NÉHÉMIE 9 (2)

Nous avons le sentiment, n’est-ce pas chers frères et sœurs, chère jeunesse, que nous sommes ensemble dans la présence de Dieu. Et nous devons avoir devant nos yeux, ensemble, Celui par lequel Dieu s’est pleinement révélé à nos âmes.

Que les jambes de ceux qui seront appelés à se lever pour apporter quelque chose de la part du Seigneur puissent réellement trembler parce que nous sommes dans la présence de Dieu.

Ces paroles rappellent à nos cœurs les merveilles de la grâce de Dieu, et comment à l’outrage que nos propres cœurs peuvent exprimer face à tant de bénédictions, à tant de grâces, à tant de miséricordes, Dieu est là pour nous rappeler à l’ordre, pour parler à chacun de nous, pour nous éclairer, nous fortifier, et nous donner quelque chose qui sera réellement pour notre édification.

Ayons l’assurance que, si nous réalisons que Dieu est là, Il ne peut pas ne pas répondre aux prières instantes qui montent devant le trône de la grâce.

Qu’en vérité, Christ soit placé au centre de notre vie ! Qu’est-ce qui compte ? La gloire de Christ. Qu’est-ce qui doit réellement compter ? La joie de Christ. Qu’ensemble, à travers nos vases de terre remplis d’infirmité, nous puissions, par les secours de l’Esprit, entrer quelque peu dans l’intelligence des choses qui nous sont si richement révélées dans cette Parole que nous avons entre les mains.

Nous prions d’une manière particulière pour toute cette jeunesse qui monte après nous ; et c’est une joie pour nos cœurs de voir tant de jeunesse, tant d’enfants qui sont là encore pour écouter la Parole de Dieu.

L’Esprit est là, et la Parole encore aujourd’hui pour nous dire à chacun et [à tous] ensemble : « Voici le chemin, marchez-y » (És. 30. 21).

Chère jeunesse, sachez une chose, que la réponse de Dieu aux prières qui sont montées pour vous spécialement, la réponse de Dieu, c’est Christ.

Il y a un petit mot qui nous frappe tous dans ce premier paragraphe, et c’est le petit mot « tu ». « Tu les conduisis… Tu descendis… Tu parlas… Tu leur donnas… Tu leur fis connaître », etc. De qui est-il question dans toutes ces expressions ? De Dieu Lui-même, n’est-ce pas ?

Moïse, après le veau d’or, est à la brèche pour demander à Dieu de ne pas donner libre cours à sa colère. Non seulement cela, mais il Lui demande sa présence de façon instante, sa présence personnelle.

« [L’Éternel] dit : Ma face ira, et je te donnerai du repos. [Moïse] lui dit : Si ta face ne vient pas, ne nous fais pas monter d’ici ; car à quoi saura-t-on que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas en ce que tu marcheras avec nous ? Ainsi, moi et ton peuple, nous serons séparés de tout peuple qui est sur la face de la terre » (Ex. 33. 14 à 16).

La façon dont Moïse s’adresse à Dieu est aussi bien remarquable, et nous devons prendre exemple sur lui. Il dit : « Ton peuple ». C’était après le veau d’or ciselé par Aaron lui-même. Moïse, connaissant le cœur de Dieu, ayant une communion habituelle avec son Dieu, Lui présente les choses de cette manière touchante. Il parle d’Israël qui venait de Le déshonorer encore une fois.

On vient de voir : « ils te firent de grands outrages », de grands outrages. Eh bien, il Lui dit : « Ton peuple ». Et c’est bien ainsi que nous Le connaissons. Malgré toutes nos défaillances, tout ce qui nous humilie, qui doit nous humilier devant Dieu, nous avons aussi à faire avec ses grandes compassions, comme nous venons de le lire. C’est ce que le Seigneur place devant nous parce que, on peut dire que dans notre vie personnelle comme actuellement croyants dans l’économie de la grâce, nous sommes aussi dans des relations similaires à celles qui sont ici, et même beaucoup plus bénies encore parce qu’elles sont toutes basées sur l’œuvre de Christ.

Le Seigneur nous arrête peut-être un petit peu sur cette pensée, sur ces « tu ». C’est à Lui que nous avons à faire, nous avons aussi à faire à notre Sauveur qui nous aime. Seulement évidemment, nous sentons tous que la grâce est une chose extrêmement précieuse, dont nous faisons l’expérience, mais nous devons veiller à ne pas agir de façon légère vis-à-vis de cette grâce.

Une prière que David fait : « Regarde s’il y a en moi quelque voie de malheur, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139. 24). Une « voie de malheur », une voie qui apporte de la peine, une voie qui mène dans la mauvaise direction, une voie qui fait de la peine à moi-même ; mais je crois que cela veut dire aussi une voie qui ferait de la peine au Seigneur.

Nous pouvons avoir des voies comme le peuple d’Israël, des voies qui apportent du chagrin, si j’ose dire ainsi, de la peine, de la tristesse pour le cœur de notre Seigneur.

Et il y a l’autre côté, « la voie éternelle ». Les voies éternelles ce ne peut être que les voies où le Seigneur marche devant nous, comme Il le dit d’ailleurs à plusieurs de ses disciples : « Toi », personnellement, « suis-moi ».

Alors nos regards seront vraiment dirigés sur Lui, fixés sur Lui, pour voir comment Il a marché, sa manière de marcher, tout son comportement quand Il était ici sur la terre, l’Homme parfait qui plaisait à Dieu. Voilà l’exemple, le grand exemple pour nous dans notre marche, mais aussi le but, le but que le Seigneur a pour nous.

Cela demande aussi cette dépendance, ces prières devant Lui, cette humilité devant Lui pour nous de ne pas savoir quelque chose, mais de demander que le Seigneur nous montre afin que nous apprenions vraiment de Lui.

Nous avons justement le Seigneur devant nous, et c’est quelque chose de très précieux de regarder à Lui. Cela ne paraît pas à première vue, quand nous relisons Néhémie 9, qu’il s’agit de suivre le Seigneur. Mais c’est exactement cela.

Si le peuple avait agi exactement comme Moïse l’aurait voulu, il aurait vraiment suivi l’Éternel. Que le Seigneur nous accorde de comprendre vraiment cela pour notre propre cœur. C’est d’abord quelque chose de tout à fait personnel. Encore une fois, « regarde s’il y a en moi quelque voie de malheur, et conduis-moi dans la voie éternelle ».

Le grand sujet de ce livre est en particulier la construction de la muraille, et l’introduction de ces quelques rachetés dans cette ville de Jérusalem.

Les chapitres 8, 9 et 10 de Néhémie sont une sorte de parenthèse à l’intérieur de ce livre dans laquelle l’état moral de ces quelques croyants est présenté. Et cela place devant nous le fait qu’aux yeux de Dieu tout est important.

Nous devons veiller sur tout ce qui concerne notre vie, aussi bien dans ce qui est extérieur que dans ce qui est intérieur. Et s’il y a une nécessité d’avoir une séparation complète, totale du monde, s’il doit y avoir cette proximité près du Seigneur, tout ceci dépend de l’état moral de nos cœurs.

L’ensemble de cela constitue nos relations intérieures avec le Seigneur Jésus. Et c’est sûrement ce qui est le plus important pour nous dans nos vies, nos relations, notre relation avec le Seigneur Jésus. Le connaître, jouir de ce qu’Il est, nous tenir près de Lui.

Dans ces trois chapitres, il est question d’abord [au chapitre 8] de la Loi, la Parole ; au chapitre 9, de l’humiliation, la confession, la prière ; et au chapitre 10, l’alliance. Nous voyons que nous avons besoin de toutes ces ressources pour nous tenir près du Seigneur et Le laisser agir dans nos cœurs, pour qu’Il puisse nous éclairer, nous révéler sa pensée, nous montrer ce qu’il y a dans nos cœurs.

Quand nous considérons ce chapitre 9, nous sommes frappés de voir qu’il s’agit d’une prière qui commence par la louange, une prière qui est présentée par huit lévites.

Quand nous nous souvenons du nombre de lévites qui étaient présents du temps de Salomon, nous sommes frappés de voir comment on est passé de 74 000 lévites à 8 à ce moment-là. Et cela nous parle du temps des petites choses dans lequel nous sommes aujourd’hui.

Mais pour autant, ce n’est pas parce que nous sommes passés dans un temps de petites choses que nous ne pouvons pas marcher dans la fidélité et l’obéissance à la Parole. Et nous avons à nous encourager sur le fait que Christ doit être au centre de cette journée, au centre de nos vies.

C’est bien là ce qui nous encourage dans un temps de petites choses, « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mat. 18. 20). Et, malgré la faiblesse, malgré la ruine dans laquelle nous pouvons nous trouver, nous pouvons aujourd’hui goûter et réaliser les enseignements de la Parole qui demeure la même, qui ne varie pas, qui ne change pas comme en un temps où l’apparence extérieure devait être la plus grande.

Que nous ne nous laissions pas décourager par toute la misère, la faiblesse, par toutes les petitesses qui sont les nôtres ; mais regardons au Seigneur. Il est, Lui, toute notre ressource, toute notre force en tout le temps.

Pourquoi aller au Seigneur, et pourquoi suivre le Seigneur ? C’est tout simple. C’est ce qui est indiqué au verset 7 : « Tu es le Même ».

Nous avons vu combien nous sommes fluctuants, et nous savons bien que le monde dans lequel nous sommes est extrêmement fluctuant. De nos jours, il vacille. Qu’est-ce que Dieu rappelle ? Qu’est-ce qui est rappelé à nos cœurs aujourd’hui ? Toi, « tu es le Même ».

Dans la note, il est fait référence à Deutéronome 32, au Psaume 102, à Ésaïe 41 ; et jusqu’au dernier livre dans l’Apocalypse, le Seigneur se présente toujours ainsi, Il est le Même. Alors, c’est notre sûr fondement, c’est le rocher sur lequel nous sommes maintenant établis. Nous avons été tirés hors d’un bourbier fangeux pour être mis sur le rocher, le rocher qui est le Seigneur Lui-même. « Tu es le même ».

Dieu, le « Tout-puissant (El Shaddaï) » s’est révélé à Abram et son nom a été changé – de Abram – « père élevé », à Abraham – père d’une multitude » (Gen. 17. 5). Il était voué à la mort et il est devenu vivant pour l’éternité ; il est le père des croyants. C’est cette même grâce qui est annoncée aujourd’hui pour tous ceux qui croient.

On a alors parlé de ce qui est présenté aux jeunes et à chacun de nous, Christ, le Même. Voulez-vous un abri sûr, une ferme assurance ? Voulez-vous une espérance certaine ? Allez à Jésus. On a parlé des jours agréables, des bons jours. On a parlé des jours mauvais. Qui est-ce qui va nous conduire à travers tout ce chemin sûrement, pour que nous ne déviions pas, pour que nous ne nous éloignions pas, et pour que nous soyons guidés sûrement jusqu’à la fin ?

Prenez la main du Seigneur Jésus. Comment allons-nous arriver ? Qui sera là ? Qui va venir nous chercher ? C’est le Seigneur Jésus Lui-même. Alors, c’est bien à Lui qu’il vaut la peine de venir.

Mais prenons garde à ce qui nous est dit. Il s’était révélé ainsi à Abraham qui avait eu ce cœur fidèle, décidé pour Lui. Il L’a suivi, il a quitté son pays, sa patrie, sa famille, et il est venu là où l’Éternel l’avait conduit, un pays dans lequel il y avait des ennemis, ne l’oublions pas et prenons-y garde. Et Il a accompli sa promesse, parce que ce que Dieu dit, Il l’accomplit. Ce ne sont pas des choses vagues, Il le fait, c’est avéré.

Ensuite quand ils sont descendus en Égypte, l’Éternel entendit leur cri et il est dit : « Tu savais qu’ils avaient agi avec fierté contre eux ». L’Éternel entendit cela et vint délivrer le peuple. Celui-ci en a-t-il tenu compte ? Mais on voit que le peuple a été tristement influencé par les choses [de l’Égypte] puisqu’il est dit plus loin : « ils agirent avec fierté… ils roidirent leur cou » (v. 29). Alors prenons garde ! Nous sommes avertis.

Tenons ferme le Seigneur Jésus, et Lui nous conduira sûrement. Que chacun de nous ici puisse s’attacher au Seigneur de tout son cœur, et Le suivre patiemment en attendant qu’Il vienne, et Il vient bientôt. Nous serons toujours avec Lui parce que Lui nous en a fait la promesse. « Jésus Christ est le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13. 8).

« Conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139. 24). Dieu avait donné à son peuple la nuée comme on le lit au verset 12.

« Le jour où le tabernacle fut dressé, la nuée couvrit le tabernacle de la tente du témoignage ; le soir elle fut sur le tabernacle comme l’apparence du feu, jusqu’au matin. Il en fut ainsi continuellement : la nuée le couvrait, et la nuit, elle avait l’apparence du feu.

Et chaque fois que la nuée s’élevait au-dessus de la tente, aussitôt les fils d’Israël partaient ; et à l’endroit où la nuée demeurait, là les fils d’Israël campaient.

Au commandement de l’Éternel, les fils d’Israël partaient, et au commandement de l’Éternel, ils campaient ; pendant tous les jours où la nuée demeurait sur le tabernacle, ils campaient. Si la nuée restait sur le tabernacle plusieurs jours, alors les fils d’Israël gardaient ce que l’Éternel leur avait donné à garder, et ne partaient pas.

S’il arrivait que la nuée s’arrête sur le tabernacle peu de jours, ils campaient au commandement de l’Éternel, et au commandement de l’Éternel, ils partaient. S’il arrivait que la nuée s’y arrête depuis le soir jusqu’au matin, et que la nuée s’élève le matin, alors ils partaient ; ou si, après un jour et une nuit, la nuée s’élevait, ils partaient ; ou si la nuée restait pendant deux jours, ou un mois, ou [beaucoup] de jours sur le tabernacle, pour y demeurer, les fils d’Israël campaient et ne partaient pas ; mais quand elle s’élevait, ils partaient » (Nomb. 9. 15 à 22).

On l’a rappelé, la nuée, c’est la présence de Dieu au milieu de son peuple. Elle nous parle de la dépendance ; et l’exemple suprême de la dépendance, c’est bien notre Seigneur Jésus. Nous Le suivons dans l’évangile, et nous voyons de quelle manière Il était aussi guidé dans la dépendance de son Dieu. Un exemple : quand on vient de Lui annoncer que Lazare son ami est malade, que fait-Il ? Il reste encore deux jours.

La nuée, quelques fois, demeurait deux jours. Il fallait regarder la nuée pour savoir ce qu’il fallait faire. L’exemple suprême, c’est le Seigneur Jésus. Il a dit une fois : « Il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant » (Luc 13. 33). Que le Seigneur veuille dans sa grâce nous aider à rester près de Lui dans cette dépendance. On chante dans un cantique : « Conduis-moi par la main, soutenant ma faiblesse et mon pas incertain » (Hymnes et Cantiques n°92 strophe 4).

Alors cette dépendance, cela veut dire qu’on pose des questions : Qu’est-ce que je dois faire ? Est-ce que ce que je fais est bien selon la Parole ? Il y a des exemples très pratiques.

