OBSERVONS LA NATURE

La nature même ne vous enseigne-t-elle pas… ? 1 Corinthiens 11. 14.

1. Les images de la nature dans la Bible

« L’Éthiopien peut-il changer sa peau, et le léopard ses taches ? [Alors] aussi vous pourrez faire le bien, vous qui êtes instruits à faire le mal » Jérémie 13. 23.

Il est intéressant de voir comment la Bible utilise des images de la nature pour nous faire comprendre des vérités spirituelles.

Les taches du léopard sont déterminées génétiquement et ne peuvent être cachées. Même la panthère, variété noir de jais du léopard, n’est une exception qu’en apparence, car lorsque les rayons du soleil frappent sa fourrure sous le bon angle, on peut voir que les tons d’un noir profond dissimulent les taches familières du léopard.

Ainsi, Dieu dit ici que si un léopard pouvait changer ses taches, il y aurait de l’espoir pour nous, les humains, de faire le bien. Mais le léopard ne peut pas faire cela – et nous non plus ! Parce que vous faites habituellement le mal, vous ne pouvez pas vous en empêcher. Comme le léopard, vous ne pouvez pas sortir de votre peau.

Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul décrit un homme qui désire limiter et même supprimer la puissance du péché dans sa vie. Mais il ne le peut pas. Frustré, il s’écrie : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom. 7. 24)

Mais ce n’est pas son dernier mot, parce qu’il connaît la réponse : « Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ». Ainsi, il est bien clair que la délivrance de la puissance du péché n’est possible que par Jésus Christ ! Lui seul peut changer notre cœur, le centre de notre être intérieur, qui dirige toute notre vie. Quiconque fait l’expérience de ce changement peut dire, avec les mots de l’épître aux Romains : « Car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ». Quel soulagement et quelle véritable libération ! Il est encore possible d’en faire l’expérience aujourd’hui (lire Rom. 7. 25 ; 8. 2).

2. Le fourmilion ou fourmi lion

« … une vipère sur le sentier, qui mord les talons du cheval, et celui qui le monte tombe à la renverse » Gen. 49. 17.

Non, ce ne sont pas des serpents – mais ils sont aussi trompeurs et rusés qu’eux. Les fourmilions, dont les larves mesurent environ 1,7 cm, creusent des tunnels de 3 cm de profondeur et 8 cm de largeur, et s’enfoncent tout au fond. Les fourmis qui passent près du tunnel glissent à l’intérieur et sont paralysées par le fourmilion qui les dévore ensuite.

Pour construire le tunnel, les insectes utilisent des petits grains de sable. Ils projettent les plus grands jusqu’à 30 cm de distance. Mais c’est ce qui rend le tunnel particulièrement glissant, parce que les petits grains descendent sur les pentes beaucoup plus facilement que les plus grands. Évidemment, les insectes connaissent ce phénomène physique.

Ils construisent aussi en partant de l’extérieur, ce qui est une technique de creusement optimale. Ils ont besoin de moins d’une demi-heure pour effectuer la construction – la table est alors dressée et la nourriture peut arriver…

Les insectes ont-ils déterminé, par des études comparatives, que construire un tunnel en partant de l’extérieur est particulièrement efficace ? Comment savent-ils qu’une pente est plus glissante lorsqu’on enlève les plus grandes pierres ? Comment ont-ils appris cela et comment cela s’est-il inscrit dans leur patrimoine génétique ?

Peu d’animaux posent des pièges pour d’autres animaux. Ceux qui le font utilisent habituellement leur propre corps, comme les araignées avec leurs fils et leurs toiles. Les fourmilions, par contre, utilisent des matériaux extérieurs pour fabriquer leur piège, un procédé que, par ailleurs, seuls les humains maîtrisent !

La Bible dit qu’un jour la création sera « délivrée de la servitude de la corruption » (Rom. 8. 21). Si aujourd’hui, dans ce temps d’une création ruinée, il y a des choses qui semblent si belles et si intelligemment conçues, que cela devait être parfait au commencement, quand tout était « très bon » (Gen. 1. 31) !

