CHERCHEZ SEPT OISEAUX DE LA BIBLE

JEU

Ces quarante-sept lettres forment les noms de sept oiseaux de la Bible.
Essayez de les trouver, avant de regarder la réponse en Deut. 32. 11 ; Prov. 26. 2 ; Gen. 8. 7 ; Jean 1. 32 ; Matt. 26. 34 ; Ps. 104. 17 ; Job 39. 16.

AAA BB CCCCC D EEEEEEE GGG HH III LLLL M NN OOOOOO Q RRR T UUU.

D’après La Bonne Nouvelle 1950 p. 99.

LE TEMOIGNAGE

Lire :
Actes 14. 15-17 ; 17. 30-31
Jean 15. 26-27
Actes 1. 6-9
1 Timothée 6. 13-16
2 Timothée 1. 8
Apocalypse 1. 4-5 ; 3. 14

Pour notre jeunesse en particulier, la question souvent se pose de savoir ce que c’est que le témoignage. On parle beaucoup du témoignage, du témoignage des frères. Qu’est-ce que le témoignage ? Pourquoi sommes-nous là au fond ? Pourquoi sommes-nous réunis ici, dans ce lieu, depuis plus de cent ans ? Pour beaucoup d’entre nous cela est un privilège qui est un pur don de la part de Dieu, qui ne correspond à aucune prérogative, certainement à aucune justice particulière, parce que nous avons reçu ces choses de nos parents, de nos grands-parents, de plusieurs générations successives.
Jusqu’où doivent arriver les choses ? Qu’est-ce que le témoignage ? A qui est-il confié ? Qu’est-il ce témoignage ? Jusqu’à quand doit-il être rendu ? Devant qui ? Dans quel lieu ? Autant de questions qui doivent assaillir le cœur de nos jeunes et notre cœur à nous tous sûrement.
D’abord témoins, c’est martyrs. C’est la chose importante entre toutes. C’est très clair en grec, même en grec moderne d’ailleurs. Un martyr est quelqu’un qui est prêt à souffrir. Un bel exemple de celui qui souffrait, c’était justement Jean. Il ne souffrait peut-être pas le martyre comme Paul l’a souffert en donnant sa vie pour son Maître à la fin de sa vie, ou Pierre qui a probablement été crucifié. Jean était déporté par l’empereur romain dans l’île de Patmos « pour la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ » (Apoc. 1. 9).
Ce témoignage, on le retrouve au chapitre 19 au verset 10 : « l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus ». C’est une autre forme que celle du témoignage confié à l’assemblée, aux croyants.
Un témoin est quelqu’un qui est prêt à souffrir pour une cause, pour quelque chose qui lui a été confié et qu’il doit donner à connaître bien qu’il y ait de l’opposition. Si on fait souffrir, c’est qu’on n’est pas d’accord, c’est qu’on ne peut pas supporter le témoignage.
Alors l’exemple évident, c’est Christ. Il est venu apporter de la part de Dieu deux choses : la grâce et la vérité, la nature même, complète et entière de Dieu qui est amour et qui est lumière. La grâce s’adapte à notre état pour nous faire connaître que Dieu nous aime. Et puis la lumière manifeste, justement en vérité, ce que nous sommes. C’est effrayant. Nul ne peut atteindre à la gloire de Dieu. Nous sommes tout à la fois souillés, coupables et complètement perdus. Alors Christ nous a présenté ce témoignage de la part de Dieu. Il nous a donc fait connaître l’amour de Dieu en compassions infinies. C’est peut-être ce qui caractérisait de la manière la plus touchante le ministère de Christ en grâce pendant les trois ans et demi de son ministère public. Toutes les âmes qui venaient à lui, repartaient consolées, encouragées, jusqu’à recevoir par la foi le message de l’évangile, particulièrement cette femme pécheresse de Luc 7. Puis il a guéri les maladies, les langueurs de tout son peuple. Et en même temps il a en vérité manifesté ce qu’était la lumière de Dieu. La lumière a éclairé les ténèbres et les ténèbres ont choisi de rester comme elles étaient, c’est-à-dire épaisses et profondes. Et on a rejeté la lumière et le témoignage à la vérité. « C’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité » (Jean 18. 37). Ce témoignage s’est conclu par le rejet complet de Christ. Plutôt que de supporter son témoignage, on l’a mis à mort. Voilà la réjection du Fils de Dieu. Christ a été renvoyé, il a été chassé. Il est monté au ciel comme chassé de la part de son peuple et chassé de la part du monde tout entier, du système du monde qui s’était choisi Satan comme chef après avoir rejeté Christ. Le Messie a été retranché et n’a rien eu, c’est l’explication de la prophétie de Daniel 9. Et en même temps Christ, comme le vrai témoin, fidèle et véritable, a été rejeté, a été chassé.
Voilà la mesure du témoignage qui est maintenant confié à l’assemblée, confié à chaque croyant sans exception. Ce témoignage est en fait le témoignage parfait en plénitude et en perfection. Il est à la fois complet et en même temps parfait : ce que Christ a été sur la terre, le témoin fidèle et véritable, le témoin fidèle.
Auparavant, et en particulier dans la création au milieu des choses créées, Dieu ne s’était pas gardé sans avoir un témoignage à ce qu’il était, à la bonté de Dieu, à la bonté et à la puissance éternelle, à la divinité de celui qui avait formé toutes choses.
Si l’on suit la parole, il y a une trace merveilleuse, il y a tout un fil conducteur à partir d’Abel jusqu’à Christ. Dieu s’est toujours maintenu un témoignage, le témoignage de Dieu à travers des témoins. Les témoins ont tous été infidèles sans aucune exception, sauf Christ qui a été le seul témoin fidèle et véritable. Mais le témoignage s’est quand même conservé, s’est quand même maintenu jusqu’à ce que Christ vienne.
Abel a manifesté par le simple fait qu’il avait offert ce sacrifice qui ne lui coûtait rien, qu’il reconnaissait son état, l’état de péché de ses parents, et son propre état de pécheur maintenant. Il reconnaissait qu’il fallait être à l’abri d’un sacrifice pour pouvoir se tenir devant Dieu et que c’était seulement avec la victime et le sang répandu, qu’on pouvait s’approcher de Dieu sur ce pied de la mort et du sacrifice. Cela a été insupportable à Caïn et Caïn a été le premier exemple de ce monde qui a plus tard rejeté Christ. C’est l’esprit de Caïn qui continue.
Noé a trouvé grâce aux yeux de l’Eternel sur la terre renouvelée après le déluge, a bâti un autel, a offert des holocaustes et Dieu a flairé cette odeur de repos, cette odeur agréable. Pour montrer ce que nous sommes évidemment, tout de suite après cette belle scène, la scène d’adoration après le déluge, nous trouvons Noé qui s’enivre. Mais cela ne change absolument rien à ce que la pensée de Dieu devait s’accomplir, en ce qu’il se maintiendrait et conserverait pour lui-même dans cette création formée de ses mains, gâtée par le péché, au milieu de laquelle il avait placé l’homme responsable, l’homme maintenant coupable et perdu, il se maintiendrait un fil de témoignage jusqu’à Christ.
Un point essentiel – c’est important pour les jeunes – le témoignage a complètement changé à un moment quand le peuple d’Israël a été rejeté. Dieu avait laissé les nations complètement dans l’ignorance courir leur chemin en s’enfonçant de plus en plus dans le péché. Il n’a rien arrêté. Ces nations ont continué dans l’idolâtrie, dans le mal moral profond. Dieu s’était choisi un peuple, la semence d’Abraham. Il l’avait appelé comme peuple, il l’a tiré pour lui d’Egypte et planté sur la montagne de son héritage. C’est à lui qu’il a confié deux choses. D’abord le gouvernement du monde. Dieu a gouverné le monde à partir d’Israël et à partir de Jérusalem comme centre. Et toutes les nations devaient graviter autour de la nation juive. Le centre de la vie du monde, c’était Jérusalem jusqu’à ce moment crucial, essentiel – et le peuple d’Israël n’en a absolument pas eu conscience – où la nuée est montée, elle a quitté le temple. Et maintenant le gouvernement n’était plus à Jérusalem, n’était plus confié à Israël, plus exactement à ce qui restait des douze tribus dont dix étaient déjà en Assyrie depuis 150 ou 200 ans. Les deux tribus de Juda et de Benjamin n’avaient plus le gouvernement du monde. Le gouvernement était transféré aux nations, transféré aux empires de Babylone, de la Chaldée et puis aux trois autres qui ont succédé. L’autre chose, c’est que le témoignage que Dieu s’était conservé pour lui, qui était planté, pour ainsi dire, en Israël à Jérusalem, a été maintenant transféré pour les 70 ans. Où ? Eh bien ! chose étrange à Babylone, au milieu de ce qui a été le foyer même de l’idolâtrie insupportable pour Dieu, puisque Nebucadnetsar est tombé dans l’idolâtrie en faisant cette immense statue dans la plaine de Dura, dans l’impiété, dans le caractère de la bête animale – il a perdu totalement la conscience de sa relation avec Dieu – et en même temps dans l’exaltation de l’homme, tous les caractères des nations.
Au milieu même de ce système de Babylone que Dieu abhorre, déteste, il y avait un homme qui était le témoin pour Dieu. Qui était-il ? Daniel. De la manière la plus belle, Dieu désigne le peuple d’Israël après que Daniel a fait sa prière, sa supplication, son humiliation, dans le sac et la cendre comme : « ton peuple » (10. 14). Eh bien ! pour Dieu, ses témoins c’était lui. Et quel était le caractère essentiel de ce témoin ? C’était la séparation du monde. Daniel 1 nous montre que Daniel avait d’abord avant toute chose, arrêté dans son cœur de ne pas se souiller avec les mets délicats du roi ni avec le vin qu’il buvait. A partir de là le témoignage a été continué dans la personne de Daniel et dans ces quelques-uns qui sont restés à Babylone. Zacharie 6 nous en parle et en même temps avec Esdras et Néhémie, un témoignage a été replacé pour Dieu à Jérusalem. Mais le gouvernement n’était plus avec Israël. Il y avait pour ainsi dire séparation maintenant du témoignage et du gouvernement. Le gouvernement était conservé aux nations dans les empires des nations successifs. Donc Israël avait perdu sa place de prééminence – on ose presque dire politique – ce n’était plus une  nation parmi les autres nations. Dieu avait confié le gouvernement de la terre à d’autres que le peuple d’Israël. Le témoignage de Dieu était toujours au milieu de son peuple parce que ses yeux et son cœur étaient toujours là.
