
Ce livre de Néhémie place devant nous, d’une manière toute particulière, la personne de Néhémie. Et sans vouloir dire que Néhémie est véritablement un type du Seigneur Jésus, dans toute sa vie il nous présente bien des caractères que le Seigneur Jésus a montrés en perfection pas après pas.
Dans le livre des Actes, au début de ce livre, il nous est dit concernant la personne du Seigneur Jésus « que Jésus commença de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel] » (1. 1 et 2). Ce qui a caractérisé le Seigneur Jésus dans sa vie, c’est tout à la fois les actions qui ont été les siennes, et les paroles qu’Il a dites. Et nous savons combien, dans tout ce qu’Il a fait comme dans tout ce qu’Il a dit, Il a fait briller quelque chose de la gloire de Dieu.
Une action qui peut paraître anodine quand elle est réalisée par les hommes, brille d’un éclat remarquable quand elle est accomplie par le Seigneur.
Et dans ce livre de Néhémie, concernant Néhémie, on trouve tout à la fois toutes les paroles qu’il a pu dire et toutes les actions qu’il a faites. Et chacune est empreinte d’un caractère que nous pouvons considérer avec bonheur.
Quand nous considérons Néhémie, ce qu’il a dit et ce qu’il a fait, nous pouvons nous demander où était cette source qui lui a donné la force qui était la sienne ; et nous arrêter sur un verset qui termine le 2ème livre des Chroniques, et qui nous donne toute l’origine du secours que Néhémie a pu trouver.
2 Chroniques 36. 23 – c’est ce que le roi Cyrus de Perse va publier : « L’Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Qui d’entre vous, quel qu’il soit, est de son peuple, – que l’Éternel, son Dieu, soit avec lui, et qu’il monte ! »
Voilà l’exhortation que le roi Cyrus donne à tous ceux qui ont à cœur de monter : que l’Éternel, leur Dieu, soit avec eux. Et ce qui a caractérisé Néhémie tout au long de sa vie, c’est qu’il a goûté la présence de l’Éternel avec lui. Il se tenait devant l’Éternel, dans la crainte qui convenait. Et c’est bien là pour nous la source de toute notre force quel que soit le chemin que nous ayons à fournir. Nous tenir sous le regard de Dieu, dans la crainte qui convient.
Quand nous considérons les paroles de Néhémie, elles sont toutes remplies d’une très grande sagesse. À la fin du chapitre 2, Néhémie peut dire : « Et je leur répondis et je leur dis : Le Dieu des cieux, lui, nous fera prospérer, et nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir à Jérusalem » (2. 20).
Quelles paroles remplies de sagesse, à la fois pour encourager les siens, et pour leur montrer le caractère du travail qu’il convenait d’accomplir. Et dans les versets qui précédent, nous avons cette sagesse de Néhémie dans ces paroles où il peut dire à un moment : « Je fais un grand travail ». Voilà ce qu’était pour lui l’œuvre qui lui était confiée, un grand travail pour Dieu. Tout ce que Dieu nous confie cela a de la valeur, même si aux yeux des hommes cela peut nous paraître petit, mais aux yeux de Dieu cela a du prix, de la valeur.
Un peu plus loin il dira – dans ce même début du chapitre 6 : un homme comme moi (6. 11). L’humilité caractérisait Néhémie. Et ce qui le caractérisait aussi, ce sont les prières qu’il fait monter. C’est un homme de prière, c’est un homme d’action. Il savait se tenir devant Dieu, écouter ce que Dieu avait à lui dire. Et une fois qu’il avait entendu et écouté, il savait agir. C’est un homme d’action, c’est lui qui encourageait le peuple à bâtir, c’est lui qui donnait l’exemple, c’est lui qui savait répondre à l’ennemi, c’est lui qui savait, quand il y avait des difficultés au milieu de ses frères, comment s’approcher d’eux. Quel exemple remarquable nous avons en Néhémie !
Quand nous en arrivons au verset 15 de ce chapitre 6, « la muraille fut achevée le vingt-cinquième [jour du mois] d’Élul, en cinquante-deux jours », nous mettons ce verset en parallèle avec celui que nous avons lu à la fin de Néhémie 2.
Néhémie 2. 20, c’est un point de départ. Néhémie 6. 15, c’est une étape – nous ne pouvons pas dire que c’est le point final parce qu’il y aura d’autres étapes à franchir – mais c’est une étape. Il faut que nous sachions, dans notre vie, discerner le point de départ et les étapes, et faire le point quand nous arrivons à une étape. Nous avons toujours besoin de regarder en avant vers le but final ; mais nous avons aussi besoin de savoir quelques fois regarder en arrière et nous poser la question : Avons-nous fait des progrès depuis l’année dernière ?
Connaissons-nous un peu mieux le Seigneur Jésus que l’année dernière ? Vivons-nous un peu plus à sa gloire, ou avons-nous régressé ?
Nous savons que, dans la vie chrétienne, nous ne pouvons pas rester stationnaires : ou nous faisons des progrès, ou nous reculons. Et quand nous faisons le point, comme Néhémie est amené à le faire là, que constatons-nous ? Que lisons-nous en Néhémie 2. 20 ? « Le Dieu des cieux, lui, nous fera prospérer ».
Ici au verset 15, c’est le constat : Dieu effectivement a fait prospérer son peuple. C’est dans la faiblesse, sans doute. Mais tout ce que Dieu fait, c’est d’une manière qui est toujours encourageante. Nous pouvons toujours nous confier en Dieu, et nous ne sommes jamais déçus.
Et quand Dieu opère dans nos cœurs, quand Dieu opère de manière extérieure, c’est toujours d’une manière qui nous étonne parce que nous manquons de foi, et c’est toujours une manière qui fait monter de nos cœurs vers Lui la louange et la reconnaissance. Quel travail merveilleux Dieu a permis qu’il soit opéré !
Une dernière remarque peut-être encore. Voilà une œuvre qui a été opérée et qui étonne ceux qui sont des spectateurs, l’ennemi. Et ils sont obligés de constater que c’était l’œuvre de Dieu. Nous ne pouvons éviter de citer ce que nous avons dans le livre des Actes, au chapitre 5. C’est Gamaliel, un pharisien, qui va s’adresser aux hommes israélites et leur dire au verset 35 : « Hommes israélites, prenez garde à vous-mêmes par rapport à ces hommes, [et voyez] ce que vous allez faire ».
Et nous continuons la lecture, et au verset 38 nous lisons : « Et maintenant je vous dis : Ne vous mêlez plus de ces hommes, et laissez-les ; car si ce dessein ou cette œuvre est des hommes, elle sera détruite ; mais si elle est de Dieu, vous ne pourrez les détruire ; – de peur que vous ne soyez même trouvés faire la guerre à Dieu » (Act. 5. 38 et 39).
Nous avons d’un côté les œuvres que les hommes peuvent faire – pour aussi impressionnantes et brillantes qu’elles puissent être, le résultat c’est qu’elles sont détruites. [Et de l’autre] il y a ce que Dieu fait, l’œuvre de Dieu qui opère, s’Il le juge bon, en utilisant des instruments, mais Dieu n’a besoin de personne pour agir – il n’y a que ce que Dieu fait qui demeure d’une manière indestructible.
Nous lisons au verset 15 : « La muraille fut achevée… en cinquante-deux jours ». Quiconque parmi nous a déjà essayé de bâtir quelque chose en pierre sait que c’est très long. Cinquante-deux jours, une grande ville, une grande circonférence à bâtir, il n’y a pas d’autre explication, d’autre possibilité que Dieu y ait mis sa main.
C’est extrêmement important que nous sachions reconnaître quand Il met sa main. Dieu y a mis sa main, et les ennemis vont le reconnaître (v 16). Ils vont le reconnaître, se rendant compte que ce n’est pas possible humainement parlant sans le soutien d’en-haut. Sans la bonne main d’en-haut, il n’est pas possible de bâtir de cette manière-là avec cette vitesse-là.
Que le Seigneur fasse que nous soyons attentifs à ce qu’Il fait, au milieu de nous, en nous, et puis aussi dans l’assemblée, que nous sachions le reconnaître et nous y parviendrons.
On a parlé des qualités de Néhémie. Et il y en a une que j’aimerais souligner. C’est ce qui nous est dit au tout début du livre. Néhémie 1. 1 : « Comme j’étais à Suse, la capitale, Hanani, l’un de mes frères, lui et quelques hommes vinrent de Juda ; et je les interrogeai sur les Juifs, les réchappés qui étaient restés de la captivité, et au sujet de Jérusalem… (v 4) Et lorsque j’entendis ces paroles, je m’assis et je pleurai ; et je menai deuil [plusieurs] jours, et je jeûnai, et je priai le Dieu des cieux, etc. » (Néh. 1. 1, 2 et 4).
Un peu plus loin, chapitre 2 verset 3 : « Alors j’eus extrêmement peur. Et je dis au roi : Que le roi vive à toujours ! Pourquoi mon visage ne serait-il pas triste, quand la ville, le lieu des sépulcres de mes pères, est dévastée, et que ses portes sont consumées par le feu ? »
Ézéchiel 43. 10 : « Toi, fils d’homme, montre à la maison d’Israël la maison, afin qu’ils soient confus à cause de leurs iniquités ; et qu’ils en mesurent la disposition. Et, s’ils sont confus de tout ce qu’ils ont fait, fais-leur connaître la forme de la maison, et son arrangement, et ses issues, et ses entrées, et toutes ses formes, et toutes ses ordonnances » (Éz. 43. 10 et 11).
Ce premier caractère qui nous est montré dans ce livre, c’est l’attachement de Néhémie pour le peuple de Dieu, pour les choses de Dieu. Et ce n’est pas un simple attachement superficiel, c’est un attachement qui est vrai et profond, et qui se manifeste dans ce jeûne qu’il accomplit.
Et même dans les circonstances où il avait intérêt à ne pas montrer sa tristesse à ce roi qui pouvait faire mourir d’une seule parole, il ne peut cacher sa tristesse. Et même dans ces circonstances il était triste. Et pourquoi ? Parce que la ville de ses pères était dévastée. Et c’est quelque chose de précieux au cœur de Dieu.
On le voit en Ézéchiel, Dieu lui montre une partie du temple. Et Il lui dit : s’ils sont confus, s’ils mènent deuil sur tout ce qu’ils ont fait, alors tu leur montreras les formes, les règlements, les lois de la maison. Et pour nous, c’est une chose sur laquelle nous avons à méditer. Nous sommes-nous habitués à ce qui se passe dans la grande chrétienté ?
Nous sommes-nous habitués à ce qui se passe au sein des milieux dits évangéliques où la Parole a été rappelée il y a maintenant plus de cent quatre-vingts ans ? Nous satisfaisons-nous de ce qui se passe dans les assemblées, et les assemblées avec lesquelles nous avons été en communion il y a quelques années ? Ou, est-ce que nous pleurons et que nous menons deuil ?
Et bien sûr, que fait Néhémie ? Il ne cherche pas en lui-même pour agir – cela a été dit, mais on peut le rappeler. Il se confie en Dieu, il se tourne vers Dieu. C’est là qu’il va trouver le secours, c’est là qu’il va trouver l’aide, c’est là qu’il va trouver la puissance et la force. La muraille construite en cinquante-deux jours : quelle chose extraordinaire ! Ce n’est pas quelque chose de l’homme.
Rappelons-nous que les circonstances n’étaient pas faciles mais particulièrement difficiles. L’ennemi s’est employé à empêcher la construction de cette muraille. À un moment donné il a fallu construire la muraille la truelle dans une main et l’épée dans l’autre.
Combien de circonstances l’ennemi a cherché à susciter pour empêcher la construction de la muraille ! Et les murmures qu’il y avait au milieu du peuple, et le manque d’amour qu’il y avait au milieu de lui (ch. 5)… Mais malgré tout cela, Dieu a permis que cette muraille soit construite en cinquante-deux jours.
Pour nous c’est pareil. Si nous pouvons nous tenir autour du Seigneur Jésus, c’est à Dieu que nous le devons, et Il l’a permis aussi dans des circonstances particulièrement difficiles. L’ennemi, Satan, s’est bien efforcé de disperser les croyants, et il y est malheureusement arrivé dans bien des cas.
