PILATE
« Que ferais-je donc sans Jésus ? »
Pilate était un homme indécis. Il n’avait pas de mauvaises pensées à l’égard de Christ. Prendre la responsabilité d’une décision au sujet de Christ était la dernière chose au monde qu’il désirait. Il préférait la neutralité ; et peut-être en est-il de même de vous. La neutralité est impossible, quand la vérité est en jeu. Il donna sa réponse aux principaux sacrificateurs et au peuple : « Je ne trouve aucun crime en cet homme. » Cela ne fit que les exciter. Ils accusèrent Jésus de soulever le peuple, d’enseigner par toute la Judée, « depuis la Galilée jusqu’ici ». Quand, au milieu de leurs cris affreux, Pilate entendit prononcer le mot « Galilée », il demanda si le Seigneur était Galiléen, et apprenant qu’Il était de la région gouvernée par Hérode, il le lui envoya. Pilate pensait qu’il avait échappé à sa responsabilité d’une manière très intelligente, n’ayant pas eu à se compromettre d’une certaine façon ; et vous, vous ne pouvez échapper à cette question ; vous devez y faire face.
Hérode renvoya le Seigneur à Pilate qui se trouva aussi embarrassé que jamais. Il eut alors une entrevue secrète avec Jésus. Ce fut en cette occasion mémorable que le Seigneur dit : « Je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix ». Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Il posa cette question et, depuis, beaucoup d’autres l’ont posée ; mais Pilate s’en écarta, fermant les yeux sur la vérité, et dès ce moment-là, il commença à décliner d’une manière évidente. Qu’il est solennel de fermer les yeux à la vérité ! Pilate s’écarta de cette lumière morale qui resplendit en Christ, et des ombres ténébreuses commencèrent à l’envelopper, et quelle en fut la fin ? « L’obscurité des ténèbres … pour toujours ! » Avec quelle grâce Dieu l’encourageait à agir justement ! Sa femme lui envoya un message : « N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe ». Ayant détourné les yeux de Christ vers le peuple, il fut la faiblesse même ; et le bruit de la multitude assourdit à ses oreilles la voix de Dieu. Il prit de l’eau pour se laver les mains, en disant : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous, vous y aviserez ». Peut-il plaider sa cause devant le trône de Dieu et dire : « Je suis innocent » ? Parvint-il, ce jour-là, à laver de ses mains ces taches de péché ? Hélas non ! Il y en a beaucoup comme lui qui, cherchant à fuir la vérité, sont retranchés dans une position où ils sont contraints de s’allier à la plus grande injustice. Si Pilate pouvait vous parler ce soir, combien il vous mettrait en garde contre la folie de jouer avec la vérité. Pilate posa la question : « Que ferais-je de Jésus, qui est appelé Christ ? » Posez-vous cette question ? La réponse est très simple. Courbez-vous devant lui ; croyez en lui ; confessez-le. Pilate avait une occasion magnifique ; et vous avez aussi une occasion. Mais il a perdu à toujours cette occasion ; et il y a une autre question que j’ai souvent été tenté de placer sur les lèvres de cet homme. J’aimerais la placer sur les vôtres, ce soir : « Que ferais-je donc SANS Jésus ? » Qui voudrait essayer de répondre à cette question-là ? Oh ! Puissiez-vous être poussé à vous déclarer pour Christ aujourd’hui !
Extrait de « Christ révélant les pensées des cœurs » (Luc 23. 2, 34-35)
QUELQUES ANIMAUX DE LA PAROLE DE DIEU
Bonjour ! Tu trouveras, chaque mercredi, un animal que l’on trouve dans la Bible. Ensuite, nous te présenterons les plantes de la Parole de Dieu, dans un autre article.
QUELQUES ANIMAUX DE LA PAROLE DE DIEU
L’AGNEAU
Toutes les choses contenues dans la Parole de Dieu sont écrites pour notre instruction, et nous avons le désir de nous occuper ici des différents animaux dont elle nous parle. Veuille le Dieu de toutes grâces, éclairer nos cœurs et nous faire contempler les merveilles qui sont cachées derrière ces images bénies.
L’animal qu’on y rencontre le plus fréquemment et qui parle le plus à nos cœurs est, sans contredit, l’agneau, le plus doux et le plus humble des animaux, la sainte victime qui, si souvent, est offerte en sacrifice. Abraham déjà, disait : « Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste » (Genèse 22. 8), annonçant ainsi d’avance un sacrifice dont Dieu seul ferait tous les frais.
Bien des siècles plus tard, en voyant le Seigneur Jésus venir à lui, Jean le baptiseur dit : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1. 29). Comment ?… Cet agneau, c’est Jésus, le Fils de Dieu ? Oui, certainement ! Ce mot agneau nous fait connaître la douceur de Jésus, son humilité, sa parfaite innocence, Lui, qui n’a pas connu le péché et qui, victime expiatoire, a été immolé sur l’autel de la croix : divin sacrifice accompli en faveur de pauvres coupables.
Comme un agneau, tu te laissas meurtrir
Pour nos péchés, toi, le Sauveur du monde.
O tendre amour ! ô charité profonde !
Pour nous sauver, Jésus, tu vins mourir.
« Il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie » (Esaïe 53. 7). Avons-nous, une fois dans notre vie, considéré un agneau immolé ?…
« Et l’Eternel parla à Moïse… disant : vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison… Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an… et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu… Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte » (Exode 12. 3-13).
Approchons-nous avec une sainte révérence. C’est Dieu qui nous parle. Écoutons : Un agneau égorgé et dont le sang a coulé, ce sang satisfaisant aux exigences du souverain Juge, qui dit : « je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous ». Des personnes se mettant à l’abri de ce sang, en présence d’un jugement immédiat, et sur lesquelles il n’y a pas de plaie à destruction. Ces mêmes personnes, en paix, se nourrissant de la chair de cet agneau, en attendant de partir pour le pays de la promesse !
« Or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde… En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6. 51, 53-54).
Connaissons-nous ces vérités pour nous-mêmes ? Sommes-nous, par le sang de l’agneau de Dieu, à l’abri du jugement qui vient ? « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Hébreux 9. 22). Or, le sang a coulé, et…
Lavés dans ton sang, ô Jésus,
Ils sont blanchis, sans nulle tache…
Mais l’Agneau ne nous parle pas seulement de salut et de pardon. Ne nous parle-t-il pas aussi de jugement dans le livre de l’Apocalypse : « Et les rois de la terre, et les grands, et les chiliarques, et les riches, et les forts, et tout esclave, et tout homme libre, se cachèrent dans les cavernes, et dans les rochers des montagnes ; et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » ch. 6. 15-17).
La colère de l’Agneau ! Combien terrible sera-t-elle, cette colère, et d’autant plus que sa patience aura été grande !
Celui qui a été immolé comme un agneau, fera trembler petits et grands, et Il les exterminera dans sa fureur, car « c’est lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts » (Actes 10. 42).
LES FOURMIS
Les fourmis, nous est-il dit (Proverbes 30. 24-25), sont sages entre les sages ; pas simplement sages, ce qui est déjà fort rare dans ce monde où il y a tant d’insensés, mais sages entre les sages. Il vaut la peine d’apprendre d’elles, et c’est tout simple. Il y a trois choses qui les caractérisent : la première, c’est leur petitesse. « Ce ne sont pas les grands qui sont sages » (Job 32. 9). Avoir conscience de notre petitesse est la première condition pour devenir sages. Comme l’humilité nous convient en présence de Celui qui est merveilleusement grand, qui est revêtu de majesté et de magnificence, dont la grandeur est insondable, qui prend les sages dans leurs ruses et qui donne la grâce aux humbles ! Prenons notre vraie place devant Lui, reconnaissons sans fraude, ce que nous sommes. Qu’est-ce que l’homme ? Un pauvre ver de terre qui sait qu’il va mourir, et dont l’orgueil n’est égalé que par sa vanité. « Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge, placés dans la balance, ils montent ensemble plus légers que la vanité » (Psaume 62. 9). Abaissons-nous à notre niveau devant ce Dieu puissant qui nous montre où est la sagesse ; chose plus désirable que les rubis, aucune des choses auxquelles nous prenons plaisir ne l’égale : longueur de jours est dans sa droite, dans sa gauche richesse et honneur. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux.
La deuxième chose qui nous est dite des fourmis, c’est qu’elles sont un peuple sans puissance. Il faut être fort pour vaincre l’ennemi, il faut vouloir, allez-vous me dire. Les sages entre les sages sont sans puissance. Ce n’est pas de la sagesse que de vouloir lutter contre un plus fort que soi. S’il est important d’avoir conscience de sa petitesse, combien aussi est important de connaître sa faiblesse, car là est le secret de la force. « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Corinthiens 12. 10). « Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi » (2 Corinthiens 12. 9). S’il y a une leçon difficile entre toutes à apprendre, c’est que nous sommes des « sans force ». « Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies » (Romains 5. 6). Conscients de notre entière incapacité, nous cherchons la force dans un Sauveur puissant qui a triomphé de toute la puissance de Satan et de la mort. Chères âmes, qui gémissez sous l’esclavage du péché, qui prenez de bonnes résolutions n’aboutissant à rien, considérez les fourmis, je vous prie, et devenez sages !
La troisième chose qui nous est dite des fourmis, c’est qu’elles préparent en été leurs vivres. « Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies, et sois sage. Elle qui n’a ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été son pain, elle amasse pendant la moisson sa nourriture » (Proverbes 6. 6-8). Rien ne les pousse au travail, ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, rien ne les oblige, si ce n’est le sentiment qu’il y a un temps dans lequel elles peuvent amasser ce qui les fera vivre quand viendront les mauvais jours. Pour nous, c’est aujourd’hui qu’il faut venir à Celui qui donne la vie éternelle, par la foi au Seigneur Jésus ; c’est aujourd’hui qu’il faut recueillir des richesses éternelles et des biens dans les cieux, d’où les voleurs n’approchent pas et ou la teigne de détruit pas. Quelle folie de ne penser qu’au temps présent, quand toute une éternité est en jeu ! Quelle diligence chez ces petits animaux ; quelle activité dans une fourmilière ! L’hiver vient, si elles ne se hâtent pas, elles auront faim. Quand le temps de la moisson est passé, on ne trouve rien. « Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir …, et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé » (Proverbes 6. 9-11). « Celui qui amasse en été est fils sage ; celui qui dort durant la moisson est un fils qui fait honte » (Proverbes 10. 5).
LES DAMANS
Les damans sont de petits mammifères de la taille d’un petit lapin. On les rencontre surtout en Abyssinie. Ce sont de gentils petits animaux qui ont beaucoup d’analogie, quant à leurs mœurs, avec les marmottes de nos contrées. Ils vivent en petites colonies dans les rochers, où on peut les voir se chauffer au soleil ; arrive-t-il un danger quelconque, toute la petite bande se réfugie dans les anfractuosités des rochers, se mettant ainsi à l’abri de tous ses ennemis.
Pour les Juifs, les damans étaient des animaux impurs, et il leur était défendu de manger de leur chair. Mais dans le chapitre 30 du livre des Proverbes, ils nous sont donnés comme un exemple de sages entre les sages, comme les fourmis dont nous avons parlé auparavant. Il nous est dit qu’ils sont un peuple sans puissance. En effet, ils n’ont pas d’armes pour se défendre contre leurs ennemis ; leur petite taille les met à la merci de tous les animaux carnassiers et de tous les oiseaux de proie. Leurs dents ne sont pas assez fortes pour causer des morsures sérieuses, et ils n’ont pas de griffes, chacun de leurs doigts étant enfermé dans un petit sabot. Pauvres petits damans, qui ne peuvent se défendre eux-mêmes, et qui, conscients de leur incapacité, se cachent devant leurs ennemis dans les fentes des rochers, où ils sont entièrement à l’abri ! C’est en cela que consiste leur sagesse.
Quel enseignement pour nous, les croyants, qui avons des ennemis nombreux, contre lesquels nous sommes sans puissance ! Que pouvons-nous, en effet, en présence de toute la méchanceté et de tous les artifices de Satan ? Qu’opposerions-nous à la folie de nos cœurs et aux appâts trompeurs du monde, et que pouvons-nous faire en face de tant d’autres dangers ? Il nous faut toujours nous tenir bien près du Rocher de siècles (le Seigneur Jésus) ; trouver en Lui notre demeure et avoir en Lui notre unique refuge.
Quand le daman est dans le rocher, sa sécurité ne dépend pas de sa puissance à lui, mais bien de celle du rocher lui-même ; de même, pour celui qui a trouvé en Christ son refuge, sa sécurité ne vient pas de lui, mais de Christ Lui-même. C’est à Lui que l’ennemi devrait avoir à faire avant de pouvoir nous nuire. Or Christ l’a vaincu une fois pour toutes, ayant été obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix.
Vous, qui êtes poursuivi par le péché, assailli par l’adversaire de vos âmes, qui tremblez en considérant sa puissance et votre faiblesse, votre folie même, le Rocher de votre secours est là, tout près de vous, qui vous dit : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6. 37). « Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46. 1). Nous pouvons n’être en nous-mêmes que de pauvres coupables, souillés par le péché, sans puissance, ne trouvant en nous-mêmes aucune ressource, écoutons les grandes leçons de ceux qui sont des petits sur la terre, mais qui sont des sages entre les sages. Faisons comme les damans des rochers dont la puissance est dans un autre.
Trésor incomparable,
Tendre et fidèle ami,
Refuge du coupable
Pressé par l’ennemi,
Garde par ta puissance
Nos esprits et nos cœurs,
Toi, qui par ta présence
Guérit seul nos langueurs.
LES SAUTERELLES
Dans nos contrées, les sauterelles passent presque inaperçues à cause de leur petitesse et de leur nombre relativement restreint ; mais il n’en est pas de même en Orient où elles sont beaucoup plus grandes que chez nous, et si nombreuses qu’elles forment de véritables nuées qui s’abattent parfois sur les campagnes, et en dévorent en peu d’instants toute la verdure. Elles deviennent alors un véritable fléau.
Dieu s’en est servi pour frapper l’Égypte quand le Pharaon refusait de laisser sortir le peuple d’Israël, et Israël a été frappé lui-même par leurs dévastations quand il désobéissait à son Dieu, ainsi que nous l’apprend le prophète Joël (1. 3-4).
Dans la loi de Moïse les sauterelles étaient des animaux purs (Lévitique 11. 21-22), car elles ont des jambes avec lesquelles elles sautent sur la terre : un ennemi quelconque se présente-t-il devant elles, un danger se rencontre-t-il sur leur chemin ? Vite un petit effort, et leurs jambes, comme de vrais ressorts, les lancent dans les airs, leurs ailes se déploient, et les voilà qui s’envolent loin, bien loin, échappant ainsi à leurs ennemis confus, et évitant tout danger en s’éloignant rapidement.
Chers lecteurs, ne comprenez-vous pas les leçons que Dieu veut nous donner par les sauterelles ? Avez-vous conscience de votre faiblesse, de votre petitesse, êtes-vous comme les espions que Josué envoya dans le pays de la promesse ? (Nombres 13. 34) « Nous y avons vu les géants, fils d’Anak, qui est de la race des géants ; et nous étions à nos yeux comme des sauterelles, et nous étions de même à leurs yeux ». Satan et toute sa puissance, le monde et tous ses dangers sont devant chacun de nous, et que sommes-nous pour les éviter ? Ne sommes-nous pas en leur présence comme de pauvres sauterelles ? Oui, certainement. Mais il y a une ressource qui nous permet de nous élever au-dessus des difficultés, d’échapper à tous les dangers : la foi, qui, comme avec des ailes, sait s’élever au-dessus de ce qui est visible ; elle sait voir, dans le ciel, un Sauveur qui peut sauver jusqu’à la fin ceux qui s’approchent de Dieu par Lui.
Satan vous accuse peut-être, en vous rappelant vos fautes ? La foi sait qu’il y a un Sauveur qui est mort pour ces fautes et qui est ressuscité pour notre justification. Qui peut accuser le coupable qui croit en Jésus, puisque c’est Dieu qui l’a justifié sur le principe de la foi ? Vous sentez votre faiblesse en présence des tentations ou des coupables habitudes, et en bien d’autres choses ? Il y a un Sauveur vivant dont la force s’accomplit dans la faiblesse, de telle manière que lorsque nous sommes faibles, c’est alors que nous sommes forts. La foi a d’autres ressources que celles de l’homme ; elle voit Celui qui est caché dans le ciel, Celui que Dieu a envoyé pour sauver ceux qui se confient en Lui. Oh ! Les ailes de la foi… elles peuvent nous élever jusque dans les hautes sphères des conseils de Dieu et dans la jouissance des choses célestes ; elles nous transportent bien loin de la terre, et nous font entrer dans le ciel même pour y contempler Jésus couronné de gloire et d’honneur à la droite du Père, et trouver en Lui nos délices.
