas la Parole est un chrétien qui dépérit. Prenons le temps, et ayons cette discipline individuelle et dans nos maisons pour réserver un temps à la lecture de la Parole et à la prière. Et cette Parole peut venir à nous dans les réunions d’une manière qui nous surprend. L’Esprit de Dieu agit dans les réunions.
Nous devons confesser que bien souvent nous attristons le Saint Esprit, nous entravons son action. Toutefois dans sa grande bonté Dieu permet qu’Il agisse encore. Et il arrive bien souvent qu’une parole donnée, un verset lu et présenté, touchent nos consciences. Est-ce que nous allons être de ceux qui, après être sortis du local, du lieu de réunion, vont oublier ce que le Seigneur a trouvé bon de placer sur les consciences ?
Cette Parole nous amènera à nous juger nous-mêmes, c’est-à-dire à ôter ce qui dans nos vies est une idole, ou une occasion de chute, pour pouvoir faire ces progrès individuels, ou ces progrès en famille, ou collectivement.
La vie des assemblées, la vie collective, est le reflet ou plutôt la résultante de nos vies individuelles et de nos vies de famille.
Ce qui s’est passé dans ce chapitre 8, c’est un réveil dans ces tribus qui sont remontées de Babylone. C’est ce qui se passera aussi plus tard quand Dieu travaillera dans le cœur de son peuple. C’est ce qui s’est passé au temps du réveil, d’une manière très particulière, et il y en est résulté une grande bénédiction.
Et on souhaite qu’il y ait encore un travail tel que celui-ci à la veille du retour du Seigneur Jésus. Chacun est placé devant sa responsabilité, et nous aimerions lire quelques versets en Zacharie 12 pour encourager les sœurs. Zacharie 12 : C’est ce qui se passera dans ce travail que Dieu opèrera dans le résidu.
« En ce jour-là, il y aura une grande lamentation à Jérusalem, comme la lamentation de Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon ; et le pays se lamentera, chaque famille à part : la famille de la maison de David à part, et leurs femmes à part ; la famille de la maison de Nathan à part, et leurs femmes à part ; la famille de la maison de Lévi à part, et leurs femmes à part ; la famille des Shimhites à part, et leurs femmes à part : toutes les familles qui seront de reste, chaque famille à part, et leurs femmes à part » (v. 11 à 14).
Chacun selon sa propre responsabilité. Il y a la famille royale, la famille prophétique, la famille sacerdotale et la famille du sanctuaire. Mais ce qui nous touche, c’est qu’il est dit : « et leurs femmes à part ». Quelle part la femme a-t-elle prise dans les exercices concernant la maison de Dieu ? Et combien cela est important, et peut encourager aussi chacune de nos sœurs à prendre cette part concernant tous les exercices de la maison de Dieu.
Concernant le temps dans lequel nous sommes, nous sommes des privilégiés. Nous devons reconnaître que nous avons bien mal mis en pratique l’enseignement donné précédemment. Combien de fois, il nous a été rappelé cette exhortation d’Hébreux 13. 13 : « Sortons vers lui hors du camp ». Nous avons bien saisi que c’était quelque chose qui nous concernait.
Nous nous sommes peut-être attribué cet enseignement sans en réaliser toutes les implications, et les conséquences en ont été particulièrement douloureuses. Le Seigneur, dans sa grâce, nous a aidés. Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Serions-nous en train de nous satisfaire de ce que le Seigneur a opéré et, par crainte de connaître de nouveaux jours difficiles, manquerions-nous de fidélité aux enseignements de la Parole et nous nous retirerions quand il y a des difficultés dans les rassemblements – parce qu’il s’agit bien ici d’enseignements concernant la vie de l’assemblée ; en raison de ce que nous avons connu dans les jours passés, aurions-nous la crainte de vivre ces enseignements de la Parole tels qu’ils sont placés là devant nous ?
Nous sommes en face d’un danger : nous entendons bien ce qui peut être dit ou prononcé : par crainte de connaître de nouvelles difficultés, nous oublions ce que la Parole nous enseigne. Nous sommes en danger de tomber dans ce qui a caractérisé le temps des Juges où chacun faisait ce qui était bon à ses propres yeux. Si nous nous écartons de la Parole de Dieu, de son enseignement, nous tombons dans ce travers de faire ce qui est bon à nos propres yeux. Nous avons besoin de revenir, et ce n’est pas une crainte humaine qui nous préservera de quelque égarement. Ce qui nous préservera de l’égarement, c’est l’obéissance à la Parole de Dieu.
Dans ce chapitre nous avons, placées devant nous, différentes étapes qu’il convient de suivre, sans en oublier aucune. Et il y a un ordre selon Dieu. Il y a toujours un ordre selon Dieu, et cet ordre doit être respecté.
La première étape, c’est le jeûne. C’est-à-dire l’absence de toute nourriture qui peut satisfaire notre vieille nature. Nous avons été encouragés à lire la Parole de Dieu, à la lire avec assiduité. C’est effectivement la nourriture dont nos cœurs ont besoin. Ne nous trompons pas de nourriture. Tout ce qui peut, d’une manière ou d’une autre, satisfaire notre chair doit être mis de côté. Gardons nous de nous nourrir de quoi que ce soit qui puisse nourrir notre chair.
Nous n’allons pas faire une liste parce que cela nous concerne chacun personnellement. Ce qui nourrit ma chair n’est pas forcément ce qui nourrira la chair de mon frère. Et donc chacun de nous doit considérer ce qui, dans notre propre cas, nourrit sa chair.
Ensuite, vêtus de sacs ; cette expression, « vêtus de sac » se trouve deux fois dans la Parole, ici au verset 1, et en Apocalypse 11. 3 concernant les deux témoins. C’est une manifestation de la honte dans laquelle nous nous trouvons en raison de notre état. Nous n’avons aucune raison de lever la tête. Au contraire, nous devons être profondément affligés de ce que nous manifestons.
Et puis il y a les trois étapes suivantes : l’humiliation, la confession et la séparation. Nous ne devons en oublier aucune. S’il n’y a que l’humiliation, cela n’a aucun effet. S’il n’y a que la séparation, c’est une marque d’orgueil, le sentiment que nous sommes plus forts que les autres, nous nous séparons. Si nous nous séparons sans humiliation, c’est de l’orgueil. Et s’il n’y a pas la confession, les deux étapes précédentes n’ont peut-être pas beaucoup de valeur.
« Ils confessèrent leurs péchés » (v. 2). Nous comprenons tous cela. Et le Saint Esprit ajoute : « et les iniquités de leurs pères ». Voilà le travail de la Parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu. Quand nous sommes jeunes, nous comprenons facilement que, si nous avons déshonoré le Seigneur Jésus, si nous avons péché, nous avons à le confesser, mais plus nous laissons la Parole de Dieu agir, elle va nous amener à quelque chose de plus : prendre notre place, dans le corps, dans l’ensemble.
Ici, bien sûr, ce n’est pas le corps de Christ, l’Église corps de Christ, mais d’Israël comme peuple de Dieu. 9. Nous voyons ces deux serviteurs, Daniel et Esdras, faire exactement la même chose : prendre leur place au milieu d’un peuple qui a péché. Et on a souligné que Daniel était un serviteur dont la Parole de Dieu ne nous donne aucune défaillance – non pas qu’il n’en ait pas eu – mais le Saint Esprit a pris soin de nous en montrer aucune. Dans ce serviteur, l’Esprit de Dieu a produit des sentiments.
Il est important que ces sentiments soient produits par l’Esprit de Dieu parce que, si nous nous arrêtions à la confession de nos propres péchés, nous pourrions dire : « Moi, j’ai confessé mes péchés, mais les autres… ». Tandis que là nous prenons notre part. Ce qui est un déshonneur pour le Seigneur dans un rassemblement, c’est un déshonneur pour tous, nous en avons une part.
Quelqu’un qui est en communion avec le Seigneur va pleurer pour cela, et puis va en parler au Seigneur, nous allons le confesser ensemble : nos pères ont péché, nous avons péché. On voit cela dans ces chers serviteurs, et combien plus, nous qui avons l’Esprit de Dieu habitant en nous, avons à le faire ! C’est d’une importance tout à fait pratique.
Quelque fois on entend dire : Nous n’avons pas assez de nourriture dans l’assemblée locale, et alors c’est, bien sûr, la faute des frères, sous-entendu qui n’apportent pas ce qu’il faut. Mais est-ce que nous sommes tous à nous attendre au Seigneur ?
Un serviteur de Dieu d’autrefois faisait la remarque suivante. Il disait : quand il y a une prédication de la Parole, il y en a un qui prêche et les autres écoutent, mais c’est l’affaire de tous, on s’attend au Seigneur pour tout. S’il y en a un qui présente la Parole dans la crainte de Dieu, par l’Esprit de Dieu mais que d’autres arrivent d’une manière disons passive, est-ce que vous croyez qu’on aura la bénédiction que l’on aurait eue si toute l’assemblée s’attendait au Seigneur ? C’est autre chose et cela se sent.
Je me souviens d’un cher frère, auprès du Seigneur, qui disait combien il ressentait cela dans ces assemblées où on s’attend au Seigneur, et puis dans celles où on arrive comme des spectateurs, ne prenant pas sa part de l’ensemble. Que le Seigneur fasse que nous ayons le soin de Le laisser nous conduire jusque-là, prendre notre part avec l’ensemble.
Le jeûne exclut tout ce qui satisfait la chair en nous. Mais peut-être y a-t-il aussi dans notre vie des activités qui prennent une part démesurée, et cette part, le Seigneur ne peut pas l’avoir dans nos cœurs. C’est pour chacun un exercice personnel.
Dans le livre des Actes, on voit la place du jeûne lié intimement à la prière, et cela pour le bien de l’assemblée locale. « Or il y avait à Antioche, dans l’assemblée qui était là, des prophètes et des docteurs : et Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul. Et comme ils servaient le Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller » (Act. 13. 1 à 3). Quel beau tableau que celui-là ! L’Esprit de Dieu se plaît à souligner ce qui était dans les cœurs de chacun, des cœurs occupés du Seigneur Jésus, de ses intérêts, de sa gloire, de ce qui était utile pour les âmes.
« Est-ce un jeûne comme celui-là que j’ai choisi, un jour où un homme afflige son âme ? Courber sa tête comme un roseau, et étendre sous soi le sac et la cendre, appelleras-tu cela un jeûne, et un jour agréable à l’Éternel ? N’est-ce pas ici le jeûne que j’ai choisi, qu’on rompe les chaînes de l’iniquité, qu’on fasse tomber les liens du joug, et qu’on renvoie libres les opprimés, et que vous brisiez tout joug ? » (És. 58. 5 et 6).
Que le Seigneur nous donne cette grâce de connaître, éclairés par sa Parole, ce qui dans notre vie L’empêche de prendre la place qu’Il désire.
Enfin, le jeûne est une affaire toute personnelle. C’est quelque chose qui est un secret avec le Seigneur ; quelque chose qui n’a pas lieu une fois, mais chaque jour. Le Seigneur pouvait dire aux disciples en Matthieu 6 : « Qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes » (v. 18). C’est un secret avec le Seigneur, quelque chose où nous avons à faire directement avec Lui. Ce n’est pas quelque chose que nous avons à étaler. Que le Seigneur nous donne la grâce de connaître cela aussi pour nous-même et aussi pour le bien de ceux avec lesquels Il nous fait la grâce de marcher ensemble avec Lui.
On est aussi frappés de l’énergie qu’a manifesté ce peuple et, on pourrait dire aujourd’hui, d’une obéissance immédiate. « Je me suis hâté, et je n’ai pas différé de garder tes commandements » (Ps. 119. 60). Lorsque la Parole vient me montrer par la puissance de l’Esprit qu’il y a en fait quelque chose qui déshonore le Seigneur dans ma vie, qui L’empêche de me bénir et de me faire jouir de sa grâce et de son amour, je dois l’ôter, non pas demain, mais aujourd’hui.
La Parole est claire : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 3. 15). Un cher serviteur d’autrefois disait : « Rien n’endurcit la conscience comme le fait d’ajourner l’obéissance » parce que peut-être on pense que demain on aura plus d’énergie pour ôter, pour se séparer, pour faire le pas de la foi parce que c’est la foi qui doit agir.
« La race d’Israël se sépara de tous les fils de l’étranger », avec humiliation, dans la confession. Il y avait certainement des larmes qui coulaient, mais rappelons-le : « La joie de l’Éternel est votre force ».
Mais la joie du Seigneur est ma force pour faire aujourd’hui encore – et chacun est concerné – un pas que le Seigneur attend, qu’Il ne fera pas à ma place. Il attend ce pas. Est-ce que je vais le faire demain ? Aujourd’hui ! La Parole de Dieu dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs ».
Mais à cette confession authentique, à cet esprit de réel humiliation, à cette énergie pour se séparer, il se lie non seulement une très grande joie pour celui et ceux à qui Dieu dans sa grâce accorde la foi pour agir en conséquence ; et en même temps il y a une louange extraordinaire. Un de nos chers frères qui aimait souvent à méditer sur ces chapitres pouvait dire que, malgré le jour de ruine qui nous a atteints aujourd’hui, il y a pour Dieu, pour le Seigneur encore, une puissance d’adoration, une louange extraordinaire malgré la ruine ». Est-ce que nous allons comprendre ce que cela signifie ? Oui, chers amis ! Oui, chère jeunesse !
