UNE RENCONTRE INOUBLIABLE AVEC JÉSUS (5)

Chers frères et sœurs, pour terminer ce sujet et commencer l’année, j’aimerais m’attarder sur le disciple et apôtre Jean.

La première rencontre mentionnée est celle-ci : « Il passa plus loin et vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la barque avec Zébédée leur père, en train de raccommoder leurs filets, et il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent » (Mat. 4. 21 et 22). Jésus vient d’appeler deux pêcheurs, Simon et son frère André, et maintenant il en appelle deux autres, Jacques et Jean. À l’appel du Messie, ils quittent tout pour le suivre. Quelle confiance, quelle foi, quelle détermination ! Nous retrouvons ce quatuor de frères un peu plus tard : « Et aussitôt, en sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d’André. Or la belle-mère de Simon était couchée, avec de la fièvre ; aussitôt ils lui parlèrent d’elle. S’approchant, il la fit lever en la prenant par la main ; aussitôt la fièvre la quitta  ; et elle les servait » (Marc 1. 29 à 31). Ils assistent à la sollicitude de leur maître et à cette guérison instantanée.

« Puis il monte sur une montagne et appelle à lui ceux qu’il voulait ; ils vinrent à lui, et il en établit douze pour être avec lui, pour les envoyer prêcher et pour avoir autorité de guérir les maladies et de chasser les démons  : Simon (il le surnomma Pierre)  ; Jacques le [fils] de Zébédée et Jean le frère de Jacques (il les surnomma Boanergès, ce qui signifie : fils de tonnerre) » (Marc 3. 13 à 17). Étonnant ce surnom de fils du tonnerre ! Cela concerne-t-il leur caractère ?

Plus tard, au ch. 5. 35 à 43, nous trouvons la résurrection de la fille de douze ans de Jaïrus, le chef de la synagogue. Moment privilégié pour trois disciples. « Il ne permit à personne de le suivre, sinon à Pierre, à Jacques, et à Jean le frère de Jacques » (v. 37). Ils ont assisté à ce miracle extraordinaire. Nous retrouvons ces trois mêmes disciples au milieu d’un tableau exceptionnel. « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux  ; ses vêtements devinrent brillants, d’une extrême blancheur, tels qu’aucun foulon sur terre ne peut ainsi blanchir » (Marc 9. 2 et 3). Ils ont vu Moïse et Élie, puis ils ont entendu Dieu dire : « - Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (v. 7). En commençant « son » évangile, Jean pourra témoigner : « Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (Jean 1. 14). L’apôtre Pierre écrira dans sa deuxième épître (1. 16 à 18) : « En effet, ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais parce que nous avons été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir. Cette voix venue du ciel, nous-mêmes nous l’avons entendue quand nous étions avec lui sur la sainte montagne ». Ils ont vu quelque chose de la gloire du Fils de Dieu, un moment inoubliable pour eux !

Un peu plus tard, nous entendons Jean s’adresser au Seigneur : « Jean lui répondit : –  Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom et qui ne nous suit pas ; nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. Jésus leur dit : -  Ne le lui défendez pas  ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom et qui puisse, aussitôt après, mal parler de moi  ; en effet, celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Marc 9. 38 à 40). Gardons-nous de mépriser, de rejeter ceux qui « ne nous suivent pas », ceux qui « ne marchent pas avec/comme nous » !

Dans l’épisode suivant, nous avons une demande étonnante venant de Jacques et de Jean (et de leur mère – cf Mat. 20. 20). « Alors Jacques et Jean, fils de Zébédée, viennent à lui et lui disent  : -  Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous tout ce que nous te demanderons. Il leur dit  : -  Que voulez-vous que je fasse pour vous  ? Et ils lui dirent : -  Accorde-nous d’être assis, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire » (Marc 10. 35 à 37). Les autres disciples en sont indignés. Le Seigneur les remet tous à leur place et nous donne à nous aussi une leçon : « et celui d’entre vous qui voudra devenir le premier sera l’esclave de tous. Car aussi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10. 44 et 45).

En Marc 13, nous voyons de nouveau les deux couples de frères ensembles, poser une question au Seigneur concernant les choses qui vont arriver après. Il va leur parler de la destruction du temple, des tribulations futures, du retour en gloire du Seigneur. Et il nous dit encore à tous : « Prenez garde, veillez et priez (v. 33).

