
« Voici les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélémy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Lebbée surnommé Thaddée ; Simon le Cananéen, et Judas l’Iscariote, celui qui le livra » Matthieu 10. 2 à 4.
1. L’apôtre Pierre, le premier à être nommé
« Or il arriva, en ces jours-là, qu’il alla sur la montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand il fit jour, il appela à lui ses disciples. Il en choisit douze, qu’il nomma aussi apôtres » Luc 6. 12 et 13.
« Les noms des douze apôtres : le premier, Simon appelé Pierre » Matthieu 10. 2.
L’apôtre Pierre, dont le nom était initialement Simon, venait de Bethsaïda, une ville située sur la rive du lac de Tibériade où, associé à Jacques et Jean (Luc 5. 10), il vivait de l’activité de la pêche. Le nom même de Bethsaïda signifie, en araméen, « la maison de la pêche ».
Ce fut son frère André, conscient d’avoir trouvé le Messie, qui conduisit Pierre à Jésus (Jean 1. 40 et 41). Quand Jésus le regarda, Il lui donna un nouveau nom : Céphas (ou Pierre). Ce fut ainsi que Pierre devint un disciple de Jésus et laissa tout pour Le suivre. Plus tard, Jésus rassembla ses disciples, déjà nombreux, et en choisit douze pour qu’ils soient avec Lui – et Il les appela apôtres (ou : envoyés).
Pierre est habituellement nommé le premier parmi les douze et il est souvent le porte-parole du groupe. C’est lui qui reconnut Jésus comme « le Christ, le Fils du Dieu vivant (Mat. 16. 16), et il affirme aussi : « Nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu » (Jean 6. 69).
Pierre montra souvent son caractère impétueux et courageux. Une nuit, il quitta la barque pour marcher sur les eaux vers Jésus ; mais à peine eut-il détourné le regard de Lui, qu’il commença à enfoncer. Alors Jésus le prit par la main en lui disant : « Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » (Mat. 14. 28 à 31).
Avant que le Seigneur ne soit arrêté, Pierre affirma fermement et résolument qu’il ne L’abandonnerait jamais (Mat. 26. 33). Mais peu de temps après, il le renia, déclarant à trois reprises qu’il ne le connaissait pas. Cependant, après sa résurrection, Jésus le rencontra et lui montra sa grâce et son pardon. Pierre pourra Lui dire alors : « Seigneur, toi tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jean 21. 17).
2. L’apôtre Pierre : son service
« Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés » Actes 2. 38.
« Pierre prit la parole et dit : En vérité, je comprends que Dieu ne fait pas de considération de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » Actes 10. 34 et 35.
Le jour de la Pentecôte, pendant lequel le Saint Esprit descendit sur les apôtres, Pierre prit la parole à Jérusalem et, pour la première fois, il annonça l’évangile à la foule. Ce jour signe la naissance de l’Église, avec trois mille nouveaux convertis.
Peu après, à la suite de la guérison d’un homme boiteux, Pierre prêcha avec puissance devant les autorités religieuses juives (Act. 3). Les arrêts, les coups, les menaces, ne l’ont pas dissuadé, ni lui, ni les autres apôtres, d’annoncer Jésus ressuscité. Pierre fut ensuite incarcéré, avec la perspective d’être mis à mort, mais Dieu le libéra miraculeusement de la prison (Act. 12. 7 à 10).
Le Seigneur avait dit à Pierre : « Je te donnerai les clés du royaume des cieux » (Mat. 16. 19) – le chargeant ainsi d’ouvrir la « porte » du salut à tous ceux qui – Juifs et non-Juifs – reconnaîtraient l’autorité du Seigneur. En fait, ce n’est pas par la naissance que l’on fait partie de ce royaume, mais il faut la foi au Seigneur Jésus, mort et ressuscité. Par sa prédication, Pierre ouvrit l’accès à l’Évangile, tout d’abord à Israël, le jour de la Pentecôte (Act. 2. 38 à 42), puis aux Samaritains (8. 17), et ensuite à tous les gens des nations (les païens) dans la maison de Corneille, un officier romain (10. 34 à 38).
Jésus avait prédit à Pierre que, dans sa vieillesse, il ne lui serait plus possible de faire ce qu’il voudrait, mais qu’il serait conduit à glorifier Dieu par sa mort (2 Pier. 1. 14). Devenu vieux, Pierre ayant appris du Seigneur que le moment pour lui de mourir s’était approché (2 Pier. 1. 14), écrivit quelques instructions pour les croyants qu’il allait laisser. Après avoir servi son Maître jusqu’à la fin, il mourut en martyre.
