PETITE FOI, GRANDE FOI

« Et pourquoi êtes-vous en souci du vêtement ? Étudiez les lis des champs, comment ils poussent : ils ne travaillent ni ne filent ; mais je vous dis que même Salomon dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui, et qui demain est jetée au four, ne le fera-t-il pas à plus forte raison pour vous, gens de petite foi ? » Matthieu 6. 28 à 30.

« Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? » Matthieu 8. 26.

À plusieurs reprises, Jésus nomme ses disciples « gens de petite foi ».

– La première fois, c’est en relation avec les préoccupations pour les besoins matériels du quotidien : manger, se vêtir… Jésus ne fait pas de reproches à ses disciples, de ce qu’ils s’occupent des choses nécessaires : Lui-même les enverra préparer le repas de la Pâque. Il les reprend parce que ces choses les préoccupent. Si Dieu revêt les magnifiques lis des champs, combien plus s’occupera-t-Il de ses disciples pour cela !

– La deuxième fois, c’est au sujet de leurs peurs. Les disciples sont en plein milieu d’une tempête ; Jésus est dans la barque avec eux, mais Il dort ! Épouvantés et croyant que Jésus est indifférent à leurs angoisses, ils le réveillent (Mat. 8. 24 et 25). Jésus leur reproche d’être ainsi craintifs, puis Il calme la tempête d’une parole.

– La troisième fois, c’est en rapport avec leurs raisonnements. Jésus met en garde ses disciples au sujet du « levain des pharisiens » (Mat. 16. 6) ; et, parce qu’ils avaient oublié de prendre du pain, ils se mettent à discuter comme si Jésus leur faisait des reproches à cause de cet oubli. Et pourtant, peu de temps auparavant, ils avaient assisté au miracle de la multiplication des pains ; l’avaient-ils oublié ? Ou bien n’avaient-ils pas compris qu’Il aurait pourvu à tout ?

Préoccupations pour les besoins matériels, peur dans les tempêtes, vains raisonnements… ne sommes-nous pas nous-mêmes des « gens de petite foi » ? Le Seigneur Jésus nous invite simplement à avoir plus de confiance en Lui !

« Jésus… dit à ceux qui le suivaient :  En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi » Matthieu 8. 10.

« Jésus lui répondit :  Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux » Matthieu 15. 28.

Jésus, à plusieurs reprises, a reproché à ses disciples d’être des « gens de peu de foi », mais Il souligne la « grande foi » de deux personnes.

– Un centurion de l’armée romaine qui occupait alors le pays d’Israël, supplie Jésus de guérir l’un de ses esclaves gravement malade et près de mourir (Luc 7. 1 à 10). Mais il ne se juge pas digne de recevoir le Seigneur sous son toit. D’autre part, s’il lui suffit, à lui, un officier, de donner un ordre pour qu’il soit exécuté, une seule parole ne suffirait-elle pas au Seigneur pour que son esclave soit guéri ? Sa foi discerne la divinité de Jésus, qu’Israël ne reconnaissait pas, et la puissance de sa parole. Pour cette raison, Jésus affirme que nulle part en Israël Il n’a trouvé une foi aussi grande. Et en réponse, d’une parole, Il guérit le malade.

– Une femme étrangère demande à Jésus de libérer sa fille d’un démon (Mat. 15. 21 à 28). La réponse du Seigneur ne peut que décourager les plus audacieux. Au début, Il ignore cette femme, puis Il semble vouloir la renvoyer. Enfin, les paroles qu’Il lui adresse semblent méprisantes… Mais Jésus connaît la foi de cette femme et sait qu’elle sortira victorieuse de l’épreuve. La femme insiste, acceptant avec humilité les paroles du Seigneur, et fait appel à sa grâce seule qui s’adresse à ceux qui ne méritent rien. « Femme, ta foi est grande », conclut le Seigneur et, en réponse à cette foi, Il guérit la jeune fille.

Ce qui caractérise l’officier romain, c’est le discernement de la grandeur de Celui auquel sa foi a recours. Ce qui distingue la femme étrangère, c’est le sentiment de sa propre indignité personnelle, mais en même temps des immenses ressources de la grâce de Dieu.

« Les apôtres dirent au Seigneur :  Augmente-nous la foi. Le Seigneur dit :  Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait » Luc 17. 5 et 6.

Comme c’est arrivé aux disciples autrefois, nous pouvons nous aussi sentir que notre foi est petite, et dire au Seigneur : « Augmente-nous la foi ». La réponse de Jésus est instructive : une foi petite « comme un grain de moutarde » suffirait pour mettre en action la puissance de Dieu qui veut accomplir de grandes choses.

Hudson Taylor, qui fut missionnaire en Chine (1832-1905) disait : Nous n’avons pas besoin d’une grande foi, mais de la foi en un grand Dieu. « Ayez foi en Dieu », disait le Seigneur Jésus à ses disciples (Marc 11. 22).

La foi n’est pas une réserve personnelle, une provision dans laquelle nous puissions puiser de temps en temps selon les besoins ! Notre foi augmente au fur et à mesure que nous nous abandonnons à Dieu avec une totale confiance en Lui. Il peut ainsi mener à bonne fin l’accomplissement de ses plans pour notre vie, et nous pouvons bien le remercier pour cela. À chaque pas, notre foi s’ancre davantage en ce Dieu d’amour, sage et puissant.

La foi est aussi comparée à un bouclier, élément indispensable de l’armure chrétienne, pour « éteindre toutes les flèches enflammées du Méchant » (Éph. 6. 16). Satan cherche à nous faire douter de Dieu, mais l’Écriture nous donne le remède : « Résistez-lui, étant fermes dans la foi » (1 Pier. 5. 9). La force pour résister à l’ennemi ne peut venir que de Dieu seul. Enracinons notre foi en lui et en ses promesses !

D’après « Il buon seme » – juin 2025