CORONA 80

CORONA 80

L’Église dans le Millénium

Avant de parler de l’Église, qui sera l’épouse, la femme de l’Agneau, avant de décrire les noces de l’Agneau, l’Esprit Saint nous fait connaître, dans les chapitres 17 et 18 de l’Apocalypse « la sentence de la grande prostituée qui est assise sur de grandes eaux ». Par un ange, l’apôtre Jean est emmené en esprit dans un désert pour la voir : « … sur son front il y avait un nom écrit : Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus » (17. 1 à 6). D’entrée on réalise qu’il ne s’agit pas de la Babylone de Nébucadnetsar, qui a été détruite et qui serait reconstruite. Elle est assise sur plusieurs eaux, et : « les eaux que tu as vues, là où la prostituée est assise, sont des peuples, des foules, des nations et des langues » (v. 15). Elle apparaît sous un aspect démoniaque, elle est liée à l’idolâtrie, elle est une persécutrice, c’est la fausse église.
Nous savons que Satan, dès sa chute, a cherché à corrompre ce qui est de Dieu. Nous le voyons dans la séduction d’Ève, dans la fabrication d’un veau d’or par Aaron et le peuple d’Israël, alors même que Moïse se trouvait sur la montagne pour recevoir les ordonnances de la loi (voir Ex. 32. 4). Très tôt, les hommes, ne donnant pas gloire au grand Dieu, Créateur de toutes choses, se sont tournés vers les idoles pour changer « la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles ! » (Rom. 1. 23). En arrière des « colonnes consacrées au soleil », des idoles, représentants des divinités étrangères, fabriquées par la main de l’homme, il y a Satan (Lév. 26. 30 ; Act. 17. 18). Babylone la grande n’est rien d’autre que la fausse église ! Comme il y a Christ, il y aura l’Antichrist ; comme il y a l’Église, il y aura la fausse église : Babylone la grande (Apoc. 17. 5).
Avant que le Seigneur se présente « l’Assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride » (Éph. 5. 27), Satan sera chassé du ciel (Apoc. 12. 9) et Babylone sera détruite : « … un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, on ne la trouvera plus » (Apoc. 18. 21). Alors, une grande joie éclatera dans le ciel : « Réjouissons-nous, tressaillons de joie et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues » (19. 7). Quelle espérance glorieuse pour les rachetés !
Quand la bête et le faux prophète auront été jetés dans l’étang de feu, et Satan enfermé pour mille ans, le règne de notre Seigneur aura cours. Quant à la terre, son règne se terminera par le jugement final, celui des morts, de ceux qui ont, et auront refusé de plier les genoux devant Lui. Devant le grand trône blanc, ils devront finalement reconnaître que Jésus Christ est « Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 v. 11). Pour eux, il sera définitivement trop tard : ils seront « jugés chacun selon ses œuvres… Si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » qui est la seconde mort (Apoc. 20. 13 à 15). Destinée terrible ! Cette perspective devrait nous motiver pour témoigner à tous ceux que le Seigneur place sur notre route ; « Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6. 2).

Les versets 1 à 8 du chapitre 21 nous donnent la description de l’état éternel. La terre et le ciel actuels seront remplacés par un nouveau ciel et une nouvelle terre.La sainte cité, nouvelle Jérusalem, sera l’habitation de Dieu avec les hommes.
Lors du millénium, les saints célestes composent l’habitation de Dieu, tandis que ceux qui sont sur la nouvelle terre sont simplement qualifiés d’hommes.
Mais dans l’état éternel, désormais, ce ne sont plus des Juifs et des Gentils ; cette différence aura passé avec « les premières choses » (v. 4). Toutes les distinctions qui sont en rapport avec le temps auront disparu. Lorsqu’un saint est ressuscité ou changé, il cesse d’être un Juif ou un Grec : il est un homme, portant toutefois l’image du céleste (1 Cor. 15. 49). De même ici, Dieu a à faire avec les hommes ; « et Il habitera avec eux et ils seront Son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux, leur Dieu ». Dieu ne viendra pas simplement visiter la scène que Sa main aura formée pour l’homme, comme autrefois au jardin d’Éden ; mais Il habitera éternellement au milieu d’eux » (extrait, tiré de W.K.).
À partir d’Apoc. 21. 9 jusqu’au v. 5 du chap. 22, nous avons la description de la Jérusalem céleste pendant le millénium. Elle est « l’épouse, la femme de l’Agneau ». Pour la voir, l’apôtre est transporté « en esprit sur une grande et haute montagne ». Quel contraste entre l’épouse, la femme de l’Agneau et la prostituée ! La méchante se trouve dans un désert qui parle de mort, et l’Église bien-aimée, achetée au prix du sang de Christ versé à la croix, est contemplée d’une haute montagne, resplendissante de lumière. Jean, qui doit être en extase, voit « la sainte cité, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu ». « Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin » (Apoc. 21. 9 à 11).
Il me semble que cette comparaison du brillant luminaire de la cité avec une pierre de jaspe, a un lien très étroit avec ce qui vient d’être dit d’elle comme ayant la gloire de Dieu. Car quand Dieu Lui-même a été vu sur le trône, son apparence était comme le jaspe et le sardius (Apoc. 4. 3). Ici, la nouvelle Jérusalem a la gloire de Dieu, et son luminaire est semblable à une pierre de jaspe.

Mais ce n’est pas tout. « Elle avait une grande et haute muraille », et après cela il nous est dit, au verset 18, que « sa muraille était bâtie de jaspe ». Il ressort clairement de tout cela que cette pierre de jaspe est spécialement celle qui sert à décrire la gloire de Dieu, pour autant qu’elle peut être vue par une créature – ce n’est pas la gloire de Dieu que la créature ne peut pas voir. Dieu possède une gloire inaccessible à l’homme, mais il s’est plu à déployer une gloire à Lui, appropriée à la capacité de la créature ; et la pierre précieuse employée dans le livre de l’Apocalypse pour faire ressortir cette gloire, c’est le jaspe ] (extrait, tiré de W.K.).
La cité aura la gloire de Dieu ! C’est une gloire dans l’espérance de laquelle nous nous glorifions (Rom. 5. 2). Dieu a voulu nous montrer qu’Il s’occupe des gens sur la terre, et que la nouvelle Jérusalem aura une relation spéciale avec les hommes durant le millénium.

C’est pourquoi il y a douze portes, avec les noms des douze tribus d’Israël écrits sur elles, comme il y aura aussi « douze fondements et sur eux, les douze noms des douze apôtres de l’Agneau ».

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