3. L’apôtre André : celui qui conduit à Jésus
« André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu Jean parler [de lui], et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son propre frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui se traduit par : Christ) » Jean 1. 40 et 41.
« Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : Venez après moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent » Matthieu 4. 18 à 20.
André est probablement le premier des douze apôtres qui ait suivi Jésus. Mais il ne s’arrête pas là et il parle de Jésus à son frère Simon, en lui disant : « Nous avons trouvé le Messie ». Et il fait plus encore : il le conduit à Jésus. Puis il se met de côté. Jésus regarde Simon et lui change son nom en Pierre.
André est une personne humble, qui sait saisir les occasions pour faire le bien, même par des choses paraissant ne pas convenir. Ce sera lui qui indiquera au Seigneur un petit garçon qui avait cinq pains d’orge et deux poissons (Jean 6. 9). Le Seigneur les multiplie et nourrit une grande foule avec le peu qui a été mis à sa disposition par ce petit garçon.
Ensuite, Jésus se trouve avec ses disciples à Jérusalem, à l’occasion d’une grande fête. Quelques Grecs sont venus aussi pour adorer avec les Juifs, et ils veulent voir Jésus ; ils le disent à Philippe, qui en parle à André. C’est ensemble que les deux disciples communiquent à Jésus le désir de ces étrangers (Jean 12. 20 à 22). Plus réservé que son frère Pierre, André avait le don d’attirer à Christ ceux qu’il rencontrait. Pour nous, cela correspond à annoncer l’Évangile à quiconque ne le connaît pas encore. André était exactement un « pêcheur d’hommes ». Imitons-le !
4. L’apôtre Jacques : « fils du tonnerre et martyr »
Jésus « vit Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, qui, dans la barque, raccommodaient les filets » Marc 1. 19.
« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux » Marc 9. 2.
Jacques travaillait comme pécheur avec son père et son frère Jean ; ils étaient associés avec Pierre. En passant le long de la mer de Galilée, Jésus les vit en train de raccommoder leurs filets et leur dit de Le suivre. Jacques et son frère laissent tout pour suivre Jésus. Jacques devient ainsi un des disciples du Seigneur, et ensuite un des douze apôtres.
Pierre, Jean et Jacques, purent assister ensemble à des évènements extraordinaires : la résurrection d’une jeune fille (Marc 5. 37), la transfiguration du Seigneur (9. 2), et son agonie dans le jardin de Gethsémané (14. 33).
Il semble que Jacques et son frère Jean aient eu un caractère très fort et impétueux, au point que Jésus les surnomma « Boanergès », ce qui signifie « fils de tonnerre » (Marc 3. 17). Quand certains Samaritains refusèrent de recevoir Jésus dans leur village, Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume ? » (Luc 9. 54). Mais Jésus les réprimande sévèrement et ils se dirigent vers un autre village.
À une autre occasion, Jacques et son frère, avec l’aide de leur mère, firent à Jésus une requête surprenante : « Accorde-nous d’être assis, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire » (Marc 10. 37). À cette occasion encore, Jésus dut les reprendre et Il leur fit comprendre avec douceur que, bien avant la gloire à venir, ils devraient souffrir pour Lui. Jacques fut le premier des apôtres à mourir comme martyr, sous le règne d’Hérode (Act. 12. 2).
5. L’apôtre Jean : « le disciple que Jésus aimait »
« Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère… Jésus, voyant sa mère et le disciple qu’il aimait se tenant à côté, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère » Jean 19. 25 à 27.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons deux personnes qui s’appellent Jean : l’une est Jean le Baptiseur, le dernier prophète de l’Ancien Testament, qui a rendu témoignage à Jésus Christ, le Messie, et qui a introduit son service public. Christ Lui-même le définit comme le plus grand « parmi ceux qui sont nés de femme » (Mat. 11. 11).
L’autre est l’apôtre Jean, auteur d’un évangile, de trois épîtres qui portent son nom, et du livre de l’Apocalypse. Dans son évangile, l’apôtre Jean cite le nom de plusieurs disciples : Pierre, André, Philippe, Thomas, Judas, alors que, pour se désigner lui-même, il emploie à cinq occasions, non pas son propre nom, mais l’expression : « le disciple que Jésus aimait ». Jean était bien conscient de l’amour du Seigneur pour lui, et c’est pourquoi il se désigne ainsi.
