LA VENUE ET LA MORT DE JÉSUS

1. La venue de Jésus : un échec ?

(Jésus dit : ) « En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » Jean 12. 24.

Dans un monde dans lequel tous aiment être servis, Jésus est venu pour servir, faisant du bien, mais sans adopter l’attitude détachée d’un bienfaiteur qui veut montrer sa supériorité. Jésus est venu comme un ami. Lorsqu’Il a rencontré une femme de la Samarie, venue chercher de l’eau au puits, Il lui a demandé à boire (Jean 4). Il était notamment l’ami des humbles et des pauvres.

Si Jésus, à sa naissance, n’avait pas été déposé dans une crèche, mais accueilli dans un palais, les bergers auraient-il pu venir l’adorer ? Cet abaissement volontaire nous touche : nous sentons que nous pouvons nous approcher de Lui. Il est toujours le même, dans sa patience, sa douceur et son humilité.

Les paroles du prophète Ésaïe semblent donner un aspect négatif au résultat de la visite de Jésus à l’humanité : « J’ai travaillé en vain… » ; mais le prophète s’empresse d’ajouter que c’est Dieu qui évaluera son œuvre. Et voici la réponse divine : « … Je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre » (És. 49. 4 et 6).

Il est heureux de savoir que nous pouvons nous tourner vers Lui quand nous ressentons que nous avons échoué – ce dont nous faisons tous l’expérience. C’est parfois de notre faute – comme dans le cas d’un étudiant qui ne travaille pas assez, et en conséquence échoue à son examen. Mais parfois nous subissons une défaite malgré tous nos efforts. Il y a plusieurs sortes d’échecs : professionnels, familiaux, sentimentaux… Qui de nous n’a jamais connu l’un d’eux ?

2. La croix de Jésus : un triomphe sans précédent

« … le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut » Philippiens 2. 5 à 9.

Sur la terre, le Seigneur Jésus a anobli même ce qui est peu estimé par les hommes ; Lui, « qui était riche a vécu dans la pauvreté » (2 Cor. 8. 9). Quelle noblesse, cependant, émane de sa vie ! le Fils de Dieu, le Créateur de l’univers, a été un charpentier. Il était sobre dans ses discours, Il ne cherchait pas la popularité ou l’attention du monde des érudits. Il était noble dans sa vie d’humilité.

Au terme de cette vie parfaite, Il a été arrêté, puis crucifié. Un échec total, apparemment… Jésus est resté digne devant les outrages des hommes qui ridiculisaient sa bonté et son humilité. Ils ont craché sur son noble visage, ils l’ont fouetté. Insulté, Il a tout supporté, par amour pour ces hommes méchants qu’Il voulait sauver. Sa dignité et sa majesté ont resplendi lorsque, sous la couronne d’épines tressée par des hommes iniques, Il a prié pour eux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23. 34).

Sur la croix, dans ces ténèbres qui ont obscurci la terre, de midi à trois heures de l’après-midi, Jésus a pris sur Lui et expié le péché de rébellion de l’humanité. À la fin de ces trois heures, Il a dit : « C’est accompli » (Jean 19. 30). Il avait mené à son terme l’œuvre que le Père Lui avait donnée à faire ; ainsi, Dieu peut accorder la grâce même au plus grand des pécheurs, s’il reconnaît son état et se repent.

Jésus dit enfin : « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23. 46). Il est entré volontairement dans la mort, en vainqueur, puis Il est ressuscité et s’est assis à la droite de Dieu. Il a triomphé de la mort et de Satan. Quiconque croit en Lui est délivré de la puissance du péché et de la mort, il est désormais capable d’aimer Dieu et son prochain… Quel triomphe !

D’après « Il buon seme » janvier 2025