« L’OREILLE » DE CHRIST

(Jésus dit : ) « Celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, moi, je le déclare au monde ». Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père ». Jean 8. 26 et 27.

« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ». Gal. 2. 20.

« Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » Jean 1. 29.

Trois textes de l’Ancien Testament parlent en figure de « l’oreille » de Jésus Christ. Chacun d’eux fait allusion à une étape de sa vie.

1. Sa naissance est annoncée dans le Psaume 40 : « Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre » (v. 6 à 8). La langue hébraïque est figurative : l’expression « Tu m’as creusé des oreilles », dans la première traduction grecque de l’Ancien Testament (traduction dite des Septante) a été traduite par : « Tu m’as formé un corps » ; elle est employée ainsi par l’écrivain de l’épître écrite aux croyants hébreux (10. 5). Le Christ, annoncé déjà dans le livre de la Genèse, entre dans le monde pour répondre – au prix de sa vie – au problème du péché, qu’aucun sacrifice d’animaux n’avait jamais pu résoudre. Dieu lui « ouvre l’oreille », le formant dans le sein de Marie : signe de sa parfaite humanité.

2. La deuxième mention de l’oreille évoque l’obéissance de Christ, sa communion avec Dieu et sa vie de prière : « Il [me] réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne. Le Seigneur l’Éternel m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière » (És. 50. 4 à 6). Jésus Christ, durant sa vie sur la terre, a toujours maintenu une étroite communion avec Dieu son Père, comme le montre le fait qu’Il se levait avant le jour pour prier (Marc 1. 35).

Son exemple nous encourage à nous réveiller au son de la Parole de Dieu et par la prière.

3. Un troisième texte de l’Ancien Testament évoque ses souffrances et sa mort sur la croix. Autrefois, dans le peuple hébreu, un serviteur était libre de quitter son maître après six années de service. Toutefois, si son maître lui avait donné une femme pendant cette période, le serviteur ne pouvait pas l’emmener avec lui. De même s’il avait eu des enfants, il devait les laisser. Mais il existait une alternative : « Si le serviteur dit positivement : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre ; alors son maître le fera venir devant les juges, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon ; et il le servira à toujours » (Ex. 21. 5 et 6). Dans cette oreille percée contre le poteau de la porte, nous voyons une allusion au sacrifice de Jésus Christ. Par amour pour son Dieu (le maître), pour sa femme (l’Église) et pour chacun de ceux qui ont cru en Lui (les enfants), Jésus Christ n’a pas eu seulement l’oreille percée, mais Il a donné sa vie en se laissant clouer sur la croix ! Il aurait pu « sortir libre » car la perfection de son Être et de sa vie l’exonérait de l’obligation de mourir. Mais son amour pour nous a été plus fort : son sang a été versé pour nous laver de nos péchés, nous libérer de l’esclavage de Satan, et nous introduire dans une relation d’amour avec Lui-même et avec le Père.

D’après « Il buon seme » – décembre 2023