Il est bien difficile de comprendre parce que l’esprit humain est fini et que nous ne sommes pas assez spirituels, comment dans sa sagesse parfaite, Dieu peut maintenir ses conseils profonds, ses conseils éternels et les faire se réaliser, quoiqu’il arrive et en même temps, il doit – il y va de sa gloire, de sa nature même – exercer un juste gouvernement qui s’adapte aux circonstances du moment de ceux qui sont les objets de ce gouvernement. Israël devait être châtié parce qu’il était infidèle, mais la pensée de Dieu était toujours que sa demeure soit à Jérusalem, sur la montagne de sa sainteté.
A partir de là, après Daniel, la trace des témoins de Babylone est perdue et le témoignage subsiste à Jérusalem, on peut le dire jusqu’au moment où au début de Luc, nous voyons ces quelques âmes fidèles, tableau merveilleux de ce que la grâce avait maintenu pendant 500 ans. Malachie a montré ce terrible état de l’orgueil du peuple. On tenait même pour heureux les orgueilleux. Eh bien ! il y avait un livre de souvenir écrit pour ceux qui pensaient au nom de cette personne absente : Christ. Ils seront le trésor particulier de Dieu « au jour que je ferai ». Pendant 200 ans la grâce de Dieu a maintenu un résidu dans cette période inconnue. Un frère américain a écrit quelque chose d’intéressant sur les 400 années silencieuses de cette période, particulièrement au moment des persécutions des Séleucides quand Antiochus Épiphane est venu souiller le temple. Il y a eu les Macchabées. C’est d’ailleurs extrêmement triste la manière dont on prend maintenant le symbole de ces hommes de Dieu qui étaient fidèles, qui ont enseigné la justice à la multitude, qui ont tenu ferme pour Dieu au milieu d’une terrible persécution. C’est triste la manière dont dans notre langue on a honteusement profané le nom de ces hommes, en particulier Judas Macchabée et quelques autres. La parole ne nous révèle rien de ces choses sauf en Daniel 11, d’une manière extrêmement fugitive et sans précision. L’histoire – non que nous ayons à nous y référer – nous aide dans certaines circonstances à connaître des détails intéressants. Elle a montré comment ces hommes ont été fidèles jusqu’à la fin, jusqu’à la mort pour beaucoup. Certainement l’apôtre Paul parle en Hébreux 11 de ceux qui ont été lapidés, sciés, tentés, dont le monde n’était pas digne. Ils ne devaient pas parvenir à la perfection sans nous. Dieu avait rendu témoignage et eux maintenant avaient un témoignage à garder jusqu’à la fin de leur vie.
Alors là le Seigneur vient et répond à l’attente de la foi de ces quelques-uns qui à Jérusalem attendaient la délivrance. C’est certainement là qu’était le témoignage de Dieu dans ces temps-là. Alors Christ entre sur la scène de son service, de son ministère parfait, public, âgé d’environ trente ans. Et pendant trois ans et demi il fait connaître – il n’avait cessé de le faire pendant toute sa vie – ce qu’est Dieu dans son amour et sa lumière. La fin de son ministère est évidente. Le témoignage ne pouvait pas être reçu et on l’a mis à mort.
Où est dès lors le témoignage de Dieu sur la terre ? C’est très simple. Nous avons lu deux passages essentiels. Le Saint Esprit et les croyants devaient rendre témoignage (Jean 15. 26-27), de sorte que le Saint Esprit vient sur l’assemblée et sur les rachetés du Seigneur comme puissance pour leur donner la capacité divine, la capacité selon Dieu maintenant d’être pour Christ dans le monde des témoins de celui qui a été rejeté.
Ce témoignage a donc été confié aux onze apôtres qui étaient réunis sur la montagne des Oliviers en Actes 1 lorsqu’ils ont vu leur Maître enlevé de devant leurs yeux. En Luc 24 le Seigneur les quitte depuis Béthanie en les bénissant. En Actes 1 il les quitte de la montagne des Oliviers en leur donnant ce message, en leur confiant cette mission : « vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (v. 8). C’est bien ce qui a eu lieu. Le commencement de cette mission confiée soit en rapport avec Béthanie et Jérusalem, soit en rapport avec la Galilée a eu un commencement de réalisation par les apôtres, peu d’ailleurs. Comme les apôtres se sont arrêtés en chemin parce que la religion juive de leurs pères les a empêchés d’être complètement libérés pour accomplir ce service pour Christ, est arrivé un autre apôtre, lui aussi Juif de naissance, mais lié aux nations à qui Dieu lui avait confié de présenter son évangile. Et Paul a été un témoin.
Toute cette génération a été recueillie dans le repos après avoir servi au conseil de Dieu. Qu’est-il arrivé ? Où sont les témoins ? De quoi témoignent-ils ? A qui le font-ils ? Dans quel domaine, matériel, moral ?
Les témoins maintenant sont tous les croyants, tous les chrétiens. Certainement que peu de personnes ont la conscience d’avoir reçu cette position, cette place, cette mission. Le témoignage est en même temps collectivement confié à l’assemblée.
Qu’est-ce que l’assemblée, l’assemblée, aujourd’hui, dans ce jour même ? L’assemblée est constituée de tous les rachetés du Seigneur Jésus, sans exception, tous ceux qui ont la vie de Dieu, qui par la foi ont reçu Christ dans leur cœur, reconnaissant leurs péchés, ayant été mis à l’abri du sang, en vertu de l’œuvre de Christ et de sa mort expiatoire, et qui ont la vie éternelle.
De ce point de vue-là d’ailleurs – le sujet est très vaste – 1 Jean 5. 9-12 nous dit ce qu’est ce témoignage qui a été donné par l’Esprit, l’eau et le sang. Il y a donc trois témoins. « Il y en a trois qui rendent témoignage : L’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont d’accord pour un même témoignage. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils » (v. 7-9). « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (v. 11-13). Il y a donc un triple témoignage. Un témoignage double est déjà valable. Il est maintenant triple. L’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, l’Esprit qui est la vérité (v. 7), s’unit au témoignage de la mort de Christ, lorsqu’à la suite du coup de lance du soldat romain sont sortis du côté percé du corps mort de notre Seigneur le sang et l’eau, l’eau de la purification, le sang de l’expiation, opérées l’une et l’autre par la mort du Fils de Dieu. Quel est ce témoignage ? C’est que la vie est dans le Fils. Il n’y a point de vie en dehors de Christ qui est la vie éternelle. « C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17. 3). La vie est dans le Fils. Nous sommes par nature morts et en même temps coupables et Dieu a manifesté son amour en envoyant Christ, en le donnant pour être la propitiation pour nos péchés en rapport avec notre culpabilité et pour nous communiquer la vie, alors que nous étions morts spirituellement, moralement parlant. La vie est dans le Fils, mais la vie ne peut être communiquée que par la mort du Fils de Dieu. Le chemin de la vie pour les croyants passe par la mort de Christ. « Tu me feras connaître le chemin de la vie » (Ps. 16. 11). Le chemin de la vie pour nous, c’était le chemin de la mort pour Christ. La vie n’est communiquée que par la mort de Christ, de sorte que si nous avons la vie, c’est parce que Christ est mort et si nous vivons c’est parce que maintenant Lui vit. Il n’était pas possible qu’il fut retenu par les liens de la mort. Alors voilà le témoignage. Le témoignage, c’est que Christ est mort, Christ vit, il a les clés de la mort et du hadès. Maintenant cette vie ne peut être communiquée en dehors du Fils de Dieu. C’est celui qui a le Fils qui a la vie. Il n’y a aucun salut, aucune révélation du nom de Dieu, de ce qu’est Dieu dans sa nature, dans son être, dans ses prérogatives, en dehors de Christ qui nous révèle le Père. Christ est l’image du Dieu invisible, il est celui qui nous révèle Dieu comme le Père. « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14. 9). Personne ne peut se tenir dans la présence de Dieu et vivre. Il est celui « qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir » (1 Tim. 6. 16). Nous voyons dans la face de Christ ce qu’est Dieu comme Père. En même temps l’image du Dieu invisible est donnée à connaître en Celui en qui toute la plénitude de la divinité s’est plue à habiter et habite en Lui corporellement. Nous avons la vie par Christ. Christ nous la communique parce qu’il est mort pour nous. C’était l’abaissement suprême du serviteur parfait qui devait servir à toujours et qui en même temps devait donner, comme le vrai et bon Berger, sa vie pour ses brebis pour qu’elles aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. Voilà le témoignage. Il est maintenant communiqué par l’Esprit, l’eau et le sang. Il est triple, parfait, tout à fait suffisant. Ce témoignage est en nous maintenant. Nous avons à le faire connaître. Si Christ est mort et dans les conditions que nous avons rappelées tout à l’heure, c’est bien parce que le système du monde est complètement faux, il n’est pas de Dieu. « Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1 Jean 2. 15). Il faut vaincre avec la victoire qui a vaincu le monde c’est-à-dire notre foi. Le monde est donc un système caractérisé par toute sorte de choses, en particulier la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. C’est un système parfaitement et remarquablement organisé parce que Satan a une puissance extraordinaire. Il s’est trouvé d’ailleurs que la puissance de Satan s’accordait parfaitement avec l’état de l’homme dans ses péchés, qui a accepté Satan comme chef. Le système du monde qui prévaut aujourd’hui, qui s’est organisé pendant soixante siècles, est appelé le monde de Caïn, le monde de Babel, le monde de l’Egypte, de l’Assyrie, toutes ces formes diverses, Sodome, orgueil, abondance de pain, insouciant repos, le monde de Moab qui n’a pas été versé de vase en vase, qui a été comme un gâteau qu’on n’a pas retourné. Toutes ces formes du monde sont actuellement en pleine floraison et chacun y trouve son compte. Celui qui est porté vers les choses les plus viles, peut toujours trouver tout ce qu’il lui faut dans ce monde. C’est de plus en plus triste, de plus en plus évident. Mais en même temps on y trouve les formes les plus raffinées de la capacité de l’homme à se réjouir en lui-même. Les Grecs recherchaient la sagesse, les Juifs voulaient des miracles. Actuellement il y a bien des Grecs dans ce monde et des hommes supérieurement doués qui ont écrit des choses extraordinaires et l’esprit de l’homme y trouve ce qu’il cherche. Où est Dieu ? Chassé. L’expression parfaite de la réjection de Dieu a été réalisée dans la personne de Christ qui a été chassé dehors.