Et le résultat, quel témoignage ! D’abord, la mise de côté de l’homme. Ils ont été abaissés à leurs propres yeux. L’homme avec tout son orgueil, toute son opposition à Dieu, car c’est à Dieu que s’adressait toute cette opposition, a dû reconnaître que c’était effectivement un travail de Dieu. Et lorsqu’on est placé devant le travail de Dieu, lorsque celui-ci se manifeste ainsi d’une manière aussi remarquable, l’homme est abaissé. Le Seigneur Jésus va bientôt abaisser toute montagne.
Combien donc s’élèvent, se dressent, dans leur orgueil contre Dieu, voulant mettre de côté tout ce qui vient de Dieu. Et aujourd’hui, que n’entend-on pas sur Dieu Lui-même, sur le Seigneur, sur les vérités, sur la Parole de Dieu ! Ces hommes-là un jour, seront obligés de reconnaître que Dieu est la vérité, et que ce qu’Il a fait demeure à toujours.
Et quelle chose terrible si c’est au grand trône blanc, parce qu’ensuite ce sera une mort éternelle. S’il y a quelqu’un qui ne connaît pas Jésus comme son Sauveur, il est temps encore de venir à Lui. Car pour celui qui est indifférent, même le timide, comme il nous est dit, le Seigneur un jour lui donnera d’être dans cet étang de feu et de soufre. Il est encore temps de venir au Seigneur Jésus.
Pour nous, quelle chose merveilleuse de reconnaître comment Dieu s’occupe ainsi des siens, de ceux qui ont à cœur sa maison, qui ont à cœur ses intérêts, car les intérêts du Seigneur, c’est sa maison – les siens qui le manifestent ainsi en se tenant devant Lui.
Et quelle réponse extraordinaire faite à la foi de cet homme qui s’est tourné vers Dieu dans son deuil, dans sa misère. On aurait pu lire d’autres passages dans les chapitres qui suivent, mais chacun pourra les relire ; et on verra comment cet homme s’est tenu sur ses genoux.
Au chapitre 9, c’est le peuple lui-même tout entier qui va s’humilier. Et là aussi on retrouve avec Esdras, de la même manière, un homme qui mène deuil. Quand quelqu’un se tient ainsi à genoux, il entraîne les croyants qui ont aussi à cœur la parole de Dieu, les intérêts de Dieu.
Et n’attendons pas d’être tous ensemble, mais que déjà le Seigneur nous donne d’être [individuellement] des hommes de prière, qui prient pour la maison de Dieu, qui prient pour l’intérêt des croyants, qui prient pour la gloire de Dieu, qui prient pour les intérêts de nos maisons, de nos enfants, de nos familles, de nos rassemblements, de l’ensemble de la maison de Dieu, de l’ensemble de tous les croyants.
Il y a un point que l’on peut rappeler. C’est en Apocalypse 3, à Philadelphie, à la fin du verset 9 : « Et ils connaîtront que moi je t’ai aimé ». Et on trouve aussi cette pensée en Malachie 3. 17 : « Et ils seront à moi, mon trésor particulier ». Quelle chose merveilleuse ainsi d’être conscients que Dieu a les yeux sur ceux qui étaient remontés. Ils ne sont pas nombreux, on le verra, par rapport à tous les Juifs, à tout ce qu’ils ont été. Et comme Dieu s’est plu à voir ces cœurs qui se tenaient devant Lui, qui désiraient ainsi ses intérêts ! Et voyez de quelle manière Il a répondu ! La muraille a été reconstruite en cinquante-deux jours.
Nous désirons lire trois versets dans le livre d’Esdras. Esdras 7, à la fin du verset 28 : « Et moi, je fus fortifié selon que la main de l’Éternel, mon Dieu, était sur moi, et je rassemblai d’Israël des chefs pour monter avec moi ».
Chapitre 8. 18 : « Et ils nous amenèrent, selon que la bonne main de notre Dieu était sur nous, un homme intelligent d’entre les fils de Makhli, fils de Lévi, fils d’Israël ».
« Car j’avais honte de demander au roi des forces et de la cavalerie pour nous aider en chemin contre l’ennemi ; car nous avions parlé au roi, en disant : La main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent ; et sa force et sa colère sont contre tous ceux qui l’abandonnent. Et nous jeûnâmes, et nous demandâmes cela à notre Dieu, et il nous exauça » (v. 22 et 23).
Nous avons rappelé, tout à l’heure, comment et combien la main de l’Éternel avait été en bien avec Néhémie, avec le peuple, pour la reconstruction de cette muraille – reconstruction qui était dans les pensées de Dieu. C’est ce que Dieu voulait, et Dieu a donné tous les moyens, Il a donné à Néhémie la sagesse, le discernement, la force, pour faire ce que Dieu voulait.
Entre le temps d’Esdras, dans les versets que nous avons lus, et les versets de Néhémie 6, il s’est écoulé bien des années. Parfois il est bon de regarder en arrière ; peut-être que certains du peuple au temps de Néhémie pensaient : Autrefois les choses se sont bien passées, mais aujourd’hui nous sommes plus faibles. Que va-t-il arriver ?
La ressource est la même : la main de Dieu, la bonne main de Dieu est en bien sur tous ceux qui Le cherchent.
Alors la question est là, placée devant chacun de nous : Est-ce que je cherche Dieu ? Est-ce que je cherche le Seigneur ? Si je suis encore loin de Dieu, ce jour est un jour de grâce et de salut. Demain ne nous appartient pas – à personne. C’est maintenant le temps favorable. Venez à Jésus, Il ne repousse personne. Il a accompli l’œuvre que Dieu Lui avait donnée à faire pour que quiconque croit en Lui soit sauvé, et qu’ainsi il passe l’éternité avec le Seigneur pour L’adorer.
Pour nous qui avons cru, avons-nous progressé ? Avons-nous régressé ? Le Seigneur le sait très bien, mais nous avons besoin d’être rendus conscients de l’état dans lequel nous sommes aux yeux de Dieu.
Eh bien, la ressource est là, et si nous sentons notre faiblesse, la misère qui est la nôtre, ne nous décourageons pas ! Reconnaissons devant Lui ce qu’Il nous donne de connaître, et le Seigneur, Lui, agira.
« La main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent ». Que le Seigneur nous accorde de Le chercher chaque jour, dès le point du jour, tout au long de nos journées. Dans la nuit aussi nous pouvons Le trouver. Le Seigneur désire se faire trouver de nous.
Nous devons nous souvenir, et avoir bien présent devant nos yeux, quand nous méditons de tels passages, ce que signifie la muraille. Que signifie la muraille aujourd’hui pour moi personnellement ? – La séparation du mal.
Le monde doit être au dehors de mon cœur, de ma maison, de l’assemblée. La muraille parle de séparation de cœur pour Christ. « Et la muraille fut achevée ». Dieu a commencé cette bonne œuvre. C’est Lui qui a eu le premier mot, c’est Lui qui a le dernier mot. Mon cœur est-il réceptif à ce que Dieu fait ?
« Et la muraille fut achevée ». La Parole de Dieu nous dit que nous avons une responsabilité, chacun de nous pour soi-même devant Dieu. Nous devons achever la sainteté dans la crainte de Dieu. Nous devons nous purifier nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Cor. 7. 1). Christ est la sainteté (Héb 7. 26). Il est notre sainteté (1 Cor 1. 30).
De qui ai-je besoin ? Cher enfant, cher jeune, qui te trouve dans cette salle, de qui as-tu besoin ? – De Christ, c’est tout. Christ seul pourra remplir ton âme, Christ seul pourra réjouir ton cœur, Christ seul pourra te combler encore aujourd’hui, malgré la ruine qui nous a atteints.
Dieu a commencé une bonne œuvre, en ce jour-là Dieu l’a achevée. Aujourd’hui encore Il est ce même Dieu. Il a donné la force à son serviteur Néhémie, qui est un serviteur extrêmement attachant. Pourquoi ? – Parce qu’il nous parle de Christ.
Christ seul a pu dire, par l’Esprit prophétique : « Mon Dieu sera ma force » (És. 49. 5). Aujourd’hui, chers amis, aujourd’hui chère jeunesse, Christ seul est votre force, Christ seul est votre sécurité. La séparation, oui le Seigneur la veut ; mais sa présence dans mon cœur assure cette séparation. De qui ai-je besoin ? De qui avons-nous besoin, chers amis ? – De Christ, et de Christ seul.
La muraille – on vient de nous rappeler avec combien de solennité, son importance – est ce qui sépare, et c’est bien un point essentiel, capital. Et alors on pourrait avoir peut-être cette pensée : Mais si la muraille sépare, c’est quelque chose de terrible. Je vais me retrouver seul.
La muraille a aussi une autre signification : la muraille unit. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la séparation n’est pas quelque chose – malgré le terme que l’on emploie – qui divise, mais au contraire qui unit.
Et nous avons un exemple remarquable dans ce livre de Néhémie, au premier verset du chapitre 8 : « Alors tout le peuple s’assembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux ».
Nous avons là un exemple remarquable de l’unité manifestée par ce résidu, tout le peuple, alors que la muraille a été bâtie. Une muraille sépare, mais aussi elle unit les croyants autour de la personne du Seigneur Jésus.
On a vu que cette muraille a été bâtie en cinquante-deux jours. On a déjà dit que c’était impossible à l’homme de réaliser une telle construction en si peu de temps, et que c’était bien parce que Dieu y avait mis sa main que cette muraille avait pu être bâtie en cinquante-deux jours.
Mais comprenons que, pour ce résidu, cette construction n’a pas été facile. Souvenons-nous de ce que l’ennemi pouvait dire, en se moquant, au chapitre 4 au milieu du verset 2 : « Achèveront-ils en un jour ? » C’est la moquerie la plus complète manifestée par les ennemis. Et nous avons vu que plus le peuple est fidèle, plus nous manifestons quelques traits de fidélité – plus nous connaîtrons l’opprobre du Christ.
Il est aussi frappant de voir cette mention de « cinquante-deux jours ». Dans la Parole, bien des durées de temps sont fixées : la création a duré sept jours ; dans le livre de Daniel, dans la révélation prophétique, il est question de soixante-dix semaines d’années.
C’est quelque chose de remarquable quand on se souvient que Dieu, Lui, est hors du temps. Pour Dieu, le temps ne compte pas : avant la fondation du monde, on parle volontiers de l’éternité passée. L’éternité future, l’esprit humain ne peut pas la saisir. Pour Dieu le temps ne compte pas.
Mais quand Il s’adresse à nous, avec toute la miséricorde, toute la bonté qui sont les siennes, Dieu vient, on peut dire, se mettre à notre portée, nous amener à quelque chose que nous puissions comprendre, que nous puissions apprécier, que nous puissions goûter. Et on reparle du temps. Là nous avons cinquante-deux jours. Nous avons rappelé dans la prière, il y a eu une œuvre qui a duré trois heures.
Nous avons bien compris que la muraille parle de séparation. Elle parle aussi, comme nous venons de l’entendre, d’unité ; elle unit ceux qui sont à l’intérieur. La muraille nous parle aussi de protection. C’est une protection autour de nous. Nous devons aussi nous poser la question, chacun de nous : Est-ce que cette séparation, cette protection du mal, du monde, nous aimons la garder pour notre propre protection ?
Je pense aussi aux jeunes qui souvent sont assaillis par des personnes avec lesquelles ils ont à faire dans la vie normale, dans la vie de tous les jours, qui cherchent à les attirer, à les employer aussi pour des choses qui ne paraissent pas mauvaises, des choses qu’on peut se permettre.
Et puis après nous voyons qu’il y a les nobles qui disent : Mais quand même, nous pouvons, nous avons prêté serment, nous avons des contacts. Nous avons dans notre vie tout ce qui peut se faire. Et chacun, les jeunes comme nous, les plus âgés, nous pouvons avoir des contacts, beaucoup de liaisons avec tant de personnes. Attention !
La séparation du monde dans la muraille, la séparation aussi de tout ce qui n’est pas Christ, cela nous l’avons bien compris, c’est un puzzle. Il s’agit de Christ, Christ à l’intérieur, et tout ce qui veut nous amener à un autre chemin lié avec le monde, cela nous enlève aussi la protection dont nous avons tellement besoin dans un monde qui nous entoure et qui veut exercer beaucoup d’influence sur nos cœurs.
Alors, c’est la séparation, c’est l’unité, cela nous met ensemble et cela nous protège collectivement, mais cela nous protège aussi individuellement. Pour moi personnellement, je dois également avoir et connaître cette muraille, et la maintenir et, pour être protégé, ne pas la laisser détruire par n’importe quoi.