Vous pouvez pleurer peut-être en reconnaissant notre bas état, et tous nous avons à le faire, mais en même temps il y a une louange vers notre Dieu qui peut s’élever encore de cœurs brisés mais heureux qui peuvent rendre ensemble, unis dans un même amour, la gloire à Dieu.
Quelqu’un ici peut peut-être penser : « Mais vous nous dites des choses très négatives, très attristantes, décourageantes ». Mais, non ! C’est le contraire !
« Ainsi dit l’Éternel : Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le cœur se retire de l’Éternel ! Et il sera comme un dénué dans le désert, et il ne verra pas quand le bien arrivera, mais il demeurera dans des lieux secs au désert, dans un pays de sel et inhabité. Béni l’homme qui se confie en l’Éternel, et de qui l’Éternel est la confiance ! Il sera comme un arbre planté près des eaux ; et il étendra ses racines vers le courant ; et il ne s’apercevra pas quand la chaleur viendra, et sa feuille sera [toujours] verte ; et dans l’année de la sécheresse il ne craindra pas, et il ne cessera de porter du fruit » (Jér. 17. 5 à 8).
N’est-ce pas quand nous nous tenons le front dans la poussière, dans la conscience de ce que nous sommes, et quand nous comptons seulement sur la grâce de Dieu, seulement sur Celui qui est plein de grâce, grand en bonté, qui n’a jamais abandonné son peuple, n’est-ce pas alors que nous pouvons être bénis, que nous pouvons avoir de la joie, du rafraîchissement ?
L’ennemi veut nous faire croire que c’est un chemin triste, décourageant, négatif. Non, c’est le chemin de la communion retrouvée avec le Seigneur, c’est le seul chemin de la bénédiction.
Source de lumière et de vie,
Source de grâce pour la foi,
Repos, bonheur, paix infinie,
Nous les avons trouvés en toi.
Source d’amour, toujours nouvelle,
Qui jaillis pour nous du Saint Lieu,
De ta plénitude éternelle,
Tu nous remplis, source de Dieu !
Heureux celui qui, près du fleuve,
Arbre vivant par toi planté,
Prend racine et croît, et s’abreuve
De ses eaux, pour l’éternité.
Il porte du fruit et prospère ;
Sa vigueur croît de jour en jour :
Heureux celui qui, sur la terre,
Boit à la source de l’amour !
Hymnes et Cantiques n°182
Nous comprenons bien que parler de joie dans la séparation cela peut heurter l’esprit de certains, et plus particulièrement des jeunes. Nous pouvons parler de joie dans la séparation parce que, si la séparation est une séparation pour le Seigneur – nous disons bien pour le Seigneur et non pas une séparation pour être séparés et en tirer de l’orgueil – une séparation pour le Seigneur dans le sens que nous donne Hébreux 13, de sortir vers Lui hors du camp (il ne s’agit pas simplement de sortir, mais de sortir vers Lui), les affections pour le Seigneur sont engagées dans cette séparation.
Alors on peut jouir de la communion du Seigneur. C’est ce qui vient d’être dit. Et nous voulons ajouter qu’il n’y a pas de joie autre que celle-là qui ne déçoive pas. Toutes les autres joies que le monde offre, déçoivent. La joie qu’on trouve dans le Seigneur est une joie qui ne nous décevra jamais.
Il y a un autre aspect dans la séparation : c’est que dans ce chemin on jouit de l’approbation du Seigneur, et si on en jouit, on sera en paix. Si on se sépare et que la séparation n’est pas pour le Seigneur, elle n’apportera pas de paix. Et si nous nous séparons pour le Seigneur, nous jouirons de sa paix. Approbation et paix vont souvent ensemble.
C’est un chemin qui peut paraître austère quand on le regarde de loin, mais c’est un chemin dans lequel ceux qui y ont marché ont trouvé joie dans le Seigneur et paix avec Lui. Et ce que le Seigneur désire, c’est bien que nous puissions nous réjouir en Lui et être en paix, en paix quant à notre marche, quant à ce qui nous concerne chaque jour. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de difficultés, des exercices ; mais nous pourrons les traverser en paix avec Lui.
Il y a deux confessions : une de la bouche qui ne porte aucun effet. Elle nous laisse dans le même état de péché où nous étions. L’autre, celle du cœur, nous ne l’oublions pas. Saül avait dit : « J’ai péché ». Il est mort dans son péché. Juda, après avoir trahi le Seigneur, a dit : « J’ai péché », et il s’est pendu. Le roi David a dit : « j’ai péché » et il a abandonné son péché. Voilà ce que nous devons faire.
Un mot sur la séparation. Un cher frère avait dit : « Nous l’avons fait pour le Seigneur, mais sans le Seigneur ». Et c’est pour cela qu’il est revenu.
Il y a encore un autre homme qui a dit : « J’ai péché ». C’est le Pharaon. Où est-il ? Il est perdu, et Juda ? Il est dans les tourments éternels. Aujourd’hui, on aimerait nous faire croire que l’enfer n’existe pas. On dit : « Celui-là ? Vous croyez qu’il est vraiment perdu ? » Cela veut dire quoi : « le fils de perdition » ? C’est extrêmement solennel pour chacun de nous.
Déjà pour la conversion qui est un travail extrêmement profond dans nos cœurs. Et nous ne craignons pas de dire : Peut-être y a-t-il encore une âme qui n’a pas passé par ce travail profond de la repentance, de la confession ? Dans la Parole de Dieu, la repentance était prêchée ; et les premiers disciples prêchaient la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ. « Aujourd’hui », c’est aujourd’hui ! « Si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur ». Évidemment, cela peut être d’abord pour celui qui n’a pas été sondé devant Dieu, pour qu’aujourd’hui il se tourne vers le Seigneur.
Mais aujourd’hui, cela peut être pour chacun de nous parce qu’à force d’entendre la Parole de Dieu, elle coule sur nous comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il pouvait être ainsi dans le temps d’Ézéchiel, je crois, qui dit : « C’est une belle voix » (Éz. 33. 32). Ah ! c’est un chant agréable, c’est extraordinaire, on a eu une bonne réunion. Et puis heureusement qu’il y avait mon voisin qui était là, parce qu’il a pu recevoir quelque chose ! Et puis moi, qu’ai-je reçu ?
« Et la Parole de l’Éternel des armées vint à moi, disant : Parle à tout le peuple du pays, et aux sacrificateurs, disant : Quand vous avez jeûné et que vous vous êtes lamentés au cinquième et au septième [mois], et cela pendant soixante-dix ans, est-ce réellement pour moi, pour moi, que vous avez jeûné ? Et la Parole de l’Éternel vint à Zacharie, disant : Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Prononcez des jugements de vérité, et usez de bonté et de miséricorde l’un envers l’autre, et n’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et l’affligé ; et ne méditez pas le mal dans votre cœur, l’un contre l’autre » (Zach. 7. 4 et 5 ; 8 à 10).
Voilà le résultat d’un vrai travail de cœur : dire la vérité, user de bonté et de miséricorde. Quand on a sondé son cœur, on est beaucoup plus conscient de la grâce de Dieu, évidemment pour soi-même, mais aussi pour son frère et pour sa sœur.
La tendance naturelle des cœurs, – il est dit : « ne méditez pas le mal dans votre cœur, l’un contre l’autre » – c’est de relever tout ce qui ne va pas dans une assemblée, et c’est extrêmement déplorable. Si on est animé d’un tel esprit pour relever toutes les faiblesses et toutes les misères, cela ne peut créer que de l’amertume, des tristesses, et aucune joie. Prononcer des jugements de bonté et de vérité.
Concernant la grâce de Dieu, la Parole de Dieu nous donne plusieurs exemples lorsque nous nous humilions, et que nous confessons nos fautes. Citons en deux pour nous montrer l’étendue de cette grâce lorsqu’il y a une attitude d’humiliation.
Il y a l’exemple d’Achab : « Et il arriva, quand Achab entendit ces paroles, qu’il déchira ses vêtements, et mit un sac sur sa chair, et jeûna ; et il couchait avec le sac et marchait doucement. Et la Parole de l’Éternel vint à Élie, le Thishbite, disant : Vois-tu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le mal en ses jours ; [mais] dans les jours de son fils, je ferai venir le mal sur sa maison » (1 Rois 21. 27 à 29).
Pouvons-nous comprendre un tout petit peu la grâce de Dieu pour un homme envers lequel nous n’en aurions eu aucune ? Pour ce roi qui venait, poussé par sa femme abominable, de mettre à mort Naboth ? Aurions-nous eu quelque compassion pour une créature pareille ? Eh bien, quand Dieu voit qu’Achab marche doucement, qu’il a mis un sac sur sa chair, Il dit à Élie : As-tu vu Achab ? As-tu vu comme il est ? Je vais encore retarder le jugement.
Il en est de même pour les Ninivites « Et les hommes de Ninive crurent Dieu, et proclamèrent un jeûne, et se vêtirent de sacs, depuis les plus grands d’entre eux jusqu’aux plus petits. Car la parole parvint au roi de Ninive, et il se leva de son trône, et ôta de dessus lui son manteau, et se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. Et il fit crier et dire dans Ninive, par un édit du roi et de ses grands, disant : Que les hommes, et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien ; qu’ils ne paissent pas et ne boivent pas d’eau ; et que les hommes et les bêtes soient recouverts de sacs. Et qu’ils crient à Dieu avec force ; et qu’ils reviennent, chacun, de leur mauvaise voie et de la violence qui est en leurs mains. Qui sait ? Dieu reviendra et se repentira, et reviendra de l’ardeur de sa colère, et nous ne périrons pas. Et Dieu vit leurs œuvres, qu’ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas » (Jonas 3. 5 à 10).
Voilà comment Dieu est sensible à une humiliation véritable. Nous savons que plus tard la ville de Ninive sera détruite, mais le jugement est retardé.
Il a été souligné quelques pensées dans le livre des Actes, et tandis que le Seigneur place sur nos cœurs ce que signifie une vraie séparation, sortons vers Lui. Cela c’est le mot central. Il faut beaucoup insister sur ces deux petits mots : Vers Lui.
Paul vient à Éphèse. Il y a eu une assemblée à Éphèse, et il est question là d’une séparation avec le discernement que l’Esprit donnait aux apôtres. « Et étant entré dans la synagogue, il parla avec hardiesse, discourant pendant trois mois et les persuadant des choses du royaume de Dieu » (Act. 19. 8).
Voilà des personnes qui sont persuadées par la prédication de Paul. Mais il se passe quelque chose qui arrive encore aujourd’hui. Lorsque la Parole est prêchée, il y en a qui la contredisent. Il y a des faux docteurs qui introduisent des sectes de perdition. Eh bien, ceux-là se manifestent : « quelques-uns s’endurcissaient et étaient rebelles » (v. 9).
« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur ». Eh bien, il y en a ici qui, à l’écoute de la Parole, s’endurcissent. Et l’endurcissement conduit à quoi ? À la rébellion, à se rebeller contre Dieu. Quel état extrêmement grave ! « Disant du mal de la voie devant la multitude », – je répète, cela existe encore aujourd’hui.
Que faut-il faire ? Oh, on va quand même écouter pour voir où ils en sont, on va peut-être encore lire quelques livres qu’ils ont écrits. Que nous dit l’épître aux Hébreux au sujet de ces faux docteurs ? D’abord, Hébreux 13 fait ressortir la personne du Seigneur Jésus, et ce passage : « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (13. 8). Voilà, bien-aimés, la source de la vraie joie.
Alors, suit l’avertissement : « Ne soyez pas séduits par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce » (13. 9). Revenons à Actes 19. 9 : « Mais comme quelques-uns s’endurcissaient et étaient rebelles, disant du mal de la voie devant la multitude, lui, s’étant retiré d’avec eux, sépara les disciples, discourant tous les jours dans l’école de Tyrannus ». Il n’y a pas de mélange, il y a une séparation nécessaire.
Le résultat ? Nous le voyons au verset 20 du même chapitre 19 : « C’est avec une telle puissance que la Parole du Seigneur croissait et montrait sa force ».
« Des doctrines diverses et étrangères » (Héb. 13. 9). Un cher serviteur de Dieu au début des assemblées donnait comme explication : « Étrangères ? Étrangères à Christ ». Le Seigneur n’y était pas, ce n’était pas la voix du Seigneur. Une personne âgée, qui commençait à lire la Parole, et à qui on avait présenté des choses qui étaient étrangères à Christ, a dit : Ce n’est pas la voix de mon Berger.
Il semble bien juste de lier cette séparation qu’on trouve ici avec la séparation des doctrines diverses et étrangères. Il est dit en Néhémie 9. 2, et nous le soulignons : « Et la race d’Israël se sépara de tous les fils de l’étranger ». Qui étaient ces « fils de l’étranger » ? Ce sont ceux qui n’avaient aucun lien avec Dieu, et donc avec la maison de Dieu.
Et la Parole nous enseigne à ne pas nous mettre sous un joug mal assorti. On ne peut pas être lié à Christ et être lié à ce qui est étranger à Christ. Donc la Parole nous enseigne de ne pas prêter attention, de nous séparer de toutes les doctrines diverses et étrangères. Et on vient de le souligner : tout chrétien est à même de discerner ces voix étrangères. Il n’est pas besoin d’un don spécial pour cela.
