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LE BAPTÊME CHRÉTIEN

 

1. BAPTISÉS POUR LE CHRIST JÉSUS

Nous… avons été baptisés pour le Christ Jésus. Rom. 6. 3.
Nos pères ont tous été sous la nuée, tous ils ont passé à travers la mer, tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer. 1 Cor. 10. 1 et 2.

Quand le Seigneur Jésus donne à Ses disciples le signe du baptême, Il les invite à faire Ses disciples toutes les nations, « les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Mat. 28. 19). C’est le grand mystère de la foi chrétienne : un Dieu unique, révélé en trois Personnes : Père, Fils, Saint Esprit. Mais en lisant le Nouveau Testament, nous trouvons à plusieurs reprises l’expression « baptisés pour le nom du Seigneur Jésus » (Act. 8. 16 ; 19. 5), ou « baptisés pour le Christ Jésus » (Rom. 6. 3). Pour comprendre ces expressions – baptisés pour Jésus et en Son nom – nous pouvons faire une comparaison avec le verset de l’épître aux Corinthiens : « tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer ». C’est une allusion au moment où le peuple d’Israël a traversé la Mer Rouge, sous la direction de Moïse. Ils sortaient d’un pays où ils avaient tous leurs points de repère, pour aller vers une terre nouvelle, inconnue ; ils devaient traverser un « grand et terrible » désert (Deut. 8. 15), mais ils n’étaient pas seuls pour ce voyage : Dieu les guidait par Moïse.
L’expérience de ce peuple est une image de notre vie chrétienne : nous ne savons pas ce qui arrivera dans notre vie, mais nous avons la certitude que nous ne serons pas laissés à nous-mêmes, sans but et sans direction. Le Seigneur Jésus sera avec nous tous les jours.
Si nous sommes baptisés, c’est parce que nous avons cette conviction : nous croyons au Seigneur Jésus et nous désirons vivre pour Lui ; Nous sommes certains qu’Il ne nous abandonnera pas, mais qu’Il nous conduira chaque jour jusqu’en l’éternité, car Il est notre Berger.

2. UN ACTE SYMBOLIQUE

Allez-donc et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Mat. 28. 19 et 20.

Notre vie est pleine d’actes symboliques : se serrer la main pour se saluer, applaudir pour montrer notre admiration, lever les bras en signe de victoire, faire un geste de la main pour remercier, etc. Un acte symbolique est donc un geste qui a une signification précise.
Le baptême est l’un des deux symboles qui nous parlent de la mort du Seigneur ; l’autre symbole est représenté par le pain et le vin que Jésus Lui-même a donnés à Ses disciples à l’occasion du dernier repas qu’Il partageait avec eux, avant Sa mort sur la croix. (1 Cor. 11. 23 à 25).
La « cène du Seigneur » est centrée sur la Personne du Seigneur Jésus, sur Son sacrifice et Son amour victorieux. C’est un signe de Sa mort pour nous. Le « baptême » – l’acte d’entrer dans l’eau et d’en sortir – évoque les effets de Sa mort pour ceux qui croient en Jésus.
Quand le Seigneur Jésus a commencé Son service terrestre, Ses disciples connaissaient bien le baptême que Jean avait prêché, c’est-à-dire le baptême de la repentance pour le pardon des péchés (Marc 1. 4). Mais Jésus, au commencement de Son ministère, a institué cet acte au nom de Dieu le Père, du Fils et du Saint Esprit, pour tous ceux qui croient (Marc 16. 16) et deviennent Ses disciples. C’est un signe de notre mort avec Lui, du fait que notre nature pécheresse a été jugée par Dieu, et que les croyants vivent parce que leur Sauveur est ressuscité. Être disciple de Jésus, cela signifie être à Son école et apprendre de Lui, l’Homme doux et humble de cœur.

3. LE SIGNE DU PARDON DES PÉCHÉS

Frères, que devons-nous faire ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit. Act. 2. 37 et 38.

