TRADUCTION DE FEUILLETS (134)

« Ne soyez pas rebelles au commandement de l’Éternel » 1 Samuel 12. 14.

« La bonté de Dieu te pousse à la repentance » Romains 2. 4.

LE REBELLE CONTRE DIEU

Au temps où, en Écosse, les réformateurs étaient violemment poursuivis (au 18ème siècle), le pasteur John Welch voyageait dans les districts des Highlands. Il se dirigeait vers un service religieux secret qui devait avoir lieu le lendemain dans la forêt.

Alors que la nuit approchait, il vit une maison isolée. Y trouverait-il des amis ou des ennemis de la Réforme ? Il n’avait pas le choix, aussi il frappa et se trouva bientôt chez l’hôte, qui était un ennemi déclaré de la Réforme. Son hôte lui raconta qu’il recherchait un certain John Welch, pour l’amener en jugement.

Mais John Welch avait une réponse sage et habile toute prête : Je suis aussi en route pour arrêter quelques-uns de ces rebelles. Si vous le voulez, vous pouvez m’accompagner demain pour cette chasse.

Le matin suivant, les deux hommes se mirent en route ensemble. Mais quelle fut la surprise pour l’hôte du pasteur : il se trouva tout à coup au milieu d’un service chrétien de ces rebelles ! Et il fut encore plus étonné quand son compagnon se leva et donna une prédication sur Jésus Christ.

Après la prédication, l’hôte de la veille vint vers John Welch : – Hier vous m’avez dit que vous étiez à la recherche de rebelles. Je crois que je suis l’un de ces rebelles. Je me suis rebellé contre Dieu. Mais maintenant je sais que Dieu est plus fort que moi. Après votre prédication, je sais maintenant que je dois m’humilier et que je ne peux plus m’enfuir loin de l’appel de Dieu.

D’après die gute Saat septembre 2025

« Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon espoir vient de lui » Psaume 62. 5.

SE REPOSER SUR DIEU

Si, en quelque mesure, nous permettons aux choses ou aux personnes de prendre une place prééminente dans notre esprit, si nous permettons que notre cœur soit influencé d’un côté ou de l’autre par les circonstances ou par les hommes, nous ne jouirons pas d’un repos vraiment paisible.

Il se peut que nous soyons influencés parce que nous estimons beaucoup une personne, ou que nous pensons que de bonnes circonstances soient nécessaires pour que notre chemin soit droit. Ou bien, nous pouvons être influencés douloureusement par l’opposition des hommes ou par les circonstances difficiles, comme excuse pour renoncer ou manquer à une obéissance simple et sérieuse à la volonté de Dieu. Dans tous ces cas, notre regard est détourné du Dieu vivant, et nous ne pouvons pas nous étonner de tomber dans un état d’agitation et de détresse.

Si nous avons toujours le Seigneur devant nous, notre sentier ressemblera beaucoup plus à celui du Seigneur Jésus sur la terre, un sentier de pleine paix intérieure, de joie et de confiance constantes. Nombreux sont ceux qui désirent avoir ce caractère précieux de paix profonde et constante, mais qui comprennent mal comment l’obtenir. Si nous en faisons un objectif, nous ne la connaîtrons jamais réellement. Si, toutefois, nous donnons au Seigneur sa place de suprématie absolue, ne permettant à rien d’autre ni à personne d’autre de prendre sa place dans notre vie – si nous avons simplement pour but de Lui obéir – que les autres l’approuvent ou non – si nous laissons la question de nos circonstances réellement dans sa main pour qu’Il en prenne soin ; autrement dit, si nous nous reposons seulement sur Dieu, nous nous reposerons alors en paix.

Quand des problèmes surgissent qui sont trop grands pour nous, y a-t-il une raison pour être abattus ou découragés ? Non, à moins que nous comptions sur les hommes ou sur les choses. Si nous nous attendons à Dieu, est-il possible qu’Il nous fasse défaut ? Jamais ! Nous le savons, et cependant nous attendons trop souvent des réponses de la part de ceux qui ne peuvent pas nous les donner, car ils ne sont pas Dieu. Si d’autres nous aident, ce sera seulement dans la mesure où ils dirigeront notre cœur à attendre de Dieu toute réponse fiable.

D’après the Lord is near février 1988 (L.M. Grant)

« Et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte pendant trois jours… mais pour tous les fils d’Israël il y eut de la lumière dans leurs habitations » Exode 10. 22 et 23.

TÉNÈBRES ET LUMIÈRES

L’élément de ce monde, ce sont les ténèbres. C’est la sphère où Satan, le prince et le dieu de ce monde domine, avec les « dominateurs de ces ténèbres » (Éph. 6. 12). Nous ne sommes pas de ce monde. Nous avons été délivrés du pouvoir des ténèbres et transférés par Dieu dans le royaume de son cher Fils, et rendus aptes à être participants de l’héritage des saints dans la lumière. Mais nous sommes dans le monde (Jean 17).