3. La libellule

« Écoute ceci, Job ; tiens-toi là, et discerne les œuvres merveilleuses de ✷Dieu. Sais-tu comment †Dieu les a disposées et comment il fait briller l’éclair de sa nuée ? Comprends-tu le balancement des nuages, les œuvres merveilleuses de celui qui est parfait en connaissance… ? » Job 37. 14 à 16

« Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien » Psaume 139. 14.

Parmi les milliers d’insectes existant actuellement, la libellule est merveilleuse pour son élégance, ses couleurs et son agilité ; elle vole avec une splendide désinvolture, elle peut se déplacer dans toutes les directions à une grande vitesse et elle se nourrit sans cesser de voler ; elle peut faire du vol stationnaire ou même changer de direction à 180°, surtout pour capturer les insectes qui volent derrière elle ; elle ne se pose presque jamais pendant la journée et elle peut même s’élever jusqu’à la cime des arbres. Les organes de la libellule sont enveloppés d’un « liquide tampon » qui lui permet de changer instantanément de direction sans que cela endommage son organisme ! Elle est tout à fait inoffensive pour l’homme parce qu’elle n’a ni venin, ni dard, ni trompe, ni griffes dangereuses.

La Bible nous invite à observer la nature. Le Seigneur Jésus a dit : « Étudiez les lis des champs, comment ils poussent : ils ne travaillent ni ne filent » (Mat. 6. 28). Les paroles de Jésus sont une invitation à mettre notre confiance en Dieu, l’Auteur de cette magnifique création. Lorsque Job s’est posé de nombreuses questions sur Dieu, il lui a été dit de considérer « les merveilles de Dieu ». Et Job, ainsi, a été conquis par la prodigieuse intelligence du Créateur.

Sommes-nous pleins d’admiration devant la beauté et le fonctionnement parfait du plus petit organisme vivant, créé par Dieu – et non par le hasard ? L’observation de la nature nous sera utile si, comme Job, nous aussi nous disons à Dieu : « Je t’interrogerai, et toi, instruis-moi » (Job 42. 4).

4. Les fourmis et les pucerons

« Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies, et sois sage. Elle qui n’a ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été son pain, elle amasse pendant la moisson sa nourriture » Proverbes 6. 6 à 8.

« Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres » 1 Pierre 4. 10.

Vue de près, l’activité d’une fourmilière est fascinante. Avez-vous déjà remarqué les « fourmis éleveuses » sur les roses ? Elles « élèvent » les pucerons, les nourrissent et les protègent, obtenant de la nourriture en échange. Les pucerons, en fait, se nourrissent de lymphe, riche en sucre, et libèrent un liquide transparent et sucré, le miellat, dont les fourmis sont friandes. Les fourmis et les pucerons ont conclu une sorte d’alliance : les fourmis hébergent les pucerons et les protègent des prédateurs et des parasites et, en échange, les pucerons nourrissent les fourmis.

Ce rapport étrange, connu sous le nom de « symbiose mutualiste et trophique », consiste en une sorte d’échange de prestations. Mutualiste, parce que les deux groupes en tirent avantage – trophique, parce que cela concerne la nutrition. En outre, certaines espèces de fourmis sont capables de construire des sortes de manchons de terre autour des tiges des plantes, dans lesquels les pucerons peuvent vivre, bien protégés, même des agents atmosphériques. Ces insectes offrent un exemple efficace de collaboration. Chacun est utile à l’autre et en prend soin.

La Bible nous invite à nous servir les uns les autres, par amour (Gal. 5. 13). Elle nous exhorte aussi à observer les fourmis, et elle les cite comme exemple de travail minutieux et prévoyant. Efforçons-nous de ne pas être paresseux !