Les sauterelles nous donnent aussi d’autres leçons : dans le livre des Proverbes (30. 27), il est dit qu’elles sont petites sur la terre, mais sages entre les sages ; elles n’ont pas de roi, mais elles sortent toutes par bandes ; elles ne restent pas seules. Voyez leurs bandes évoluant dans les airs, prenant tantôt une direction, tantôt une autre, s’élevant, s’abaissant, se posant et repartant toutes ensemble. Qui les conduit, qui les commande, si ce n’est le Dieu qui les a créées ?
C’est ce même Dieu qui, par son Esprit, conduit les siens dans leurs assemblées autour de Celui qui a dit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matthieu 18. 20). Sa présence est réalisée, son amour remplit leurs cœurs, et ils peuvent adorer le Père en esprit et en vérité. Ils sont, peut-être, petits sur la terre, ceux-là, mais ils sont sages entre les sages, car, n’ayant rien en eux, ils ont tout en Christ, et se confiant en Lui, ils ne sont jamais confus.
LE LÉZARD
Encore un sage entre les sages ! Mettons la main sur notre bouche et écoutons : c’est la sagesse qui nous parle. Faisons comme Agur et reconnaissons notre ignorance en présence de Celui qui est monté aux cieux, et qui en est descendu, et dont le nom est Merveilleux. Qu’Il daigne nous instruire !
Il a réprimé la folie d’un prophète en faisant parler une ânesse d’une voix d’homme (Lui est-il plus difficile de faire parler une ânesse que de faire parler un fils d’homme ?). Il va nous enseigner en prenant, encore une fois, ce qui est petit sur la terre, un pauvre reptile, un être sans importance.
« Tu saisis le lézard avec les mains, et il est dans les palais des rois » (Proverbes 30. 28). Demeure bien glorieuse pour une créature aussi insignifiante, allez-vous dire. En effet, nous n’aurions jamais songé à introduire le lézard dans un tel lieu, pensant qu’une muraille en ruine était tout à fait suffisante pour le mettre à l’abri, et bien assez confortable pour lui ; lui-même n’aurait rien désiré de mieux. Mais les pensées de Dieu sont élevées au-dessus des nôtres autant que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Qui pourra l’empêcher d’accomplir ses desseins d’amour ? Qui le privera de la satisfaction d’être glorifié en enrichissant les misérables ?
Le lézard est un animal impur (Lévitique 11. 29). Outre cela, il a quelque ressemblance avec le serpent, mais il est tout à fait inoffensif : on peut le saisir avec les mains sans danger.
Nous, nous regardons à l’apparence ; Dieu regarde au cœur et sait ce qu’il en est de chacun ; puis, Il a trouvé un moyen digne de Lui pour purifier des êtres souillés : grande leçon qu’Il a enseignée à son serviteur l’apôtre Pierre, lorsqu’il vit descendre du ciel un grand vase contenant tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre, et tous les oiseaux des cieux. « Lève-toi, Pierre, tue et mange », lui fut-il dit. Mais Pierre répondit : « Non point, Seigneur ; car jamais je n’ai rien mangé qui soit impur ou immonde », lui fut-il dit. La voix lui fut adressée une seconde fois, disant : « Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur » (Actes 10. 9-16). Le pécheur lavé de ses souillures dans le sang de Christ, est maintenant plus blanc que neige.
Croyez-vous que Dieu pourrait laisser son racheté dans le monde, vraie maison qui s’écroule de toutes parts ? Non, son amour ne saurait être satisfait ainsi ; Il veut l’avoir dans sa propre maison, dans le palais du grand Roi des rois. Quelle félicité pour des créatures de rien ! Délivrées de leur misère, les voilà introduites dans la gloire. Il ne fallait rien de moins pour l’amour du Sauveur, qui a dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17. 24). Il ne fallait rien moins pour la gloire du Dieu bienheureux, qui veut être admiré dans les siens et glorifié dans tous ceux qui auront cru. Des lézards dans les palais des rois ! Qui aurait pensé à cela ?
Maintenant, avec le lézard, nous finissons la série des sages entre les sages dont il nous est parlé dans le chapitre 30 des Proverbes. Que Dieu veuille nous accorder à tous de connaître cette sagesse qui consiste : à nous occuper de l’avenir tandis qu’il en est temps, comme les fourmis ; à nous mettre à l’abri comme les damans, en mettant notre maison dans Celui qui est le Rocher des siècles, disant comme Moïse, homme de Dieu : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (Psaume 90. 1) ; à nous laisser conduire par son Esprit en toutes choses, et à rendre culte ensemble, par cet Esprit, en attendant d’être introduits par le Seigneur Lui-même dans la maison du Père, dans le palais du Roi. Fléchissons les genoux devant Lui pour l’adorer. Amen.
Nous te célébrerons, Seigneur, dans nos cantiques,
Nous qui savons jusqu’où va ton amour
Tu fis pour tes élus des choses magnifiques :
Nous bénirons Ton saint nom chaque jour.
Nous t’adorons, Jésus, Rédempteur charitable,
Qui nous sauvas par ton sang précieux.
Nous chantons ici-bas ton amour ineffable,
Qu’un jour sans fin nous chanterons aux cieux.
LE LION
Nous nous sommes occupés précédemment des sages entre les sages ; maintenant nous allons voir ensemble ceux qui ont une belle démarche : image de ceux qui glorifient Dieu dans leur vie ici-bas, en contraste avec ceux qui marchent dans le chemin de leur propre volonté, ceux dont la marche fait dire à l’apôtre Paul en pleurant (Philippiens 3. 18-19) qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, qu’ils ont leurs pensées aux choses terrestres, dont la fin est la perdition.
Le premier qui nous est mentionné (Proverbes 30. 30) est le lion, « le fort parmi les bêtes, et qui ne se détourne devant qui que ce soit » ; il va droit devant lui, ne craignant personne et ne s’inquiétant ni de celui-ci, ni de celui-là.
Un seul a ainsi glorifié Dieu dans sa marche et n’a eu d’autre volonté que de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Il était ce Samaritain qui allait son chemin. C’est Lui qui avait rendu sa face semblable à un caillou et montait à Jérusalem, alors que ses disciples, stupéfiés, ne le suivaient qu’en tremblant. Descendu du ciel, Il a suivi son chemin, dans la douleur et dans la souffrance, depuis la crèche de Bethléem jusqu’à la croix du Calvaire, sans jamais se détourner, ni devant la haine dont Il était entouré, ni devant la folie de ses disciples dont l’un disait : « Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point », et les autres : « Les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! » Il n’avait d’autre but que d’accomplir ce pourquoi son Père l’avait envoyé, sans s’occuper des conséquences de cette volonté, même quand la croix projetait son ombre funèbre sur son chemin. Ses yeux regardaient droit devant Lui, et son chemin l’a conduit à la mort pour nous. Dans son obéissance parfaite, et à cause de son grand amour pour nous, Il a été jusqu’au bout ; Il a consommé son sacrifice. Quelle puissance que celle qu’Il a montrée dans un tel chemin ! Il était bien le fort. Il a triomphé de tout et de tous.
Maintenant Il est donc le Sauveur, puisqu’Il a donné pour nous sa vie. Ceux qui le connaissent comme tel peuvent le suivre comme leur modèle et marcher droit devant eux, comme le lion, par la puissance qui vient d’en haut, obéissant simplement à Celui qui a dit : « Toi, suis-moi », et « si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur » (Jean 12. 26). Mais qui ose le suivre ? Qui ose confesser son nom devant les hommes ? La peur des difficultés, la peur de l’opprobre qui s’attache au nom de Jésus, la peur du « qu’en dira-t-on », la peur des hommes, en retiennent beaucoup. On craint les hommes et on ne craint pas Dieu, et au lieu de suivre un Sauveur méprisé, beaucoup se détournent ; ils sont sans force et vont par des sentiers détournés, violentant leurs consciences et perdant leurs âmes. Car pour le suivre au ciel, il faut aussi le suivre sur la terre. « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne » (Matthieu 10. 28). « Quiconque donc me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux » (v. 32-33).
Cher lecteur, avez-vous considéré la marche de Christ dans le monde, – un vrai lion qui allait droit devant lui ? Vos cœurs ont-ils été attirés à Lui par la puissance de son amour et par sa beauté ? Désirez-vous le suivre dans le chemin qui conduit à la gloire ? Il en vaut la peine. Le but est si grand !
LE CHEVAL
« Est-ce toi qui as donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui as revêtu son cou d’une crinière flottante ? » (Job 39. 22). Nous ne parlerons pas, ici, de la beauté de cet admirable coursier ; ceux qui ont étudié les œuvres de Dieu l’ont fait bien des fois ; et si merveilleuse que soit cette étude, nous désirons connaître d’autres merveilles plus grandes encore. Que le Dieu qui donna à Salomon de la sagesse pour parler sur les bêtes, et sur les oiseaux, et sur les reptiles, et sur les poissons, daigne nous conduire par son Esprit Saint. Puissions-nous entrer dans la connaissance des choses célestes par le moyen des figures que Dieu prend sous le soleil où tout est vanité, alors nous nous glorifierons dans le nom de notre Dieu, quand ceux qui se glorifient de leurs chevaux et de leurs chars se courbent et tombent (Psaume 20. 7-8).
Plusieurs fois le cheval est présenté comme l’emblème des agents du jugement de Dieu ; pour s’en convaincre, il suffit de lire le premier chapitre du livre du prophète Zacharie, et le sixième chapitre du livre de l’Apocalypse. Nous nous occuperons un peu de ce dernier, car il est en rapport avec la chrétienté, comme celui de Zacharie l’est avec le peuple juif.
Au chapitre 4 de ce livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean voit, en esprit, une porte ouverte dans le ciel, et une voix qui lui dit : « Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci » (v. 1). Dans les chapitres 4 et 5, Jean dépeint ce qu’il voit dans le ciel, et dans notre chapitre 6 il commence à nous représenter les choses qui doivent arriver sur la terre après celles qui sont encore aujourd’hui, choses qui doivent arriver bientôt. Bienheureux ceux qui prennent garde à ce que Dieu nous fait connaître à l’avance.
Premièrement, Jean voit un cheval blanc, et celui qui est assis dessus ayant un arc ; et une couronne lui fut donnée, et il sortit en vainqueur et pour vaincre. L’arc dans sa signification symbolique est l’image de la force. « Mes bras bandent un arc d’airain » (Psaume 18. 34).
L’ambition, la soif de la gloire et des conquêtes, vont donc encore faire couler du sang et des larmes. Il y aura donc d’autres guerres avant que la paix soit établie sur la terre, et la paix ne s’établira que par la venue du Prince de la paix, quand Il dira : « Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu » ; alors Il fera cesser les guerres jusqu’au bout de la terre ; les arcs seront brisés, les lances mises en pièces et les chariots brûlés par le feu (Psaume 46). Mais avant, quelles dévastations auront lieu sur la terre ! Il vaut la peine de se mettre à l’abri avant qu’il soit trop tard.
Le cheval blanc est donc l’emblème de la victoire puisque celui qui le monte est un vainqueur. Après cela, au fur et mesure que le Seigneur ouvre le livre des conseils de Dieu en rompant les sceaux qui le ferment, d’autres chevaux apparaissent successivement sur la scène : agents de malheur venant sur un monde coupable qui s’endurcit de plus en plus, et y exerçant les jugements d’un Dieu offensé par le meurtre de son Fils et par le mépris fait à sa longue patience.
Au second sceau, un autre cheval roux qui a la même couleur que le grand dragon du chapitre 12, qui est le Diable et Satan. Une haine diabolique fait que les hommes s’égorgent les uns les autres : une grande épée lui est donnée, la paix est ôtée de la terre… Le premier jugement n’ayant touché ni le cœur ni la conscience de ceux qui habitent sur la terre, un jugement plus terrible que le premier vient sur eux, et sans résultat, puisqu’un autre doit suivre.
Après le cheval roux, un cheval noir (couleur du deuil) qui amène la famine sur la terre ; il faudra manger le pain au poids, conséquence toute naturelle de ce qui précède : les hommes négligent de cultiver le sol quand ils sont occupés à s’égorger les uns les autres.
Après cela, un quatrième cheval, livide, couleur d’un cadavre, qui porte la Mort, suivie du hadès, (le lieu invisible où vont les âmes après la mort). Triste cortège qui se promènera sur la terre : l’épée, la famine, la peste, les bêtes sauvages, tous les jugements se donnent libre cours… et ce n’est qu’un commencement de douleurs.
Il nous faudrait suivre tout le livre. En dernier lieu, nous y trouvons un cheval blanc (chapitre 19). Celui qui le monte s’appelle la Parole de Dieu : Celui qui a été une fois dans le monde, plein de grâce et de vérité. Il vient une seconde fois, non plus en grâce, mais couronné de plusieurs diadèmes et en vainqueur, pour exercer la vengeance sur un monde en révolte contre Dieu.
Baisez le Fils, avant que sa colère s’embrase tant soit peu, de peur que vous ne périssiez devant Lui. Il est le Sauveur aujourd’hui, le Juge, demain. Bienheureux sont ceux qui se confient en Lui.
LE SERPENT
Quel être repoussant que le serpent ! On ne peut réprimer un frisson en le voyant se glisser sournoisement dans l’herbe, et se dresser, la gueule ouverte, prêt à frapper mortellement, de ses crochets venimeux, l’imprudent qui passe à sa portée. Aussi nous comprenons facilement pourquoi l’Esprit Saint s’est servi de lui, comme d’une image, pour nous montrer ce qu’est le péché et celui qui en est la source : Satan.
De bonne heure il a fait son entrée dans le monde, et déjà au milieu de la création qui était dans tout l’éclat de sa jeunesse, il s’est glissé dans le jardin de Dieu, avec ruse, le mensonge dans la bouche, et que de mal il y a fait ! Adam et Eve y ont perdu leur innocence et leur bonheur, et ont acquis la peur de Dieu et une mauvaise conscience. Depuis lors, les jours de l’homme s’écoulent dans la peine et le labeur, au milieu d’une scène où tout est vanité et rongement d’esprit, la mort projetant son ombre funèbre sur tout ce qui l’entoure. Vraiment, il ne vaudrait pas la peine de vivre si Dieu n’avait, sitôt après la chute, fait la promesse à l’homme que la semence de la femme (qui est Christ) briserait la tête à Satan, tandis que celui-ci lui briserait le talon.
Plus tard (Nombres 21), nous retrouvons des serpents, non plus dans un lieu de délices, mais au milieu des sables brûlants d’un désert grand et terrible. Ici, ils sont l’image du péché, qui, hélas ! mord tous les hommes : tôt ou tard ils succombent sous ses conséquences, car le salaire du péché c’est la mort. Le désert, c’est le monde depuis que l’homme a été chassé du paradis : un lieu dans lequel on ne trouve rien pour satisfaire l’âme, et qui a été si bien dépeint par ces deux vers d’un cher serviteur de Dieu :
Pas un buisson, pas une feuille verte,
Pas une source où me désaltérer !
Un lieu dans lequel il n’y a que hurlements et désolation, sables brûlants et mirages trompeurs, et, ce qui est pire encore, le péché partout ! Qui n’a pas été plus ou moins mordu par cet affreux serpent ? Qui est sans péchés, et qui n’a pas à attendre la mort ? Faut-il lutter contre le péché, se battre avec les serpents ? Combien y ont usé leurs forces et dépensé, sans succès, toute leur énergie ? Depuis six mille ans, y a-t-il un seul homme qui ait triomphé dans cette lutte sans merci ? Où est l’homme fort qui n’a pas été vaincu et qui n’est pas descendu dans la fosse ?
Ce que l’homme n’a pas pu faire, le Sauveur l’a fait, car ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. « Fais-toi », dit l’Éternel à Moïse, « un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra. Et Moïse fit un serpent d’airain, et le mit sur une perche ; et il arrivait que lorsqu’un serpent avait mordu un homme, et qu’il regardait le serpent d’airain, il vivait » (Nombres 21. 8-9). Belle image de ce qui s’est passé quand Celui qui venu en ressemblance de chair de péché a été élevé sur la croix. Rien ne ressemblait plus à un pécheur que Lui, et pourtant Il était le Saint et le Juste. Il a souffert, Lui, le Juste, pour des injustes afin qu’il nous amenât à Dieu. « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3. 14-15).
