« NOUS VOYONS JÉSUS… COURONNÉ DE GLOIRE ET D’HONNEUR » (HÉB. 2. 9)

Chers frères et sœurs,

Le mois passé, nous avons fixé nos yeux sur Jésus en le voyant cheminer sur cette terre, étant notre modèle, mais aussi Celui qui prend soin de ses disciples et de ceux qui Lui appartiennent. Celui « qui a été fait un peu moindre que les anges », qui « goûtât la mort pour tout », qui a enduré « des souffrances » (Héb 2. 9 et 10), « a été élevé dans la gloire » (1 Tim. 3. 16). « Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains] ; tu as assujetti toutes choses sous ses pieds » (Héb. 2. 7 et 8). Regardons-le maintenant dans sa gloire.

En venant sur cette terre « le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2. 6 à 8).

Comment comprendre, comment réaliser que Celui qui s’est anéanti puis s’est encore abaissé, c’est Celui « qui est [l’]image du Dieu invisible, [le] premier-né de toute [la] création ; car par lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou principautés, ou autorités : toutes choses ont été créées par lui et pour lui ; et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui » (Col. 1. 15 à 17) ?

Le ciel a visité la terre :

Emmanuel vient jusqu’à nous.

Dieu se fait homme : ô saint mystère !

Que son peuple adore à genoux !

Amour impossible à comprendre,

Le Fils de Dieu, le Créateur,

Vers nous, pécheurs, voulut descendre

Sous les traits du vrai Serviteur.

Ce grand amour qui s’humilie,

Plus bas encore est descendu :

Le Fils de l’homme offre sa vie

Et meurt pour un monde perdu !

Quel encens rare et sans mélange

T’offriraient les tiens en retour ?

Le parfum de notre louange

N’est-il pas, Jésus, ton amour ?

Hymnes et Cantiques n°175

Le passage de Philippiens 2 continue par les versets 9 à 11 : « C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ».

« Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire » (1 Tim. 3. 16).

Ces passages nous parlent de la gloire du Seigneur lorsqu’il est remonté au ciel. Et c’est par la foi que « nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur ».

Dans son abaissement et son humilité, le Seigneur a voilé sa gloire ici-bas.

Béni sois-tu, Sauveur fidèle,

Qui d’en haut nous as visités,

En voilant ta gloire éternelle

Sous les traits de l’humanité.

Tu reviendras… tu paraîtras en gloire

Entouré de tes rachetés.

Hymnes et Cantiques n°219

Mais cette gloire a été visible tout particulièrement pour trois disciples. C’est ce que nous voyons en Marc 9. 2 à 8 : « Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a pas de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir ». La même scène en Luc 9. 28 à 36 : « Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui… ». En Matthieu 17. 1 à 8, nous lisons : « Et il fut transfiguré devant eux ; et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière… Comme il parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le… ».

La gloire du Seigneur est si extraordinaire, sa transfiguration si exceptionnelle, que les mots humains n’arrivent pas à décrire la majesté de cette vision. Les trois évangélistes utilisent des termes différents pour essayer de décrire la magnificence de la gloire du Seigneur. De l’apôtre Paul, il est dit « qu’il a été ravi jusqu’au troisième ciel… dans le paradis, qu’il a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis (il n’appartient pas) à l’homme d’exprimer ». Que sera-ce lorsque nous verrons le Seigneur, non plus « au travers d’un verre, obscurément, mais alors face à face » ! (1 Cor. 13. 12).

Bien plus tard, l’apôtre Pierre nous dira en 2 Pierre 1. 16 à 18 : « Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne ». Jamais il n’a pu oublier cette scène majestueuse !

Mais la gloire du Seigneur s’est aussi beaucoup manifestée dans ses œuvres miraculeuses, lorsqu’il guérissait des malades, délivrait des démoniaques et ressuscitait des morts. Et quand il disait à un homme ou une femme « tes péchés sont pardonnés » (Luc 5. 20 ; 7. 48).

L’évangile de Jean (21. 24 et 25) se termine par ces mots : « C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qui seraient écrits ». Sa grandeur, sa gloire n’ont pas de limite.

Le Seigneur n’a pas revendiqué sa gloire sur la terre (« Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a pas d’apparence [en lui] pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (És. 53. 2 et 3). Nous l’avons vu plus haut (Phil. 2. 7), il « s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ») mais toutes ses actions, tous ses actes montraient de manière évidente sa gloire. Mais les hommes, à commencer par les responsables juifs, n’ont pas voulu reconnaître sa puissance et qu’il était le Messie, le Fils de Dieu. Ils sont même allés jusqu’à dire qu’il agissait par Béelzébul, le chef des démons ! (Luc 11)

La croix, n’est-elle pas pour les incrédules le signe apparent de la défaite de Jésus ? Comment y voir, là, la gloire de Dieu ? Mais le chrétien, lui, peut chanter :

Amour pur, insondable…

Tu brilles à la croix, lorsqu’aux trois heures sombres,

Qui sur un monde aveugle épaississaient les ombres,

L’homme parfait, le Fils du Dieu saint, du Dieu fort,

Traversa l’abandon, la colère et la mort.

Ah ! du céleste amour souveraine victoire !

Ta croix du Père saint fait éclater la gloire,

Et nous sauve, et remplit nos bouches et nos cœurs

Du cantique éternel des vrais adorateurs.

Hymnes et Cantiques n°46

Un autre témoin oculaire sur la montagne et tout au long du ministère de Jésus, c’est l’apôtre Jean, qui commence son évangile par : « Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu… Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (v. 14).

Et sa 1ère épître commence ainsi : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons… Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie » (1. 1 à 4).

Le Seigneur est mort, est ressuscité et est remonté au ciel. Nous pouvons chanter :

Nous te contemplons dans la gloire, Ô cher Sauveur !

Goûtant les fruits de ta victoire, Puissant Sauveur !

Pour toujours dans le sanctuaire, À la droite de Dieu ton Père,

Toi qui descendis sur la terre, Humble Sauveur !

Hymnes et Cantiques n°39

Car « le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu » (Marc 16. 19).

D’Étienne, le premier martyr chrétien, il est dit : « Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu » (Act. 7. 55). Voyons les autres passages de la Parole qui nous montrent Jésus, à la droite de Dieu, où il est maintenant assis (voir aussi début du texte).

– « Christ qui est mort… est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu » (Rom. 8. 34).

– « Cherchez les choses qui sont en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3. 1).

– « le Fils… s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] » (Héb. 1. 3).

– « qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux » (Héb. 8. 1).

– « celui-ci… s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Héb. 10. 12).

– « Jésus… a enduré la croix… est assis à la droite du trône de Dieu » (Héb. 12. 2).

– « Jésus Christ, qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel) » (1 Pier. 3. 22).

– « Vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance » (Mat. 26. 34 ; Marc 14. 62).

– « Désormais le fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu » (Luc 22. 69).

– « Dieu… l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire » (1 Pier. 1. 21).

En attendant « la révélation de sa gloire » (1 Pier. 4. 13), en « attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2. 13), « que nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement » (v. 12) jusqu’au moment où « il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Thess. 1. 10).

Que dans cette attente, 2 Corinthiens 3. 18 soit notre part : « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit ».

Recevez mes salutations affectueuses, Marco Juillet 2025.