Ce système-là n’est pas évidemment le système que Dieu avait dans sa pensée au début. Il avait placé l’homme dans l’innocence pour que le jardin d’Eden soit gardé et que l’homme jouisse paisiblement, sans contrainte, sans fatigue, sans travail, sans dur labeur, des soins de son Créateur. C’est effrayant de penser à ce que le monde a fait dans l’intervalle et cela va aller de mal en pis dans tous les domaines : moral, religieux, soit juif soit chrétien, tout va aller de mal en pis. Les choses ne s’arrangeront pas et le monde au contraire va aller de mal en pis. On trouve d’ailleurs des cycles dans la vie de ce monde. On a vraiment l’impression qu’actuellement ce qui arrive dans ce monde comme jugement de Dieu, particulièrement la corruption morale est une chose très proche des quatre jugements désastreux d’Ézéchiel : la peste… Les épidémies de peste qui ont ravagé l’humanité pendant le Moyen Age risquent bien se reproduire. Certains médecins se demandent si certaines nations ne vont pas être rayées de la carte par ce mal qui actuellement prend possession de nations entières. Les choses vont à une vitesse vertigineuse. La progression est géométrique actuellement. Enfin Dieu connaît toutes choses.
Eh bien ! dans ce système-là, que font les chrétiens ? Où sont-ils ? Qu’ont-ils à faire ? Ils ont à être les témoins de Dieu. Le témoignage de Dieu est confié à l’assemblée et il est confié à chaque chrétien, à chaque racheté, à chacun de ceux qui ont la vie de Dieu et qui sont scellés du Saint Esprit, mis à part pour le ciel.
La première chose qu’on a à témoigner, à présenter, c’est que Dieu est saint. C’est par la séparation du monde et du mal que le témoignage se rend. Il est impossible de se mélanger au monde, de porter la livrée du monde et de prétendre qu’on est un témoin. De qui ? De Dieu qui est amour et lumière et de Christ qui a été le rejeté, qui a été mis à mort. C’est une anomalie de ne pas être séparé du monde. Donc la première chose à réaliser c’est la séparation du monde dans notre cœur, dans nos voies, la séparation de tout mal, du mal moral, du mal dans nos vies, du mal doctrinal, de ce levain insidieux des pensées de l’homme mélangées aux pensées de Dieu. C’est le drame des religions orientales qui élèvent l’esprit de l’homme et qui le concentrent sur lui-même pour essayer de lui faire trouver en lui-même sa paix, alors que la source de la paix ne vient que communiquée de Dieu qui est le Dieu de paix, à travers la conscience réveillée et le cœur en ordre et en paix parce que Christ remplit notre cœur.
Alors le témoignage se rend donc dans ce monde. Il se rend par l’assemblée jusqu’à ce que l’assemblée s’en aille de ce monde. Après, que deviendra ce témoignage ? C’est dans le royaume qu’il sera rendu par d’autres Et si l’assemblée a été tellement infidèle qu’à la dernière phase de son histoire responsable sur la terre, Laodicée, le Seigneur est prêt à vomir l’assemblée de sa bouche, eh bien ! le Seigneur se présente en Apocalypse 3 comme « l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu » (v. 14). C’est en Christ que se concentrent, que se sont réalisées toutes les pensées éternelles de Dieu, ses conseils. C’est Christ qui est le témoin fidèle et véritable. Pourquoi ici ? Parce que Laodicée n’est plus témoin. Elle est remplie d’elle-même, remplie de son propre orgueil et a cessé d’être ce témoin. L’assemblée n’est plus vraiment le vrai témoin de Dieu sur la terre. Alors Christ, lui, ne peut pas changer. Les passages du premier chapitre nous ont expliqué que Christ est le même, celui qui était, qui est et qui vient, celui qui ne peut pas changer. Il est ici le témoin fidèle, le commencement de la création de Dieu. Si l’assemblée a cessé de l’être, Christ, lui, continue à être le témoin et il prendra dans sa propre main d’un côté les rênes du gouvernement et de l’autre, le témoignage de Dieu pour le rendre dans ce monde après l’enlèvement de l’Église, mais par d’autres, d’une façon que la parole ne nous donne pas en détail. Et puis il devient le commencement de la création de Dieu. La première création a eu son terme, son cours. L’Église s’en va. Il reste une dernière phase, la période de mille ans au cours de laquelle Dieu montrera ce qu’il est, ce qu’il a fait. Puis une autre création est formée. C’est Christ qui en est le commencement, il en est l’ornement, il en est le fondement. Il est le commencement de la création de Dieu, c’est-à-dire celui sur lequel cette création repose, par l’œuvre de qui la création a été formée, création de Dieu, la seconde, la nouvelle. Toutes choses sont faites nouvelles, toutes choses sont de Dieu.
Quel est ce témoignage confié maintenant à l’Église ? Il a été confié d’abord aux apôtres. Tout de suite après le temps brillant de l’Église du début, les apôtres ayant été repris, ils avaient annoncé que l’apostasie commencerait à s’infiltrer dans l’assemblée et que toutes sortes de maux prendraient naissance dans l’assemblée. Le témoignage de Dieu a été confié à cette assemblée dans les siècles qui ont suivi. Ce qui a caractérisé essentiellement l’assemblée, c’est dans Éphèse que nous le voyons dans les lettres de l’Apocalypse. Le cœur de l’assemblée s’est lassé, s’est détaché de Christ et c’est par le cœur que le témoignage peut être rendu. Le cœur dirige les voies, dirige la marche, nos pas. Il nous faut un cœur large. Si le cœur a Christ comme objet, naturellement les pas sont maintenus dans le sentier de l’obéissance, sans qu’on repousse les bornes, sans qu’on s’écarte et qu’on parte dans un sentier de traverse et particulièrement qu’on fasse comme Démas, pour revenir en franchissant la barrière, en aimant le présent siècle. On repart du mauvais côté, dans le mauvais sens. Éphèse avait abandonné son premier amour.
Le témoignage de Dieu depuis les apôtres a donc été confié à l’assemblée présentée sous cette forme d’Éphèse et à partir de Smyrne le Seigneur a châtié, a amené des persécutions pour que sa chère assemblée retrouve ce caractère de témoin qu’elle était en train de perdre. Smyrne a été fidèle au milieu des dix persécutions de l’empire romain qui ont sévi à ce moment-là.
Pergame, qui a suivi, a perdu véritablement son caractère de témoin. C’est là que les choses se sont dégradées et n’ont plus pu avoir de remède. Le point de non-retour est arrivé à ce moment-là parce que Pergame a fait deux choses. Pergame a laissé le monde entrer dans l’assemblée et l’assemblée elle-même est allée s’installer dans le monde. Elle s’est placée sous la protection des autorités politiques et elle est devenue une puissance par elle-même, de sorte que même les oiseaux venaient trouver refuge dans ce grand arbre qu’est devenue l’assemblée.
Ce qui caractérise ces trois assemblées successives, Éphèse, Smyrne et Pergame, c’est que le Seigneur considère leur état à ce moment-là, états qui historiquement se sont succédé. Smyrne a succédé à Éphèse, Pergame a succédé à Smyrne. Les trois assemblées n’ont pas coexisté simultanément. Elles se sont succédé historiquement l’une après l’autre. Ce qui caractérise ces trois assemblées, c’est que dans tous les cas, le Seigneur visitant leur état dit : « J’ai quelques choses contre toi », « je connais tes œuvres ». Le Seigneur se réfère [Mr. Darby le dit dans une lettre du troisième volume des Lettres] à l’état du début. C’est bien l’Église comme on l’a appelée, l’Église des apôtres. C’est ce qui était sorti du travail des apôtres qui sont les dons fondamentaux de l’Église, le fondement sur lequel l’Église a été bâtie. La pierre de coin c’est Christ et le travail, le service des apôtres a été le fondement. L’Église a subsisté. C’est par rapport à l’état du commencement que le Seigneur juge. A Pergame il y a eu un mouvement de non-retour. Pergame était dans le monde, là où est le trône de Satan, là où Satan habite et c’était fini.
Thyatire suit historiquement. Chose étonnante dans ce système romain, l’église romaine, il faut appeler les choses comme le Seigneur le dit, dans cette église romaine, le Seigneur s’est maintenu le seul témoignage à son cœur au milieu de ce système jusqu’au moment de la Réformation. Et puis à ce moment-là des âmes bouleversées par l’état de cette assemblée de Thyatire, sont sorties. Le Seigneur les avait préparées pour lui. Les précurseurs de la Réformation se sont levés et le témoignage de ce moment-là a été transféré de l’Église des apôtres [qui subsiste en Thyatire jusqu’à la fin sous sa forme d’église de multitude et qui ensuite donnera lieu à la Babylone jugée dans les chapitres 17 et 18 de l’Apocalypse], le témoignage a été transféré au système de l’église du protestantisme. Ce n’est pas Sardes. Sardes est ce qui a suivi ce puissant mouvement de la Réformation. Le Seigneur a permis que l’imprimerie soit découverte à peu près à ce moment-là, en sorte que la parole de Dieu qui avait été cachée, qui n’était pas diffusée, a pu être diffusée en un nombre extraordinaire d’exemplaires. Et puis ces réformateurs puissants qui se sont d’ailleurs trompés dans les armes qu’ils ont utilisées pour défendre et imposer leur témoignage, ont pris des armes humaines, charnelles, alors qu’ils n’auraient jamais dû le faire. Le témoignage leur a été confié. C’est un témoignage puissant qu’ils ont rendu.