Bien qu’un Dieu de longue patience prolonge encore sa grâce sur ce monde où croissent toujours la corruption et l’inimitié envers Lui, et bien que la lumière de l’Évangile brille encore, les ténèbres, cependant, s’épaississent tous les jours autour de nous. Dans cette scène, je peux demander sérieusement : Avons-nous, comme ces Israélites, « de la lumière dans nos habitations » ? Cette lumière brille-t-elle avec clarté pour tous ceux qui sont dans la maison ? Est-elle vue par ceux qui entrent chez nous ? La lumière n’a pas été donnée pour être cachée sous le boisseau du commerce et de la mondanité, ou sous le lit de la paresse et de l’égoïsme, mais pour donner de la lumière à chacun des membres de la maison, et à tous ceux qui y entrent.

Notre Sauveur va venir pour nous prendre à Lui en-haut. Trouvera-t-Il la lumière de cette espérance brillant dans nos maisons, faisant d’elles des tentes lumineuses – des tentes comme celle d’Abraham, qui commanda à ses fils et à sa maison après lui, de « garder la voie de l’Éternel » (Gen. 18. 19) ? Souvenez-vous que nous ne devons pas être seulement des flambeaux individuellement, mais que nous devons montrer, collectivement, la lumière dans des maisons chrétiennes bien ordonnées.

D’après the Lord is near février 1988 (J.A. von Poseck)

« Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » 1 Corinthiens 11. 24.

LA SIGNIFICATION DE LA CÈNE

Remarquez l’expression : « en mémoire de ». Ce n’est pas Christ tel qu’Il vit maintenant. Son corps est maintenant glorifié et ce n’est pas un souvenir. C’est le souvenir de ce qu’Il était sur la croix, son corps meurtri, son sang versé, non pas un corps glorifié. Cela est rappelé, cependant, par ceux qui sont maintenant unis à Lui dans la gloire où Il est entré. Comme étant ressuscités avec Lui dans la gloire, ils regardent en arrière à cette œuvre d’amour bénie qui leur a donné une place là-haut. Ils boivent aussi à la coupe en souvenir de Lui.

En un mot, c’est Christ vu comme mort. Il n’y a pas un tel Christ maintenant. C’est le souvenir de sa Personne. Ce n’est pas seulement la valeur de son sacrifice, mais aussi le souvenir de Lui-même. L’apôtre nous montre ensuite qui est mort. On ne peut pas trouver deux mots qui, mis ensemble, ont une signification aussi importante : Christ mort. Beaucoup de choses sont impliquées en cela ! Celui qui est appelé le Seigneur est mort ! Quel propos ! Quelle efficacité ! Quels résultats ! Le Seigneur Lui-même s’est donné pour nous. Nous célébrons sa mort.

En même temps c’est la fin de la relation de Dieu avec le monde, sauf pour le jugement. Cette mort a brisé tous les liens, a prouvé qu’ils sont tous impossibles. Nous annonçons cette mort jusqu’à ce que le Seigneur rejeté revienne pour établir de nouveaux liens d’association, en nous recevant à Lui. C’est cela que nous proclamons en gardant l’ordonnance. De plus nous déclarons que le sang sur lequel est fondée la nouvelle alliance, a déjà été versé ; elle a été établie dans ce sang. Le but de l’Esprit de Dieu, ici, est de mettre devant nous ce qui attache le cœur à Lui en souvenir de sa mort.

D’après the Lord is near février 1988 (J.N. Darby)

« Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi : ils s’attacheront à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, menteurs, hypocrites, eux dont la conscience est cautérisée » 1 Timothée 4. 1 et 2.

« Or sache que dans les derniers jours il surviendra des temps difficiles : les hommes seront égoïstes, avares, vantards… ayant l’apparence de la piété, mais ayant renié sa puissance » 2 Timothée 3. 1 à 5.

LA BIBLE EST LE SEUL REPÈRE

Les temps difficiles auxquels le Seigneur Jésus et le Saint Esprit se réfèrent, c’est maintenant. Il n’y a jamais eu un temps dans lequel il y ait eu autant la tendance à se distancer de la foi, que ce qu’il en est au temps présent. Une étude soigneuse des hérésies du jour amène à la conclusion qu’il y a un esprit maître derrière chacune d’elles, un esprit maître tellement bien formé dans la nature humaine qu’il a adopté et projeté des systèmes couvrant le champ entier de l’expérience, de la pensée, et des souhaits. Cet esprit maître, c’est Satan, le trompeur.