Et c’est la même chose quand je pense à ma maison. C’est tellement important d’avoir aussi une sorte de muraille autour de la maison, une sorte de protection, où nous gardons – d’ailleurs nous allons le voir plus tard – où nous gardons aussi les portes pour ne pas laisser entrer à l’intérieur de la muraille des choses qui nuisent à nos enfants et à nous-mêmes.
C’est une séparation pour la gloire de Dieu, pour notre propre jouissance, mais aussi pour la jouissance du Seigneur Jésus, qui désire voir autour de Lui des cœurs qui sont pour Lui. On verra au chapitre 8 l’expression qui est si touchante : « La joie de l’Éternel est votre force » (8. 11).
Il y a le côté de Dieu qui fait tout ; il y a aussi notre responsabilité. L’apôtre Pierre exhorte les croyants en leur disant : « Joignez à votre foi, la vertu ; et à la vertu, la connaissance ». La vertu, c’est l’énergie spirituelle. Il est vrai que c’est Dieu qui a mis sa main. C’est incontestable.
Mais ces constructeurs avaient une énergie qui était selon Dieu, une vertu, et peut-être que de nos jours on manque un peu de vertu, de cette énergie spirituelle qui agit pour Dieu, qui agit avec le Seigneur Jésus. Nous avons une vie assez facile, nous avons beaucoup de moyens pour nous distraire, pour occuper nos esprits ; et on risque quelquefois de se laisser glisser dans une vie plus ou moins facile, mais où on manque de vertu.
Que le Seigneur agisse dans nos cœurs, et il y aura un témoignage pour Lui. Si nous Le regardons, son témoignage est merveilleux. Tout au long de l’évangile, nous voyons aussi que ses adversaires ont été confus lorsque le Seigneur pouvait, par ses paroles, les mettre de côté, les mettre par terre.
Et on se souvient de cette parole de Nicodème qui a pu dire au Seigneur : « Personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3. 2). Si Dieu est avec nous, il y aura aussi un témoignage.
Nous pensons à ce que ces hommes ont dit à Isaac au chapitre 26 de la Genèse : « Et Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé d’auprès de vous ? Et ils dirent : Nous avons vu clairement que l’Éternel est avec toi » (v. 27 et 28). Veuille le Seigneur agir dans nos cœurs pour qu’il y ait aussi un tel témoignage dans nos vies. Que nous soyons des enfants, que nous soyons des jeunes ou des plus âgés, Dieu veuille qu’il y ait un témoignage pour le cœur du Seigneur Jésus.
On vient de voir un miracle de Dieu. Non pas un miracle pour frapper les sens, mais un miracle où la bonne main de Dieu a été vue – chose que chaque enfant de Dieu est appelé à voir dans sa propre vie, dans une marche avec le Seigneur, voir sa main dans les choses qui nous concernent individuellement, sa main dans les choses qui concernent notre famille, et puis aussi sa main au milieu de l’assemblée. Une assemblée selon le Seigneur, c’est une assemblée où le Seigneur agit.
Devant ce miracle il y a plusieurs attitudes qui nous sont présentées là :
– Il y a l’attitude de la foi qui reconnaît ce que Dieu a fait et qui bénit.
– Il y a l’attitude, on pourrait dire, de l’opposition, de ceux qui sont opposés non pas à Israël mais à Dieu. On reconnaît que c’est la main de Dieu, mais ici en Néhémie 6. 16, il n’y a aucun effet sur leur cœur. C’est la main de Dieu, mais en quelque sorte on regimbe.
En Genèse 26. 28, les personnes étrangères au peuple de Dieu ont reconnu que Dieu était avec eux. Cela avait eu un effet dans leur cœur. Ici il n’y a aucun effet dans leur cœur. Et on voit dans les versets qui suivent que les manigances entre Tobija et certains de Juda continuent. Ensuite il y a un autre aspect :
– Ceux qui sont du peuple de Dieu auraient pu dire : Dieu a agi. Peut-être qu’autrefois Il n’était pas là, mais Dieu a agi. Il faut donc que nous nous interrogions, il faut donc que nous remettions en question notre manière d’agir, notre manière de nous comporter.
Mais il n’y a rien de tout cela. On continue à envoyer lettres sur lettres à Tobija, et on reçoit les lettres de Tobija. On ne voit rien de ce que Dieu a fait. Le prophète Ésaïe 5.12 nous dit : « La harpe et le luth, le tambourin et la flûte, et le vin, [abondent dans] leurs festins ; et ils ne regardent pas l’œuvre de l’Éternel, et ils ne voient pas l’opération de ses mains ».
Dans ce livre d’Ésaïe Dieu lève le voile sur la raison pour laquelle je ne sais pas voir la main du Seigneur dans ce qui me concerne, dans ce qui concerne ma famille, dans ce qui concerne l’assemblée. Ne cherchons pas plus loin : ce sont des choses disons grossières qui nous occupent davantage. Il y a des choses qui peuvent nous entraîner, et ce sont des choses comme celles là. L’attitude normale d’un chrétien en communion avec son Seigneur, c’est de voir la main du Seigneur et de s’en réjouir.
Rappelons simplement cette expression : « en ces jours-là » (v 17). En ces jours-là où Dieu avait opéré d’une manière merveilleuse, en ces jours-là c’est triste qu’il y ait des cœurs partagés : une mauvaise correspondance, une mauvaise association, des mauvaises relations. Que c’est triste d’avoir des cœurs partagés qui ne savent pas voir l’œuvre de Dieu !
Et pourtant on verra qu’au début ce Meshullam avait construit la muraille. Il y a deux fois son nom dans le chapitre 3 ; mais ses descendants, qu’ont-ils fait ? Que Dieu veuille nous garder dans nos relations ! Il fallait écrire des lettres autrefois, maintenant on a des moyens de communication encore bien plus rapides. On peut faire beaucoup de bien, il est vrai, mais gardons-nous dans ces rapportages. Alors ici on minimise le mal, et combien de versets dans la Parole de Dieu nous parlent de ces rapportages !
Que le Seigneur veuille nous aider et nous donner des cœurs sensibles pour voir ce qu’Il opère Lui-même pour sa gloire, et que nous soyons gardés de cette tiédeur et de cœurs partagés !
Néhémie 4. 1 : « Et il arriva que, lorsque Sanballat apprit que nous bâtissions la muraille » ; v. 7 : « Mais il arriva que, lorsque Sanballat et Tobija, et les Arabes, et les Ammonites, et les Asdodiens, apprirent » ; v. 15 : « Et quand nos ennemis apprirent que nous étions informés » ; chapitre 6. 1 : « Et il arriva que, lorsque Sanballat, et Tobija, et Guéshem, l’Arabe, et le reste de nos ennemis, apprirent » ; v. 16 : « Et il arriva que, lorsque tous nos ennemis l’apprirent ». Comment l’ont-ils appris ? Nous allons en avoir le secret.
v. 17 : « En ces jours-là aussi, des nobles de Juda envoyèrent lettres sur lettres à Tobija ». Il ne nous est pas dit ce qu’il y avait dans ces lettres, mais à travers ces lettres ils ont été informés de ce que Dieu faisait. Et c’est bien par ces lettres qui leur étaient envoyées qu’ils l’ont appris. Dieu l’a permis. Et on voit bien, en réalité, ce que Dieu en pense. Le but de tout cela nous est donné un peu plus loin, au verset 19 : « Ils disaient aussi devant moi ses bonnes actions, et ils lui rapportaient mes paroles. Tobija envoyait des lettres pour m’effrayer ».
C’était en fait un travail de l’ennemi qui avait deux objectifs : le premier était d’essayer d’inciter Néhémie à s’associer avec Tobija – ils disaient aussi devant moi ses bonnes actions. L’objectif était de faire que Néhémie s’associe avec Tobija comme eux-mêmes l’avaient fait. Et le deuxième objectif de l’ennemi était d’essayer d’effrayer Néhémie afin que la construction de la muraille s’arrête. Et pour nous, la façon dont nous communiquons avec d’autres croyants, entre nous-mêmes peut-être, est aussi quelque chose d’important.
Pourquoi écrivons-nous ? Pourquoi enseignons-nous ? Pourquoi communiquons-nous les uns avec les autres ? Est-ce afin d’essayer de nous conduire à nous associer au monde – À nous associer aux autres croyants ? La Parole montre clairement de quelle manière Tobija était opposé à la construction de la muraille. Et il est triste de dire qu’il y en avait qui étaient là au milieu, et parmi les principaux, puisque l’un était souverain sacrificateur, qui cherchaient à introduire le mélange là, au milieu, en poussant Néhémie à s’associer avec Tobija.
À nous aussi, on peut présenter de bons aspects de ce qui existe au milieu de la chrétienté afin que nous nous mélangions à elle. Et c’est un sujet auquel il nous faut faire attention. Cela ne veut pas dire qu’il y ait forcément des mauvaises choses. Mais quel est l’objectif de ce qui nous est présenté ? Et le secret de ceux qui présentaient ces choses, quel était-il ? C’est qu’ils étaient eux-mêmes mélangés.
Il nous est dit qu’ils avaient prêté serment à Tobija « car il était gendre de Shecania, fils d’Arakh, et Jokhanan, son fils, avait pris la fille de Meshullam, fils de Bérékia » (v. 18). Prêter serment, c’est fort. Ce n’est pas seulement une question d’amitié, mais de soumission à quelqu’un. À qui devons-nous prêter serment, si on peut le dire ainsi ?
– C’est au Seigneur, à Dieu Lui-même, à sa Parole. Et le secret est révélé là.
Quand quelqu’un vient nous inciter à nous mélanger au monde, qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Lui-même est-il mélangé ou est-il attaché au Seigneur, ou est-il séparé ? On a parlé de l’intérêt de la muraille. Nous avons ainsi à faire attention à la marche les uns des autres, non pas pour nous juger – ce n’est pas là la question – mais pour comprendre l’origine des pensées qui nous sont présentées. Viennent-elles de Dieu ou viennent-elles de cœurs partagés ?
Est-ce la pensée de Dieu que nous marchions, que nous construisions pour Dieu, que nous édifiions l’assemblée comme cela nous est dit dans la première épître aux Corinthiens : « Que tout se fasse pour l’édification » (14. 26) ?
Ou bien est-ce afin que l’ennemi puisse s’introduire sournoisement dans la maison de l’Éternel, afin d’arrêter l’œuvre de Dieu ? Cela a été dit, et au chapitre 13 de Néhémie on découvre que Tobija avait une chambre dans le temple, et quelle chambre ! Elle était en rapport avec le service des portiers, des chantres et des Lévites, c’est-à-dire ce qui est fondamental pour que la muraille puisse être efficace.
On verra au début du chapitre 7 qu’il ne suffit pas que la muraille soit construite, qu’il ne suffit pas que les portes soient posées, qu’il ne suffit pas que les verrous et les barres soient posés. Il faut encore que le service de garder aux portes de la maison de l’Éternel soit effectivement accompli. On verra ainsi l’importance des portiers, des chantres et des Lévites.
Et qu’il est frappant de voir justement là cette chambre en Néhémie 13 où Tobija avait été installé. Que le Seigneur nous donne d’être attentif aux associations que nous avons avec le monde ou qu’on nous proposerait avec des paroles aimables, douces, pour essayer de nous détourner du service que le Seigneur nous a confié ; et le principal des services, c’est l’adoration du Seigneur Jésus.
Nous voyons, dans ce verset 17, deux dangers dont l’apôtre Paul parle aussi. Dans les Actes des Apôtres chapitre 20, il avait invité les anciens d’Éphèse à Milet pour leur donner quelques enseignements, et les avertir aussi des dangers qu’il voyait. Et là dans Actes 20 l’apôtre ne dit pas : Je suppose que ces dangers vont venir, ou il est possible qu’ils arrivent…
Non, il dit au verset 29 : « Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ». Cela, c’est donc Tobija qui a essayé de faire des dégâts au milieu du peuple de Dieu.
Actes 20, verset 30 : « Il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux ». Ce danger, nous le voyons dans les nobles de Juda qui entretenaient des contacts avec Tobija et envoyaient lettres sur lettres. Ces dangers que nous trouvons ici dans l’Ancien Testament sont toujours là et il faut que nous soyons vigilants.
En ce qui concerne Meshullam, je voudrais montrer dans le chapitre 3 qu’il n’a pas seulement aidé à bâtir la muraille, mais au verset 30 nous lisons : « Meshullam, fils de Bérékia, répara vis-à-vis de sa demeure ». C’était très bien. On en a vu deux ou trois qui ont réparé la muraille près de leur maison.