Pendant le dernier repas de Jésus avec les douze apôtres, « le disciple que Jésus aimait » se trouve tout près de Lui, dans la douceur de son intimité. Soudain, le Seigneur dit : « L’un de vous me livrera » (Jean 13. 21). Stupéfaits, les disciples se regardent les uns les autres… Pierre, malgré sa détermination, n’ose pas poser la question au Seigneur, mais il fait signe à Jean, qui était penché sur le sein de Jésus, afin qu’Il Lui demande : « Seigneur, qui est-ce ? » (v. 25). Jésus révèle alors que le traître, c’est Judas, qui, peu après, les quitte et sort dans la nuit sombre.
Aux pieds de la croix de Jésus se trouvaient Marie, la mère du Seigneur, avec d’autres femmes et un seul de ses disciples, celui « qu’Il aimait », Jean, qui est à côté de Marie, près de la croix, muet devant son Maître crucifié. Ensemble, ils entendent Jésus qui leur parle ; faisant allusion à Jean, Il dit à Marie : « Femme, voilà ton fils », et à Jean : « Voilà ta mère » (Jean 19. 26 et 27). À l’heure de la croix, Jésus prend encore soin de sa mère, et dès ce moment Jean l’accueille dans sa maison (v. 27).
6. L’apôtre Jean : « le disciple que Jésus aimait »
« Pierre se retourne et voit suivre le disciple que Jésus aimait, celui qui, durant le souper, s’était penché sur sa poitrine et avait dit : Seigneur, quel est celui qui te livrera ? Pierre, le voyant, dit à Jésus : Seigneur, et celui-ci, que [lui arrivera-t-il] ? Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi » Jean 21. 20 à 22.
Le dimanche matin, trois jours après la crucifixion, Marie de Magdala vient dire à Pierre et au « disciple que Jésus aimait », que le tombeau de Jésus est vide. Sans plus attendre, ils courent vers le tombeau ; Jean va plus vite que Pierre ; il arrive le premier et voit les linges qui enveloppaient le corps du Seigneur posés par terre, mais il n’ose pas entrer. Puis Pierre arrive, et il entre dans le tombeau ; alors Jean le suit et voit lui aussi que le tombeau est vide : à ce moment-là, il croit que le Seigneur est vraiment ressuscité : « Il vit et crut » (Jean 20. 8).
Quelques jours plus tard, quelques disciples retournent à leur ancienne occupation de pêcheurs. Ils travaillent toute la nuit, mais ne prennent rien. Au matin, Jésus ressuscité se tient sur le rivage, mais ils ne le reconnaissent pas. Lorsqu’Il leur indique de quel côté jeter le filet, et que celui-ci se remplit de poissons, Jean comprend tout de suite que c’est Jésus, et il dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! ». Alors Pierre se jette à l’eau pour rejoindre plus vite son Maître.
Quand ils arrivent à terre, Jésus invite ses disciples à prendre un repas et, se tournant vers Pierre, Il lui confie une nouvelle charge, celle d’être le berger de ses brebis, c’est-à-dire de ceux qui ont cru ou croiraient en Christ ; et Il lui annonce qu’il mourrait en martyre (Jean 21. 19). En attendant, Il l’invite à le suivre.
Mais Pierre se tourne et, voyant que « le disciple que Jésus aimait » le suit déjà, il demande : « Seigneur, et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? ». Le Seigneur lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi ».
Jean, très avancé en âge, sera exilé sur l’île de Patmos à cause de la Parole de Dieu, où il écrira le livre de l’Apocalypse (ou : Révélation), le dernier livre de la Bible.
7. L’apôtre Philippe : « Viens et vois »
« Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père… [Jésus lui dit :] Comment peux-tu dire, toi : Montre-nous le Père ? » Jean 14. 8 et 9.
Dans la Bible nous trouvons deux croyants du nom de Philippe : le disciple Philippe qui a été choisi comme apôtre, et Philippe l’évangéliste, l’un des premiers chrétiens, qui a joué un rôle important au début de l’histoire de l’Église.
