
Être rempli du Saint Esprit
Éphésiens 5. 18 à 21 ; Actes 13. 52 ; 7. 55 ; 11. 24.
Le croyant est scellé de l’Esprit, il fait sa demeure en lui, cela ne changera pas, c’est un état de fait, il est dans l’Esprit et n’est plus dans la chair : Romains 8. 5.
Dans les autres passages, il est question de notre marche et de la manière dont le Saint Esprit va agir dans nos cœurs. Va-t-il avoir toute la place ? Va-t-il nous diriger ? Ou va-t-il se sentir à l’étroit ?
Pour remplir un vase il faut qu’il soit vide, il est nécessaire que notre cœur soit vidé de nous-même pour que le Saint Esprit le remplisse, ce n’est pas quelque chose d’acquis mais toujours à renouveler, un exercice de tous les jours.
Tous les croyants sont scellés du Saint Esprit mais pour autant tous n’en sont pas remplis. On le voit en Actes 6. 5 où des disciples remplis de l’Esprit sont choisis : c’est que tous ne l’étaient pas.
Jusqu’à quel degré laissons-nous la place à l’Esprit Saint ? Ce n’est pas seulement le dimanche pour parler dans l’assemblée – prier, indiquer un cantique, lire un passage de la Bible, exposer la Parole de Dieu – mais un exercice de tous les jours, c’est une habitude de se laisser diriger par l’Esprit.
Soyez remplis de l’Esprit ou laissez-vous remplir, dans une décision volontaire.
L’âme et l’esprit sont deux choses immatérielles. L’esprit nous permet de communiquer avec Dieu. En 1 Corinthiens 12. 2, l’homme naturel est mené par l’esprit du monde, selon le chef de l’autorité de l’air, Satan ; il n’a pas le choix.
Mais le croyant a le Saint Esprit en lui : il ne s’impose pas, il agit dans la mesure où on le laisse agir, où on lui laisse de la place, il veut nous conduire, nous remplir de joie et de paix. La pensée de l’Esprit est vie et paix, Romains 8. 6.
Quand mes pensées ne sont pas vie et paix, je peux être sûr que ce n’est pas de l’Esprit.
Dans quel but être rempli ? Pour que notre marche soit à la gloire de Dieu.
Les disciples remplis de l’Esprit Saint pouvaient rendre témoignage avec puissance. C’est un état qui devrait nous caractériser.
Comment en être rempli ? Éphésiens 5. 19 à 20. C’est en nous occupant de choses spirituelles, en chantant des cantiques, en priant, en échangeant que ce soit en famille ou quand on se retrouve, que nous serons remplis.
En Actes 13. 52, la joie et l’Esprit remplissaient les disciples. De l’état du cœur découle la marche et le témoignage.
Un contraste est fait entre être rempli de vin et rempli de l’Esprit. Quand quelqu’un est ivre, la boisson gouverne son comportement, lui procure une joie éphémère et lui fait perdre le discernement, à sa honte. En contraste le fait d’être rempli de l’Esprit va impacter la vie du croyant dans sa façon d’agir, il aura un comportement à la gloire de Dieu. C’est comme si l’apôtre disait : faites le bon choix, soyez remplis de l’Esprit.
Comment vider le vase ? On ne peut pas le faire par nos propres forces. S’infliger des peines, la philosophie… mènent à l’échec. C’est en mettant des choses de l’Esprit dans notre cœur que la place va se faire. On l’oublie souvent et on lutte en vain. On donne l’image d’une tasse remplie de café dans laquelle on verse de l’eau, le café verse et l’eau la remplit.
L’Esprit peut remplir quelqu’un pour accomplir une certaine tâche pour la gloire de Dieu ou il remplit le croyant dans sa vie, comme un mode de vie. Le Seigneur était toujours rempli de l’Esprit, Luc 1. 15 ; 4. 1.
Un croyant rempli de l’Esprit est vidé de lui-même, il laisse ses propres désirs pour viser seulement la gloire de Dieu.
Qu’est-ce qui caractérise celui qui est rempli de l’Esprit ? Y-a-t-il des manifestations spectaculaires ? Les cantiques spirituels, le fait de rendre grâce, de s’entretenir ensemble contribuent à être remplis de l’Esprit mais en découlent aussi (Éph. 4. 19 à 21).
C’est un chrétien qui chante, qui est reconnaissant, qui est soumis, qui porte le fruit de l’Esprit. Ce fruit n’est pas quelque chose de spectaculaire mais a des caractères paisibles que portait le Seigneur, notre modèle.
L’Esprit de Dieu veut nous transformer pour que nous ressemblions au Seigneur Jésus.