Et ici au chapitre 6 nous voyons qu’il y a une alliance de sa fille, et pourtant le père avait si fidèlement aidé à construire la muraille près de sa maison. Et cela nous dit que, si le Seigneur nous a confié des enfants, c’est seulement la grâce de Dieu quand ils marchent avec nous sur le même chemin pour suivre le Seigneur.
Nous les parents, nous avons des devoirs, c’est clair ; nous avons la prière qui est très, très importante. Mais autrement, c’est la grâce de Dieu, et jamais parce que nous étions si bien comme parents. Alors Meshullam a construit sa maison, il a construit la muraille près de sa maison et quand même il a eu le chagrin de cette alliance de sa fille.
Un mot sur le verset 16 : « Toutes les nations qui nous environnaient craignirent et furent fort abaissées à leurs propres yeux ».
Voilà deux caractères qui sont mentionnés dans ce verset 16, la crainte et l’abaissement à ses propres yeux. Ce sont deux caractères remarquables, la crainte de Dieu et l’abaissement à ses propres yeux. Et pourtant ici, on ne trouve pas de résultat. C’est quelque chose de sérieux parce que, s’il n’y a pas eu de véritable résultat à la gloire de Dieu, on peut penser que cette crainte [et] cet abaissement, étaient superficiels ou momentanés. Alors pour ce qui nous concerne, qu’en est-il ?
Nous savons que, lorsqu’il y a un retour individuel, ou collectif, il faut toujours revenir au commencement, toujours revenir au point de départ. Qu’est-ce qui caractérisait l’histoire de l’assemblée au commencement de son histoire sur la terre ? – C’est ce que nous avons au début du livre des Actes : « Et toute âme avait de la crainte » (Act. 2. 43). Et il est dit un peu plus loin que les assemblées étaient en paix, marchant dans la crainte du Seigneur (Act. 9. 31). Ce qui caractérisait individuellement chacun, ce qui caractérisait l’état de l’assemblée à ce moment-là, au début de cette histoire remarquable, c’était cette crainte, non pas la peur, nous le savons bien, mais ce désir d’honorer Dieu, de donner au Seigneur toute la place qui est la sienne, de reconnaître son autorité, ses droits.
Et si c’est particulièrement vrai concernant la vie de l’assemblée, c’est également vrai forcément dans la marche individuelle. Il y a un mot sur lequel il faut que nous nous attachions, c’est le mot « priorité ». Quelle est dans notre vie la priorité qui nous conduit ? Est-ce que, dans tout ce qui nous concerne, dans nos actes extérieurs bien sûr, mais d’abord dans notre être intérieur, dans nos affections, dans nos pensées, dans notre méditation, notre priorité est-elle l’attachement à la Personne du Seigneur Jésus ?
C’est bien dans la mesure où Il a cette priorité, tous ces droits sur nos cœurs qu’il y aura alors cette crainte qui sera formée dans nos cœurs. Crainte individuelle, crainte collective, bénédiction individuelle, bénédiction collective. Il est remarquable de voir ce qui nous est dit dans le prophète Malachie, Malachie, à peu près contemporain de Néhémie : « Ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre… et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom » (Mal. 3. 16).
Comme le cœur du Seigneur est réjoui quand Il voit les siens, individuellement comme collectivement, qui marchent dans la crainte. Mais on est saisi ; c’est intérieurement, dans nos cœurs, que cette crainte doit se trouver, et non pas un moment, mais continuellement.
Et puis il y a cette autre expression : « abaissé à leurs propres yeux ». Quelle est notre vision, la vision de nos propres yeux ? Quelle appréciation avons-nous sur nous-mêmes à nos propres yeux ? Nous savons, en nous connaissant un peu, que nous sommes vite satisfaits de nous-mêmes, et comme vite nous avons une bonne opinion de nous-mêmes. Mais cela n’a aucune valeur.
Ce qui compte, c’est l’appréciation que le Seigneur a sur nous. Et c’est bien en nous tenant petits, abaissés à nos propres yeux que nous pouvons L’honorer ; il y a de telles exhortations dans la Parole qui concernent cet enseignement. Dans l’épître aux Romains, au chapitre 12 nous avons ce verset 16, la fin du verset 16 : « Ne soyez pas sages à vos propres yeux ». Souvenons-nous de cette exhortation : « Ne soyez pas sages à vos propres yeux ». Abaissé, être sage à ses propres yeux. Il y a dans la Parole un homme qui est mentionné comme étant petit à ses propres yeux. Alors, nous nous posons la question : De qui s’agit-il ? Qui est mentionné dans la Parole comme étant petit à ses propres yeux dans l’Ancien Testament ? – Eh bien, c’est sûrement David, le bien-aimé de l’Éternel, quelqu’un qui L’a honoré. Pas du tout ! Celui qui est mentionné comme étant petit à ses propres yeux, c’est Saül. C’est extraordinaire que Saül puisse être mentionné ainsi.
Nous avons cette mention en 1 Samuel 15. 17 : « Et Samuel dit : N’est-ce pas, quand tu étais petit à tes propres yeux, tu es devenu chef des tribus d’Israël, et l’Éternel t’a oint pour roi sur Israël ? » Et nous retrouvons cette même pensée. Il y a eu des moments dans sa vie où Saül était petit à ses propres yeux. L’était-il réellement ? L’était-il en apparence ? Cela ne nous est pas dit, et nous n’avons pas à nous poser cette question. Mais nous avons à nous la poser à nous-mêmes.
Ce que nous manifestons extérieurement n’est-il qu’une apparence, ou est-ce la réalité ? Nous voyons que Saül a été, à un moment, petit à ses propres yeux et il en a reçu, à ce moment-là, une grande bénédiction. Et nous sommes exhortés à être continuellement petits à nos propres yeux, et il y aura continuellement une bénédiction sur nous-mêmes.
Encore un mot sur la crainte. On a insisté sur la crainte de l’Éternel qui est le caractère de l’assemblée à son commencement, et cette crainte doit remplir nos cœurs. Elle est fondamentale pour la bénédiction de la vie de l’assemblée. Elle est aussi fondamentale pour la bénédiction de nos relations les uns avec les autres.
Et nous avons en Éphésiens 5. 21 cette pensée : « Étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ ». C’est toujours la crainte de Christ, la crainte du Seigneur. C’est reconnaître ses droits et son autorité. Et les relations entre frères et sœurs, entre croyants, ne peuvent être bénies que s’il y a cette crainte de Christ.
Tout le reste ne peut que rester à un niveau humain, et nous savons combien ce qui est humain est fragile et facilement rompu. Ce qui peut être heureux au départ et qui n’est qu’humain, hélas, ne durera probablement pas. Mais s’il y a cette crainte de Christ, la bénédiction est durable et elle est de la part de l’Éternel.
Dans les versets qui suivent (17, 18 et 19) de Néhémie 6 il y a ces lettres qui sont envoyées, et on a bien mentionné le danger aujourd’hui d’utiliser des moyens de communication bien plus rapides, et nous avons tous saisi de quoi il s’agissait. Et le danger, dans ces moyens modernes de communication, c’est que nous risquons, quand nous les rédigeons de ne pas être dans la crainte de Christ, et de les rédiger à la légère. Nous risquons alors, avec tristesse, de constater que ces messages contiennent des informations, des phrases qui vont nous blesser les uns les autres.
Quand nous avons à nous approcher de l’un de nos frères, si nous sommes amenés à le rencontrer, à aller chez lui, nous ne pouvons le faire qu’avec tremblement et crainte, mesurant combien nous sommes fragiles et faibles pour accomplir un tel service, et nous ne pouvons le faire qu’avec beaucoup de prières et beaucoup de dépendance.
Quand nous écrivons une lettre, déjà nous n’avons plus notre frère en face de nous, nous avons une certaine liberté ; et quand nous écrivons un courriel, alors là on a encore plus de facilité pour écrire, encore plus peut-être de précipitation, encore plus de danger d’avoir une pensée pas tout à fait exacte, qui peut blesser notre frère.
Ayons une plus grande prudence dans tout ce que nous sommes amenés à avoir comme contacts et relations les uns avec les autres. Gardons cette pensée de la crainte de Christ.
On a vu aussi dans ce passage qu’il y avait là des relations familiales. Que nous avons encore besoin d’une très grande vigilance dans nos contacts, et quand nous sommes amenés à nous approcher les uns des autres. Oh, bien sûr, nous connaissons la pensée contenue dans la Parole, nous connaissons la Parole. Mais ne pensons pas que nous sommes à l’abri de nous laisser entraîner par nos sentiments humains. C’est un grand danger pour nous, peut-être même inconsciemment. Nous allons donner une préférence à ce qui a trait à nos sentiments humains, oubliant de donner toujours la priorité au Seigneur. Soyons vigilants quand nos sentiments humains se mêlent à la vie de l’assemblée. On a parlé de serment, on a parlé d’engagement, c’est là quelque chose de sérieux. Aux jours d’aujourd’hui les serments, les engagements des hommes valent, on peut dire, ce que les hommes valent. Les engagements des hommes sont vite rompus. Les serments pris avec beaucoup d’engagement extérieur peuvent être rompus plus facilement.
Mais, comme on nous l’a rappelé, quand il s’agit de serment devant Dieu, c’est autre chose, c’est extrêmement sérieux. Serment et engagement à l’égard de la Personne du Seigneur, serment et engagement dans les relations affectives. Et on peut dire que le serment le plus important que nous ayons dans notre vie sur la terre, c’est l’engagement du mariage.
Nous savons combien tout d’abord nous sommes exhortés, invités, enseignés, à ne pas avoir dans les liens du mariage des associations qui ne sont pas selon la pensée de Dieu. On ne peut pas, dans n’importe quel domaine, s’associer, avoir communion avec un incrédule. Comme cela est vrai à l’égard du mariage ! Et nous pouvons bien dire avec peine et tristesse, et nous avons probablement à nous en humilier, que, s’il y a un domaine dans lequel l’influence du monde a pénétré, c’est bien dans celui du mariage.
Probablement, dans les générations précédentes, il n’y a jamais eu de mariage rompu. Aux jours d’aujourd’hui que devons-nous constater ? Nous ne pouvons que baisser la tête. Mais lisons un verset sur ce sujet si sérieux, si solennel, dans l’évangile selon Matthieu au chapitre 19 verset 6 : « Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. Ils lui disent : Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce, et de la répudier ? Il leur dit : Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement il n’en était pas ainsi » (v. 6 à 8).
Dans ces versets on a trois choses :
– Ce que Dieu a uni, c’est l’œuvre de Dieu, ce que Dieu fait ;
– nous avons ensuite ce que l’homme fait, l’homme sépare ;
– et nous avons l’explication de ce travail néfaste de l’homme, la dureté de cœur.
Un mot sur ce verset 16, mais d’abord au chapitre 2 verset 20 nous lisons ce verset qui nous a déjà été lu : « Et je leur répondis et je leur dis : Le Dieu des cieux, lui, nous fera prospérer ». Et alors dans ce verset 16 que nous avons ici, il nous est dit : « Et elles reconnurent que cette œuvre avait été faite de par notre Dieu ».
Voilà Celui qui a fait l’œuvre. Ce n’est pas peu. C’est leur Dieu qui l’a fait, et nous devons bien mettre l’accent dessus. La gloire revient à Dieu et non pas à eux, et il est important que ce soit ainsi parce qu’alors on peut avoir de la crainte, parce que ce n’est pas la main de l’homme, c’est la main de Dieu.
Eux-mêmes ne sont que faiblesse, mais Dieu a fait. Et parce que c’est Lui qui a fait, il y a de la crainte. Nous reconnaissons que c’est Lui qui l’a fait, c’est un témoignage à la gloire de Dieu. Sinon ce serait la prétention de l’homme.
Apocalypse 3. 9 : « Ils connaîtront que moi je t’ai aimé ». Nous ne sommes que des objets de grâce. La force n’est pas de nous, elle est de Dieu. En Actes 4. 13 : « S’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus ». Voilà la source : la proximité de la source donne ce rayonnement.
Pierre et Jean n’étaient pas la source. Ils sont allés à la source, et le résultat c’est qu’ils parlaient avec hardiesse. Eux-mêmes étaient des gens du commun [du peuple]. Et nous devons bien être à notre place et reconnaître que nous ne sommes que faiblesse. Mais en même temps notre faiblesse n’a jamais été un obstacle pour Dieu, pour opérer – bien au contraire ce sont nos prétentions qui sont des obstacles pour Dieu.
