
Bien-aimés, je vous invite aujourd’hui à diriger vos yeux et votre cœur sur la personne adorable du Seigneur Jésus. Ce mois-ci, nous allons le considérer dans sa marche sur cette terre et plus tard dans sa gloire et dans le ciel.
Au milieu des dangers et des épreuves qui nous entourent, combien il est important de fixer nos yeux sur Jésus ! Mais parfois, nous ne le distinguons pas, nous le perdons de vue, ou nous détournons nos regards de Lui.
Lisons la scène de Matthieu 14. 24 à 33 : « Or la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur. Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu ! »
Le passage identique dans Marc 6 nous dit que Jésus les vit se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire. N’est-ce pas souvent notre cas, nous nous tourmentons en faisant beaucoup d’efforts à essayer de nous en sortir seuls dans nos difficultés, en nous plaignant que les circonstances nous sont contraires et en s’imaginant que pour les autres tout va bien. Et nous oublions qu’il y en a un qui nous voit, qui connaît toutes choses, et qui prie pour nous (voir le verset précédent dans les deux évangiles). Rappelons-nous aussi et faisons nôtres les paroles du Seigneur à Pierre en Luc 22. 32 : « Moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ».
Le Seigneur s’approche des disciples, mais eux pensent que c’est un fantôme. Au milieu du danger, nos esprits sont parfois bien perturbés et nous pouvons vite perdre notre sang-froid et notre raison. Des deux disciples d’Emmaüs, il est aussi dit : « Mais leurs yeux étaient retenus, de manière qu’ils ne le reconnurent pas » (Luc 24. 16).
Mais le Seigneur, dans son amour, les rassure aussitôt : « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur ». Combien de fois ces paroles ne nous ont-elles pas fait du bien !
Chers croyants, si vous êtes en ce moment dans une période difficile, laissez-vous rassurer et encourager par votre Seigneur ; il ne vous veut que du bien et il se tient à vos côtés pour vous soutenir et vous aider.
Nous arrivons ensuite à un moment si merveilleux et à la fois si triste. Pierre demande quelque chose d’incroyable et d’impossible au Seigneur. La tempête fait toujours rage et Pierre accomplit une chose qu’il est le seul humain à avoir pu faire, marcher sur l’eau. Tant qu’il regarde à son maître, il ne coule pas. Mais voyant que le vent était fort, il a peur, et ensuite il s’enfonce. Il a détourné ses regards du Seigneur vers le vent et les vagues, et sa foi l’a quitté. Le doux mais sérieux reproche du Seigneur s’adresse aussi à nous : « Homme (ou femme) de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » (v. 31). Jacques 1. 6 nous dit : « Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là ».
Il y a une leçon que nous n’avons jamais fini d’apprendre : ce qui doit compter pour nous, ce n’est pas la fin de nos épreuves, mais la conscience et donc la jouissance de la présence réconfortante du Seigneur à nos côtés au milieu même de ces épreuves ! Il n’a pas dit à ses disciples, je vais vous sauver, mais il leur a dit « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas de peur » (v. 27).
Ta présence est le bien suprême ;
Ton amour ne tarit jamais ;
Ton cœur dispense à ceux qu’il aime
Repos, bonheur, parfaite paix.
(Hymnes et Cantiques n°161)
… Ma délivrance
Dans le danger,
C’est ta présence,
Divin Berger.
(Venez à Moi n°189)
J’ai soif de ta présence
… Dans ma faiblesse immense,
Que ferais-je sans toi ?
Refrain :Chaque jour, à chaque heure,
Oh ! j’ai besoin de toi
… demeure auprès de moi.
Pendant les jours d’orage,
D’obscurité, d’effroi,
Quand faiblit mon courage,
Que ferais-je sans toi ?
Ô Jésus, ta présence,
C’est la vie et la paix ;
La paix dans la souffrance…
(Venez à Moi n°57)
Contre moi, dans ce monde,
Si l’orage en fureur
Enfle ses flots et gronde,
Troublera-t-il mon cœur ?
Non, je n’ai pas de crainte :
Jésus est avec moi,
Et sa présence sainte
Éloigne tout effroi.
(Hymnes et Cantiques 146)
Ayant passé par ces expériences, les disciples sont alors tout disposés à le recevoir dans la nacelle (Jean 6. 21), et c’est seulement après que le vent est tombé.
Ensuite les disciples « lui rendirent hommage ». N’oublions pas de remercier le Seigneur pour ses délivrances :
1°) délivrance de l’épreuve, ou
2°) délivrance de nos craintes, de nos peurs, de nos angoisses alors que l’épreuve est encore là, et
3°) pour les délivrances futures : « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces » ; (Phil. 4. 6) et c’est ainsi que « la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (v. 7).