L’apôtre Philippe avait un nom d’origine grecque, mais venait de la ville de Bethsaïda en Galilée, comme André et Pierre. Il devint un disciple de Jésus simplement en répondant à son appel : « Suis-moi » (Jean 1. 43). Et aussitôt Philippe invite Nathanaël à rencontrer le Seigneur, lui aussi.
Entouré d’une grande foule qui n’a rien à manger, Jésus pose à Philippe la question suivante, pour mettre sa foi à l’épreuve : « Où pourrons-nous acheter des pains, afin qu’ils mangent ? » Philippe, sceptique, répond : « Deux cents deniers de pains, ne leur suffiraient pas pour que chacun en reçoive un peu » (Jean 6. 5 à 7). A-t-il oublié tous les miracles que Jésus avait accomplis ? Jésus, cependant, ne s’arrête pas à cette réponse ; Il multiplie les pains et la foule sera rassasiée.
Quand quelques Grecs veulent rencontrer Jésus, ils en parlent à Philippe, qui demande de l’aide à André, et ainsi a lieu leur rencontre avec Jésus. Quand le Seigneur parle du « Père » avec ses disciples, Philippe demande : « Seigneur, montre-nous le Père ». Saisissant l’occasion, le Seigneur Jésus révèle le mystère de sa Personne : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14. 8 et 9).
Ainsi, les hésitations de Philippe sont transformées par le Seigneur en certitudes. N’hésitons pas à présenter au Seigneur toutes nos requêtes et à Lui exposer nos doutes. Sa grâce, dans les réponses que nous recevrons, réchauffera nos cœurs (Luc 24. 32).
8. L’apôtre Barthélémy, appelé aussi Nathanaël
« Jésus vit Nathanaël venir vers lui, et il dit de lui : Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude. Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t’ait appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. Nathanaël lui répondit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël » Jean 1. 47 à 49.
Dans la Bible, il ne nous est donné aucun détail quant à l’apôtre Barthélémy, mais puisque son nom n’est pas cité dans l’évangile selon Jean, alors que nous trouvons le nom de Nathanaël ainsi que ceux de quelques apôtres (Jean 21. 2), il est possible que Barthélémy et Nathanaël soient le même personnage, appelé de deux noms différents.
Nathanaël avait entendu parler de Jésus comme Messie, mais il refusait de croire que Jésus venait de Nazareth, parce que c’était une ville de Galilée méprisée des Juifs. Cependant, Nathanaël décide finalement d’aller vers Jésus. Et Jésus, lorsqu’Il le voit arriver, dit : « Voici un vrai Israélite ». Mais Nathanaël est encore perplexe et demande : « D’où me connais-tu ? »
Jésus lui montre qu’Il l’a vu à un moment précis : quand il était « sous le figuier », avant que Philippe lui parle.
Le moment où Philippe avait parlé de Jésus à Nathanaël avait été décisif, mais Jésus lui révèle qu’Il le connaissait déjà avant. Que faisait-il sous le figuier ? Priait-il ? Lisait-il la Parole de Dieu ? Que faisait-il ? Quoi que ce soit qu’il ait été en train de faire, Jésus l’avait vu.
Quand Nathanaël prend conscience de cette omniscience du Seigneur, il capitule, disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël » (Jean 1. 49). Il est ainsi devenu disciple du Seigneur.
Vous qui lisez ces mots, êtes-vous conscients que le Seigneur vous voit, où que vous soyez et quoi que vous fassiez ? Vous êtes-vous incliné devant Lui avec prière – en silence ou à haute voix – et Lui avez-vous dit : « Tu es le Fils de Dieu » ?
9. L’apôtre Thomas : croit-il seulement à ce qu’il voit ?
« (Jésus) dit à Thomas : Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance aussi ta main, mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » Jean 20. 27 à 29.
Le premier dimanche, au soir de sa résurrection, Jésus se présente aux disciples réunis, les portes étant closes par crainte des Juifs. Mais, ce jour-là, Thomas n’est pas avec eux. Quand les disciples lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond : « À moins que je ne voie dans ses mains la marque des clous, que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne le croirai pas » (Jean 20. 25). L’histoire s’arrête-t-elle là ? Non. Le dimanche suivant, Thomas est avec les autres disciples et il rencontre le Seigneur. Jésus lui parle personnellement et l’invite à croire. Alors Thomas s’exclame, dans un élan de foi et d’adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Nous non plus, nous n’avons pas vu le Seigneur, mais nous avons le témoignage de la Bible, et en particulier cette scène dans laquelle Thomas abandonne ses doutes. Nous aussi, nous pouvons dire : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus nous invite, nous aussi, à ne pas être incrédules mais à croire.