Le dessein et un but particulier de Satan, c’est de contrarier le plan de salut de Dieu. Il sait que le seul remède pour le péché est l’œuvre expiatoire de Christ, et il est conscient qu’un système religieux n’a pas de pouvoir salvateur si l’œuvre expiatoire de Christ est éliminée de son enseignement. En conséquence, son plan, pour tromper les gens, c’est de leur présenter des religions qui reconnaissent Dieu, qui exhortent l’homme à être bon, et qui ajoutent des cérémonies qui touchent l’imagination, mais qui ne servent à rien parce qu’elles négligent de reconnaître Jésus Christ, le Sauveur, et son œuvre de rédemption sur la croix.

Dans ces temps d’apostasie, les chrétiens ont besoin de bien connaître leur Bible, car la seule manière de reconnaître si, oui ou non, un système d’enseignement est de Dieu, c’est de vérifier ce système par la comparaison avec la Sainte Écriture. Vérifiez un système à la lumière de la Bible – ne vérifiez pas la Bible à la lumière d’un système.

D’après the Lord is near février 1988

« Simon Pierre leur dit : Je m’en vais pécher. Ils lui disent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans la barque ; mais cette nuit-là ils ne prirent rien » Jean 21. 3.

LE REMÈDE DU SEIGNEUR JÉSUS À L’INQUIÉTUDE

Avez-vous déjà été dans les idées noires d’un chrétien ? Pierre avait de telles pensées. Bien sûr, il savait que le Seigneur était mort et maintenant ressuscité d’entre les morts. Il avait certainement suivi le Seigneur pendant trois ans et demi, et avait été témoin de son amour, de sa grâce, et de sa puissance. Il avait même fait l’expérience des soins particuliers du Seigneur après qu’il L’ait renié.

Et cependant, Pierre paraît être perplexe et décidé à aller pêcher – non pas qu’il y ait quelque chose de mal quant à la pêche ; il semblait seulement ne plus être motivé pour poursuivre le chemin de disciple auquel le Seigneur l’avait appelé.

Quel est le remède du Seigneur pour les idées noires ? Dans le cas de Pierre (et de nous aussi, je suppose), le Seigneur fit plusieurs choses :

1. Il posa à Pierre une question : « Avez-vous quelque chose à manger ? » Ou avez-vous pris quelque chose ? Les filets vides de Pierre semblaient refléter le vide de son cœur.

2. Il donna un conseil à Pierre : « Jetez le filet du côté droit de la nacelle ». Autrement dit : Tu fais les choses de travers. Commence à les faire de la bonne manière.

3. Il donna à Pierre une parole d’encouragement : « Venez, dînez ». Il n’y a rien de meilleur qu’un poisson comme déjeuner pour faire oublier les idées noires !

4. Il donna à Pierre une parole de service. « Pais mes brebis ». Cela est plus que d’oublier les idées noires. Lorsque nous entendons la voix de notre Seigneur bien-aimé et prenons conscience qu’Il a pour nous quelque chose à faire malgré notre faiblesse et notre insuffisance, nous commençons à vivre réellement.

D’après the Lord is near février 1988 (G.W. Steidl)

« Tes yeux sont des colombes derrière ton voile » Cantique des cantiques 4. 1.

UNE IMAGE DES CHOSES SPIRITUELLES

Cela, c’est la perception. Le trait le plus important chez ceux qui parviennent à la maturité, c’est la capacité de percevoir les choses de l’Esprit. Les yeux de la colombe, aussi, sont simples. Les colombes ne voient qu’une chose à la fois, et pour cette raison, et dans ce sens, le Saint Esprit Lui-même est comparé à une colombe. Il a une vision spirituelle parfaite et garde toujours en vue le Seigneur Jésus.

Mais il y a là un grand risque pour les croyants qui ont cette capacité – le risque de n’avoir aucune protection pour leurs perceptions spirituelles – ce qui a pour résultat qu’ils ont tendance à se faire voir devant le monde. L’épouse, que nous nommerons ainsi, a les yeux derrière son voile. Les gens du monde ne peuvent pas voir ou comprendre ce que voit un croyant spirituel. Ils ne savent pas qu’une telle faculté existe. Si cette capacité spirituelle n’est pas cachée à la vue, on peut facilement répéter ce qu’on voit par la perception spirituelle, mais être mal compris parce que de telles choses ne peuvent être comprises que par des personnes spirituelles.

Plus nous aurons une grande mesure de la vie de l’Esprit, plus nous aurons la vision de la colombe. La véritable perception spirituelle vient du Saint Esprit. Il est souvent nécessaire de voiler cette perception spirituelle, afin que sa beauté soit vue par le Seigneur Lui-même, qu’Il en jouisse et la loue. Nous négligeons souvent ce fait – que les yeux de notre compréhension spirituelle sont pour la joie et la satisfaction du Seigneur Jésus seul !