On a rencontré une fois une chrétienne sur notre chemin, et elle a dit : « Vous savez, quand je veux m’acheter un habit, je regarde, et il y a beaucoup de choses dans les vitrines qui peuvent me tenter. Alors je dis : Seigneur, cette robe, est-ce qu’elle te plaît ? Et puis, vous savez, quand je l’ai achetée, je suis heureuse. J’ai un cœur plein de paix, et je suis heureuse ».

Ce sont des détails et c’est dans les détails de la vie qu’on est dépendant du Seigneur. Bien sûr, il y a des choses plus importantes. Mais la vie de la foi est faite de détails. Si on n’est pas fidèle dans les petites choses, on ne le sera pas dans les grandes. Bien sûr vous allez dire qu’il y a des décisions plus importantes, de choisir un métier, de choisir un lieu [de résidence]. Seigneur, je dois choisir une maison, je souhaite être près des frères. Toutes ces questions sont là pour nous. Que le Seigneur nous aide à être vraiment dépendants de Lui pour sa gloire et pour notre propre bonheur.

Deux pensées : La première, en rapport avec cette nuée dont notre frère vient de nous parler. Quand est-ce qu’on trouve la nuée pour la première fois dans l’histoire du peuple d’Israël ? C’est après la pâque, à la sortie d’Égypte, au chapitre 13 de l’Exode où il est dit à la fin du chapitre au verset 21 : « Et l’Éternel allait devant eux, de jour dans une colonne de nuée pour les conduire par le chemin, et de nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchent jour et nuit : la colonne de nuée ne se retira pas, le jour, ni la colonne de feu, la nuit, de devant le peuple » (v. 21 et 22).

Et cela a une instruction très importante pour nous. Quand le Seigneur veut-Il commencer à nous conduire ? C’est à partir du moment où nous Lui appartenons. La pâque nous parle de ce jour nouveau de la conversion, de ce jour où nous nous sommes tournés des ténèbres à la merveilleuse lumière de Dieu.

Eh bien, c’est à partir de ce jour-là que le Seigneur veut nous conduire par cette nuée qu’Il avait donnée aux fils d’Israël. C’est à partir de ce moment-là que le Seigneur veut nous conduire dans le chemin. Ce qui veut dire que c’est vrai pour tous ceux ici qui ont donné leur cœur au Seigneur Jésus, du plus jeune enfant au plus âgé d’entre nous. Et comment Dieu nous conduit-Il ? C’est la grâce de Dieu qui nous conduit.

Une remarque au sujet de notre lecture d’aujourd’hui. On a souligné que le peuple avait agi avec fierté. C’est dit deux fois, [une fois des Égyptiens, et une fois du peuple]. On peut remarquer aussi qu’il est dit deux fois qu’il a fait de grands outrages.

Il est parlé quatre fois des grandes compassions de Dieu : « Dans tes grandes compassions, tu ne les abandonnas pas » ; « selon tes grandes compassions tu leur accordas des sauveurs » ; « tu les délivras maintes fois, selon tes compassions » ; « Toutefois, dans tes grandes compassions, tu n’en finis pas avec eux » (v. 19, 27, 28 et 31).

Et si le côté de notre responsabilité nous est présenté à travers ce qu’a été la marche du peuple d’Israël, nous avons un autre côté à considérer : c’est le côté des compassions et de la grâce de Dieu, qui ont dépassé tous les manquements d’Israël ; et nous devons bien confesser aujourd’hui que la grâce de Dieu a dépassé tout ce qui a été marqué par notre infidélité dans notre marche. Cela ne nous autorise pas à marcher comme nous le voulons. Ne changeons pas la grâce de Dieu en dissolution.

Mais cela nous amène à nous rejeter, non pas sur nos propres forces, sur des engagements que nous pourrions prendre, mais sur la grâce de Dieu qui veut nous conduire. Ce verset a été cité déjà, ou dans une prière ou quand un frère s’est exprimé, « cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu » (1 Pier. 5. 12). Et c’est dans cette grâce seule que nous trouverons le secours pour être fidèle dans le chemin.

Ne cherchons pas le secours dans nos propres forces, nous ne l’y trouverons pas. La nuée est là pour nous conduire. Elle a été là du moment où nous nous sommes tournés vers le Seigneur, et c’était la grâce de Dieu qui les sortait de ce pays d’Égypte. C’est la grâce de Dieu qui veut nous conduire tout le long du chemin.

Lamentations de Jérémie 3. 22 à 24 : « Ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! L’Éternel est ma portion, dit mon âme ; c’est pourquoi j’espérerai en lui ».

Est-ce que nous discernons tout ce que renferme ce terme de compassions de Dieu ? La définition, c’est ce sentiment, ce caractère de Dieu qui entre dans toutes les souffrances et les misères que nous pouvons éprouver, Dieu qui veut partager toutes les souffrances que nous connaissons, et nous apporter le secours et les consolations dont nous avons besoin. Cela montre la grandeur de Dieu et ce que Dieu seul peut véritablement réaliser.

Et pensons à des expressions que nous avons dans les évangiles concernant la personne du Seigneur Jésus qui était « ému de compassion ». Quel cœur que celui du Seigneur Jésus marchant sur la terre, côtoyant tous ceux qu’Il rencontrait ; voyant toute la souffrance et la misère du monde, Il pouvait avoir pour chacun l’attitude et la parole qui convenaient.

Et c’est ce que Dieu veut encore manifester à l’égard de chacun de nous dans le temps présent. Nous ne devons pas nous y tromper : Dieu est plein de compassion, et nous pouvons reprendre cette expression d’Hébreux 4. 15 : « un souverain sacrificateur qui sympathise à nos infirmités ». Les compassions de Dieu s’adressent bien à nos infirmités, et à notre souffrance et à notre misère.

Mais concernant le péché, Dieu ne peut pas sympathiser ou avoir compassion pour le péché. Dieu a horreur du péché, et ce péché doit être ôté de devant la face de Dieu. Nous savons comment Dieu a opéré pour qu’il puisse être ôté de ses yeux qui sont trop purs pour voir le mal, si on peut dire, de cette vision du péché. C’est l’œuvre à la croix, c’est le sang versé par le Seigneur Jésus.

Aux versets 12 à 15, Dieu prend l’initiative. C’est quelque chose qui nous encourage parce que, dans le chemin, si nous n’avions pas Dieu, nous serions sans ressource et dans la détresse la plus grande. Mais Dieu, du haut du ciel, nous voit et Il pourvoit à tout. Il a fait descendre la nuée, la colonne de feu, et puis, un peu plus loin, il nous est dit : « Tu parlas avec eux depuis les cieux, et tu leur donnas des ordonnances droites et des lois de vérité, de bons statuts et [de bons] commandements » (v. 13).

Dieu nous conduit de différentes manières, et ici l’accent est mis sur cette voie de Dieu qui se manifeste par des lois, des statuts et des commandements. Aux jours d’aujourd’hui, si nous regardons autour de nous dans ce monde, des lois, des statuts, des ordonnances, il en existe ; et on ne peut pas vivre dans la société sans lois, sans commandements et sans ordonnances, et les hommes sont habiles pour les multiplier. Mais que valent ces lois, ces statuts et ces ordonnances par rapport à ces lois que Dieu nous donne ? Des lois de vérité, de bons statuts, de bons commandements.

Tout ce que Dieu dit, tout ce que Dieu donne est parfait et correspond à ce qu’Il est. Quand nous lisons ces versets, bien sûr nous pensons au Psaume 19 où nous retrouvons ces mêmes lois, statuts et ordonnances, et nous y retrouvons les caractères de ces ordonnances et les buts qu’ils peuvent opérer, produire dans chacun de nos cœurs. Psaume 19. 8 : « La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ».

Si nous avons besoin – et nous en avons tous besoin, à un moment ou à un autre de notre vie, d’avoir notre âme restaurée, c’est-à-dire en premier lieu de trouver le salut pour nos âmes, eh bien, comment notre âme peut-elle être restaurée si ce n’est par la loi de l’Éternel qui est parfaite par ce que Dieu nous dit, la manière dont Dieu nous dit ce qu’Il nous dit, ce que contient cette loi.

Cette loi est parfaite. Elle est là pour toucher notre conscience, toucher notre cœur, pour restaurer notre âme. Et sans doute, on peut aller plus loin. Nous comprenons bien que, quand nous sommes fatigués, lassés dans le chemin, qu’est-ce qui peut faire du bien à nos âmes, à nos cœurs si ce n’est la loi de l’Éternel, sa Parole qui est parfaite.

Et puis après la loi il est question des statuts et des bons commandements en Néhémie 9. Nous avons ici les ordonnances au Psaume 19. 9 : « Les préceptes de l’Éternel sont droits, réjouissant le cœur ». Voilà aussi ce dont nous avons besoin, que nos cœurs soient réjouis. Dieu veut toujours la joie dans nos cœurs, et cette joie ne peut pas être en nous-mêmes – en nous-mêmes il n’y a rien qui puisse satisfaire notre cœur. Notre cœur est froid et sec quand nous nous nourrissons de nous-mêmes ; mais quand nous nous nourrissons des ordonnances de l’Éternel, de ce que Dieu nous dit, alors la joie peut remplir nos cœurs.

Et puis toujours au verset 9 du Psaume 19, il est question du commandement : « Le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux ». Nous pouvons voir que dans toutes ces lois, ordonnances et commandements, nous avons les caractères de Dieu, les attributs de Dieu. Vérité, pureté, sainteté. Et le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.

Par nous-mêmes, nous sommes aveugles, nous ne savons pas discerner, nous ne savons rien voir de ce qui est selon la pensée de Dieu. Mais quand nous nous laissons enseigner par le commandement de l’Éternel, alors nos yeux sont ouverts, ils sont éclairés, ils sont illuminés, et nous sommes amenés à voir toutes choses comme Dieu les voit.

Christ au centre de cette journée. Nous désirons revenir aux compassions du Seigneur par la lecture d’un verset dans l’évangile de Marc, au chapitre 6, au verset 34 : « En sortant, Jésus, vit une grande foule » (le Seigneur voit) ; « il fut ému de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses ».

Le bon berger à qui le Père a ouvert la porte voit cette grande foule qui est sans berger. Il est le grand pasteur des brebis. Dieu nous L’a donné. Il a donné sa vie pour les brebis. Mais Il voit, Il apporte l’enseignement, un bon enseignement, de bons commandements.

Un serviteur de Dieu a dit, il y a deux siècles : « La sécurité du troupeau ne dépend pas des murs d’un bercail, mais des soins du berger ». Vous retenez cela ? Les soins du berger.

Alors, dans le cœur du Seigneur, il y a ses compassions, et nous pouvons bien Lui dire : Seigneur Jésus, toi tu as eu compassion de moi parce que par grâce je suis ta brebis – Il va après celle qui est perdue. Y a-t-il ici une âme perdue ? [Il va après celle qui est perdue] jusqu’à ce qu’Il l’ait trouvée. C’est le chemin de l’amour du berger. Et puis que fait-Il ? Vous êtes-vous trouvé un jour sur les épaules du bon berger ? Ah ! Aujourd’hui, Il vous cherche pour vous emmener au bon endroit, à sa bergerie. Non pas à celle des hommes, à la sienne.

Et puis, après avoir avec compassion vu qu’ils étaient sans berger, que fait-Il ? Il fait ce que nous recevons maintenant, bien-aimés, de sa part. Il enseigne beaucoup de choses. Oh ! Combien nous avons à Le remercier. Il parle à nos cœurs. Parle-t-Il à nos consciences de ce que sa grâce veut toujours nous ramener quand nous nous sommes égarés ? Voilà ses soins.

Et puis il y a aussi les soins des serviteurs que Dieu a donnés à son peuple dans des moments très difficiles. Et je pense à ce qui est dit de Samuel dans le premier livre de Samuel au chapitre 12. 22 et 23 : « Car l’Éternel, à cause de son grand nom, n’abandonnera pas son peuple, parce que l’Éternel s’est plu à faire de vous son peuple », il a déjà été rappelé « Ton peuple » comme dit Moïse à l’Éternel. « Quant à moi » voilà quelque chose dont quant à moi j’ai à tirer exemple, « Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre l’Éternel, que je cesse de prier pour vous », la sollicitude pour les saints, la sollicitude dont était animé Paul pour toutes les assemblées. « Loin de moi que je cesse de prier pour vous », et voilà l’enseignement : « mais je vous enseignerai le bon » (nous avons trouvé ce qualificatif dans le paragraphe qui nous occupe) « et le droit chemin ».

Il n’y a pas d’autre chemin. Le Seigneur le dit de Lui-même : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi » (Jean 14. 6). Et dans le prophète Ésaïe, au chapitre 30, verset 21 : « que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche », cela peut arriver mais il y a un seul bon et droit chemin, « tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant : Voici le chemin, marchez-y ».

Le cœur du Seigneur a toujours été plein d’amour pour nous, pauvres pécheurs. Mais aussi Il a été ému de compassion pour nous. Je voudrais lire un verset dans le livre de Ruth. Ruth, au premier chapitre verset 19 : « Elles marchèrent les deux jusqu’à ce qu’elles arrivent à Bethléhem. Comme elles entraient dans Bethléhem, toute la ville s’émut à leur sujet ; et les [femmes] disaient : Est-ce là Naomi ? »

Là, ce sont Naomi et Ruth qui entrent dans la ville de Bethléhem, et toute la ville a été émue. Cela ne parle-t-il pas ? Quand nous voyons un frère, une sœur, dans les épreuves, est-ce que nous, ses frères et sœurs, nous sommes émus pour ce frère, pour cette sœur ?

Est-ce que nous agissons comme le Seigneur agissait vis-à-vis des âmes ? Prenons garde à cela ! Pourquoi parfois n’y a-t-il pas de restauration chez notre frère ou notre sœur ? C’est parce qu’on a manqué d’amour dans le cœur pour notre frère et notre sœur. Prenons garde parce que ce n’est pas la meilleure parole qui puisse réjouir le Seigneur. Ce sont nos actes, notre marche avec Lui.

Lorsque Marthe et Marie avaient dit au Seigneur : Celui que tu aimes est malade, le Seigneur est resté deux jours. Le Seigneur n’aimait-Il pas les sœurs ? Il nous est dit qu’Il aimait Marthe, et Marie, et Lazare. Il est resté deux jours là où Il était. Pourquoi ? Cela a été dit, mais s’Il était venu de suite, Il aurait guéri un malade. Il est resté deux jours, et Il a ressuscité un mort.

Comme Il a fait pour nous parce que nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés. Suivons le Seigneur de près pour que nos pas soient à sa gloire, et pour que nous puissions agir toujours par Lui. Soyons aussi prudents, n’agissons pas pour notre propre compte et soyons toujours attentifs à la voix du Seigneur.

Je voudrais revenir à quelque chose que notre frère a dit tout à l’heure concernant les commandements, les bons commandements, les ordonnances et puis aussi les statuts. Peut-être quelques détails concernant cette expression que nous trouvons ici au verset 13 : « Tu leur donnas des ordonnances droites et des lois de vérité, de bons statuts et [de bons] commandements ».

Les statuts, cela veut dire que Dieu avait donné des enseignements pour la vie que le peuple d’Israël devait mener ensemble. C’était l’ordre dans lequel ils devaient vivre. Les statuts, on entend encore cette expression pour décrire les devoirs les uns envers les autres, dans une association par exemple ; quels sont les droits, quels sont les devoirs de chacun. Si Dieu nous donne des statuts, c’est pour nous montrer comment nous devons nous comporter les uns envers les autres.

