SON DIEU – TON DIEU – MON DIEU ; DIEU NOTRE PÈRE

J’aimerais considérer un aspect important, celui de la profondeur de notre intimité avec Dieu, de notre spontanéité, de notre sincérité, de notre franchise, dans nos rapports, nos échanges avec Lui. En fait, la réalité de nos sentiments, de notre amour pour Lui.

Déjà dans l’Ancien Testament, nous voyons des hommes ayant une relation privilégiée avec leur Dieu. « Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu » (Ex. 32. 11) ; « David se fortifia en l’Éternel, son Dieu » (1 Sam 30. 6) ; « Le royaume de Josaphat fut tranquille, et son Dieu lui donna du repos » (2 Chron. 20. 30) ; « Jotham devint fort, car il régla ses voies devant l’Éternel, son Dieu » (2 Chron. 27. 6) ; « Ézéchias… fit ce qui est bon, et droit, et vrai, devant l’Éternel, son Dieu » (2 Chron. 31. 20) ; « Salomon… était aimé de son Dieu »(Néh. 13. 26) ; « Jonas pria l’Éternel, son Dieu, des entrailles du poisson » (Jonas 2. 2 et 7).

Nous pouvons tous parler de « mon Dieu », mais sans forcément avoir une relation particulière avec Lui. C’est une autre réalité lorsque d’autres personnes peuvent en témoigner, lorsque nous sommes reconnus par notre entourage pour être en relation intime avec Lui.

Voyons aussi le cas d’Esdras. Dans sa « fiche d’identité », il nous est dit que « la main de son Dieu, était sur lui » (7. 6 et 9) ; ensuite c’est Artaxerxès, le roi de Perse qui s’adresse à Esdras en lui disant : « Et toi, Esdras, selon la sagesse de ton Dieu, laquelle est en ta main » (v. 14, 19, 20, 25 et 26). Et Esdras termine ce chapitre 7 par : « Et moi, je fus fortifié selon que la main de l’Éternel, mon Dieu, était sur moi » (v 28) (+ ch. 9. 5). Tous ces termes nous montrent un certain degré de connaissance et d’intimité entre Esdras et Dieu.

Autre exemple, assez semblable, celui de Daniel (de qui aucun péché ne nous est dévoilé dans la Parole).

« Daniel… s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu » (6. 10) ; « Mais ces hommes s’assemblèrent en foule et trouvèrent Daniel qui priait et présentait sa supplication devant son Dieu » (v. 11). Le roi, à cause de son serment, doit mettre Daniel dans la fosse aux lions. « Le lendemain… comme il approchait de la fosse, il cria à Daniel d’une voix triste… : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers continuellement, a-t-il pu te délivrer des lions ? » (v. 20) (9. 4,18,19 et 20). Daniel peut lui répondre : « Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal… Alors le roi fut très-joyeux et dit qu’on tirât Daniel de la fosse… aucun mal ne fut trouvé sur lui, parce qu’il s’était confié en son Dieu » (v. 22 et 23).

En Daniel 11. 32, nous lisons aussi que le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira. Apprenons à toujours mieux connaître NOTRE Dieu, et à agir, c’est-à-dire à combattre pour la foi (Jude 3), à résister au diable (Jac. 4. 7), à être zélé pour les bonnes œuvres (Tite 2. 14).

D’abord nous avons un rapport sur Daniel et son Dieu, ensuite une déclaration de l’extérieur (ton Dieu), puis le témoignage de Daniel lui-même (mon Dieu), et finalement une exhortation pour le peuple. Oui, Daniel avait une vraie intimité avec son Dieu, et elle était reconnue de tous. Dieu est-il connu par mon entourage comme MON Dieu, celui en qui je me confie ?

Dans le Nouveau Testament, après la résurrection du Seigneur, la relation que nous avons avec Dieu, est une relation où nous Le connaissons comme Père. Une relation encore plus intime, plus profonde, plus privilégiée.

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (Jean 1. 12). « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu… Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu… » (1 Jean 3. 1 et 2) ; et « si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ… » (Rom. 8. 17).

Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus (Gal. 3. 26). Il nous faut faire la distinction entre la relation entre un père et son enfant, et la relation qu’un père a avec son fils. La relation qu’un père a avec son enfant est une relation d’amour inconditionnel, s’occupant du bien être de cet enfant. (1 Jean 3. 1) c’est inaltérable. La relation d’un père avec son enfant est une relation où le père désire voir dans cet enfant le reflet, la maturité de ce qu’il est lui-même. Dieu peut dire du Seigneur Jésus : Marc 1. 11 « Tu es mon Fils bien aimé » parce qu’il voyait en Lui le reflet de ce qu’il est Lui-même. Pour nous c’est tous les soins de Dieu à notre égard selon Hébreux 12. 10.

Malheureusement, cette relation père-fils entre Dieu et nous, est rarement à la hauteur de ce qu’elle devrait être. Et cela pour plusieurs raisons : nous avons peut-être eu un père sévère, dur, violent, ne montrant pas (souvent) ses sentiments, ou un père très occupé, souvent absent, ou un père qui se disputait souvent avec son épouse, la rabaissait, la… frappait, source de tristesse et de mauvaise ambiance à la maison, ou un père légaliste ou au contraire laxiste, ou un père manifestant des préférences parmi ses enfants, ou un père égoïste, injuste, impatient, autoritaire, ou un père malade, souffrant, dépressif, etc. Dans tous ces cas, notre relation père-fils, père-fille en a été affectée. Et puis il y a ceux qui n’ont pas connu ou très peu leur père, ou qui n’en ont jamais eu !

À côté de cela, nous avons peut-être été élevé et éduqué dans la perception d’un Dieu « père fouettard », toujours là à nous surveiller pour voir si nous n’avons pas commis un quelconque péché, prêt à nous punir…. plutôt que dans la connaissance d’un Dieu d’amour, d’un « bon et tendre Père… qui, d’en haut, protège ses enfants… » ! Nous chantons parfois ce cantique 62 : « Ta sagesse, ta grâce et ton pouvoir s’unissent pour nous conduire au séjour bienheureux. Ô Dieu ! jamais pour nous tes soins ne s’affaiblissent : la nuit, le jour, tu nous suis de tes yeux.

Tendres compassions, force au jour de l’épreuve,grâce et pardon, long support, douce paix. De ton cœur plein d’amour jaillissent comme un fleuve qui ne s’épuise et ne tarit jamais.

Pour un si grand amour, que te rendre, ô bon Père ? »

 Connais-tu ce Dieu, ce Père-là, bon, tendre, protecteur, plein de bonté, de tendresse, toujours à ton écoute et proche de toi ?

« Comme un père a compassion de ses fils, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent » (Ps. 103. 13). Rappelons-nous la parabole du fils prodigue de Luc 15 ! Celui-ci a demandé à son père l’héritage (sans attendre le décès de celui-ci). Le père n’a aucune parole désagréable à l’encontre de son fils, et il lui donne sa part d’héritage. Qu’aurions-nous fait ou qu’avons-nous fait dans pareille situation ? Le fils s’en va, mène une vie dissolue et perd tout son héritage, et toute dignité. Mais ensuite il se rappelle de tout ce qu’il avait chez son père. Il décide de rentrer et de confesser sa faute. « Et se leva, et vint vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, il courut [à lui], se jeta à son cou et le couvrit de baisers… Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez lui un anneau au doigt et des sandales à ses pieds »… Voilà celui qui est notre Père céleste : un père toujours ému de compassion qui ne cesse pas de nous aimer et de vouloir notre bien, qui attend patiemment que nous (re)venions à lui…

De la même manière qu’il est juste et saint, il est amour, il est le Père des miséricordes (2 Cor. 1. 3) ; oui, « votre Père est miséricordieux » (Luc 6. 36). Tu le connais ainsi ? Est-il proche de toi ?

Nous voyons peut-être Dieu comme quelqu’un qui punit ; le voyons-nous comme quelqu’un qui récompense ? « Toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et après avoir fermé ta porte, prie ton Père, qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera » (Mat. 6. 6 ; voir aussi v. 4 et 18). « L’Éternel m’a récompensé selon ma justice, il m’a rendu selon la pureté de mes mains ; car j’ai gardé les voies de l’Éternel » (Ps. 18. 20 et 21). Notre justice, c’est Christ, qui a dit : « voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (Apoc. 22. 12). Quelle intimité, seul avec lui, dans notre chambre !

Nous avons un Père prévenant : « votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Mat. 6. 8) ; « si donc vous, qui êtes méchants, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Mat. 7. 11).