Oui, regardez marcher dans les évangiles, Celui qui « a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces… qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2. 21 et 23). Dans toutes nos circonstances, plutôt que de nous plaindre, remettons-nous entre les mains de Dieu, disons-Lui nos peines, confions-nous en Lui et regardons à Jésus. « Rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus (avec le sens de : détourner ses regards d’autres objets et les fixer exclusivement sur un seul), le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte… Considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes » (Héb. 12. 1 à 3).
Vous souffrez, le Seigneur, Lui aussi, a souffert, et bien plus que vous. Mais Il a enduré toutes ses souffrances « à cause de la joie qui était devant lui… ». Quelle était cette joie ? Matthieu 13. 44 nous en dit quelque chose : « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ-là » (Mat. 13. 44). Sa joie, c’était de nous sauver de la mort, de nous amener dans le ciel dans la présence de Dieu qui voulait des adorateurs et de nous avoir comme épouse. Luc 15 nous en parle aussi : « Quel est l’homme… qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une… ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent… ».
Et quelle est VOTRE joie ? « Réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10. 20), « vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps ; en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1. 5 à 7). C’est une joie d’honorer Dieu !
Chers frères et sœurs qui passez par l’épreuve, l’âge avancé, la maladie, les handicaps, la solitude, le rejet, la moquerie etc., n’attendez pas d’être au ciel pour vous réjouir, n’attendez pas la fin de vos difficultés pour espérer d’être joyeux, non vous avez déjà maintenant des grands sujets de joie ! « Bien-aimés… en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport… que nul de vous ne souffre comme meurtrier ou voleur, ou comme faisant le mal, ou s’ingérant dans les affaires d’autrui ; mais si [quelqu’un souffre] comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom » (1 Pier. 4. 12 à 16). Souffrir comme chrétien, soit en subissant des persécutions, soit en acceptant avec soumission et foi les épreuves permises par Dieu, c’est honorer Dieu, et c’est nous préparer des récompenses pour le ciel. Que cela nous réjouisse déjà maintenant ! « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22. 12). En Jacques 1. 12 nous lisons : « Bienheureux est l’homme qui endure la tentation ; car, quand il aura été manifesté fidèle par l’épreuve, il recevra la couronne de vie, qu’Il a promise à ceux qui l’aiment ».
L’apôtre Paul, qui a connu tellement d’épreuves (lisez 2 Cor. 11. 23 à 33), nous exhorte de sa prison, avec insistance : « Réjouissez-vous dans le Seigneur » (Phil. 3. 1). Puis : « Réjouissez-vous TOUJOURS dans le Seigneur » (4. 4) ; « ENCORE UNE FOIS, je vous le dirai : réjouissez-vous » (4. 4). Écoutons-le aussi chanter les louanges du Seigneur avec Silas en prison (Act. 15). Nous, nous serions plus prompts à gémir et à nous plaindre !
En Jean 20, les disciples sont dans la crainte. « Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : Paix vous soit ! … Les disciples se réjouirent… quand ils virent le Seigneur ».
Puissions-nous sans cesse
Marcher par la foi,
Et dans la détresse
Regarder à toi !
Hymnes et Cantiques n°77
Que les paroles de Jean 12. 21 soient aussi notre désir constant : « Nous désirons voir Jésus ». Il peut parfois y avoir des « obstacles » qui nous empêchent de le voir et de jouir de sa présence rassurante, ou qui nous éloignent de lui ou affadissent son image. Cela peut être une maladie qui nous affaiblit, qui nous révolte, un deuil qui nous ravage, une méchanceté d’un proche qui nous dévaste, un problème financier qui nous abat, un coup dur familial qui nous atteint, et nous nous trouvons dans la même situation que les disciples confrontés au vent puissant et aux vagues en furie. Que faire ? « Montons sur un arbre » pour nous élever au-dessus des circonstances, tel que le fit Zachée dans Luc 19 : « Il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir » => « il le reçut avec joie ». Il y avait deux obstacles, sa taille et la foule. Mais sa détermination à voir Jésus lui a montré une solution. Recherchons à tout prix à « voir » Jésus, à (re)venir à lui. « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour [le] rechercher par la prière et la supplication » (Dan. 9. 3). « Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face » (Ps. 105. 4). « Tu me rempliras de joie par [le regard de] ta face » (Act. 2. 28).
Qu’au milieu de nos tumultes, de nos adversaires, de nos ennuis, notre attitude soit celle-ci : « ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux » (Marc 9. 8). « Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4. 17). « Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait… ? » (Luc 24. 32).
Recevez mes salutations chaleureuses, Marco. Juin 2025