Sentez-vous votre misère, avez-vous conscience de votre culpabilité ? Avez-vous été mordu par le serpent du péché, et voyez-vous avec horreur les conséquences de votre morsure ? Peut-être touchez-vous aux portes de la mort ? Faites comme les fils d’Israël dans le désert : regardez à Celui qui a été élevé sur la croix, et vous serez sauvé pour l’éternité : vous aurez la vie éternelle. Le serpent du jardin d’Éden a été vaincu à la croix par l’homme obéissant qui a écrasé la tête du serpent, selon que la chose avait été promise, mais au prix de quelles souffrances, quand il lui a brisé le talon ! Maintenant le Sauveur annonce aux captifs la délivrance des conséquences de leurs péchés et de l’esclavage de Satan. « Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre » (Esaïe 45. 22).
Sous le règne du pieux Ézéchias (2 Rois 18. 4) nous retrouvons le serpent d’airain. Au lieu de l’avoir conservé comme un souvenir de la délivrance dont ils avaient été les objets, et d’adorer le Dieu qui avait fait de grandes choses pour eux, les fils d’Israël en avaient fait une idole à qui on brûlait de l’encens. Dans son zèle pour l’Eternel, Ezéchias le brisa en pièces et l’appela morceau d’airain. C’est au Dieu des délivrances que nos cœurs doivent s’attacher, et non à une vaine croix de bois. C’est Celui qui est mort sur la croix qui seul est digne de recevoir le parfum de notre adoration.
LE TAUREAU
« Cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé » (Ps. 69. 31). Des cornes et l’ongle divisé sont les deux choses symboliques qui caractérisent le taureau dans les écrits sacrés. Les cornes sont l’emblème de la force, de la puissance : « Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles » (le verset 21 du Ps. 22 y fait allusion) ; l’ongle divisé montre une marche sûre et ferme – une marche à la gloire de Dieu.
Parmi les ruminants, le taureau a dans l’Écriture une place particulière : alors que tous ces animaux ont une marche légère, rapide, paraissant parfois ne pas toucher le sol dans leur course vagabonde, le taureau, de formes massives et beaucoup plus lourd, a une marche plus lente, mais plus ferme et plus régulière ; il va toujours du même pas ; il nous montre l’assurance dans la marche, et la persévérance qui ne faiblit pas et triomphe de toutes les difficultés. Que le bœuf soit chargé ou qu’il ne le soit pas, il va du même pas, lentement, sans s’arrêter, posant son pied sur le sol avec assurance.
Tout cela nous parle du divin modèle qui a suivi son chemin de la crèche de Bethléem jusqu’à la croix de Golgotha. Jamais la folie de ses disciples, ni l’opposition de ses ennemis, ne l’ont fait s’arrêter. Jamais l’ombre funèbre que la croix projetait sur sa route ne l’a fait reculer. Il marchait devant ses disciples, qui, stupéfiés, ne le suivaient qu’en tremblant. Il avait dressé résolument sa face pour aller à Jérusalem, sachant pourtant parfaitement ce qui l’attendait dans cette ville coupable. Et là, dans cette cité, la prophétie de Genèse 49. 6-7 a été accomplie : les jarrets du taureau ont été coupés quand, dans leur furie qui a été cruelle, les Juifs ont tué l’homme, le seul homme qui avait glorifié Dieu dans sa marche. Ses mains qui n’avaient fait que le bien ont été clouées sur un bois, et ses pieds qui avaient parcouru la terre alors qu’Il répandait la bénédiction partout où Il passait, ses pieds bénis ont été entravés dans leur course par une assemblée de méchants. « Ils ont percé mes mains et mes pieds » (Psaume 22. 16).
Maintenant le Seigneur ne parcourt plus la terre. Il n’est plus là pour délivrer les malheureux de leurs maladies et de leurs misères… Il a été cloué à la croix.
Après cela, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le sacrifice le plus excellent, l’holocauste, dans son caractère le plus élevé, devait être un jeune taureau (Lévitique 1. 5). Ici, la jeunesse est le signe de la vigueur que rien n’est encore venu altérer. Un jeune taureau sans défaut, victime parfaite, devait être amené devant l’Éternel où il était agréé ; (pouvait-il en être autrement, puisque tout en lui était parfait ?). Agréé pour l’adorateur. Il n’est pas fait mention de ce que pouvait être cet adorateur, car là n’était pas la question. Il suffisait de savoir que la victime était sans défaut.
Peu importe qui que nous soyons, l’évangile est annoncé à tous les hommes, car l’œuvre de Christ est parfaite. Si nous nous approchons de Dieu par Lui, Il ne peut que nous agréer. Il vaut la peine de considérer ces choses et de les méditer avec prières : ce sont les ombres des choses célestes ; cela nous fera un peu connaître la pleine réalité du sacrifice plus grand et plus parfait de Christ.
La victime, une fois agréée, était égorgée et l’aspersion de son sang faite sur l’autel satisfaisait à toutes les exigences de la sainteté et de la justice divines. Enfin, pour que ses perfections intérieures fussent manifestées, le taureau était écorché et mis en morceaux. L’extérieur, l’intérieur, l’ensemble, le détail, tout était parfait.
Qu’en a-t-il été de la sainte victime qui, après avoir glorifié Dieu dans tout son être, a été placée sur le bois de la croix ? Il a fait les délices du cœur de Dieu dans sa vie et dans sa mort ; tout montait devant Lui comme un parfum de bonne odeur. L’holocauste étant entièrement brûlé, tout était pour Dieu. Ce sacrifice était agréable à Dieu, et l’adorateur, quelque coupable qu’il fût, était rendu agréable dans le Bien-aimé.
LE BOUC
Au cours de voyages dans les montagnes des Cévennes, j’ai contemplé souvent, avec plaisir, de nombreux troupeaux de moutons, mélangés, presque toujours, de quelques chèvres. Un berger, qui menait paître son troupeau, me dit un jour : Quand il y a un bouc, c’est toujours lui qui marche en tête du troupeau.
Depuis lors, j’ai souvent pensé à ce qui nous est dit du bouc (Proverbes 30. 31) qu’il a une belle allure et une belle démarche, et en Jérémie 50. 8 qu’il marche devant le troupeau. Il marche devant, les autres le suivent comme des brebis stupides qui ne sauraient que s’égarer hors de la bergerie.
Quel est ce guide sûr qu’on peut suivre sans crainte, si ce n’est le souverain Berger de nos âmes ? « Quand il a mis dehors toutes ses propres brebis, il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait » (Jean 10. 4-6).
Avons-nous compris, ou bien sommes-nous comme ces personnes qui ne comprirent pas ce que c’était qu’Il leur disait, parce qu’elles ne connaissaient pas sa voix et qu’elles n’étaient pas des brebis du bon Berger ?
Les brebis de Jésus, objets de sa tendresse,
Reconnaissent sa voix pour la suivre sans cesse ;
Celui qui les conduit les comble de faveurs ;
Il a mis son amour pour toujours dans leurs cœurs.
Être une brebis du bon Berger ! Le connaître et le suivre, quelle part heureuse et bénie ! Il marche devant elles ; Il connaît tous les dangers du chemin ; Il a vu tous les obstacles ; Il a rencontré tous les ennemis. On peut le suivre sans crainte. Quel bonheur de le connaître, Lui qui ne peut changer. Ses brebis ont du prix pour le cœur de ce fidèle Berger ; elles lui sont chères, dans la mesure du prix qu’Il a payé pour les avoir… Il a mis sa vie pour elles ; Il s’est chargé de toutes leurs misères et a porté le châtiment dû à leurs péchés.
Nous avons comme une ombre merveilleuse de ces choses au chapitre 16 du Lévitique, dans les deux boucs qui étaient présentés devant l’Éternel, au grand jour des expiations. Cette cérémonie se répétait chaque année, mais, loin de rendre parfait quant à la conscience, elle ne faisait que rappeler que l’on était pécheur.
Ces deux boucs nous font connaître deux côtés d’une seule et même œuvre : le sacrifice de ce Berger qui a satisfait aux exigences de la justice divine et qui a porté nos péchés. Ils étaient placés devant l’Éternel ; le grand sacrificateur jetait le sort sur eux : l’un était pour l’Éternel ; l’autre pour azazel (le bouc émissaire ou le bouc qui s’en va). Le premier était un sacrifice pour le péché ; il était égorgé, son sang répandu dans le lieu très saint, en la présence de l’Éternel, et son corps brûlé loin du sanctuaire : la justice divine était satisfaite…
De même aussi, Jésus a souffert hors de la porte, et Il est entré dans le ciel même, non avec le sang de taureaux ou de boucs, mais avec son propre sang, et, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. L’autre bouc était aussi présenté vivant devant l’Éternel, et le grand sacrificateur posait ses deux mains sur sa tête et confessait sur lui toutes les iniquités du peuple, toutes les transgressions et tous leurs péchés. Que la liste devait en être longue, et comme elle devait être sombre !
Voilà ce qui en était de l’ombre des choses célestes, mais qu’en était-il de Celui qui a dit : « Je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné ». (Psaume 40. 12), quand tous les péchés pour lesquels Christ est mort lui étaient mis en compte comme s’ils eussent été les siens ? Et Il les a tous portés comme un lourd fardeau.
Après cela, le bouc était conduit dans un désert, une terre inhabitable ; et il allait ainsi, chargé de tous ces péchés, les porter dans un lieu où nul ne saurait les retrouver. Il était abandonné dans ce lieu, de telle manière que le Dieu saint peut dire : Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. Il les a éloignés de nous autant que l’Orient est éloigné de l’Occident.
Ah ! Ses brebis lui ont coûté cher, et nous comprenons que, précieuses à son cœur, Il n’en perdra aucune. Il fait bon connaître Jésus et le suivre.
LA TOURTERELLE
La tourterelle (ou la colombe) était, dans les rites de l’Ancien Testament, le sacrifice du pauvre. Touchante grâce d’un Dieu grand et riche qui ne méprise pas les pauvres, mais qui leur fournit un moyen de s’approcher de Lui malgré leur misère.
Un riche pouvait venir avec un taureau, un bélier ou un agneau, mais un pauvre, dont les moyens ne pouvaient atteindre jusque-là, serait-il privé de la bénédiction qui découle de la présence de Dieu ? Cela n’est pas possible, car le Dieu miséricordieux y a pourvu dans ses tendres compassions. Du reste, c’est aux pauvres que l’évangile est annoncé : Amenez ici (dans la salle du festin de la grâce), les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux (Luc 14. 21).
A la naissance d’un fils, en Israël, nous voyons déjà cette condescendance divine qui s’occupe des pauvres ; en souvenir de la délivrance dont ils avaient été les objets, quand ils étaient en Égypte, ils devaient sacrifier un agneau. Mais un agneau était une grande dépense pour quelques-uns, et si leurs moyens ne suffisaient pas, ils prenaient deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, et Dieu était satisfait.
Quand le Fils de Dieu devint un homme, quand Celui qui n’avait pas à regarder comme un objet à ravir d’être égal à Dieu s’anéantit en prenant un corps, Il naquit dans la pauvreté. Alors coula le sang d’une paire de tourterelles ; Il était le pauvre par excellence. Qui a été plus pauvre que Lui ? Qui peut rester insensible à une telle grâce ? Qui est assez endurci par le péché pour ne pas se prosterner et adorer ? « Tel se fait pauvre et a de grands biens » (Prov. 13. 7). « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Cor. 8. 9).
Dans une autre circonstance, nous retrouvons la tourterelle lorsqu’il fallait purifier un lépreux (Lévitique 14). Ce lépreux pouvait être un pauvre, et sa main ne pouvait atteindre à tout ce qui était ordonné de Dieu. Faudra-t-il donc qu’il reste dans sa souillure, dans sa misère, parce qu’il est pauvre ? Non ! Nous entendons cette parole : « Et s’il est pauvre, et que sa main ne puisse atteindre jusque-là… ». Et il apportait, selon ce que sa main avait pu atteindre, deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. Alors le sacrificateur faisait propitiation pour celui qui devait être purifié malgré sa pauvreté ; l’Éternel y avait pourvu…
La purification du lépreux nous fait comprendre de quelle manière Dieu délivre le pécheur de sa souillure et le rend capable de se tenir en sa présence. Plus d’un d’entre nous, pour ne pas dire tous, a dû s’écrier en lisant ce chapitre 14 du Lévitique : Je ne comprends pas toutes ces choses, elles sont trop grandes pour moi, je n’y puis atteindre. En disant cela nous reconnaissons être de ces pauvres qui ne peuvent, ni ne savent entrer dans ces glorieuses vérités. Pourtant, soyons assurés que cette pauvreté spirituelle n’est pas un obstacle à ce que nous puissions être agréés en la présence de Dieu, sans conscience de péché. Qu’avons-nous compris dans tout ce qui nous est enseigné dans ce chapitre ? Seulement, peut-être, qu’une tourterelle était offerte en sacrifice pour le péché de ce pauvre lépreux. Du reste, il n’y a qu’à le croire puisque Dieu le dit. Ici, ce n’est pas l’holocauste d’un taureau ou quelque grand sacrifice mais simplement une victime dont le sang a coulé pour le péché d’un coupable : cela suffit, car c’est la valeur du sacrifice qui a du prix aux yeux de Dieu, et non ce que nous connaissons de cette œuvre. Dieu la connaît, Dieu l’apprécie et Il est satisfait. Plus tard nous pouvons entrer plus avant dans la connaissance ; mais ce qui sauve et nous donne le droit d’habiter dans le ciel même, c’est le sacrifice de Christ dont le sang de la tourterelle nous a fait connaître quelque chose. Un pécheur qui a cru à l’œuvre de Christ aujourd’hui, est aussi bien sauvé que le plus illustre serviteur de Dieu. Le brigand qui mourait sur la croix et Paul, en quittant le monde, sont entrés dans le paradis de Dieu aussi bien l’un que l’autre. La connaissance, la jouissance, les récompenses sont autres choses sur lesquelles nous ne nous étendrons pas maintenant.
Une troisième fois nous trouvons la tourterelle dans l’holocauste (Lévitique 1). L’holocauste est le sacrifice le plus excellent ; il nous montre ce que Dieu a trouvé dans le sacrifice de Christ. Dans l’holocauste d’un taureau nous avons le côté le plus glorieux de ce sacrifice, la capacité d’en connaître toute la beauté dans son caractère le plus élevé.
Ensuite se trouve l’holocauste du menu bétail ; c’est, de fait, le même sacrifice, mais la capacité de l’adorateur est moins grande. Il ne voit que l’Agneau de Dieu qui s’est offert. Il ne connaît peut-être pas toutes les gloires de sa personne, mais il sait qu’Il est la sainte et innocente victime.
Enfin, en dernier lieu, la tourterelle qui nous montre une connaissance plus imparfaite encore de ce qu’est la victime : c’est un pauvre qui vient offrir cela ! Il ne connaît pas toutes les richesses insondables du Christ, sa main n’a pas su s’en emparer, mais, dans un cas comme dans l’autre, il monte, comme du sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel ; c’est le parfum du sacrifice de son Fils qui monte dans ses narines. Ce peut être le sacrifice d’un pauvre, mais il est agréable à Dieu, parce qu’il ne Lui parle pas de ce qu’est l’adorateur, mais de ce que son Fils a fait pour cet adorateur. L’holocauste d’une tourterelle est peu de chose aux yeux de bien des hommes, mais il est précieux au cœur de Dieu.
LES POISSONS
Dieu, qui, dans sa Parole, s’adresse à tous les hommes, aux ignorants comme aux plus intelligents, a divisé les animaux en quatre grands groupes (Lévitique 11. 46 ; 1 Rois 4. 33) : les bêtes (ou les quadrupèdes), les oiseaux, les animaux qui fourmillent dans les eaux (ou les poissons) et les animaux qui rampent sur la terre (les reptiles).
Pour aujourd’hui, sous le titre des « poissons », nous nous occuperons de cette multitude d’êtres qu’on trouve dans les mers et les rivières.
L’apôtre Pierre et André son frère étaient pêcheurs et jetaient un filet dans la mer, lorsque le Seigneur les appela en leur disant : Venez après moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes ; ce qu’ils devinrent, en effet, en amenant des hommes à la connaissance du Sauveur, les tirant par l’Évangile comme avec un vaste filet jeté dans la mer agitée de ce monde, dans lequel on ne trouve ni repos ni bonheur.