Rappelons-nous ce que Dieu pouvait dire à Gédéon : « de peur qu’Israël ne se glorifie contre moi » (Jug. 7. 2). Alors nous frustrons Dieu. Ici c’est vraiment un témoignage que de reconnaître que c’est Dieu qui a fait.
Jude 3 et 4 : « Je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ; car certains hommes se sont glissés [parmi les fidèles], inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus Christ ».
À la fin de ce chapitre 6, ils essaient de pousser Néhémie à être mélangé, et ils renient Dieu Lui-même par leur serment. Nous devons avoir conscience que, quand nous nous engageons avec le monde, en fait nous renions le Seigneur Jésus. Dans de telles circonstances, il nous faut remettre l’affaire à Dieu.
On ne le voit pas combattre contre ces hommes, on ne le voit pas répondre à ces lettres par des lettres. Il a fait son travail, il a remis la chose à Dieu.
Jude 1 à 20 nous dit exactement cela. Déjà au verset 17 : « Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des paroles qui ont été dites auparavant par les apôtres de notre seigneur Jésus Christ, comment ils vous disaient que, à la fin des temps… » – on aurait pu citer Actes 20 ou l’apôtre Pierre dans sa deuxième épître, « afin que vous sous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saint prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres » (2 Pier. 2. 2) ; et puis en Jude 1 à partir du verset 20 : « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle ; et les uns qui contestent, reprenez-les ; les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair.
Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, – au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! » (Jude 20 à 25)
Ces hommes, on les laisse. Notre responsabilité si on peut dire, le chemin dans lequel nous avons à marcher, la vie que nous avons à vivre, c’est d’être édifiés sur cette très sainte foi, de prier par le Saint Esprit, de nous conserver dans l’amour de Dieu, d’attendre la venue du Seigneur Jésus et puis, comme cela nous a été dit à plusieurs reprises, de remettre les choses à Dieu.
C’est Lui « qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie ». Ce ne sont pas mes actions qui vont me garder, je dois faire ce que j’ai à faire, et à me confier en Dieu qui va ainsi me garder, qui va s’occuper de nous, de l’assemblée. Il va le faire avec bonté, avec amour.
C’est ce que fait Néhémie dans cette circonstance. Il ne leur fait pas la guerre, il fait ce que le Seigneur lui a demandé de faire, il marche dans le chemin que Dieu lui a demandé d’emprunter. Et pour nous c’est exactement pareil.
Par rapport à ces ennemis au verset 16, est-ce qu’on pourrait dire où est le problème pour eux ? Parce qu’ils ont de la crainte, ils sont abaissés à leurs propres yeux, ils reconnaissent l’œuvre de Dieu. Quel est le problème avec eux ?
On peut dire qu’il y a crainte et crainte. Il y a : reconnaître la main de Dieu – et ne pas la reconnaître ; il y a : se sentir petit à ses propres yeux, et il y a plusieurs manières de l’être. Et le mieux, c’est de regarder des exemples dans la Parole.
Dans le livre de Josué au chapitre 2, au milieu du verset 9 – nous savons qu’il y a là ces deux espions des fils d’Israël qui sont arrivés à Jéricho et ont été reçus dans la maison de Rahab ; et elle leur dit : « Je sais que l’Éternel vous a donné le pays, et que la terreur de votre [nom] est tombée sur nous, et que tous les habitants du pays se fondent devant vous ; car nous avons entendu comment l’Éternel a mis à sec les eaux de la mer Rouge devant vous, lorsque vous sortiez d’Égypte, et ce que vous avez fait aux deux rois des Amoréens qui étaient au delà du Jourdain, à Sihon et à Og, que vous avez entièrement détruits. Nous l’avons entendu, et notre cœur s’est fondu, et le courage d’aucun homme ne se soutient plus devant vous ; car l’Éternel, votre Dieu, est Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas » (v 9 à 11).
Ainsi donc, à Jéricho même, le cœur de tout le monde, y compris Rahab, s’est fondu, tout le monde est dans la terreur. Mais il y a deux attitudes. Il y a l’attitude du roi de Jéricho et au chapitre 6 verset 1 on lit : « Et Jéricho était fermée, et avait barré [ses portes] devant les fils d’Israël ».
Il y a d’un côté, deux craintes : la crainte de Rahab, et la crainte des gens de Jéricho. Ici dans notre chapitre nous avons la même crainte chez les ennemis du peuple de Dieu. C’est la même crainte que celle des hommes de Jéricho. C’est une crainte insoumise. Ce n’est pas une crainte où on se plie devant Dieu en disant : c’est la main de Dieu et on va se laisser conduire par ce Dieu-là.
Ce n’est pas la crainte que nous voyons dans une Rahab, qui sent qu’il y a ce Dieu-là auquel son cœur aspire et elle, elle va pouvoir entrer dans la congrégation d’Israël. C’est cette crainte-là – non pas une crainte orgueilleuse, non pas une crainte qui est le résultat des raisonnements humains. Il y a bien des gens qui savent que Dieu existe, qui sentent qu’il y a un Dieu, qui ont une certaine crainte de Dieu. Mais est-ce que cela se traduit par des faits ?
Maintenant la question ne va pas se poser, parce que la Parole de Dieu me parle d’abord à moi. Quelle est ma crainte de Dieu ? Est-ce une crainte fruit de raisonnements, ou bien une crainte parce que j’ai été touché, que je sens que j’ai besoin qu’Il me conduise, je sens que je ne suis rien, que j’ai tout en Lui, que mes sources sont là ? Voilà la question.
Ensuite « abaissé à ses propres yeux ». Nous avons lu tout à l’heure ce qu’il était dit de Saül en 1 Samuel 9.
1 Samuel 9. 21 : « Et Saül répondit et dit : Ne suis-je pas Benjaminite, de la plus petite des tribus d’Israël ? Et ma famille n’est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin ? Et pourquoi me dis-tu de telles choses ? » C’est au moment où Samuel vient pour l’oindre roi sur Israël.
Quelle est la manière de se considérer petit ? Il y a la manière d’un incrédule sur cette terre qui dit : Eh bien, j’occupe une toute petite situation dans ce monde, je suis ouvrier, je suis je ne sais quoi. Alors cela, c’est être petit à ses propres yeux d’une manière humaine. Mais il y a une autre manière, penser que nous sommes des objets de grâce, qu’il n’y a rien en nous – quoi que ce soit – que nous puissions mettre en avant.
Si nous mettons quelque chose en avant, nous sommes sur un terrain humain. Le Seigneur nous amène justement à nous tenir dans cette véritable humilité, le sentiment de ce que nous sommes devant le Seigneur : rien du tout, et des objets de grâce, des objets d’un amour incomparable, d’un amour pour lequel il n’y a aucun mot humain pour en donner toute la mesure.
La crainte de Dieu peut avoir ces deux côtés. Nous pouvons avoir la crainte de Dieu, et nous pouvons aussi parler de la crainte devant Dieu.
Avoir la crainte devant Dieu, cela veut dire qu’on voit les choses que Dieu peut faire et qu’on a peur. Comme ici les nations. D’ailleurs ici ce sont les nations qui entouraient le peuple de Dieu qui craignirent et furent fort abaissées à leurs propres yeux. Mais qui les abaissait à leurs propres yeux ? – C’est Dieu qui a fait cela en agissant pour son peuple, et les nations devaient comprendre que c’était Dieu qui agissait pour Israël, et pas pour les nations, mais contre elles. Alors ils ont peur devant Dieu ce qui est le côté de la crainte de Dieu que nous pouvons avoir, que nous devons avoir devant Dieu ; c’est une crainte salutaire. C’est la crainte de faire des choses qui déplaisent à Dieu. Voilà une crainte qui est agréable aux yeux de Dieu : que nous ne voulons pas faire des choses qui Le déshonorent, qui ne plaisent pas à Dieu.
Et c’est notre cœur renouvelé qui a cette crainte qui veut vraiment faire ce qui plaît à Dieu. Dans notre vieille nature, c’est autrement, la chair agit autrement. Mais cette nouvelle nature a la crainte de Dieu, elle veut suivre le chemin de Dieu, elle veut plaire à Dieu.
Et quant à ce deuxième groupe – car ici il y a deux groupes, verset 16 et versets 17 et 18. Le premier groupe, ce sont les nations qui entourent le peuple d’Israël ; et aux versets 17 et 18, ce sont des personnes qui se trouvent dans le pays. Attention, c’est le danger qui nous menace et qui existe toujours. Peut-être que pour ceux qui sont reconnaissables comme des ennemis, nous sommes plus à l’abri. Mais pour ceux qui se trouvent à l’intérieur et qui font semblant d’être un peu comme nous, être les mêmes, etc., c’est toujours beaucoup plus dangereux pour nous, pour nos cœurs, pour nos consciences, pour nos pensées aussi.
Et si nous regardons, si nous écoutons les pensées de ceux-là qui se trouvent dans le pays – d’ailleurs un peu comme des Philistins plus tard qui étaient dans le pays et qui étaient le grand danger pour le peuple de Dieu en tout temps – c’est aussi pour nous de prendre les pensées des gens qui nous entourent, de ne pas seulement les connaître mais d’en faire nos propres pensées. Les pensées que nous avons conduisent notre marche et notre cœur.
C’est pour cela, attention aux pensées des gens qui nous entourent. Nous sommes si facilement influencés par leur façon de penser, leur façon de juger, leur façon de voir les choses. Est-ce que nous ne voyons pas très souvent les choses comme le monde, comme les gens qui nous entourent les voient, au lieu de les voir comme la Parole les voit, comme le Seigneur nous les montre ?
Le terme hébreu qui est utilisé ici pour crainte, c’est un terme qui a le sens d’avoir peur, tout simplement.
Aux versets 18 et 19 nous avons des hommes dont les noms sont mentionnés. Et vous pouvez remarquer, la plupart ont le nom de Dieu dans leur nom. On pourrait dire : voilà un étalage de foi. Par exemple, vous avez Jokhanan, celui à qui l’Éternel a fait grâce ; Bérékia, béni de l’Éternel.
Voilà une belle apparence. Mais ce n’est pas l’apparence religieuse qu’il nous faut. Ce n’est pas parce qu’on cite des versets de la Parole, ce n’est pas parce qu’on parle de la Parole, que la voix vient de Dieu.
Notre frère Philippe Rollet me racontait qu’il avait connu une personne âgée qui s’était convertie à la fin de sa vie. Et cette sœur a reçu quelque temps après la visite de personnes de cette secte que nous connaissons bien, qui passent de porte en porte. Et ils lui ont parlé, ils lui ont parlé, et il y a eu des versets de cités… Et à la fin cette sœur leur a dit : Vous savez il n’y a pas longtemps que je lis la Bible, je suis âgée et à mon âge on ne retient pas bien les phrases, mais il y a une chose que j’ai remarquée dans ce que vous m’avez dit : ce n’est pas la voix de mon Berger.
On a parlé tout à l’heure de l’importance du mariage. Mais si vous remarquez bien, Tobija, qui était-il ? Au chapitre 2 et au verset 19 il est dit : « Et quand Sanballat, le Horonite, et Tobija, le serviteur ammonite, et Guéshem, l’Arabe, l’apprirent… ». Tobija était un serviteur ammonite, c’est-à-dire un fils d’Ammon, un descendant de Lot.
De nos jours on dirait un chrétien. En 1 Corinthiens 7. 39, au milieu du verset : « La femme… est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur ». Elle fait peut-être attention à ne pas se marier avec un incrédule, avec quelqu’un qui est ouvertement contre le Seigneur, et peut-être quelqu’un de chrétien, quelqu’un qui n’est pas converti mais qui est favorable au christianisme, qui a peut-être été élevé dans le monde religieux ou chrétien. Pouvons-nous nous marier aussi dans ce cas-là ?
L’apôtre le dit : « Dans le Seigneur ». Et c’est pour nous de toute importance. On le voit bien dans cette scène. Ce n’est pas avec Sanballat, le Horonite, ou Guéshem, l’Arabe. C’est Tobija, quelqu’un qui était un descendant de la famille d’Abraham, du neveu d’Abraham, Lot ! Se marier dans le Seigneur, combien c’est important.
Et remarquez l’apôtre ne dit pas : dans le Sauveur car on pourrait dire : c’est un croyant, ou elle appartient au Seigneur Jésus. Oui, c’est vrai, et on ne va pas se mettre sous un joug mal assorti avec les incrédules. C’est parfaitement vrai. Mais l’apôtre dit plus que cela. Il dit : « dans le Seigneur ».
Qu’est-ce que cela veut dire, se marier dans le Seigneur ? – Cela veut dire : être sauvé, bien sûr ; cela veut dire aussi être soumis au Seigneur Jésus, Le reconnaître comme le Seigneur dans mon cœur, dans ma vie. Et si j’épouse quelqu’un dont le Seigneur Jésus est le Sauveur, mais pas son Seigneur dans sa vie, est-ce que je vais pouvoir aussi marcher comme le Seigneur Jésus nous demande de marcher dans l’obéissance à sa Parole ?
On voit donc que cette question du mariage est un sujet de toute importance et que nous avons à être exercés sur cette question. Et que le Seigneur nous donne aussi de pouvoir marcher avec un compagnon ou une compagne que Lui nous a donné(e), qui Lui appartient, qui est attaché(e) à la Personne du Seigneur Jésus, pour chercher sa gloire, ses intérêts, et de pouvoir ainsi fonder ensemble un foyer où le Seigneur Jésus a la première place, un foyer qui Lui appartient, et pouvoir ainsi aussi élever nos enfants dans le respect de la Personne du Seigneur Jésus, dans l’attachement à sa personne.
On pourrait se poser la question de savoir pourquoi le livre de Néhémie n’est-il pas terminé à la fin du chapitre 6, puisque la tâche de Néhémie est terminée, le mur a été achevé comme nous l’avons vu au verset 15 de ce chapitre 6.
Mais nous voyons aussi, en ce qui nous concerne, qu’il y a encore des choses à faire, à regarder, après ce travail. Je veux dire, quand le Seigneur nous a donné un lieu où nous savons que nous nous rassemblons dans la présence de notre Seigneur, c’est une très bonne chose. Mais ce n’est pas un lieu que le Seigneur nous a donné sans responsabilités.
Et nous voyons maintenant, dans les chapitres qui suivent, que Néhémie prend des mesures pour la sécurité de la ville. Encore plus tard, au chapitre 8, nous voyons que la Parole de Dieu est à nouveau au milieu du peuple. Et ce sont deux choses qui sont très importantes. Le Seigneur nous a donné un lieu où nous nous rassemblons et où nous savons qu’Il est présent. Nous nous rassemblons autour de Lui.
Mais il faut toujours être vigilants pour que ce lieu soit en sécurité vis-à-vis de toutes les choses qui sont dans ce monde, et que la Parole de Dieu garde toujours sa valeur pour nos cœurs personnellement, et pour nous tous. Ce sont deux choses très importantes.
Et maintenant, dans le premier verset du chapitre 7, nous avons d’abord les portiers. Ce sont eux qui étaient responsables. Nous lisons un verset en 2 Chroniques 23. 19 : « Et il plaça les portiers aux portes de la maison de l’Éternel, afin qu’il n’y entrât aucune personne impure en quoi que ce fût ».
C’était donc la tâche des portiers. La ville était maintenant entourée par la muraille, mais il y avait aussi des portes, et par les portes, il y avait un certain contact avec ceux qui étaient en dehors de la ville, et là il fallait des portiers qui gardaient les entrées et les sorties, qui regardaient tout ce qui entrait dans la ville, et tout ce qui en sortait.
Et c’est une tâche très importante aussi dans l’assemblée locale. Il faut des portiers qui regardent et qui sont vigilants, qui sont intéressés à ce que le lieu où le Seigneur a promis sa présence reste protégé de toutes ces choses qui nous entourent.
Ainsi, nous avons le maintien de la sécurité du lieu : l’enseignement de la Parole concernant les portiers. Et on pourrait dire qu’il y a dans cet enseignement une partie négative, pour la sécurité. Par contre il y a la partie positive : ce sont les chantres et les Lévites. L’assemblée n’est pas simplement un endroit où nous ne laissons pas entrer les choses qui seraient contre le Seigneur.
C’est un endroit où le Seigneur a sa place, où nous nous réunissons autour de Lui. Quelquefois nous savons qu’Il est là. Mais il ne suffit pas de savoir simplement que le Seigneur est là, il est important d’en faire l’expérience. Et c’est important, je parle en particulier pour nos jeunes, de faire l’expérience de la présence du Seigneur au milieu de nous. Cela est impossible dans aucun endroit où l’homme a rendez-vous ! L’important, c’est d’être avec le Seigneur. Et comme l’a dit le frère Mackintosh : cela compte beaucoup.
Alors il y a les chantres, qui chantent les louanges du Seigneur. On pourrait dire que c’est leur service. Et nous, nous avons ce service-là, dans un sens. Dans le premier chapitre de la première épître aux Corinthiens, au verset 9, nous lisons : « Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle ».
Voilà l’appel de chaque enfant de Dieu à la communion. Et comment peut-on être en communion avec le Seigneur, vivre de sa communion sans aimer le Seigneur ? Ce n’est pas possible.
Avec le chapitre 7 de ce livre de Néhémie, nous passons à une autre étape de la vie du résidu. La première étape, nous l’avons vu, c’est la construction de la muraille. Maintenant c’est le fonctionnement du résidu à l’intérieur de la muraille.
En ce qui nous concerne, il y a un ordre dans le fonctionnement de la vie du croyant, de la vie de l’assemblée. Dans le chapitre précédent, l’accent a été mis à plusieurs reprises sur les ennemis et les mauvais ouvriers.
Dans le chapitre 7 l’accent est mis sur des ouvriers fidèles. Il y a différentes catégories d’ouvriers, et on vient de citer les trois catégories : les portiers, les chantres et les Lévites. Il est remarquable de voir, en particulier dans le livre des Chroniques auquel on a fait référence, combien les services des portiers, des chantres et des Lévites viennent s’imbriquer les uns dans les autres.
S’il n’y avait eu que des portiers, le service aurait été incomplet ; de même s’il n’y avait eu que des chantres, ou s’il n’y avait eu que des Lévites, le service aurait été incomplet. On a besoin de portiers, de chantres et de Lévites.
On l’a signalé, les portiers ont cette charge de veiller ; les chantres, ce sont davantage ceux qui présentent la louange ; et les Lévites, dans le temps du résidu, ce sont ceux qui présentaient la Parole. Au départ, les Lévites avaient la charge des ustensiles dans le temple.
Lisons un ou deux versets dans le livre des Chroniques, pour trouver les caractères de ces différents serviteurs. Tout d’abord, dans le premier livre des Chroniques au chapitre 9. Du verset 17 jusqu’au verset 27 au moins, nous avons les caractères des portiers. Il est dit de ces portiers au verset 22 : « Ils furent enregistrés par généalogies dans leurs villages ».
Il était important, concernant les portiers comme pour tout serviteur, qu’ils puissent connaître leur généalogie, mais nous dirons probablement quelque chose sur les généalogies un peu plus tard lorsque nous verrons le paragraphe lié aux généalogies dans ce chapitre 7. Mais l’essentiel, c’est de connaître le fondement sur lequel repose chaque croyant, son origine divine, quel est son Sauveur.
Il nous est dit au verset 23 qu’ils « étaient [établis] aux portes de la maison de l’Éternel, de la maison de la tente, pour y faire la garde. Les portiers étaient vers les quatre vents, à l’orient, à l’occident, au nord, et au midi » (v 23 et 24) – donc une vigilance qui devait se situer partout. Ce n’était pas à un seul secteur qu’il fallait être vigilant. C’était dans tous les domaines, à toutes les portes ; et si nous continuions à lire, nous verrions que les portiers, non seulement devaient avoir une vigilance aux portes à l’entrée de la ville, mais encore qu’ils devaient avoir une vigilance chacun devant sa maison.
Vigilance à l’extérieur, vigilance à l’intérieur. Et nous comprenons bien la vigilance devant nos maisons, pour empêcher de laisser entrer ce qui ne convient pas à la sacrificature. Verset 25 : « Et leurs frères, dans leurs villages, devaient venir de sept jours en sept jours, d’un terme à l’autre, auprès d’eux ». Ce n’était pas un service qu’ils accomplissaient de temps en temps, à certains moments. C’était un service qui devait être accompli continuellement sans qu’il y ait un seul moment où la vigilance ne soit pas réalisée.
Quand on lit le début de ce chapitre 7, on peut être étonné de trouver que la muraille a été construite, que les battants des portes ont été posés, mais qu’il n’est plus question des verrous et des barres. Nous nous rappelons bien que dans notre étude du troisième chapitre nous avons trouvé que le fait d’avoir mis les verrous et les barres était mentionné positivement pour quelques-uns des travailleurs, des ouvriers de cette muraille.
Nous ne les trouvons pas du tout ici, et la raison est tout simplement que, maintenant, il s’agit de ceux qui se servent des verrous et des barres, c’est-à-dire les portiers. Maintenant les portiers sont là. Avant ils n’étaient pas encore établis, l’ordre n’était pas encore établi à l’intérieur de la ville. Avant il était nécessaire de fermer, d’avoir mis les verrous et les barres.
Et maintenant il y a les portiers qui ont le devoir de garder, d’être vigilants pour la ville. Ils étaient vigilants pour ceux qui entraient et sortaient. Quelqu’un pouvait-il entrer ? Eh bien, oui. Il pouvait entrer, mais la condition pour des personnes qui voulaient entrer, c’était la pureté.
J’aimerais bien faire une petite application pour nous aujourd’hui. Est-ce que la maison de Dieu est fermée ? Dans un sens, oui ; mais dans un autre sens, non. Il y a aussi des portes qui s’ouvrent pour chacun qui est pur. Bien sûr il y a des personnes qui peuvent entrer, mais la condition reste la même : il faut la pureté du cœur, il faut la purification par le sang de Christ. Il faut être croyant, il faut être converti. Alors, quelqu’un qui est converti, qui est pour ainsi dire pur, peut entrer.
Ce n’est pas un cercle fermé dans le sens où on a fermé, et puis plus personne ne peut entrer. Et nous sommes heureux que le Seigneur appelle encore aujourd’hui des personnes à entrer, qui le peuvent parce qu’elles sont pures.
En 1 Chroniques 9. 19, il est écrit : « Et Shallum, fils de Koré, fils d’Ébiasaph, fils de Coré, et ses frères, les Corites, de la maison de son père, étaient [préposés] sur l’œuvre du service, gardant les seuils de la tente ; et leurs pères avaient été [préposés] sur le camp de l’Éternel, gardant l’entrée » ; et puis il est parlé des familles au verset 22 : « Ils furent enregistrés par généalogies dans leurs villages ; David et Samuel, le voyant, les avaient établis dans leur charge. Et eux, et leurs fils, étaient [établis] aux portes de la maison de l’Éternel, de la maison de la tente, pour y faire la garde » (v. 22 et 23).
Il paraît que maintenant nous avons de nouveau des familles de portiers. À l’époque, pour le peuple c’était vraiment des familles, des descendants de ceux qui étaient portiers autrefois. C’était donc une suite de personnes, par descendance, par généalogie. Qu’est-ce que cela veut dire aujourd’hui pour nous ? On peut en faire aussi une application. Il est clair que ce n’est pas parce que je suis le fils d’un père fidèle que je suis appelé aussi à être portier.
Mais c’est maintenant une suite dans l’état d’esprit, dans l’esprit dans lequel je sers, je vis, et je peux faire le travail. Je dois être dans l’esprit de ceux qui étaient les portiers auparavant. Nous pouvons penser à nos frères, d’il y a peut-être cent ans. Il y avait aussi des frères qui étaient portiers dans le temps, qui gardaient, qui étaient vigilants. Aujourd’hui il s’agit de les imiter dans le même esprit, dans la même attitude spirituelle qu’ils avaient autrefois. Voilà la descendance, la généalogie que nous trouvons et que nous devons suivre aujourd’hui.
Notre frère a exprimé combien ce passage, ce chapitre 7, est important. On peut se poser la question : Pourquoi la séparation et les portiers étaient-ils importants dans ce cas ? Et ce passage est important car il nous montre l’administration dans ce qui doit entrer et ce qui ne doit pas entrer dans la sainte cité et dans la maison de Dieu.
Et on n’a pas assez veillé autrefois. Et on entend quelquefois nier la séparation. Et quelqu’un vient vous dire : Vous êtes trop stricts. Eh bien, ce passage nous montre l’importance de ce service qui est accordé à quelques-uns et à tous en même temps.
