
Chers amis, dans ce courrier nous allons parler de Jésus en tant que grand sacrificateur et de son rôle en notre faveur. Nous avons déjà vu son rôle d’avocat. Comme sacrificateur, Aaron devait sans cesse offrir des sacrifices apportés par l’Israélite qui avait péché. Mais le Seigneur, « par une seule offrande, a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10. 14). Rappelons-nous que notre Seigneur est le souverain sacrificateur et en même temps le sacrifice ! Le sacrifice du Seigneur à la croix nous a rendus justes à toujours dans notre position vis-à-vis de Dieu. Mais notre marche n’est pas toujours (pas souvent ?) à la hauteur de cette position. Nous continuons à pécher, mais nous n’avons plus besoin d’offrir à nouveau des sacrifices pour le péché. Par contre notre communion avec Dieu est interrompue et Christ intercède pour nous afin que cette communion soit à nouveau rétablie. Le but de la sacrificature, c’est donc d’amener notre marche à la hauteur de notre position, afin que nous puissions pleinement glorifier Dieu.
Beaucoup de versets nous parlent du Seigneur comme sacrificateur, et plusieurs mentionnent « selon l’ordre de Melchisédec » (voir Ps. 110. 4 ; Héb. 5. 6 et 10 ; 6. 20 ; 7. 11,17 et 21).
« C’est pourquoi il dut, à tous égards, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il soit un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, en vue de faire propitiation pour les péchés du peuple. Car, du fait qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2. 16 et 17) ;
… « nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché » (Héb. 4. 15) ;
le ciel « … où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » (Héb. 6. 20) ;
« De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant afin d’intercéder pour eux. Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, exempt de tout mal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, lui qui n’a pas besoin chaque jour, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même » (Héb. 7. 25 à 27) ;
« … nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux » (Héb. 8. 1) ;
« … ayant aussi un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu » (Héb. 10. 21).
Notre grand souverain sacrificateur est dans le ciel. Il y officie pour nous en tant qu’homme, et peut donc sympathiser à nos infirmités, ayant connu et expérimenté les difficultés et les souffrances de la terre. Il a connu la faim, la soif, la fatigue, l’hostilité, l’ingratitude, la méchanceté, le reniement, la trahison, l’incompréhension, l’abandon, les tentations (cf. dans le jardin de Gethsémané), les ruses et les attaques de Satan… Au désert, il a été tenté par Satan. Il n’a bien sûr pas succombé, et voilà pourquoi il peut nous aider, étant un modèle pour nous et un intercesseur pour que nous ne péchions pas.
Lisons ce passage remarquable d’Hébreux 5. 6 à 8 : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » – le Christ, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de (hors de) la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, bien qu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes… ». Cet Homme-là, notre Sauveur, dont les souffrances et son obéissance sont soulignées, connaît donc très bien nos souffrances et nos combats ; c’est lui notre sacrificateur plein de sympathie ! Quel privilège, quel honneur, quel réconfort !
Ses différentes « tâches » sont :
1) nous secourir lorsque nous sommes tentés, pour que nous soyons victorieux,
2) nous faire approcher de Dieu en toute liberté et avec confiance. « Approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure » (Héb. 10. 22) ; « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que de recevoir miséricorde et de trouver grâce, pour [avoir du] secours au moment opportun » (Héb. 4. 16),
3) s’occuper de nous par le lavage des pieds en nous mettant en contact avec la Parole de Dieu pour nous purifier (Jean 13), autrement dit de notre sanctification pratique. « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Thess. 5. 23), « il peut sauver entièrement (jusqu’à l’achèvement) » (Héb. 7. 25).
Pour ce service, il utilise aussi d’autres croyant (e) s. Sommes-nous disposés à les écouter ?
4) Il nous garde, nous encourage, nous console, nous fortifie.
« Vous… êtes gardés par la puissance de Dieu, par la foi, pour un salut (ou délivrance) qui est prêt à être révélé au dernier temps. En cela vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses épreuves, si cela est nécessaire, afin que la mise à l’épreuve de votre foi – bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, se trouve (être un sujet) de louange, de gloire et à d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1. 5 à 7).
5) Lorsque nous nous approchons de Dieu, c’est « au nom de Jésus » (Héb. 13. 15 ; 1 Pier. 2. 5).
6) Il est aussi un modèle pour nous dans ses combats et ses souffrances.
Savoir qu’un homme, le chef de notre salut (Héb. 2. 10) est notre représentant, notre substitut, notre intercesseur personnel devant Dieu, nous donne beaucoup d’assurance, car « cet » homme (tout en étant toujours resté Fils de Dieu), en mourant à la croix, a payé notre dette vis-à-vis de Dieu et nous a rendu justes. Il est notre justice personnifiée. « Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1 Cor. 1. 30). La prière, pleine de sollicitude et d’amour du Seigneur adressée au Père, que nous lisons dans Jean 17, nous montre comment il s’occupe de nous.
« J’ai manifesté ton nom aux hommes… ils ont gardé ta Parole… les paroles que tu m’as données, je les leur ai données, et ils les ont reçues… Moi, je fais des demandes pour eux… pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi… moi, je viens à toi. Père saint, garde-les en ton nom… afin qu’ils soient un comme nous… maintenant je viens à toi… afin qu’ils aient ma joie accomplie en eux-mêmes. Moi, je leur ai donné ta Parole… Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal… Sanctifie-les par la vérité… je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité… Ce n’est pas seulement pour eux que je fais des demandes, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole… afin que tous soient un… Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée… Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux ».