Alors nous n’avons pas à comprendre pourquoi, parce que le Seigneur ne nous l’a pas révélé, pourquoi maintenant encore dans le système de Thyatire que Dieu a déjà jugé dans son principe, « je lui ai donné du temps afin qu’elle se repentît ; et elle ne veut pas se repentir de sa fornication. Voici, je la jette sur un lit », le système d’impureté et de fornication, pourquoi au milieu de ce système qui comme tel est déjà jugé, qui déplaît à Dieu puisqu’il est l’objet de son jugement au milieu de ce système-là, il y a les « autres qui sont à Thyatire » et dont les dernières œuvres dépassent les premières ? Nous ne doutons pas que nous connaissons les uns et les autres dans ce système des personnes fidèles qui aiment Christ, qui ont Christ – on peut le dire – comme leur seul objet, mais que le Seigneur n’a pas jugé bon d’éclairer pour les en faire sortir.
Notre position n’est pas la même, puisque d’abord pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas dans ce milieu-là que le Seigneur nous a suscités et de toute manière si nous sommes ici, c’est que la grâce du Seigneur nous a éclairés. Nous n’avons donc pas à retourner à ce système que la parole condamne. Mais d’un autre côté nous n’avons pas à gérer les choses que le Seigneur garde à sa propre sagesse. Nous admirons la sagesse divine et nous voyons comment pour sa propre joie le Seigneur se maintient encore dans ce système des âmes qui brûlent pour lui. C’est à ceux-là même qu’il s’adresse : « celui qui vaincra ». L’appel est individuel et la récompense aussi. Celui qui vaincra recevra l’étoile brillante du matin, la joie de Christ dans sa communion dans le ciel et en même temps l’association avec Christ dans son règne. « Celui qui vaincra, et celui qui gardera mes œuvres jusqu’à la fin, je lui donnerai autorité sur les nations ; et il les paîtra avec une verge de fer, comme sont brisés les vases de poterie… et je lui donnerai l’étoile du matin ».
On remarquera en passant qu’à partir de cette quatrième épître à Thyatire, l’ordre est renversé entre l’exhortation et la promesse au vainqueur. Le Seigneur ne s’adresse plus à l’ensemble, mais aux individus et à un résidu au milieu même de l’assemblée, en général : premier caractère. Deuxième caractère : c’est maintenant la promesse du retour de Christ, cette issue bénie pour nous, qui en même temps marque le terme de la période de responsabilité de l’Église. C’est maintenant à partir du retour de Christ que les choses sont mesurées. L’Église a commencé au jour de la Pentecôte, elle se termine à l’enlèvement de l’Église par Christ. Donc c’est le retour de Christ qui en fait manifeste justement ce terme. C’est en rapport avec l’attente de Christ que maintenant tout se règle, tout se juge, dans la pensée de Dieu. A partir de Thyatire donc nous avons ces quelques témoins, ces âmes fidèles, qui ne sont pas éclairées mais qui sont précieuses au cœur de Christ et qui seront récompensées avec l’étoile du matin et la verge de fer pour paître les nations, selon la sagesse, la justice et la bonté de celui qui juge toute chose.
Et à partir de la Réformation, les trois dernières églises sont issues des unes des autres historiquement et cohabitent ensemble avec Thyatire jusqu’à la fin.
Sardes est ce qui a suivi le réveil dans le protestantisme, le réveil de la Réformation. Sardes est caractérisée par le nom de vivre et de mourir, sauf quelques âmes, le résidu fidèle, qui marcheront avec Christ en vêtements blancs au jour des récompenses. Mais Sardes est jugée comme le monde, c’est même un jugement qui est différent de celui de Thyatire. Thyatire est jugée comme infidèle dans ses affections, Sardes est jugée comme ayant repris la livrée de ce monde. Dans certains milieux professionnels, les protestants sont connus. C’est une chose étonnante d’ailleurs, comment actuellement quelquefois dans les affaires, ces choses sont identifiées avec les protestants. Il n’aurait pas dû en être ainsi. Les chrétiens n’auraient jamais dû se mêler des affaires de ce monde. Alors Sardes a le nom de vivre et est morte. L’église est morte dans son ensemble et Christ viendra sur elle comme un voleur. Un voleur dans la nuit : 1 Thess. 5. 2 nous dit que c’est la terrible part du monde. « Ils diront : Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux… et ils n’échapperont point » (1 Thess. 5. 3). Eh bien ! L’ensemble de l’église de Sardes va connaître le retour de Christ. On peut dire que Sardes est le système protestant qui a le nom de vivre et qui est mort. Ce système-là verra Christ venir sur lui comme un voleur dans la nuit. Donc en fait c’est le même jugement que le monde. Rien ne distingue un mort de quelqu’un qui est endormi. La respiration est tellement faible dans une personne endormie que de loin on pense qu’elle est morte. Il y a pourtant à Sardes des âmes qui n’ont pas souillé leurs vêtements. Voilà quelques témoins que le Seigneur se maintient dans ce système-là, qui avec Thyatire va jusqu’à la fin.
Le cri de minuit, 1830 peut-être, a retenti en différents lieux. M. André Gibert dans le dernier chapitre de « L’Église ou l’Assemblée » que nous conseillons à nos jeunes de relire s’ils ne l’ont pas déjà fait, dit que le Seigneur a dans sa sagesse voulu que ce réveil soit produit spontanément et simultanément dans différents lieux de sorte que nous n’ayons pas tendance à placer la gloire sur un frère particulièrement. Il est bien clair que le frère que nous avons tous dans notre cœur – nous avons tellement reçu de lui – c’est M. Darby. Mais il n’a pas été selon Dieu que ce soit le seul instrument que la grâce de Dieu a utilisé pour justement ce réveil du siècle dernier. Jusqu’au cri de minuit, l’Église s’était endormie. Au milieu de Sardes, tout le monde dormait sauf ces quelques-uns qui ne souillaient pas leurs vêtements. Mais dans l’ensemble le système n’était pas tellement différent, en particulier en Angleterre, du système papal. L’église dont les frères du début ont dû se séparer avait un système, une organisation qui n’était pas aussi gravement éloignée de l’écriture mais qui était complètement en dehors de la pensée divine. C’était un système où l’homme avait sa place, où la puissance de l’Esprit Saint n’était pas reconnue. On avait au moment de la Réformation retrouvé le salut par la foi, mais on avait complètement perdu de vue la réalité du retour de Christ, la valeur de la cène comme expression du corps de Christ, la première venue de Christ et la première résurrection. En fait les quatre éléments de la doctrine de Paul étaient plus ou moins passés sous silence, sauf qu’on avait retrouvé que le salut ne pouvait jamais être acquis par de l’argent ou par des œuvres, que toutes ces choses étaient aussi abominables qu’un vêtement souillé. On ne pouvait acquérir le salut que par la foi et donc déclarer qu’on était coupable, qu’on était perdu et Christ était la réponse. Mais quant aux vérités du christianisme, bien des choses n’avaient pas été retrouvées, c’était resté enfoui.
Au siècle dernier, ces choses sont ressorties à la lumière. Elles ont été accompagnées par les frères qui ont été les instruments bénis pour cela d’une extraordinaire séparation du monde. Un frère rappelait encore il y a quelque temps, que des hommes de grande richesse, s’étant tournés vers Christ à ce moment-là, ont vendu leurs biens, ont vendu leurs tableaux et ont vécu pratiquement comme des pauvres. La puissance de l’évangile était telle que tous les cinémas étaient complètement délaissés. Il y avait une puissance qui était comparable à celle qui s’était manifestée au début des apôtres où le christianisme était accrédité par des miracles extraordinaires. On voyait par exemple des personnes qui perdaient l’usage de la parole, ou tombaient de stupeur jusqu’à ce que le Saint Esprit ait produit son œuvre en salut et que ces personnes retrouvent l’usage naturel des facultés de leur corps. On prenait d’assaut les réunions d’évangélisation, et tous les lieux de plaisir du monde étaient complètement délaissés. Où en sommes-nous actuellement dans ce lieu, dans Paris par exemple qui semble être de plus en plus une des extraordinaires capitales du mal ? Quelques-uns, peu, recherchent Christ et beaucoup recherchent leur propre plaisir. Tout est inversé.
Le Seigneur a permis que ces lumières soient retrouvées simultanément, particulièrement en Angleterre, en Suisse, et peu de temps après en Allemagne, en France, en Belgique, dans les pays d’Europe occidentale. Le Seigneur n’a pas voulu qu’un instrument particulier soit spécialement désigné pour cela. La gloire revient à Christ. Mais évidemment nous gardons une immense reconnaissance et nous gardons le nom de ceux qui ont été les instruments pour nous amener ces choses et pour mettre nos âmes en relation avec Dieu. Une place particulière appartient dans nos cœurs à ces frères. C’est certainement selon Hébreux 13 que nous le faisons. Nous sommes invités à le faire de nos conducteurs qui nous ont annoncé la parole de Dieu. Considérant l’issue de leur conduite, nous imitons leur foi. En même temps nous honorons ceux qui nous conduisent dans l’assemblée, ceux qui nous ont précédés dans le chemin de la foi et qui ont été les instruments bénis pour que le troupeau soit gardé par la puissance de Dieu.
Ce terrain-là, c’est Philadelphie. Chose remarquable, c’est que personne, aucun de ces frères d’il y a cent cinquante ans n’a jamais dit qu’ils étaient Philadelphie. Nous ne sommes pas Philadelphie, pas plus que nous ne sommes Laodicée. Lorsque la fraîcheur du début de Philadelphie a commencé à s’estomper, puisque tout tend toujours à sa ruine, l’esprit de Laodicée a commencé à s’installer. Historiquement Laodicée n’était pas visible lorsque ces frères d’il y a cent ou cent cinquante ans écrivaient.