Aussitôt après la descente du Saint Esprit, à la Pentecôte, l’apôtre Pierre fit sa première pêche et trois mille âmes furent converties ce jour-là. Le Seigneur avait été fidèle à sa promesse. Depuis lors, l’apôtre Pierre fut pêcheur d’hommes, et beaucoup d’autres après lui, que le Seigneur a envoyés proclamer l’Évangile, de telle manière que des multitudes d’hommes ont été amenées dans la chrétienté. Ils ont été baptisés, ils ont rempli plus ou moins bien ce qu’ils appellent leurs devoirs religieux. Mais tous sont-ils vraiment sortis du monde et ont-ils une part dans les cieux ? Solennelle question.
Au chapitre 13 de l’évangile de Matthieu, après avoir tiré le filet, les pêcheurs sont assis sur le rivage et font le triage des poissons, car ce filet en a rassemblé de toutes sortes, des bons et des mauvais. S’il fallait tenir compte des opinions des hommes, il y aurait bien des divergences au sujet de la qualité de ces divers poissons : tel, réputé excellent par certains, ne vaut rien pour les autres, et réciproquement. Mais dans les choses divines, les pensées humaines n’ont aucune valeur ; c’est Dieu qui a déclaré quels sont les bons poissons (Lévitique 11. 9-12). Ils ont des nageoires et des écailles ; les autres sont des êtres abominables : s’ils n’ont pas de nageoires, ils sont à la merci des flots, agités et emportés par le courant ; s’ils n’ont pas d’écailles, ils sont sans protection contre toutes les influences extérieures.
Ceux qui ne croient pas le Dieu de vérité sont ainsi fatalement égarés par toutes les séductions et sont sans puissance pour résister aux convoitises ; ils sont comme sans nageoires et sans écailles, emportés par le train de ce monde et sous la puissance du chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère dans les fils de la désobéissance, accomplissant les volontés de la chair et des pensées (Éphésiens 2. 2-3).
Les pêcheurs mettent les bons poissons dans les vaisseaux, les séparant des mauvais qu’ils jettent dehors. Les anges viennent ensuite et jettent les mauvais dans la fournaise de feu où sont les pleurs et les grincements de dents. Avons-nous des nageoires et des écailles ? Pouvons-nous remonter le courant, ou sommes-nous entraînés par lui en faisant comme les autres ?
L’AIGLE
L’aigle est doué d’une force extraordinaire ; ses ailes sont puissantes et lui permettent de planer à une grande hauteur, et de là, avec ses yeux perçants, il peut voir une proie à une grande distance ; il fond sur elle, comme une flèche, avant même qu’elle se soit doutée du danger qui la guettait, et il l’emporte dans ses serres acérées. « Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes. De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain. Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est », nous dit l’Eternel dans le livre de Job (39. 31-33).
Celui qui a créé l’aigle nous en fait la description dans ces quelques versets, mieux que n’aurait pu le faire le plus illustre naturaliste. Il l’a formé ainsi voulant en faire l’emblème de son jugement. On trouve l’aigle à la base de son trône avec d’autres figures qui nous représentent la sagesse, la force et la fermeté (Ézéchiel 1, Apocalypse 8). Là, il nous montre la rapidité avec laquelle le châtiment fondra sur ceux qui seront trouvés en révolte contre Lui, quand l’heure du jugement aura sonné : « Car, où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles » (Matthieu 24. 28). Quelle destruction pour ceux qui diront : paix et sûreté ! Comment échapper ? Quel animal peut fuir devant le vol de l’aigle ? Alors une subite destruction viendra sur eux et ils n’échapperont point !
Aujourd’hui, Dieu use de grâce et de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. A cause de sa sainteté, Il devra bientôt accomplir son œuvre étrange, inaccoutumée : Alors deux hommes seront aux champs, l’un sera pris, l’autre laissé : deux femmes moudront à la même meule, l’une sera prise, l’autre laissée. Soyons donc prêts, car nous ne savons ni le jour, ni l’heure.
Le Salut de Dieu Année 1923
A suivre …!
RIEN QU’UNE PRIÈRE
Un nouveau chant : « Cherchez d’abord le royaume » et une nouvelle histoire : » Rien qu’une prière » !
Tiré de CD Vieilles histoires jeunes oreilles. B. Durst
Éditeur: Bibles et Publications Chrétiennes (http://www.labonnesemence.com) et Éditions Bibles et Littérature Chrétienne (http://www.eblc.ch).
CHAQUE MATIN
CHAQUE MATIN
Esaïe 50. 4
Avons-nous considéré cet homme solitaire qui s’en allait le matin « longtemps avant le jour », dans un lieu désert, pour prier ? L’avons-nous entendu répéter la parole du prophète : « Le Seigneur l’Eternel me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute » ? Et si nous l’avons fait, notre étonnement n’aura-t-il pas été grand de voir Celui qui possède tout, le « Créateur des bouts de la terre », prosterné au matin de ses journées dans la prière à son Dieu et Père ? Celui qui connaissait toutes choses, avait-il donc besoin « d’écouter » chaque matin, de prêter l’oreille « comme ceux qu’on enseigne » ? – Il était ici-bas l’homme dépendant, l’homme abaissé, l’homme obéissant, qui nous a laissé un « modèle afin que nous suivions ses traces ».
Si le Seigneur Jésus lui-même « dans les jours de sa chair » éprouvait le besoin de cette heure matinale en communion intime avec son Père, ne devrions-nous pas, nous si faibles et ignorants, en voir la nécessité et la valeur ? Ses journées étaient si remplies que parfois, avec ses disciples, « ils n’avaient pas même le loisir de manger leur pain ». Mais malgré tout, les premiers moments du jour étaient consacrés à la prière et à la méditation solitaires, – base d’une activité qui montait toute entière à Dieu « en parfum de bonne odeur ».
Connaissons-nous la douceur de ces moments passés à l’aube du jour, dans la solitude à ses pieds ? Quand tout est calme autour de nous, avons-nous l’habitude de venir puiser l’eau vive au « puits du Vivant qui se révèle ? De venir goûter Ses compassions qui sont « nouvelles chaque matin » ? (Lam. 3. 23). C’est là, seuls avec Lui, que nous entendons sa voix dans les pages du Livre que Dieu nous a donné. Là, nous apprenons à Le connaître, à Le considérer ; nous « apprenons de Lui », pour refléter dans les heures qui vont suivre quelque chose des perfections que le Saint Esprit nous aura fait découvrir dans cette Personne merveilleuse. Après L’avoir « laissé parlé », nous pourrons alors à notre tour Lui dire tout ce que nous avons sur le cœur, placer toute chose devant Lui : « Le matin, je déposerai ma prière devant Toi, et j’attendrai » (Ps. 5. 3).
L’ennemi est habile pour nous ravir ces moments, au moins pour les raccourcir à tel point qu’ils perdent beaucoup de leur saveur. L’heure du travail qui s’approche, la fatigue de la veille, conséquence parfois d’une soirée prolongée outre mesure, et tant d’autres détails, deviennent prétextes pour abréger cette méditation matinale.
Chaque matin, l’Israélite au désert allait ramasser la « manne » pour la journée ; pas de « provisions » possibles. Le « pain du ciel » était journellement à sa disposition, mais avant que le soleil se lève (Exode 16. 21), il devait aller le prendre pour lui-même chaque jour.
Quand le Seigneur nous aura ainsi parlé, seul à seul avec Lui, gardons précieusement dans notre cœur la « parole » spéciale qu’Il nous aura donnée ; notons-la ; repassons-la dans notre esprit au cours de la journée ; mettons-la en pratique ; ainsi « vécue », elle deviendra notre part personnelle, un trésor qui petit à petit transformera notre être intime.
Et si notre Dieu devait permettre un temps sombre dans notre vie, si l’épreuve devait revenir « chaque matin », n’oublions pas alors que on cœur « s’occupe » de nous (Job 7. 17 et 18) ; ayant tellement connu la souffrance, Il peut sympathiser à toutes nos infirmités. A l’aube du jour, venons encore à ses pieds écouter la voix qui seule sait « soutenir par une parole celui qui est las », augmenter l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur.
C’est ainsi que nous avons besoin de « boire du torrent dans le chemin », de nous « asseoir à son ombre », de goûter « son fruit ». Répétons avec Moïse la prière d’autrefois : « Rassasie-nous au matin de Ta bonté, et nous chanterons de joie, et nous nous réjouirons tous nos jours » (Ps. 90. 14) – en attendant le « matin sans nuages » où la joie sera parfaite et éternelle, parce que nous Le verrons.
Georges André
Feuille aux Jeunes n° 1
VEUX-TU BRISER DU PÉCHÉ LE POUVOIR ? (CHANT)
VEUX-TU BRISER DU PÉCHÉ LE POUVOIR ?
Cliques ci-dessous pour écouter ce cantique :
Cantique chanté dans le cadre du CD « Amour et Espérance » par les familles Mignot, Tomas et Schrab (Titre 9).
ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX DE LA VIE CHRÉTIENNE
Éléments fondamentaux de la Vie Chrétienne
Entretiens avec les Jeunes croyants
1. QU’EST-CE QU’UN CHRÉTIEN ?
1.1 Quelqu’un qui appartient à Christ
Le mot «chrétien» se trouve pour la première fois en Actes 11. 26 : « Et ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens ». Ce nom fut donné par le monde à ceux qui reconnaissaient Jésus Christ comme Sauveur et Seigneur, et qui Le suivaient. Ils étaient identifiés à Christ crucifié et rejeté.
Il s’ensuit que ce terme de chrétien a eu premièrement le sens de quelqu’un qui, selon les apparences de langage, d’opinion et de conduite a pris au moins extérieurement le parti de Christ. Le monde n’est pas en mesure de voir davantage quant à l’état intérieur, si quelqu’un est « né de nouveau » comme le Seigneur Jésus disait à Nicodème, pour désigner le changement intérieur vital caractérisant celui qui peut voir le royaume de Dieu ou y entrer, quelqu’un qui a la vie éternelle (Jean 3. 3, 5, 14 à 16).
Au sens littéral, un chrétien est un « homme de Christ », quelqu’un qui appartient à Christ, et c’est dans ce sens que le mot chrétien sera utilisé dans cet article. Celui qui dit être chrétien, sans en avoir la réalité intérieure, est bien un chrétien « professant », mais sa profession est vaine, sans substance.
Quant aux chrétiens véritables, 1 Corinthiens 15. 23 parle de «ceux qui sont du Christ, à sa venue», et en Jean 13. 1, l’évangéliste parle des croyants comme « les Siens », ceux que le Seigneur aima jusqu’à la fin. Quel privilège merveilleux d’appartenir à Celui qui est le Fils absolument glorieux, parfait et éternel, le Fils de Dieu et le Fils de l’homme, Jésus Christ !
1.2 Quelqu’un qui est né de nouveau
Un chrétien est quelqu’un qui est né de nouveau par l’Esprit Saint, car Jean 3. 3 à 5 déclare: « Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu… Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». C’est une naissance spirituelle par laquelle on nait dans la famille de Dieu par l’opération du Saint Esprit. « Régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pierre 1. 23).
Celui qui est ainsi né de Dieu a reçu une nouvelle nature qui aime Dieu et hait le péché. C’est « le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité » (Éphésiens 4. 24). Il a été ainsi rendu participant de la nature divine (2 Pierre 1. 4). Un chrétien, alors, est quelqu’un qui est né de nouveau et possède une nouvelle nature divine qui ne peut pas pécher (1 Jean 3. 9).
1.3 Une personne convertie
Le Seigneur dit: « Si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Matthieu 18. 3). ‘Se convertir’ signifie ‘changer’, et celui qui est né de nouveau par l’Esprit de Dieu connaît un changement moral, la conversion. Une telle personne établit la vérité de 2 Corinthiens 5. 17 : « En sorte que si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ».
1.4 Un enfant de Dieu
Un chrétien est quelqu’un devenu un enfant de Dieu par la nouvelle naissance et par la foi en Christ : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus » (Galates 3. 26). Il connaît donc Dieu comme son Père, aussi l’apôtre Jean écrit : « Je vous écris, petits-enfants, parce que vous connaissez le Père » (1 Jean 2. 13). Quel merveilleux privilège en effet !
1.5 Quelqu’un habité et dirigé par le Saint Esprit
En plus d’être né de nouveau et de posséder une nouvelle nature, un chrétien est habité par l’Esprit Saint de Dieu, le Consolateur et le Docteur divin qui nous enseigne. « L’Esprit de vérité… Il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14. 17). « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? » (1 Corinthiens 6. 19). « Car tous ceux qui sont conduits par [l’] Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Romains 8. 14). « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (Galates 4. 6). Cet Esprit qui demeure en lui donne au croyant les affections d’un enfant et la conscience d’être un enfant de Dieu, rendant témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8. 16).
1.6 Quelqu’un assuré d’avoir ses péchés pardonnés et d’avoir la vie éternelle
Le croyant né de nouveau en Christ est assuré de la rémission (ou : pardon) des péchés et de la vie éternelle. « Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom ». « Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés » (1 Jean 2. 12 ; Actes 10. 43).
La Parole de Dieu, et l’Esprit de Dieu en lui, assurent le croyant que «Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils» (1 Jean 5. 10 à 13). Ainsi, un chrétien est quelqu’un qui a l’assurance bénie des péchés pardonnés et qui a la vie éternelle. On peut être un croyant en Christ et manquer de cette assurance, et avoir besoin d’aide à cet égard, mais une telle assurance est la vraie possession d’un chrétien.
Telles sont, cher lecteur, quelques-unes des caractéristiques essentielles d’un chrétien. Sont-elles vraies de vous ? Si non, peut-être avez-vous besoin d’aide quant à la façon de devenir un vrai chrétien, et nous continuons donc sur ce sujet.
2 Comment Devenir Chrétien ?
2.1 La repentance envers Dieu
La repentance est nécessaire pour devenir chrétien. Le Seigneur a dit : « Repentez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1. 15), et « que la repentance et la rémission des péchés soient prêchées en son nom à toutes les nations » (Luc 24. 47). L’apôtre Pierre prêcha : « Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés », et l’apôtre Paul témoigna aux Juifs et aux Grecs, insistant sur « la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ », leur disant « de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance » (Actes 3. 19 ; 20. 21 ; 26. 20).
La repentance est un changement d’esprit, un revirement complet de l’attitude intérieure à l’égard de soi, à l’égard du péché, à l’égard de Dieu, à l’égard de Christ et à l’égard de l’évangile. C’est abandonner son propre esprit et sa propre opinion et accepter les pensées de Dieu telles que révélées dans l’évangile. On peut penser être un chrétien parce qu’on vit une bonne vie, qu’on appartient à une église, qu’on a été baptisé et que l’on fait des œuvres religieuses. Pourtant, aucune de ces choses, ni d’autres de ce genre, ne fera jamais de quelqu’un un chrétien né de nouveau ; il doit donc y avoir un changement des pensées à l’égard de tout cela. Il faut venir à Dieu comme un pécheur repentant, et croire en Christ comme son Sauveur pour devenir un chrétien.
2.2 Recevoir Christ comme son Sauveur personnel
« À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit [l’autorité] d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom » (Jean 1. 12). Pour devenir un chrétien, on doit recevoir Christ par la foi dans son propre cœur, Christ comme l’Envoyé de Dieu, comme son propre Sauveur, son Sauveur personnel. Comme Zachée autrefois, on doit « descendre » et Le recevoir avec joie (Luc 19. 6).
2.3 Confesser de sa bouche, croire et obéir avec son cœur
« Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut » (Romains 10. 9 et 10). Confesser Jésus comme votre Seigneur et croire dans votre cœur qu’Il « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Romains 4. 25). Si vous faites cela, la Parole de Dieu vous assure que vous êtes sauvé. Obéissez de votre cœur à l’évangile du salut en Christ, et vous serez affranchi du péché, et vous deviendrez un véritable un enfant de Dieu (Romains 6. 17 et 18).
2.4 Sauvé par la grâce, et non par les œuvres
« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2. 8 et 9). « Il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3. 5). Acceptez le don de Dieu du salut gratuit par la foi en Christ et vous deviendrez un vrai chrétien.
3 Développer la Nouvelle Nature
Dans le chapitre précédent, nous avons observé que le chrétien est quelqu’un né de nouveau et qui a reçu de Dieu une nature nouvelle, divine et sainte. C’est «le nouvel homme» dont il est parlé en Colossiens 3. 10 et que le chrétien a revêtu. Cette nouvelle nature doit être nourrie et développée si le chrétien veut grandir et devenir fort. L’apôtre Pierre nous exhorte à cette croissance et à ce développement. Il nous dit que nous devrions « désirer, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel de la Parole, afin que nous croissions ». Il dit encore : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (1 Pierre 2. 2 ; 2 Pierre 3. 18).
