CORONA 44

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CORONA 44

À l’intérieur du lieu saint
Le chandelier d’or pur (Ex. 25. 31 à 40)

 

 

Lorsque je rendis visite à mon père, dans les derniers jours de sa vie, il me demanda de lui lire le verset 4 du Psaume 27 : « J’ai demandé une chose à l’Éternel, je la rechercherai : c’est que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment de lui dans son temple ».
Le roi David, confiné dans le désert de Juda, s’écrie : « Ô Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau, pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint » (Ps. 63. 1 et 2). Pour s’exprimer ainsi, il devait être entré dans le lieu saint, mais pas encore dans le lieu très saint. Le souverain sacrificateur seul pouvait y entrer une fois par an, avec du sang qu’il offrait « pour lui-même et pour les fautes du peuple, l’Esprit Saint indiquant ceci : le chemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté, tandis que subsiste le premier tabernacle  » (Héb. 9. 7 et 8).
Le tabernacle, entièrement revêtu d’or à l’intérieur, et les objets d’or pur qui s’y trouvaient, témoignaient de la beauté de l’Éternel. Mais on ne peut comparer la gloire de ce que Dieu qualifie « de figure et d’ombre des réalités célestes » (Héb. 8. 5) avec la gloire future de la nouvelle Jérusalem, ou encore avec « la maison du Père », ces lieux merveilleux dans lesquels tout croyant désire ardemment entrer.
Trois objets importants meublaient le lieu saint de la maison de Dieu sur la terre, au temps de la loi : le chandelier, l’autel de l’encens et la table des pains de proposition. Chacun de ces objets nous instruit sur les choses qui sont dans les cieux et communique des enseignements pratiques pour notre vie de témoins de Jésus-Christ et d’adorateurs. Penchons-nous sur le chandelier d’or pur qui éclairait le lieu saint.
Quelle est la pure et éclatante lumière du sanctuaire de Dieu ? C’est notre Seigneur qui se présenta aux scribes et aux pharisiens en face de la femme adultère ; comme à ses disciples devant l’aveugle-né en disant : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8. 12 ; 9. 5). « Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons : Dieu est lumière… » (1 Jean 1. 5). Il sera dans un temps futur la lampe de la cité céleste ; celle-ci n’aura « pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe » (Apoc. 21. 23).
Le chandelier éclairait constamment le lieu saint. Il était fabriqué à partir d’un bloc d’un talent d’or pur (Ex. 25. 39), ce qui correspond à environ cinquante kilos. Cet or devait être battu (Nomb. 8. 4) ! Chaque mot revêt une importance particulière dans la Parole de Dieu. Sous la direction de l’Esprit-Saint, les prophètes ont écrit et les apôtres ont rappelé les souffrances de Christ et la lumière de Sa Personne : « … nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu… » ; « … et je te donnerai… pour être une lumière des nations » (És. 53. 4 ; 42. 6). « Le Christ serait soumis aux souffrances et que, le premier, par la résurrection des morts, il proclamerait la lumière aussi bien au  peuple qu’aux nations » (Act. 26. 23). « Notre Sauveur Jésus-Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2 Tim. 1. 10). Comme il fallait que le rocher soit frappé pour que le peuple boive (Ex. 17. 6), il fallait que Christ passe par la mort et ressuscite pour que le Saint-Esprit vienne habiter dans les croyants (Jean 7. 38 et 39).
Composé d’une tige de laquelle étaient tirées six branches « trois de chaque côté », ce chandelier portait sept lampes répandant la lumière de manière parfaite. Cette plénitude est décrite dans la prophétie concernant le Messie d’Israël par Ésaïe : « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (És. 11. 2). Orné de vingt-deux fleurs d’amandiers, le chandelier présente une belle image de la victoire de notre Sauveur sur la mort. L’amandier est un arbre qui commence à fleurir avant tous les autres ; ainsi, « … Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices (premiers fruits) de ceux qui sont endormis » et « … les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue » (1 Cor. 15. 20 et 23). Les six branches qui sont tirées de la tige restent unies à sa base : image des croyants qui ont été identifiés à Christ dans la ressemblance de Sa mort et qui le seront aussi dans la ressemblance de Sa résurrection (Ex. 25. 31 ; Rom. 6. 5).
De même que la tige du chandelier était l’élément central, Christ est aujourd’hui présent au milieu des deux ou trois réunis en Son nom. Nous verrons bientôt « au milieu du trône et des quatre Vivants, et au milieu des Anciens, un agneau…, comme immolé » (Apoc. 5. 6). Celui qui nous a aimés « d’un amour éternel », jusqu’à être cloué sur une croix entre deux malfaiteurs, Celui qui a été « au milieu » à Golgotha, doit encore et toujours être le centre. Que, dans nos vies, Il occupe cette place « afin qu’en tout il tienne, lui, la première place » (Col. 1. 18).
Le chandelier, pour pouvoir éclairer, devait avoir de l’huile. Elle nous parle du Saint-Esprit. Chaque enfant de Dieu né de nouveau est scellé du Saint-Esprit ; son corps en est le temple (Éph. 1. 13 ; 1 Cor. 6. 19). « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (Gal. 4. 6). Rachetés par le sang précieux de Christ, nous rendons culte « par l’Esprit de Dieu » (Phil. 3. 3) et sommes exhortés à reluire dans ce monde « comme des luminaires… présentant la parole de vie » (Phil. 2. 15). Le Seigneur a déclaré à Ses disciples : « vous êtes la lumière du monde » (Mat. 5. 14). De même que, autrefois, l’huile était indispensable pour produire de la lumière, ainsi il nous est dit : « soyez remplis de l’Esprit » (Éph. 5. 18). Alors, le fruit de l’Esprit qui est : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Gal. 5. 22), sera vu en nous, à la gloire de Dieu et pour notre joie.

 

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