
Et David « alla avec ses hommes à Jérusalem contre les Jébusiens, habitants du pays ; et ils parlèrent à David, disant : Tu n’entreras point ici ; mais les aveugles et les boiteux te repousseront ; – pour dire : David n’entrera pas ici. Mais David prit la forteresse de Sion ; c’est la ville de David… Et David habita dans la forteresse, et l’appela ville de David ; et David bâtit tout autour, depuis Millo vers l’intérieur. Et David allait grandissant de plus en plus ; et l’Éternel, le Dieu des armées, était avec lui » (2 Sam. 5. 7 et 9 et 10).
Le règne de David est établi sur toutes les tribus d’Israël, et déjà l’intérêt des peuples avoisinant Jérusalem se manifeste – les uns pour reconnaître sa domination, les autres pour se révolter, et plus tard se soumettre temporairement (voir : 8. 6 et 10. 6). Le roi de Tyr, envoie « des messagers à David, et des bois de cèdre, et des charpentiers, et des tailleurs de pierres pour les murailles ; et ils bâtirent une maison à David » (5. 11). Contrairement, les Philistins cherchent à se saisir de lui mais l’Éternel les livre en sa main. Lors d’une deuxième attaque, David interrogea l’Éternel qui lui dit : « Tu ne monteras pas ; tourne-les par derrière, et tu viendras contre eux vis-à-vis des mûriers ; et aussitôt que tu entendras sur le sommet des mûriers un bruit de gens qui marchent, alors tu t’élanceras, car alors l’Éternel sera sorti devant toi pour frapper l’armée des Philistins. Et David fit ainsi, comme l’Éternel lui avait commandé » (v. 23 et 24).
Nous sommes édifiés en constatant que David consulte l’Éternel pour savoir comment agir en face des difficultés – mais aussi attristés de constater qu’après de grandes victoires, il s’appuie sur lui-même, sur son propre jugement, pour ramener l’arche, de la maison d’Abinadab à Jérusalem. Cette dernière attitude nous caractérise si facilement, c’est pourquoi veillons à rester attachés au Seigneur pour être dirigés par Lui.
« La première pensée de David, inaugurant son règne, est pour l’arche de l’Éternel. Il rassemble trente mille hommes, l’élite d’Israël, … pour escorter dignement l’arche jusqu’à Jérusalem. Jamais nous ne rendrons trop d’honneur à la Personne du Seigneur Jésus. Seulement cet hommage, ce culte, il faut le Lui rendre avec intelligence et obéissance. Selon l’ordre divin, l’arche aurait dû être portée sur l’épaule (Nomb. 7. 9). Mais David et le peuple n’en ont pas tenu compte. À leur avis, un chariot neuf, comme celui qu’avaient employé les Philistins ignorants, ferait beaucoup mieux l’affaire. N’était-ce pas plus pratique que le transport à pied ? Et voilà qu’Uzza qui a touché l’arche est frappé à mort. Consternation ! Nous ne l’aurions pas cru si coupable. Eh bien, oui ! Dieu veut nous faire comprendre, à nous comme à David, combien il est grave de remplacer ses enseignements par nos bonnes intentions et par nos propres arrangements, spécialement quand il s’agit du culte » (J.K.).
Uzza mort, « David eut peur de l’Éternel en ce jour-là, et il dit : Comment l’arche de l’Éternel entrerait-elle chez moi ? Et David ne voulut pas retirer l’arche de l’Éternel chez lui, … il la fit détourner dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien » (2 Sam. 6. 9 et 10).
Il y a une différence entre la crainte et la peur de l’Éternel. La peur paralyse : Adam après avoir péché dit « : J’ai entendu ta voix, … et j’ai eu peur, … et je me suis caché » (Gen. 3. 10) ; Lot habita dans une caverne car « il eut peur d’habiter dans Tsoar » (19. 39) ; Moïse, après avoir tué l’Égyptien, « eut peur, et… s’enfuit » (Ex. 2. 14). En contraste, pour les enfants de Dieu, dans la crainte de l’Éternel, « il y a la sécurité de la force, et… un refuge pour ses fils » (Prov. 14. 26). Par avance, l’Esprit Saint parle de Christ : « son plaisir sera la crainte de l’Éternel » (És. 11. 3). Lorsqu’Il « habita au milieu de nous », il pouvait dire, en regardant à son Père : « Je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 1. 14 ; 8. 29). Pour nous, la crainte de l’Éternel, c’est le respect et le souci de ne pas déshonorer Celui qui nous a créés et rachetés. « La fin de la débonnaireté, de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie » (Prov. 22. 4).
« Et l’arche de l’Éternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien ; et l’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison » (2 Sam. 6. 11). L’arche représentait la présence de l’Éternel au milieu de son peuple. Elle était faite de bois de sittim, plaquée d’or au dedans et au dehors avec un couronnement d’or tout autour. Elle représentait par avance la parfaite humanité de Christ, le bois de sittim, et sa divinité, l’or. Moïse devait mettre « dans l’arche « les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu » (Ex. 31. 18). Quant à Christ, nous lisons : « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles » (Ps. 40. 8).
Comme couvercle pour l’arche : « un propitiatoire d’or pur » et au-dessus, deux chérubins faits « d’or battu ». Ils étaient placés, étendant leurs ailes en haut et « couvrant de leurs ailes le propitiatoire » ; leurs faces, l’une vis-à-vis de l’autre, « tournées vers le propitiatoire » (voir : Ex. 25. 17 à 20). À Moïse, l’Éternel dit : « … je me rencontrerai là avec toi, et je parlerai avec toi de dessus le propitiatoire » (v. 22).
Le sang d’un taureau pour la maison d’Aaron et le sang d’un bouc pour le peuple étaient aspergés une fois par an « sur le propitiatoire et devant le propitiatoire » (Lév. 16. 14 à 16). En image, les péchés étaient couverts et Dieu pouvait être propice ou favorable à son peuple. L’arche et le propitiatoire sont pour nous une image frappante de Christ, dans sa personne et dans son œuvre. Dans sa vie, Il a magnifié la loi et l’a rendue « grande et honorable » (És. 42. 21) ; par sa mort, Il est la propitiation – ou présenté ainsi : « pour propitiatoire, par la foi en son sang ». C’est ainsi que Dieu est juste quant à sa sainteté pour justifier « celui qui est de la foi de Jésus » (Rom. 3. 25 et 26).
Les chérubins représentent les gardiens de la sainteté de Dieu. David et le peuple étaient allés à Kiriath-Jéarim « pour en faire monter l’arche de Dieu, l’Éternel, qui siège entre les chérubins, duquel le nom est placé là » (1 Chron. 13. 6). Dans une première tentative, ils sont rappelés à la sainteté de Dieu. Trois mois plus tard, ils s’y prendront de façon convenable. Pour nous, en application, honorons la présence du Seigneur dans nos vies, par une marche fidèle – et dans l’assemblée, que tout soit à sa gloire, car Il a promis sa présence, une présence bénie. Oui, « L’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison ».