PENSÉES SUR JEAN 16 (2)

  1. Ce qui allait arriver aux disciples après le départ de Jésus

« Je vous ai dit cela afin que vous ne soyez pas scandalisés. Ils vous excluront des synagogues ; l’heure vient même où quiconque vous tuera pensera accomplir un service envers Dieu. Ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. Mais je vous ai dit cela afin que, quand l’heure en sera venue, vous vous souveniez que c’est moi qui vous l’ai dit ; et je ne vous ai pas dit cela dès le commencement, parce que j’étais avec vous » Jean 16. 1 à 4.

Jésus Christ est le Fils éternel de Dieu. Il est venu du ciel sur la terre pour apporter le salut à l’humanité. Les prophètes de l’Ancien Testament avaient déjà annoncé sa venue – la venue du Messie qui libérerait son peuple et établirait son royaume de paix. Les disciples de Jésus l’avaient accompagné pendant un peu plus de trois ans. Ils étaient convaincus que Jésus de Nazareth est le Messie, le Fils de Dieu.

Mais maintenant, Jésus fait une déclaration bien inattendue à ses disciples : Il va mourir et ressusciter, puis retourner vers Dieu son Père, au ciel. Eux, par contre, allaient rester sur la terre et seraient même persécutés à cause de leur foi. Jésus prépare ses disciples à cela avec douceur, afin qu’ils ne soient pas troublés et que leur foi ne défaille pas (chapitres 13 à 17). Il continuera à prendre soin d’eux d’une manière merveilleuse.

Les chefs religieux des Juifs allaient exclure les disciples des synagogues. Extérieurement, ils croyaient au seul vrai Dieu, mais ils rejetaient le Fils de Dieu et persécutaient ses disciples. En agissant ainsi, ils prouvaient qu’ils ne connaissaient pas vraiment le Dieu véritable, qui est lumière et amour. Les persécutions religieuses et la foi dans le vrai Dieu s’excluent mutuellement. Car, en Jésus, « la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes » (Tite 2. 11).

2. Départ de Jésus et venue du Saint Esprit

« Maintenant je m’en vais à celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? Mais parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre cœur. Toutefois, je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » Jean 16. 5 à 7.

Jésus, le Fils de Dieu, allait retourner à son Père céleste. Lorsqu’Il était sur la terre, Il avait manifesté qui était Dieu et ce qu’étaient sa sainteté et son amour. Et maintenant, le fait majeur était imminent : Sa mort, par son sacrifice sur la croix. Lui, le Saint et le Juste, devait souffrir et mourir pour nous, injustes, afin de nous amener à Dieu (1 Pier. 3. 18).

Durant la période précédente, cela avait été une grande bénédiction pour les disciples, de pouvoir constamment accompagner leur Seigneur : ils avaient vu ses œuvres accomplies en puissance, avaient entendu ses paroles pleines d’amour, avaient contemplé sa majesté et avaient fait l’expérience de ses soins. Ne serait-ce pas une perte irremplaçable pour eux, si tout cela devait cesser ?

Mais le gain surpasserait la perte. Jésus allait les quitter, mais Il ne les laisserait pas seuls. Dieu le Saint Esprit allait venir sur la terre comme une Personne qui demeurerait dans les croyants. Il prendrait leur cause en mains en tant qu’Avocat sur la terre. Et Il les lierait indissolublement au Christ ressuscité, leur Avocat auprès du Père, dans le ciel. Et cela serait une grande bénédiction pour eux !

Ne sommes-nous pas quelquefois comme les disciples : nos pensées sont complètement absorbées par quelque perte, et nous oublions que Dieu veut nous bénir pourtant à la fin par le moyen de ces choses elles-mêmes ?

3. Le Saint Esprit confond le monde

« Et quand il sera venu, lui, il confondra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement : au sujet du péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; de la justice, parce que je m’en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ; du jugement, parce que le chef de ce monde est jugé » Jean 16. 8 à 11.

La pensée que leur Maître allait les quitter remplissait les disciples de chagrin. Le Seigneur leur a alors expliqué que son retour au ciel n’impliquait pas une perte pour eux, mais un gain, car le Saint Esprit viendrait prendre sa place. Dix jours après l’ascension de Jésus, à la Pentecôte, le Saint Esprit est venu sur la terre. Depuis lors, Il habite dans les croyants. Et, en même temps, Il est un témoin permanent devant un monde incrédule.

Le Saint Esprit « convaincra » le monde (il produira des preuves irréfutables). Cela ne signifie pas qu’Il améliorera le monde, ou qu’Il amènera les gens à la repentance. Ce que cela signifie, c’est que la présence du Saint Esprit sur la terre mettra en lumière le véritable caractère de ce monde.

– Premièrement, l’état du monde en relation avec le péché est démontré « parce qu’ils ne croient pas en moi ». Dieu a montré toute sa grâce et tout son amour dans son Fils, Jésus Christ. Et cependant le monde a haï et crucifié le Fils de Dieu. Parce que le monde n’a pas cru en Lui, Il n’est plus là. Le Saint Esprit est maintenant sur la terre à la place du Seigneur Jésus. Par la présence du Saint Esprit, en conséquence, le péché du monde est manifesté.

– Deuxièmement, le monde est convaincu de justice, parce que Jésus est retourné à Dieu le Père. Et il est tout à fait juste que le monde, qui l’a vu et l’a haï sans cause, ne le voie plus maintenant.

– Troisièmement, le monde est convaincu de jugement. Jésus est dans le ciel et le Saint Esprit est ici, sur la terre ; c’est la preuve que le diable est vaincu. Le jugement n’est pas encore accompli, mais il est certain.

4. L’action du Saint Esprit en faveur des croyants

« J’ai encore beaucoup à vous dire ; mais vous ne pouvez pas le supporter maintenant. Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité  : car il ne parlera pas de par lui-même  ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera ce qui va arriver » Jean 16. 12 et 13.

Le fait que le Saint Esprit soit venu sur la terre et habite dans les croyants est d’une extrême importance. Cela a inauguré une nouvelle période de temps dans l’histoire de l’humanité. Quoique le Saint Esprit n’ait pas changé le cours d’un monde incrédule, Il a amené à la lumière le vrai caractère du monde : le monde demeure dans l’inimitié contre Dieu et se dirige vers le jugement.

Pour les croyants, le fait d’avoir le Saint Esprit en eux est une très grande bénédiction. Avant le jour de la Pentecôte, les croyants étaient incapables de comprendre complètement le sens de certaines paroles de Dieu dans l’Ancien Testament. Même les prophètes se demandaient comment leurs prophéties allaient s’accomplir (voir 1 Pier. 1. 10 et 11). Et Jésus ne pouvait pas tout dire à ses disciples ; ils auraient été dépassés par ces choses.

Ce n’est qu’après la venue du Saint Esprit que la pleine étendue de la vérité divine a pu être révélée. Le Seigneur pense ici certainement à l’Esprit de Dieu qui guiderait les apôtres « dans toute la vérité ». Mais dans les épîtres du Nouveau Testament, nous voyons les résultats de cette activité du Saint Esprit, qui a rendu les pensées de Dieu pleinement accessibles pour nous.

Ensuite, le Saint Esprit allait annoncer aux disciples « ce qui va arriver ». Ces choses sont spécialement rapportées dans le livre de l’Apocalypse (ou : Révélation), et aussi dans certaines portions des épîtres apostoliques. Par ces écrits prophétiques, le développement des évènements – à la fois dans l’Église et dans le monde – nous est dévoilé dans ses grandes lignes, afin que nous ne tâtonnions pas dans le noir. Dieu en soit remercié !

5. L’activité du Saint Esprit

« Celui-là [le Saint Esprit] me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi et qu’il vous l’annoncera » Jean 16. 14 et 15.

Le Seigneur Jésus annonce à ses disciples la venue du Saint Esprit et des détails de son activité.

Premièrement, le Saint Esprit les conduirait dans toute la vérité et, deuxièmement, Il leur annoncerait ce qui allait arriver. Il glorifierait aussi Jésus qui avait été grandement déshonoré par le monde. Le Saint Esprit remplit cette tâche en nous annonçant tout ce qui concerne le Fils de Dieu et sa gloire dans le ciel, et aussi l’union des croyants en Lui.

Tout ce que Dieu le Père possède appartient aussi à son Fils, Jésus Christ. Ne sous-estimons pas les implications importantes de cette déclaration. Dans deux passages précédents, nous lisons que le Père a mis toutes choses entre les mains de son Fils (3. 35 et 13. 3). Il administrera tout avec fidélité et Il accomplira toutes les promesses de Dieu.

Mais notre verset va encore plus loin. « Tout ce qu’a le Père » a toujours été à Lui, est à Lui et sera à Lui pour toujours. Quiconque s’exprime de la sorte revendique être une Personne divine dans l’unité de la déité. Et le Nouveau Testament ne laisse subsister aucun doute sur ce fait !

Quelle tâche merveilleuse que celle que le Saint Esprit entreprend ! Il nous transmet une bénédiction qui est bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer, et de laquelle il est dit ailleurs : « Ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; car l’Esprit sonde tout, même les choses profondes de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi, personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Cor. 2. 9 à 11).

6. Un peu de temps avant de revoir Jésus

« Un peu de temps et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je m’en vais au Père. Quelques-uns de ses disciples se dirent alors les uns aux autres : Que signifie ce qu’il nous dit : un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez, et : parce que je m’en vais au Père ? Ils disaient donc : Que signifie ce peu de temps ? Nous ne savons pas de quoi il parle » Jean 16. 16 à 18.

Jésus avait dit à ses disciples qu’Il allait retourner auprès de son Père céleste. Ils apprennent maintenant qu’Il allait être absent pour un peu de temps. Les disciples sont troublés. Ils pensaient que le Messie qui leur avait été promis resterait toujours sur la terre avec eux. Ils se trouvent devant un mystère ; mais c’est un mystère qui nous a été révélé aujourd’hui.

Bientôt les disciples n’allaient plus voir leur Seigneur, mais après un petit moment ils le verraient à nouveau. Dans cette déclaration remarquable, le Seigneur emploie deux verbes différents : le premier, c’est « regarder », ou « considérer, comme un spectateur » ; le second, c’est « voir », ce qui signifie « percevoir », ou « discerner ». Encore un petit moment et ils ne pourraient plus poser les yeux sur leur Seigneur, c’est-à-dire qu’ils ne verraient plus sa marche et ses œuvres sur la terre. Dans quelques heures, Il allait disparaître à la vue des hommes – dans l’obscurité de la croix puis du tombeau.

Un peu de temps allait se passer, et les disciples « verraient » de nouveau Jésus. Cette vision correspond au fait que Jésus serait allé vers son Père et que le Saint Esprit serait venu sur la terre. Ainsi, les croyants seraient en mesure de voir Jésus d’une autre façon. Dieu soit loué de ce qu’ils peuvent dire : « Nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2. 9).

7. Un temps de tristesse, puis de joie

« Jésus, sachant qu’ils voulaient l’interroger, leur dit : Vous vous enquérez entre vous de ce que j’ai dit : un peu de temps et vous ne me verrez pas, et encore un peu de temps et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis : vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ; vous, vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie » Jean 16. 19 et 20.

Pour les disciples, c’est un mystère : bientôt, ils ne verraient plus Jésus, mais après un peu de temps, ils le verraient de nouveau. Comment pouvaient-ils comprendre cela ? Avant qu’ils aient exprimé leur souci à haute voix, le Seigneur anticipe leur question et donne des explications complémentaires à cette « énigme ».

Nous aussi, nous pouvons avoir des questions, sans cesse renouvelées – des questions qui surviennent lorsque nous lisons la Bible, ou que des situations se présentent qui sont des énigmes pour nous. Nous ne devrions pas hésiter alors à soumettre ces questions au Dieu vivant. Il veut nous aider à progresser.

Jésus annonce ici à ses disciples que ces graves évènements leur causeraient tout d’abord de la tristesse, mais ensuite de la joie. Le court moment qu’Il passerait dans le tombeau serait un temps de chagrin profond pour eux – un temps de pleurs et de lamentations sur un mort. Toutes leurs espérances pour Israël seraient enterrées avec Lui. Le monde, au contraire, se réjouirait, pensant qu’Il avait vaincu Celui qui avait dévoilé toutes leurs mauvaises œuvres.

Mais le Seigneur présente la perspective d’un temps de réjouissances pour les disciples. Leur tristesse serait changée en joie après un peu de temps. Et il en a été ainsi : quand Jésus s’est montré à ses disciples après sa résurrection, et leur a dit : « Paix à vous », ils ont été « remplis de joie » en Le voyant.

8. Une grande tristesse suivie d’une grande joie

« La femme, quand elle enfante, a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de son angoisse, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Vous aussi, vous avez maintenant de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ôte votre joie » Jean 16. 21 et 22.

Les paroles que Jésus échange avec ses disciples semblent mystérieuses : ils ne Le verraient pas pendant un court moment, et cela les rendraient tristes, mais le monde se réjouirait. Ensuite, ils le reverraient et leur tristesse serait changée en joie.

L’explication de ce mystère est simple : il s’agit d’une part de la mort, et d’autre part de la résurrection et de l’ascension du Seigneur Jésus. Les douleurs de la naissance d’un enfant servent ici à illustrer d’une façon impressionnante la grande tristesse des disciples. Comme ils ont souffert lorsqu’ils pensaient à leur Seigneur crucifié et mort, après son ensevelissement ! Bien pires encore, cependant, ont été les souffrances de Jésus, que le prophète a appelé « le travail de son âme », quand « le châtiment qui nous donne la paix » l’a frappé, afin qu’Il « goutât la mort pour tout » (És. 53. 11 et 5 ; Héb. 2. 9).

Quelle grande joie est celle d’une femme qui vient de donner naissance à un enfant ! Et combien vite l’intense douleur de l’accouchement est oubliée ! Ainsi, après la résurrection de Jésus, la tristesse des disciples s’est transformée en une grande joie – « les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur » (Jean 20. 20).

Personne ne peut ôter leur joie aux disciples de Jésus. Ce n’est donc probablement pas seulement la joie qui a rempli les disciples pendant les quarante jours entre la résurrection et l’ascension, quand le Seigneur leur est apparu, à eux et à cinq cents autres frères à la fois (voir 1 Cor. 15. 6). Aujourd’hui encore, les croyants se réjouissent dans le Seigneur parce qu’ils savent qu’Il est vivant et qu’Il revient bientôt.

9. Un accès direct au Père par la prière

« En ce jour-là, vous ne me ferez pas de demandes. En vérité, en vérité, je vous le dis : Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. Je vous ai dit cela au moyen de comparaisons : l’heure vient où je ne vous parlerai plus au moyen de comparaisons, mais je vous parlerai ouvertement du Père » Jean 16. 23 à 25.

Jésus avait parlé de la joie qu’auraient les disciples, une joie que personne ne pourrait leur ôter. Il ne s’agissait pas d’une joie éphémère, mais elle caractériserait toute une époque, appelée ici « ce jour-là ». C’est dans « ce jour-là » que nous vivons.

Jusqu’alors, le Seigneur, comme homme sur la terre, avait répondu à tous les besoins des disciples et ils pouvaient venir à Lui avec leurs questions. Mais maintenant une nouvelle situation allait se présenter, qui ne serait pas à leur détriment. Le Seigneur le leur avait déjà dit.

Après la venue du Saint Esprit pour demeurer en eux, ils pourraient avoir un accès direct à Dieu le Père. Ils pourraient le prier directement, comme ses enfants. Ils n’auraient pas besoin, alors, de demander à Jésus d’aller au Père en leur nom (voir 11. 22). S’ils s’adressaient au Père pour Lui demander quelque chose au nom du Seigneur Jésus, ils recevraient de Lui ce qu’ils demanderaient – à l’exclusion, naturellement, de demandes égoïstes. De l’aide en surabondance serait mise à leur disposition, et y puiser apporterait une grande joie. Cette bénédiction est à notre disposition aujourd’hui !

Ensuite, le Seigneur fait allusion à un autre changement. Depuis le ciel, Il ne leur communiquerait plus par des allégories, mais très clairement, les vérités concernant le Père : le Saint Esprit a conduit les auteurs du Nouveau Testament à écrire au sujet du Père – de ses conseils, de sa gloire et de son amour. Comme les enfants de Dieu sont bénis !

10. Une relation d’enfants avec le Père – Jésus, le Fils du Père

« En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au Père pour vous ; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu. Je suis sorti d’auprès du Père et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde et je m’en vais au Père » Jean 16. 26 à 28.

Les enfants de Dieu ont un libre accès à Dieu, leur Père. Ils savent quelle valeur Jésus a aux yeux de Dieu et combien Il Lui est précieux. En Lui, ils sont acceptés par Dieu et ils peuvent s’approcher de Lui en pleine assurance. Cela veut dire prier en son nom. Cela n’a rien à voir avec la prière que le Seigneur a enseignée à ses disciples, communément appelée « le Notre Père ».

Un père prend un grand intérêt à tout ce qui concerne ses enfants et leurs besoins, parce qu’il les aime tendrement. Ce serait tout à fait contre nature si les demandes d’un enfant devaient être d’abord émises auprès d’un médiateur qui, ensuite, les transmettrait à leur père. Il en est de même pour les enfants de Dieu, qui ont une relation intime d’amour avec leur Père céleste. Si même le Seigneur Jésus ne veut pas prendre le rôle de médiateur dans cette relation, combien moins des anges ou des hommes sont-ils autorisés à intercéder pour les autres !

Le Seigneur conclut cette partie de son discours par une déclaration remarquable. Les disciples croyaient qu’Il était venu de Dieu ; ils croyaient qu’Il était le Christ de Dieu et qu’Il avait été engendré comme homme par Dieu le Saint Esprit. Mais ici, le Seigneur ouvre les yeux des disciples à quelque chose de plus. Il était venu d’auprès du Père et Il allait retourner au Père. Cela implique que Jésus a une vie éternelle et divine comme étant le Fils du Père. Et pour cela nous l’adorons !

11. Vous croyez maintenant ?

« Ses disciples lui disent : Voici, maintenant tu parles ouvertement et tu n’emploies plus de comparaison. Maintenant nous savons que tu sais tout et que tu n’as pas besoin qu’on te fasse des demandes ; à cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu. Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? » Jean 16. 29 à 32.

Le Seigneur avait parlé du Père à ses disciples. Il était venu d’auprès du Père et c’est à Lui qu’Il allait retourner. Il y a une relation éternelle entre Dieu le Père et son Fils, Jésus Christ.

Mais les disciples comprenaient-ils ces choses ? Ils pensaient que oui. Mais, aussi simples qu’aient paru être les paroles de Jésus, les disciples n’avaient pas saisi leur signification profonde. Leur réaction les trahissait : ils parlaient toujours du fait qu’Il était venu de Dieu – ce qui, bien sûr, était tout à fait exact. Mais par ailleurs, Jésus avait déclaré qu’Il était venu d’auprès du Père.

Jusqu’à la fin, les disciples se sont accrochés aux espérances d’Israël : le Messie, envoyé par Dieu, allait les libérer. Ce temps viendrait certainement, mais ce n’était pas encore le moment. Leur conscience, apparemment, n’avait pas encore été pénétrée par le fait que Jésus allait souffrir et mourir, puis aller auprès du Père, et qu’eux-mêmes ne devaient pas s’attendre à des temps faciles. Mais les disciples, savaient, au moins, que leur Seigneur était Celui qui connaît tout, et les pensées de tous (Ps. 139. 2). Étant des êtres humains, nous avons besoin d’exprimer à haute voix nos pensées et nos questions, afin de clarifier ce qui nous perturbe. Mais le Fils de Dieu, Lui, nous connaît parfaitement.

Avec quelle grâce le Seigneur répond au manque de compréhension de ses disciples ! Il ne les corrige pas, Il ne les reprend pas. Il leur pose simplement une question : « Vous croyez maintenant ? ».

Comme pour les disciples alors, une chose semblable nous arrive à nous aussi aujourd’hui : il y a des déclarations de la Bible qui sont difficiles à comprendre. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de nous confier en Dieu de tout notre cœur et de croire en sa Parole.

12. Paix, courage et victoire en Jésus

« Voici l’heure vient, et elle est venue, où vous serez dispersés chacun chez soi et où vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit cela afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » Jean 16. 32 et 33.

Lorsqu’il s’est agi de sa mort, Jésus a dû dire à ses disciples qu’ils ne pourraient pas le suivre maintenant. Pierre proteste : il veut laisser sa vie pour Lui. Mais le Seigneur connaissait Pierre mieux qu’il ne se connaissait lui-même. Et Il savait aussi comment Pierre se comporterait lorsqu’il entrerait dans le palais du souverain sacrificateur : il le renierait trois fois (ch. 13. 38).

Que feraient les autres disciples au moment où Jésus serait pris et crucifié ? Seraient-ils plus forts que Pierre ? Non, ils allaient tous s’enfuir et laisser leur Seigneur seul.

Le Seigneur savait tout à l’avance, rien ne pouvait le prendre par surprise. C’est pourquoi il n’est jamais dit qu’Il ait été déçu. Bien sûr, le comportement des disciples le peinait, mais Il trouvait consolation et communion avec son Père céleste.

Ce que Jésus dit à ses disciples en conclusion est émouvant. Qui d’autre que Lui aurait pu dire, dans de telles circonstances : « Je vous ai dit cela afin qu’en moi vous ayez la paix » ? Quelqu’un d’autre aurait-il pu donner cette perspective encourageante : « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage… » ?

On ne sait pas ce qui est le plus admirable, l’autorité divine de ces paroles ou leur grâce insurpassable. Celui qui pense ainsi à nous a triomphé du monde par sa résurrection et son ascension. Par la foi en Jésus, le Fils de Dieu, nous aussi nous triompherons du monde (1 Jean 5. 5).

D’après « The Good Seed »