Mais on savait que ces choses allaient arriver. Elles sont arrivées historiquement. L’état d’esprit de Laodicée est arrivé presque au moment du délogement de notre frère M. Darby. Particulièrement dans les lieux en Angleterre on peut trouver quelques détails. Les choses ont été écrites par bien des frères, lorsqu’à ce moment-là un parti s’est organisé, qui a donné lieu d’ailleurs ultérieurement à une triste division, lorsqu’on a délaissé véritablement la jouissance de l’amour de Christ et qu’on a gardé les principes. C’est toujours ce qui nous pousse vers la ruine. Lorsqu’on garde la forme extérieure, c’est une forme de l’apostasie. On garde l’apparence de la piété et on renie la puissance. On a perdu la fraîcheur du début et les âmes tenaient formellement à toute l’organisation, à tout le système.
De ce point de vue le témoignage n’a pas été conservé à ceux qui en avaient été initialement les dépositaires. Alors Laodicée, c’est tout à fait l’opposé de l’esprit de Philadelphie. Philadelphie a conscience de son peu de force. Le Seigneur connaît ses œuvres, il ne les nomme pas, il suffit simplement de savoir que le Seigneur les connaît. Philadelphie a complètement remis sa cause au Seigneur Jésus. Individuellement c’est ce que disait Paul en 2 Tim. 1. 12 : « je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là ». Philadelphie s’est entièrement reposée sur les soins de Christ. C’est une assemblée qui a peu de force, qui n’a pas renié le nom du Saint et du Véritable, qui a gardé la parole de Dieu et qui a gardé la parole de la patience du Seigneur. Une promesse lui est particulièrement faite, d’être préservée de la tribulation « qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre ». L’esprit de Philadelphie, nous l’avons dit bien souvent, c’est l’amour des frères. L’amour des frères ne peut découler que de l’amour pour Christ et de la jouissance de l’amour de Christ. C’est la seule assemblée à laquelle Christ déclare son secret : « je t’ai aimé ». C’est bien vrai de toutes. Christ m’a aimé, Christ aime chaque frère, chaque sœur, chaque vrai croyant, Christ a aimé l’assemblée. Mais « je t’ai aimé » est une confirmation. Pourquoi ? Parce que c’était bien nécessaire pour ne pas être découragé par la marée grandissante de ceux qui se disaient être Juifs et qui ne l’étaient pas, la synagogue de Satan, ceux qui prenaient le pouvoir, qui méprisaient foncièrement cette petite assemblée sans force de Philadelphie. Et pourtant c’est là le seul secret du véritable témoignage. Garder la parole de Dieu, du Saint, du Véritable, c’est être séparé du monde, c’est accepter d’être, comme Paul, les balayures du monde.
Laodicée est tout à fait à l’opposé. Laodicée, historiquement, a suivi, est sortie des systèmes antérieurs. On peut dire que c’est Philadelphie perdant de vue sa vocation céleste, perdant de vue l’amour de Christ. On commence à être occupé de soi-même et alors c’est le terrible état du manque de cœur, du latitudinarisme comme l’a appelé M. Rossier, dans ses écrits il y a une soixantaine d’années et plus, c’est la satisfaction de soi-même. C’est tout à fait l’opposé de Philadelphie.
Où est le témoignage ? Le seul terrain actuellement, c’est le terrain de Philadelphie. Aucun groupe de croyants, les frères pas plus que d’autres, ne peut dire qu’il est Philadelphie. Dire que nous sommes Philadelphie, c’est simplement oublier ce que nous sommes, c’est-à-dire le caractère de notre faiblesse, et c’est déjà manifester l’une des formes du caractère de Laodicée. En même temps dire que le Seigneur nous a quittés et que nous sommes Laodicée, c’est absolument contraire à la pensée de l’écriture qui nous déclare que s’il y a maintenant prérogative du témoignage individuel, le témoignage collectif ira jusqu’à la fin. Lorsque le Seigneur frappe à la porte du cœur individuellement, nous sommes invités à répondre. S’il y a d’abord le caractère du témoignage individuel, le Seigneur se conserve un témoignage collectif pour lui jusqu’à la fin. La difficulté, c’est que nos esprits sont probablement trop enclins à ce caractère de logique qui est beaucoup enseigné dans les écoles maintenant. On aurait tendance actuellement à identifier par exemple Philadelphie avec ou les frères ou une dénomination quelconque. La parole ne le fait pas. C’est le fondement même du témoignage qui est en cause. La question a pu se poser : le témoignage a-t-il été confié aux frères ? Oui. Sera-t-il confié aux frères jusqu’à la fin ? Nous n’avons pas la réponse. La seule chose que nous puissions dire, c’est qu’il n’y a aucune certitude que ce témoignage subsiste parmi nous, que le témoignage de Christ nous soit confié jusqu’à la fin si nous sommes infidèles. A qui sera-t-il confié ? Nous n’en savons rien. C’est une prérogative de Christ, c’est lui qui ôte une lampe dans une assemblée. C’est Dieu – chose remarquable – qui en Lévitique 14 place une plaie de lèpre dans une maison. On enlève la pierre, la lèpre ne guérit pas, le mortier est lépreux, la pierre est lépreuse. On remet la pierre et le mal continue à ronger. Que reste-t-il ? « Si je mets une plaie de lèpre dans une maison du pays de votre possession, celui à qui sera la maison viendra et le fera savoir au sacrificateur » (v. 34-35). Le sacrificateur voit la maison, elle est entièrement lépreuse. La maison est démolie. Le Seigneur ôte la lampe. On ne peut pas obliger le Seigneur à rester dans une assemblée locale infidèle. On a souvent cité le cas de Samson qui ne savait pas que l’Eternel s’était retiré de lui. Il était le dernier à s’en rendre compte. Pourtant la position de Samson était absolument évidente. On ne peut pas concevoir une folie pareille pour un Israélite d’aller confier son secret à une femme d’entre les Philistins. Lorsque les affections du cœur se dérèglent, nous sommes absolument ouverts à toute sorte d’erreurs et de mauvais chemins. Ephraïm de la même manière en Osée 7. 9 ne savait pas que des étrangers avaient consumé sa force. Il ne savait pas non plus que des cheveux gris étaient parsemés sur sa tête. Il ne le savait pas, il n’en avait pas la conscience. Si on lit en détail les onze premiers chapitres d’Ézéchiel, on voit que Juda et Benjamin ne s’étaient pas rendu compte que la nuée était partie parce que leur cœur était ailleurs. « L’Éternel ne nous voit pas » (8. 12) caractérise l’état du peuple à ce moment-là. Il n’y avait plus de remède. De la même manière nous sommes invités à ne pas dire comme au temps de Jérémie : « C’est ici le temple de l’Eternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Eternel ! » (7. 4) Le Seigneur, par pure grâce, nous a conservé le bienfait immense et merveilleux de sa présence parmi nous. Nous n’avons pas à en déduire que quoi que ce soit que nous fassions, le Seigneur restera. D’un autre côté, que fera-t-il ? C’est son affaire à lui. Notre affaire à nous, c’est de répondre à sa pensée, en revenant avec beaucoup d’humilité à ce que l’écriture nous enseigne sur ce que doit être le caractère d’un témoignage fidèle pour Christ. Ce témoignage, c’est de garder sa parole, de nous séparer du monde, de nous séparer du mal. « As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? » (Job 1. 8) Daniel, le témoin fidèle à Babylone, le seul peut-être avec les trois autres hébreux, avait arrêté « dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait » (Dan. 1. 8). Daniel applique son cœur à comprendre et à s’humilier. « Esdras avait disposé son cœur à rechercher la loi de l’Eternel » (Esdras 7. 10). Autant d’exemples qui nous montrent que le premier caractère du témoin est la séparation de tout ce qui n’est pas à la gloire de Christ. Et le monde dans son ensemble est complètement opposé à la gloire de Christ. Si l’amour du monde est en nous, l’amour de Dieu n’est pas avec nous. Et nous avons pourtant une victoire à remporter, c’est notre foi. « C’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi » (1 Jean 5. 4).
Le Seigneur termine cette histoire si solennelle et si remarquable des sept églises, justement en reprenant lui-même au moment de sa venue le flambeau du témoignage, du témoignage de Dieu dans ce monde, puisque l’Église a cessé globalement de l’être. Le Seigneur, lui, ne peut cesser d’être ce qu’il est : le témoin fidèle et véritable. Il confie son témoignage sous une autre forme à d’autres, mais ça n’est plus l’Église, c’est certainement dans le royaume qu’il instaurera pour lui pendant la période millénaire.
En face de cela, où en sommes-nous ? Quelle est la vocation de l’Église ? Quel est le chemin qui s’ouvre devant notre très chère jeunesse ? Que faut-il faire ? Eh bien ! rien de particulier, sinon simplement s’attacher à Christ de tout notre cœur, le supplier, dans la conscience de notre faiblesse, d’être gardés purs du monde, d’être gardés purs pour Lui, d’avoir des affections qui soient entièrement liées à lui, à sa personne, un cœur qui n’est pas double, qui n’est pas partagé.
Naturellement le Seigneur nous montrera la manière dont nous pourrons être des témoins pour lui. Il ne nous appelle pas aujourd’hui en Europe occidentale à donner notre vie pour lui, comme d’autres témoins l’ont fait tout au long des périodes antérieures, notamment au moment des guerres de religion, ou au moment des périodes des persécutions romaines. Mais peut-être est-il aussi difficile et certainement au moins aussi éprouvant de tenir chaque jour au milieu de ce monde qui a rejeté Christ, pour porter pour Lui les caractères de celui qui était le Pauvre ici-bas, de celui qui a été rejeté, affligé, qui n’a rien eu. C’est en portant les caractères justement de celui-là que nous serons pour lui des témoins, c’est-à-dire des martyrs.