Nous arrivons maintenant au 3ème moment particulier entre le Seigneur et les trois disciples déjà mentionnés. « Ils arrivent à un endroit appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples  : –  Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. Puis il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean » (Marc 14. 32 et 33). On peut dire que c’est un rendez-vous manqué, parce que ces trois disciples choisis par le Seigneur se sont endormis. Par la voix prophétique, le Seigneur dit dans Psaume 69. 21 : « L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé  ; j’ai attendu que [quelqu’un] ait compassion [de moi], mais il n’y a eu personne… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé ». Voilà l’état de notre cœur !

Penchons-nous maintenant sur deux moments touchants entre Jean et son maître. Le premier se trouve dans Jean 13. 21 à 26 : « Ayant dit cela, Jésus fut troublé dans [son] esprit et rendit témoignage  : –  En vérité, en vérité, je vous le dis  : l’un de vous me livrera. Les disciples se regardaient donc les uns les autres, perplexes, [se demandant] de qui il parlait. Or l’un de ses disciples, que Jésus aimait, était à table, tout contre le sein de Jésus. Simon Pierre lui fait alors signe de demander qui était celui dont il parlait. Lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit  : –  Seigneur, qui est-ce  ? Jésus répond  : -  C’est celui à qui je donnerai le morceau après l’avoir trempé ».

Avez-vous vu où se trouve Jean ? Il est dans le sein du Seigneur ! N’est-ce pas la plus belle place ? Les autres disciples sont agités, craintifs, dans l’incompréhension totale, pendant que Jean jouit du calme et de la tranquillité près de son Seigneur. C’est à Jean que s’adressent les disciples. N’est-il pas le disciple qui se nomme à cinq reprises « le disciple que Jésus aimait » ? (Jean 13. 23 ; 19. 26 ; 20. 2 ; 21. 7 et 20).

Chers amis, il y a, là sur son cœur, de la place pour chacun d’entre nous !

Le Seigneur nous invite tous : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Mat. 11. 28).

La tendresse du Seigneur se voit aussi en Marc 9. 36 et 10. 16 : « Il prit alors un petit enfant, le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras… » ; « Puis, après les avoir pris entre ses bras, il posa les mains sur eux et les bénit ».

Ta divine tendresse,

Jésus, puissant Berger,

M’entoure en ma détresse…

Sur ton cœur tu me portes,

Faible et souvent lassé ;

Tes mains douces et fortes

Me tiennent enlacé.

Près de toi je veux vivre,

Cœur qui souffris pour moi !

(Hymnes et Cantiques n°117)

Dans tes bras éternels,

Dieu Fort d’éternité,

Tu nous tiens à l’abri…

(Hymnes et Cantiques n°196)

… Pour nous brûle son cœur,

ce cœur plein de tendresse

(Hymnes et Cantiques n°63)

Tiens-nous près de ton cœur…

De toi nous approcher est toute notre envie

(Hymnes et Cantiques n°61)

Même en la sombre vallée,

Tu te tiens tout près de moi,

Et mon âme est consolée

De se sentir avec toi.

(Hymnes et Cantiques n°189)

Mon Dieu, plus près de toi…

C’est le cri de ma foi…

Dans le jour où l’épreuve

Déborde comme un fleuve,

Garde-moi près de toi !

Tout près de toi !

Tiens-moi, dans ma douleur,

Tout près de toi.

Alors que la souffrance

Fait son œuvre en silence,

Toujours plus près de toi,

Seigneur, tiens-moi !

Plus près de toi, toujours…

Donne-moi ton secours,

Soutiens ma foi.

Que Satan se déchaîne,

Ton amour me ramène

Toujours plus près de toi,

Plus près de toi !

Mon Dieu, plus près de toi

Dans ton chemin !

Garde-moi près de toi

Tenant ta main.

Pèlerin, prends courage !