Ce ne sont pas les seules paroles de Thomas citées dans la Bible. Quand Jésus se prépare à se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, Thomas dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui » (Jean 11. 16). Il sait que les Juifs veulent lapider le Seigneur et il désire être près de Lui avec les autres disciples, même au péril de sa vie.
Thomas dit aussi au Seigneur : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? » (Jean 14. 5) Jésus saisit l’occasion de cette question pour déclarer : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi » (v. 6).
10. L’apôtre Matthieu : le collecteur d’impôts
« Jésus, passant plus loin, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau des impôts ; il lui dit : Suis-moi. Il se leva et le suivit » Matthieu 9. 9.
Matthieu, appelé aussi Lévi, exerçait la profession de « publicain », terme qui désignait celui auquel était sous-traitée la collecte des impôts. Aux yeux du peuple juif, le fait de collecter les taxes de ses compatriotes juifs pour le compte des envahisseurs romains, faisait de lui un collaborateur des ennemis. Cela lui valait la haine et le mépris, d’autant plus si l’on considère que certains exacteurs exigeaient plus de taxes que ce qui était dû (voir Luc 3. 13).
Et pourtant, le Seigneur appelle Matthieu à être son disciple et le choisit pour en faire l’un des douze apôtres.
Si les autres disciples étaient de condition modeste, Matthieu, au contraire, était probablement riche. Sa profession et le fait d’être l’auteur de l’évangile qui porte son nom, nous font penser qu’il était aussi instruit.
Quand Jésus lui dit : « Suis-moi », Matthieu, qui était assis au bureau des impôts, se lève immédiatement, laisse tout et suit le Maître. Puis il Lui offre un grand banquet auquel il invite aussi d’autres publicains (ou péagers), ses collègues, dont quelques-uns étaient connus pour leur mauvaise réputation (Luc 5. 29 et 30). Cette générosité suscite la suspicion et attire les critiques, mais Jésus clarifie tout de suite la situation en disant qu’Il n’était pas venu appeler des justes, mais plutôt des pécheurs, à la repentance (v. 31 et 32).
On pourrait penser qu’un homme religieux, pharisien ou docteur de la Loi, aurait été bien plus digne d’être choisi par le Seigneur pour parler de son œuvre d’amour et de puissance au milieu de son peuple. Mais, au contraire, Jésus invite un homme méprisé à le suivre. La grâce de Dieu formera Matthieu pour le service de son Seigneur.
« Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Marc 1. 17).
11. Les apôtres Jacques et Jude : choisis et envoyés
(Jésus) « fut élevé au ciel, après avoir donné, par l’Esprit Saint des ordres aux apôtres qu’il avait choisis » Actes 1. 2.
« Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous » Actes 4. 33.
Rien n’est dit dans les Évangiles au sujet de Jacques, fils d’Alphée. De Jude (appelé aussi Thaddée), il nous est seulement rapporté la question qu’il posa au Seigneur : « Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous et non pas au monde ? » (Jean 14. 22). La réponse est pleine de signification : le Seigneur se manifestera à quiconque l’aime et met ses enseignements en pratique.
Il est important de souligner que tous les apôtres furent choisis par Jésus (Jean 6. 70) pour être avec Lui et être ses compagnons et ses amis. Pour Lui, ils quittèrent tout (Mat. 19. 27) et pendant trois ans ils l’ont suivi dans les villes et villages, et par les chemins de la Galilée et de la Judée.
Ils furent choisis et instruits afin d’aller avec Jésus de lieu en lieu. Il les envoya deux par deux, en leur disant de ne prendre pour leur voyage « ni pain, ni sac, ni monnaie » (Marc 6. 8), car ils devaient compter seulement sur les soins providentiels du Seigneur parmi ceux qui leur auraient donné l’hospitalité.
Après la résurrection de Jésus, les apôtres reçurent le Saint Esprit et furent ses témoins « à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Act. 1. 8), comme le Seigneur le leur avait demandé. Ils témoignèrent de sa vie, de sa mort et de sa résurrection ; l’Évangile qu’ils annonçaient était confirmé par des miracles puissants.