3.1 La nourriture
Observez que c’est « le pur lait intellectuel de la parole » qui est la nourriture complète qui fera croître le petit enfant en Christ. La Parole de Dieu est la seule nourriture pour la nouvelle nature. Le Seigneur Jésus est le sujet de cette Parole, et Lui est le pain de vie pour le nouvel homme. « Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim… Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jean 6. 35, 51).
Le chrétien doit donc se nourrir de Christ dans les Écritures tous les jours, sinon il ne deviendra pas fort et ne se développera pas. Le Seigneur a dit : « Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi » (Jean 6. 57). Jésus vivait dans la dépendance quotidienne du Père, et pareillement nous devons tous les jours « manger » de Christ dans une vraie dépendance pour développer la vie divine en nous. La nouvelle nature ne peut être nourrie et soutenue qu’en s’alimentant quotidiennement de Christ dans les Écritures.
La nouvelle nature, instinctivement, désire avidement la Parole de Dieu comme nourriture, et rien d’autre au monde entier ne nourrira et ne fortifiera la nouvelle nature en dehors de la Parole de Dieu. Tout le reste est de la nourriture pour l’homme naturel, et nourrit notre vieille nature pécheresse.
Comme les enfants d’Israël en Exode 16, nous avons besoin de recueillir et de manger la manne fraîche chaque jour pour être des chrétiens sains et forts. Dieu dit à Israël qu’Il les nourrissait de la manne chaque jour « afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8. 3). Nous avons aussi besoin d’apprendre cette leçon que, comme chrétiens, nous ne pouvons pas vivre seulement de nourriture matérielle ; nous devons avoir la nourriture spirituelle pour nos âmes, et vivre des paroles venues de Dieu qu’on trouve dans la Sainte Bible. Lisons donc nos Bibles chaque jour, méditons ce que nous lisons et digérons-le.
3.2 Respirer l’air de la prière
Un nouveau-né a aussi besoin d’air pour soutenir sa vie, et pareillement le nouveau-né en Christ a besoin de respirer l’air de la prière pour soutenir sa vie spirituelle. La prière est le souffle de la vie spirituelle et indique la présence de la vie divine. La prière est l’expression de la dépendance de Dieu, et s’appuyer sur Dieu dans la dépendance est un instinct inné et naturel de la nature divine du chrétien. La prière, donc, est l’épanchement naturel et l’expression de notre nouvelle nature, et elle est nécessaire pour sa croissance et son développement.
La prière nous introduit dans la présence de Dieu, et favorise la communion avec Lui. Sans communion avec Dieu, la vie spirituelle ne peut être ni soutenue ni renouvelée. « Ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force » (Ésaïe 40. 31). Quand nous lisons la Bible, Dieu nous parle, et quand nous prions, c’est nous qui parlons à Dieu. Les deux sont nécessaires pour la communion, la croissance et le développement de la nouvelle nature.
Le psalmiste dit : « Le soir, et le matin, et à midi, je [prie, je] médite et je me lamente » (Psaume 55. 17). Daniel « s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu » (Daniel 6. 10). Nous devrions en faire autant si nous désirons être des chrétiens en bonne santé ; ne commencez pas votre journée sans lire votre Bible et sans prier Dieu. Si vous négligez de le faire, vous serez vite un chrétien vaincu et affamé. Outre des temps réguliers de prière chaque jour, le croyant est exhorté à « persévérer dans la prière » et à « prier sans cesse » (Romains 12. 12 ; 1 Thessaloniciens 5. 17). L’attitude de dépendance de la prière devrait toujours caractériser l’enfant de Dieu.
3.3 Marcher par l’Esprit
Nous avons observé dans notre entretien précédent que le Saint Esprit de Dieu habite dans le chrétien ; Il est la puissance de la vie chrétienne, et Il fortifie la nouvelle nature : « fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur » (Éphésiens 3. 16). Cette Personne divine, qui habite dans le croyant, voudrait toujours mettre en action les désirs et instincts de la nouvelle nature. Il veut nous guider et diriger toutes nos affaires, si nous Le laissons prendre le contrôle de nos vies et si nous suivons Sa direction. C’est pourquoi nous sommes exhortés à « marcher par l’Esprit » et à être « conduits par l’Esprit» (Galates 5. 16, 18). Cela signifie la soumission de cœur et l’obéissance aux impulsions de l’Esprit Saint en nous et à la Parole de Dieu. C’est un point essentiel et vital de la vie chrétienne. Faire autrement signifie la défaite et l’échec dans le chemin du chrétien.
Le Saint-Esprit voudrait toujours encourager le croyant dans les désirs et les activités de la nouvelle nature. C’est Son œuvre spéciale de nous guider dans toute la vérité, et de prendre les choses de Christ, le Pain vivant et la Parole vivante, et de nous les annoncer (Jean 16. 13 à 15). Il voudrait aussi nous conduire dans la prière : « priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit » ; « priant par le Saint Esprit » (Éphésiens 6. 18 ; Jude 20). Ainsi nous devons marcher par l’Esprit, si nous voulons que notre nouvelle nature soit nourrie et développée. Si un croyant désobéit à l’Esprit Saint et à la Parole de Dieu, le Saint Esprit qui habite en lui est attristé et éteint, et Il n’est pas libre de promouvoir les désirs de la nouvelle nature (Éphésiens 4. 30 ; 1 Thessaloniciens 5. 19). Il peut seulement convaincre un tel homme de péché, et le conduire au jugement de soi-même et à la confession des péchés. Marcher dans la puissance de l’Esprit non contristé, voilà ce qui est essentiel pour la vie chrétienne.
3.4 La communion avec les chrétiens
« Si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres » (1 Jean 1. 7). La communion avec les autres chrétiens et leur compagnie sont également vitales et essentielles pour nourrir et développer la vie divine. La nouvelle nature désire la communion avec Dieu et avec les autres croyants, et la compagnie de ceux-ci. L’association avec nos frères chrétiens encourage la nouvelle nature et fortifie les désirs divins. « Deux valent mieux qu’un… Car, s’ils tombent, l’un relèvera son compagnon » (Ecclésiaste 4. 9 et 10). Si l’un est faible dans la foi, et susceptible de tomber, la compagnie de chrétiens plus forts le relèvera et le fortifiera. « Le fer s’aiguise par le fer, et un homme ranime le visage de son ami » (Proverbes 27. 17). C’est particulièrement vrai dans la compagnie des chrétiens.
Il nous est dit dans Hébreux 10. 24 et 25 : « Prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes ». En s’associant à d’autres chrétiens, il y a une émulation mutuelle à l’amour et aux bonnes œuvres ; et en participant aux réunions chrétiennes, nos âmes sont nourries ensemble et édifiées dans la foi. Quand deux ou trois se rassemblent au nom du Seigneur Jésus Christ, Il est là au milieu d’eux (Matthieu 18. 20), et des bénédictions spéciales sont ainsi obtenues par-là, qui fortifient et développent la nouvelle nature. Par conséquent, la communion dans la lumière avec les autres chrétiens est vitale pour la vie chrétienne.
3.5 Exercer la nouvelle nature
Dans la vie physique comme dans la vie spirituelle, l’exercice et l’activité sont nécessaires pour la croissance et le développement. Par l’exercice et l’usage de nos membres physiques, nous grandissons, nous nous développons et nous devenons forts. De même dans les choses spirituelles, tandis que nous nous exerçons dans les désirs et les activités de la nouvelle nature, nous grandissons, nous nous développons et devenons forts dans le Seigneur.
Il a été dit au jeune Timothée : « Rejette les fables profanes et de vieilles femmes », qui ne nourrissent que la vieille nature pécheresse, « et exerce-toi toi-même à la piété » (1 Timothée 4. 7). Le chrétien a besoin de s’engager dans des exercices spirituels journaliers pour être en bonne santé quant à son âme. Il doit exercer ses membres à la piété. Les yeux, les oreilles, les pensées, la langue, le cœur, les mains et les pieds doivent être dirigés dans la voie de la piété, et y être exercés journellement.
Chaque jour le chrétien devrait avoir des exercices pratiques de voir, entendre, penser, parler, sentir et travailler pour le Seigneur. Plus on le fait, plus ces activités deviendront naturelles, et plus on sera fort dans ces exercices spirituels de la nouvelle nature. Nos yeux et nos oreilles doivent être à l’affût de quelque service à faire pour le Seigneur et pour les âmes précieuses, à l’affût de quelque occasion de témoigner pour Lui. Le cœur a besoin d’être entrainé à la compassion pour les âmes perdues et pour celles qui appartiennent au Seigneur et dans le dévouement au service de Dieu et des hommes. L’esprit et la langue ont besoin d’être exercés à parler pour le Seigneur, et les mains et les pieds entrainés aux activités de l’amour pour Christ. Ainsi, la nouvelle nature se développera par des exercices spirituels.
4 La Victoire sur la Vieille Nature
4.1 La découverte d’une nature pécheresse
Dans la jouissance heureuse de la nouvelle nature avec ses désirs envers Dieu, le jeune chrétien est bientôt troublé par la découverte du mal encore présent dans son cœur. En dépit de l’amour pour le Seigneur et des désirs de Lui plaire, le jeune converti constate que des mauvais désirs sont également dans son cœur et dans ses pensées. C’est une découverte décevante, mais vraie, que chaque chrétien doit faire, parce que la mauvaise nature avec laquelle nous sommes nés dans le monde persiste encore dans le chrétien après être né de nouveau par l’Esprit de Dieu.
4.2 L’expérience de Romains 7
Romains 7 dessine l’expérience de ce qu’est la chair dans l’homme renouvelé sous la loi : « Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres » (Romains 7. 21 à 23). La personne convertie découvre ainsi qu’elle a deux natures, la nouvelle nature de l’homme intérieur et la mauvaise nature du péché. L’une est humaine et polluée, l’autre vient de Dieu et est sainte et sans péché.
On apprend aussi que quand on fait ce que le nouvel homme hait, « ce n’est plus moi [la personne convertie] qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi » (Romains 7. 17). La nature pécheresse qui demeure encore dans le croyant est la source de toutes les mauvaises pensées, mauvais sentiments, mauvaises passions et actions, tout ce que la nouvelle nature déteste.
En outre, le croyant fait l’expérience que, depuis qu’il a été sauvé, sa mauvaise nature n’est pas meilleure qu’elle n’était avant sa conversion, et qu’elle ne peut pas être améliorée ni changée. « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas » (Romains 8. 7). Nous devons apprendre la leçon de Romains 7. 18 : « Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Romains 7. 18a). C’est une leçon difficile à apprendre, mais elle doit être apprise si l’on veut avoir la paix à propos de la vieille nature et avoir la victoire sur elle.
4.3 Crucifié avec Christ
En Romains 6. 6, nous lisons : « Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché ». Voici quelque chose de vital que Dieu voudrait que nous sachions, à savoir que « notre vieil homme a été crucifié » avec Christ. Le terme « le vieil homme » ne figure que trois fois dans l’Écriture, et il exprime ce que le croyant était dans son état passé comme pécheur responsable : « le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses » (Éphésiens 4. 22).
Cet état a été traité et jugé dans la mort de Christ sur la croix. Christ a si pleinement accompli la délivrance pour le croyant que celui-ci peut s’identifier par la foi avec Lui sur la croix, et voir dans Sa mort, sa propre mort comme pécheur responsable devant Dieu. Ainsi, nous pouvons dire avec l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ » (Galates 2. 20). Par la foi, nous pouvons regarder en arrière à la croix et dire : « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ ».
Cela donne le repos du cœur et un véritable sentiment de puissance contre le péché : « Ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’] image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3. 9 et 10). C’est un fait accompli pour le chrétien, et tandis que nous le réalisons par la foi, le résultat pratique en sera « que le corps du péché [qui habite en nous] soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Romains 6. 6). Le pouvoir de vaincre le péché qui habite en nous, est par la foi en ces vérités de la mort du vieil homme et de l’existence du nouvel homme devant Dieu. Parce que Dieu dit : « vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Colossiens 3. 3), le croyant mortifie — c’est-à-dire met à mort pratiquement — tout ce qui est incompatible avec la mort de Christ (Colossiens 3. 3, 5).
« Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair » (Romains 8. 3). Dans la personne de Christ, notre substitut sur la croix, Dieu a condamné le péché dans notre chair, — notre nature pécheresse, — et l’a jugé là une fois pour toutes. Il est non seulement mort pour nos péchés, mais aussi pour cette racine du principe du mal en nous, le péché dans la chair, et « il a aboli le péché par son sacrifice » (Hébreux 9. 26). La condamnation du péché dans la chair par le juste jugement de Dieu, c’est s’en débarrasser devant Dieu par le sacrifice de Christ. Cet acte est efficace pour tous ceux qui croient en Jésus qui l’a accompli.
Ainsi, nous n’avons pas à essayer d’améliorer, éradiquer ou « détruire » la vieille nature de péché en nous, comme certains voudraient l’enseigner. Nous devons accepter la condamnation par Dieu et le jugement du péché dans la chair dans la croix de Christ, et nous réjouir de ce qu’il a aussi été mis hors de Sa vue. Il ne pardonne pas le péché dans la chair, (bien qu’Il pardonne nos péchés), mais Il l’a jugé et condamné.
4.4 Une nouvelle position
Dans la croix de Christ, notre ancienne position devant Dieu comme enfants de la race perdue d’Adam a pris fin. Là, nous sommes morts sous le jugement de Dieu exécuté sur Christ, notre Substitut. Comme croyants dans le Sauveur qui est mort pour nous, nous sommes maintenant associés à Christ ressuscité et glorifié, et nous avons une nouvelle position devant Dieu en Lui. Dieu ne nous voit plus comme nous tenant devant Lui dans notre nature pécheresse. Il ne nous voit plus en relation avec la vie condamnée du premier Adam, mais dans la vie de résurrection de Christ, le dernier Adam. Il ne regarde pas à notre nature pécheresse, dont le jeune converti est quelquefois occupé et qui le met tellement en détresse. Dieu voit le croyant en Christ, « agréable dans le Bien-aimé » et « accompli en lui » (Éphésiens 1. 6 ; Colossiens 2. 10). « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus » (Romains 8. 1). C’est la nouvelle position du chrétien devant Dieu, et le fait de la réaliser est un grand réconfort pour celui qui est troublé par la découverte de sa nature pécheresse et est troublé par le fait de s’en occuper. Savoir que Dieu en a fini avec notre vieil homme, et ne nous voit plus comme tels, aide le croyant à, lui aussi, en avoir fini avec la vieille nature, et à ne plus en être encore occupé.
4.5 Se tenir pour mort au péché
Sachant que Dieu considère notre vieil homme comme mort avec Christ, il nous est dit : « De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus » (Romains 6. 11). Nous avons à nous tenir comme Dieu le fait, nous appropriant le fait que nous sommes morts avec Christ et ressuscités avec Lui, et donc morts au péché.
Bien que notre vieille nature soit encore très vivante en nous, nous devrions refuser de l’écouter ou de lui obéir quand elle fait entendre sa voix, nous disant de penser ou de faire des choses qui déplairaient à Dieu. Nous devons la traiter comme une personne morte qui n’a pas le droit de vivre ou d’être écoutée. Voilà comment nous tenir pratiquement comme morts au péché et vivants à Dieu.
« Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci » (Romains 6. 12). Bien que le péché habite encore en nous, nous ne devons pas le laisser régner en nous ou gouverner là.
4.6 Livrez-vous vous-mêmes à Dieu
« Ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. » (Romains 6. 13). Voici la troisième instruction vitale de Romans 6 : Livrez vos membres à Dieu, comme instruments de justice. Autrefois, nous étions esclaves du péché, mais maintenant nous sommes libérés de l’esclavage du péché par notre Sauveur, et nous devons donc nous livrer à Lui et servir la justice. Nous avons besoin de reconnaître les droits du Seigneur sur nous, et réaliser que nous sommes à Lui, et que nous devons Le servir. L’apôtre nous dit : « Vous n’êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu] (1 Corinthiens 6. 19 et 20 + note ; selon Texte Reçu).
Quand quelqu’un se livre au Seigneur et Le sert, il échappe à la tentation de servir la chair, car on ne peut pas faire deux choses opposées en même temps, à savoir servir le Seigneur et servir la chair. Il est donc bon pour le croyant de faire quelque chose pour le Seigneur, et d’avoir son cœur occupé de Lui et des choses qui Le concernent. Ce faisant, il livre ses membres comme instruments de justice à Dieu, et il se trouvera au-dessus de la puissance de la nature mauvaise.