On sait reconnaître la voix du Berger et on n’écoute pas la voix des étrangers. Et c’est donc une exhortation qui nous concerne tous ici. Même les plus jeunes qui ont le privilège d’entendre la Parole de Dieu doivent être en mesure de reconnaître la voix du Berger, et [les brebis du troupeau] ne connaissent pas la voix des étrangers (Jean 10. 5). Il ne s’agit pas de faire des études pour voir ce qui est faux chez les étrangers. Il suffit de connaître la Parole de vérité pour se détourner de celle qui est fausse. Alors il s’agit de se séparer des « fils de l’étranger ».
Un mot sur la vraie humiliation. Notre frère a souligné ce qui est une humiliation de bouche et ce qui est une humiliation de cœur. Et l’humiliation de cœur est toujours liée à l’acceptation du jugement de Dieu et à l’acceptation de ce que Dieu a dit. Et nous le verrons à la fin de notre chapitre, quand les fils d’Israël disent : « Tu es juste dans tout ce qui nous est survenu » (v. 33).
Si nous voulons avoir une vraie humiliation de cœur, nous devons bien reconnaître que, dans ce qui nous est arrivé dans les années passées, Dieu a été juste. Mais Il a été aussi plein de compassion, selon ses grandes bontés, comme nous le verrons aussi dans notre chapitre, en ce qu’Il ne nous a pas dispersés sans nous donner la possibilité de continuer à nous rassembler. Et nous pouvons reconnaître comme étant une grâce infinie de Dieu que nous ayons encore le privilège de nous rassembler et de rompre le pain en mémoire de Lui. Cela aurait pu nous être ôté. Il est juste dans ce qui nous est arrivé, mais Il est plein de compassion envers nous, en nous ayant maintenu ces privilèges qui sont pour notre bénédiction, mais avant tout pour sa gloire.
Un jeune croyant peut se dire : mais je connais si peu la Parole de Dieu. Comment vais-je discerner ce qui n’est pas de Lui ? Eh bien, la Parole de Dieu nous explique la chose. Nous trouvons la réponse dans la 1ère épître de Jean au chapitre 2. Je recommande à ceux qui sont particulièrement touchés par ce point de lire le chapitre entier. « Je vous ai écrit ces choses touchant ceux qui vous égarent ; et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, – et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui » (v. 26 et 27). Cette onction, c’est l’action de l’Esprit de Dieu dans le croyant.
Si je suis à distance du Seigneur, l’onction ne sera pas agissante. Mais je parle peut-être d’un jeune dans la foi, qui débute. Si je recherche le Seigneur, Il va me la faire sentir. Quelquefois on voit des jeunes croyants qui ne sauraient pas expliquer pourquoi ceci ou cela, mais ils sentent les choses parce qu’ils ont des relations avec le Seigneur Jésus, ils sentent que ce n’est pas de Lui. Ce n’est pas une question de raisonnement – méfions-nous des raisonnements.
Dans la même épître au chapitre 4 verset 1, il est dit : « Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu ». C’est encore l’Esprit de Dieu qui peut nous faire sentir, éprouver d’où cela vient. Trop souvent nous raisonnons, nous faisons un bilan, nous disons telle chose par rapport à tel verset. C’est faux. Je ne dis pas que ce soit une mauvaise chose, mais nous privilégions un jugement fondé sur notre raisonnement.
Rappelons-nous que nous devons avoir à faire avec le Seigneur pour toute chose. Et à ce moment-là le Seigneur nous fait sentir l’horreur d’une fausse doctrine. Qu’est-ce qui va nous faire sentir l’horreur d’une fausse doctrine, l’horreur de quelque chose qui est étranger à Christ ? Ce n’est pas un raisonnement, frères et sœurs, c’est une relation avec Christ qui va nous faire sentir que c’est quelque chose d’étranger.
Et c’est ce qui fait qu’on voit des jeunes croyants s’abstenir de ceci, refuser telle chose – que peut-être d’autres considèreraient peut-être comme acceptables – parce que l’onction qui est en eux, l’action de l’Esprit de Dieu le leur fait sentir, produit en eux une délicatesse de sentiments qui leur fait sentir que ce n’est pas du Seigneur, que ce n’est pas selon le Seigneur.
Pour nous plus âgés : faisons bien attention à notre manière de juger. Si nous jugeons avec notre sagesse, du moins ce que nous croyons être notre sagesse, nous allons nous enfoncer dans une acceptation toujours plus grande de choses étrangères à Christ. Toujours plus grande parce que ce n’est pas notre raisonnement qui peut être un instrument pour voir ce qui vient du Seigneur. Ce qui est un instrument pour voir ce qui est du Seigneur, c’est l’action de l’Esprit de Dieu, c’est la Parole de Dieu, des relations avec Christ.
La confession que nous voyons ici, c’est la confession de leurs péchés. Il est dit au verset 2 : Ils « confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères ». Cela pourrait nous étonner, mais c’est quand même la pensée de Dieu que de regarder aussi en arrière là où il y avait des iniquités. Ils s’identifiaient aussi avec les iniquités de leurs pères.
Nous trouvons aussi l’attitude d’ailleurs chez les hommes de Dieu tels que Daniel, Esdras, Néhémie, et nous avons à apprendre aussi de cela. Il y a quelque chose qui est arrivé chez un croyant, chez l’un de nos frères. Nous en prenons connaissance. Nous en humilions nous ? Confessons nous le péché comme étant le nôtre ?
Ou disons nous : – C’est son péché à lui et nous n’avons rien à faire avec cela ? L’Écriture nous enseigne que nous devons également nous humilier de ce qui se passe, de ce qui s’est passé en mal dans l’assemblée. C’est une attitude qui nous convient, de nous identifier à cela en humiliation et en confession.
Si nous ne le faisons pas, nous aurons des difficultés de différentes manières. Il y aura tout d’abord aussi le fait que nous prenons un peu une attitude d’orgueil. « Ce n’est pas nous, ce n’est pas moi qui ai péché ». C’est une question qui se pose à chacun personnellement. Et d’autre part, nous n’agissons pas en assemblée vraiment si nous ne nous identifions pas avec le mal qui a surgi.
L’assemblée, c’est aussi cette pensée de l’unité dans les bénédictions. Nous aimons bien être vraiment bénis en assemblée, mais nous devons également nous humilier en assemblée et confesser en assemblée. Ce sera pour notre bénédiction, pour la joie du Seigneur. Dieu a aussi de la joie en voyant des cœurs qui s’humilient devant Lui. N’oublions pas cela, ce sera pour sa joie et aussi pour notre bénédiction. Et aussi pour finir, la joie de retrouver la communion les uns avec les autres parce que nous nous serons aussi identifiés avec le mal, en le confessant, en le jugeant bien sûr, mais en aidant aussi le frère qui a péché. C’est important. C’est une attitude qui sera à notre grande bénédiction et pour la gloire du Seigneur.
Pourquoi s’identifier avec le mal, le confesser et le juger, quand un mal s’est produit dans l’assemblée ou même quand on constate les erreurs que nos pères ont peut-être commises ? Parce que nous apprenons là ce que nous sommes personnellement.
Ce n’est pas ce qu’est mon frère ou ce qu’ont été nos pères, c’est ce que nous sommes personnellement. Et nous devons avoir conscience de la faiblesse qui nous caractérise, de la fragilité qui est la nôtre, qui peuvent nous conduire à tomber de la même manière que ceux dont nous constatons les écarts et les chutes.
Mais notons quand même que s’identifier ne veut pas dire participer. Et si les Corinthiens, par exemple, avaient à s’humilier de ce qui s’était passé au milieu d’eux, ils devaient se séparer du mal. On s’identifie, on s’humilie, mais il s’agit de se montrer purs du mal. C’est ce qu’indique cette séparation. L’apôtre peut dire que par la confession, l’humiliation qui avaient eu lieu à Corinthe, les Corinthiens s’étaient montrés purs dans l’affaire, parce qu’ils avaient mis du zèle à s’humilier, et ils avaient eu honte et ils avaient été affligés, et ils avaient agi avec énergie pour se séparer du mal.
Et c’est ce que nous avons constaté. Les fils d’Israël s’étaient séparés des fils de l’étranger, ils avaient confessé leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Que le Seigneur nous donne d’avoir profondément conscience de ce que nous sommes et de notre fragilité. Si ce n’est pas Lui qui nous garde et qui nous protège de chute, nous sommes vite en danger de tomber.
On a noté aussi ce danger de l’orgueil, et les deux choses se rejoignent. L’orgueil se targue d’être plus fort que son frère, de pouvoir mieux résister. C’est quand nous avons de telles pensées que nous sommes en grand danger de chute.
Verset 3: « Et ils se levèrent à leurs places, et lurent dans le livre de la Loi de l’Éternel, leur Dieu, pendant un quart de la journée ; et pendant un quart, ils firent confession et se prosternèrent devant l’Éternel, leur Dieu ». Je ne sais pas si c’est la pensée de tous, mais il semble que nous aurions bien inversé l’ordre dans lequel les Israélites ont agi. Ils ont commencé par lire dans la Loi de l’Éternel, et après ils ont fait confession.
Les confessions que nous avons à faire doivent être des confessions intelligentes, et je parle d’intelligence spirituelle. Et pour avoir cette intelligence spirituelle, il faut connaître la pensée de Dieu et donc s’enquérir d’elle dans les Écritures. On parle facilement de confession et d’humiliation, mais une confession vraie sera basée sur la pensée de ce qui convient à Dieu, de la connaissance des Écritures, et sera en rapport avec les enseignements divins, l’enseignement scripturaire.
Il y a une différence entre la confession de bouche et la confession de cœur. Il ne peut y avoir de confession de cœur que quand il y a la connaissance de la pensée de Dieu. Et alors ils ont commencé par s’enquérir, dans la Loi, de cette pensée.
Déjà au chapitre précédent, quand la Loi avait été lue, le peuple était affligé : fin de 8. 9, « tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi ». C’est la Parole de Dieu qui nous rend conscients de nos égarements, et nous fait mesurer le fossé qu’il y a entre notre conduite et ce que Dieu attend de nous. Et puis c’est la Parole aussi qui nous rend intelligents pour la confession.
Et cette intelligence, on la voit dans la suite du chapitre, parce que les fils d’Israël commencent à reconnaître ce que Dieu a fait pour eux, comment Il les a choisis, et c’est l’appel d’Abram et ce nom d’Abraham qu’Il lui a donné, ce que Dieu a fait pour eux en les délivrant de l’Égypte et en leur donnant un pays où Dieu a chassé devant eux les ennemis qui l’occupaient.
Et puis après ils ont conscience de la grâce de Dieu à leur égard, et du support que Dieu a eu à leur égard. Ils sont amenés à rappeler l’histoire du veau d’or – ce qui montre bien qu’ils ont conscience que leur cœur est le même que celui des nations qu’ils ont dépossédées, qui étaient idolâtres ; et ils sont tombés dans ce même péché d’idolâtrie, et il est dit à ce sujet que les fils d’Israël ont fait de grands outrages à Dieu (fin v. 18). L’expression est forte !
Ensuite, les fils d’Israël vont rappeler ce qui s’est passé au temps des Juges ; c’est un temps sombre. On a rappelé ce matin le temps où chacun faisait ce qui était bon à ses yeux, jusqu’à ce qu’ils rappellent ce que Dieu a été obligé de faire à leur égard, les disperser parmi les nations. Nous avons ici une confession intelligente parce qu’elle rappelle ce que Dieu a fait pour eux, ce qu’ils connaissent par la Parole de Dieu. Nous n’avons pas à inverser l’ordre !
On parle de confession, et il la faut. Nous avons à sentir avec douleur l’égarement dans lequel nous nous sommes laissés entraîner. Et cet égarement, nous ne le mesurerons à sa vraie grandeur que dans la mesure où nous nous arrêterons à ce que nous dit l’Écriture.
Il est remarquable de voir que le peuple dans son ensemble était particulièrement dans un état qui convenait à la gloire de Dieu. . C’est tout le peuple e qui fait cette confession, qui se sépare. C’est « la race d’Israël » qui s’humilie. C’est l’état du peuple. Ceci est remarquable.
Il est également remarquable de voir qu’il n’y a seulement que huit lévites, c’est tout. Cela ne nous parle-t-il pas aussi ? Frères et sœurs, quand au moment du culte nous sommes rassemblés dans la présence du Seigneur Jésus, quelquefois pendant ou après, il peut y avoir des pensées qui montent dans le cœur, des critiques, voire des accusations – c’est très grave d’accuser qui que ce soit ! N’oublions pas que « l’accusateur des frères » dans l’Écriture, nous savons qui c’est ! Attention.
Mais ces huit personnes, huit lévites, expriment ce que tous ressentaient. Il faut que lorsque le frère, qui est appelé par le Seigneur à ouvrir la bouche pour être l’organe de l’assemblée, pour exprimer ce que Dieu attend, ce que Dieu recherche, ce que Dieu produit, il faut qu’il soit porté (parce que, de toute manière, pour qu’une louange soit agréable à Dieu, il faut qu’elle vienne de Lui). Et quel est l’état de mon cœur ?