Jean Muller.

Lire :
Jean 15. 26-27
On a dit que Dieu ne s’était jamais laissé sans témoignage. On peut remarquer que ceux qui ont été les témoins ont toujours été attachés à ce qui était l’intérêt primordial de Dieu dans ce monde. Et c’est une chose que nous avons à réaliser : que le Seigneur a quelque chose dans ce monde qui a pour lui un intérêt primordial.
Abraham est un des premiers témoins. Il a été appelé, lui, à sortir d’Ur des Chaldéens, il a été appelé à sortir de son pays. C’était le monde de l’époque. C’était la séparation. Et qu’est-ce qu’il avait devant lui ? Il avait devant lui le Dieu de gloire. C’est la séparation. Dieu avait rejeté ce système dont il sortait.
Ensuite le peuple avait été délivré de l’Égypte pour aller où ? Pour aller dans le pays de Canaan et ce pays était ce sur quoi Dieu avait un intérêt particulier. Il est dit que c’est « un pays dont l’Eternel ton Dieu, a soin, sur lequel l’Eternel, ton Dieu, a continuellement les yeux » (Deut. 11. 12). C’est le pays que Dieu s’était choisi.
David ensuite était l’homme de la ville de Sion, de Jérusalem. Et Jérusalem était le lieu que Dieu avait choisi pour y faire habiter son nom.
On voit que chaque fois qu’un témoin est suscité, qu’un témoignage est donné, il est chaque fois associé à ce qui est l’intérêt particulier de Dieu dans ce monde. Abraham, il y aurait eu des tendances pour qu’il puisse retourner dans le pays. Le peuple d’Israël aurait voulu retourner en Égypte. Il n’a pas voulu aller dans le pays de la promesse. Nous trouvons cela dans le livre des Nombres. Une fois qu’il était dans le pays, il y avait des ennemis qui voulaient l’empêcher de jouir du pays. Quant à Jérusalem, très vite Dieu devait donner des consignes particulières pour que le peuple n’oublie pas de monter trois fois par an à Jérusalem. D’ailleurs ceux qui y sont attachés, plus tard on le voit, ceux qui sont attachés à Jérusalem, à ce que Dieu aimait, disent : « Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie ! Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » (Ps. 137. 5-6). Et David dans le psaume 132 parle d’un lieu de repos pour Dieu et pour l’arche. C’était à Sion, la montagne de Sion. Ensuite c’est le temple. L’ennemi est toujours là pour dissocier dans nos cœurs ce qui est un attachement pour Dieu. Le temple, Jérusalem, étaient loin. Il y avait les Baals, il y avait d’autres dieux. Puis après que la gloire a quitté le temple – comme on l’a rappelé, le peuple ne s’était même pas rendu compte que Dieu l’avait quitté – il a été emmené en captivité. Et quand Dieu permet qu’un résidu revienne, il reconstruit d’abord un autel à la place où il était, il reconstruit le temple, c’est là ce que Dieu avait désiré : qu’ils reconstruisent le temple. Mais dans Esdras on voit tout de suite qu’il y a d’abord des ennemis, les ennemis même dans le pays, les ennemis, ceux qui étaient dans le pays, qui disent : « Nous bâtirons avec vous, car nous recherchons votre Dieu, comme vous » (Esd. 4. 2). Ensuite le peuple leur dit : « Vous n’avez pas affaire avec nous pour bâtir une maison à notre Dieu, mais nous seuls, nous bâtirons à l’Eternel, le Dieu d’Israël » (v. 3). Alors que font les ennemis ? Ils essaient par la peur de faire arrêter l’œuvre et les mains sont lassées, le travail à la maison de l’Eternel est arrêté. Puis alors dans Aggée, l’Eternel peut leur dire : « Vous avez semé beaucoup, et vous rentrez peu » (1. 6). Pourquoi ? « J’ai soufflé dessus » (v. 9). Vos intérêts ne sont pas les miens. Vos intérêts, c’est quoi ? C’est vos propres maisons. Vos intérêts, ce n’est pas mes intérêts. Mon intérêt à moi, c’est ma maison. « Cette maison est dévastée » (Aggée 1. 4). Le Seigneur Jésus vient dans ce monde. Voilà le témoin fidèle et véritable. On aurait pu dire : toutes les choses étaient contraires, la maison qui est là, le temple qui est là, ce n’est pas la maison que Dieu avait construite, et pourtant. L’intérêt de Dieu, c’est sa maison. On voit dans Jean 2 ce que fait le témoin fidèle et véritable. Il y a dans le temple des vendeurs qui vendent des bœufs, qui font des échanges, qui vendent des brebis, des colombes. Que fait le Seigneur ? Il fait lui-même un fouet de cordes et les chasse tous dehors. Apparemment le Seigneur était seul contre eux tous. Il y avait là la puissance. La puissance était là, le témoin était là, avec Dieu pour lui.
Ici, notre frère l’a fait remarquer tout à l’heure, à qui sera donné le témoignage ? A qui est donné le témoignage ? Est-ce que le témoignage est donné aux frères ici ? Dans Jean 15, non, il n’est pas donné aux frères. D’abord on peut remarquer le contexte. Dans ce qui précède, il est dit que le Seigneur est rejeté du monde. « Ils m’ont haï » (15. 25). Mais lui, il a choisi ses disciples. « Parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait » (15. 19). « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (15. 20). « Mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père » 15. 24). Ils vous haïssent vous, mais moi je m’en vais. Ils vous haïssent, vous allez rester seuls ? Non, je vous envoie un Consolateur. « Quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi » (v. 26). De qui rendra-t-il témoignage ? De Christ. Il est dit aussi : « vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi » (v. 27). Il s’agit ici des apôtres. De quoi les apôtres rendront-ils témoignage ? Ils rendront témoignage de ce qu’ils ont vu, du Seigneur, parce qu’ils ont été avec lui depuis le début de Christ homme sur la terre. Mais l’Esprit, lui, de quoi rend-il témoignage ? L’Esprit est descendu quand Christ est monté dans la gloire, quand Christ a été glorifié. L’Esprit est là pour témoigner d’un Christ qui est un Christ glorifié. Bien sûr, l’Esprit ne peut pas rendre témoignage tout seul. Il y a des vases, mais ces vases – on l’a rappelé – ce sont des vases brisés, des vases humiliés, dans lesquels la lumière de Christ peut briller. C’est de tels vases que le Saint Esprit peut utiliser pour témoigner de Christ. De quoi témoigne le Saint Esprit ? Dans le chapitre suivant il est dit qu’il convainc le monde de péché (v. 8). C’est la première chose qu’il fait, c’est l’Esprit de vérité. Dire ce qu’est le monde, convaincre le monde de péché, c’est faire la démonstration que ce monde vit dans le péché. D’où la séparation. Cela c’est la première chose. Alors on comprend comment est-ce que nous pouvons être des témoins. Nous écrivons souvent à la fin des lettres de recommandation : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit, soient avec vous tous ! » (2 Cor. 13. 13).
Le Seigneur a envoyé le Saint Esprit pour faire quoi ? Pour nous rappeler les choses qu’il a dites, pour témoigner de lui. Pour tout cela, il est là, pour placer Christ devant nos cœurs, pour placer les affections de Christ devant nos cœurs, pour attacher nos cœurs à Christ. Si nous ne sommes pas en communion avec Christ, nous ne pourrons pas être les vases par lesquels le témoignage du Saint Esprit peut être donné dans ce monde.