Les apôtres souffrirent beaucoup à cause de l’Évangile, jusqu’à mourir pour leur foi. Aussi, quand Jésus viendra prendre les siens à Lui, ils auront une place d’honneur avec Lui (Mat. 19. 28 ; Apoc. 21. 14). Vivons-nous, nous aussi, comme des témoins de Christ ?
12. L’apôtre Simon Zélote : un (ex) ancien opposant
« Il n’y a ni Juif, ni Grecs ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni homme, ni femme : car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus » Galates 3. 28.
Simon Zélote est aussi appelé dans l’Évangile Simon le Cananéen (Mat. 10. 4), parce que le terme « Cananéen » (qui signifie « zélé » en araméen) est l’équivalent du terme grec « zélote ».
Les « zélotes » étaient une faction appréciée par son rôle dans la revendication des rites de la Loi de Moïse. Leur objectif politique consistait à s’opposer aux dominateurs romains par la force et par des actions terroristes… En l’année 70 après J.C, les Romains ont réagi à la révolte des Zélotes, en envahissant Jérusalem, où ils détruisirent le temple et rasèrent près d’un millier de villages de la Galilée. Les derniers Zélotes furent exterminés à la forteresse de Massada.
Nous ne savons rien de la vie de Simon Zélote, mais son nom laisse penser que, dans sa jeunesse, il pouvait être un activiste politique, un terroriste du point de vue des Romains – et un combattant de la résistance pour les Juifs ; mais Simon ne subit pas la tragique fin des Zélotes du fait que, de nationaliste fanatique qu’il avait été, il était devenu un disciple de Jésus longtemps avant la répression romaine.
Avant de suivre le Seigneur, l’un de ceux qui devinrent apôtres, Matthieu, pouvait être considéré comme un « collaborateur » des Romains, alors qu’un autre, Simon, était sans doute considéré comme un « opposant ». Mais ensuite ils ont travaillé ensemble, marché et vécu côte à côte pendant quelques années. Un tel miracle ne peut se produire que grâce à la foi en Jésus et par le moyen de la repentance.
De la même manière, dans l’Église, nos origines et nos histoires peuvent être très diverses, et même opposées, mais notre identité et notre unité résident dans la Personne de notre commun Sauveur, le Seigneur Jésus.
13. L’apôtre Judas : le traître
« Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariote, alla trouver les principaux sacrificateurs et dit : Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai ? Ils lui comptèrent 30 pièces d’argent » Matthieu 26. 14 et 15.
Le nom de Judas est bien connu, c’est celui du traître. Judas, comme les autres apôtres, avait été choisi par Jésus, et il L’a suivi pendant trois ans. Mais quand le Seigneur arrive à Jérusalem, Judas se rend vers les autorités religieuses et accepte de trahir son Maître pour trente pièces d’argent.
Lors du dernier repas avec ses disciples, Jésus déclare ouvertement : « L’un de vous me livrera », puis Il tend à Judas un morceau trempé dans le plat, pour le désigner comme étant le traître. Judas sort alors dans la nuit (Jean 13. 21 à 30). Après le repas, le Seigneur, avec onze apôtres, se rend dans un jardin proche de Jérusalem. Au cœur de la nuit, une grande foule arrive, avec des flambeaux et des bâtons, et Judas est avec eux ; il s’avance jusqu’à Jésus et le fait reconnaître en l’embrassant (Mat. 26. 46 à 49). Les autres apôtres s’enfuient et Jésus est arrêté : Il sera condamné et conduit à la croix. Et Judas ? Il rendra les trente deniers aux sacrificateurs et ira se pendre…
Après l’ascension du Seigneur Jésus au ciel, les apôtres trouveront dans les Écritures les textes qui annonçaient le triste rôle de Judas, et ils comprendront qu’il devait être remplacé. Ainsi, ils demanderont au Seigneur de les diriger, et l’apôtre Matthias sera ajouté aux onze autres (Act. 1. 26).
L’exemple de Judas est solennel ! La Bible révèle qu’il portait la bourse commune des disciples, et qu’il était voleur (Jean 12. 6).
Même si Judas a été dans la compagnie du Seigneur pendant trois ans, et a bénéficié de son amour, de sa miséricorde et de sa grâce, son cœur est resté froid, endurci par l’amour de l’argent.
D’après « Il buon seme » – mai-juin-juillet 2025