C’est ce que chacun doit retenir, même nos enfants, nos petits enfants qui sont à la réunion. Il faut qu’ils écoutent, et pas seulement lorsque la louange est exprimée, qu’ils se sentent concernés pour être prêts à dire : « Amen », de tout leur cœur. Si l’état de mon cœur est vraiment celui que Dieu désire, celui que Dieu attend, que Dieu seul peut produire, alors en silence, bien sûr, j’aiderai le frère qui s’exprime. Et certains frères qui s’expriment ont pu le ressentir quelque fois, qu’ils sont portés par l’assemblée, ils sentent bien que cela ne vient pas d’eux. C’est ce qui compte.
Ils étaient huit, et on a une louange magnifique, merveilleuse. On pourrait même dire qu’elle est glorieuse. Ils en expriment quelque chose lorsqu’ils disent à Dieu : Tu es au-dessus de toute louange. Quelle que soit la grandeur, à travers notre petitesse, de la louange qui peut être aujourd’hui, malgré la ruine, exprimée encore à Dieu notre Père, Lui demeure au-dessus de toute louange.
Nous avons pensé aussi à Josias qui, quand on a découvert le livre et qu’il a entendu les paroles de la Loi, a déchiré ses vêtements (2 Chron. 34). Voilà l’effet de la Parole de Dieu pour la confession. Un peu plus loin, on voit qu’il y avait aussi une femme prophétesse, qui était à sa place, Hulda, qui avait la pensée du Seigneur. Si c’est pour la louange, c’est aussi la même chose.
Dans la mesure où nous aurons été occupés de Christ dans la semaine, que nous aurons été nourris de la Parole de Dieu qui nous amène toujours à la confession, le Seigneur nous fait voir, quand on jouit de la Parole de Dieu, le monde sous un tout autre jour. C’est cela qui opère dans nos cœurs, c’est extraordinaire. Avoir un cœur satisfait quand on peut jouir de la Parole de Dieu, que faut-il de plus ?
D’un côté elle nous fait voir le monde tel qu’il est, qu’il ne satisfait jamais le cœur, et puis d’un autre côté elle nous montre aussi ce que sont nos cœurs. Et c’est dans cet état que nous pouvons nous trouver le dimanche matin avec des cœurs remplis de louange et de reconnaissance.
Lorsque nous sommes autour du Seigneur Jésus il ne s’agit pas de « don ». Nous sommes tous, frères et sœurs, sacrificateurs. Et combien de fois avons-nous fait l’expérience qu’on a quelque chose dans le cœur, le cœur bouillonne, le cœur commence à taper un peu plus fort parce qu’on craint – et c’est heureux si on craint, parce que c’est quand le cœur ne tremble plus qu’on est en danger.
C’est une question de foi, on en a fait l’heureuse expérience, un encouragement particulier pour les jeunes frères, et en même temps pour les sœurs qui ont un cœur qui brûle pour le Seigneur. Et lorsque l’Esprit peut agir, et que le cœur des sœurs brûle aussi pour le Seigneur, lorsque l’Esprit peut agir librement, et Il donne à celui qui s’exprime cette liberté, cette tranquillité.
Ce ne sont pas des discours qu’on fait le matin. Nous chantons dans un cantique :
Saints, approchons, et que, dans nos cantiques,
Avec amour, l’Agneau soit exalté !
Hymnes et Cantique n°26
C’est ce dont nous avons besoin, des cœurs réveillés, des affections renouvelées. alors quelle il y aura de la joie de la fraîcheur pour le cœur du Seigneur, mais aussi pour l’assemblée quand de jeunes frères sont exercés pour apporter quelque louange au Seigneur, des louanges qui viennent de cœurs qui ont été occupés de Lui, des cœurs qui peuvent dire quelque chose de Lui dans la simplicité.
Nous sommes tous encouragés par le fait que c’est l’assemblée qui adore. Celui qui exprime la louange n’est que la bouche de l’assemblée. C’est pour cette raison que nous sommes tous concernés et exercés.
Mais, si les cœurs ne sont pas jugés, si des frères, des sœurs, ont quelque chose entre eux qui n’est pas réglé, cela peut empêcher la liberté et l’action de l’Esprit. C’est la raison pour laquelle déjà dans l’Ancien Testament le fait qu’avant d’entrer dans le sanctuaire, il y avait la cuve d’airain et pour nous, dans le Nouveau Testament, nous avons cette ressource merveilleuse aussi de s’éprouver soi-même. L’ennemi aimerait bien nous empêcher de donner au Seigneur ce qu’il y a pour Lui dans nos cœurs. Alors, il dit place devant nous tout ce qui doit nous retenir, nous fermer la bouche. Bien sûr, ce n’est pas parce qu’on a franchi la porte du local, qu’on est différent mais nous avons à regarder au Seigneur, à penser à ce que le Seigneur attend de nous dans le souvenir que nous pouvons prendre en mémoire de Lui, et aussi quelques mots de louange qui viennent du cœur.
Souvent il y a beaucoup de cantiques. C’est heureux de chanter des cantiques, – un, deux, trois, beaucoup pensent que c’est plus simple d’indiquer un cantique, mais c’est tout le contraire car on peut parfois interrompre le cours de la réunion par un cantique qui n’est peut-être pas trop à sa place et on aimerait encourager les frères, jeunes et moins jeunes, à se lever pour prier. Cela ne dérange pas qu’il y ait trois prières, les unes après les autres.
Nous pouvons de suggérer, la lecture, ou la relecture, de ce traité intitulé : « Cinq lettres sur le culte et le ministère par l’Esprit », et nous y trouverons, non pas des règles pour que ce soit des règles d’hommes pour la réunion de culte, mais des encouragements, et ce qui vient d’être souligné s’y trouve sous la plume de l’auteur qui encourage jeunes et moins jeunes dans la participation à la réunion de culte.
Philippiens 3. 3 : « car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair ».
Ce qui doit être devant nous, c’est de nous tenir devant Dieu comme il convient, dans le sentiment que Dieu est. Et c’est extrêmement important. Cela bannit toute familiarité, tout laisser-aller, toute intervention de l’homme. Nous sommes devant une très sainte Personne.
Ici, [nous lisons :] « Tu es le Même, toi seul, ô Éternel ». Tu es Celui qui est au-dessus de tout, Celui dont nous nous approchons parce que nous sommes les objets de sa grâce, d’une grâce incomparable, insondable. Et il est important que nous venions devant Dieu comme Il est. On le voit toujours dans la Parole, quand on voit des rachetés se placer devant Dieu. Je pense à Actes 4. 24 : « Ô Souverain ! »
C’est ainsi qu’on se place devant Dieu, dans le sentiment de sa grandeur, dans le sentiment de sa sainteté. Alors à ce moment-là nous pouvons jouir d’autant plus des liens que Dieu a formés par l’œuvre de Christ, des liens d’enfants.
« Nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair » (Phil. 3. 3). Nous avons aussi parlé du jugement de nous-mêmes ou de s’éprouver soi-même. Et peut-être faut-il donner quelques pensées au sujet de cet exercice qui doit être le nôtre de nous juger nous-mêmes, de nous éprouver nous-mêmes.
On a souvent pensé, en tout cas c’est l’expérience que nous avons peut-être faite, que se juger soi-même c’était repasser la semaine et confesser tout ce qui n’était pas allé. Et je ne dis pas que ce n’est pas un exercice que nous avons à avoir, de confesser devant le Seigneur ce qui n’a peut-être pas été à sa gloire dans notre marche, en particulier avant de nous présenter pour le service de la louange. Au contraire, c’est à faire !
Deux points sont importants :
Le premier, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de confesser. Il faut aussi abandonner. Celui qui confesse ses transgressions et qui les abandonne obtiendra miséricorde (Prov. 28. 13). Si je confesse ce en quoi j’ai manqué le samedi soir pour pouvoir aller à la réunion le dimanche matin plus paisible, et que le lundi matin je reprenne mes mauvaises habitudes, je ne jouirai certainement pas de la présence du Seigneur quand je serai rassemblé là.
Le second : il n’y a pas que nos actes qu’il faut juger, il y a ce que nous sommes par nature. Et c’est ce que nous trouvons, me semble-t-il dans cette expression : « et qui n’avons pas confiance en la chair ». Si je suis appelé à juger mes actes, y compris mes pensées parce que les pensées sont la source des actes, si nous jugeons d’abord nos pensées, elles ne produiront pas leurs fruits. Si je dois juger ce que sont mes actes et mes pensées, je dois juger aussi ce que je suis par nature, et reconnaître que je ne puis faire aucune confiance en la chair.
L’apôtre Paul n’avait pas confiance en la chair. Il développe après ce en quoi il pouvait avoir confiance. Il ne pouvait avoir confiance en sa naissance et en son éducation, il les met entièrement de côté. Nous n’avons pas à avoir confiance en la chair. Et lorsque nous nous éprouvons nous-mêmes, nous nous jugeons nous-mêmes, nous sommes appelés à mettre la chair entièrement de côté. Il peut y en a quelques-uns parmi nous qui se posent la question : voici, le sujet qui est présenté devant nous est la confession et l’humiliation, et on nous parle du culte, mais les premières paroles de cette confession sont des paroles de louange, qui reconnaissent la grandeur de Dieu, et on l’a dit, et nous le répétons, nous sommes devant un Dieu grand, et nous avons à apprendre que nous sommes petits. Nous avons aussi besoin de l’apprendre pour être tenus à notre place, et c’est une place de bénédiction.
Les premières paroles de cette confession sont des paroles de louange « Qu’on bénisse le nom de ta gloire, qui est haut élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange. Tu es le Même, toi seul, ô Éternel », et Il est présenté ici comme le Créateur, n’est-ce pas, au verset 6 ; et puis au verset 7, Il est présenté comme Celui qui a appelé Abraham.
Et d’où l’a-t-Il appelé ? Il l’a fait sortir d’Ur des Chaldéens, ce pays où régnait l’idolâtrie. Si Israël avait cette position de bénédiction, il devait se souvenir qu’autrefois son père était un Araméen qui périssait, et que son père avait adoré les idoles autrefois.
Nous comprenons ainsi qu’il y a un lien entre la confession et le culte parce que, dans cette confession, les fils d’Israël sont d’abord amenés à louer Dieu pour sa grandeur. Alors, si nous avons conscience de la grandeur de Celui devant qui nous sommes, nous nous tiendrons sur nos genoux dans la confession de ce que nous sommes.
« Les iniquités de leurs pères » (v. 2). Il a déjà été placé devant nous le fait que Dieu dans sa grâce, quand Il percevait chez l’un, chez l’autre, cette humiliation manifestée par le jeûne, combien Il usait de patience pour décaler le jugement d’une génération sur une autre. Ici nos regards ne sont pas dirigés vers les générations futures, mais vers les générations précédentes.
Nous voyons bien combien toutes les générations sont liées les unes aux autres, et combien nous sommes tous liés les uns aux autres. Nous faisons tous partie de l’assemblée. Dans cette expression, « les iniquités de leurs pères », il y a aussi cette pensée que ce qui doit être jugé doit nous ramener au point de départ où nous nous sommes égarés.
Et tant que la totalité de notre égarement n’a pas été jugée, le péché demeure. Et quelquefois nous manquons de cette énergie pour remonter au point de départ, et nous nous contentons de rester à la surface, et nous manquons de confesser, de juger ce que nous voyons à un instant donné, oubliant ce qui s’est passé et ne tenant pas compte du passé. Tant que tout ce qui nous a conduits à nous éloigner de Dieu n’est pas jugé, cela demeure, cela peut porter des fruits et avoir des conséquences importantes.
Concernant le culte et l’adoration. Parmi ces encouragements qui ont été placés devant nous, il a été dit que quelquefois il y a un cantique qui est indiqué et qui n’est pas à sa place. Alors, première remarque : nous avons cette expression quand nous sortons d’une réunion du dimanche matin : « Quelle bonne réunion nous avons eue ! ». Que signifie-t-elle ? Soyons vigilants dans nos expressions ! Prononçons-nous cette appréciation que nous avons eu une bonne réunion parce que nous avons nous-mêmes été heureux, parce que nous avons eu quelques sentiments simplement humains qui nous ont réjouis ? Est-ce cela une bonne réunion ?
Une bonne réunion, c’est quand Dieu est honoré, quand Dieu est glorifié, et pleinement adoré et que Lui seul pourrait dire : Voilà une bonne réunion. Un cantique peut paraître ne pas être à sa place. Nous sommes tous capables d’indiquer des cantiques qui ne sont pas à leur place. Ne pensons pas que nous sommes plus forts que les autres.
Si nous éprouvons un tel sentiment qu’un cantique n’est pas à sa place, gardons nous de vouloir par nous-mêmes rectifier la situation, et vouloir avoir de bonnes paroles pour élever le niveau du culte. Ce n’est pas parce qu’il y a eu une action dans laquelle l’Esprit ne s’est pas pleinement manifesté qu’il faut que nous réagissions par notre nature humaine car nous ne ferions qu’aggraver la situation. Gardons-nous de cela, mais constatons le simplement.
Le cantique qui a été indiqué était l’expression de la bouche de l’assemblée, et peut-être que l’assemblée, à ce moment-là, n’était pas dans l’état le plus heureux pour apporter la louange à Dieu. Reconnaissons-le et, dans un cri intérieur, nous pouvons demander au Seigneur qu’Il nous aide à avoir la louange qui convient à ce moment-là.