Dieu avait fait cela dans l’Ancien Testament. Nous trouvons ces expressions, par exemple, pour les parents : le père avait des devoirs à accomplir. Si ton fils demande, tu vas répondre, tu vas lui expliquer, lui dire comment Dieu a agi dans telle et telle situation. Donc c’était des choses importantes à communiquer aussi au fils. Aussi concernant la vie dans la famille, la vie aussi avec les différents services à accomplir.

Mais nous pouvons aussi appliquer cela à nos jours. N’avons-nous pas aussi des statuts que Dieu nous donne ? Des bons statuts qui servent non seulement à ce qu’il y ait de l’ordre dans les familles, dans l’assemblée, mais qu’il y ait aussi de la joie, de la paix. Parce que, si dans une famille il y a cet ordre selon Dieu, il y aura aussi la paix dans la famille, il y aura la joie parce que tous chercheront à avoir communion avec le Seigneur.

Il est intéressant de voir que, dans l’épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul parle aux enfants : « Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste » (Éph. 6. 1). De nouveau le regard est dirigé vers le Seigneur aussi quant à l’obéissance des enfants envers les parents.

Deuxièmement, « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (6. 4). C’est-à-dire que la pensée est aussi dirigée vers le Seigneur. Donc, il faut regarder au Seigneur aussi quant à ces statuts, cette vie ensemble.

N’est-ce pas que c’est très important pour nous – je parle maintenant comme père ou grand-père. Est-ce que ce n’est pas important pour nous d’être vraiment en cela des exemples, des modèles aussi pour nos enfants, afin que nous ne parlions pas seulement, mais que nous agissions aussi selon ce que les statuts de notre Seigneur nous disent. Le Seigneur aime vraiment que nous soyons à notre place chacun, les pères, les mères, les enfants, les maris envers les épouses, les épouses à la bonne place qu’il faut, les maris aussi qui aiment leurs épouses, ayant égard à elles.

L’ensemble de tout cela constitue les statuts. Nous ne répondons pas que ce sont les détails, n’est-ce pas ? Notre frère vient de parler de petits détails mais qui ont leur importance. On s’étonne de l’importance qu’ils ont, ces détails. Si moi je n’agis pas bien avec ma femme comme le Seigneur me le demande, n’est-ce pas que cela peut provoquer quelque chose chez elle, et non pas seulement chez elle mais chez mes enfants qui regardent et qui voient comment je me comporte avec leur mère, et puis il y a du désordre qui en résulte.

Et puis, pour finir il y a même des situations qui provoquent alors une rupture dans la famille. Chers amis, les petits détails dans les statuts que l’Éternel a donnés, que notre Seigneur nous a donnés, sont de toute importance. Le peuple a failli dans tous ces détails concernant ces statuts. On peut le voir aussi dans la vie, quand on voit comment ils se sont comportés les uns avec les autres. De petits détails mais qui ont de grandes conséquences. Ils amènent ici le peuple à confesser que Dieu leur avait donné vraiment de bons statuts et de bons commandements, et ils ne les ont pas observés. Chers amis, nous avons de bons commandements, et nous avons un Seigneur qui est vraiment bon. Nous avons besoin de nous rappeler vraiment tout cela.

Il y a un détail dans ce verset 13, qui souligne la différence dans la position dans laquelle nous sommes présentement par rapport au peuple d’Israël. Ce peuple a reçu cette loi, il s’est mis sous cette loi quand il a dit à Moïse : « Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons » (Ex. 19. 8 ; 24. 7). Le peuple s’était donc placé sur le terrain de sa responsabilité, pensant pouvoir glorifier Dieu par lui-même, par ses propres actions.

Néhémie 9. 13 : « Tu parlas avec eux depuis les cieux », et nous savons comment Dieu a donné cette loi à Moïse sur la montagne de Sinaï, depuis les cieux, cette loi qui a été donnée par l’intermédiaire de Moïse. Mais maintenant nous avons quelque chose de plus excellent qu’une loi donnée depuis les cieux : Jean 1. 14 : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous ».

Cette loi donnée a manifesté ce qu’est le cœur de l’homme à travers le peuple d’Israël incapable d’accomplir la Loi. Et Dieu a eu compassion de nous. Il a envoyé son Fils unique dans le monde. « La Parole devint chair, et habita au milieu de nous ». Et si nous lisons un peu plus loin, il est dit : « La Loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (1. 17).

Et il est remarquable que ces statuts qui avaient été donnés pour régler la vie du peuple d’Israël demeurent, puisque nous avons lu tout à l’heure en Éphésiens 6 ces enseignements concernant la vie de famille, et particulièrement les relations entre enfants et parents ; dans le chapitre 5 nous voyons ce qui doit concerner les relations entre maris et femmes.

Mais nous sommes appelés à les vivre sur un terrain autre que le terrain d’ordonnances légales. Nous sommes appelés à les vivre en regardant au Seigneur comme on l’a souligné deux fois : « Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur », les instruire dans le Seigneur et regardant au Seigneur en comptant sur sa grâce pour nous donner les ressources, la force, pour réaliser pratiquement ces enseignements que la Parole nous donne. Les relations de famille n’ont pas changé entre ce qui était du temps de la loi et ce qui est maintenant. Mais les ressources sont là pour nous donner de le réaliser.

Le peuple a failli, il a montré ce qu’était son cœur. Nous devons bien nous aussi confesser que nous faillissons. Mais pourquoi faillissons-nous ? Eh bien parce que, au lieu de dépendre du Seigneur, de compter sur le Seigneur et sur la puissance de sa grâce, la puissance de son Esprit qui veut agir en nous, nous agissons selon nos propres pensées. Dieu avait parlé des cieux, maintenant Il est venu, Il nous a parlé dans [le] Fils (Héb. 1. 2). Il est venu sur la terre, et c’est la grande différence qu’il y a entre la dispensation de la loi dans laquelle le peuple se trouvait quand il a fait cette prière et la dispensation présente de la grâce dans laquelle nous sommes. Et en lisant ce chapitre, ne perdons pas de vue cette différence de dispensations.

Deutéronome 4. 7 et 8 : « Car quelle est la grande nation qui ait Dieu près d’elle, comme l’Éternel, notre Dieu, [est près de nous], dans tout ce pour quoi nous l’invoquons ? Et quelle est la grande nation qui ait des statuts et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je mets aujourd’hui devant vous ? »

Peut-être que le peuple n’aimait pas les lois, les ordonnances, les statuts comme nous ne les aimons souvent pas nous-mêmes. Mais la base de tout ce que Dieu avait donné à son peuple, c’était l’amour de Dieu. Il avait choisi ce peuple, non pas parce qu’ils étaient meilleurs que les autres peuples, mais il est dit dans Deutéronome 7 verset 7 : « Ce n’est pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et vous a choisis ; car vous êtes le plus petit de tous les peuples ; mais parce que l’Éternel vous a aimés et parce qu’il garde le serment qu’il a juré à vos pères », etc. (Deut. 7. 7…).

« Parce que l’Éternel vous a aimés », c’est pourquoi Il leur avait donné ces statuts, et ces ordonnances et ces lois. Et ne pouvons-nous pas dire que c’est aussi à cause de l’amour de Dieu qu’Il nous a donné sa Parole pour nous manifester ses pensées, pour nous montrer comment nous pouvons marcher pour notre bien et pour l’honneur du Seigneur et pour la gloire de notre Dieu ? Donc, il est important pour nous comme pour Israël de garder ce que Dieu nous a donné. Et c’est vraiment la seule possibilité pour marcher avec le Seigneur, fidèlement derrière Lui.

Au début de ce verset 14, il est parlé de « ton saint sabbat ». Le caractère que la Parole de Dieu donne au sabbat, il en ressort que nous ne sommes plus sous la loi en quelque sorte ; nous sommes dans la parenthèse de la grâce, dans une autre économie. Et nous savons qu’il y a aussi pour l’enfant de Dieu aujourd’hui, un jour qui devrait avoir tout son prix pour nos cœurs, c’est le premier jour de la semaine, et tout ce qu’il rappelle à nos cœurs, et aussi le moment où le Seigneur nous demande de nous souvenir de Lui, de ses souffrances, de sa mort, et aussi de sa résurrection.

Ce devrait avoir un prix tout particulier pour nos cœurs. Bien sûr, toute notre vie appartient au Seigneur, et chaque jour de la semaine aussi. Tout de même il est clair pour un cœur qui L’aime un peu, qui a été formé à cela, eh bien le premier jour de la semaine devrait avoir tout son prix.

« Tu leur fis connaître ton saint sabbat ». La pensée de Dieu est d’amener son peuple dans le repos. Et nous pensons à ce qui est dit de Dieu : « Il se reposera dans son amour » (Soph. 3. 17). Mais déjà sur la terre, nous pouvons goûter le repos justement en étant attachés à la Parole et en marchant selon ses ordonnances, ses statuts qui nous sont donnés.

Mais l’expression que nous avons là est particulière. C’est « ton saint sabbat ». Cela souligne que le repos ne peut être goûté que dans une marche de sainteté, de séparation pour Dieu. Si nous laissons le mal s’introduire, que ce soit dans nos vies personnelles, dans nos familles, encore plus dans l’assemblée, il ne peut pas y avoir de repos.

Et si nous marchons dans cette séparation du mal pour Dieu, dans la sainteté – il y a la sainteté de position – mais dans cette sainteté pratique dans laquelle nous sommes appelés à marcher, nous pourrons jouir, nous jouirons de ce repos. Cela ne voudra pas dire qu’il n’y aura pas des exercices, que Dieu ne placera pas des exercices devant nous, mais il y aura ce repos de ceux qui se confient dans le Seigneur et qui s’appliquent à marcher soigneusement selon les enseignements de la Parole.

Le Seigneur pouvait dire : « Venez à moi… et moi, je vous donnerai du repos…vous trouverez le repos de vos âmes » (Mat. 11. 28 et 29). On trouve aussi ce repos dans la marche, cette paix que le Seigneur a donnée à ses disciples : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix » (Jean 14. 27). Cette paix de ceux qui se reposent sur Lui, qui marchent aussi dans la séparation pour Lui. Ne perdons pas de vue ce que comporte cette expression : c’est le sabbat, mais c’est le saint sabbat.

Il y a, si nous pouvons employer ce mot, un premier repos à goûter. Où ? Et avec qui ? En Matthieu 11, de la terre, de la bouche du Seigneur, monte un chant de louange vers le Père. « En ce temps-là, Jésus, répondant dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants » (Mat. 11. 25).

« Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu » (Mat. 18. 2). Acceptons ce bon conseil de la part du Seigneur. Suis-je prêt, et je me le dis à moi-même d’abord, à être comme un petit enfant ? Voilà. Il y en a plusieurs ce matin avec nous. Merci Seigneur que les parents les ont pris avec eux, et il y a une bénédiction pour eux, pour vous, parents et petits enfants. « Il bénira ceux qui craignent l’Éternel, les petits avec les grands » (Ps. 115. 13).

Alors après ce chant de louange qui monte de la terre où le Seigneur se tourne vers son Père, nous lisons au verset 28 : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi », non pas l’homme ni la religion, « je vous donnerai du repos ».

Et l’enseignement continue : « Prenez mon joug sur vous », le joug du Seigneur. Autrefois on labourait avec des animaux dont on ne se sert plus aujourd’hui. Nous savons que quand Élie a trouvé Élisée, celui-ci labourait son champ avec douze paires de bœufs. Pour porter un joug, il faut marcher côte à côte, sous le même joug. Seigneur, aide-moi comme un petit enfant, dans l’humilité qui ressemble à la tienne, à marcher à côté de toi.

« Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes » (v. 29), le repos qui suit le premier.

Et maintenant, revenons à un passage de Jérémie pour le repos dans la marche. Jérémie 6. 16 : « Ainsi dit l’Éternel : Tenez-vous sur les chemins, et regardez, et enquérez-vous au sujet des sentiers anciens, quelle est la bonne voie ; et marchez-y, et vous trouverez du repos pour vos âmes ». Nous rappelons à notre lecture et à celle de nos jeunes frères et sœurs une brochure de Jean Muller sur les sentiers anciens.

On a dit à juste titre qu’on n’aimait pas les ordonnances, les règles, les lois ; pourtant le sabbat, le repos, pourquoi Israël ne l’a pas respecté, et quelle en est l’application pour nous ?

Même quand le Seigneur était au milieu de son peuple, Il a été accusé de guérir le jour du sabbat, parce qu’ils étaient sans compassion pour ceux vers qui le Seigneur se tournait avec compassion. Mais Jésus est le Seigneur du sabbat. Où a-t-il passé le jour du sabbat ? Dans le tombeau.

Peut-être peut-on répondre à la question posée, par la lecture d’un verset dans le prophète Ésaïe au chapitre 58 et au verset 13 et 14 : « Si tu gardes ton pied de [profaner] le sabbat, de faire ce qui te plaît en mon saint jour, si tu appelles le sabbat [tes] délices, [et] honorable le saint [jour] de l’Éternel, si tu l’honores en t’abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles [vaines], alors tu trouveras tes délices en l’Éternel, et je te ferai passer à cheval sur les lieux hauts de la terre, et je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père : car la bouche de l’Éternel a parlé ».

Qu’est-ce que le peuple d’Israël a fait de ce jour du sabbat ? Eh bien, il a fait son plaisir au lieu de respecter ce que Dieu lui avait ordonné. Il a cherché, il a suivi ses propres chemins, il a cherché son plaisir puisqu’il est dit : « si tu appelles le sabbat [tes] délices, [et] honorable le saint [jour] de l’Éternel, si tu l’honores en t’abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles [vaines] ».

Et effectivement, si ce peuple n’a pas joui de ses sabbats et si le pays non plus à cause de l’infidélité du peuple n’a pas joui de ses sabbats, c’est parce que le peuple a cherché son plaisir en ce jour-là. Il a voulu marcher dans ses propres chemins, il a dit des paroles vaines. Et cela souligne encore le fait que ce sabbat est appelé « saint ». Si nous voulons jouir de ce repos que Dieu donne, que Dieu veut donner à son peuple, il nous faut marcher dans la sainteté. Et cette sainteté exclut de rechercher ce qui nous plaît.

On pourrait noter que rechercher ce qui nous plaît, c’est présenté dans l’Écriture comme un des caractères de l’idolâtrie. Et peut-être qu’on le trouve dans ce verset cité en 1 Corinthiens 10 lorsqu’il est dit que le peuple, au sujet du veau d’or, « s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir » (1 Cor. 10. 7 ; voir Ex. 32. 6). Ils ont cherché ce qui leur plaisait dans les choses de la vie.

Nous pouvons rechercher ce qui nous plaît ; et alors, si nous marchons dans nos propres chemins, c’est-à-dire selon l’imagination de nos cœurs – et cela ne veut pas dire que ce sont des choses mauvaises en soi mais qui ne sont pas caractérisées par la conduite de l’Esprit – nous perdrons ce repos que Dieu veut donner à son peuple.

C’est une chose que, malheureusement, on rencontre au milieu des saints. On entend dire des fois : je me plais là. Mais est-ce qu‘il y aura du repos si on cherche son plaisir ? Non, c’est ce que la Parole de Dieu dit. Et même le peuple de Dieu profanait le sabbat en recherchant son plaisir et en suivant ses propres chemins. Alors, que le Seigneur nous donne de peser, et nous le répétons encore, ce qu’il y a dans cette expression : « le saint sabbat », ce repos que Dieu veut donner à ceux qui marchent dans la séparation du mal, et donc dans l’obéissance à la Parole de Dieu.

