
« Ceux qui passaient par là l’injuriaient… Toi qui détruis le temple et qui, en trois jours le bâtis, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix. De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant : Il en a sauvé d’autres, il ne peut pas se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui » Matthieu 27. 39 à 42.
« Le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde » 1 Jean 4. 14.
« Celui-ci est véritablement le Sauveur du monde » Jean 4. 42.
Le Seigneur Jésus a supporté les moqueries de ceux qui, passant près de la croix, Lui disaient : « Sauve-toi toi-même… descends de la croix », et répétaient en les tordant les paroles prononcées par le Seigneur, qui, lorsqu’Il avait affirmé que s’ils avaient détruit le temple, Il l’aurait reconstruit en trois jours, faisait allusion à sa propre mort et à sa résurrection. Les moqueurs Lui lançaient ce défi : qu’Il se sauve sans passer par la mort ! En disant cela, ils insinuaient que, s’Il restait sur la croix, Jésus aurait montré qu’Il n’était pas le Fils de Dieu. Le Seigneur, au contraire, est resté sur la croix, parce que telle était la volonté de Dieu, son Père, pour notre salut.
Le plan de salut de Dieu impliquait que le Seigneur prenne sur Lui, à la croix, le péché des hommes, puis qu’Il ressuscite pour être le Sauveur vivant dans le ciel. Les moqueurs étaient poussés par Satan, qui s’opposait à ce plan. Lorsque le Seigneur avait annoncé aux disciples sa mort prochaine, Pierre avait dit : « Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera pas ! ». Une telle pensée venait de Satan (Mat. 16. 22 et 23).
Jésus devait être l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1. 29). Il était nécessaire qu’Il soit mis à mort, et qu’Il ressuscite le troisième jour (Marc 8. 31 ; Luc 24. 46). Jésus avait prié ainsi : « Mon Père, si c’est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi, je veux, mais comme toi tu veux » (Mat. 26. 39). Boire cette coupe signifiait subir le jugement de Dieu contre le péché. Seul « le Fils de Dieu » pouvait accomplir cet acte, et être ainsi le Sauveur du monde.
« Ceux qui passaient par là », les chefs du peuple, les soldats, tous s’étaient moqué de Jésus crucifié et l’avaient provoqué en Lui disant : « Si toi tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même » (Luc 23. 37). Les deux malfaiteurs crucifiés avec Lui l’avaient insulté tous les deux (Mat. 27. 44) mais, alors que l’un d’eux a ensuite changé de comportement, l’autre a défié Jésus, en lui disant : « N’es-tu pas le Christ, toi ? sauve-toi toi-même, et nous aussi » (Luc 23. 39).
Les chefs religieux avaient laissé entendre que si Jésus était descendu de la croix, ils auraient cru en Lui. Mais ensuite ils ont lancé un défi à Dieu Lui-même : « Il s’est confié en Dieu, qu’il le délivre maintenant s’il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu » (Mat. 27. 4). Avec cet outrage, la prophétie s’est accomplie, qui annonçait : « Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête : Il se confie à L’Éternel : qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui ! » (Ps. 22. 7 et 8).
Pourquoi le Seigneur n’est-Il pas descendu de la croix ? – Parce qu’Il était venu pour nous sauver. Son sacrifice était nécessaire. Il a prié pour ceux qui Le crucifiaient : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23. 34). Quel contraste avec les outrages de la part de ceux qui l’entouraient !
Il était véritablement « le roi d’Israël », « le Fils de Dieu » le Tout-puissant, le Créateur de ces mêmes hommes qui l’insultaient (voir Héb. 1. 2 et 3). Mais Il est resté sur la croix, silencieux.
Ce que ceux qui le méprisaient disaient de Lui, en se moquant, était vrai : pour sauver les autres, Il ne pouvait se sauver Lui-même. Quelle incomparable et merveilleuse démonstration d’amour et de dévouement !
D’après « Il buon seme » – août 2024