Et puis, dans les jours qui suivent, portons devant le Seigneur ce que nous avons pu éprouver pour qu’Il nous aide et que nous sachions, chaque fois que nous sommes réunis autour de Lui, apporter la louange qui convienne.
Verset 4 : on voit qu’il y avait huit lévites. Au chapitre 7, les lévites sont comptés et sont au nombre de soixante-quatorze ; et sauf erreur, du temps de Salomon ils devaient être vingt-quatre mille. Alors, que pouvons-nous penser d’une telle constatation ? Je me garderai bien de vouloir interpréter ce nombre de huit d’une manière formelle, mais cela nous montre que ce qui fait la valeur, ce qui fait le prix d’une réunion, ce n’est pas le nombre. C’est la présence du Seigneur : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mat. 18. 20).
Ce n’est pas le fait d’être soixante-quatorze ou huit lévites qui a de l’importance. Ce qui importe, c’est que le Seigneur soit là, et que nous goûtions sa présence.
Dans les versets qui suivent, nous avons cette bénédiction qui s’élève de la bouche de ces lévites. Et on a bien remarqué que le premier caractère qu’il y a dans cette bénédiction, c’est de considérer la grandeur de Dieu, celui qui est le Même, éternellement le Même, le Créateur des cieux et de la terre.
Et puis quand les pensées sont dirigées vers les grandeurs de Dieu, que nous est-il dit à la fin du verset 6 ? « L’armée des cieux t’adore ». On peut être surpris de trouver cette phrase-là. Que signifie-t-elle alors qu’il vient d’être question de la grandeur de Dieu, de sa majesté, de sa puissance ? « L’armée des cieux t’adore ». N’y a-t-il pas là devant nous ces armées célestes qui ont continuellement devant elles la grandeur et la majesté de Dieu, et qui ne peuvent pas s’empêcher de faire monter devant Dieu, vers Dieu, la louange qui Lui est due ?
N’y a-t-il pas là aussi cette pensée que, dans la louange, ce qui convient c’est toujours d’avoir les yeux, les cœurs tournés vers le Seigneur Jésus, vers Dieu. Et quand nous contemplons la grandeur de Dieu, immanquablement la louange déborde. Il faut dire que c’était le cas de cette armée des cieux. Elle était là, spectatrice de la grandeur de Dieu, et la louange déborde.
En Luc 2. 13 et 14 : « Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » Dans cette louange qui est adressée à Dieu, « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts », nous retrouvons ce que nous avons vu dans Néhémie : l’armée des cieux adore. Puis elle continue : « Et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! »
Comment sur la terre peut-il y avoir « bon plaisir dans les hommes » ? La réponse est qu’il y en a Un qui a été pour le plaisir de Dieu : la personne du Seigneur Jésus, et c’est dans ce verset l’annonce de sa venue sur la terre. Quand nous levons les yeux en haut, nous voyons la gloire de Dieu, sa grandeur, sa majesté, sa beauté, sa magnificence.
Si nous regardons sur la terre, nous pouvons contempler le chemin du Fils de l’homme, dans la perfection qui est la sienne, dans tous les caractères qu’Il a pu manifester pour la gloire de Dieu, accomplissant sa volonté dans son obéissance, dans son dévouement, alors la louange déborde encore. Nous voyons là le thème de la louange. Nous levons les yeux en haut et nous contemplons la gloire de Dieu ; nous regardons sur la terre et nous voyons le chemin du Fils de l’homme parfait, parfaitement obéissant, accomplissant l’œuvre de la croix, alors une fois encore, la louange déborde. C’est cela le thème de la louange, et tant que nous contemplerons Dieu, la personne du Seigneur Jésus, la louange sera agréable à Dieu et L’honorera.
Nous voyons d’ailleurs, dans ce qui suit, une très belle suite de pensées qui sont exprimées par ces huit lévites. Ils ont d’abord parlé de Dieu Lui-même, haut élevé, au-dessus de toute bénédiction, de toute louange, Lui qui est le Même, qui a fait les cieux, qui est le Créateur. Et que voit-on ensuite ? Peut-être ce que Dieu avait dans son cœur avant d’avoir fait la création : le choix divin que nous trouvons en Abraham ; Il a choisi Abraham.
Mais ne pourrions-nous pas élever nos cœurs aussi à ce point que Dieu avait déjà fait un choix dans l’éternité pour avoir une épouse pour son Fils ? Puis après, au verset 9, il nous est parlé de l’Égypte, ensuite de la mer Rouge, et c’est la délivrance – deuxième point important, la délivrance.
Et nous continuons : au verset 12, nous avons la fidélité de Dieu pour le chemin, sa façon de s’occuper de son peuple, d’abord en lui donnant la Loi, mais aussi tout ce dont ils ont besoin pour la vie, le pain, etc. qui sont nommés. Nous avons tout un ensemble de bénédictions qu’ils ont présentées d’abord. Et cela c’est quelque chose d’important.
Ce qu’ils ont fait quand ils n’étaient pas fidèles vient après. Mais d’abord il est parlé de ce que Dieu dans son grand amour, dans ses pensées d’amour, a fait pour ce peuple d’Israël. Tout cela est mentionné, une chose après l’autre, et cela doit nous toucher, et doit aussi être notre occupation première. N’oublions pas que Dieu aime aussi que nous nous souvenions de sa grandeur, de sa fidélité, de la grande œuvre du Seigneur Jésus qui se trouve un peu cachée encore, mais qui se trouve là déjà quand on parle de la mer Rouge.
Que signifie la mer Rouge pour nous ? N’est-ce pas cette mort du Seigneur pour nous délivrer de la puissance de Satan, de la puissance de l’Égypte ? Nous voyons tout cela déjà en figure, et cela doit aussi nous occuper quand nous avons des choses à confesser. Notre confession sera d’autant plus profonde que nous voyons davantage la grandeur, l’amour et la miséricorde de Dieu sur notre chemin. Nous voyons cela, nous voyons beaucoup plus clairement cette différence. Ici la pensée de Dieu, et là notre infidélité.
Elle nous sautera aux yeux et nous mettra sur les genoux en profonde confession, devant ce grand Dieu, devant cet amour, et devant cette bonté qu’il a eue pour nous, et nous aussi comme c’était pour le peuple de Dieu ici. C’est très beau de voir comment ils ont commencé.
En Philippiens 4 nous sommes appelés et encouragés à présenter nos prières, nos supplications avec des actions de grâce. Je me rappelle qu’un jeune frère se plaignait un peu du fait que, dans la réunion de prière que nous avions, il y avait trop d’expressions de la Parole de Dieu. On aurait dû prier plutôt que de lire la Parole – dans un certain sens il avait raison. Mais le frère qu’il avait visé est un frère qui avait parlé de cette grande bonté de Dieu, et de l’amour dont nous sommes les objets, et il avait remercié et rendu grâces pour cela. C’était pour commencer une réunion de prière et j’ai trouvé cela très beau.
« Qu’on bénisse le nom de ta gloire ». Le nom représente la personne, la gloire de cette personne. « Haut élevé au-dessus de toute bénédiction ». Il est au-dessus de tout ce que nous pouvons recevoir comme bénédiction, au-dessus de toute louange, au-dessus de tout ce que nous pourrions dire, c’est lui, son nom et puisqu’on a parlé du Seigneur Jésus, nous pouvons relever ces trois expressions dit qu’Il est « au-dessus » :
Il recevra un nom au-dessus de tout nom (Phil. 2. 9) ; en Éphésiens 1. 20 et 21,
Il est dit : « Il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme » ;
Et enfin en Hébreux 1. 9, il est dit : « C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ».
Voilà la gloire de notre Seigneur Jésus.
Dans les versets suivants de Néhémie 9, comme on vient de le rappeler, on voit cette gloire manifestée dans sa puissance et aussi la gloire de sa grâce. Il est le Dieu Créateur. Il est Celui qui fait vivre toutes choses, c’est le Dieu conservateur. Il est Celui qui a délivré son peuple de l’Égypte, c’est le Dieu Sauveur. C’est le Dieu conducteur, et ensuite c’est le Dieu de pardons. Voilà notre Dieu que nous pouvons célébrer, comme aussi la personne glorieuse de notre Seigneur Jésus.
Nous avons en bas de nos pages trois références de la citation de ce nom qui est un vrai nom de Dieu. Nous savons que dans les saintes Écritures, des noms différents sont donnés à notre Dieu. Deutéronome 32. 37 à 39 : « Et il dira : Où sont leurs dieux (avec un « d » minuscule), le rocher en qui ils se confiaient… ? Qu’ils se lèvent, et qu’ils vous secourent, qu’ils soient une retraite pour vous ! »
Nous avons beaucoup d’autres passages, dans le prophète Ésaïe notamment où il est parlé de l’idole. Le sculpteur prend un bois, se fabrique une idole. Avec une partie du bois, il se chauffe, et l’autre il l’adore, il le prie (És. 44. 15). En Deutéronome 32. 39, Dieu, le Même, est mis en contraste avec ces idoles.
Voilà un peu avec de l’ironie ce que Élie a dit lorsqu’il a rassemblé les prophètes de Baal : « peut-être qu’il dort », mais jamais le dieu de Baal n’a répondu (1 Rois 18. 27). Mais quand Élie a invoqué le Dieu qui est le Même, alors le feu est descendu pour consumer le sacrifice. Et le peuple a dit : Oui, ce Dieu-là est vraiment notre Dieu.
Alors ici « Voyez maintenant que c’est moi, moi, le Même, et il n’y a point de dieu à côté de moi » (Deut 32. 39). Le seul Dieu.
« Tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ; eux, ils périront, mais toi, tu subsisteras ; et ils vieilliront tous comme un vêtement ; tu les changeras comme un habit, et ils seront changés ; mais toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas » (Ps. 102. 25 à 27). Ne trouvons-nous pas ici une autre pensée, mais toujours en rapport avec la même personne. « Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas ». « D’éternité en éternité tu es Dieu » (Ps. 90. 2).
Quand Moïse demande ce qu’il va dire au peuple, « Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS » (Ex. 3. 13 et 14). Ceux qui critiquent la Parole ont dit que cette expression n’est pas dans un bon langage. « JE SUIS CELUI QUI SUIS ». Et de qui, bien-aimés, parle ce Psaume 102 ?
Voici les souffrances que le Seigneur a connu : « Il a abattu ma force dans le chemin, il a abrégé mes jours. J’ai dit : Mon *Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours ! » Et la réponse de Dieu à son Fils : « Tes années sont de génération en génération ! » (Ps. 102. 23 et 24). Le Dieu qui est le Même, ce qui a été créé va être changé, et Lui subsiste à toujours.
Ésaïe 41. 4 : « Qui a opéré et fait [cela], appelant les générations dès le commencement ? » Dans ce que nous avons ici, nous avons l’appel d’Abraham. « Moi, l’Éternel, le premier » ; voilà encore une autre pensée introduite par ce passage, et puis bien-aimés une promesse pour nous : « et, avec les derniers, je suis le Même », avec nous alors que le Seigneur vient bientôt. Ce Dieu-là, Il est le Même, et il ne change pas.
Le passage d’Ésaïe nous a bien dit : « Moi… le premier ; et, avec les derniers, je suis le Même ». Ce qui signifie bien qu’Il est à l’origine de tout, et Il entoure de ses soins nous tous qui sommes les objets de sa grâce et de son amour. Et alors cette pensée, nous la trouvons ici quand il est dit : « Tu es le Même… qui as choisi Abram et l’as fait sortir d’Ur des Chaldéens » (9. 7).
Dieu est à l’origine de la création, mais il est aussi à l’origine de l’appel d’Abraham. Quand le cœur de l’homme tombé dans le péché a été manifesté, avant le déluge Dieu dut constater que le cœur de l’homme était rempli de méchanceté, son cœur était plein de violence ; et Il a épargné la famille de Noé qui était juste parmi ceux de son temps. Puis après le déluge, l’homme est tombé dans l’idolâtrie, et alors Dieu a appelé Abraham pour être un témoin de Dieu au milieu de l’idolâtrie. Mais c’est Dieu qui a appelé Abraham. C’est Dieu qui est à l’origine.
Le peuple d’Israël doit se souvenir, et se souvient là, que c’est Dieu qui est à l’origine. Mais Celui qui est à l’origine de notre appel, c’est Celui qui est le Même avec nous. Et c’est ce que nous montre la suite de ce passage. C’est la bonté de Dieu qui a appelé Abram, et qui lui a donné ce nom d’Abraham, montrant ainsi que Dieu avait toute autorité sur cet homme qu’Il avait appelé. Et cette bonté de Dieu ne s’est pas discontinuée à l’égard des descendants d’Abraham. Elle s’est révélée dans la rédemption, le peuple a été racheté de l’Égypte, et elle s’est manifestée dans les soins de Dieu à travers le désert.
« Avec les derniers, je suis le Même ». Et nous avons cette assurance. Pour ce qui est de l’Église, c’est le Seigneur qui l’a appelée hors du monde (ekklesia). C’est le Seigneur qui a appelé ses disciples. C’est le Seigneur qui leur a envoyé le Saint Esprit, duquel ils ont été baptisés pour être un seul corps. Avec nous qui sommes à la suite de cette œuvre de Dieu, Il est le Même et Il usera des mêmes grâces et des mêmes bontés, mais Il nous appelle aussi à marcher dans la sainteté.