Ce passage nous montre que le rôle de sacrificateur a deux faces, une pour intervenir du côté de Dieu en tant qu’intercesseur et une de notre côté, pour nous secourir de sa part, pour nous garder et nous faire mieux connaître sa Personne.
Nous avons donc, pour nous devant Dieu, un homme dans le ciel, qui sait ce que c’est de souffrir, qui connait la puissance et les tactiques de Satan pour faire tomber les croyants. C’est en connaissance de cause qu’il nous défend, qu’il plaide notre cause devant Dieu, qu’il nous avertit, nous encourage, parle à notre conscience et à notre cœur, nous relève et renouvelle nos forces. Il intercède pour nous garder ou nous ramener dans notre communion avec Dieu. C’est un grand sacrificateur fidèle (« lui-même a dit : Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas » – Héb. 13. 5), compréhensif (car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière – Ps. 103. 14), plein de compassion et miséricordieux (Jac. 5. 11).
Cette miséricorde (= sensibilité au malheur d’autrui. ➙ commisération, compassion, pitié. Pitié par laquelle on pardonne au coupable. ➙ clémence, indulgence // Générosité entraînant le pardon, l’indulgence pour un coupable, un vaincu), dont notre grand sacrificateur fait en permanence usage, est une caractéristique de Dieu lui-même, qui est appelé dans 2 Corinthiens 1. 3 « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation », et dont il est dit en Éphésiens 2. 4 « qu’il est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés ».
Voilà pourquoi nous n’avons plus aucune retenue, aucune crainte, aucun obstacle pour nous approcher de Dieu, mais au contraire, nous pouvons aller à Lui en pleine liberté, dans une confiance totale, dans une paix profonde, avec une joie véritable. Alors n’hésitons plus => approchons-nous donc… (cf. Héb. 4. 16 ; 10. 22 ; Jac. 4. 8).
De toi nous approcher est toute notre envie,
Ô saint Emmanuel !
Ton amour est pour nous la source de la vie,
Car il est éternel.
Hymnes et Cantiques n°61
Oh ! quel bonheur ! Seigneur, par ta bonté,
L’accès aux cieux nous est facile ;
Et le chrétien, d’un cœur tranquille,
S’y rend heureux, car il est racheté.
Hymnes et Cantiques n°70
Le souverain sacrificateur, dans l’ancienne alliance, portait sur ses épaules (= la puissance de Dieu en notre faveur), et sur sa poitrine (= sur le cœur de Dieu) le nom de chacune des tribus d’Israël.
« Et tu mettras les deux pierres sur les épaulières de l’éphod,comme pierres de mémorial pour les fils d’Israël ; et Aaron portera leurs noms devant l’Éternel, sur ses deux épaules, en mémorial » (Ex. 28. 12)
« … Et Aaron portera les noms des fils d’Israël au pectoral de jugement sur son cœur, lorsqu’il entrera dans le lieu saint, comme mémorial devant l’Éternel, continuellement » (Ex. 28. 29). Chaque Israélite, en le voyant, savait que Dieu l’aimait et était avec lui. Et « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8. 31).
Et maintenant, il intervient pour nous devant Dieu. « Car ce n’est pas dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9. 24). Il est maintenant là pour nous, et sa présence auprès de Dieu est notre sécurité ; elle est le témoignage que notre place est là.
Nous nous adressons directement à Dieu. Mais nous le faisons « par lui ». « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13. 15). Nous sommes « un saint sacerdoce, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2. 5). Il déclare lui-même : « Moi, je suis le chemin (pour aller à Dieu), et la vérité, et la vie » (Jean 14. 6).
« Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession » (Héb. 4. 14), puisqu’il est là pour nous aider et nous fortifier.
« Or, à celui qui est puissant pour vous affermir… au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, – à lui la gloire éternellement ! Amen » (Rom. 16. 25 et 27).
Tes saints, dans la lutte,
Et de tous côtés
Ici-bas en butte Aux infirmités,
Sont, dans le ciel même,
Portés sur ton cœur,
Ô notre suprême Sacrificateur !
Plein de sympathies,
De tendre bonté,
Jamais tu n’oublies
Aucun racheté.
C’est toi qui nous aides
Dans chaque combat,
Et pour nous tu plaides,
Divin Avocat !
Pour toute souillure
C’est toi qui te ceins,
Et lavant d’eau pure
Les pieds de tes saints,
Tu dis au fidèle :
« Sois l’imitateur
Du parfait Modèle,
Du vrai Serviteur ».
Fruits de ta victoire,
Sauvés par la foi,
Quand les tiens en gloire
Seront avec toi,
Au parvis céleste,
Sous l’œil paternel,
Ton amour nous reste :
Service éternel !
Hymnes et Cantiques n°122
Si tu savais quel Sauveur je possède !
Quel tendre Ami Jésus Christ est pour moi !
Il me comprend, il m’écoute et il m’aide ;
Oh ! je voudrais qu’il soit aussi pour toi !
Oui, mon Sauveur t’aime,
Viens chercher en lui,
Ton Ami suprême,
Ton fidèle appui.
Hymnes et Cantiques n°261
Et que va faire le Seigneur Jésus pour nous dans le futur ? « Le Seigneur lui-même… descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront… puis nous, les vivants… nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thess. 4. 16 et 17).
« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce que sera son œuvre » (Apoc. 22. 12)
« Les noces de l’Agneau sont venues ; sa femme s’est préparée ; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints » (Apoc. 19. 7).
« Heureux sont ces esclaves que le maître, quand il viendra, trouvera en train de veiller. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra, les fera mettre à table et, s’avançant, il les servira » (Luc 12. 37).
Repos, paix, joie, amour, pour toujours !
Recevez mes salutations fraternelles, Marco. Mai 2025