On peut le montrer par la façon dont ce chapitre commence. Il nous dit ceci : « Or il arriva, quand la muraille fut bâtie et que j’eus posé les battants [des portes] » On a lu au chapitre trois que ce n’est pas Néhémie qui a posé les battants des portes.
On peut lire par exemple au chapitre 3, verset 3 : « Et les fils de Senaa bâtirent la porte des poissons ; ils en firent la charpenterie, et en posèrent les battants, les verrous et les barres. » Et si on lit tout ce chapitre, on voit effectivement que ces portes étaient posées par les habitants. Alors pourquoi lit-on dans ce chapitre que Néhémie posa les battants des portes ?
– Parce que c’est Néhémie qui a supervisé, il a contrôlé d’une manière particulière ces travaux. Comme un ingénieur fait un pont. Ce n’est pas lui qui maçonne à proprement parler les parties du pont. Mais c’est bien lui qui les contrôle. Et si Néhémie a pris cette peine de superviser, de contrôler d’une manière particulière, que les battants étaient bien posés, c’est pour nous faire voir l’importance de la pose de ces battants.
Et ceci d’ailleurs est souligné d’une manière particulière au chapitre 6, quand Néhémie dit : « Et je leur envoyai des messagers, disant : Je fais un grand travail et je ne puis descendre » (Néh. 6. 3). Donc on voit ainsi, il y a peut-être un passage où il dit qu’il n’avait pas posé les portes, chapitre 6 fin du verset 1 : « quoique jusqu’à ce temps-là je n’eusse pas posé les battants aux portes », on voit de quelle manière il s’est exprimé au verset 3 du chapitre 6 où il dit qu’il lui restait encore un grand travail à faire. Ainsi, ce sujet, duquel l’ennemi cherche à nous éloigner, est d’une importance fondamentale.
Le deuxième sujet aussi, et on voit dans toute la généalogie combien il est important de savoir qui peut entrer dans Jérusalem. Et pour nous, l’application a été faite. Il y a un deuxième point où il nous est parlé des portiers, des chantres et des lévites immédiatement après. Or ces portiers, il vient de nous être dit qu’ils étaient aussi liés à la maison de l’Éternel.
Et on le voit en 1 Chroniques 26 verset 19, que ces portiers étaient de la famille de Merari. Ils étaient d’ailleurs, si on le regarde, extrêmement nombreux. Ce qui nous montre l’importance de ces portiers. Et le fait que cela nous soit cité juste après, en rapport avec la muraille, nous montre combien la muraille est indissolublement liée au temple de Dieu. Ce sont les mêmes, qui sont dans le temple, qui gardent les choses saintes du temple, qui sont associés à la muraille.
On voit donc ainsi que ce chapitre est des plus important, que la muraille est indissolublement liée à la maison de l’Éternel elle-même, à la louange avec les chantres, au service de la Parole avec les Lévites. Et ainsi pour nous, combien aussi ce service de surveillant est important dans l’assemblée.
Et aussi le fait qu’il y ait une bonne origine pour les personnes dont nous entendons parler en rapport avec la généalogie ; elles ne prennent pas, dans l’assemblée, une place où elles ne peuvent pas entrer parce que c’est la gloire de Dieu qui est en question ; il faut garder la sainteté, garder les vérités que le Seigneur nous a confiées.
À propos des portiers, on a rappelé qu’ils avaient la responsabilité devant l’Éternel de ne laisser entrer que ceux qui étaient purs. C’est parfaitement vrai. Il y a aussi le sens inverse, et cela parle aussi à la responsabilité de ceux à qui le Seigneur a confié tout spécialement – et chacun est impliqué dans cela – de voir quand peut-être des jeunes ou des moins jeunes montrent des signes d’affection pour le monde, pour les choses qui sont dans le monde.
Quelquefois peut-être on ne le discerne pas, d’autres fois on le discerne, et puis on laisse faire, en quelque sorte, on ne dit rien, alors qu’il faudrait agir préventivement de la part du Seigneur en disant : Attention ! Danger ! Et nous pouvons, peut-être plusieurs, baisser la tête en voyant que certains se sont éloignés du terrain que le Seigneur a Lui-même fixé.
Eh bien, il y a eu peut-être de la négligence de notre part, en oubliant d’agir, par amour pour ces âmes, parce que nous sommes un seul corps en Christ et que nous avons négligé de leur dire un mot, une parole, quelque chose qui rappelle à leur cœur qu’on ne peut pas impunément s’en aller dans le monde.
Nous sommes dans le monde, mais le Seigneur l’a dit : « ils ne sont pas du monde ». Comme cela parle à nos consciences comme à nos cœurs ! Et nous voudrions dire encore une fois aux jeunes qui sont parmi nous, que les frères que peut-être ils trouvaient stricts, trop stricts, pensaient devant le Seigneur qu’il y a pour eux une responsabilité, la responsabilité de veiller sur le troupeau de Dieu (Act. 20. 28 ; 1 Pier. 5. 2 et 3).
Le Seigneur connaît la responsabilité qu’Il a donnée à chacun. Mais encore une fois, ce qui doit lier les uns comme les autres c’est l’amour pour le Seigneur, la gloire du Seigneur, l’honneur qui Lui revient. Dans un sens comme dans un autre, les portiers ont une charge combien précieuse pour le Seigneur, parce que c’est son assemblée, celle qu’Il aime, pour laquelle Il s’est livré ; et Il se la présentera à Lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable. Nous le savons et cela réjouit nos cœurs.
Mais pour le moment présent, que le Seigneur donne à chacun de nous d’avoir conscience que s’Il nous confie [d’agir], c’est Lui qui donne la force, le discernement pour dire ce qu’il faut dire, comment cela doit être dit, pour un cœur qui a tendance à s’éloigner, et chacun de nos cœurs (nous le savons) a bien cette tendance si nous ne veillons pas ; et que nous sachions aussi recevoir de la part de nos frères ce qu’ils ont aussi à nous dire parce que c’est aussi de la part du Seigneur.
On pourrait lire un verset en Marc 13, verset 34, venant de la bouche du Seigneur Jésus. : « C’est comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller ».
Nous savons qu’il s’agit dans ces premiers versets du chapitre 7 de Néhémie, du gouvernement de la ville, de l’administration, et chacun a sa responsabilité. Nous en tirons un enseignement pour l’assemblée. Dans la 1ère épître aux Corinthiens nous avons un enseignement concernant la manière de se réunir ; dans la 1ère épître à Timothée, il nous est dit : « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (3. 15).
Dans ce chapitre 3, il nous est parlé des surveillants : « Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne » (3. 1). Il ne s’agit pas d’un président, pas de quelqu’un qui dirige. Il s’agit de quelqu’un qui acquiert une autorité morale. Il y a beaucoup de qualificatifs qui sont requis du surveillant.
L’autorité morale de celui qui a à cœur le bien de l’assemblée – et nous savons que ce service est souvent lié à des souffrances, parce que celui qui l’accomplit le fait pour la gloire du Seigneur. En Apocalypse 2 et 3, il est parlé de l’ange de l’assemblée, la partie responsable, mais chacun de nous, frères et sœurs de l’assemblée, nous sommes aussi responsables.
Nous avons lu en Marc 13 que, quand le maître s’en va, il donne de l’autorité. C’est le Seigneur Jésus qui a autorité sur son assemblée. C’est donc une autorité déléguée. Le frère qui agit, agit au nom du Seigneur. Il y a des réunions d’administration. Et rappelons ce qui a été dit tout à l’heure, c’est la responsabilité de chacun, frère et sœur. Il ne s’agit pas de s’ingérer dans les affaires d’autrui, pas du tout. Il ne s’agit pas de relever toutes les faiblesses de nos frères et sœurs, ce qui serait une occupation misérable.
Mais celui qui est insensible à ce qui porte atteinte à la gloire du Seigneur n’est pas dans un bon état. En contrepartie, entre parenthèses, ajoutons que c’est être dans un bon état que de reconnaître le bien chez nos frères et nos sœurs. L’apôtre Paul pouvait parfois faire des remarques très importantes, mais il se plaisait néanmoins à relever le bien. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples, ce qui nous touche toujours très profondément, « Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations » (Luc 22. 28).
Voilà la grâce du Seigneur, voilà ce qui va ramener l’âme : d’abord ne pas être insensible à ce qui touche à la gloire du Seigneur, et alors de ce côté-là les sœurs sont aussi responsables. Si elles apprennent quelque chose de grave, elles n’ont pas à dire : ce sont les frères qui s’en occupent, elles n’ont pas à dire : cela ne me regarde pas.
Si elles ont un mari, elles peuvent en parler à leur mari ; si elles sont célibataires ou veuves, elles peuvent en parler à un frère. Chacun a sa responsabilité. C’est pour cette raison qu’une décision d’assemblée est prise par l’assemblée tout entière.
Mais il est vrai qu’il y a des réunions d’administration. Actes 15 nous parle des frères qui étaient réunis pour examiner une situation particulière. Et dans les réunions d’administration, comme on a besoin d’être toujours beaucoup plus conscients que nous prenons des décisions au nom du Seigneur ! Il pourrait arriver parfois que, dans de telles réunions, on l’oublie. Nous signons des lettres au nom du Seigneur. Est-ce que vraiment le Seigneur Jésus pourrait signer ce mot ? Mais peut-être qu’on n’a pas à établir des différences. C’est une chose extrêmement solennelle que de prendre une décision au nom du Seigneur.
Il s’agit donc de l’administration, ici de la ville – et pour nous un enseignement particulier concernant la vie d’assemblée. Mais ce qui nous touche aussi, c’est qu’au début, avant de parler de l’administration, il est parlé des portiers, des chantres et des Lévites. Peut-être que nous aurions mis les Lévites avant les chantres, et que nous aurions dit : Eh bien, on est dans la sécurité, on vient de rappeler que les portes sont ouvertes pour chaque brebis du Seigneur, il y a une place pour chaque brebis du Seigneur qui veut bien se soumettre à l’autorité de la Parole de Dieu et reconnaître que c’est le Seigneur qui est Seigneur.
On demandait une fois à une personne : Où vous réunissez-vous ? Et elle a dit : Où le Seigneur est Seigneur. Et c’est une responsabilité que cela, mais c’est aussi un immense privilège. Une place pour chaque brebis. L’assemblée n’est pas une élite de frères et sœurs qui ont acquis un certain degré.
Il est heureux qu’il y ait des progrès ; on demande qu’on porte des fruits, qu’on fasse des progrès, et c’est bien nécessaire. Mais ce qu’il y a de très touchant, c’est qu’une fois qu’on est dans cette enceinte bénie, il y a d’abord les chantres.
C’est un petit peu comme dans le livre d’Esdras où, avant de bâtir la maison, on a bâti l’autel, ce qui revient au Seigneur, cette louange qui Lui revient, qui réjouit son cœur. Et quand quelqu’un vient de se convertir, il n’a peut-être pas beaucoup de connaissance, mais il peut déjà avoir un cœur ouvert pour apporter la louange du Seigneur.
Il sera ensuite bien nécessaire qu’il y ait les Lévites pour l’enseignement, et peut-être la patience aussi envers ceux qui sont de jeunes convertis sachant que nous avons des progrès à faire. Et c’est très touchant de trouver cette mention dès le premier verset avant qu’il soit parlé du gouvernement de la ville, ce qui revient pour le cœur du Seigneur.
Ce doit être un encouragement pour chacun, pour les jeunes frères qui s’expriment, qui sont la bouche de l’assemblée. Il n’est pas nécessaire d’attendre d’être là depuis dix ans pour ouvrir sa bouche dans la réunion de prières. C’est ainsi qu’on apprend. Et puis le Seigneur apprenant à son serviteur, il y aura peut-être une louange qui va rafraîchir le cœur de toute l’assemblée.
Sur quelle base les portiers, les chantres et les Lévites vont-ils fonctionner ? Sur quelle base le gouvernement de l’assemblée va-t-il s’édifier ? Les portiers vont-ils faire entrer, ou laisser entrer, ceux qui leur plaisent, et ne pas faire entrer ceux qui leur déplaisent ? Que le Seigneur nous garde de pareille erreur. Nous avons besoin qu’Il le fasse. Et que ce soit les portiers, que ce soit les chantres ou que ce soit les Lévites, on a besoin de l’enseignement de la Parole de Dieu ; et puis on a aussi besoin du sentiment de la présence du Seigneur, quelque chose qui s’acquiert dans sa communion. On a besoin en quelque sorte de se saisir à la fois de la vérité divine, de la connaissance de la vérité divine, et nous savons bien que nous avons besoin que Dieu nous ouvre l’intelligence de la vérité.