« Rendant toujours grâce pour toutes choses », ce n’est pas seulement au moment des repas mais c’est être reconnaissants de ce que le Seigneur nous donne. Dans ce monde qui n’est jamais content, le croyant est distingué par le contentement, Colossiens 3. 15.
La dissolution est la débauche, un fruit de la chair. Le vin nous fait perdre le contrôle de nous même, l’Esprit nous élève.
Colossiens 3. 16 mentionne aussi la Parole, qu’elle habite richement en nous. Chantant de nos cœurs, c’est important de laisser nos cœurs s’exprimer. Un cantique chanté avec le cœur est une action de l’Esprit. Notre cœur a besoin d’être rempli de l’amour de Dieu qui est la source de la connaissance de Dieu, Colossiens 2. 1 et 2.
Il est essentiel que notre cœur soit vraiment engagé.
Nous entretenant : il y a une stimulation collective. C’est important de nous entretenir ensemble par des cantiques, cela enrichit notre vie spirituelle.
On peut se demander : à quel niveau faut-il être rempli de l’Esprit pour porter du fruit ?
Le fait d’être rempli de l’Esprit est lié à notre état de cœur. On peut être rempli, on peut attrister ou éteindre l’Esprit. Le Seigneur permet qu’on puisse porter du fruit même si on n’est pas rempli et nous avons à rechercher que la part de l’Esprit augmente pour porter plus de fruit.
C’est très difficile de contrôler le remplissage, et c’est s’occuper de soi-même. Ce que nous avons à faire est de nous occuper des choses spirituelles et le reste va se faire naturellement. La Parole nous donne des exhortations, des directions ; il faut marcher et agir en fonction de la liberté de l’Esprit en nous.
Parfois une pensée nous vient pour faire quelque chose que nous n’avions pas prévu, une visite par exemple, il nous faut avancer et accomplir ce que l’Esprit nous demande. Parfois nous pouvons nous tromper, eh bien, on apprend ainsi peu à peu à reconnaître la voix de l’Esprit. Quand un enfant tombe, on ne lui en veut pas ; pour nous c’est pareil, nous nous relevons et nous apprenons. À force de ne pas faire ce que l’Esprit nous demande, nous pouvons l’éteindre.
Marcher par l’Esprit
Galates 5. 16 à 18 ; 1 Corinthiens 3. 1 ; Colossiens 3. 5 à 10 ; Éphésiens 4. 22 à 24, 30 ; 1 Thessaloniciens 3. 1 ; Jean 3. 6 ; Romains 7. 22 et 23 ; 8. 4 à 9, 13.
Marcher par l’Esprit est tout ce que Dieu attend des siens dans leur vie dans les grandes décisions comme dans les toutes petites de la vie quotidienne.
La Parole donne les principes divins mais n’englobe pas toutes les situations de nos vies. Par l’Esprit, Dieu veut nous dire comment vivre les enseignements de la Parole, il va les appliquer à nos cœurs, nous serons alors conduits à aller dans un chemin ou à ne pas y aller.
Marcher par l’Esprit ce n’est pas suivre des règles et se remettre sous la loi. Il nous conduit quand on cherche son chemin. C’est un bon état de cœur de vouloir comprendre ce que le Seigneur attend de nous.
Comme le vin, le présent siècle est un obstacle à discerner la volonté de Dieu, Romains 12. 2.
L’Esprit va former nos pensées, notre intelligence, et notre esprit va être modelé pour toujours plus ressembler au Seigneur ; nous discernerons alors quelle est la volonté de Dieu.
C’est important de distinguer un croyant porté par ses émotions et celui qui prend contrôle de lui-même par sa conscience qui est le centre de l’intelligence, de la connaissance et qui a besoin d’être nourri de la Parole de Dieu.
Jonas est un exemple d’un croyant porté par ses émotions, il est heureux sous le kikajon et dès qu’il sèche il s’irrite. Un tel croyant peut penser être conduit par l’Esprit mais il l’est par les circonstances (voir Ps. 32. 9).
Celui qui est conduit par l’Esprit est nourri de la Parole de Dieu. On ne peut pas vivre dans l’Esprit sans la Parole. Une lecture régulière, quotidienne, va nous nourrir et permettre d’être conduits par l’Esprit.
Quand on est dominé par ses émotions, on n’a plus envie de lire, plus envie de venir aux réunions, les choses du monde vont nous remplir et l’action de l’Esprit va diminuer. Il n’y a pas de croissance si on ne lit pas la Parole de Dieu.
Jonas n’a pas marché par l’Esprit, il s’est enfui quand Dieu lui a demandé d’aller à Ninive. C’est important de ne pas confondre notre propre volonté avec la volonté de Dieu.
On marche par l’Esprit, on est conduit par l’Esprit, on vit par l’Esprit : Galates 5. 16, 18 et 25.
