
« Quiconque donnera aura donné à boire un verre d’eau froide fraîche à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis : il ne perdra pas sa récompense » Matthieu 10. 42.
Alice, une toute petite fille, avait appris pour l’École du dimanche, le verset 42 de Matthieu 10.
« Puisque cela fait plaisir au Seigneur Jésus, qu’on donne un verre d’eau aux gens, se dit-elle, eh bien ! je vais le faire. C’est pourquoi Alice prit l’habitude de se tenir, son verre à la main, devant la fontaine d’eau fraîche qui coulait au bord de la route. Avec un sourire gracieux, elle offrait à boire à tous les passants sans distinction. Les uns se moquaient d’elle, mais d’autres en étaient reconnaissants. Un jour, elle vit arriver un vieil homme barbu, le dos courbé, l’air sombre et triste, qui l’intimidait fort. Elle alla néanmoins vers lui et lui dit gentiment : « Monsieur, peut-être êtes-vous fatigué, et avez-vous soif ? Tenez, voilà un verre d’eau de la part du Seigneur Jésus ».
L’homme s’arrêta, interloqué. Il ne dit pas un mot, mais but d’un seul trait le verre d’eau, tandis que ses larmes coulaient.
Les années ont passé. La petite Alice est devenue une infirmière qui soigne les malades dans un grand hôpital. Un soir, elle demanda à ceux qui assistaient à la lecture de l’Évangile, comment ils étaient venus au Sauveur. Alors un vieillard se mit à raconter son histoire :
« Il y a bien des années de cela, dit-il, j’étais en route vers la forêt, ayant pris la décision de me pendre à un arbre pour en finir avec ma misérable existence. J’étais si malheureux, si seul au monde, qu’il me semblait que la mort me serait préférable à la vie. Mais au moment de quitter la route pour m’engager dans le bois, je rencontrai, au bord d’une fontaine, une charmante fillette qui me tendit un verre d’eau, disant que c’était « de la part du Seigneur Jésus ». Cela m’a tellement touché de penser que Dieu se souciait encore de moi, qu’Il ne m’avait pas abandonné, qu’Il me parlait à travers le sourire de cette enfant, que j’ai renoncé à mon sinistre projet. Je rentrai chez moi, j’ouvris ma Bible que je n’avais plus lue depuis bien longtemps, et je tombai à genoux au pied de mon lit. Alors le Seigneur m’a rencontré, Il m’a montré la croix où Il a été cloué, pour mes péchés, et j’ai compris que Dieu m’avait pardonné. Depuis lors, je suis son enfant et Il m’a toujours aidé et secouru ».
Inutile de dire avec quelle émotion sœur Alice écouta ce récit.
– « Eh bien, cette petite fille qui vous a offert le verre d’eau, c’était moi, dit-elle. Grande est ma récompense de savoir que Dieu s’est servi de ce tout petit acte d’amour pour sauver une âme pour l’Éternité ! »
Grande aussi fut la joie du vieillard en retrouvant, après tant d’années, celle qui avait été le moyen de lui sauver doublement la vie. Oui, tout ce qui est fait par amour pour le Seigneur a de la valeur aux yeux de Dieu. Ne dites jamais : « Je suis trop petit pour faire quelque chose pour Lui. » Il est bien vrai qu’aucune de nos bonnes actions ne peut nous gagner le ciel : c’est par sa mort sur la croix que le Seigneur Jésus nous a sauvés. Mais, connaissant le Sauveur, nous devons montrer notre foi en marchant sur ses traces, dans le chemin du dévouement.
D’après Le Salut de Dieu 1971