Un verset clé en Exode 20 et au verset 11. Il est question justement du sabbat et il est parlé du repos de Dieu et il est dit : « Il s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié ». Il l’a mis à part. C’est pourquoi le Seigneur voudrait qu’on ait un exercice similaire quant au premier jour de la semaine. C’est un jour où nous avons la joie et la part bénie de nous trouver dans la présence du Seigneur d’une façon toute particulière, et c’est aussi la joie de son cœur s’Il nous voit rechercher ces moments de communion avec Lui.

Soulignons cette signification du sabbat, la grandeur du sabbat. Cette pensée du sabbat, du repos, est une pensée qui traverse toute l’Écriture. Dès le début du livre de la Genèse, la création terminée, nous lisons en Genèse 2 au verset 2 : « Au septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite ; Au septième jour, il se reposa de toute l’œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite » (Gen. 2. 2 et 3).

Nous savons que tout ce que Dieu a fait, tout ce que Dieu fait est toujours bon, parfaitement bon. Dieu se reposa. Il y a cette pensée du repos qui est une pensée chère au cœur de Dieu. Et ce repos a été troublé par le péché de l’homme. Nous avons frustré Dieu de la jouissance de ce repos, et nous avons cette expression que le Seigneur a pu dire : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille » (Jean 5. 17). C’est le temps du travail de Dieu qui opère à la fois pour chercher des âmes et pour la bénédiction des siens.

Mais Dieu a toujours le dernier mot, et il arrivera un moment où ce verset de Sophonie 3. 17 s’accomplira : « Il se reposera dans son amour ». Et ce qui est magnifique c’est que, quand Dieu fait quelque chose, le résultat est encore plus brillant que ce qui est au commencement. Au commencement, Dieu a cette pensée du repos ; et à la fin, c’est non seulement la pensée du repos qui est pleinement manifesté, révélé, qui sera pleinement goûté par Dieu, mais encore « Il se reposera dans son amour ».

Voilà la merveille de la grâce de Dieu qui opère, et Dieu qui arrive toujours à son but. L’homme peut se manifester, mettre des obstacles, Dieu a toujours les ressources pour transformer ces obstacles en bénédiction. Et cela dirige non seulement nos regards vers la personne du Seigneur Jésus mais sur son œuvre accomplie à la croix.

Ne pas vouloir garder le sabbat, cela montre aussi qu’on ne voulait pas dépendre de Dieu. Lui donnait le sabbat, le jour de repos, où Il voulait bénir son peuple. Le peuple veut agir de lui-même, il veut faire quelque chose de soi-même, ne pas dépendre de Dieu. C’est aussi une grave faute de notre part si nous agissons de cette manière.

Si nous ne nous reposons pas, c’est qu’il y a quelque chose d’actif. Qu’est-ce qui est actif ? C’est la chair en nous. En Lévitique 13, qu’est-ce qui caractérisait la lèpre ? C’était de la chair vive, quelque chose d’actif, qui ne se repose pas, qui recherche toujours quelque chose, une chair qui n’est pas mortifiée. C’est pourquoi il est important que cette chair soit mortifiée afin de nous reposer en Dieu.

Rappelons la situation de ce peuple qui est maintenant ici dans ce pays. Un résidu qui est revenu, un résidu qui est encore sous la domination d’un jugement de la part de Dieu, qui avait encore les nations qui dominaient sur eux. Mais il y avait un résidu du peuple qui voulait encore se réunir là où l’Éternel avait promis d’habiter au milieu d’eux. Et maintenant ils étaient revenus, ils avaient construit l’autel. Ils étaient encore dispersés dans le pays, mais ils voulaient quand même avoir cette muraille.

Une fois que cette muraille a été construite, maintenant ils se rassemblent devant cette porte des eaux, autour de la Parole de Dieu. Avons-nous ce désir, même si nous sommes dispersés, même si nous sommes sous un jugement de Dieu, de nous rassembler autour de la Parole pour être nourris de cette Parole, pour être réconfortés par elle ?

Nous voyons les effets que cela produit. Une fois qu’ils ont lu la Parole, ils se soumettent à elle mais en même temps ils se réjouissent. Au début de ce chapitre, un quart du jour ils confessent leur péché, un autre quart du jour ils lisent la Parole. Maintenant ce sont les lévites qui prient, d’abord en rendant grâce pour ce que Dieu leur a encore permis. Est-ce que nous rendons grâce pour ce que Dieu nous permet encore, que nous pouvons être en liberté dans ce pays, que nous pouvons étudier la Parole, où nous pouvons nous réunir ensemble sans que personne ait quelque chose contre ? Nous devons rendre grâce tous les jours pour cette liberté.

Ils louent ce Dieu qui a créé les mondes, on le voit aussi dans ce chapitre qui commence. Louer ce Créateur pour toute cette nature qu’on voit maintenant – est-ce que c’est quelque chose qui nous rend joyeux tous les jours quand nous nous levons qu’il y a encore un nouveau jour de grâce, qu’il y a toute cette nature, qu’il y a au printemps toutes ces fleurs ? On loue le Créateur pour cela. Le remercions-nous pour tout ce qu’Il nous accorde chaque jour ?

Là, ils Le louent d’abord : « Toi, tu es le Même », Il tient encore tout dans ses mains, Il est le Créateur de tout ce qui est sur la terre et dans les mers, etc., « et c’est toi qui fais vivre toutes ces choses… Tu es le Même ». Il a choisi Abraham, Il nous a élus, Il nous a fait sortir de l’idolâtrie, du paganisme, et nous pouvons connaître Dieu. Lui sommes-nous reconnaissants pour tout cela ? Il nous a tirés du pays de l’esclavage, Il nous a tirés de l’Égypte.

Nous connaissons cet agneau de pâque qui est mort pour nous. Il nous a fait sortir et nous a conduits de l’autre côté de la mer Rouge. Nous sommes maintenant séparés du monde, l’ennemi est mort, et nous sommes là et Il est là au milieu de nous. Ils se rappellent de tout cela. Nous rappelons-nous de tout cela ? Nous rendons-nous compte de tout cela ? Rendons-nous grâces à Dieu le Père qui nous a donné tous ces dons ? Ou sommes-nous des chrétiens avec des visages ternes, et tout le monde qui nous voit, pense : avec celui-là je ne veux pas être.

Ils ne sont pas en témoignage pour un Dieu qui leur a tout donné, qui les bénit richement. Alors ici ils rendent grâces pour tout, ils se rappellent de toutes les bontés de Dieu, qui a fait une alliance et a donné un pays, un héritage. Nous sommes cohéritiers de Christ, bénis de toutes bénédictions spirituelles. Voulons-nous prendre possession de ce pays ? Ils sont retournés dans ce pays, ils voulaient de nouveau y vivre. Il y avait déjà nos ancêtres, nos pères qui en ont vraiment pris possession.

Maintenant nous, cette troisième ou quatrième génération, nous reposons-nous sur tout que nos pères nous ont acquis, comme sur un bon fauteuil pour s’asseoir dessus. Nous avons à prendre possession, l’acquérir de nouveau. Ils ont lu la Parole, ils ont voulu vraiment comprendre, les jeunes et les vieux ensembles, et on leur faisait comprendre ce qui était dans la Parole. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici ensemble, pour comprendre ce qui est dans la Parole. Jeunes et vieux, voulons-nous vraiment comprendre ? Ou sommes-nous là parce que nos parents sont venus, parce que c’est beau d’être ensemble ? Ou voulons-nous être ici pour apprendre de la Parole ?

On voit ici que le peuple est vraiment là pour cela, pour apprendre, se soumettre. Et puis il est dit : « Tu les conduisis ». Nous rappelons-nous comment Dieu nous a conduits, comment Il était une nuée qui nous a protégés le jour, la nuit Il a éclairé le chemin. Il était avec nous. Nous rappelons-nous ? Je me rappelle comment Dieu m’a guidé, m’a conduit. C’est un miracle. Voyez-vous que c’est aussi un miracle, la manière dont Il vous a conduit, guidé, gardé du mal ? Oui, c’est vraiment un miracle.

Il nous a donné sa Parole, Il nous a fait comprendre sa volonté pour vraiment Le suivre selon elle. Voulons-nous vraiment comprendre sa volonté pour la mettre en pratique, la suivre ? Que ce soit vraiment notre désir. Maintenant Il nous parle du pain de vie, Il leur avait donné la manne, le pain qui descendait du ciel. Le Seigneur Jésus, comment Il a marché sur cette terre, est-ce que nous Le voyons comme cela, cette source d’eau qui venait du rocher ? Maintenant nous avons tout cela devant nous. Nous nourrissons-nous et nous rafraîchissons-nous de cela vraiment ?

Au verset 15, le peuple avait reçu la manne et ils avaient eu l’eau du rocher. Et je voudrais souligner encore un point dans ce verset 15 : « Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif ». C’est des cieux que Dieu avait parlé à ce peuple, c’est des cieux qu’Il les nourrit. Ils n’ont pas été nourris par le fruit de leur travail, ils ont été nourris par la manne qui venait des cieux.

De la même manière, la nourriture spirituelle que nous recevons et qui est là pour nos cœurs, nos âmes, nous vient du ciel ; elle nous vient de Dieu. Alors Dieu emploie des instruments qu’Il qualifie pour cela. Mais tout ce qui est utile pour notre édification spirituelle nous vient du ciel, et est donné par des moyens spirituels par le Saint Esprit.

Et nous sommes invités à recevoir de la part de Dieu les enseignements qui nous sont donnés. Alors cela, bien sûr, nous fait trembler en le disant parce que nous nous posons cette question : en présentant la Parole, est-ce que nous sommes véritablement des canaux qui dispensent ce que Dieu veut donner à son peuple ?

Malgré cela, bien qu’en tremblant, nous disons que c’est de Dieu que nous devons recevoir la Parole. Nous pouvons citer à cet égard ce que nous trouvons à la fin de la première épître aux Thessaloniciens : « N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, mais mettez tout à l’épreuve ; retenez ce qui est bon » (1 Thess. 5. 19 à 21).

Et il est clair que, lorsque la Parole est présentée, nous avons à examiner dans les Écritures (comme le faisaient les Béréens qui, lorsque l’apôtre les enseignait, examinaient dans les Écritures) si les choses étaient bien ainsi. Mais Dieu veut nous nourrir Lui-même par sa Parole.

Et puis, Il leur a donné de l’eau du rocher, et 1 Corinthiens 10. 4 nous dit que le Rocher est le Christ. Et ce qui rafraîchit le cœur, c’est la personne de Christ. C’est Christ qui rafraîchit le cœur des siens et qui rafraîchit son assemblée. Alors nous recevons l’eau du rocher, de la même manière que nous recevons du ciel la nourriture spirituelle dont nous avons besoin.

Comptons sur Dieu qui donnera, au moment convenable, le pain qui vient du ciel et l’eau qui coule du rocher.

Le rocher nous parle de Christ, mais le pain, la manne nous parlent de Christ également. C’est d’une part la Parole, mais d’autre part c’est Christ. Et ce qui est très beau ici, c’est qu’il est dit que du ciel Il leur donna le pain, du ciel est venu Celui que Dieu a donné, le Seigneur Jésus Christ, et c’est de Lui dont nous devons nous nourrir. « Tu leur donnas du pain pour leur faim ». Avons-nous faim ?

Avons-nous la bonne faim de Christ, d’apprendre de Lui, de Le connaître toujours mieux ? Voilà une faim qui plaît à Dieu, qu’Il veut assouvir, et Il le fera pour notre bien et pour notre croissance spirituelle, pour que nous soyons encore plus empreints des caractères du Seigneur Jésus Christ.

« Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel » (Jean 6. 31, citation du Ps. 78. 24). « Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel, mais c’est mon Père qui vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (v. 32 à 35).

Nous avons, dans ce qui vient de nous être lu, la réponse de Dieu aux besoins les plus profonds de sa créature. Christ, encore aujourd’hui, est cette réponse. N’est-ce pas, chère jeunesse qui vous trouvez ici encore par un pur effet de la grâce de Dieu, n’est-ce pas qu’il bat au-dedans de chacun de vous un cœur qui a de profondes aspirations, un cœur qui a de profonds besoins, un cœur qui a été créé par Dieu, et qui donc ne pourra être satisfait pleinement que par Lui ? Et cette Parole qui retentit encore aujourd’hui est merveilleuse : « Moi », dit Jésus, « je suis le pain de vie ».

Nous venons de l’entendre de sa bouche même. Ah ! Chère jeunesse, regardez à Jésus, comptez sur Lui, parlez-Lui, faites appel à Lui. Et s’il y a peut-être des choses que vous ne comprenez pas – et qui peut dire qu’il comprend tout ? – « Jésus seul est le chemin des cieux ». Et Jésus seul, encore aujourd’hui, est Celui qui peut répondre, parce qu’Il est le pain de vie, à cette faim intense intérieure qu’il y a au-dedans de chacun de nous. Et cette eau rafraîchissante de la grâce, d’où vient-elle ? Elle vient de la croix de Christ, du rocher frappé. L’eau de la grâce coule jour et nuit. Saisissez aujourd’hui la valeur de ce que Christ est et de ce que Christ a fait.

En 1 Corinthiens 10, il y a une parole d’avertissement : depuis ce matin, on trouve l’abondance du côté de Dieu, la bénédiction. Verset 4 : « Ils buvaient d’un Rocher spirituel qui les accompagnait : et le Rocher était le Christ ». Mais au verset 5, il est écrit : « Mais Dieu n’a pas pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert ».

Du côté de Dieu, tout est bénédiction, tout est richesse. Et malheureusement, de notre côté, la pauvreté de nos cœurs rejette souvent ces bénédictions et ces richesses. Et donc, verset 6, « ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne », cela nous concerne bien, « afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme eux-mêmes ont convoité ».

Dans le livre des Nombres, où il est parlé spécialement de cette convoitise, il est dit : Et le ramassis [de gens ] qui était au milieu d’eux fut rempli de convoitise, et les fils d’Israël aussi se remirent à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la viande ? Nous nous souvenons du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail ; et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux » (Nomb 11. 4 à 6).

Voilà ce que sont nos cœurs. « Il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux ». Bien souvent le monde nous présente des concombres, des melons, des poireaux. Il y a tous les goûts. Il y a tout ce qu’il faut pour attirer notre convoitise dans le monde, et ces convoitises sont là pour assécher nos âmes, pour nous faire nous éloigner du Seigneur, et nous pouvons être dégoûtés, mais pas seulement dégoûtés mais lassés du Seigneur et de cette manne devant nos yeux.

La manne, c’était le pain descendu du ciel, Christ en richesse qui vient, qui nous est communiqué par l’Esprit, qui nous est révélé dans le cœur. Cette manne, que Dieu nous garde de la mépriser. Que le Seigneur nous aide à toujours nous nourrir de Lui-même.

Ce paragraphe des versets 12 à 15 de Néhémie 9 nous présente le côté de Dieu. Et de son côté, tout est parfait, tout est grâce. À plusieurs reprises, il nous est dit : « Il leur donna ». Ils n’avaient rien mérité, rien demandé ; mais Dieu, dans sa grâce, a donné. Et Il a donné ce qui convenait, et dans un ordre qui convenait. D’abord, la lumière, la nuée – Jésus la lumière ; puis Il leur a donné les ordonnances, les statuts, la loi – Jésus la Parole ; et puis nous voyons ce qu’Il donne, la manne, le rocher – Jésus la nourriture, le pain du ciel.

