UN PASSÉ RAPPELÉ ET PARDONNÉ

« Vous étiez en ce temps-là sans Christ, … n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde » Éphésiens 2. 12.

« Cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier » 1 Timothée 1. 15.

Brownlow North, un grand prédicateur de l’Évangile en Angleterre, avait eu une jeunesse dissipée à l’excès. Un jour qu’il était allé, avec un ami, à la chasse en Écosse, la soirée et la nuit se passèrent en débauches. Mais le compagnon de North tomba subitement mort, et ce fut, de la part de Dieu, un message solennel d’avertissement au pauvre North. Une pensée terrible le frappa : « Si j’avais été rappelé ainsi, au lieu de mon ami, j’aurais été damné ».

Dieu l’amena à ce moment sous l’influence d’une dame chrétienne qui l’éclaira à l’égard de l’Évangile, dont il avait appris la valeur d’une façon si frappante, et Il se convertit. Étant un soir à Inverness, quand il entra dans la salle où il devait prêcher, on lui remit une lettre dont le contenu était à peu près ceci : « Brownlow North, vous êtes un misérable hypocrite. Vous souvenez-vous de telle partie de plaisir en tel endroit, un tel jour, et du rôle que vous y avez joué ? » Des détails suivaient, rappelant ce qui s’était passé à cette occasion, et dans d’autres encore ; et la lettre s’achevait sur ces termes : « Vous savez bien, misérable hypocrite, que tout cela est vrai ; oseriez-vous, maintenant, monter en chaire pour proclamer ce que vous appelez l’Évangile ?

Brownlow ressentit toute la force des reproches contenus dans cette lettre ; mais il la mit dans sa poche, et continua son chemin. Une fois monté en chaire, il prit sa Bible, et lut le passage bien connu : « Cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs… » Interrompant sa lecture, il s’arrêta un moment, puis avec émotion, continua… dont moi je suis le premier ».

« Mes amis, dit-il, en entrant ici ce soir, on m’a donné une lettre, dont je ne connais pas l’auteur – mais lui connaît évidemment beaucoup de choses sur mon passé. Cette lettre m’accuse d’avoir participé en trois occasions différentes à des débauches terribles, dont je ne donnerai pas les détails, de peur de vous offenser. Elle se termine par ces mots : « Oseriez-vous maintenant, misérable hypocrite, monter en chaire pour proclamer ce que vous appelez l’Évangile ? » Eh bien ! J’ai trois choses à vous dire à l’égard de cette lettre. D’abord, tout ce qu’elle rappelle est vrai. Plaise à Dieu que je puisse effacer cet humiliant passé ; mais cela est impossible. Dieu sait que tout est vrai ; je le confesse à ma honte, tout est absolument vrai. La deuxième chose, c’est que tout est maintenant pardonné. Dieu sait qu’Il m’a tout pardonné, et moi, par sa grâce, je le sais aussi. « Troisièmement, je puis dire que, si Dieu peut, par l’œuvre de Jésus Christ, pardonner un pécheur tel que Brownlow North, il n’y a pas un pécheur en Écosse – il n’y a pas un pécheur dans le monde entier – qui soit un trop grand pécheur pour que Dieu lui pardonne ».

D’après Le Salut de Dieu 1971