« Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous… pleine de grâce et de vérité ». Jean 1. 14.
L’HUMANITÉ DE JÉSUS
1. L’humanité de Jésus – Dieu et homme à la fois
« Incontestablement, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair ». 1 Tim. 3. 16.
« Ainsi, puisque que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi, de la même manière y a participé ». Héb. 2. 14.
Quand Dieu créa le premier homme, Il lui donna un corps, une âme et un esprit. Ces trois éléments constituent l’être humain. Le corps est la partie matérielle, mais l’âme et l’esprit sont dans le corps, si intimement liés qu’il est difficile de les distinguer (Héb. 4. 12). Nous pouvons dire que l’âme est le siège des sentiments, de l’intelligence, des pensées. Mais c’est par l’esprit que l’homme peut entrer en relation avec Dieu, et c’est ce qui le distingue des animaux.
Quand Jésus, le Fils de Dieu, est venu sur la terre, Il a été « fait à la ressemblance des hommes » (Phil. 2. 7 ; Héb. 2. 17). Il est devenu un homme comme les autres. Il possédait donc un corps, mais aussi une âme et un esprit. Cependant, à la différence de tous les descendants d’Adam, Jésus était sans péché (Héb. 4. 15 ; 1 Pier. 2. 22 ; 1 Jean 3. 5 ; 2 Cor. 5. 21).
Nous allons examiner plusieurs témoignages que nous trouvons dans la Bible, concernant le corps, l’âme et l’esprit de « l’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2. 5). C’est un sujet qui demande le plus grand respect. En fait, même si Jésus Christ est devenu un Homme, Il n’a jamais cessé d’être Dieu (Col. 2. 9). L’union de la déité et de l’humanité dans la merveilleuse Personne de Jésus est un grand mystère : « Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père » (Mat. 11. 27). Nous ne pouvons pas tout comprendre, mais nous recevons simplement et avec foi ce que l’Esprit de Dieu nous révèle au sujet de Jésus, qui est « Dieu manifesté en chair ».
2. L’humanité de Jésus – Son corps
« En entrant dans le monde, [Christ] dit : Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps ».
« Nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Christ faite une fois pour toutes ». Héb. 10. 5 et 10.
Jésus, le Fils de Dieu, a « eu part au sang et à la chair » (Héb. 2. 14), avec les autres humains, dans une réelle incarnation.
Jésus a été conçu par le Saint Esprit de Dieu dans le sein de la vierge Marie (Luc 1. 31 et 35) et Son corps a été formé par Dieu (Héb. 10. 5). Il a été mis au monde, nourri et soigné par Sa mère. Il s’est développé, est devenu un enfant, puis un jeune homme et enfin un adulte. Ses pieds ont parcouru les routes du pays d’Israël. Il avait des yeux, des oreilles et une bouche pour voir, écouter et consoler ceux qui souffraient. Ses mains guérissaient les malades ; Ses bras accueillaient les petits enfants. Il s’agenouillait pour prier, Il a eu faim et soif, Il a été fatigué. Il a dormi. Il a été ému, Il a éprouvé de l’angoisse…
Il s’est laissé crucifier, offrant Son corps « pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur » (Éph. 5. 2). Ses mains et Ses pieds ont été percés par des clous et Son corps a été élevé sur la croix ; puis les soldats romains se sont partagé Ses vêtements, en les tirant au sort (Luc 23. 34).
Pendant les trois heures de profondes ténèbres, Jésus « a porté nos péchés en son corps sur le bois » de la croix (1 Pier. 2. 24). Il a enfin baissé la tête et remis Son esprit entre les mains de Son Père (Jean 19. 30 ; Luc 23. 46). Son côté a été percé par la lance d’un soldat et de l’eau et du sang sont sortis de cette blessure (Jean 19. 34). Puis son corps a été descendu de la croix, enveloppé dans un suaire et déposé dans une tombe. Mais Son corps « n’a pas vu la corruption » (Act. 13. 37).
Le troisième jour, Jésus est sorti de la tombe et s’est montré vivant à Ses disciples, pendant quarante jours, les invitant à Le toucher (Jean 20. 27). Puis Il a été élevé dans le ciel (Luc 24. 51) où Il s’est assis à la droite du trône de Dieu.
3. L’humanité de Jésus – Son âme
Jésus a dit : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela, pour cette heure, que je suis venu ». Jean 12. 27.
« Et il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et très angoissé. Il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ». Marc 14. 33 et 34.
Les Évangiles font souvent allusion à l’âme de Jésus et aux divers sentiments qu’Il a éprouvés : sympathie, joie, tristesse, trouble, angoisse, indignation… Étant sans péché, Il montrait toujours beaucoup de sensibilité lorsqu’Il était en contact avec le mal. Les souffrances de ceux qu’Il rencontrait attiraient Sa sympathie, les foules affamées suscitaient Sa compassion ; Il a pleuré avec ceux qui pleuraient (Jean 11. 35).
La dureté de cœur de la plupart des hommes provoquait en Lui l’indignation ou une juste colère (Marc 10. 14 ; 3. 5).
Il était sensible à l’accueil qu’on Lui réservait. L’incrédulité générale, le rejet de la part de Son peuple et l’incompréhension des disciples L’attristaient.