Et nous avons besoin de ces trois choses pour marcher ici-bas : nous avons besoin de la lumière, nous avons besoin de la Parole, nous avons besoin de nourriture. Et nous trouvons tout dans la personne du Seigneur Jésus. Gardons-nous de ne jouir que d’une partie de ce que Dieu nous donne. Si nous n’avons que la lumière sans la Parole et la nourriture, nous ne pourrons pas marcher selon la pensée de Dieu.

Il en est de même des autres dons que Dieu nous fait. Dans ce monde, des étincelles, des paroles diverses, des nourritures diverses, il y en a à tous les coins de chemin, à toutes les portes. Mais il n’y a qu’une seule lumière à laquelle nous pouvons marcher, il n’y a qu’une seule Parole qui peut nous instruire, il n’y a qu’une seule personne qui peut nourrir nos cœurs. Les nourritures frelatées dans ce monde, il y en a en abondance. Gardons-nous de nous tromper de lumière, de Parole, de nourriture.

Et nous voyons, à la fin de ce paragraphe, la promesse que Dieu leur fait : c’est d’entrer et de prendre possession du pays qu’Il avait juré de leur donner. Dieu s’était engagé, et nous savons que, quand Dieu fait une promesse, Il l’accomplit. Et pour nous, il en est de même. Si nous saisissons les bénédictions de Dieu, nous recevrons des bénédictions encore plus grandes car Dieu se plaît toujours à bénir encore plus.

Et puis, quand nous passons au paragraphe suivant, nous voyons alors ce qui est du côté de l’homme, ce qui est de notre côté. Et on vient de nous lire dans le livre des Nombres ce qu’il en a été concernant le ramassis du peuple. Mais ici, l’avertissement est encore plus solennel : « Mais eux, qui étaient nos pères, agirent avec fierté, et roidirent leur cou, et n’écoutèrent pas tes commandements, et refusèrent d’entendre, et ne se souvinrent pas de tes merveilles ».

Nos pères, c’est la partie la plus responsable du résidu du peuple qui a été la première à ne pas écouter, à ne pas se laisser guider par la lumière et à ne pas recevoir ni manger la nourriture. Quel avertissement pour nous ! Nous sommes facilement portés à considérer que la faiblesse dans laquelle nous sommes est liée à d’autres, à la conduite d’autres. Gardons-nous d’une telle appréciation, regardons ce qu’il y a dans nos cœurs : nous en sommes tous responsables. Et ceux qui sont les plus avancés dans le chemin, à qui le Seigneur a peut-être confié certaines bénédictions, en sont les premiers responsables.

Et quand nous voyons ce qui est dit de leur conduite, v. 17 – « ils établirent un chef, pour retourner à leur servitude » ; v. 18 – « Même quand ils se firent un veau de métal coulé, et dirent : C’est ici ton dieu qui t’a fait monter d’Égypte », nous sommes frappés de voir qu’il y a deux égarements du peuple qui sont soulignés dans ces versets. Ils établirent un chef, ils se firent un veau de métal coulé. Et le résultat ? Ils retournèrent à leur servitude. Nous sommes frappés de lire l’ordre dans lequel cet enseignement nous est donné.

Car si nous lisons Exode 32, nous voyons que le peuple fait d’abord le veau de métal coulé, avant de se choisir un chef. Et pourtant ici, c’est l’ordre inverse qui est donné. Il y a sûrement un enseignement placé là devant nous. Il y a dans toutes les difficultés que nous rencontrons, la difficulté elle-même et la cause qui en est à l’origine. Et nous voyons que, dans ce qui nous est donné ici, c’est la difficulté elle-même, le chef qu’ils choisissent pour les faire retourner dans la servitude, qui est mis en avant ; et la cause du choix de ce chef, le veau de métal coulé, n’est donnée qu’après.

Est-ce qu’il n’y a pas pour nous cet enseignement que, quelquefois, quand nous rencontrons des difficultés, nous nous en tenons à la surface, à ce que nous voyons, et nous oublions de considérer ce qui est à l’origine de cette difficulté, la source, et nous ne jugeons pas le mal dans sa profondeur ?

Et qu’est-ce que nous dit la Parole jusqu’à la fin ? Apocalypse 2 et 3 : « « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées » (2. 7, 11, 17 et 29 ; 3. 6, 13 et 22). Non pas ce que les hommes disent, et cela nous a été rappelé : Que celui qui parle puisse parler « comme oracle de Dieu » (1 Pier. 4. 11), pour que celui qui écoute, celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. Et tout le remède est là.

Alors, celui qui vaincra… Ce qui nous est dit là de ce que l’homme fait, on pourrait dire, est inéluctable pour l’homme. Et nous en avons le témoignage dans ce qui se passe dans le monde aujourd’hui. Mais ce n’est pas du tout inéluctable pour celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur.

Ce qui est mentionné là c’est que, si nous n’écoutons pas, si nous nous laissons aller, si nous agissons avec fierté comme tant de ce que nous sommes, si nous roidissons notre cou et disons : je veux bien entendre mais ne me demandez pas trop de faire quand même, alors que tout ce que nous avons vu depuis ce matin est relatif à notre marche chrétienne, à la pratique que nous avons dans ce que Dieu nous donne parce que la bénédiction est donnée avec abondance pour celui qui veut bien la recevoir, mais si nous ne la voulons pas ? Alors la chute d’un chrétien est toujours quelque chose de complètement anormal.

Et là encore, dans la grâce de Dieu, il y a un remède : « Toi, tu es un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux » (v. 17). Voilà les merveilles de Dieu. Nous savons très peu ce que nous sommes, Dieu sait très bien ce que nous sommes. Dieu, au fond, n’attend rien de nous. Il n’y a rien en nous que nous puissions faire pour Lui. Mais Dieu met à notre disposition tous les moyens pour que nous marchions comme il Lui plaît, si nous sommes prêts à suivre le Seigneur, à tout Lui confier.

Alors ce Dieu de pardons, faisant grâce, miséricordieux, est là pour nous ramener à Christ pour qu’à nouveau nous goûtions ses merveilles. « Ils ne se souvinrent pas de tes merveilles ». Mais le jour où nous nous souvenons de ses merveilles, quel changement, n’est-ce pas ? Et alors nous pouvons à nouveau faire nos délices de l’Éternel.

« Lent à la colère ». Dieu, souvent, nous laisse du temps. Ce n’est pas pour Lui un travail habituel de punir, mais Il désire bénir, toujours. « Lent à la colère, et grand en bonté ». Et voilà à nouveau la bonté de Dieu qui demeure à toujours, comme on le lit souvent dans les Psaumes. La merveilleuse bonté de Dieu qui va nous conduire jusque dans la félicité éternelle ; la bonté de Dieu qui s’adresse aux pécheurs : ne connais-tu pas la bonté de Dieu qui te pousse à la repentance ? (voir Rom. 2. 4).

Parce que justement nous connaissons la bonté de Dieu, pourrions-nous accepter des choses mauvaises ? Impossible à cause de la bonté de Dieu. Et si nous sommes tombés, si nous avons péché, Il est un Dieu de pardons. Nous venons, nous confessons et nous revenons à Lui afin que nous connaissions sa grande bonté.

Et puis il y a encore ceci : « Et tu ne les as point abandonnés ». Combien de fois nous pouvons bien dire, confesser : Seigneur, attends-moi un peu, laisse-moi faire ce dont j’ai envie. Est-ce bien cela ? Non, nous allons faire des bêtises, nous allons perdre notre temps. Mais que nous nous en remettions au Seigneur, et quoi qu’il en soit, tu ne nous as pas abandonnés.

Quelle grâce merveilleuse de savoir que Celui qui a pris en main notre cause va nous mener jusqu’au but. Il est clair que nous en sommes incapables. Et Lui nous a pris par la main, Il a pris en main notre cause pour nous sauver jusqu’à l’achèvement, pour que, arrivés au bout du chemin, nous entrions dans la gloire avec le Seigneur. On a parlé des arrhes de l’héritage, c’est déjà un encouragement. Nous allons voir le Seigneur, nous allons Le voir comme Il est, nous Lui serons rendus semblables.

Alors, sachons peut-être nous connaître nous-mêmes pour que nous sachions nous défier de nous-mêmes. Mais il est bien mieux que nous apprenions à connaître l’amour du Seigneur, à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ, pour que nous goûtions ces merveilles qu’Il nous donne.

Et même dans ces derniers jours, quand on voit bien que le monde ne se souvient plus de rien, dans nos pays où nous qui avons dépassé la cinquantaine, dans notre jeunesse on parlait encore, on savait encore ce qu’étaient les choses de Dieu, on parlait de Dieu, on parlait du Seigneur, on savait qu’Il était le Sauveur. Aujourd’hui, on n’en veut même plus. Eh bien, dans ces temps sachons encore, soyons assurés que Dieu travaille et ne nous a pas abandonnés. Il n’a pas abandonné les siens.

Il veut faire encore grâce aujourd’hui, Il veut que tous les hommes soient sauvés. Alors ne nous lassons pas et soyons confiants en ce Dieu plein de grâce et de bonté, qui nous a donné cette manifestation suprême, unique : son Fils unique et bien-aimé, notre Seigneur et notre Sauveur Jésus Christ.

La description que nous avons dans ces versets est d’une très grande solennité car nous y avons, non pas la description de l’état du monde mais la description de la chrétienté, notre description. Et dans ces versets, répétons que le premier avertissement s’adresse aux pères.

Et il y a deux ou trois caractères qui nous sont donnés sur leur conduite :

Tout d’abord : « ils agirent avec fierté » (v. 16). Agir avec fierté, c’est agir en oubliant Dieu, sans tenir compte de Dieu, sans penser à Dieu. C’est quelque chose de terrible que nous puissions en arriver à nous conduire ainsi, à oublier Dieu, à agir avec fierté.

Et nous voyons que cette fierté est liée à l’action. Combien il nous arrive d’être précipités dans nos actions, de vouloir agir, de faire quelque chose. Et nous agissons comment ? Sans penser à Dieu, sans regarder à Dieu, voilà ce qu’est agir avec fierté.

Ensuite : « Ils raidirent leur cou » (v. 16). C’est faire sa propre volonté, et une fois encore c’est l’image de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. Nous avons besoin de mesurer ces paroles et de nous les appliquer à nous-mêmes, car c’est à nous qu’elles s’adressent. Elles décrivent quelle est notre conduite, le danger qui nous menace tous, spécialement ceux qui sont appelés ici les pères. Alors, face à cet état, bien sûr il nous convient de nous jeter par terre.

Mais nous avons à faire avec un Dieu plein de grâce, qui aime à se révéler et Il nous fait connaître qui Il est (v. 17). Sans doute ce sont davantage les titres de Dieu qui nous sont donnés que le nom de Dieu, et il vaut la peine de s’arrêter sur ce Dieu auquel nous avons à faire. Pensons à ce verset de Proverbes 30 : Agur peut poser cette question : « Quel est son nom, et quel est le nom de son Fils » (Prov. 30. 4). Le nom du Père, c’est le nom du Fils.

Si nous connaissons le Fils, nous connaîtrons le Père. Connaissance merveilleuse qui, seule dans le chemin, peut nous guider, nous ramener vers Dieu. Et dans ce verset 17, il y a plusieurs titres de Dieu qui nous sont donnés. Mentionnons-en deux. Il est présenté comme le « Dieu de pardons ». Nous pouvons penser à ce verset du Psaume 103, le verset 3 : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités ». Dieu est un Dieu de pardons, et à plusieurs reprises déjà nous avons souligné ce désir de Dieu : le salut de toute âme, pardonner les péchés.

Mais, dans ce titre « Dieu de pardons » qui nous est donné là, comme souvent dans l’Ancien Testament, il y a une autre pensée qui est placée devant nous car, si Dieu est ce Dieu qui pardonne le péché, Il est aussi ce Dieu qui pardonne d’une manière gouvernementale.

Galates 6. 7 : « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera ». Et le fait que Dieu est un Dieu de pardons est lié à notre conduite, à nos actions. Et ce qui est frappant c’est que, quand nous considérons l’enseignement de la Parole au sujet de ce Dieu de pardons, Il nous est présenté étroitement lié à la prière que nous pouvons faire monter devant Dieu pour goûter et jouir de ce pardon gouvernemental lié à nos erreurs et à notre conduite en opposition à la pensée de Dieu.

Citons simplement deux exemples : dans le livre de la Genèse chapitre 18. Nous connaissons cette scène où Abraham a intercédé pour Sodome et nous lisons au verset 23 : « Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu périr le juste avec le méchant ? ». Verset 26 : « L’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes, au-dedans de la ville, je pardonnerai à tout le lieu à cause d’eux ». Le pardon de Dieu, peut-on dire, découle de la prière qu’Abraham fait monter.

Et nous voyons l’importance de la prière, de la supplication que nous pouvons adresser à Dieu pour pouvoir goûter le pardon de Dieu dans la marche qui peut être la nôtre.

Citons encore simplement pour illustrer ceci, cette Parole du Seigneur à la croix en Luc 23. 34 : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Le pardon que Dieu peut accorder est lié pour le peuple d’Israël, en particulier pour ceux qui L’ont crucifié, à cette prière pleine de grâce que le Seigneur adresse au moment où Il est sur la croix. C’est à ce Dieu de pardons que nous avons à faire.

La première fois, sauf erreur, où nous trouvons ce titre de Dieu de pardons, et les différents caractères que nous avons concernant Dieu, se trouve en Exode 32 à un moment qui est extrêmement humiliant pour le peuple de Dieu. C’est le moment où le peuple s’est éloigné de Dieu, et il a fait le veau de métal coulé, et à la suite de la prière de Moïse.

Là encore, nous voyons comment Dieu agit et quand Il se révèle. Quand la situation est, on peut dire, désespérée, Dieu se présente comme le Dieu de pardons.

Mais dans une situation désespérée, Il se présente aussi comme le « Dieu de bonté ». On a parlé de la bonté et c’est ce que nous avons encore en Néhémie 9, la bonté de Dieu qui demeure à toujours. C’est vrai ! Et nous aimons à goûter cette bonté de Dieu. Mais c’est bien une bonté de Dieu parce que nous sommes, nous êtres humains, prêts à agir avec bonté, avec faveur envers ceux que nous pouvons côtoyer quand tout va bien. Mais Dieu agit en bonté à l’égard des siens, on pourrait dire, aussi quand tout va mal.

Nous venons de lire l’état du peuple, comment ils se conduisent avec fierté, ils raidissent leur cou, ils n’écoutent pas la Parole. Eh bien, comment Dieu se présente-t-Il ? Comme un Dieu de bonté, et Il agit en bonté envers eux.

Il y a d’autres exemples dans la Parole. Il y a l’exemple dans l’Ancien Testament de Jonas. Nous connaissons son histoire. Jonas s’irrite contre Dieu. Il n’est pas content de Dieu. « Mais Jonas trouva [cela] très mauvais, et il fut irrité. Il pria l’Éternel et dit : Éternel, je te prie, n’était-ce pas là ma parole, quand j’étais encore dans mon pays ? C’est pourquoi j’ai d’abord voulu m’enfuir à Tarsis », et qu’ajoute-t-il ? « Car je savais que tu es un *Dieu qui fais grâce et qui es miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté » (Jonas 4. 1 et 2).