Cette prévenance, ces soins attentionnés sont ceux d’une mère : « Et il prit soin d’eux dans le désert, environ quarante ans » (Act. 13. 18). Lisons Néhémie 9 : « Et tu les entretins quarante ans dans le désert : ils ne manquèrent de rien ; leurs vêtements ne s’usèrent point, et leurs pieds n’enflèrent point (v. 21)… tu les conduisis de jour par une colonne de nuée, et de nuit par une colonne de feu, afin d’éclairer pour eux le chemin dans lequel ils devaient marcher (v. 12)… tu parlas avec eux depuis les cieux (v. 13)… Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif (v. 15)… tu es un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté, et tu ne les as point abandonnés » (v. 17). Deut. 1. 31 : « tu as vu que l’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, dans tout le chemin où vous avez marché, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci » => « Jamais pour nous tes soins ne s’affaiblissent ! » Mais nous sommes souvent rebelles : « que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Mat. 23. 37 ; Luc 13. 34).

Mais l’amour de Dieu est tellement plus élevé que l’amour d’un parent : « Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera » (Ps. 27. 10). « Lui-même a dit : Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point ; en sorte que, pleins de confiance, nous disions : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai point… » (Héb. 13. 5 et 6).

Dieu n’est pas un Dieu pour punir, mais celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir (Prov. 3. 12). Ne confondons pas punition et discipline. La punition, c’est un châtiment que nous méritons pour une mauvaise action. La discipline, c’est Dieu qui intervient pour nous apprendre la patience, à avoir plus de confiance, plus de foi en Lui ; c’est pour nous empêcher de chuter plus gravement, c’est pour nous arrêter dans un chemin qui mène à la catastrophe, c’est pour nous remettre dans un bon – un meilleur ! – chemin… bref pour notre croissance, « en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ… afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine  mais que, étant vrais dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef, le Christ » (Éph. 4. 10 à 16). Ce passage nous parle ainsi de Christ dans la gloire, s’occupant des siens sur la terre.

Lisons Hébreux 12. 5 à 16 : « vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne te décourage pas quand tu es repris par lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée. Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car quel est le fils que le père ne discipline pas ? Mais si vous êtes exempts de [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. De plus, nous avons nos pères terrestres pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; à plus forte raison, ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais celui-ci le fait pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle ».

La discipline est un acte d’amour de notre Père céleste, en vue de notre croissance, de notre bien-être spirituel, et dans le but que nous le servions et l’honorions mieux.

Apprenons à mieux le connaître, à mieux l’apprécier et à mieux jouir de sa présence, « car le Père lui-même vous aime » (Jean 16. 27).

Dans le Psaume 89. 21 à 37, que dit l’Eternel de David ? « Ma main sera fermement avec lui, et mon bras le fortifiera. Et ma fidélité et ma bonté seront avec lui… Lui me criera : Tu es mon père, mon Dieu, et le rocher de mon salut… Je lui garderai ma bonté à toujours ».

Recherchons la proximité, l’intimité avec notre Père, et nous serons remplis de sa joie et de louanges ! «Les justes se réjouiront, ils exulteront en la présence de Dieu et s’égayeront avec joie. Chantez à Dieu… réjouissez-vous devant lui. Dieu, dans sa demeure sainte, est le père des orphelins et le juge des veuves. « Dieu fait habiter en famille ceux qui étaient seuls » (Ps. 68. 3 à 6).

« Oh ! qu’il est doux d’aimer Dieu comme un Père, d’aller à lui sans détour, sans frayeur ».

Cantique 126

« Nous sommes tes enfants : ton nom si doux de Père nous remplit de bonheur, d’assurance et de paix… et près de toi toujours nous avons libre accès ».

Cantique 16

« Qu’il m’est doux, ô mon Dieu, de t’avoir pour mon Père ! Tu me suis en tout lieu. Oui, ta grâce m’éclaire, Tu reçois ma prière, Ton regard est sur moi, et tu soutiens ma foi ».

Cantique 92

« Ô Dieu tutélaire ! Tu vois nos besoins ; Tu te montres Père, dans tes tendres soins ».

Cantique 101

« En Jésus nous T’appelons Père ; Tu nous nommes tes chers enfants ; et de ta grâce journalière nous éprouvons les soins touchants ».

Cantique 137

Recevez mes salutations fraternelles en Celui qui nous unit, Marco. Août 2024.

« Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ !» (Phil. 1. 2).