
« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3. 14.
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi » Jean 8. 28.
« Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même » Jean 12. 32.
Trois fois, dans l’évangile selon Jean, le Seigneur utilise l’adjectif « élevé » en faisant allusion à sa mort sur la croix.
Et cela peut nous étonner parce que ce terme semble plus adapté pour décrire l’honneur ou la haute position que l’on donne à un homme, plutôt que l’humiliation, comme celle de la croix. Ce n’est pas pour rien que Jean, pressentant la difficulté, tient à préciser que le Seigneur « disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir » (12. 33).
Paul écrit que le Seigneur, « s’est anéanti lui-même… étant fait à la ressemblance des hommes… s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2. 7 et 8). Lui, le Messie, le vrai roi des Juifs, ne méritait certainement pas une croix. Le peuple aurait dû l’accueillir à bras ouverts, le porter en triomphe, l’acclamer avec des cris de joie, le faire asseoir au-dessus de tous sur un trône de gloire. Mais au contraire, Il a été condamné à mort comme un malfaiteur. La crucifixion a été un horrible affront fait à sa sainte Personne, un signe évident de la haine qui couvait dans le cœur des hommes opposés à Dieu.
Aucun apôtre n’a écrit dans ses épîtres que Jésus a été « élevé », en faisant allusion à la croix. Cependant, le jour de la Pentecôte, Pierre a proclamé à haute voix devant des milliers de Juifs qui s’étaient rassemblés à Jérusalem, que Jésus avait « été exalté (ou « élevé » ; c’est le même terme dans l’original) à la droite de Dieu » (Act. 2. 33) ; et il le répète dans le discours du chapitre 5 : Dieu « a exalté [Jésus] par sa droite Prince et Sauveur » (v. 31). C’est vrai : « Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou… et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2. 9 à 11).
D’après « Il buon seme » – octobre 2024