Les fourmis sont aussi un exemple, en ce que, travaillant en harmonie entre elles, elles permettent à la fourmilière de vivre et de se développer. Il devrait en être ainsi également dans l’Église, dont le vrai chef, le Seigneur Jésus dans le ciel, n’est pas visible ; mais si tous sont fidèles, l’ensemble prospérera et la paix et la joie régneront dans l’assemblée.

5. Le rôle du père

« Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes, l’Éternel seul l’a conduit » Deutéronome 32. 11 et 12.

« Le Dieu d’ancienneté est [ta] demeure, et au-dessous [de toi] sont les bras éternels » Deutéronome 33. 27.

Dans le règne animal, certains mâles ont un soin particulier pour les plus jeunes.

Chez les babouins, le mâle fait jouer les petits, en faisant des sauts périlleux avec eux par terre. Il semble que leur présence les calme et contribue à les faire rester relativement tranquilles.

L’émeu australien, le plus grand oiseau du monde après l’autruche, est un père plein d’attention. Il construit le nid dans une cavité, avec des brindilles, des feuilles et de l’herbe, puis il couve les œufs. Il prend soin des petits jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’âge de 18 mois, et il leur apprend à trouver leur nourriture et à fuir leurs ennemis.

Le poisson paradis est un très beau poisson d’eau douce aux couleurs très vives. Le mâle construit le nid avec des boulettes de mucus et y dépose les œufs de la femelle, en les surveillant jusqu’à leur éclosion.

Et parmi les humains, comment se comportent les pères ? Malheureusement, tous les enfants n’ont pas un père affectueux, mais ceux qui croient au Seigneur Jésus reconnaissent Dieu comme leur Père et voient en Lui un père sage et puissant. Le Seigneur a dit : « Le Père lui-même vous aime » (Jean 16. 27). Nous pouvons rejeter sur Lui le poids de nos préoccupations et de nos soucis, parce qu’Il prend soin de nous (1 Pier. 5. 7).

L’aigle, afin d’apprendre à ses petits à voler, doit les pousser hors du nid, mais elle vole tout près d’eux afin d’assurer leur sécurité. Apprenons à voir, étendus en-dessous de nous, les « bras éternels » de notre Dieu fidèle (Deut. 33. 27).

6. Un nid pour ses petits

« Le moineau même a trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour elle, où elle a mis ses petits : … tes autels, ô Éternel des armées ! mon roi et mon Dieu ! » Psaume 84. 4.

« L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent » Jean 4. 23.

Les oiseaux construisent leur nid avec beaucoup de soin. Dans le couple de troglodytes, chacun est très actif. Le mâle cherche un lieu adapté, souvent à la cime d’un conifère. Quand il l’a trouvé, il l’arrange au mieux afin de rendre le nid solide et accueillant. Il utilise tout : brindilles, bouts de fil… Il prépare plusieurs nids, afin que la femelle puisse choisir celui dans lequel elle couvera en sécurité.

Une fois sortis de l’œuf, les oisillons sont nourris par leurs parents, qui ont fort à faire pour leur procurer la nourriture nécessaire à leur bonne croissance. C’est un exemple d’adresse, de sagesse et d’amour pour sa famille – très instructif pour nous, non seulement du point de vue matériel, mais aussi de celui de la foi. Nourrissons-nous nos enfants de la Parole de Dieu dans un environnement serein ? Notre Père céleste le sait. Il connaît aussi ceux qui n’ont pas de famille et qui pourtant prennent soin des autres (1 Pier. 5. 7). Les paroles de la Bible nourrissent notre vie spirituelle de la nourriture adaptée à chacun : le « lait » pour les plus jeunes dans la foi (1 Cor. 3. 2), la nourriture solide pour les adultes (Héb. 5. 14).

Là où nous vivons, dans notre « nid », si nous lisons la Bible et prions, seuls ou en famille, alors Dieu y habitera aussi. « L’autel » dont il est question au Psaume 84, était le lieu où l’on adorait Dieu autrefois. Maintenant, Jésus nous dit que celui qui croit en Lui « adore le Père en esprit » (Jean 4. 23). Chacun le fait dans son propre cœur, mais aussi en famille, dans l’assemblée des saints, avec quiconque croit au Seigneur Jésus… et bientôt avec Lui, dans le ciel, dans la maison du Père (Jean 14. 2).