4.7 La puissance dans le Saint Esprit
La puissance de mettre à bas la vieille nature et de la garder dans la place de la mort, se trouve dans le Saint Esprit : « si par [l’] Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8. 13). Nous constatons que nous sommes sans force en nous-mêmes pour mettre à bas la mauvaise nature en nous, car elle est plus forte que le nouvel homme. Mais, avec le secours de l’Esprit de Dieu qui habite en nous, et qui nous fortifie (Éphésiens 3. 16), nous sommes en mesure de mortifier les mauvaises actions de la chair et de la garder sous contrôle. C’est le secret de la victoire sur la vieille nature pécheresse — la victoire par la puissance de l’Esprit.
Nous sommes exhortés à « marcher par l’Esprit [écouter la voix de l’Esprit et faire ce qu’Il nous rend capables de faire], et nous n’accomplirons point la convoitise de la chair » (Galates 5. 16). Le Saint Esprit dans le croyant est comme un homme fort vivant dans une maison où il y a un mauvais locataire qui doit être maintenu sous contrôle. Ce mauvais locataire est plus fort que le propriétaire de la maison, et le surmonte, mais l’homme fort aide le propriétaire à garder le mauvais locataire enfermé dans une pièce et sous contrôle. Le mauvais locataire peut être comparé à notre mauvaise nature. Si nous laissons le Saint Esprit contrôler nos vies, Il contrôlera la vieille nature et nous donnera la victoire, de sorte que nous ne marchons pas selon la chair, mais selon les désirs de la nouvelle nature.
4.8 La pratique du jugement de soi et la confession
Si l’on a écouté la chair, et qu’on a cédé à ses désirs, et fait du mal, l’Esprit de Dieu en nous est attristé, la communion avec Dieu est rompue, et on se sent misérable. L’Esprit de Dieu n’est alors pas libre d’agir pour nous en mettant à mort les actions du corps, mais Il est attristé parce que nous L’avons mésestimé, et avons laissé le champ libre à la chair. La seule façon d’être restauré est de se juger devant le Seigneur et de Lui confesser nos torts. « Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés » (1 Corinthiens 11. 31). « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1. 9). Le jugement de soi et la confession doivent être pratiqués chaque jour, car nous trouverons toujours quelque chose dans nos cœurs et dans nos vies à juger devant le Seigneur. Lorsque nous nous jugeons nous-mêmes, nous nous rangeons du côté du Seigneur contre nous-mêmes, et contre ce qui Lui déplaît, et nous avons la promesse qu’Il nous pardonnera et nous purifiera de toute iniquité. Si nous ne pratiquons pas le jugement de soi, Dieu doit nous juger et nous châtier « afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11. 32).
4.9 Maintenir une bonne conscience
En relation avec le jugement de soi, il y a le maintien d’une bonne conscience, qui est très nécessaire pour la victoire dans la vie chrétienne. L’apôtre Paul dit : « À cause de cela, moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Actes 24. 16). La seule façon de pouvoir avoir une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes, c’est de marcher dans la vérité. Si nous avons échoué dans ce domaine, le jugement de soi et la confession doivent être exercés devant Dieu et devant les hommes. « Gardant la foi et une bonne conscience, ce que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi » (1 Timothée 1. 19). Si un croyant abandonne l’effort de maintenir une bonne conscience, il fera naufrage quant à la foi, et sa vie chrétienne et son témoignage seront ruinés.
« Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui » (1 Jean 3. 20 à 22). Voilà l’heureux résultat d’une bonne conscience devant Dieu, et l’inverse est vrai, si la conscience et le cœur du croyant le condamnent. Si on veut jouir d’une bonne conscience vis-à-vis de Dieu et des hommes, on doit constamment se tenir pour mort au péché, s’abandonner à Dieu, marcher par l’Esprit, et pratiquer le jugement de soi.
4.10 Ne pas nourrir la vieille nature
Si notre vieil homme est crucifié avec Christ, et que notre vieille nature doit être gardée à la place de la mort, il s’ensuit que nous ne devons pas la nourrir, mais plutôt l’affamer. Romains 13. 14 nous dit : « Ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises ». Si nous tenons compte de l’appétit insatiable de la vieille nature, et que nous la nourrissons avec ce qu’elle aime, c’est prendre des dispositions pour que la chair accomplisse sa convoitise. Elle s’en trouve fortifiée, et devient forte, et va bientôt dominer sur nous.
Nous avons vu précédemment que nous avons besoin de nourrir la nouvelle nature pour qu’elle se fortifie et se développe. Ce faisant, nous affamerons la vieille nature, car ce qui nourrit la nouvelle nature, affame la vieille nature, car chacune veut des aliments différents. À titre d’illustration, nous pouvons imaginer un chien et un aigle enchaînés l’un à l’autre. Ce qui nourrit le chien affamera l’aigle, et le chien aurait la maîtrise ; mais si l’aigle est nourri, le chien sera affamé, et l’aigle deviendra fort et s’élèvera en l’air, emportant le chien avec lui. Il en est de même avec nous, selon que nous alimentons la vieille nature ou la nouvelle nature.
4.11 En résumé
Les sujets précédents relatifs à « la victoire sur la vieille nature » sont, croyons-nous, des éléments essentiels selon l’Écriture pour une vie chrétienne heureuse et victorieuse. La vraie vie chrétienne peut seulement être vécue en réalisant que le vieil homme a été crucifié avec Christ, et que la nature pécheresse a été condamnée par Dieu à la croix, et en se tenant pour mort au péché et en se livrant à Dieu et en marchant dans la puissance de l’Esprit Saint qui habite dans le croyant. Étant enseigné par l’Esprit, le croyant réalise sa nouvelle position d’agréable devant Dieu, marchant dans la vérité et pratiquant le jugement de soi et la confession à l’égard de tout manquement.
5 La Séparation d’avec le Monde
Le monde dont nous allons parler n’est pas notre monde matériel ou créé, mais l’ordre et le système du monde que Satan a construit sur cette terre matérielle.
Dans la langue grecque, dans laquelle le Nouveau Testament a été écrit, il y a trois mots différents utilisés qui sont tous traduits par «monde» dans la plupart des Bibles. Ce sont (1) « aion » qui signifie « âge (ère), temps, dispensation », (2) « kosmos», qui signifie « ordre, forme, mode, arrangement », (3) « oikoumene » qui signifie « la terre habitable, ou le pays ». La majorité des versets de notre Bible qui parlent du monde font référence à l’ordre et au système du monde que l’homme assujetti à Satan a construit sur la terre. Le chrétien est appelé à marcher dans la séparation d’avec ce système du monde.
5.1 Satan, son chef (ou : prince) et son dieu
En Jean 12. 31 et 14. 30, le Seigneur a parlé de Satan comme « le chef (ou : prince) de ce monde » et en Éphésiens 2. 2 il nous est dit que « vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef (ou : prince) de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ». Le train de ce monde et l’ordre du système mondial qui nous entourent sont selon Satan, qui est son gouverneur et le chef (ou : prince) des puissances du mal qui opèrent dans ceux qui ne sont pas sauvés.
2 Corinthiens 4. 4 parle de Satan comme « le dieu de ce siècle » ou « de cet ère », et Galates 1. 4 parle du « présent siècle (ou : ère) mauvais ». Parce que Satan est son chef et son dieu et a construit son grand système et arrangé son train, c’est un monde ou un siècle (ère) mauvais dans lequel nous vivons. Jean nous dit que « Le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5. 9).
5.2 Le caractère du système du monde
En 1 Jean 2. 15 à 17, il nous est dit : « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ».
Voilà clairement présenté le caractère de tout ce qui est dans le monde que Satan a construit. Tout en lui fait appel à l’une ou l’autre des trois convoitises de la nature mauvaise de l’homme déchu — la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. Quand Satan tenta Ève et Christ, il a fait appel à ces trois convoitises dans ses tentations (voir Genèse 3. 6 ; Matthieu 4. 1 à 10). Ève a répondu et péché, mais Satan ne trouva en Christ aucune réponse à ses tentations, car il n’y avait pas de nature pécheresse en Lui. Les choses dans le système du monde ne sont pas de Dieu notre Père, et passeront. Elles font appel à notre nature mauvaise, que nous avons à tenir pour morte avec Christ ; par conséquent, le chrétien doit marcher dans la séparation du monde mauvais de Satan, et de toute sa séduction, s’il veut avoir une vie chrétienne heureuse et victorieuse.
Les choses du système de ce monde, dont Satan voudrait que nous soyons occupés, sont pour un temps, et elles passeront. « Le monde languit et se fane » (Ésaïe 24. 4). « Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2. 17). La nouvelle nature, selon laquelle le chrétien a à marcher, n’aime pas le monde mauvais de Satan ; elle aime Dieu le Père, et cherche à Lui plaire. Et puisque le monde n’est pas du Père, mais est selon Satan, le vrai chrétien ne désire pas marcher selon les choses de ce monde mauvais, et ne peut pas être heureux dans quelque communion que ce soit avec lui. C’est pourquoi l’apôtre dit : «Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ». Un vrai chrétien n’est pas caractérisé par l’amour pour le monde.
5.3 Le monde a crucifié Christ
Quand le Seigneur Jésus est venu dans le monde qu’Il avait créé, le monde ne l’a pas connu (Jean 1. 10). Plus tard, Juifs et Gentils, religieux et irréligieux, s’unirent pour Le rejeter et Le crucifier. L’écriteau mis sur la croix était écrit en hébreu, en grec et en latin, les langues du monde religieux, du monde instruit et du monde politique de ce temps-là. Ainsi, l’ensemble du système du monde s’est uni pour rejeter son Créateur et Le crucifier.
En parlant de la sagesse de Dieu en 1 Corinthiens 2. 7 et 8, l’apôtre dit : « qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’eussent connue, ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire) ». Ainsi il est parlé des chefs de ce monde comme ignorant Christ, Lui la sagesse de Dieu, et comme étant ceux qui L’ont crucifié.
En Jean 15. 18 à 25, le Seigneur parle du monde comme Le haïssant Lui, Son Père et les Siens sans cause. Cette attitude du monde envers Christ et envers Dieu n’a pas changé. Il ne s’est jamais repenti du terrible crime de crucifier Christ, et c’est pourquoi ce système du monde est entaché du sang du Fils bien-aimé de Dieu, et le chrétien qui aime le Seigneur doit marcher dans la séparation du monde, s’il veut être fidèle à son Sauveur rejeté.
5.4 La croix nous sépare du monde
Puisque le monde a donné à Christ la croix du rejet et de la crucifixion, comment le chrétien pourrait-il aimer ou s’unir au système mauvais du monde qui a Satan pour dieu, et qui hait Christ, Son Père et Son peuple ? L’amitié avec un tel monde est inimitié contre Dieu comme Jacques 4. 4 nous le dit : « Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu ». L’apôtre Paul a dit que, par la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, le monde lui est crucifié et lui au monde (Galates 6. 14). La croix de Christ doit rester comme une barrière infranchissable et inamovible entre le monde et le chrétien — comme ce qui le sépare à jamais de lui.
5.5 Les chrétiens ne sont pas du monde
En Jean 15. 19, le Seigneur nous dit : « Parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait ». Le Seigneur a choisi et pris les croyants hors du système du monde, et en sauvant leur âme, Il « les a délivré du pouvoir des ténèbres », du royaume de Satan de ce monde mauvais, et les « a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Colossiens 1. 13). Notre citoyenneté et nos associations de vie sont dans le ciel (Philippiens 3. 20). Le chrétien appartient ainsi à un monde et un royaume différents, dont Christ est le centre et la circonférence ; il ne fait donc pas partie du système de ce présent siècle mauvais.
Le chrétien est dans le monde, mais n’est pas du monde. Il est comme un navire dans l’eau. Le navire est fait pour l’eau, et pour être utile dans l’eau, mais si l’eau pénètre dans le navire, il coulera vite. Il en est ainsi du chrétien ; il doit être utile au Seigneur et aux âmes dans le monde, mais le monde dans lequel il est ne doit pas entrer dans son cœur pour en faire partie. S’il le fait, il fera naufrage quant à la foi (1 Timothée 1. 19).
C’est ainsi que le Seigneur a dit dans Sa prière de Jean 17 : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean 17. 15 et 16). Le désir du Seigneur pour les Siens est qu’ils soient gardés du mal du système du monde, afin d’être véritablement et pratiquement « pas du monde ». Puissions-nous donc, cher lecteur chrétien, nous conserver « purs du monde » (Jacques 1. 27) en réponse à la volonté et à la prière de notre Seigneur.
5.6 Un peuple séparé
Le Seigneur désire que Son peuple soit séparé pour Lui, et marche à part de ce monde mauvais qui L’a crucifié et L’a haï, Lui et Son Père. C’est la voie que la nouvelle nature du croyant voudrait suivre et la voie où l’Esprit qui habite en nous voudrait nous conduire. C’est un élément essentiel de la vie chrétienne, et aucun enfant de Dieu ne peut prospérer dans son âme ni réellement jouir de Christ et de son héritage céleste, s’il ne marche pas dans la séparation pratique de l’esprit et du train de ce monde mauvais.
Dans tous les temps, le peuple de Dieu tout au long de la Bible a été appelé à être un peuple séparé pour le Seigneur : « Vous me serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel ; et je vous ai séparés des peuples, pour être à moi » (Lévitique 20. 26). Il y a d’autres exemples de l’appel de Dieu à Son peuple d’autrefois et à nous aujourd’hui, à marcher dans la séparation du monde et de ceux qui ne sont pas les Siens : Exode 33. 16 ; Lévitique 20. 24 ; Esdras 10. 11 ; Néhémie 9. 2.
5.7 Pas de joug mal assorti
Si l’on veut marcher dans la séparation du monde, on ne peut pas être sous un joug mal assorti avec ceux qui sont incroyants et font donc partie du système de Satan. 2 Corinthiens 6. 14 nous donne des instructions précises à cet égard : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? » Lorsque deux sont attelés ensemble sous le joug, ils doivent tirer et travailler ensemble comme ne faisant qu’un. Mais comment un chrétien peut-il marcher avec un incrédule ? Ils sont aussi différents que la lumière et les ténèbres. Être attelés ensemble ainsi, c’est un joug mal assorti et malheureux. C’est pourquoi Par conséquent, tout joug d’affaires, religieux ou de mariage de chrétiens avec des incroyants est un joug mal assorti avec le monde, et doit être fui, comme pour la vie et le témoignage chrétiens. Beaucoup de croyants n’ont pas tenu compte de cette instruction, et ont découvert à leur grande douleur combien ces jougs mal assortis les ont faits souffrir et les ont entravés dans leur vie chrétienne.
5.8 Veiller à vos fréquentations
Ce qui conduit à des jougs mal assortis avec le monde et les incrédules est en premier lieu les fréquentations avec le monde et les non-croyants. Par conséquent, il est très important que les chrétiens soient très soigneux à l’égard de ceux qu’ils fréquentent. Le psalmiste dit : « Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes » (Psaume 119. 63). Faites du Seigneur Jésus votre compagnon principal, et prenez pour amis et compagnons tous ceux qui L’aiment et Le craignent et gardent Sa parole. Nous sommes très affectés par ceux que nous fréquentons : « Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15. 33). « Qui marche avec les sages devient sage, mais le compagnon des sots s’en trouvera mal » (Proverbes 13. 20). Si un croyant a pour compagnon ceux qui sont du monde et qui aiment sa mauvaise voie, il aura bientôt un esprit mondain et se mêlera au système du monde lui-même.
Nous espérons que le lecteur aura vu que la séparation de ce présent système mauvais du monde est un élément essentiel de la vie chrétienne et que l’on ne peut pas jouir de la vie en abondance en Christ, si l’on pratique l’amitié avec le monde. La séparation d’avec le monde doit être le résultat naturel de la communion avec Christ et de la marche par l’Esprit. La consécration au Sauveur et la jouissance de Lui-même sont la source et la puissance pour être séparés du monde.
6 Rendre Culte, l’Adoration en Esprit et en Vérité
En Philippiens 3. 3, l’apôtre Paul nous donne trois caractéristiques du christianisme : « Nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair ». Ainsi rendre culte à Dieu par l’Esprit et nous glorifier (ou : ‘nous réjouir’ selon le texte anglais) en Jésus Christ sont une vraie caractéristique et un élément essentiel de la vie chrétienne. Cette vie vient de Dieu et se réjouit, ou se glorifie, en Lui comme la source de toute bénédiction. Dans l’esquisse de la position et des bénédictions du chrétien en Romains 5. 1 à 11, ce qui est donné comme le sommet de l’échelle, c’est : « Nous nous glorifions (ou : ‘nous nous réjouissons’, selon le texte anglais) en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation ». Cette joie s’exprime naturellement dans l’adoration et la louange envers Celui qui est reconnu comme le Donateur et la Source de toute joie et de toutes bénédictions.