C’est la fin du voyage…

(Hymnes et Cantiques n°248)

Le deuxième moment touchant, surprenant, entre Jean et son Seigneur a lieu dans un endroit inattendu…

« Et il sortit, portant sa croix, [et alla] au lieu [dit] le Crâne, appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit aussi un écriteau qu’il plaça sur la croix, avec cette inscription  : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Cet écriteau, beaucoup de Juifs le lurent, parce que le lieu où Jésus avait été crucifié était près de la ville ; il était rédigé en hébreu, en grec, en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent alors à Pilate  : –  N’écris pas : Le roi des Juifs, mais Celui-ci a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit  : -  Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. Les soldats, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut. Ils dirent donc entre eux  : –  Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour savoir à qui elle sera. Afin que soit accomplie l’Écriture : Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils ont jeté le sort. C’est ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, ainsi que Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère et le disciple qu’il aimait se tenant à côté, dit à sa mère  : -  Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple  : –  Voilà ta mère.

Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jean 19. 17 à 27).

Oui, c’est au pied de la croix que se passe cette scène insolite. Jésus est cloué sur la croix, dans de grandes souffrances physiques, et là, il pense à sa mère qui a besoin de réconfort et de soutien. Il la remet aux bons soins de Jean. Pourquoi ne recommande-t-il pas sa mère à ses frères et sœurs, les autres enfants de sa mère… n’était-ce pas à eux de s’occuper d’elle ? Il préfère confier sa mère au disciple qui vivait dans son amour, qui vivait de son amour, qui se savait être aimé par Lui et qui croyait en Lui. Ses frères et sœurs ne croyaient, à ce moment-là, pas encore en Lui. Quel honneur, quelle marque de responsabilité, de confiance et d’amour de la part du Seigneur envers son disciple !

Ces deux moments de tête-à-tête entre le Seigneur et son disciple Jean me touchent profondément : voir le cœur humain du Seigneur partager des moments d’intimité, au milieu de moments douloureux, avec un disciple, dont il apprécie les sentiments et à qui il peut faire confiance. Je pense que le plus grand bonheur du Seigneur, c’est de trouver des cœurs qui apprécient grandement – je voulais écrire « à sa juste valeur », mais cela ne sera possible qu’au ciel – son amour et la grandeur de son sacrifice ; en voyant des âmes réaliser qu’elles sont perdues et se confier en son amour ; en voyant des chrétiens vivre pleinement dans son amour, et répondre à son amour en le faisant aussi rayonner autour d’eux. Est-ce que je réalise à quel point le Seigneur m’a aimé et m’aime en ce moment même ? Puis-je dire avec l’apôtre Paul : « l’amour du Christ nous étreint » ? (2 Cor. 5. 14) => MERCI, Seigneur.

Quelle profonde tristesse, pour lui, de voir si peu d’amour, si peu de reconnaissance, quand ce n’est pas une ingratitude totale, si peu de zèle, si peu de cœurs brûlants parmi ses rachetés !

« Jésus répondit  : - Les dix n’ont-ils pas été rendus nets ? Et les neuf, où sont-ils ? »(Luc 17. 17).

Cher racheté du Seigneur, qu’en est-il de toi ? Quel est ton « degré » de reconnaissance, de louange et d’adoration pour ton Sauveur, pour ton Dieu et Père ? En quoi se traduit-il dans ta vie de tous les jours ? Et chez moi ?

« pour que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, [et que vous soyez] enracinés et fondés dans l’amour, afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur – et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance -, afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Éph. 3. 17 à 19).

« –  Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10. 27).

« Seigneur, tu sais que je t’aime » (Jean 21. 15,16 et 17).

Tu m’as aimé, Seigneur,

avant que la lumière

Brillât sur l’univers…

Mon Dieu, tu m’as aimé,

quand, sur la croix infâme,

On vit de Jésus-Christ le corps inanimé ;

Quand, pour me racheter de l’éternelle flamme,

Ton saint Fils a porté les crimes de mon âme,

Mon Dieu, tu m’as aimé !

Tu m’aimeras toujours !

Ni Satan, ni le monde,

De cet amour jamais n’arrêteront le cours ;

Où le mal abonda, la grâce surabonde :

À ton amour, ô Dieu,

que mon amour réponde,

Toi qui m’aimes toujours !

(Hymnes et Cantiques n°151)

Recevez toute mon affection en Jésus Janvier 2026.