7. Le faon, le petit de la biche

« Corrige ton fils, et il te donnera du repos et procurera des délices à ton âme » Proverbes 29. 17.

« Nous avons eu nos pères terrestres pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; à plus forte raison, ne serons-nous pas soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? » Hébreux 12. 9.

Le faon naît généralement au printemps, et reste auprès de sa mère pendant environ un an. Lorsqu’il vient au monde, il est très attaché à sa mère. Très instable sur ses pattes au début, il acquiert rapidement de l’assurance et se met à gambader tout seul. La biche le garde sous ses yeux. S’il s’éloigne un peu trop, ou s’il risque de se mettre en danger, elle l’appelle tout de suite. Elle le reprend, en lui donnant un petit coup sur la tête, juste assez fort pour qu’il le prenne au sérieux. Nous ne pouvons pas imaginer combien de faons ont été secourus par leur mère attentive et bienveillante !

L’attention que montrent les biches pour guider et protéger leurs petits nous rappelle notre rôle de parents chrétiens avec nos enfants. S’il est parfois nécessaire de les reprendre, ou même de les corriger, c’est pour les rendre conscients des dangers de la vie et pour les protéger. Comme nous, ils doivent aussi apprendre à être soumis au Seigneur Jésus, qui veut être leur Sauveur, Celui qui les délivre du mal. Essayons d’être présents pour les encourager et les avertir, et pour leur éviter de douloureuses expériences devant les pièges qui les menacent !

La discipline que l’on reçoit dans l’enfance, l’exemple des parents engagés dans la foi, l’écoute de la Parole de Dieu et l’obéissance, sont nécessaires et font partie des responsabilités des parents. Mais nous devons être conscients que c’est seulement la grâce de Dieu qui assure la bénédiction de nos enfants pour toute leur vie. « Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera pas » (Prov. 22. 6).

8. La poule et ses poussins

(Jésus a dit : ) « Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » Matthieu 23. 37.

« Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l’ombre de tes ailes » Psaume 36. 8.

Le rôle de mère de la poule est évident, même avant l’arrivée des poussins, quand, avec persévérance, elle couve les œufs pendant 21 jours, jusqu’à l’éclosion. Lorsque les petits sortent de leur coquille, la poule observe les alentours pour s’assurer qu’ils sont tous là.

Lorsque le soleil brille, les poussins se promènent ici et là, mais dès qu’un nuage apparaît et que la température baisse, certains se mettent à pousser de petits cris. La mère les appelle alors et ils se dépêchent de venir se réfugier sous ses ailes.

La poule protège et défend ses petits. Si elle voit un danger surgir, un chat, par exemple, elle les appelle en émettant un cri particulier qu’ils reconnaissent ; ils courent alors vers elle et vont se réfugier sous ses plumes.

Dans la Bible, les ailes des oiseaux nous parlent de protection, de sécurité. Le Seigneur Jésus utilise l’image d’une poule qui protège ses poussins sous ses ailes, pour rappeler ses soins envers Jérusalem (Luc 13. 34). C’est aussi une belle image de l’amour de Dieu pour nous ! C’est à nous de nous réfugier sous ses ailes, parce que c’est là seulement que nous sommes à l’abri ! Nous sommes-nous éloignés du Seigneur ? Avec insistance, Il nous invite à « revenir » et à « demeurer dans son amour » (Jean 15. 9).

La poule ne court pas derrière les poussins pour les réchauffer ou les protéger : elle les appelle à elle. Si nous nous trouvons en danger, le Seigneur le sait, Il le voit avant nous et mieux que nous ! C’est à nous de l’écouter et d’aller – ou de revenir – à Lui.

D’après « The Lord is near » et « Il buon seme » avril-mai 2025