Et tout ce passage, tous ces versets qui suivent, nous montrent d’un côté la bonté de Dieu, et de l’autre l’infidélité du peuple.
Ce nom c’est celui par lequel Dieu s’était révélé à Moïse en Exode 3, nous le savons bien. Et c’est l’une de ses gloires. JE SUIS CELUI QUI SUIS. D’ailleurs c’est ce que le Seigneur dira aux pharisiens plus tard, en Jean 8. 58 : « Avant qu’Abraham fût, je suis ». Et juste après ce qui nous a été lu en Deutéronome 32, on a : « Car je lève ma main aux cieux, et je dis : Je vis éternellement » (v. 40).
Il s’agit de la personne de notre Seigneur. C’est Lui qui parle là. Par-dessus tout, dans un monde où tout change, il me semble que c’est dans Malachie qu’Il dit : « Car moi, l’Éternel, je ne change pas » (3. 6). Et c’est ce qui pousse Moïse à dire, en Deutéronome 32. 3 et 4 : « Attribuez la grandeur à notre Dieu ! Il est le Rocher. C’est un *Dieu fidèle ». Et on retrouve cette fidélité dans l’ensemble de ses voies – je ne parle pas de ses conseils – envers Israël, on voit sa fidélité tout du long de l’histoire du peuple.
Quel encouragement pour la foi ! Israël avait à faire à un tel Dieu, et nous aussi, nous avons affaire à ce même Dieu que nous connaissons maintenant comme un Père. Nous avons affaire au Seigneur Jésus, Celui qui est « le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement ». Quel encouragement alors que nous nous sentons parfois très faibles, peu de choses, variables, changeants, nous avons affaire à un Dieu qui ne change pas.
Et quand on le voit dans ce qui nous est rappelé là, si nous nous y arrêtons en pensant que cela s’adresse à nous-mêmes, c’est touchant de voir ces soins divins : Il appelle, après Il s’occupe d’eux. Verset 9 : « Tu entendis leur cri ». Peut-être un jeune croyant peut se dire : « Je suis si peu de chose ». Le Seigneur entend le cri. Nous avons affaire à un Seigneur puissant.
À la fin de l’évangile de Matthieu, le Seigneur peut dire : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (28. 18). Voilà le Seigneur auquel nous avons affaire. Nous sommes peu de choses, nous sommes fragiles, mais nous avons affaire avec un Seigneur puissant qui s’occupe de nous individuellement, qui s’occupe de nous en délivrance, qui s’occupe de nous pour nous conduire (v. 12). C’est une chose importante cela, d’apprendre à être conduit par le Seigneur.
En Actes 13, nous avons une assemblée qui est de telle manière devant son Dieu que l’Esprit de Dieu peut leur donner des instructions. Cela montre une relation avec le Seigneur, une relation cultivée avec le Père de telle façon que Dieu peut, par son Esprit, parler à l’assemblée. Et nous avons à apprendre cette leçon. « Et tu les conduisis de jour par une colonne de nuée, et de nuit par une colonne de feu, afin d’éclairer pour eux le chemin dans lequel ils devaient marcher ».
Voyez-vous, chers frères et sœurs, nous avons cette tendance à prendre des versets de la Parole, nous réfléchissons, nous raisonnons. Mais ce n’est pas cela que le Seigneur veut. Il veut que nous ayons une relation avec Lui, Il veut que nous discernions le chemin. Pour Israël, me direz-vous, c’était facile : il suffisait de lever les yeux, et ils voyaient quand la colonne de nuée se levait s’il fallait partir, ou si elle restait sur place il fallait rester.
Mais quel bonheur quand l’enfant de Dieu goûte cette communion où il discerne le chemin individuellement, mais nous avons aussi à discerner collectivement. C’est important quand une assemblée se place devant le Seigneur, demande, attend de Lui pour répondre aux besoins. Il n’y a aucun besoin qui dépasse la puissance du Seigneur. Nous venons devant Lui, et puis nous attendons ses réponses. Et quel encouragement quand on voit sa main agir, quand on voit, au milieu de notre misère, de notre faiblesse, les réponses d’en haut, les réponses de sa grâce, les réponses de ce puissant Sauveur, les réponses de ce grand Dieu qui est maintenant notre Père !
Ce Dieu auquel nous avons affaire est ce Dieu qui nous aime. Et l’amour de Dieu a cette caractéristique d’être un amour qui se manifeste de manière tangible. Nous parlons facilement d’aimer, mais nous restons souvent à la surface. L’amour de Dieu se manifeste de manière tangible et pratique.
Nous avons besoin de nous souvenir de cette exhortation qui est adressée aux enfants en 1 Jean 3. 18 : « Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité ». C’est la manifestation de l’amour de Dieu. Tout ce déploiement de l’amour de Dieu envers son peuple et il a été dit que c’est ce qui est dans le temps présent à la disposition de l’assemblée.
Mais nous allons dire : Oui, c’est vrai, bien sûr, mais ce n’est pas pour nous. C’est pour une assemblée qui est dans un bon état, qui marche avec le Seigneur. C’est réservé à ceux qui sont les plus fidèles, que de telles paroles peuvent s’adresser. Apocalypse 3. 14 : « Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu » et nous avons les caractères de Dieu qui viennent d’être placés devant nous : Celui qui est le Même, au commencement, à la fin, Celui qui est fidèle ; le témoin fidèle et véritable, la personne du Seigneur Jésus. A qui se présente-t-Il ainsi ? À l’assemblée de Laodicée, alors que nous voyons dans la suite qu’Il était à la porte ! Quel encouragement pour nous de savoir que le Seigneur se présente à nous quels que nous soyons, dans toute sa beauté, dans toute sa gloire, dans toute sa fidélité.
Le Seigneur n’agit pas envers nous en fonction de ce que nous sommes mais en fonction de ce que Lui est.
C’est en toi, Dieu Sauveur,
Qu’en toute confiance
Se repose mon cœur ;
Ta longue patience
Et ta grande clémence
Me montrent, chaque jour,
Les soins de ton amour.
Qu’il m’est doux, ô mon Dieu,
De t’avoir pour mon Père !
Tu me suis en tout lieu.
Oui, ta grâce m’éclaire,
Tu reçois ma prière,
Ton regard est sur moi,
Et tu soutiens ma foi.
Ton amour et ta paix
Et ta parfaite joie
Sont à moi pour jamais
Devant moi se déploie
L’heureuse et douce voie,
Le sentier glorieux
Qui conduit vers les cieux.
Conduis-moi par la main,
Soutenant ma faiblesse
Et mon pas incertain.
Ô Dieu ! Que ta tendresse,
Ta force et ta sagesse,
Entourent ton enfant
D’un secours tout-puissant !
Hymnes et Cantiques n°92
Une parole pour les enfants. Hier matin, il y avait un petit garçon derrière moi qui chantait de tout son cœur au culte, cela a réjoui mon cœur. J’ai pensé que cela réjouissait encore plus le cœur du Seigneur. C’est un encouragement pour les enfants de chanter. C’est un encouragement pour les parents de chanter avec leurs enfants avec eux à la maison.
Néhémie 9. 15 : « Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif ». Encore une parole de reconnaissance. Nous sommes dans des pays très privilégiés, où nous ne sommes pas trop en souci de savoir ce qu’il y aura sur la table demain matin. Et pourtant, n’est-ce pas Dieu qui nous donne le pain et l’eau ?
En Osée 2. 8 on lit : « Et elle ne sait pas que c’est moi qui lui ai donné le blé, et le moût, et l’huile. Je lui ai multiplié aussi l’argent et l’or : ils l’ont employé pour Baal ». Encourageons aussi les jeunes lorsqu’ils sont devant une assiette garnie à remercier pour cela.
À la maison, c’est le chef de famille qui prie, c’est la maman si le papa n’est pas là. Si les parents ne sont pas là, c’est peut-être le fils aîné qui va prier. Et puis lorsqu’on est étudiant, on doit manger à la cantine, et cela devient un plus grand problème, n’est-ce pas, de se recueillir et de dire merci au Seigneur. Mais cela a été plusieurs fois l’occasion à de jeunes chrétiens de se connaître, de se faire connaître, et de s’encourager l’un l’autre.
On pourrait se demander pourquoi on rend grâce à Dieu avant de prendre le repas et pourquoi pas après le repas. Quand nous lisons le récit de la multiplication des pains dans l’évangile de Marc, considérons ce que fait Celui qui va multiplier les pains. Marc 6. 41 : « Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il bénit, et rompit les pains et les donna à ses disciples, afin qu’ils les mettent devant eux ; et il partagea les deux poissons entre tous ». Il regarde vers le ciel et Il bénit.
C’est Celui qui est venu du ciel, Il est sur la terre et, dans cet évangile, Il est le parfait Serviteur. Au tombeau de Lazare, Il lève aussi les yeux vers le ciel. Jean 11. 41 : « Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu ».
Eh bien, quand nous prions, chers enfants, peut-être tout seul dans notre chambre, peut-être comme notre frère vient de le souligner lorsque les parents ne sont pas là et que l’un des enfants prie, nous avons plusieurs versets dans la Parole qui nous confirment que Dieu écoute. « Ô toi qui écoutes la prière ! » (Ps. 65. 2).
Le Seigneur a prié. Il est Dieu, Il va multiplier les pains et les poissons. Et n’oublions pas que dans l’évangile de Jean au chapitre 6, il est souligné qui était celui qui avait ces cinq pains et ces deux poissons : un petit garçon. Et les disciples ont dit : « il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » (6. 9). Qu’est-ce que cela ? Dans les mains du Seigneur, ce qu’Il nous prête, Il le multiplie.
Un frère à Pâturage (Belgique) nous disait souvent ceci : « À la banque du ciel, c’est au centuple ! »
En complément de ce qui vient de nous être dit, nous pouvons avec reconnaissance reconnaître que, pour la plupart d’entre nous, les assiettes sont pleines. Et nous pensons à ceux qui, dans des pays plus éloignés, n’ont pas ce privilège.
Nous pensons également, dans des temps où tout est fragile, à ceux qui, à cause des circonstances actuelles, peuvent être sans travail, ou perdre leur travail, ou voir leur récolte anéantie. Que de questions peuvent monter dans les cœurs alors. Matthieu 6. 31 et 32 : « Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous vêtus ?… car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ».
Ce Père céleste auquel nous avons à faire nous dispense les bénédictions spirituelles, mais Il sait de quoi nous sommes faits, et Il aime aussi à pourvoir à nos besoins, Il ne nous oublie jamais.
Nous avons vu que l’Éternel, après avoir appelé Abraham (v. 7), avait trouvé un cœur fidèle. Cela m’a fait penser que quand le Seigneur m’a appelé, mon cœur n’était pas fidèle. Il était infidèle. Et nous pouvons dire que nos cœurs étaient infidèles quand le Seigneur est venu nous chercher. Mais il était encore pire : il était souillé de tout péché. Et c’est pour cela qu’Il est venu pour nous sauver et nous laver de tous nos péchés. Quel amour ! Pourrions-nous oublier cela ? Nous n’avons pas de parole pour exprimer la reconnaissance de sa grandeur et de son amour pour nous tous.
Nous avons vu aussi au verset 12 cette colonne de nuée. Nous pourrions dire que c’était bien facile pour le peuple. Il était privilégié. Il suffisait de regarder la nuée. [Si elle se lève,] je me lève, je suis, je ne peux pas me tromper.
Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas moins privilégiés. Nous avons la Parole de Dieu qui est son épée (Éph. 6. 17).
Et nous avons ses soins, ses soins incomparables, ses soins dont nous ne savons probablement voir que très peu de choses, mais qui nous accompagnent sans arrêt. C’est ce que nous avons ici aussi. Versets 12 et 13 : « Et tu les conduisis », « Tu descendis sur la montagne », « Tu parlas avec eux ». Toutes ces choses sont tout à fait actuelles. La Parole de Dieu nous parle, le Seigneur sait s’approcher de nous. Nous sommes peut-être comme les disciples d’Emmaüs qui n’ont pas reconnu que le Seigneur était près d’eux au début.
Mais le Seigneur est près, Il a soin. Ce Seigneur qui est le Créateur du ciel et de la terre, ce Seigneur qui est mort sur la croix, c’est aussi ce Seigneur qui s’approche de nous. Et puis, c’est encore lui qui ouvre les yeux, qui leur donne des instructions, qui leur donna des ordonnances, des bons statuts.
C’est ce Seigneur qui ouvre les yeux : verset 14 « Tu leur fis connaître ton saint sabbat ». Et c’est aussi ce Seigneur qui veut nous amener à nous réjouir en Lui, à nous réjouir dans ce qu’Il a fait. Le sabbat est le souvenir de la création de Dieu. Et pour nous il y a une nouvelle création, ce que Christ a fait, ce que Christ nous a acquis à la croix. Ce sont les choses qui sont là pour réjouir nos cœurs quand l’Esprit de Dieu nous les ouvre sur ce que Christ a acquis à la croix.
Le psalmiste pouvait dire au Psaume 16. 6 : « Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu ». Et comme le chrétien peut le dire encore plus, avec plus de profondeur. « Oui, un bel héritage m’est échu ».