Nous sommes dans une période de ruine. On a parlé tout à l’heure de Daniel. Daniel aussi parle de Jérusalem. Il était un témoin. Il savait que la fin des 70 ans de la captivité approchait. Il a prospéré d’ailleurs jusqu’à la fin, pendant les rois des Mèdes et des Perses. Que faisait-il ? En Daniel 6 il est dit de lui : « ses fenêtres étant ouvertes dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem, il s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâces devant son Dieu » (v. 10). Il s’adressait au Dieu des cieux. Ce qu’il y avait dans son cœur, c’était Jérusalem.
Quel est l’intérêt de Christ dans ce monde ? Nous pouvons être sûrs que le Saint Esprit va nous entretenir de cela. C’est son assemblée, c’est son épouse. Il est dit dans la Genèse : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (2. 18). Le Seigneur a une épouse. Jean le baptiseur avait appelé le Seigneur l’époux et lui était l’ami de l’époux. Il y a l’épouse, il y a l’assemblée. C’est cela l’intérêt principal de Christ dans ce monde. Et si nous aimons quelqu’un, et c’est la pierre de touche pour nous, si nous aimons quelqu’un, nous aimons ses intérêts. Le témoignage pour le Seigneur se rattache aux intérêts du Seigneur. Il se rattache à cela. Le Saint Esprit a pour mission dans ce monde les intérêts du Seigneur. Il est le serviteur ici-bas. Dans quelle période vivons-nous ? La seule période où le Seigneur a été comme Dieu fait homme dans ce monde. Et depuis que le Seigneur a été élevé dans la gloire, le Saint Esprit est dans ce monde et il habite dans les croyants. Il habite en nous. Il faut qu’il ne soit pas contristé. Alors il nous présente Christ et il nous présente quels sont les intérêts de Christ.
Qu’est-ce que l’assemblée ? On a rappelé les vérités concernant l’assemblée. Qu’est-ce que les siens pour le Seigneur Jésus, le trésor du Seigneur dans ce monde ? Quand le Seigneur en Matthieu 16 est rejeté de ce monde comme homme, il dit : Voilà ma maison, sur ce roc je bâtirai mon assemblée. Quand il est rejeté, depuis le ciel, il dit autre chose à Paul « Pourquoi me persécutes-tu ? » Il a été rejeté quand Étienne a été lapidé par son peuple. Étienne dit : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7. 56). Les pharisiens se bouchent les oreilles, le poussent hors de la ville et le lapident. Et après, Dieu se révèle à Paul : « Je suis Jésus que tu persécutes » (Actes 9. 5). C’est le corps de Christ.
La troisième chose, c’est l’épouse de Christ. Il y a ces trois caractères : la maison de Dieu, l’union avec Christ, l’épouse. L’union avec Christ est peut-être la chose qu’un croyant réalise le plus facilement au début, même s’il ne connaît pas toutes les vérités, ce sentiment dans son cœur qu’il est uni à Christ, ce que Christ montre ici. « Je suis Jésus que tu persécutes ». « Qui es-tu Seigneur que je persécute ? – Quand tu persécutes les miens, tu me persécutes, moi ». Et puis l’épouse et l’Esprit témoignent de toutes ces choses. Par qui témoignent-ils ? Par des vases qui sont obéissants, par des vases qui ont à cœur les intérêts du Seigneur, par des vases qui n’ont devant eux que les intérêts de Christ. « Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (Phil. 2. 21) « tous ceux qui sont en Asie…  se sont détournés de moi » (2 Tim. 1. 15), « tous m’ont abandonné » (2 Tim. 4. 16).
Alors que le Seigneur nous donne d’être occupés de ces choses, d’avoir la communion du Saint Esprit ! Est-ce que nous connaissons quelque chose de la communion du Saint Esprit qui a été envoyé, celui qui procède du Père ? Alors la puissance, où est-elle ? Quand le Seigneur Jésus était dans le temple et qu’il les chasse tous dehors, on pourrait dire que le Seigneur Jésus était tout seul. Mais c’était le Seigneur Jésus. Quelle hardiesse pour vider le temple et nettoyer la maison de Dieu ! Il y a un verset dans Proverbes 28 qui dit : « les justes sont pleins d’assurance comme un jeune lion » (v. 1). Quand nous sommes du côté de Christ, que le Saint Esprit n’est pas contristé, nous pouvons dire que ceux qui sont ainsi sont pleins d’assurance, même si tout apparemment est contre eux. Un frère du siècle dernier a écrit que dans une période de ruine, rien n’est changé du côté de Dieu, l’armure est la même, les armes sont les mêmes. Depuis le début, du temps des apôtres, elles n’ont pas changé. Ce sont les armes d’Éphésiens 6. L’armure est la même, la puissance est la même. Quel est le témoignage ? Quel est le témoin ? C’est le Saint Esprit. Qu’est-ce que nous avons de différent maintenant ? Ce même frère avait écrit en 1888, c’est quelque chose que je n’ose pas dire : « C’est une armée démoralisée ». C’est comme s’il y avait une armée avec tous les équipements neufs, avec toute leur puissance, mais c’est le côté des combattants qui ne va pas. La puissance est la même pour ceux qui sont en communion avec le Saint Esprit.
Et on peut le regarder dans Exode 32 par exemple. Moïse descend de la montagne. Que trouve-t-il ? Il trouve le peuple qui est complètement dans la débauche, ils ont fait un veau d’or. Il est tout seul, tout seul contre 600 000 personnes. Que fait Moïse ? Il se met hors du camp et il dit : « A moi, quiconque est pour l’Eternel ! » (32. 26) Tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui. Il était tout seul, tout seul contre 600 000. Le flot aurait pu le submerger. Eh bien ! « Il leur dit : Ainsi dit l’Eternel, le Dieu d’Israël : Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami » (v. 27). Que personne n’ait égard à son frère. La puissance était là, et la puissance est là. « Les justes sont pleins d’assurance comme un jeune lion » (Prov. 28. 1).
Que le Seigneur nous donne de réaliser que le Seigneur ne se laissera pas sans témoignage. L’Esprit Saint, c’est lui le témoin. Faut-il qu’il trouve des vases ? Il en trouvera. Le Seigneur a pu dire : « quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ? » (Luc 18. 8) Oui, il en trouvera, mais sera-t-elle chez nous ? C’est là la question.
L’Esprit et l’épouse disent : Viens. Le Seigneur aime l’Église. C’est son trésor, c’est là ses affections. « Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens » (Apoc. 22. 17). Faisons-nous partie de l’épouse, de l’épouse active, de celle qui dit : Viens ? S’il y a un frère ici, une sœur – nous savons que le Seigneur va venir – qui entend ce cri de l’Esprit et de l’épouse, qu’il dise : Viens. « Et que celui qui a soif ». Y a-t-il un frère découragé ici, une sœur découragée – eh bien ! qu’il vienne. « Que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie ». Y a-t-il quelqu’un ici – c’est un cercle encore plus grand – qui ne connaisse pas le Seigneur Jésus, qui soit encore dans ses péchés, qui n’ait pas réalisé que le Seigneur Jésus est venu pour sauver les pécheurs ? Eh bien ! qu’il vienne et qu’il prenne gratuitement de l’eau de la vie.