La bonté de Dieu qui se manifeste à l’égard des siens dans les moments où ils sont dans le plus bas état. C’est à un tel Dieu que nous avons à faire. Ne pensons pas que cette bonté de Dieu ne se manifeste, n’est révélée que dans l’Ancien Testament.

Nous avons la même pensée dans le Nouveau Testament : Tite 3. 3 à 5 : « Car nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à toutes sortes de convoitises et de plaisirs, vivant dans la méchanceté et la jalousie, détestables, nous haïssant l’un l’autre. Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva ».

En Tite 3, nous avons l’état naturel qui est le nôtre : insensés, désobéissants, égarés. C’est envers de tels êtres que la bonté de Dieu s’est manifestée et qu’elle est apparue. On peut dire que la bonté de Dieu se manifeste à titre individuel, chacun de nous étant désobéissant, asservi. La bonté de Dieu est pour chacun de nous individuellement.

En Éphésiens 2, nous trouverons la même pensée, mais alors non plus à titre individuel, mais à titre collectif. Dans le temps présent, à titre individuel, à titre collectif, quel que soit notre état, quels que soient nos besoins, la bonté de Dieu est là qui se manifeste.

Et nous savons que cette bonté de Dieu est incarnée dans la personne du Seigneur Jésus. C’est Lui qui est la bonté de Dieu, et c’est encore Lui que nous trouvons. Nous voyons combien dans ces quelques versets, successivement, devant nous est placée la personne du Seigneur Jésus dans toutes ses gloires, dans toutes ses beautés, dans toutes ses perfections.

Nous avons commencé avec une pensée encourageante pour les jeunes. Et c’est bien que vous les jeunes, vous soyez encouragés à suivre le Seigneur, et à rester fidèles sur le chemin, à lire la Parole, à l’étudier et à vraiment mettre la Parole dans vos cœurs.

Maintenant, nous avons une pensée plus solennelle parce que ce ne sont pas des jeunes qui sont encouragés, même si ce sont les pères qui sont exhortés, les pères qui n’avaient pas agi selon le devoir qu’ils avaient de la part de Dieu. Et ici on voit dans ce verset 16 ce que les pères ont dit.

Les lévites ont peut-être pensé à Juges 2 verset 10 : « Toute cette génération fut aussi recueillie vers ses pères ; après eux, se leva une autre génération qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’œuvre qu’il avait faite pour Israël ». Une génération après Josué, on ne connaissait plus le Seigneur. C’est une chose incroyable.

On ne connaissait pas les choses merveilleuses qu’Il avait faites pour son peuple. Même Lui-même n’était plus connu. Pourquoi ? Parce que les pères n’ont pas raconté à leurs enfants ce que Dieu avait fait pour son peuple. Et je crois que, quand nous voyons ici cette expression « nos pères », il faut que nous pensions à nous qui sommes des pères.

Le Seigneur nous a confié des enfants et nous avons la tâche de leur parler du Seigneur, de leur raconter tout ce qu’Il a fait pour nous. Il faut que nous leur racontions qu’Il a dû mourir pour nous sauver, et ce n’est pas une chose qu’il faut dire une fois, il faut qu’on vive vraiment dans ces choses. Et ces pères étaient occupés d’eux-mêmes, ils pensaient tout savoir et avoir l’œil clair. Mais pour finir, ils se sont éloignés de Dieu et ils L’ont oublié.

Quand il parle au verset 18 de ce veau de métal coulé qu’Aaron a fait, c’est très intéressant parce que c’était pas mal d’années en arrière. Mille ans à peu près. Pourquoi mentionne-t-il ce péché maintenant ? Nous pensons peut-être que nous n’avons rien à voir avec les fautes que nos pères, nos grands-pères, nos arrière-grands-pères ont faites.

Et souvent nous n’avons pas la possibilité de faire des corrections, de corriger quelque chose. Mais il est très important que nous, de tout notre cœur, nous nous humiliions de ces choses. C’est pourquoi ils se sont souvenus devant Dieu, pour ainsi dire, que ce gros péché a eu lieu dans le peuple de Dieu.

Apprenons de ce verset ce qu’il faut apprendre étant des pères qui ont des enfants, et où nous avons la tâche importante de leur montrer le Seigneur, de Le mettre devant leurs cœurs pour qu’ils Le suivent.

Lisons à nouveau un verset dans le livre de Ruth. Ruth 2. 8 : « Boaz », nous savons que c’est un type du Seigneur Jésus, « Boaz dit à Ruth : Tu entends, n’est-ce pas, ma fille ? ne va pas glaner dans un autre champ ».

Boaz l’avait dit à Ruth. N’entendez-vous pas aujourd’hui la voix du Seigneur ? Chers jeunes gens, chères jeunes filles, n’allez pas dans un autre champ, restez là. Il y a beaucoup de champs, il y a un champ très grand, qui est ce monde. Et croyez-moi, si vous mettez un pied dans ce monde, il y aura le deuxième de suite, et après c’est la ruine.

C’est la responsabilité de nous parents de parler à nos enfants. Et pour nous parents, il n’y a pas de plus grande joie que de voir nos enfants marcher dans la vérité (voir 2 Jean 4). Mais pour ceux qui se sont éloignés, que peuvent faire les parents ? Crier, crier chaque jour au Seigneur pour leurs enfants que nous voyons dans l’assemblée pour qu’on ne les voit pas partir dans un autre champ, dans ce monde.

Chère jeunesse, restez là, n’allez pas dans un autre champ, n’allez pas dans un autre lieu, restez dans l’assemblée, restez près du Seigneur. C’est la seule façon de pouvoir vivre dans la joie et dans la paix, comme aussi les parents.

2 Timothée 3. 10 et 11 : « Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, mes persécutions, mes souffrances », etc.

L’exhortation qui nous a été donnée par la lecture de ce verset du livre de Ruth est de toute importance. N’allez pas glaner dans un autre champ, mais ne restez pas non plus de façon statique, sans exercice, dans ce champ dans lequel le Seigneur vous a placés.

Timothée avait pleinement compris la doctrine de l’apôtre, sa foi, son but constant, et il y a une énergie à déployer pour comprendre ce que nous avons reçu par grâce, pour comprendre la doctrine, pour comprendre cette foi, la conduite, le but constant que doivent manifester les pères. S’il n’y a pas cette énergie dans la jeunesse pour s’approprier ce que par grâce nous avons quelque peu connu, eh bien vous ne pourrez pas faire de progrès. Et nous vous exhortons, non seulement à ne pas aller glaner dans un autre champ, ce que nous recevons pleinement, mais à vous approprier pour vous-mêmes ces richesses que nous avons en ayant connu, par pure grâce, ce terrain sur lequel le Seigneur nous appelle à nous rassembler, à vous approprier les vérités de la Parole et à les vivre.

Alors, que le Seigneur nous donne à tous, particulièrement à vous jeunes gens et jeunes filles, de ne pas aller chercher ailleurs, mais aussi de mettre l’énergie nécessaire pour vous approprier ce que par grâce nous avons reçu.

Dans ce paragraphe, nous voyons deux évènements dans le désert. D’abord au verset 16, il est mentionné que les pères étaient fiers, qu’ils avaient une haute estime d’eux-mêmes. Que pensons-nous de nous-mêmes ? Nous sommes grands à nos propres yeux. Ils étaient fiers, et que faisaient-ils ? Ils se choisissaient un chef. On peut voir en Nombres 14 verset 4. Ils étaient devant le pays, et après avoir envoyé des espions, ils croyaient qu’ils ne pouvaient pas entrer dans le pays. Ils n’avaient pas confiance dans les promesses de Dieu.

 Ils avaient oublié comment Dieu les avait gardés et leur avait fait traverser le désert jusque-là. Ils ne croyaient pas en Dieu, ils ne croyaient qu’en eux, d’après leur propre jugement. Et là en Nombres 14. 4, ils se faisaient un chef : « Établissons un chef, retournons en Égypte ». Ici c’est dit comme s’ils l’avaient déjà élu.

« Moïse et Aaron tombèrent sur leurs faces devant toute l’assemblée de la communauté des fils d’Israël » (Nomb. 14. 5). Et Dieu était tellement en colère qu’Il voulait de suite détruire tout le peuple. Et on voit encore une fois, comme cela a déjà été mentionné, que Moïse intercède pour le peuple et il rappelle ce que Dieu avait déjà dit lors de l’évènement avec le veau d’or en Exode 34.

On voit que Moïse intercède là pour le peuple et que Dieu se révèle comme lent à la colère et grand en miséricorde. Et ici à nouveau, Moïse le rappelle à Dieu, qu’Il est lent à la colère et miséricordieux. C’est ainsi que Dieu pardonne ce péché et ne détruit pas le peuple.

On voit donc cette fierté de ces chefs, des anciens même du peuple, cette fierté qui croit qu’eux-mêmes peuvent élire un chef et retourner dans le pays d’esclavage, retourner dans ce monde. Est-ce qu’il n’y a pas aussi dans la chrétienté ? Des gens, des chefs – on se choisit des chefs – et ils conduisent les gens vers le monde.

L’autre évènement, c’est le veau d’or. Nous y voyons qu’ils se faisaient des idoles. Voilà, Moïse était sur la montagne, il était loin et ils ne le virent pas pendant quarante jours. Alors, il faut agir, il faut faire quelque chose. Alors sort le veau d’or, ils se font une idole. C’est le deuxième danger.

Le premier était de retourner dans le monde. L’autre était de se faire une idole, de se dire : voilà, c’est cela qui nous a conduit, qu’on veut suivre. C’est un dieu que nous faisons nous-mêmes. On se fait un culte humain. Si ces deux évènements sont mentionnés ici, c’est pour nous montrer notre caractère, comment nous sommes en nous-mêmes.

Nous aimons nous choisir nous-mêmes quelqu’un pour retourner dans le monde. Et l’autre danger, c’est de se faire des idoles.

Nous avons parlé beaucoup des péchés du peuple. Et nous avons ici une prière de confession de ce résidu avec Néhémie. Mais ce qui est aussi à voir, c’est aussi utile pour nous, c’est que, dans ce passage, nous trouvons surtout la pensée que le peuple dit : Nous sommes comme cela, nos pères étaient comme cela, ils sont pécheurs.

Et même quand ils ont fait le veau de métal coulé, même là, tu as été toujours Celui qui est miséricordieux, tu as eu toujours cette grâce envers ce peuple ; n’est-ce pas Daniel par exemple qui dit – quand il prie pour Jérusalem et pour le peuple, en Daniel 9 verset 17 : « Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications, et, pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire dévasté » ?

À la fin de cet alinéa, verset 19, il dit : « Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas, à cause de toi-même, mon Dieu ; car ta ville et ton peuple sont appelés de ton nom ». Il s’agit de toi, notre Dieu. Et tu étais si miséricordieux, tu avais tellement de compassion. Nous faisons appel à ta compassion, à ta miséricorde, et nous confessons devant toi ce que nous avons fait. Et maintenant viens-nous en aide, secours nous.

Il me semble que c’est aussi un état de cœur qui fait parler d’abord de leur faute à eux, de leur attitude, de leur comportement et aussi de celui de leurs parents, de leurs pères ; mais en même temps, dans un deuxième point ils mettent toute leur confiance en ce Dieu de miséricorde et de compassion. C’est quelque chose que nous devons faire également, aujourd’hui encore.

C’est cela aussi qui reste là, ses ressources sont là. Nous avons un Dieu d’amour, nous avons un Dieu de compassion, nous avons un Dieu miséricordieux. Et dans notre détresse que nous avons aussi dans les assemblées, dans les familles, dans les couples, faisons appel aussi au Seigneur et à sa grâce, sa miséricorde nous reste toujours, ne l’oublions pas quand nous confessons. Il est plus grand, Il est plus grand encore que notre détresse.

Ecclésiaste 7. 10 : « Ne dis pas : Comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci ? Car ce n’est pas par sagesse que tu t’enquiers de cela ». Ézéchiel 18. 2 à 4 : « Que voulez-vous dire, vous qui usez de ce proverbe dans la terre d’Israël, disant : Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées ? [Aussi vrai que] je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, vous ne répèterez plus ce proverbe en Israël ! Voici, toutes les âmes sont à moi ; comme l’âme du père, ainsi aussi l’âme du fils est à moi : l’âme qui péchera, celle-là mourra ».

Ce chapitre 18 d’Ézéchiel est en rapport avec la responsabilité individuelle de chacun. La piété ne se transmet pas, et je ne suis pas sous le joug des conséquences des actes de mes parents. Chaque génération est responsable. On pourrait dire là des jeunes ici : bah, je suis né en 2014, je ne suis pas responsable de l’état de l’église, des deux mille ans d’histoire, je ne suis pas responsable de l’état des assemblées dans lesquelles on se trouve. Eh bien, ce n’est pas ce que la Parole de Dieu nous dit.

Chaque génération est responsable pour soi-même, mais ce n’est pas accuser, se disculper en disant que nos pères ont fait ceci ou cela, et je subis. Non, d’ailleurs un peu plus loin au verset 33, ils disent bien : « Nous, nous avons agi méchamment ».

À partir du verset 16, quand il est dit : « nos pères agirent… », quand il y a une confession, c’est qu’il faut toujours faire appel à la façon dont Dieu a agi en grâce, en miséricorde, en bonté, envers la génération précédente. Nous savons qu’à chaque génération la chair a pu se manifester, la fierté, l’idolâtrie. Mais les ressources de Dieu restent les mêmes.

Matthieu 23. 29 à 31 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, vous ornez les sépulcres des justes, et vous dites : Si nous avions vécu dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas été avec eux pour verser le sang des prophètes ; Ainsi, vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ».

Alors, que se passe-t-il ici ? Ceux-là, à qui le Seigneur parle, se croient meilleurs que ceux qui les ont précédés. Et c’est toujours la propension de l’homme de se croire meilleur mais nous sommes faits de la même pâte. Ces choses leur arrivèrent alors qu’ils se croyaient meilleurs, justifiant par là ce que le Seigneur leur dit : vous êtes les fils de vos pères, ceux-là qui ont agi par fierté.

Nombres 15 nous dit que le péché par fierté est un péché en opposition claire et nette à Dieu, tout en le sachant. On se prend pour quelque chose. En Néhémie 9, en reconnaissant en quelque sorte ce qu’ils sont, ils reconnaissent qu’ils ne sont pas différents de leurs pères.

Ils confessent – c’est ce que nous avons lu dans Daniel 9 – exactement comme si c’était eux qui l’avaient fait. Rappelons-nous ce qu’on a dit au début : « moi aussi, j’ai péché », pouvait dire Néhémie au début. Nous ne sommes pas différents d’eux. Et si nous nous pensons différents, alors le Seigneur parle de nous dans ce chapitre de Matthieu 23.

Exode 34. 6 et 7 : « L’Éternel passa devant lui et cria : L’Éternel, l’Éternel ! *Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers [de générations], pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui, pour l’iniquité des pères, fait rendre des comptes aux fils et aux petits-fils, jusqu’à la troisième et à la quatrième [génération] ! »

Voilà les caractères de Celui qui a été un rocher pour les enfants d’Israël. Et nous sommes heureux de Le connaître comme ce Dieu lent à la colère et grand en bonté. Mais nous aujourd’hui, nous Le connaissons mieux que cela. Nous le connaissons comme un Père en Jésus. Et c’est infiniment meilleur que ce qui est déclaré ici.