D’après the Lord is near février 1988 (W. Nee)

« -Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu ? » Actes 9. 4.

LA CONVERSION DE SAUL DE TARSE

Le point de départ de Saul, sans précédent, donna à son service un caractère céleste. Il y eut une rupture complète d’avec Israël selon la chair, plus de question d’espérances terrestres. L’Homme ressuscité d’entre les morts et monté en-haut n’a plus de relations avec une nation quelconque. La croix a brisé toutes les revendications possibles de ceux qui avaient la loi ; mais là aussi a été posé le vrai terrain pour le pardon de toutes les transgressions. Des associations célestes avec Christ glorifié furent révélées pour que la foi s’en saisisse, en jouisse, aussi bien individuellement que collectivement en assemblée. Saul fut choisi pour être un témoin tel qu’aucun autre n’avait jamais été, avant ou après.

Celui-là était l’homme qui, plein d’une haine mortelle, désirait avoir la plus haute permission religieuse pour faire la guerre à mort contre tous, hommes ou femmes, qui se réclamaient du Seigneur Jésus. Portant la lettre du souverain sacrificateur, il approchait de Damas, quand soudain une lumière venant du ciel l’aveugla. Tombé à terre, il entendit une voix lui reprochant de persécuter Celui qu’il ne pouvait pas reconnaître comme étant le Seigneur. Saul, avec grand étonnement et à son entière confusion devant Dieu, apprend que Jésus était uni à ceux qu’il avait persécutés. Découverte écrasante pour toute âme ! Car la lumière, la puissance, et la voix étaient unes, et cela d’autant plus pour quelqu’un comme Saul qui croyait qu’il rendait un bon service s’il capturait ou même tuait les disciples du Seigneur. Une volonté aussi forte, un zèle aussi ardent, une méchanceté indiscutable, tout cela par préjugé religieux aveugle ! … Il n’y eut jamais conversion plus marquée de gloire céleste, et cela résultant de la Personne de Christ parlant d’en-haut. C’était la grâce de Dieu en salut qui lui apparaissait avec force.

D’après the Lord is near février 1988 (W. Kelly)

« Et quand il fut dans la détresse, il implora l’Éternel, son Dieu, et s’humilia beaucoup devant le Dieu de ses pères, et le pria ; alors l’Éternel se laissa fléchir par lui, écouta sa supplication et le ramena à Jérusalem dans son royaume. Et Manassé reconnut que c’est l’Éternel qui est Dieu » 2 Chroniques 33. 12 et 13.

LA GRÂCE ET LE GOUVERNEMENT DE DIEU

Bien que Manassé ait été le fils du pieux roi Ézéchias, il devint le plus impie et mauvais roi de Juda. Il nous est dit : « Et Manassé fit errer Juda et les habitants de Jérusalem, en les induisant à faire le mal plus que les nations que l’Éternel avait détruites devant les fils d’Israël » (verset 9). Cela dura vraiment longtemps, car il régna en tout cinquante-cinq ans ; mais quand, effrontément, il ne tint pas compte des nombreuses remontrances de la part de Dieu, il fut finalement fait prisonnier par le roi d’Assyrie, et emprisonné, dans des chaînes d’airain.

Dieu employa cette épreuve pour parler à son cœur, et l’entêtement de sa rébellion antérieure fut brisée. Un homme fier qui est resté longtemps dans le mal vantard ne trouve pas facile de s’humilier ; mais la bonté de Dieu peut conduire des hommes à la repentance. Et ainsi, Manassé s’humilia profondément, priant d’un cœur brisé.

Dieu ne peut pas manquer de répondre à une telle prière, quelle qu’ait été la profondeur de la méchanceté de l’homme. Ce récit ressort comme un témoin remarquable de l’Ancien Testament, montrant que Dieu est un Dieu de grâce sans égale. Le cœur de l’homme fut changé, et Dieu permit que son royaume lui soit restauré, afin qu’il ait la possibilité de corriger publiquement un peu du mal dont il était coupable, et puisse rendre témoignage de la grâce de Dieu.

Il y eut cependant des effets importants de son mauvais règne, qui ne purent pas être corrigés, et son peuple souffrit pendant longtemps de ses mauvaises actions. La grâce de Dieu, même si elle est merveilleuse en pardonnant pleinement au pécheur qui croit en Jésus, n’empêche pas son juste gouvernement, comme les chrétiens doivent l’apprendre, eux aussi.

D’après the Lord is near février 1988 (L.M. Grant)