Rodolphe Haller.

SAUVÉ PAR UNE POULE

Après le terrible massacre de la St Barthélémy qui eut lieu en France en 1572, on rechercha pendant plusieurs jours tous les protestants qui avaient échappé au carnage. Parmi ceux-là se trouvait le chapelain de l’amiral de Coligny qui, lui, avait été frappé l’un des premiers dans sa propre maison.

Le chapelain s’était réfugié dans un fenil. Comme il n’osait s’aventurer hors de sa cachette pour se procurer quelque nourriture et que personne ne connaissait le lieu de sa retraite, il serait certainement mort de faim, si Celui qui s’était autrefois servi d’un corbeau pour nourrir l’un de ses prophètes n’avait envoyé, cette fois encore, un oiseau au secours de son serviteur persécuté.

En effet, tant que dura la réclusion forcée du chapelain, une poule vint chaque jour pondre son œuf dans la grange à foin et c’est ainsi qu’il survécu à ce temps d’épreuves. Au bout de quelques jours, le chapelain put quitter son abri et regagner sa maison sans plus être inquiété par les soldats du roi.

La Bonne Nouvelle 1957, page 139

LE VÊTEMENT

LE VÊTEMENT

 

C’est ce que les autres voient quand je me présente à eux.
Ce doit être un costume décent, avec pudeur et modestie. 1 Tim. 2. 9. Ce ne doit pas être un habillement somptueux.
Les serviteurs et les diacres doivent revêtir des caractères moraux mais ils ne doivent revêtir aucun habit particulier.
Dieu regarde au cœur et non à l’apparence.
1 Rois 10. 4 et 5. La tenue des serviteurs. Leur attitude, leur comportement faisaient honneur à Salomon. Leur vêtement a été remarqué par la reine.
Il faut revêtir Christ comme des habits que l’on met : amour… caractères moraux.
Mais c’est quand même ce qu’elle a vu sans connaître les gens et qui l’ont marquée.
L’attitude extérieure n’a telle quand même aucune importance ?
Puisque c’est ce que les autres voient, cela parle de témoignage. Par mon habillement, je montre que j’honore Dieu extérieurement. Je montre ce que j’ai dans le cœur.
Si j’estime que le Seigneur et Dieu sont grands, je le montre extérieurement par une bonne attitude et une présentation soignée.
Cela ne veut pas dire que je vais mettre un costume obligatoirement.
Si pour certains, ceux qui sont plus âgés, avant on le portait plus, qu’ils le mettent – seulement que ce ne soit pas pour se montrer dans des habits somptueux. Cela concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Mais pourquoi le jour du Seigneur, serai-je moins soigné ou négligé ?
Donc, oui, Dieu regarde au cœur. C’est le plus important.
Il faut l’honorer par une tenue correcte et soignée. C’est une autre façon de lui témoigner du respect.

ADMISSION A LA TABLE DU SEIGNEUR

Nous devons recevoir une personne connue pour sa piété, saine dans la foi et donc un ou une chrétien(e).
La communion ne dépend pas du degré de lumière que l’on possède.
Si une personne ne vient pas parmi nous régulièrement mais se rattache à une dénomination chrétienne, ne pas la recevoir serait sectaire si l’on pose comme condition qu’il faut être d’accord avec nous.
Les autres tables que la Table du Seigneur ne sont pas des tables des démons !
Nous devons donc recevoir des chrétiens connus comme tels, comme membres du corps de Christ et non des assemblées de frères. Ainsi l’unité du corps de Christ s’exprime à la Table du Seigneur.
Posons-nous la question : Y a-t-il quelque chose qui empêche de donner la cène à tel ou tel chrétien ? On propose la cène à quelqu’un qui la demande (aspect de l’exercice et de la responsabilité individuelle).
Par contre, ce chrétien qui vient à nous ne doit pas poser comme condition qu’il lui soit possible d’aller des deux côtés, car il ne montre pas alors un cœur pur.
Il ne faut pas, pour éviter d’être sectaire, tomber dans une autre erreur. Satan cherche à détruire l’unité du corps.
La Table du Seigneur est sainte car la Personne et l’œuvre du Seigneur sont saints. Elle ne peut être mise en relation avec ce qui déshonore le Seigneur : mal doctrinal ou mal moral. Le Seigneur a l’autorité sur Sa Table. Ainsi on ne peut associer des éléments en flagrante opposition avec ce que le Seigneur nous enseigne. (Principe de l’association : Jos. 7. 1, Aggée 2. 10 – 19, Actes 15, Jean 17. 21, 1 Cor. 5. 7).
L’association avec l’erreur et le mal tolérés dans une dénomination est grave. « L’amour se réjouit avec la vérité ». 1 Cor. 13. 6. Nous devons donc être des portiers ! Il ne doit pas y avoir de précipitation pour admettre une personne (Nombres 9. 8, Deut. 13. 14, Act. 15. 6). La décision est sérieuse et la personne mange et boit un jugement contre elle-même (1 Cor. 11. 27 à 29) si elle est en mauvais état. L’assemblée a également une responsabilité collective (1 Cor. 10. 16 et 17). Citons aussi Prov. 20. 25 : « C’est un piège pour l’homme que de dire précipitamment : Chose sainte ! – et, après des vœux, d’examiner ».
Les admissions se font au cas par cas par l’assemblée toute entière. Tout dépend de l’état d’esprit de la personne et si elle se présente comme membre du corps de Christ (et non de telle ou telle église). Il est important aussi que cette personne soit connue d’au moins deux personnes.
La notion de «Table du Sauveur» est inconnue de l’Écriture.
On ne prend pas la cène pour une fois seulement mais à vie, sauf si on marche dans le mal et que l’assemblée doit nous mettre hors de communion. Le terme « admission occasionnelle » ne se  trouve pas dans la Parole. Toutefois des cas exceptionnels peuvent se produire (exemple : une personne vient une fois et repart dans un pays où il n’y a pas d’assemblée avec qui on est en communion).
N’envisager que la responsabilité individuelle en occultant la responsabilité collective est anti-biblique.

LE BAPTÊME (1)

LE BAPTÊME

Hymnes et Cantique n° 68, strophes 1 et 2
Hymnes et Cantiques n° 87
Hymnes et Cantiques n° 105

Le baptême c’est l’entrée dans le christianisme, dans la profession chrétienne. C’est la déclaration publique de notre mort avec Christ. (Dans certains pays quand on est baptisé on est exposé à la haine de sa famille).

Le christianisme comprend 2 ordonnances : le baptême et la cène du Seigneur à sa Table.

Baptiser veut dire : immerger, plonger. Cela ne veut pas dire que le baptême doit être fait obligatoirement par immersion. Cela n’est pas toujours possible suivant la situation où l’on se trouve. Ce serait dommage qu’il n’ait pas lieu alors et il peut être administré par aspersion. Il faut seulement qu’il y ait de l’eau (figure de la mort). Ce qui est important ce n’est pas tant la manière dont il est administré mais plutôt les conséquences que le baptême implique.

Le baptême est le symbole (ou le signe extérieur) de la mort et de la résurrection du croyant avec Christ. Il se pratique en mémoire du Seigneur mort et ressuscité.

On est baptisé au nom de Jésus Christ (Actes 2. 38). On est enseveli avec Lui mais aussi ressuscité hors de la mort, de laquelle le baptême est le signe. Quand on meurt, on est enseveli. Quand on est baptisé on est abaissé dans l’eau, on disparaît. Quand on ressort de l’eau c’est une image de notre résurrection avec Christ.

Une nouvelle vie commence avec le Seigneur. On devient la propriété de Celui qui est mort pour nous et l’on doit montrer dans ses paroles et ses actions Christ seul.

Le baptême a lieu une fois pour toutes. Dans le baptême, on confesse le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel.

Actes 2. 40 et 41.
Actes 8. 29 à 38.
Rom 6. 3 et 4.

Baptiser n’est pas sous la responsabilité d’une assemblée mais sous la responsabilité individuelle d’un frère. Le baptême doit être administré avec le sérieux qui convient et celui qui est baptisé doit être enseigné.

Actes 8. 36 : «Qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ?» Rien ne t’en empêche du moment où tu crois au sacrifice du Seigneur.