Nous sommes amenés beaucoup plus près de Lui que la déclaration que nous avons ici. Le Seigneur pouvait nous dire qu’Il nous avait dit tout ce qu’Il avait ouï de la maison de son Père. « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14. 9). Nous sommes dans la proximité la plus immédiate de Dieu, dans la pleine connaissance de ce qu’Il est.

Plus on avance dans le chemin, plus on apprend à connaître la grâce de Dieu, plus on apprend à connaître le cœur de Dieu. Dieu a fait des merveilles pour nous. La plus grande merveille, c’est que nous soyons passés de la mort à la vie. Si le Seigneur venait dans cinq minutes, pensez-vous à la bénédiction immense de pouvoir nous en aller vers Lui, à quel prix Il a payé pour nous ?

S’il y avait encore quelqu’un qui n’ait pas confessé ses péchés, il ne faut pas longtemps pour aller au Seigneur. Le brigand n’a pas fait de longues prières, vous savez ! Il s’est jugé lui-même, il a reconnu Celui qui était là parfait, comme un roi, il a seulement ajouté : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume ». Et le Seigneur lui dit : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23. 42 et 43).

On a peut-être le privilège d’être né dans une famille de croyants et c’est une immense grâce. On dit souvent : Ah, si on était né dans la maison d’à côté, où serions-nous, chers amis ? On a parlé de la responsabilité des parents de parler du Seigneur à leurs enfants. Et c’est une grâce immense d’avoir eu des parents qui nous ont parlé du Seigneur Jésus, et qui ont prié pour nous. D’autres n’ont pas eu ce privilège, mais ils ont peut-être saisi davantage la grâce de Dieu.

Parce qu’il y a le danger d’entendre une douce mélodie, des fois on entend : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16. 31). Et puis, eh bien oui je crois au Seigneur Jésus. Mais est-ce qu’il y a ce profond travail de repentance dans le cœur pour saisir la grâce de Dieu ? Il faut saisir la grâce de Dieu dans notre chemin. En apprenant ce que nous sommes, on peut très bien apprendre ce que sont nos cœurs, en marchant avec le Seigneur.

Mais quelquefois, le Seigneur permet que nous fassions des chutes pour apprendre ce que sont nos cœurs, mais plus encore de cette grâce de Dieu. Et plus on avance dans le chemin, plus on est confondu par la grâce de Dieu. C’est un encouragement pour nous de pouvoir nous mettre constamment devant le Seigneur pour juger nos propres cœurs. On parle du jugement de soi-même. Qu’est-ce que cela veut dire ?

C’est une immense bénédiction que Dieu nous a donnée comme ressource dans le chemin de pouvoir avoir ce jugement de soi-même. Pas seulement dans un grand péché, n’est-ce pas ? Bien sûr on a parlé de David qui avait dénombré le peuple, c’est l’orgueil de nos propres cœurs, et il y a un gouvernement de Dieu qui s’exerce. C’est vrai. « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6. 7). Nous sommes tous passés sous le gouvernement de Dieu.

Alors le gouvernement de Dieu, c’est qu’il y avait la famine dans le pays des ennemis et il y avait aussi dans le pays de l’Éternel la peste. Qu’est-ce que David a fait ? « Que je tombe… dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont très grandes » (1 Chron. 21. 13). Il s’est jeté sur le cœur de Dieu.

David a fait la même chose après être descendu à Tsiklag. Ce qu’il avait reçu du monde il l’avait entièrement perdu ; mais il est revenu, il a retrouvé la communion avec Dieu, il s’est jeté dans les bras de Dieu. Il faut connaître le cœur de Dieu. Et cela ce sont des choses très particulières. Et tous nos jours, voyez-vous, tout à coup on a une mauvaise pensée sur un frère, on a vite un esprit de critique, et puis après nous ne sommes pas heureux dans notre cœur. On peut revenir tout de suite au Seigneur, le confesser pour retrouver la communion avec le Seigneur.

C’est une ressource merveilleuse que Dieu nous donne de pouvoir même aller vers Lui plusieurs fois par jour pour reconnaître nos mauvaises paroles, nos mauvaises pensées. Voyez l’exemple que le Seigneur donne à Pierre qui lui avait demandé : « Combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je ? Jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Mat. 18. 21 et 22).

Le Seigneur par cette parole voulait montrer à Pierre ce qu’il y avait dans le cœur de Dieu, cette grâce immense qui nous pardonne tout au long du chemin. Pourquoi ? Pour que nous puissions jouir de la communion avec Lui, et pour que nous nous souvenions aussi quel prix le Seigneur a payé pour nous amener bientôt dans la lumière, et que nous puissions déjà jouir de cette communion avec Lui.

Chers jeunes amis, connaissez le cœur du Seigneur, connaissez la grâce du Seigneur. On ne regrette jamais d’avoir fait quelques pas avec Lui. C’est un bon Maître, plein de pardons, de compassions, de grâces. Et peut-être vous vous dites : Ah, il ne faut pas se mettre sous la loi. Non, ce n’est pas sous la loi.

Romains 12. 1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant ». Qu’est-ce que les compassions de Dieu ? Ce sont tous ces chapitres qui précèdent, qui nous montrent d’où nous avons été pris. Le Seigneur est mort pour nous, et non seulement Il a effacé nos péchés mais Il a mis fin à cette nature, de telle sorte que l’apôtre pouvait dire – et nous pouvons le dire avec lui : « Je suis crucifié » (Gal. 2. 20).

Dieu n’a pas pardonné à notre vieille nature, nous jouissons des grandes choses que Dieu a faites, et c’est la doxologie qui précède le premier verset de ce chapitre 12 : « Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! » (Rom. 11. 33). Que le Seigneur veuille toucher nos cœurs par sa grâce, son amour, ses compassions envers nous !

On nous a exhortés à rester sur ce terrain, comme on le dit quelquefois, le terrain de l’assemblée. Et vous savez que dans Malachie – cela a été la suite de l’histoire que nous avons ici – le peuple était là où Dieu le voulait, n’est-ce pas ? Il était bien remonté de la captivité. Ils étaient là où Dieu les voulait.

Mais, qu’est-il arrivé tout d’un coup ? Ils avaient des prétentions : vous dites… vous dites… vous dites ! Et nous aussi peut-être que nous avons eu quelques prétentions et peut-être que les jeunes en ont été un peu frustrés parce qu’on a dit : nous, nous avons la vérité. Et puis les autres chrétiens, eh bien c’est les autres, ils ne connaissent rien du tout. Et puis aujourd’hui, que disent les jeunes ? Ils écoutent des autres chrétiens qui sont vivants, qui aiment le Seigneur et ils disent : « Mais alors bon… ! » Mais est-ce une raison pour quitter le terrain de l’assemblée sans réfléchir ? Posez-vous la question : Pourquoi suis-je ici ?

Dieu vous a donné un héritage extraordinaire. Certains jeunes disent : « moi, je lis ma Bible, et puis voilà ! Ça suffit, je n’ai pas besoin d’autre chose ». Bon, c’est la première chose, c’est vrai. Mais Dieu a donné des richesses merveilleuses dans le ministère de la Parole de Dieu. C’est Dieu qui a donné les dons, c’est Dieu qui a donné dans le temps du réveil des richesses incomparables. Mais n’ayez pas la prétention de dire : « moi, la Bible me suffit ! »

Sondez ces richesses infinies que Dieu a données pour pouvoir continuer un petit témoignage dans ce monde, où la chair est mise de côté, où le monde est dehors, mais où on peut encore chaque dimanche matin venir L’adorer – c’est un privilège immense, vous savez, de jouir du Seigneur le dimanche matin où nous étions occupés de Lui. Nos cœurs sont saisis par son amour, par tout ce qu’Il a fait pour nous.

Et puis il faut continuer un bout de chemin. Chers jeunes, le Seigneur vous encourage et vous fortifie dans ce chemin que Lui-même a tracé pour nous.

Encore une pensée sur le jugement de soi-même. Le frère a dit avec raison que nous jugions ces mauvaises pensées qui montent dans nos cœurs et qui manifestent ce qu’est la nature de l’homme, et ce qu’est notre propre nature. Il y a deux façons de se juger soi-même. Il y a cette façon-là, et c’est sans doute la première par laquelle nous passons. Et il y en a une autre, et celle-là, elle est sans appel.

C’est la Parole de Dieu qui nous dit la conclusion qu’apprend celui qui se place dans la lumière. Et nous la trouvons en Romains 7. 18 : « Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ». Souvent, particulièrement nous les enfants des chrétiens, nous avons dû l’apprendre par l’expérience, non pas forcément par l’expérience d’une chute, mais l’expérience de ce qui monte dans nos cœurs. Et nous l’apprenons aussi par la Parole de Dieu qui nous laisse sans appel parce que nous devons bien reconnaître que, quand nous jugeons ce qui monte dans nos cœurs, nous risquons de garder encore une certaine estime de nous-mêmes. La Parole vient nous dire qu’en la chair il n’habite aucun bien. Et elle nous conduit un peu plus loin, au verset 24 de Romains 7 : « Misérable homme que je suis ! » Voilà ce que je suis ! « Qui me délivrera de ce corps de mort ? » Et le jugement de nous-même nous amène plus loin encore : « Je rends grâces à Dieu » (v. 25).

Et est-ce qu’on ne peut pas dire que c’est un peu ce que faisait le peuple dans sa confession quand il dit : « Mais eux, savoir nos pères » ? Ils reconnaissent qu’ils sont comme on l’a lu dans l’évangile selon Matthieu, qu’ils sont les descendants de ceux qui ont commis ces fautes. Et donc ils sont, en quelque mesure, participants de ces fautes, ou, selon l’expression que notre frère a employé tout à l’heure, ils sont de la même pâte.

Mais ils en arrivent à ce que Dieu a fait pour eux, et ils peuvent dire au verset 19 : « Tu ne les abandonnas pas dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira point de dessus eux, le jour, pour les conduire dans le chemin, ni la colonne de feu, la nuit, pour les éclairer, et [leur montrer] le chemin dans lequel ils devaient marcher ». « Tu ne les abandonnas pas ».

Et c’est bien parce que Dieu ne les avait pas abandonnés qu’ils étaient encore là. Comme on le trouve au verset 31 : « Tu n’en finis pas avec eux ». C’est le constat de cette grâce de Dieu qui, – montrant l’incapacité entière de l’homme de faire quoi que ce soit pour Dieu, sa déchéance complète – nous dit qu’Il ne nous abandonne pas. Et pour nous, Il nous a donné un Sauveur, mais Il continue à donner ses directions pour le chemin le jour et sa protection la nuit. Et nous pouvons bien dire que nous faisons à la fois l’expérience des soins de Dieu pour nous diriger et des soins de Dieu pour nous protéger.

Je trouve particulièrement touchante cette expression du verset 21 : « Et tu les entretins quarante ans dans le désert ». Pourquoi quarante ans dans le désert ? Parce qu’ils s’étaient rebellés, qu’ils avaient désiré établir un chef pour retourner en Égypte. Et Dieu n’en a pas fini avec eux et, malgré cette rébellion, Il les entretint encore. Combien de temps ? Quarante ans.

Le peuple aurait dû entrer dans le pays. Toutefois ils sont entretenus par Dieu dans le désert. Cela n’a-t-il pas un enseignement pour nous ? Nous devrions jouir de toutes les bénédictions spirituelles que nous avons en Christ, et bien souvent nous sommes loin d’en jouir parce que nous avons montré notre esprit de contestation, de rébellion. Et pourtant Dieu continue à nous entretenir, à répandre par sa Parole ses soins sur nous. Il continue avec la colonne de nuée à nous conduire et nous protéger, et Il continue avec l’eau du rocher pour nous abreuver. Ne sommes-nous pas touchés par les soins de Dieu malgré ce que nous sommes ?

L’apôtre Paul parle de ces quarante ans dans le livre des Actes quand ils arrivèrent à Antioche de Pisidie. Actes 13. 16 : « Israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : Le Dieu de ce peuple s’est choisi nos pères et a élevé bien haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; il les en fit sortir par son bras puissant ». Et voilà le verset auquel nous pensions : « Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ». « Il prit soin d’eux » (Act. 13. 16 à 18). Ah ! Les soins, les soins de Dieu, les soins du Seigneur.

« Comme une mère ». Vous avez, selon la grâce que le Seigneur vous fait, dans les bras un petit enfant bien portant, et parfois un enfant malade. Et vous dispensez à votre enfant les soins que le Seigneur vous donne de dispenser. Eh bien, l’exemple ici de Dieu est celui d’une mère, dans certaines versions, le mot mère est rendu par nourrice. Il a nourri son peuple, Il l’a abreuvé. Et c’est ce que nous trouvons dans le passage dont nous sommes occupés.

Dieu leur a donné beaucoup de choses. « Tu leur donnas ton bon Esprit ». Bien sûr il a fallu que le Seigneur meure, qu’Il ressuscite, qu’Il soit glorifié avant qu’au jour de la Pentecôte le Saint Esprit vienne habiter pour constituer l’assemblée ici-bas. L’Esprit de Dieu habite dans l’assemblée, Il habite dans chaque croyant.

Mais déjà dans l’Ancien Testament, Dieu leur a donné son bon Esprit pour les rendre intelligents et Il ne refusa pas la manne à leur bouche – c’est le pain – et Il leur donna de l’eau pour leur soif. On a rappelé tantôt que le rocher frappé, c’est Christ. Pendant quarante ans, Dieu a pris soin de son peuple dans le désert.

Nous pensons à un autre « quarante ». Nous savons que souvent, quarante marque dans la vie un temps d’épreuve. Après que le Seigneur a été ressuscité, Il est resté quarante jours avec ses disciples avant qu’ils Le voient monter au ciel. Et pendant quarante jours, Il continue les soins qu’Il leur avait donnés avant sa mort, jusqu’au moment où Il est élevé au ciel.

Premier passage de l’évangile de Jean, « le premier jour de la semaine, les disciples se réjouirent quand ils virent le Seigneur ». Deuxième passage, « Thomas n’était pas là ». Deuxième manifestation du Seigneur, c’est le côté du résidu juif. « Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20. 29). Et troisième passage, sur le rivage, de la braise, du poisson, du pain : les soins du Seigneur pour ses disciples – type du Millénium. Quarante jours avec les siens pour prendre encore soin d’eux, et Il prend soin de nous encore maintenant, bien-aimés.

Encore un verset en relation avec les « quarante » dont on vient de parler. Dans le Deutéronome au chapitre 2. Il serait bien sûr intéressant de lire tout le début de ce chapitre où nous trouvons énumérées toutes les étapes, mais surtout le verset 7 : « Car l’Éternel, ton Dieu, t’a béni dans toute l’œuvre de ta main ; il a connu ta marche par ce grand désert » pendant quarante années. Il a connu aussi la nôtre.

Nous avons lu en 1 Corinthiens 10 où il est dit : « ces choses arrivèrent comme types ». Il y avait tout ce qui s’était passé, les murmures, les fornications, la convoitise. Il y a beaucoup de choses. Rien n’était à la gloire de Dieu. Si peu de chose. Il y avait même deux témoins, Caleb et Josué – on pense souvent à ce que cela a été pour eux. Finalement il faut rester sur cette pensée : « Il a connu ta marche par ce grand désert ».