L’ingratitude des foules, la trahison de Judas, l’abandon de Ses disciples, les cris de tous ceux qui exigeaient qu’Il soit mis à mort, la honte de la crucifixion et beaucoup d’autres choses ont profondément blessé Son âme. Par contre, le dévouement de quelques femmes, la loyauté des disciples et l’hospitalité d’une famille qui L’aimait, Le réconfortaient.
À l’approche de la mort, dans le jardin de Gethsémané, Jésus a exprimé à Son Père l’angoisse de Son âme devant la perspective des heures terribles qui L’attendaient (Jean 12. 27) : un peu plus tard Il allait devoir prendre sur Lui nos péchés et Il serait abandonné par Dieu (Luc 23. 44).
Mais lorsqu’Il est sorti du tombeau, l’angoisse a fait place à la joie de l’œuvre accomplie, de la victoire sur la mort et de la résurrection (Act. 2. 27 et 28).
4. L’humanité de Jésus – Son Esprit
« Jésus fut troublé dans son esprit et rendit témoignage : En vérité, en vérité, je vous le dis : l’un de vous me livrera ». Jean 13. 21.
« Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Puis, ayant baissé la tête, il remit son esprit ». Jean 19. 30.
L’esprit permet à l’homme d’être en relation avec Dieu. Le Seigneur Jésus vivait une relation permanente et heureuse avec Dieu, Son Père. Ses pensées et celles du Père étaient en parfaite harmonie. Dans les évangiles, nous voyons souvent Jésus en prière, dans un esprit de louange, de confiance, d’obéissance et de soumission.
– « Jésus se réjouit en esprit » et adressa une prière de louange au Père, reconnaissant Sa sagesse et Sa souveraineté dans Sa façon d’agir envers les hommes (Luc 10. 21).
– Jésus « frémit en son esprit » devant la tombe de Lazare, son ami ; Jésus a été troublé en constatant le terrible pouvoir de la mort sur l’être humain (Jean 11. 33).
– Peu avant d’aller à la croix, Jésus a rassemblé Ses disciples autour de Lui pour un repas d’adieu. C’était la dernière Pâque qu’ils prenaient ensemble mais, à table, se trouvait aussi celui qui allait trahir son Maître. Oui, Judas avait vécu dans Sa compagnie pendant environ trois ans, et Jésus l’avait toujours traité comme un disciple et un ami (Mat. 26. 50 ; Ps. 55. 13), mais il était sur le point de Le trahir pour trente pièces d’argent. Quelle peine pour le Seigneur !
– Enfin, quand les heures de la crucifixion arrivent à leur terme, Jésus pousse un grand cri : « C’est accompli ». Et ainsi, dans une paix parfaite, Il baisse la tête et remet son esprit entre les mains de son Père (Luc 23. 46). Cela aussi est une preuve de divinité de Jésus : Il meurt en remettant son esprit à Dieu, par un acte de sa propre volonté.
5. L’humanité de Jésus – Sa sympathie
« Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplisse toutes choses ». Éph. 4. 10.
« (Jésus) a été tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché. Approchons-nous donc avec confiance ». Héb. 4. 15 et 16.
Les Évangiles montrent que Jésus était un homme, mais un Homme parfait et sans péché. Dieu Lui a formé un corps afin qu’ « il goûtât la mort pour tout » (Héb. 2. 9). Il a été crucifié et son sang purifie de tous leurs péchés tous ceux qui croient en Lui (1 Jean 1. 7). Dès lors, quiconque L’a reçu dans son cœur comme Sauveur et Seigneur est sauvé et pardonné (Rom. 3. 26).
Après Sa mort et Sa résurrection, Jésus est apparu à Ses disciples. Il avait un corps, mais un corps qui avait été ressuscité par Dieu. Ils L’ont vu et L’ont touché, Il a parlé et mangé avec eux. Puis Il a été élevé dans le ciel devant leurs yeux et Il s’est assis à la droite de Dieu (Luc 24. 51). Les anges ont annoncé aux disciples qu’Il reviendrait de la même manière qu’ils L’avaient vu s’en aller au ciel (Act. 1. 11).
L’Homme que Dieu a fait asseoir à la place d’honneur, à Sa droite, dans ce lieu d’autorité et de gloire, est le même que Celui que Ses disciples avaient connu et aimé, l’Homme accessible et plein de compassion, qui a vécu et souffert sur cette terre, a été rejeté, insulté, et cloué sur une croix. Dans le ciel, Jésus portera à toujours les signes indélébiles de Ses souffrances sur la croix. Et c’est justement à cause de cela qu’Il peut nous comprendre. Il ne sympathise pas à nos douleurs à distance, « de loin » ! Il sait ce qu’un homme peut éprouver, parce qu’Il l’a vécu Lui-même. Sommes-nous tristes, incompris, rejetés ? Approchons-nous de Lui avec la certitude qu’Il peut nous comprendre, en attendant le beau jour dans lequel, grâce à la victoire de Jésus sur la croix, Dieu essuiera toute larme de nos yeux (Apoc. 21. 4).
D’après « Il buon seme » décembre 2022