6.1 Qu’est-ce que rendre culte, et adorer ?
Rendre culte est la réponse reconnaissante et joyeuse et le débordement du cœur vers Dieu, quand il est rempli du sentiment profond des bénédictions qu’Il a données. Rendre culte, c’est Lui donner l’honneur, l’adoration, la louange et l’action de grâces qui Lui sont dus en raison de ce qu’Il est en Lui-même, et de ce qu’Il a fait, et fait encore pour nous. Les louanges, les actions de grâces et l’évocation des attributs de Dieu et de Ses actes dans une attitude d’adoration, voilà ce qui constitue le fait de rendre culte.
Le sens du mot grec pour « rendre culte » (proskineo), qui est le plus utilisé dans le Nouveau Testament, est : « révérer ou rendre hommage en se prosternant — en s’inclinant dans l’adoration ».
En Jean 4. 24, il nous est dit que « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ». Du fait que Dieu est esprit, le culte spirituel est tout ce qu’Il accepte. Il doit être adoré « en esprit et en vérité ». Le culte spirituel est en contraste avec les formes, rites et cérémonies religieuses dont l’homme non régénéré est capable. Celles-ci ne sont pas le culte spirituel ou adoration que Dieu cherche. Le véritable culte ou adoration chrétienne est l’expression de la nouvelle vie divine dans l’énergie et la puissance du Saint Esprit, qui se manifeste dans des expressions de louange, d’adoration et d’actions de grâces. Cela met de côté toutes les formules humaines, les cérémonies et rituels imposants produits par la volonté humaine et par l’énergie de l’homme religieux, mais non régénéré.
6.2 Le Père cherche des adorateurs
« Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent » (Jean 4. 23). Dieu est connu comme Père par Ses enfants, et adoré comme tel en esprit et en vérité. Il s’est fait connaître Lui-même comme un Père cherchant à adopter des enfants pour L’adorer. Dieu, dans Son amour rédempteur, est allé à la recherche d’adorateurs, sous le doux nom de « Père », les cherchant et les plaçant dans une position de proximité et de liberté devant Lui comme les enfants de Son amour. C’est la place bénie dans laquelle le chrétien est introduit, et maintenant notre Père qui aime cherche l’adoration de Ses enfants rachetés par le sang de Christ. Donnons-Lui, alors, librement chaque jour la louange, l’action de grâces et l’adoration qui Lui sont dues, et qu’Il recherche de la part de Ses enfants.
6.3 Cultiver l’esprit de louange
Le psalmiste nous dit : « Il est bon de célébrer l’Éternel, et de chanter des cantiques à [la gloire de] ton nom, ô Très-haut ! D’annoncer le matin ta bonté, et ta fidélité dans les nuits » (Psaume 92. 1 et 2). L’apôtre, écrivant aux croyants hébreux, dit : « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom… car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13. 15 et 16). De même l’apôtre Pierre écrit : « vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pierre 2. 5).
Ces passages, et bien d’autres, nous parlent de l’esprit de louange et d’adoration qui doivent caractériser le chrétien chaque jour. Cultivons donc cet esprit de louange et d’adoration qui est l’épanchement naturel de la nature divine et une caractéristique essentielle de la vie chrétienne.
6.4 Où sont les neuf ?
Le Seigneur posa cette question à l’un des dix lépreux qui revint vers Lui et tomba à Ses pieds pour Lui rendre grâces, quand Il eut découvert qu’il avait été purifié de sa lèpre. « Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? Il ne s’en est point trouvé qui soient revenus pour donner gloire à Dieu, si ce n’est cet étranger » (Luc 17. 17 et 18). Cela montre combien le Seigneur appréciait le culte du lépreux purifié, et combien Il ressentait vivement l’ingratitude des neuf autres. Puissions-nous ne pas être comme les neuf, mais comme celui qui a rendu culte à son Sauveur.
6.5 « Faites ceci en mémoire de moi »
À la louange et à l’adoration que le Seigneur recherche et qui Lui sont dues, se rattache la demande spéciale du Seigneur que nous nous souvenions de Lui dans Sa mort pour nous, en mangeant le pain et en buvant à la coupe de la cène du Seigneur. « Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous » (Luc 22. 19 et 20). « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11. 26).
C’est donc le désir du Seigneur que nous prenions part régulièrement à la cène du Seigneur en souvenir de Lui et de Sa mort expiatoire pour nous, et qu’à cette occasion nous Lui rendions louange et adoration en tant que notre Sauveur, Rédempteur et Seigneur. C’est un élément essentiel de la vie chrétienne, que le croyant ne peut pas négliger s’il désire plaire à son Sauveur et prospérer dans son âme. Obéissez-vous au Seigneur et répondez-vous à cette demande spéciale de se souvenir de Lui comme Il l’a demandé ?
7 Porter du Fruit
En Jean 15, le Seigneur parla à Ses disciples du fait de porter du fruit pour la gloire de Dieu. Il leur dit qu’Il était le vrai cep de vigne, Son Père le cultivateur, et qu’eux étaient les sarments. Il dit également : «Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit… En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples » (Jean 15. 5, 8). Puis il leur dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15. 16).
De ces paroles de notre Seigneur, nous apprenons que le but de notre appel et de notre salut est que nous portions du fruit à la gloire du Père. Pour cela, nous avons été choisis et établis. Notre Père recherche du fruit pour Son plaisir et Sa satisfaction dans Ses enfants, et « tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit » (Jean 15. 2). Nous pouvons être ainsi sûrs que porter du fruit pour Dieu est un élément essentiel de la vie chrétienne. Le Seigneur nous a sauvés dans ce but précis, et tout chrétien doit être exercé sur ce sujet important et pratique de porter du fruit.
7.1 Qu’est-ce que porter du fruit ?
Porter du fruit est une manifestation de la vie et des caractéristiques de cette vie. Une graine de semence plantée contient la vie et les caractéristiques certaines de celle-ci. Elle devient une plante qui produit du fruit de même nature et de mêmes caractères que la vie qui était dans la graine de semence plantée. Le pépin (semence) d’un oranger, s’il est planté, produira un autre oranger avec son fruit caractéristique. Le pépin (semence) d’un citronnier qui est planté produira un autre citronnier avec des citrons comme fruits.
De même dans la vie chrétienne, porter du fruit est une reproduction de la vie et des caractéristiques de Christ dans le croyant. Porter du fruit est davantage ce qu’on est que ce qu’on fait ; c’est être quelque chose pour Dieu plutôt que faire quelque chose pour Lui. Porter du fruit pour Dieu a à faire avec le caractère et la ressemblance à Christ plutôt qu’avec le service.
Christ le vrai cep dans lequel le croyant doit demeurer, voudrait se reproduire chez ceux qui demeurent ainsi en communion avec Lui. Le Père, le divin cultivateur, cherche à ce que la vie de Christ et Ses caractéristiques soient reproduites et manifestées dans Ses enfants. Voilà le fruit qu’Il recherche pour Sa satisfaction et Son délice. Il nous a prédestinés « à être conformes à l’image de son Fils » (Romains 8. 29), et désire « que Christ soit formé en nous » (Galates 4. 19). Ainsi l’apôtre Paul réalisait que le dessein de Dieu dans toutes les difficultés que nous sommes appelés à traverser, est « que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps » (2 Corinthiens 4. 10). Quand Christ est vu dans notre vie, c’est du fruit à Sa gloire et à celle du Père.
En Galates 5. 22 et 23, il nous est dit que « le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance ». Toutes ces vertus étaient parfaitement illustrées dans la vie de Christ comme fruit à la gloire et pour le délice du Père. L’Esprit de Dieu qui habite dans le croyant voudrait aussi produire cette belle grappe du fruit dans la vie de chaque croyant qui demeure en Christ le vrai cep. Il n’est pas parlé de ces vertus de ressemblance à Christ comme de plusieurs fruits, mais comme du « fruit de l’Esprit ». Elles sont, pour ainsi dire, toutes en un bouquet comme une grappe de raisin — un fruit aux neuf saveurs différentes. C’est un développement harmonieux complet, par l’Esprit, du caractère chrétien, dans lequel chaque partie est en relation évidente avec le reste. L’amour est mentionné en premier et brille dans toutes ces vertus et les relie ensemble, pour ainsi dire.
Les trois premiers éléments du fruit de l’Esprit (l’amour, la joie, la paix) sont dirigés vers Dieu et sont pour Sa contemplation. Ils peuvent être appelés le fruit interne. Les trois éléments suivants (la longanimité, la bienveillance, la bonté) ont un caractère relatif, le résultat de ce que les trois premiers remplissent le cœur. Ils se manifestent envers les frères, le monde, et même les ennemis du croyant. Tous peuvent les voir et les apprécier. Les trois derniers éléments (la fidélité, la douceur, la tempérance ou maîtrise de soi) sont personnels et nécessaires au soutien de l’âme dans sa traversée du monde avec ses tribulations et ses épreuves.
7.2 Conditions requises pour porter du fruit
En Jean 15, où il est particulièrement parlé de porter du fruit, le Seigneur donne les conditions nécessaires pour ce faire. Aux versets 4 et 5, nous lisons : « Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus [vous ne le pouvez pas], à moins que vous ne demeuriez en moi. Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire ».
Ici nous apprenons que le fait de demeurer en Christ et Lui en nous, est la condition première pour porter du fruit. Tout vrai croyant est uni à Christ, et est en Lui quant à sa position de sarment par rapport au cep. Et la vie même qui coule à travers le cep, Christ, coule à travers le sarment, le croyant. Ainsi la puissance de produire du fruit pour Dieu est en Christ, le cep, et en nous aussi en tant que sarments en Lui. Mais nous sommes responsables de demeurer en Christ pratiquement, et c’est ce qui est souligné en Jean 15 comme nécessaire pour porter du fruit.
Nous ne pouvons pas porter du fruit pour Dieu de nous-mêmes ; ce n’est pas par nos efforts que le fruit pour Lui est produit. C’est simplement en demeurant en Christ en communion pratique et vivante avec Lui, le cep qui donne la vie, que le fruit à Sa gloire est produits chez le chrétien. Si une âme demeure en Christ, Christ demeure dans cette âme et ce qui est en Lui, lui est communiqué exactement comme la sève du cep dans les sarments. En demeurant en Christ, nous tirons notre force continuellement de Lui, et le fait de porter du fruit en découle comme résultat du fait de demeurer en Lui.
Dans le monde naturel, le fait de porter du fruit n’implique aucune activité, sinon de rester tranquille et d’absorber la pluie et les rayons du soleil et la sève du cep qui donne la vie. Ainsi dans le domaine spirituel, le fruit pour Dieu est produit par la communion et le repos tranquilles en Christ, en gardant le contact pratique et constant avec Lui dans le sentiment de nos besoins et de notre incapacité à faire quoi que ce soit sans Lui. C’est en étant occupé de Christ que le fruit est porté pour Lui, plutôt que par des efforts de notre part pour produire du fruit qui Lui soit agréable.
Un esprit de complète dépendance de Christ est nécessaire pour demeurer en Lui et porter du fruit. Le Seigneur nous rappelle : « Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15. 5). C’est seulement en réalisant notre néant et en faisant de Christ notre seule ressource et en nous appuyant sur Lui dans une dépendance constante que nous demeurerons en Lui et porterons du fruit.
Un autre point est mentionné au v. 7. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait » (Jean 15. 7). Il est nécessaire que les paroles de Christ demeurent en nous et contrôlent nos pensées et nos désirs, si nous voulons avoir confiance pour demander ce que nous voulons et recevoir la puissance pour porter du fruit. Lorsque nous demeurons vraiment en Lui et que Ses paroles demeurent en nous, notre esprit, notre volonté et nos pensées sont formés par les paroles de Christ, et nous recevons les directions et avons la confiance pour demander au Père dans la prière. Ainsi, nous obtenons la puissance pour demeurer et porter du fruit par Sa Parole demeurant en nous.
Au v. 3 (Jean 15) le Seigneur dit : « Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite ». La Parole de Dieu a une puissance purifiante sur nos âmes, et le chrétien doit avoir recours chaque jour à elle s’il veut demeurer en Christ et porter du fruit. Pour demeurer en communion avec le Seigneur, il faut l’action purificatrice constante de la Parole de Dieu dans nos cœurs qui sont si facilement souillés par l’activité de la mauvaise nature en nous et par le mal autour de nous. Nous ne pouvons pas demeurer en Christ si le péché est admis dans nos cœurs. C’est pourquoi nous avons toujours besoin de la puissance sanctifiante et purifiante de la Parole de Dieu sur nos âmes pour nous préserver de pécher et de nous souiller. « J’ai caché ta Parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (Psaume 119. 11).
Puis un autre point suit au v. 10 (Jean 15) : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ». Ici, nous avons l’obéissance aux commandements du Seigneur comme une condition nécessaire pour demeurer dans Son amour. Nous ne devons pas seulement avoir Sa Parole demeurant en nous, mais nous avons à marcher dans l’obéissance à cette Parole comme Christ obéissait aux commandements de Son Père et a joui du fruit de demeurer dans Son amour. Ainsi, un esprit de simple obéissance à la volonté de Dieu telle que révélée dans Sa parole est nécessaire pour demeurer en Christ et porter du fruit.
Vient ensuite le résultat béni d’avoir la joie de Christ, joie restant ou demeurant en nous, et notre joie étant accomplie selon le verset 11. Le Seigneur avait une joie parfaite dans le Père. Sa joie était de porter du fruit à la gloire du Père, et Il nous montre ici comment, dans le fait de porter du fruit, nous pouvons avoir la joie et la bénédiction ici-bas.
En résumé, nous apprenons ainsi que les conditions divines requises pour porter du fruit sont a) de demeurer en Christ, dans une dépendance complète de Lui, Sa parole étant en nous comme une puissance purifiante et formative qui engendre la confiance pour demander dans la prière, et b) de marcher dans l’obéissance à Ses commandements. Tout ceci revient à demeurer dans Son amour et à avoir Sa joie demeurant en nous.
7.3 Les soins du cultivateur
Un autre point important dans le sujet de porter du fruit, ce sont les soins du divin cultivateur envers les sarments, et Son travail pour les nettoyer afin qu’ils portent davantage de fruit à Sa gloire. Le Seigneur dit : « Mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit » (Jean 15. 1 et 2).
C’est le Père qui est le Cultivateur et comme tel Il surveille les sarments avec un amour tendre et des soins attentifs. Il combine une sagesse et un amour parfaits dans Son traitement des sarments, et sait comment faire pour les amener à porter plus de fruit. Il enlève le professant stérile, et celui qui porte du fruit, Il le purifie et le nettoie pour qu’il porte plus de fruit. Il enlève de nos vies tout ce qui nous empêche d’être comme Christ, et de porter du fruit pour Son délice. Il peut utiliser le couteau pour couper ce qui est superflu dans nos vies, de sorte que plus de fruit et du fruit meilleur soit produit en nous. Il nous châtie et peut nous faire passer à travers les feux de l’affliction pour ôter de nous les impuretés et pour que «nous participions à sa sainteté » (Hébreux 12. 10). Le processus peut être douloureux et pénible, « mais plus tard, elle [la discipline] rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Hébreux 12. 11).
Alors, quand les épreuves viennent, peut-être la maladie et la souffrance, ou le stress des circonstances, ou le deuil, nous pouvons être sûrs que ce sont les soins d’amour du Père pour nous en tant que sarments, et que c’est Son processus purificateur pour nous faire porter plus de fruit pour Lui. Parfois, Il doit dire comme dans le Cantique des cantiques : « Réveille-toi, nord, et viens, midi ; souffle dans mon jardin, pour que ses aromates s’exhalent ! » Les vents du nord froids de l’adversité et les vents du sud de la grâce et de l’amour sont combinés pour souffler sur la vigne du Père afin que le parfum du fruit doux à Son goût puisse se répandre. Puis suivent les mots agréables : « Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis », et « à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi ! » (Cantique des Cantiques 4. 16 a,b, 7. 13).
Puissions-nous, par grâce, être capables de dire ces paroles bénies à notre bien-aimé Sauveur et à notre Père d’amour qui recherchent du fruit, plus de fruit et beaucoup de fruit de nos vies. Puissions-nous penser davantage à cet élément essentiel de la vie chrétienne : porter du fruit, et connaître davantage ce que c’est que demeurer en Christ comme la seule façon par laquelle du fruit peut être produit dans nos vies à la gloire du Père
8 Servir le Seigneur
Quand le Seigneur appela Simon et André, Il dit : « Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Marc 1. 17). Nous voyons ainsi que le Seigneur les a appelés à devenir des ouvriers pour Lui, et à pêcher les âmes des hommes. Servir le Seigneur, être Ses « pêcheurs », allait devenir leur travail désormais.