Si nous laissons agir la chair, elle a des désirs opposés à ceux de l’Esprit, il nous faut donc veiller à la laisser dans la mort.
Le fruit de l’Esprit, Gal. 5. 19 à 26
Un fruit est quelque chose qui se voit, les caractères du fruit de l’Esprit se traduisent concrètement dans nos relations avec les autres.
On est toujours heureux de voir du fruit dans la vie d’un croyant. C’est un principe biblique, on connaît l’arbre à son fruit par exemple. Une absence de fruit peut amener à se questionner sur la vie divine de cette personne.
Nous sommes scellés du Saint Esprit mais nous pouvons l’attrister en manifestant les caractères nommés au v. 31 de Éphésiens 4.
C’est une affaire de cœur, de comportement. Dans la vie quotidienne nous pouvons attrister le Saint Esprit par l’irritation ou la colère ou au contraire montrer la longanimité, la douceur, la bienveillance.
Pour porter du fruit il nous faut demeurer dans le Seigneur, dans sa communion, Jean 15. Par l’épreuve le Seigneur désire que nous portions plus de fruits (v. 2).
Pourquoi et pour qui porter du fruit ?
Porter du fruit fait toujours du bien aux autres mais en tout premier lieu c’est pour le Seigneur Jésus, pour sa gloire, pour qu’il soit honoré dans notre vie.
L’Esprit va nous aider à ressembler au Seigneur Jésus cela glorifiera Dieu car il est le seul à l’avoir glorifié.
C’est le fruit de l’Esprit avec plusieurs caractères que nous sommes appelés à manifester ensemble, en même temps. On ne pourrait pas dire d’une personne qu’elle porte le fruit de l’Esprit si elle ne manifestait que la patience par exemple.
– Amour, paix, joie, caractères que nous trouvons en Dieu dans sa communion.
– Bienveillance, bonté, longanimité, caractères à manifester envers les autres.
– Fidélité, douceur, tempérance, caractères dans le contrôle de soi.
Si de semblables exhortations nous sont données c’est que nous sommes capables de faire les œuvres de la chair, par notre nature adamique.
Ce que le Saint Esprit produit en nous est un fruit complet que Dieu va développer. Il nous faut aussi le désirer.
Le v. 26 est un miroir de ce que nous pouvons faire, en effet comment réagissons-nous quand nous sommes contrariés, quand on nous coupe la route en voiture, par exemple ?
Nos chutes nous tiennent dans l’humilité mais nous pouvons grandir pour plaire au Seigneur, que ce soit le but de notre vie !
1 Corinthiens 3. 1 signale que nous pouvons être charnel. Si nous ne cultivons pas notre relation avec le Seigneur par la lecture, la prière, les cantiques spirituels… nous allons être charnels. C’est humiliant car cela nous met au niveau de ceux qui n’héritent pas du royaume de Dieu, Galates 5. 21. Cela nous montre la gravité de marcher par la chair.
« Soyez hommes, affermissez-vous », 1 Corinthiens 16. 13, dit alors l’apôtre. Soyez des hommes et des femmes spirituels, affermissez-vous dans le Seigneur, ayant revêtu le nouvel homme, Colossiens 3. 10.
Se réjouir de voir du fruit chez nos frères est l’opposé de la jalousie.
En Romains 8. 13, il est question de faire mourir les actions de la chair et en Colossiens 3. 5 de mortifier c’est-à-dire de ne pas nourrir la chair.
Si je passe ma vie à me nourrir de choses qui contiennent de la fornication, de la violence, de la colère, j’ouvre la porte à ces choses là.
C’est pour cela qu’il est important de lire la Parole de Dieu, pas à la va-vite mais profondément, de méditer tout au long de la journée ce que nous avons lu le matin pour qu’elle habite richement en nous. Les fils d’Israël travaillaient la manne (Nomb. 11. 8), Éhud s’était fait une épée à sa taille, il faut nous approprier la Parole pour qu’elle porte du fruit : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur » (Jér. 15. 16).
La lire, se l’approprier pour que nos cœurs débordent.
« N’éteignez pas l’Esprit… retenez ce qui est bon », 1 Thessaloniciens 5. 19 à 21
Ce qui est bon, ce qui vient de la Parole, ce qui vient d’en haut, ce qui est céleste. Dans nos relations, retenons ce qui est bon.
C’est aussi une exhortation dans le rassemblement. À force de vouloir tout contrôler, de vouloir tout analyser dans les réunions, de retenir ce qui nous semble mauvais, on éteint l’Esprit. On fait taire des frères qui parlaient par l’Esprit avec des maladresses peut-être et on fait taire l’Esprit.