Un bel et céleste héritage,
Par le sang de Christ acheté,
Est notre heureux et sûr partage
Près de Lui dans l’éternité
Hymnes et Cantiques n°137 strophe 6
Nous en avons les arrhes maintenant, et nous allons l’avoir bientôt là-haut.
Ensuite les soins pour toutes sortes de choses, les choses les plus simples de la terre. On a rappelé qu’on a besoin de toutes ces choses. Verset 15 : « Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif », et nous savons bien que la première épître aux Corinthiens nous dit au chapitre 10, verset 4 : « ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ ».
Alors maintenant, à la question qui se pose il y a deux réponses : tout d’abord celle qu’ont prise les fils d’Israël. Verset 16 : « Mais eux, savoir nos pères, agirent avec fierté ». La fierté, c’est se passer de Dieu. Chaque fois que nous nous passons de Dieu, nous agissons avec fierté, avec orgueil. Ils agirent avec fierté, c’est le mauvais chemin où nous nous privons nous-même de la bénédiction, où nous déshonorons le Seigneur. Et puis il y a l’autre chemin où nous laissons le Seigneur nous conduire près de son cœur.
Au verset 8, nous trouvons que Dieu est fidèle envers celui qui est fidèle, Abraham. Puis Il a fait une alliance pour lui donner le pays, etc. Nous avons lu cela. C’était une alliance où Dieu avait fait une promesse ; et cette promesse, Il la tient parce que nous lisons à la fin du verset 8 : « car tu es juste ». Voilà, c’est une expression qui est de toute beauté ; et c’est beau que le peuple dise ici : Toi, tu es juste dans tes promesses, mais ils doivent dire plus loin qu’Il est juste dans ses jugements.
Dieu est juste. C’est un principe d’ailleurs que nous devons aussi toujours reconnaître dans notre vie. Quand il y a quelque chose qui arrive, c’est toujours que Dieu est juste. Il agit selon sa pensée.
Au verset 10, quand ils parlent des Égyptiens qui étaient contre le peuple, ils disent : « tu savais qu’ils avaient agi avec fierté contre eux, et tu t’acquis un nom comme [il paraît] aujourd’hui ». Dieu s’est acquis un nom quand Il a détruit le Pharaon et les Égyptiens. C’était un nom qui était à louer parce que ce qui s’était passé là s’est répandu dans tout le Proche Orient, c’était quelque chose qui était connu à Jéricho – Rahab savait cela. C’était quelque chose de connu.
Dieu s’est acquis un nom, et ils ajoutent : « Comme il paraît aujourd’hui ». Et même dans les petites choses qu’ils voient, comparées peut-être à la délivrance d’Égypte, c’était une petite chose que ce petit résidu ait pu construire le mur, qu’ils aient pu se trouver ensemble, que Dieu leur ait donné de célébrer cette fête des tabernacles. Petites choses, peut-être, et pourtant Dieu a acquis un nom. Ils reconnaissent que c’est Dieu [qui se l’est acquis] et c’est à Lui uniquement que revient la gloire.
Il y a un autre point que nous voulons souligner au sujet du Pharaon. Il est dit presque à la fin du verset 10 : « Car tu savais qu’ils avaient agi avec fierté contre eux », et on a noté que cette fierté c’est l’orgueil. Le Pharaon avait agi avec fierté contre le peuple de Dieu, et en fait il méprisait Dieu en méprisant le peuple de Dieu, et le peuple dit plus loin au verset 16 : « Mais eux, savoir nos pères, agirent avec fierté ».
Ils doivent faire la confession qu’ils ont agi avec le même état d’esprit que le Pharaon avait agi autrefois. Et on retrouve cette expression plus loin au verset 29 : « Et tu rendis témoignage contre eux pour les ramener à ta Loi ; mais ils agirent avec fierté, et n’écoutèrent pas tes commandements, et péchèrent contre tes ordonnances, par lesquelles, s’il les pratique, un homme vivra ».
Voilà ce qui est confessé, que cet orgueil qui avait conduit le Pharaon à la ruine, est le même orgueil par lequel nous agissons quand nous nous détournons du Seigneur. Voilà ce que nous avons à confesser. Et si nous sommes encore par grâce les objets de ses soins, c’est uniquement ses bontés et ses compassions à notre égard.
Nous avons souligné les soins pour ce qui est de nos besoins, les besoins de nos corps. Il est beau de voir que dans ce paragraphe des versets 12 à 15, les bénédictions de ce peuple à savoir lui donner ses lois et ses commandements précèdent les bénédictions dont Il use envers lui pour lui prodiguer ses soins.
Quel prix donnons-nous aux bénédictions spirituelles que Dieu nous a données ? « Bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 1. 3). Nous apprécions les soins de Dieu à notre égard dans les choses matérielles, mais ne devrions-nous pas les apprécier encore plus dans le domaine spirituel ?
Nous avons parlé des pauvres qui ne savent pas toujours ce qu’ils mettront dans leur assiette : rappelons une expression que nous avons entendue : nous sommes pauvres mais nous avons de grandes richesses. Voilà ce que disent les pauvres dans un pays éloigné. Ils ont une estime pour les richesses spirituelles que Dieu nous a données que nous aimerions bien avoir.
Soulignons un point à propos du sabbat : au verset 14 nous lisons : « Tu leur fis connaître ton saint sabbat ». Le sabbat nous parle de repos, et il est appelé ici « le saint sabbat ». Le vrai repos est goûté quand nous sommes séparés de tout mal, et Dieu veut nous donner ce repos, non seulement le repos de la conscience parce que nous savons que nos péchés sont pardonnés, qu’ils ne nous sont pas mis en compte.
Nous devront paraître devant le tribunal de Christ, et nous ne voulons pas négliger ce côté. Dieu fera repasser notre vie et nous la verrons comme de son côté, mais rien ne nous sera mis en compte. C’est un premier point, mais Dieu veut aussi que nous jouissions de ce repos déjà dans le temps présent. Ce repos, nous le goûtons dans le chemin de l’obéissance et de la dépendance. « Tu leur donnas ton saint sabbat ».
Le peuple a eu ce commandement et ce saint sabbat non pas après la sortie d’Égypte, mais dans le désert. La position du peuple dans le désert nous rappelle deux choses :
D’une part, que quelqu’un a payé à cause de leur culpabilité, ils ont été mis à l’abri du sang pendant la nuit de la Pâque. Leur culpabilité était la même que celle des Égyptiens. Ils ne valaient pas mieux qu’eux, disons-le simplement, mais ils ont été épargnés à cause du sacrifice et il en est de même pour nous. Si nous sommes à l’abri du jugement, c’est uniquement à cause de l’œuvre de Christ.
Et puis ils avaient fait autre chose : ils avaient traversé la mer Rouge, et la traversée de la mer Rouge les délivre de l’Égypte. On peut voir l’Égypte de deux côtés : on pense d’abord à l’esclavage dans lequel le peuple était, et c’était aussi le pays des délices du péché. S’il y avait le peuple qui avait subi l’esclavage et était sorti d’Égypte, il y avait aussi Moïse qui aurait pu vivre là-bas dans les délices du péché. Et la mer Rouge, cette barrière entre le monde et les croyants qui sont délivrés de l’Égypte, nous délivre de l’esclavage, et nous sépare aussi du monde et de ses délices qui ne mènent qu’à des tristesses. Les délices du péché ne sont que pour un temps et ne mènent qu’à la tristesse. Et alors, si nous sommes sur ce terrain au-delà de la mer Rouge, nous pouvons jouir des ordonnances de Dieu, de ce saint sabbat, de ce repos dont on jouit quand on est délivré de l’esclavage du monde mais aussi de ses plaisirs.
Eh bien, insistons sur ce point : si nous voulons jouir de ce repos et de la bénédiction que Dieu veut nous donner, réalisons pratiquement ce que signifie la mer Rouge pour nous. C’est une séparation obtenue à la croix de Christ, d’avec le monde sous son côté d’asservissement et son côté de plaisir. Les deux choses sont liées si on y regarde bien parce que, quand on part dans les plaisirs du monde, on en devient esclave.
Considérons juste les versets 12 à 15. Au verset 12, nous voyons la colonne de nuée, la présence personnelle de Dieu, ce qu’ils ont eu à la mer Rouge, ce qu’ils ont eu quand le tabernacle a été bâti. C’est la présence personnelle de Dieu. Et cela nous rappelle ce que le Seigneur nous dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Mat. 28. 20). Cette colonne de nuée, ils l’ont suivie continuellement dans le désert, et nous, nous avons la présence du Seigneur qui nous a été promise.
Verset 13 : « Et tu descendis sur la montagne de Sinaï, et tu parlas avec eux ». Nous voyons là les communications du Seigneur qui nous dit qu’Il nous a fait connaître tout ce qu’Il a entendu de son Père (Jean 15. 15). Il y a une intimité dans ce verset 13.
Verset 14 : « Tu leur fit connaître ton saint sabbat », ce repos. Ce verset nous parle de ce pain qui est descendu du ciel, et qui nous rappelle Jean 6. 35 : « Moi, je suis le pain de vie », et nous avons à la fin l’eau du rocher, le pain et l’eau qui sont des choses permanentes pour le croyant aujourd’hui. Tout se réfère au croyant d’aujourd’hui dans ces versets 12 à 15. Ces choses sont pour nous.
Il nous faut noter ce que Dieu déclare dans le paragraphe suivant, alors qu’il commençait d’une manière très triste : « Mais eux, savoir nos pères, agirent avec fierté, et roidirent leur cou, et n’écoutèrent pas tes commandements, et refusèrent d’entendre, et ne se souvinrent pas de tes merveilles que tu avais faites pour eux ».
Et alors, au milieu du verset 17 nous lisons : « Mais toi, tu es un #Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté, et tu ne les as point abandonnés. Même quand ils se firent un veau de fonte, et dirent : C’est ici ton dieu qui t’a fait monter d’Égypte, – et qu’ils te firent de grands outrages, toi, dans tes grandes compassions, tu ne les abandonnas point dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira point de dessus eux, le jour, pour les conduire dans le chemin, ni la colonne de feu, la nuit, etc. ».
Nous voyons donc la grâce de Dieu qui est toujours là. Évidemment, nous avons à nous juger quand nous avons mal agi. Il faut nous juger s’il y a quelque chose qui n’est pas en ordre parce qu’autrement il n’y a pas de communion avec le Seigneur. Mais la grâce est là et elle demeure. On l’a dit, c’est une promesse divine.
Tous les caractères de Dieu sont grands, merveilleux, et on pourrait dire, sérieux et solennels. On a vu Dieu présenté comme un Dieu juste : « Tu es juste ». Il est Celui qui accomplit sa parole. Ce que Dieu a dit, sa main l’accomplira. C’est solennel, c’est sérieux.
Et nous avons un exemple de ce sérieux à la fin du verset 11 : « Et ceux qui les poursuivaient, tu les jetas dans les abîmes, comme une pierre dans les eaux puissantes ». Le monde voudrait bien que l’enfer n’existe pas. La Parole de Dieu est là pour nous rappeler le sérieux et la solennité des choses. « Tu les jetas dans les abîmes ».
Nous avons là tout d’abord un des résultats de l’œuvre accomplie à la croix qui nous montre la victoire complète et parfaite que le Seigneur Jésus a remportée sur Satan. Satan est un ennemi vaincu, qui agit encore, mais qui bientôt sera jeté dans l’étang de feu : « Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle… Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre » (Apoc. 19. 20). Un peu plus loin, nous lisons : « Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (ch. 20. 14 et 15).
Insistons sur le sérieux et la solennité de tels versets, de tels avertissements, sur la part terrible pour ceux qui, aujourd’hui encore peuvent rejeter la personne du Seigneur Jésus, son œuvre accomplie à la croix, son sang versé qui lave de tout péché ? Mais la lecture de ces expressions : « jeté dans les abîmes », « jeté dans l’étang de feu », fait penser au Psaume 102. 10 : « À cause de ton indignation et de ta colère ; car tu m’as élevé haut, et tu m’as jeté en bas ».
Bien-aimés, nous avons là la part que le Seigneur Jésus a connue quand la colère de Dieu s’est abattue sur Lui, le seul juste qu’il y eut sur la terre. Il est descendu dans les parties inférieures de la terre – « jeté en bas ». Mais grâce à Dieu, Dieu L’a ressuscité et l’a élevé en haut et L’a fait asseoir à sa droite. Et pour nous déjà, c’est là que par la foi nous pouvons Le contempler, Le voir. C’est Dieu qui est juste.
Mais nous venons de lire ce verset où Il nous est présenté comme un Dieu grand, miséricordieux, plein de grâce et de bonté. Ce sont d’autres caractères de Dieu, et Dieu présente toujours, en même temps, tous ses caractères. Il est toujours en même temps un Dieu juste, un Dieu miséricordieux, un Dieu plein de grâce, un Dieu plein de bonté. Il n’y a que Lui qui peut être tout, parfait, continuellement.
Deux remarques sur ces deux caractères, grâce et bonté, qui présentent Dieu dans ce côté que nous aimons à considérer.
La grâce, c’est ce côté de Dieu qui donne et qui pardonne,
La bonté, c’est encore ce côté-là, mais on pourrait dire qu’il y a quelque chose de plus. Dieu vient donner et manifester ce qu’Il est, Il est bon et Il donne.
