LA LANGUE

LA LANGUE
Un jeune ami nous envoie l’article ci-dessous qu’il a traduit de l’anglais et qu’il considère bien nécessaire parmi nous. Nous ne saurions lui donner tort, quoiqu’il ait déjà été traité dans notre feuille n° 93 : Jugements téméraires et médisances. Dans leur forme catégorique, les exhortations que nous présentons aujourd’hui restent cependant de saison.
La Langue est :
«Un monde d’iniquité » ;
«Un mal désordonné » ;
«Pleine d’un venin mortel » ;
«Enflammée par la géhenne » ;
N’est : «domptée » par «aucun des hommes » ;
Elle :
«Se vante de grandes choses » ;
«Souille tout le corps » ;
«Enflamme tout le cours de la nature ».
«Ne parlez pas l’un contre l’autre ».
Voici des paroles solennelles. Et qui d’entre nous ce «petit membre » n’a-t-il pas fait souffrir ?
Le fait d’avoir souffert nous rend peut-être plus prudents pour un certain temps. Mais combien nous glissons facilement dans cette vieille habitude lorsque nous ne sommes pas sur nos gardes.
Si nous avions conscience de vivre dans la présence de Dieu, nos paroles seraient mesurées par Ses pensées et non selon notre estimation humaine défectueuse.
Rien, que je sache, ne peut être la cause de plus de souffrances au sein du peuple de Dieu qu’un mauvais usage de la langue ; je ne connais rien qui puisse ramasser plus de saleté et d’avilissement, d’inimitié, de querelles et d’amertumes, ou qui puisse chagriner le cœur.
Dieu nous a parlé dans sa Parole de ce dont la langue est capable, et il nous suffit de recevoir cet avertissement.
Je ne parle pas des expressions méchantes, ni de la calomnie ouverte, qui ont leur vrai caractère ; mais des petits murmures et insinuations, de la répétition inutile de ce qui ne tend pas à encourager à l’amour. «L’amour ne fait point de mal ». L’habitude de se critiquer les uns les autres, nous le savons tous, est mauvaise, et pourtant combien elle est commune. On peut le faire étourdiment parfois, mais s’il en est ainsi, puisse chacun prendre conscience du mal produit.
Cette habitude, néfaste pour notre âme, a une influence funeste sur les autres. Elle détruit de saintes affections, paralyse inévitablement une assemblée, et ruine tout témoignage, si on la tolère dans la famille.
Jeunes parents chrétiens qui aimez le Seigneur et désirez élever vos enfants dans la crainte de Dieu, retranchez-la sans miséricorde de votre foyer, à table, par exemple.
Si vous ne le faites pas, elle fera disparaître toute spiritualité de votre maison.
Ce langage peut paraître très fort, mais il ne l’est pas plus que la Parole de Dieu ne le permet.
Jeunes et vieux ont la même responsabilité devant Dieu et les uns envers les autres.
Nous avons sans doute tous éprouvé, parfois dans une épreuve particulière, le soulagement trouvé en déchargeant notre cœur auprès d’un ami, qui ajoutera ses prières aux nôtres ; ce peut être en notre propre faveur ou en celle de quelque personne aimée dont nous ne recherchons que le bien.
Il ne pourrait y avoir aucune objection à ceci ; mais de telles confidences devraient être considérées comme inviolables, et ce qui est confié ne devrait être répété à personne sinon à Dieu.
Il n’y a aucune raison de dévoiler les fautes et les manquements des autres si ce n’est pour les porter devant Dieu d’un commun accord.
Oh ! Si nous pouvions seulement nous en souvenir, combien de peines seraient épargnées.
Mais en nous permettant de telles choses et en les tolérant chez d’autres sans les reprendre, nous prouvons un pénible manque d’amour.
Cette répétition de petites affaires, à tout venant, est méprisable, dessèche l’âme et n’est pas digne de ceux qui professent la piété. Elle enflamme le mal de nos cœurs naturels, brûlant de l’un à l’autre, chassant la paix, la joie, et tous les fruits bénis de l’Esprit, blessant les cœurs de ceux que nous professons aimer.
Appelés à refléter le Christ Jésus dans un monde qui épie nos folies et nos faiblesses et est tout disposé à mépriser le nom de notre Maître bien-aimé à cause d’elles, examinons notre propre cœur dans la présence de Dieu.
Souvenons-nous que «de l’abondance du cœur la bouche parle » ; si le cœur n’est pas rempli de Christ, soyez bien assurés qu’il ne restera pas vide.
Les jours sont mauvais et le caractère de l’église professante est Laodicéen. Veillons donc de peur que nous ne perdions notre propre joie et ne mettions une pierre d’achoppement devant les faibles.
D’après Feuille aux jeunes n°152
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À propos de l'auteur : JDA