
« Et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l’Éternel » (1 Sam. 2. 21).
Qu’il est bon que les enfants soient mis en contact avec le Seigneur dès leur jeune âge, à la maison et dans les réunions d’assemblée, là où le Seigneur a promis sa présence (Mat. 18. 20) ! Pour Samuel, ce fut bien particulier : il n’avait plus la proximité d’une mère pour lui confier ses peines, plus de père pour marcher à ses côtés, pas d’autres enfants pour jouer avec lui, mais nous avons lu qu’il grandissait auprès de l’Éternel.
« Quant au jeune garçon Samuel, il allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes » (1 Sam. 2. 26).
Il y a une similitude entre cette description et celle qui est donnée au sujet de notre Seigneur : « Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (Luc 2. 52). Il est clair que Jésus, dès son apparition sur la terre dans un corps d’enfant, ensuite comme homme, était la Parole faite chair, « mystère de la piété » (1 Tim. 3. 16). En Jésus, il n’y avait pas de péché, Il n’a pas connu le péché, ni commis de péché. Si l’apôtre Pierre, sous la dictée du Saint Esprit, nous présente le Seigneur Jésus comme notre modèle « afin que nous suivions ses traces », nous pouvons aussi être inspirés par l’attitude de l’enfant Samuel.
« Et le jeune garçon Samuel servait l’Éternel devant Éli ; or la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : les visions n’étaient pas fréquentes… et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel où était l’arche de Dieu. Alors l’Éternel appela Samuel. Il répondit : Me voici. Puis il courut vers Éli et dit encore : Me voici, car tu m’as appelé. Mais Eli dit : Je n’ai pas appelé » (1 Sam. 3. 1, 3 à 5).
L’attitude heureuse du jeune garçon, sa disponibilité, étaient connues de l’Éternel. Samuel avait été choisi avant sa naissance et conduit par ses parents « à la maison de l’Éternel à Silo ». Nombreux sont les enfants qui ont été présentés au Seigneur dans l’assemblée ou, dans certains pays, baptisés en très bas âge. La présentation ou le baptême ne sauvent pas, ni ne transmettent la vie nouvelle et éternelle ; les parents ne peuvent pas donner cette vie nouvelle à leurs enfants, il faut l’œuvre du Saint Esprit en eux. Ils ont un rôle important et vital pour les diriger vers le Seigneur : Jésus a dit : « Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire » (Jean 6. 44). « Comme tu ne sais pas quel est le chemin de l’esprit, ni comment se forment les os dans le ventre de celle qui est enceinte, ainsi tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout » (Éccl. 11. 5).
Nous pouvons aussi méditer sur l’élection, qui est liée à la souveraineté de Dieu. Abraham a été choisi et la lignée de Jacob à sa suite, pour être le peuple de Dieu en ce qui concerne la sacrificature : « Vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Ex. 19. 6). Bien que la sacrificature d’Aaron ait failli, et qu’elle ait été mise de côté pour un temps, elle sera restaurée pour être présente dans le règne à venir.
Dans les conseils de Dieu, il y avait l’élection de ceux qui composent l’Assemblée – ou l’Église – dont il est écrit qu’elle est « le mystère caché de tout temps en Dieu » (Éph. 3. 9). Ceux et celles qui la composent ont été élus en Christ « avant la fondation du monde » (Éph. 1. 4).
Samuel a été choisi, et ensuite appelé. Pour nous, il y a l’appel à une relation vivante avec le Seigneur : « ceux qu’il a appelés » (Rom. 8. 30). Nous sommes justifiés gratuitement par sa grâce, « par la rédemption qui est dans le christ Jésus » (ch. 3. 24). La vie du croyant commence à la nouvelle naissance et cette relation de vie va s’épanouir, un peu comme un enfant grandit jusqu’à sa taille déterminée comme adulte. Dans ce processus spirituel, il y a l’appel au salut, et ensuite l’appel au service selon la volonté de Dieu. Il faut répondre : Oui pour le salut et par la suite, oui pour le service. Tous n’auront pas le même appel ni le même service : « il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit : il y a diversité de services, et le même Seigneur » (1 Cor. 12. 4 et 5).
Pour le jeune Samuel, c’est dans la soirée, quand « la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte », que la voix de l’Éternel s’est fait entendre : « Samuel, Samuel ! ». Tout de suite il se rendit vers Éli le sacrificateur en disant : « Me voici, car tu m’as appelé ». Comme ces mots nous touchent et nous font penser à notre Seigneur qui, dans les conseils éternels de Dieu, a dit : « Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40. 7 et 8). Il a fallu trois appels successifs pour qu’Éli le sacrificateur prenne conscience que l’Éternel s’adressait au jeune Samuel.
« Et l’Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Samuel répondit : Parle, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3. 10). Si l’on doit déplorer le faible discernement chez Éli, on est édifié par la disponibilité du jeune homme. Trois fois il vient parler au sacrificateur, trois fois il retourne se coucher, et à la quatrième fois, il sait que l’Éternel Lui-même lui parle, et sa réponse est celle que nous devrions toujours avoir quand le Seigneur s’adresse à nous : « Parle, car ton serviteur écoute ». Nous entendons sa voix en lisant et en méditant sa Parole, dans le silence ou en prière. Alors, Il ne manquera pas de nous instruire pour nous diriger là où Il veut que nous nous rendions.
Ce que Samuel doit entendre et transmettre est très difficile. « Samuel resta couché jusqu’au matin ; puis il ouvrit les portes de la maison de l’Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli. Mais Éli appela Samuel, et lui dit : Samuel, mon fils ! Il répondit : Me voici. Éli demanda : Quelle est la parole qu’il t’a dite ? Je te prie, ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu’il t’a dite. Samuel lui rapporta donc toutes les paroles, sans rien lui cacher. Éli dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux » (1 Sam. 3. 15 à 18). Obéissance du jeune serviteur de l’Éternel, acceptation du vieillard se courbant devant la volonté de Dieu ; transmission d’une génération à l’autre dans l’affliction mais dans le respect et l’amour traduits par ces mots si doux : « Samuel, mon fils ! » C’est la grâce de Dieu !