Juste avant d’aller à la croix, le Seigneur a dit à Ses disciples : Le Fils de l’homme est « comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller » (Marc 13. 34). Par cela, le Seigneur voulait dire qu’Il retournait au ciel, et laissait Ses intérêts ici-bas aux mains des Siens, dont Il attend qu’ils soient Ses serviteurs et que chacun fasse son propre travail particulier pour son Maître en veillant dans l’attente de Son retour.
Après Sa résurrection d’entre les morts, Christ dit à Ses disciples : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20. 21), et « Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création » (Marc 16. 15). Il était ici-bas dans le monde comme le Serviteur actif de Dieu, allant de lieu en lieu depuis tôt le matin jusqu’à la nuit, exerçant Son ministère en faveur de ceux qui étaient dans le besoin. Le Père L’avait envoyé non pas « pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Marc 10. 45). Et comme le Père L’avait envoyé dans le monde, de même maintenant Il envoyait les Siens dans le monde pour Le servir Lui et servir l’humanité nécessiteuse.
De ces Écritures, nous pouvons à juste titre déduire que servir le Seigneur est un élément essentiel de la vie chrétienne auquel tout croyant est appelé en quelque mesure. Vivre pour le Seigneur et Le servir doivent être l’affaire principale du chrétien. Nous ne sommes pas sauvés simplement pour aller au ciel et être en paix ici-bas. Le Seigneur nous a sauvés et nous a laissés ici-bas pour travailler pour Lui et être Ses témoins, Ses lumières et Ses représentants sur cette scène où Il a été rejeté, et crucifié.
Notre Sauveur voudrait nous avoir pour être comme Ses mains, Ses pieds, Son cœur et Sa bouche dans ce monde. Il désire que nous portions Ses messages et fassions Ses commissions pour Lui, que nous allions de lieu en lieu en faisant le bien comme Il le faisait quand Il était ici-bas. Il voudrait que Son amour s’épanche par nos cœurs vers la pauvre humanité souffrante, et Il voudrait parler aux hommes et aux femmes et aux enfants par nos vies et par nos bouches. Quel privilège ! Les archanges n’ont pas reçu un service pareil à celui qui nous a été confié dans Sa grâce merveilleuse. Puissions-nous apprécier un tel privilège et une telle opportunité, et être trouvés en train de servir le Seigneur qui nous a rachetés par Son propre sang précieux. Puissions-nous réaliser qu’ainsi nous ne nous appartenons pas, mais que nous sommes appelés à glorifier Dieu dans nos corps (1 Corinthiens 6. 20).
Au sujet des nouveaux convertis de Thessalonique, il est écrit qu’ils s’étaient « tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (1 Thessaloniciens 1. 9 et 10). L’une des trois grandes choses qui les caractérisaient était leur « travail d’amour » pour le Seigneur, servant le Dieu vivant et vrai vers qui ils s’étaient tournés après s’être détournés de leurs idoles. Que cela nous caractérise également nous qui, aujourd’hui, nous sommes « tournés des idoles vers Dieu ». Puisse cela, notamment, être vrai de tout lecteur de ces lignes.
8.1 Que ferai-je ?
Parfois les croyants posent la question : « Que puis-je faire pour le Seigneur ? », et ils rajoutent qu’ils n’ont guère de talent, de temps et d’argent pour Le servir. En cherchant à être de quelque secours sur ce point, nous voudrions dire d’abord qu’il est bon d’être exercé de la sorte, et de demander au Seigneur quel service on peut faire pour Lui. Lorsque Saul de Tarse fut subitement arrêté par Christ sur le chemin de Damas, et mis en face de Jésus qu’il était en train de persécuter, il dit tout de suite : « Que dois-je faire, Seigneur? » (Actes 22. 10). C’est une bonne question que tout croyant a à poser au Seigneur pour lui-même. Le Seigneur répondit directement à la question de Saul avec des directives explicites qui conduisirent à l’amener à la pleine délivrance et au plein salut en Christ et à la connaissance de son service particulier pour son Seigneur qu’il venait de trouver. Nous lisons alors que «aussitôt il prêcha dans les synagogues [disant] que Lui [Jésus] est le Fils de Dieu » (Actes 9. 20). De suite, il s’occupa pour son Seigneur et témoigna pour Lui.
Quant à ce que l’on peut faire pour le Seigneur, il est utile de lire Colossiens 3. 23 et 24, qui a probablement été écrit pour ceux qui étaient des serviteurs de rang inférieur, peut-être même des esclaves : « Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur … vous servez le Seigneur Christ ». Ainsi nous apprenons que nous pouvons faire notre banal travail quotidien comme pour le Seigneur, et Le servir en cela. Donc quoi que nous fassions, nous avons à le faire de bon cœur comme pour le Seigneur, et à Le glorifier en le faisant. « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir » (Ecclésiaste 9. 10a), est une autre parole utile pour nous guider quant au service pour le Seigneur. De Marie, le Seigneur a dit : « Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait » (Marc 14. 8). C’est tout ce qu’Il attend de chacun de nous. Si nous avons un cœur désireux de servir le Seigneur et désireux de faire tout ce qu’Il nous donne à faire, même si c’est petit et banal, nous trouverons bientôt ce que nous pouvons faire dans le service pour Lui et pour les âmes précieuses.
Quand Moïse invoquait des prétextes pour ne pas faire ce que l’Éternel lui disait de faire, l’Éternel lui dit : « Qu’as-tu dans ta main ? » (Exode 4. 2). C’était une verge qu’il avait dans la main, et Dieu s’en servit avec une grande puissance. De même le Seigneur voudrait utiliser ce que nous avons, si peu que ce soit. Mais nous avons à le Lui remettre, et Il le bénira et nous en donnera davantage si nous l’utilisons pour Lui.
Il y a quelque chose à faire pour tout croyant comme pour son Seigneur, quelque chose pour quoi il ou elle est spécialement qualifié(e) comme un membre spécial du corps de Christ. Soyez en communion avec Lui et Il vous montrera ce que vous pouvez faire. Il vous fortifiera alors pour cela, et vous utilisera en bénédiction pour les âmes précieuses et pour Sa gloire.
La chose importante dans le service pour le Seigneur n’est pas ce que nous faisons, mais que nous fassions ce qu’Il nous donne à faire, et que nous le fassions pour Son œil et non pour l’homme ni pour notre propre gloire. Le poème suivant le fait bien ressortir :
Père, où vais-je travailler aujourd’hui ?
Mon amour coulait chaud et librement.
Alors Il me désigna une petite place,
Et dit : « Occupe-t’en pour moi ».
Je répondis rapidement : « Oh, non, pas cela.
Pourquoi personne ne verrait jamais
Si mon travail est bien fait.
Non, pas cette petite place pour moi ».
La parole qu’Il me dit n’était pas sévère,
Il me répondit tendrement :
« Ah, mon petit, sonde ton cœur.
Travailles-tu pour eux ou pour moi ? »
8.2 Récompenses
Pour notre encouragement dans les épreuves et les peines liées au service pour le Seigneur, Il promet en grâce de nous récompenser pour tout ce que nous faisons pour Lui. Il promet de récompenser même une coupe d’eau froide donnée en Son nom (Marc 9. 41), et différentes couronnes seront accordées à ceux qui Le servent ici-bas (voir 1 Thessaloniciens 2. 19 ; 2 Timothée 4. 7 et 8 ; 1 Pierre 5. 4 ; Apocalypse 2. 10). Une des dernières promesses du Seigneur est : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apocalypse 22. 12). Il s’associera aussi à Lui le fidèle serviteur dans Son règne sur Son royaume. C’est ce que nous apprenons de Matthieu 25. 21 : « Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître ». Quel précieux encouragement ! Que dans le peu de temps qui reste avant Sa venue, cela puisse nous pousser à un service plus fidèle et plus diligent pour notre Seigneur et Sauveur qui en est digne, manifestant ainsi dans nos vies cet élément essentiel de la vie chrétienne.
9 Attendant la Bienheureuse Espérance
La bienheureuse espérance du chrétien est exprimée dans de nombreux passages du Nouveau Testament. En Tite 2. 13, il nous est dit : « attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous » (Tite 2. 13 et 14a). Le Seigneur Jésus Christ Lui-même est l’espérance du croyant selon 1 Timothée 1. 1 : « Le Christ Jésus notre espérance ». Juste avant d’aller à la croix, le Seigneur dit aux disciples : « Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14. 2 et 3). Sa venue pour chercher les Siens, la vraie Église, qui est Son Épouse, et les amener auprès de Lui dans la maison du Père en haut, voilà la bienheureuse espérance que le chrétien attend. Cette attente de la bienheureuse espérance est bien un élément essentiel de la vie chrétienne, et devrait caractériser tout vrai croyant.
Les chrétiens à Thessalonique étaient caractérisés par trois choses merveilleuses que l’apôtre Paul énumère dans l’épître qu’il leur adresse : « Nous souvenant sans cesse (1) de votre œuvre de foi, (2) de votre travail d’amour, et (3) de votre patience d’espérance de notre Seigneur Jésus Christ ». Il rappelle ensuite « comment ils se sont tournés des idoles vers Dieu » — ce qui était leur œuvre de foi ; « pour servir le Dieu vivant et vrai » — ce qui était leur travail d’amour ; « et attendre des cieux son Fils » — ce qui était leur patience d’espérance (1 Thessaloniciens 1. 3, 9 et 10). Nous avons ici le merveilleux trio de la foi, l’amour et l’espérance, qu’on retrouve liés ensemble en 1 Corinthiens 13. 13 et plusieurs autres passages de l’Écriture.
C’est de ce troisième trait, l’espérance, dont nous désirons être occupés dans ce chapitre ; remarquons que l’espérance des chrétiens de Thessalonique s’exprimait dans leur attente pratique du retour du ciel de Jésus le Fils de Dieu. Ce sujet de la seconde venue du Seigneur Jésus Christ est le thème principal des deux épîtres de Paul à l’assemblée de Thessalonique. Il en est parlé dans tous les chapitres des deux épîtres, et cela montre quelle grande place cette vérité de la bienheureuse espérance et cette espérance elle-même avaient dans le cœur de l’apôtre, et la place qu’elles devraient également avoir dans les affections de tout chrétien.
9.1 Venir pour et venir avec Ses saints
Une étude attentive des différents passages qui parlent de la seconde venue de Christ révèle que Sa venue comporte deux phases. Tout d’abord, Il viendra pour Son épouse, la véritable église des croyants lavés par Son sang, et les amènera dans la maison de Son Père. Puis, plus tard, Il reviendra avec tous Ses saints sur la terre et règnera comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Le passage déjà cité de Jean 14 parle nettement de la venue de Christ en vue de recevoir les Siens pour qu’ils soient avec Lui dans le lieu préparé dans la maison du Père.
1 Thessaloniciens 4. 14 à 17 présente aussi clairement la venue du Seigneur pour Ses saints comme un événement à part de Sa venue avec les Siens sur la terre pour régner. « Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ». Ici, il est seulement parlé des morts en Christ qui sont ressuscités, et de ceux qui croient en la mort et la résurrection de Jésus, qui sont ravis ensemble avec les croyants ressuscités, à la rencontre du Seigneur en l’air pour être toujours avec Lui. Ce passage présente la venue du Seigneur pour Ses saints, les croyants de l’Ancien et du Nouveau Testament, et comme l’Époux venant pour Son Épouse. Matthieu 25. 1 à 10 présente également cet aspect de Sa venue pour les vierges sages qui sont prêtes et sortent à Sa rencontre.
L’apparition du Seigneur, ou Sa manifestation comme le Fils de l’homme avec puissance et une grande gloire, et Sa venue sur la terre en jugement avec Ses saints sont nettement présentés dans les passages suivants des Écritures : Matthieu 24. 30, 25. 31 à 46 ; 1 Thessaloniciens 3. 13, 5. 2 et 3 ; 2 Thessaloniciens 1. 7 à 10, 2. 8 ; 1 Timothée 6. 14 et 15 ; Apocalypse 1. 7, 19. 11 à 21, et d’autres passages. Mélanger ces passages de l’Écriture avec ceux que nous avons donnés ci-dessus comme se référant à la venue du Seigneur pour Ses saints, et les appliquer à un seul et même évènement, cela crée une grande confusion et n’est qu’une lecture irréfléchie de choses qui diffèrent. Le Seigneur a dit une fois à un certain docteur de la loi : « Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? » (Luc 10. 26).
La Bible n’enseigne pas un retour unique et indivisible de Christ à la fin de la période de tribulation, comme certains l’enseignent aujourd’hui. Nous sommes persuadés que les Écritures enseignent effectivement une venue du Seigneur pour Son Église avant la période de la tribulation qui débute en Apocalypse 6, — d’abord l’enlèvement secret des saints, — et ensuite Sa venue sur la terre en puissance et dans une grande gloire avec Ses saints à la fin de la grande tribulation selon Apocalypse 19.
9.2 Les affections d’Épouse
Nous avons vu que le Seigneur viendra pour Son épouse, la vraie église. Étendons-nous un peu sur cette relation d’Épouse et d’Époux, et voyons comment cela souligne notre sujet de « l’attente de la bienheureuse espérance » de la venue du Seigneur comme un élément essentiel de la vie chrétienne. D’abord, nous pouvons affirmer qu’Éphésiens 5. 23 à 32 nous présente clairement Christ et Son Église dans cette relation bénie et très intime d’Épouse et d’Époux. En Apocalypse 19. 7 à 9, il nous est parlé des noces de l’Agneau dans le ciel, et au chapitre 21 nous avons une description de l’Épouse comme la femme de l’Agneau, « préparée comme une épouse ornée pour son mari » (Apocalypse 21. 2). Ainsi la plus haute et la plus intime des relations terrestres est utilisée pour présenter le lien et l’affinité qui existent entre le cœur de Christ et le chrétien. C’est ce que le Cantique des cantiques présente en type de manière aussi vivante.
L’apôtre Paul écrivait aux Corinthiens qu’il les avait fiancés à un seul mari, pour les présenter à Christ comme une vierge chaste (2 Corinthiens 11. 2). Ainsi, tout vrai chrétien est comme fiancé à Christ. Il devrait y avoir des affections d’Épouse et une attente de Lui, juste comme le cœur de toute jeune fiancée est plein de désir amoureux pour son fiancé. Son cœur ne se satisfait pas des communications merveilleuses et des dons de son amour ou de ses petites visites. Il aspire au jour des noces quand elle l’aura et sera avec lui pour la vie. Si c’est vrai dans la sphère de l’amour terrestre, combien plus cela devrait être vrai de nous qui avons accepté l’amour céleste et divin du plus grand de ceux qui aiment, le Seigneur Jésus Christ.
La divine nature dans le croyant désire ardemment le Seigneur Lui-même, et languit après Sa venue promise pour nous recevoir auprès de Lui afin que nous soyons pour toujours avec Lui dans la gloire. L’Esprit de Dieu qui demeure en nous cherche toujours à développer ces affections d’Épouse et ce désir de Celui qui nous aime. « L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ». Et la réponse à la promesse du Seigneur : « Oui, je viens bientôt » devrait être : « Amen ; viens, seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22. 17, 20).
9.3 Attendre et veiller
En Luc 12. 35 à 37a, nous avons les paroles du Seigneur Lui-même quant à l’attitude de cœur qu’Il désire que nous ayons en rapport avec Sa venue : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant ». Il désire que nous ayons les reins ceints dans la préparation pour Le servir, nos lampes brûlant brillamment en témoignage pour Lui, et nos cœurs L’attendant vraiment et guettant Son retour dans une attente sincère et affectionnée de Son retour pour nous. Cela réjouira Son cœur de trouver Ses bien-aimés L’attendant et Le désirant ardemment, Lui et Son retour. Tandis que nous attendons et désirons la venue de notre Époux, nous avons à travailler et à témoigner pour Lui. Les deux choses vont ensemble. « Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi » (Luc 12. 43).
Puissions-nous être caractérisés par cet élément essentiel de la vie chrétienne : « attendre la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ », et aussi manifester tous les autres éléments essentiels de la foi chrétienne qui ont été devant nous dans ces lignes.
D’après R.K. Campbell
RENCONTRES DANS L’ÉVANGILE DE JEAN (POWERPOINT)
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RENCONTRES DANS L’ÉVANGILE DE JEAN
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