Les auditeurs que l’apôtre Pierre invitait à être baptisés sont ceux qui avaient demandé en criant aux soldats romains de clouer Jésus sur une croix. Quand ils se sont rendu compte de la gravité de ce qu’ils avaient fait, ils ont été épouvantés et ont demandé : « Que devons-nous faire ? ». Pierre leur a alors répondu : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés » (Act. 2. 37 et 38).
Ces paroles ne signifiaient pas que le pardon leur était accordé en vertu du baptême. Plusieurs passages du Nouveau Testament nous montrent clairement que le salut s’obtient par la foi au Seigneur Jésus (Jean 1. 12 ; 3. 16 ; Act. 16. 31 ; Rom. 10. 9). Le baptême est le signe que nous avons cru au Seigneur qui nous a pardonné tous nos péchés. « Ayant été ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’action puissante de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts » (Col. 2. 12).
Il est clair, par la lecture de ces versets, que cette certitude est à la base de la foi chrétienne. Nos péchés sont pardonnés et nous avons été lavés, purifiés : « Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lave-toi de tes péchés, en invoquant son nom » (Act. 22. 16). Mais une chose est certaine, c’est que si Dieu nous a pardonnés et purifiés, c’est seulement en vertu de la mort du Seigneur à la croix. Et nous mettons notre ferme confiance dans le fait que notre Dieu est un Dieu de grâce.
Dans le chapitre 2 du livre des Actes, ceux qui ont été baptisés ont montré par cet acte qu’ils étaient publiquement séparés de ceux qui avaient crucifié Jésus, et qu’ils étaient désormais de Son côté. Cela est toujours vrai : par le baptême, nous nous plaçons publiquement sous l’autorité de Christ.

4. IDENTIFIÉS AVEC JÉSUS DANS SA MORT

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que, comme Christ a été ressuscité d’entre les morts… de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Rom. 6. 3 et 4.

L’apôtre Paul illustre cet enseignement sur le baptême dans le chapitre 6 de son épître adressée aux croyants de Rome. Se plaçant devant la question : « Allons-nous demeurer dans le péché afin que la grâce abonde ? », il répond fermement : « Absolument pas ! », articulant son argument de réponse sur quatre points :
1. Cela est incompatible avec le fait que nous sommes identifiés avec Christ par le baptême (Rom. 6. 1 à 11) ;
2. Il est possible de ne pas pécher parce que la puissance du péché a été vaincue par la grâce (v. 12 à 14) ;
3. Nous ne devons pas tolérer le péché dans notre vie, parce qu’il deviendrait notre maître (v. 15 à 19) ;
4. Pratiquer le péché conduit à la mort (v. 20 à 23).
Le baptême est le signe qui nous identifie avec le Seigneur dans Sa mort, afin que nous puissions vivre une nouvelle vie avec Lui. En tant que croyants, nous sommes morts pour vivre – c’est-à-dire morts à notre ancienne manière de vivre, et de vivre centrés sur nous-mêmes, sur notre égoïsme, sur nos mensonges et sur toutes sortes de convoitises – tout ce qui, en d’autres termes, est notre ancien ‘‘moi’’, qui a été enseveli avec Christ. Et la Parole de Dieu nous encourage à vivre selon cette nouvelle condition spirituelle : « De même vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6. 11).
Oui, nous sommes désormais appelés à regarder à nous-mêmes d’une manière différente, avec un regard de foi, pour nous reconnaître définitivement en Christ et vivre d’une nouvelle manière, en nouveauté de vie – vivre pour Lui !

5. LE SIGNE QUE L’ON EST REVÊTU DE CHRIST

En effet, vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus ni homme, ni femme : car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus. Gal. 3. 27 et 28.

Dans sa lettre aux croyants de la Galatie, l’apôtre Paul illustre le baptême chrétien en le comparant à un changement de vêtement. Notre nouvel « habit », c’est Jésus. Dans une autre épître, Paul écrit : « Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’affection miséricordieuse, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience » (Col. 3. 12). Tous ces caractères, ceux mêmes que le Seigneur Jésus a manifestés, constituent la trame du tissu.
Le vêtement est ce que les autres voient, autrement dit, notre façon de vivre au quotidien. C’est seulement quand nous avons cru au Seigneur Jésus qu’un changement s’opère en nous, dans notre comportement ; c’est le résultat de la vie nouvelle, même s’il s’agit d’un changement le plus souvent graduel, sujet à des hauts et des bas. Dieu veut que nous nous fassions reconnaître et que nous reflétions les qualités morales du Seigneur Jésus.
Un autre concept, rappelé par le symbole du vêtement, est celui de l’appartenance. Quand un militaire endosse son uniforme, les personnes qui le rencontrent reconnaissent, en voyant sa tenue, qu’il est un soldat. L’uniforme révèle aussi l’appartenance à un régiment. De même, le baptême nous identifie publiquement comme appartenant à Jésus, abolissant les barrières sociales, culturelles et identitaires. C’est le signe que nous sommes de Christ et que, par conséquent, nous sommes en communion avec tous ceux qui, par la foi, sont venus à Lui pour recevoir la vie éternelle.
« Revêtez le Seigneur Jésus Christ et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire ses convoitises » (Rom. 13. 14).

D’après « Il buon seme » juillet 2021