
« J’ai livré le bien-aimé de mon âme en la main de ses ennemis » Jér. 12. 7.
« Dieu… n’a pas épargné son propre Fils, mais… l’a livré pour nous tous » Rom. 8. 31 et 32.
LE SILENCE DU CALVAIRE
Avant de commencer Son service public, Jésus se fait baptiser par Jean dans les eaux du Jourdain, se soumettant ainsi au « baptême de la repentance » (Marc 1. 4), comme un pécheur poussé à la repentance et à la confession de ses péchés. Mais Dieu ne permet pas que l’on confonde Jésus, qui est sans péché, avec les pécheurs. C’est pourquoi le ciel s’ouvre et Dieu le Père fait entendre Sa voix : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mat. 3. 17).
Peu avant Sa crucifixion, Jésus monte sur une haute montagne, accompagné de trois de Ses disciples. Son visage change d’aspect et, alors qu’Il se montre à Ses disciples dans toute Sa majesté, avec des vêtements resplendissants, Moïse et Élie apparaissent avec Lui. Désirant prolonger un tel moment surnaturel, Pierre propose de faire trois tentes, pour Jésus, Moïse et Élie, mettant ainsi Jésus au même niveau que ces deux prophètes éminents. Mais Dieu intervient une fois encore pour affirmer la dignité de Son Fils unique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Marc 9. 2 à 8).
Jésus est sur la croix ; Il n’est plus au milieu des pécheurs repentants, ou entre deux grands serviteurs : Il est crucifié entre deux malfaiteurs ! On Lui a enlevé Ses vêtements ; Ses compagnons de supplice l’insultent ; les chefs religieux, les soldats et les passants se moquent de Lui et le méprisent. Pire encore, ils mettent Dieu au défi de Le libérer, car Jésus s’est confié en Lui. Et Dieu intervient-Il, comme au Jourdain et sur la montagne ? Non. Ici, Dieu permet que Jésus soit soumis aux mauvais traitements et aux railleries de la foule. Et Il se tait… Le prophète Ésaïe avait annoncé : « Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche… Il a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche » (És. 53. 7).
Nous pourrions nous demander, comme le prophète Ésaïe : « Te retiendras-tu, Éternel, à la vue de ces choses ? » (És. 64. 12). Oui, mais Il a fait cela par amour pour nous. Si, à la croix, Il avait parlé, cela aurait été pour notre condamnation éternelle !
D’après « Il buon seme » juillet 2022