Pendant ces quarante ans, rien ne Lui a échappé. Ailleurs nous trouvons toutes les étapes. Il y en a qui sont inconnues, on ne sait même pas les situer (voir Nomb. 33). Mais aucune n’a échappé à Dieu. Et finalement, ce que je trouve remarquable, et qui doit nous encourager aussi, « pendant ces quarante ans, l’Éternel, ton Dieu, a été avec toi ; tu n’as manqué de rien ». Rappelons-nous cette parole du Seigneur à ses disciples : « Avez-vous manqué de quelque chose ? Ils dirent : De rien » (Luc 22. 35).

Cette fin de verset nous rappelle le psaume 23, ce qui est dit dans ce verset 7 de Deutéronome 2 : « L’Éternel, ton Dieu, a été avec toi ». Voilà la source, voilà la raison pour laquelle ils n’ont manqué de rien. Et c’est ce que confesse le Psaume 23 également. Nous avons pu dire que de son côté tout est parfait, et nous pouvons être assurés que nous ne manquerons de rien.

Nous ne manquerons pas de son secours. Nous ne manquerons pas de sa grâce. Nous ne manquerons pas de ses compassions. Nous ne manquerons pas de ses soins. Cela, nous en sommes conscients.

Hébreux 12. 15 : « De peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ». Il nous a été dit que nous ne manquerons de rien, tout est complet de son côté. Mais notre problème, c’est la jouissance de ces choses. Il donne et sommes-nous dans la disposition de ne pas aller glaner dans un autre champ ? On chante quelquefois : « Auprès du bon berger, on ne craint pas l’orage ».

Ces choses sont à nous, et pourtant nous sommes dans une situation qui fait peine. Notre problème, c’est de jouir de ce que Dieu nous donne, de nous approprier de ce qu’Il nous donne et de vivre par Lui.

Il y a un verset qui, peut-être, nous étonne un peu. C’est le verset 20 : « Et tu [leur] donnas ton bon Esprit pour les rendre intelligents ». « Esprit » ici en français, dans cette version, est écrit avec une majuscule, et nous savons bien ce que c’est. Quand c’est « Esprit » avec la majuscule, cela nous parle de l’Esprit de Dieu. Et alors, Dieu avait-Il donné son Esprit au peuple d’Israël ? Nous savons que l’Esprit de Dieu est venu le jour de la Pentecôte habiter dans chaque croyant et aussi dans l’assemblée.

Pourquoi l’écriture nous dit-elle ici cela ? Eh bien, parce que c’est par l’Esprit que toute la Parole a été donnée, et ce sont les paroles avec lesquelles Moïse a enseigné le peuple qui ont donné de l’intelligence pour le chemin. Et nous pouvons lire combien de fois Moïse a dû parler à ce peuple. Quand Dieu lui avait dit quelque chose, c’est par l’Esprit de Dieu que Moïse parlait.

Chers amis, c’est quelque chose de grand, nous pouvons l’appliquer pour notre chemin à travers le désert. Nous avons Celui qui est devant nous, nous avons le Rocher, nous avons aussi la manne. Nous en avons parlé, mais il est mentionné aussi « ton bon Esprit » qui est là pour conduire, pour nous faire comprendre l’Écriture, pour nous réjouir aussi dans la personne du Seigneur. Le Seigneur Jésus parle du Saint Esprit qu’Il veut donner. Ce sont des choses qui nous touchent, n’est-ce pas ? Parce qu’Il dit que le Saint Esprit va donner ce qui était du Seigneur, et que le Saint Esprit va glorifier le Seigneur.

Voilà ce que le Seigneur se propose pour notre marche à travers le désert, le bon Esprit qui nous parle de Celui qui est notre grand conducteur, du Seigneur Jésus. « Et tu [leur] donnas ton bon Esprit pour les rendre intelligents », leur enseigner son chemin, leur enseigner ses pensées. Voilà l’intelligence spirituelle que nous trouvons ici, nécessaire pour chacun de nous pour suivre un chemin qui honore le Seigneur.

Soyons reconnaissants de ce que Dieu nous a donné son bon Esprit, et que c’est Lui qui nous accompagne à travers le désert, et d’ailleurs non seulement à travers le désert, mais le Saint Esprit va rester avec nous jusque dans l’éternité. Quand le Seigneur Jésus vient nous chercher, le Saint Esprit aussi va aller dans la gloire, avec nous. C’est quelque chose de merveilleux, et nous voyons d’ailleurs là aussi à la fin.

L’Esprit de Dieu et l’épouse ont la même pensée, certainement à ce moment qui est mentionné à la fin de l’Apocalypse, c’est-à-dire qu’ils disent : Viens, Seigneur Jésus. Quand nous lisons du bon Esprit de Dieu qu’Il nous a donné, je crois que nous avons vraiment lieu d’être reconnaissants, et de nous incliner devant Dieu qui dans sa grâce nous a donné un tel accompagnateur qui habite en nous.

Un petit rappel à propos du bon Esprit. C’est Aggée qui parlait pendant cette période, qui dit au chapitre 2 de son livre au verset 5 : « La parole [selon laquelle] j’ai fait alliance avec vous, lorsque vous êtes sortis d’Égypte, et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas ».

Nous avons entendu beaucoup de choses pour que nous y marchions. C’est la Parole de Dieu qui nous a été communiquée par le moyen de l’Esprit qui nous conduit dans toute la vérité, pour que nous y marchions. Alors il est important que nous sachions nous exhorter les uns les autres.

Nous avons vu que la marche n’est pas une marche facile. C’est une marche dans le désert, c’est une marche dans laquelle il y a beaucoup de danger, où il y a des privations, mais une marche dans laquelle toutes les ressources sont disponibles pourvu que nous récoltions la manne tous les matins, pourvu que nous allions boire l’eau au rocher, pourvu que nous nous laissions garder en restant sous la nuée quand elle ne bouge pas, et que nous nous laissions conduire par la nuée ou la colonne de feu de nuit lorsqu’elles se déplacent, tout cela pour suivre le Seigneur.

Alors, que nous nous y appliquions soigneusement. Et nous avons vu que, s’il y a des difficultés, si ce n’est pas facile, il y a toujours les grandes compassions de notre Dieu afin que non seulement nous ne nous découragions pas, mais que nous puissions faire des progrès dans le Seigneur, en sachant nous encourager les uns les autres, nous édifier les uns les autres, sur notre très sainte foi.

Bien sûr qu’en chemin il y a des difficultés, il y a des questions qui se posent, il y a des obstacles à franchir. Tout seul ? Non, c’était le peuple tout entier qui était dans le désert, et le peuple tout entier qui était comme lui. Non pas des individualités en ordre dispersé. Non, il y avait une bannière pour chaque tribu, un ordre dans le déplacement, de sorte qu’ils allaient d’étape en étape comme le Seigneur le leur demandait.

Alors, que nous sachions nous appliquer à cela, que nous sachions parler l’un à l’autre, que nous sachions exposer nos requêtes à Dieu, que nous sachions nous encourager pour Le suivre, Lui ; et qu’ainsi cette Parole qui nous est donnée soit pour nous cette Parole vivante et permanente, dont nous avons besoin constamment pour être conduits jusque dans le pays.

On a parlé d’obéissance, de dépendance, de confiance dans le Seigneur. Si vous voulez construire un siège stable, que vous faut-il ? Une planche et trois points d’appui minimum. Confiance, dépendance, obéissance. Si l’un de ces appuis fait défaut, on va être instable, on risque de tomber. C’est valable pour la marche individuelle, pour toutes les choses qui nous concernent, mais aussi pour la marche collective bien sûr comme on a vu aujourd’hui.

Et on l’a déjà confessé devant vous. Il est vrai que notre génération, a été pour vous un modèle à ne pas suivre. Pourquoi ? Nous avons joué les équilibristes. Sur une chaise, vous savez, on se met sur deux pieds et puis on cherche l’équilibre. Il n’y a plus les trois points d’appui, il n’y en a plus que deux, voire un. Tôt ou tard, on tombe. C’est ce qui nous est arrivé, le constat a été devant nous. On l’a rappelé, la grâce de Dieu est là pour nous confondre, parce qu’Il permet des restaurations.

Mais, que ces choses puissent être toujours devant vous parce que la relève, c’est vous. Le Seigneur vient peut-être tout à l’heure, c’est vrai. Mais si, dans sa patience, Dieu attend encore avant d’envoyer le Seigneur nous prendre auprès de Lui, peut-être aurez-vous des responsabilités, peut-être déjà en avez-vous, et je parle là de notre marche collective.

Comment nous conduisons-nous dans nos réunions d’administration ? Alors là, c’est peut-être pour nous les plus âgés. Est-ce que seule la Parole est notre référence ? Obéissance.

Est-ce que nous dépendons vraiment du Seigneur dans la prière ? On demande. Si on ne demande pas – il n’y a pas trente-six solutions : soit on demande et on attend les réponses du Seigneur, soit c’est la chair en nous qui agit. L’apôtre dit : Nous qui n’avons pas confiance en la chair. Dans quelle mesure l’avons-nous mis en pratique ?

Et cette confiance, la confiance en Dieu ? C’est l’assemblée de Dieu, ce n’est pas la nôtre. Qui en prend soin ? Bien sûr que Dieu apprécie ce qu’il y a dans nos cœurs lorsque nous sentons qu’il y a des combats parce que l’ennemi veut mettre tout par terre. Il sait ce qu’il y a dans nos cœurs pour défendre les intérêts du Seigneur, on l’a dit, pour cette défense-là, pour ces combats-là. Nous faisons de l’équilibre sur un pied ou deux pieds comme cela nous est arrivé. On tombe tôt ou tard. On essaie de s’en sortir par soi-même et puis les chutes arrivent.

Alors que vous puissiez vous souvenir que pour être stable, il faut rester sur ces trois pieds : l’obéissance à la Parole dans la dépendance du Seigneur, toujours demander et attendre ses réponses ; c’est aussi là la confiance – on en parlait avec des frères l’autre jour. Il y a des Israélites à un moment en Jérémie 42 qui avaient une attitude de dépendance, et étaient allés vers le prophète demander la pensée de l’Éternel. C’était une bonne chose. Mais ils n’avaient pas confiance dans l’Éternel parce qu’ils avaient déjà préparé leur propre plan dans leur cœur. Ils savaient déjà ce qu’ils voulaient. Ils disaient dépendre de Dieu, ils le montraient comme cela, mais dans les faits ils préféraient se confier en leurs propres pensées, dans ce qu’ils avaient décidé dans leurs propres cœurs et là aussi cela ne va pas loin.

L’encouragement peut-être aussi pour nos sœurs. On vient de parler des réunions d’administration. Soyez sur vos genoux quand les frères sont ensemble pour qu’ils restent sur les trois pieds, et non pas sur deux ou sur un.

Un quatrième pied à ce que nous avons entendu pour la marche collective. Les trois points que je viens de citer étaient par rapport à Dieu : dépendance, confiance, obéissance. Et quand on marche ensemble, il y a nos frères et sœurs qui sont à côté de nous. Avons-nous cette attitude de compassion, sommes-nous dans cet état ?

On a parlé de combat, et il est remarquable que, dans la panoplie de combat de David quand il va à la rencontre de Goliath, on voit un bâton, une fronde, et puis ? Un sac de berger. Qu’est-ce que cela vient faire dans le combat avec Goliath ? Un sac de berger dans lequel il y a tout le nécessaire pour les soins des brebis blessées ou malades. Il nous faut l’avoir toujours sur nous, celui-là !

Parce que, dans les combats que nous avons eus et connus ou que nous connaissons encore, il y a toujours des blessures, peut-être que nous causons nous-mêmes mais que, par grâce, le Seigneur peut nous amener à soigner. C’est pourquoi il nous faut l’avoir. C’est peut-être le quatrième pied de ce siège qu’il ne faut pas oublier.

Le Seigneur nous l’a montré à la croix lors du plus grand combat qu’il y a eu sur cette terre. Il a utilisé, pour ainsi dire, son sac de berger alors qu’Il était sur la croix dans ce combat terrible : Il va prendre soin de sa mère, la confier à Jean parce qu’Il voyait ce cœur dont il avait été dit auparavant qu’une épée transpercerait sa propre âme, une brebis blessée terriblement. Voilà le Seigneur use de ces soins-là.

Alors, puissions-nous nous souvenir de ces choses, chers jeunes qui prendrez la relève si le Seigneur n’est pas venu. N’allez pas glaner dans un autre champ (voir Ruth 2. 8). Et pour garder ce qui nous a été donné à garder, restez sur ces trois ou quatre pieds bien stables. Et suppliez le Seigneur pour ses compassions qui sont nouvelles chaque matin et qu’Il accordera.

Les compassions du Seigneur sont importantes, mais lorsque nous sommes en réunion d’administration (ce à quoi il a été fait allusion), lorsque nous sommes occupés des intérêts de l’assemblée, des intérêts du Seigneur, nous sommes là quelques-uns réunis, la confiance, la dépendance et l’obéissance sont des points très importants et nous avons besoin d’avoir la Parole de Dieu qui nous guide là-dessus.

Nous sommes là ensemble ; ce qui est très important, c’est que nos cœurs soient tous ensemble remplis d’amour. Pierre pouvait écrire : « Mais la fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier ; et  avant tout, ayez entre vous un amour fervent » (1 Pier. 4. 7 et 8). Est-ce que c’est quelque chose qui réellement habite nos cœurs, cet amour pour les frères, pour les sœurs, pour l’assemblée ?

Allons au Seigneur. Sans doute c’est le point capital à ce sujet, mais ce qui en découle, ce que doit produire cet amour pour le Seigneur, c’est l’amour pour les frères, un amour fervent. Que le Seigneur réellement nous conduise à avoir cet amour. Et on peut dire que, dans toutes les difficultés confessées que nous avons rappelées avec humiliation, si nous avions toujours eu pour nos frères cet amour produit par l’Esprit de Dieu dans nos cœurs, si nous laissions cet amour de Dieu agir dans nos cœurs pour voir ce qu’il va donner, eh bien nous nous serions épargnés de bien d’expériences amères.

J’aimerais bien souligner ces mots : « Et tu… , et tu… ». À la fin du verset 28, il est dit : « Et tu les délivras maintes fois, selon tes compassions ». Maintes fois. Pourquoi es-tu là ? Pourquoi suis-je là ? Pourquoi sommes-nous là ? Parce que le Seigneur nous a délivrés maintes fois. Autrement, où serions-nous ?

Bien loin, bien loin du Seigneur, bien loin de l’assemblée, bien loin de toutes ces bénédictions que le Seigneur nous donne. Il ne craint pas de nous les donner aujourd’hui. Eh bien, que nos cœurs soient reconnaissants jour après jour pour toutes ces délivrances qu’il a faites pour chacun de nous selon son amour, sa miséricorde, sa bonté et sa grâce.

Éphésiens 4. 32 ; 5. 1 et 2 : « Mais les uns à l’égard des autres, soyez bons, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné ». « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur ».

Quand Pierre demande combien de fois il pardonnerait à son frère, le Seigneur lui donne une parabole sur le caractère de deux créanciers, un qui est compatissant et un autre qui est rebelle (voir Mat. 18. 21 à 35). Comment nous comportons-nous avec nos frères quand nous sommes conscients de ce que la grâce du Seigneur fait dans nos vies ?

D’après Réunion d’études près de Pau 2014