Non seulement Il pardonne, mais encore Il donne.
Et ce qu’il y a de remarquable, c’est que ces caractères de Dieu, qui est plein de grâce et de bonté, Dieu les manifeste envers ceux qui ont un cœur qui est infidèle. Plus nous sommes dans la misère, plus nous sommes misérables, plus la grâce de Dieu et la bonté de Dieu se manifestent envers nous.
Là encore on aurait pu dire : mais la grâce de Dieu, la bonté de Dieu, vont s’exercer envers ceux qui les méritent. Non, pas du tout ! La bonté de Dieu se manifeste envers ceux qui en sont totalement indignes. Et c’est Dieu seul qui peut agir ainsi, et Il le fait. Cette bonté de Dieu comme sa grâce se manifestent à nous dans une personne. Le Seigneur Jésus est venu ici-bas, et l’évangile selon Jean nous le dit : « La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ (Jean 1. 17).
Le Seigneur Jésus est venu, Il a apporté la grâce, Il l’a révélé. Et si nous voulons connaître la grâce, nous devons connaître la personne du Seigneur Jésus. Et pour la bonté, c’est la même chose. Au Psaume 16. 10 : « Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption ». Pour le mot « saint », la note nous dit : ailleurs : pieux.
2 Chroniques 6. 41 et 42 : « Que tes sacrificateurs, Éternel Dieu, soient revêtus de salut, et que tes saints se réjouissent en [ta] bonté ! Éternel Dieu, ne repousse pas la face de ton oint ; souviens-toi de [tes] grâces, envers David, ton serviteur » (v. 41 et 42). La note nous dit : « hébreu : Khésed, d’où le mot khasid, saint ; c’est la bonté en Dieu, la piété dans l’homme, envers Dieu, envers ses parents, la miséricorde, Christ lui-même, comme Celui en qui ces qualités se trouvent, est appelé khasid ; voyez Psaume 89. 1 à 3, 19 ». Là encore nos regards sont tournés vers le Seigneur Jésus, Celui que Dieu avait choisi, son serviteur, son élu, Celui qu’Il a haut élevé. C’est Lui qui révèle, qui manifeste la bonté de Dieu.
Tandis que la bonté de Dieu est placée devant nous, nous pensons à ce que David a dit au sujet de Mephibosheth : « Et David dit : y a-t-il encore quelqu’un qui soit demeuré de reste de la maison de Saül ? et j’userai de bonté envers lui à cause de Jonathan… Et Tsiba dit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds » (2 Samuel 9. 1, 3).
C’est envers des personnes comme Mephibosheth que la bonté de Dieu se déploie ; et puissions-nous dire comme lui en se prosternant devant le roi David : « Qu’est ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi ? » Quel abaissement ! La femme cananéenne qui était venue implorer le Seigneur en Matthieu 15, semble, coup sur coup, être repoussée. Mais le Seigneur veut qu’un vrai travail s’opère dans son cœur. Eh bien, que ce travail s’opère aussi dans mon cœur !
Bien sûr, nous qui sommes ici espérons que nous sommes tous sauvés. Le Seigneur a dit à cette femme : « Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Mat. 15. 24). L’attitude de cette femme est remarquable et peut nous encourager, en nous souvenant que « quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde » (Tite 3. 4 et 5), et sa propre grâce. Voilà, bien-aimés, la bonté de Dieu qui s’est exercée envers nous.
Lorsque Jésus,« répondant, dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël, elle vint et lui rendit hommage (c’est bien ce que Mephibosheth a fait), disant : « Seigneur, assiste-moi ». Ah ! c’est de cette assistance que le pécheur a besoin. Il nous a été parlé de l’enfer, et le Seigneur nous parle d’un autre lieu, du paradis. Il n’y a que deux endroits pour passer l’éternité. C’est solennel, chère âme ! On en a introduit un troisième, mais c’est une fausse doctrine. Il n’y a que deux endroits pour passer l’éternité.
La réponse du Seigneur Jésus au brigand qui L’a reconnu comme Celui qui allait venir dans son royaume est : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23. 43). Il n’y a que deux chemins, le chemin large qui mène à la perdition, le chemin étroit qui mène à la vie. Et Jésus a dit : « Je suis la porte ». « Si quelqu’un … » – ah ! c’est individuel, le salut. On n’est pas sauvé parce que notre papa est sauvé, parce que notre maman est sauvée. « Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10. 9).
Alors, qu’a dit cette femme au Seigneur qui lui disait : « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (chiens, ou petits chiens, c’est un terme méprisant dans ces passages) ? « Et elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Voilà l’abaissement, voilà la reconnaissance de ce que nous sommes par nature.
Et quelle est la réponse du Seigneur ? « Ô femme, ta foi est grande ». « Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu…afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2. 8 et 9).
« Et David dit : Mephibosheth » (2 Sam. 9. 6). Ah ! Quand notre nom est prononcé dans la bouche du Seigneur, quelle joie pour le cœur ! Quand Marie de Magdala cherche son Seigneur, et qu’elle croit que celui qui est là est le jardinier, elle le veut son Seigneur ! Que dit-Il ? « Marie ». Et que répond-elle ? « Rabboni ». Oh ! Que ce soir il y en ait un, s’il ne connaît pas le Seigneur, et qu’il entende son nom prononcé, qu’il puisse lui dire en vérité : « Rabboni », c’est-à-dire, Maître !
Et Mephibosheth dit : Voici ton serviteur. Et David lui dit : Ne crains pas, car certainement j’userai de bonté envers toi à cause de Jonathan » (v. 6 et 7). Puis il donne un ordre : « … Mephibosheth, fils de ton seigneur, mangera continuellement le pain à ma table » (v. 10). Quelle place, bien-aimés, et c’est la nôtre ! Je pense au cantique d’Anne : « De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire » (1 Sam. 2. 8).
Il y a un passage dans lequel un homme fait un reproche à Dieu – et un croyant, de plus, un croyant en mauvais état. Jonas 3. 10 « Et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas ». On a parlé de ces Ninivites qui s’étaient repentis. Chapitre 4 : « Mais Jonas trouva [cela] très mauvais, et il fut irrité. Et il pria l’Éternel, et dit : Éternel, je te prie, n’était-ce pas là ma parole, quand j’étais encore dans mon pays ? C’est pourquoi j’ai d’abord voulu m’enfuir à Tarsis, car je savais que tu es un *Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté et qui te repens du mal [dont tu as menacé] » (4. 1 et 2). Les mêmes mots, mais de la part de quelqu’un qui connaissait Dieu et qui Lui reproche cette bonté. C’est dangereux. Cela peut nous arriver à tous.
Dans cette prière de confession, nous pouvons remarquer que nous trouvons les mêmes caractères qu’il y a dans la prière de Daniel, dans celle d’Esdras, et dans les Lamentations de Jérémie. Il y a la confession, il y a cette expression : « Tu es juste », et ensuite il y a ses grandes compassions. « Ses compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles chaque matin » (Lam. 3. 22 et 23). David, dans un moment de détresse où il devait choisir un jugement qui devait tomber sur le peuple, dit à Gad : « Que je tombe, je te prie, dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont très grandes » (1 Chron. 21. 13).
Dans notre chapitre, il est parlé plusieurs fois de ses grandes compassions, il est parlé d’un « Dieu de pardons ». Au Psaume 99. 6 nous avons : « Moïse et Aaron, parmi ses sacrificateurs, et Samuel, parmi ceux qui invoquent son nom, crièrent à l’Éternel, et il leur a répondu ». On dira : Moïse et Samuel, d’accord, mais Aaron a fait le veau d’or. Qu’est-il dit ensuite ? « Éternel, notre Dieu ! tu leur as répondu, tu as été pour eux un *Dieu qui pardonnait » (v. 8). Un Dieu de pardons.
« Qui est un *Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu’il prend son plaisir en la bonté. Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. Tu accompliras envers Jacob [ta] vérité, envers Abraham [ta] bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours d’autrefois » (Michée 7. 18 à 20).
C’est le Dieu fidèle. Les promesses faites à Abraham sont inconditionnelles ; elles sont toujours rappelées dans les prières des fidèles, pour rappeler ces promesses de Dieu inconditionnelles. Si Dieu peut passer par-dessus, – nous rappelons encore une fois pour que nos cœurs soient étreints – c’est bien à cause du Seigneur Jésus qui a dû supporter, Lui, tout ce châtiment que nous méritions.
Peut-être y a-t-il encore aujourd’hui une âme chargée. Cela peut arriver dans notre vie qu’on soit chargé par un fardeau. On a confessé le péché une fois, deux fois ; et puis l’ennemi revient, le cœur n’est pas encore soulagé. Alors rappelons-nous que le pardon c’est la promesse faite à la confession. C’est une promesse de Dieu : « si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner » parce que « le sang de Jésus Christ… nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 9, 7).
C’est bien de confesser ses péchés. Si nous l’avons fait avec sincérité, chère âme chargée – parce que cela nous est arrivé que l’ennemi nous accable ; il y a des choses qu’on a faites dans notre vie – c’est seulement Dieu qui ne se souvient de nos péchés – mais nous, nous avons une mémoire qui est assez fidèle. Chère âme qui est chargée, qui a peut-être confessé plusieurs fois tes péchés, jette-toi sur le cœur du Seigneur et sur ses promesses. Il a dit, c’est sa promesse, la promesse du pardon à la confession.
Nous voyons dans ces versets 6 à 15, très souvent « tu » et « toi » : « tu es… tu as fait… tu savais… tu t’acquis… tu conduis… tu descends… tu fis… ». Ici, avait d’arriver à ce verset : « Tu es un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux », on a toute une liste de ce que le Seigneur a fait. Une remarque pratique : dans nos prières, quelle liste faisons-nous ? Souvent nous faisons la liste de tout ce qui ne va pas, de tout ce qui devrait aller mieux.
Ici, nous avons au contraire la liste de tout ce que le Seigneur a fait. Et il est frappant de voir au verset 17 que ne pas se souvenir de ces merveilles vient juste après ne pas écouter les commandements et refuser d’entendre. Le Seigneur veut que nous nous rappelions de ce qu’Il a fait. Et une fois que nous sommes heureux dans nos prières de tout ce qu’Il a fait pour nous, ensuite nous pouvons Lui parler de nous-mêmes.
« Un *Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression » (Michée 7. 18 ). On pense à l’expression de Romains 3. 25 : « À cause du support des péchés précédents ». Le peuple d’Israël avait le sentiment que Dieu était un « Dieu de pardons ». Mais nous, nous avons quelque chose de plus que lui. En Hébreux 10 nous lisons qu’ « il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (v. 14). Et il est ajouté au verset 17 qu’Il ne se souviendra plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités.
Le peuple d’Israël pouvait connaître Dieu comme un « Dieu de pardons » ; nous, nous connaissons Dieu comme un Dieu qui a pardonné, en vertu d’une œuvre qui était prévue longtemps à l’avance puisque Christ est l’agneau préconnu dès avant la fondation du monde (1 Pier. 1. 28), mais qui a été manifesté au temps convenable. Et nous avons là une assurance sûre et ferme qui remplit nos cœurs de confiance. Alors, on s’est adressé aux âmes chargées. Dieu ne se souviendra pas de nos péchés ni de nos iniquités, Il nous a rendus parfaits à perpétuité.
On peut le dire : c’est quelque chose qui va plus loin que ce que pouvait dire le peuple d’Israël à ce moment-là, qui ne faisait qu’entrevoir ce qui allait être accompli. Et leur foi le saisissait et ils sont justifiés sur le principe de la foi. Mais nous, non seulement notre foi saisit cela, mais nous avons la pleine jouissance de l’œuvre de la croix, nous sommes rendus parfaits à perpétuité. Cela, c’est inconcevable pour l’homme parce que, comme cela a été souligné, notre mémoire rappelle toujours ces choses mauvaises que nous avons faites. Elles ont été réglées. Dieu ne s’en souvient plus.
Peut-être pour notre vie ici-bas avons-nous à en connaître les conséquences par le gouvernement de Dieu, mais nous savons que ces choses sont réglées et nous pouvons nous appuyer sur ces déclarations de l’Écriture.
Un mot encore sur la grâce et sur ce verset qui a été rappelé en Romains 3. Dieu pouvait pardonner aux enfants d’Israël, parce que Quelqu’un allait venir. Et je laisse chacun relire ce que la Parole nous dit en Romains 3. Quelqu’un allait venir, cette sainte Personne préconnue dès avant la fondation du monde. Et Lui, Il allait être la rédemption, la propitiation. Dieu pardonne. Il est juste en justifiant ceux qui sont de la foi en Jésus. Pourquoi ? Parce que le Seigneur Jésus a entièrement payé, concernant notre culpabilité, le châtiment que nous méritions.
Et rappelons-nous, quand nous parlons de la grâce, de ce que cela a été pour le Seigneur Jésus. Si nous, nous avons la grâce, une grâce totale, une grâce magnifique, le Seigneur Jésus a payé. Je repense à ce verset de cantique que nous chantons quelquefois :
La coupe de la colère
A débordé pour toi.
Mais tu la bus tout entière :
Elle est vide pour moi.
Hymnes et Cantiques n°173
Réunion d’études près de Pau 2013