Psaume 119. 18 : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi ». Ne pensons pas à notre intelligence personnelle. Elle n’a pas de valeur pour ce qu’on vient d’expliquer. Nous avons besoin, comme le psalmiste le disait, qu’Il ouvre nos yeux, nous avons besoin de cet exercice de cœur.
Et nous avons besoin de la communion avec le Père, communion qui saisit que la base sur laquelle nous avons marché, c’est la grâce. Ainsi donc nous avons besoin à la fois de la grâce et puis de la paix.
Autant, à la fin du dernier paragraphe du chapitre précédent ces hommes portent des noms qui sont complètement démentis par leurs actions, autant les deux noms mentionnés, Hanani et Hanania, portent une autre marque : la marque de la grâce de Dieu. Les deux, ils avaient la grâce de Dieu. Ces noms rappellent la grâce divine dont ceux qui les portent sont les objets. Ce sont des hommes qui savaient ce qu’est la grâce.
Nous trouvons Hanani dès le premier chapitre. C’est un homme qui va rapporter fidèlement l’état des choses tel que Dieu le voit. C’est un homme qui va en parler à son frère. C’est un homme qui va compter – il faudrait relire le chapitre 1 pour le revoir – qui va compter sur Dieu malgré sa douleur. C’est un homme qui en quelque sorte va compter sur la grâce de Dieu, qui sait ce qu’est la grâce de Dieu. Et Dieu y répond.
Et nous, nous avons besoin de marcher par la grâce de Dieu. Nous ne pouvons pas plaire à Dieu autrement qu’avec les ressources qu’Il nous donne. Il n’y a pas de ressources en moi ; et chaque jour je dois confesser qu’il n’y a pas de ressources en moi qui puissent plaire à Dieu. Je ne peux pas plaire à Dieu en quoi que ce soit. Il faut que cela vienne d’en haut ; de la grâce de Dieu.
Le service des chantres nous est décrit dans le 1er livre des Chroniques, au chapitre 25, premier paragraphe. Nous avons là tout ce que la Parole de Dieu nous dit sur les chantres. – Verset 1 : « Et David et les chefs de l’armée mirent à part pour le service, d’entre les fils d’Asaph et d’Héman et de Jeduthun, ceux qui devaient prophétiser avec des harpes, et des luths, et des cymbales…
– Verset 2 : Des fils d’Asaph… sous la direction d’Asaph, qui prophétisait sous la direction du roi.
– Verset 6 : Tous ceux-là étaient sous la direction de leurs pères.
– Verset 7 : Et leur nombre, avec leurs frères instruits dans l’art de chanter à l’Éternel, tous les hommes experts, était de deux cent quatre-vingt-huit.
– Verset 8 : Et ils jetèrent les sorts pour leurs charges, le petit comme le grand, l’homme expert avec le disciple ».
Il est frappant de relever que le service des chantres nous est présenté dans le 1er livre des Chroniques. Dans les livres de Samuel et les livres des Rois, il ne nous est rien dit sur le service des chantres. Le service des chantres commence avec le livre des Chroniques.
Sans doute il y a eu en Exode 15 le cantique qui a été chanté par tout le peuple, au moment de la délivrance et, on pourrait dire, il n’a pas été repris par la suite par le peuple. L’état de service des chantres commence avec le livre des Chroniques. Il y a deux caractères qui marquent ce livre : d’une part le caractère de David lui-même, et d’autre part le fait que dans les livres de Samuel et des Rois, l’arche n’était pas au milieu du peuple. Elle y était du temps de Saül, mais il nous est dit qu’on n’interrogea pas l’arche en ce temps-là. L’arche pouvait y être, mais elle n’était pas utilisée par eux.
Deux points essentiels : le caractère de David et la présence de l’arche. Le caractère de David : dans les livres de Samuel et des Rois, il est vu comme un combattant, comme un guerrier, comme quelqu’un qui remporte des victoires. Ce n’est pas sous ce caractère-là que la louange peut monter vers Christ.
Dans le livre des Chroniques David est vu comme étant à la tête du peuple, comme étant le chef de tribu. Pour nous c’est quand nous considérons le Seigneur, l’autorité du Seigneur, que la louange peut monter vers le Seigneur.
Et nous voyons bien en 1 Chroniques 25. 1, que celui qui dirige la louange, c’est David. C’est donc bien le Seigneur qui domine, l’autorité du Seigneur, et c’est le Seigneur qui est le chef de la louange. Nous voyons dans tous ces versets de ce premier paragraphe l’action de David, l’action du Père, et nous comprenons que cette louange ne peut être que quand le Seigneur Lui-même entonne la louange.
Et c’est donc pour nous la direction, pour que la louange soit une louange que le Seigneur reçoit, que ce soit des paroles venues du cœur, et que toute la gloire soit donnée à la personne du Seigneur, et que cette gloire du Seigneur puisse ainsi être agréable à Dieu.
Nous avons au verset 7 ce qui nous a déjà été présenté, à savoir que ceux qui faisaient monter la louange étaient instruits dans l’art de chanter à l’Éternel. La louange que nous apportons à Dieu, en toutes circonstances et tout spécialement dans les réunions de culte, a été préparée dans le cœur : c’est ce que Dieu a formé dans nos cœurs que nous pouvons apporter à Dieu.
Ce n’est pas quelque chose que nous inventons ou qui vient de notre propre imagination. Nous sommes invités à offrir une louange agréable à Dieu. Et puis, dernier point, verset 8 : Qui est-ce qui chante ces louanges ? – Bien sûr ce sont les chantres, mais il est ajouté une quatrième distinction à tout ce qui nous a été dit : « le petit comme le grand, l’homme expert avec le disciple ». La louange monte de la bouche de l’assemblée, et c’est toute l’assemblée qui apporte la louange à Dieu.
Chaque pays a un gouvernement, des frontières et des lois. Celui qui veut changer de pays doit s’annoncer pour partir. Et alors, dans l’assemblée, on pourrait aller et venir comme il nous plaît ? Il y a aussi une autorité établie, on l’a rappelé, c’est celle du Seigneur Jésus. Il y a une autorité déléguée, c’est celle de l’assemblée.
Dans l’assemblée, il y a une responsabilité différente. On ne peut pas demander à un jeune converti de prendre les responsabilités des pères qui, par leur témoignage, par leur vie avec le Seigneur, ont acquis une autorité morale. Mais l’assemblée n’est pas une démocratie, ce n’est pas comme dans ce monde où la majorité l’emporte. Il faut demander au Seigneur qu’Il accorde des frères qui ont le discernement pour saisir sa pensée, la pensée du Seigneur.
Rappelons aussi que l’autorité déléguée ne veut pas dire infaillibilité. Les parents ont une autorité sur les enfants, elle est de Dieu ; mais les parents ne sont pas infaillibles. Évidemment c’est une immense responsabilité devant le Seigneur. Et quand il s’agit de l’administration, il faut avoir la pensée du Seigneur.
Et ce que nous voulons rappeler, c’est que, pour l’assemblée, on a rappelé l’exemple de la muraille, du mur. C’est comme une haie. On ne peut pas quitter le pays comme il nous plaît, et dans l’assemblée non plus, on ne va pas d’un lieu à un autre comme il nous plaît. On reconnaît l’autorité du Seigneur, on se soumet les uns aux autres dans la crainte de Christ. Que le Seigneur nous aide, qu’Il nous garde dans toute la bénédiction qu’il y a pour la gloire du Seigneur.
Hanania était un homme fidèle. 1 Corinthiens 4. 2 : « Ici, au reste, ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle ».
Un frère n’est pas infaillible, et le portier certainement pas non plus et nous sommes tous portiers pour nous-mêmes. Nous avons ce petit portail-là, à savoir nos lèvres, et quand nous les ouvrons au mauvais moment, au mauvais endroit, eh bien, nous pouvons peut-être passer à côté du portier le dimanche matin, qui n’aura rien dit.
Nous avons encore deux portails-là, que sont nos oreilles et nos yeux, que nous pouvons utiliser et souvent ces portails-là sont trop ouverts ; et il faut parler des derniers portails que nous passons pratiquement très, très vite [c’est-à-dire nos pensées] et le dimanche matin le portier n’a peut-être rien dit. Il se trouve qu’il n’a jamais été aussi facile de pécher dans le secret. Donc, il n’est pas plus facile aujourd’hui d’être portier.
Il y a quelque chose qui est important pour nous quand il est dit que « les portes de Jérusalem ne devaient pas être ouvertes avant que le soleil ne fût chaud, et qu’on devait fermer les battants [des portes] pendant qu’ils étaient là ».
« Avant que le soleil ne fût chaud ». On ne peut pas faire les choses dans une demi-obscurité. Il faut que ce soit fait à la pleine lumière de Dieu, marcher dans la lumière de Dieu. Quelquefois il y a des questions difficiles qui surviennent, et on est peut-être un peu hâtifs ; mais il faut attendre que le soleil soit chaud. La pleine clarté doit être établie pour que la conscience soit libre et qu’il n’y ait pas par la suite des regrets, des regrets de choses dites qu’on ne peut pas retirer.
Quel remarquable caractère que celui de la fidélité d’Hanani ! Être fidèle, c’est exécuter avec minutie ce qui a été promis. Ici l’exemple de fidélité que nous pouvons considérer, c’est Dieu. Dieu est fidèle. Le Seigneur, dès le début de l’Apocalypse, est présenté comme « le Témoin fidèle » (1. 5).
Dans ce monde, quand on a une fidélité, une amitié, de vingt ans, de trente ans, on estime que c’est un exploit. La fidélité de Dieu, elle, demeure à toujours. Dieu est fidèle et sa fidélité ne peut pas changer. Ce qu’Il a promis, Il l’accomplit sans qu’il n’y ait rien de changé.
Il est remarquable de se souvenir de cette parole de Moïse en Deutéronome 32, au milieu du verset 4. Moïse peut dire : « C’est un *Dieu fidèle ». Quand est-ce que Moïse a dit cela ? Est-ce en commençant sa vie, en disant : Oui, je vais avoir une vie devant moi, mais j’ai entendu dire, je sais, j’ai lu, que Dieu est fidèle ? Moïse dit cela à la fin de sa vie.
Quelle vie que celle de Moïse ! Elle commence d’une manière bien difficile, élevé dans la maison du Pharaon ; il va ensuite être à la tête du peuple pas toujours facile, loin de là ; il va, à chaque pas de la traversée du désert, connaître tous les murmures du peuple. Que de difficultés ! Que de peines ! Que reste-t-il comme souvenir en Moïse ? De quoi va-t-il parler ? Va-t-il parler de l’expérience qu’il a faite, de tous les combats qu’il a menés ? Il se souvient d’une chose : « C’est un Dieu fidèle ». Et il peut dire juste avant : « Il est le Rocher ».
Nous lisons aussi, dans le Nouveau Testament, les noms d’hommes fidèles, par exemple : en Colossiens 4, au verset 7 il est dit : « Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur », et au verset 9 : il est dit : « Onésime, le fidèle et bien-aimé frère ». Pour ces deux frères il y avait deux caractéristiques : ils étaient fidèles et bien-aimés. Il y a des occasions où un frère est fidèle, mais pas vraiment aimé ; ou un frère est aimé, et pas vraiment fidèle. Les deux ensemble, c’est très important.
Et ici pour Hanania nous voyons qu’il avait les deux caractéristiques. Il est dit qu’il était fidèle, et il est dit aussi qu’il craignait Dieu. Il ne craignait pas les hommes, parce que ce pourrait être un danger – nous lisons dans les Proverbes chapitre 29 verset 25 : « La crainte des hommes tend un piège, mais qui se confie en l’Éternel est élevé dans une haute retraite ».
Hanania était un homme qui craignait Dieu, et pas les hommes. Je pense que si nous voyons sa fidélité, c’est parce qu’il était en communion avec son Dieu, il était – ce n’est pas dit ici mais on le suppose – il était aimé.
Juste une petite remarque concernant Hanani, « Hanani, mon frère ». Néhémie établit Hanani, son frère, comme chef du gouvernement de Jérusalem. Là il ne dit rien, il dit simplement « mon frère ». C’était son frère qui, au premier chapitre, lui avait raconté l’état de Jérusalem, que Jérusalem était [dévastée], la misère de Jérusalem.
Les deux frères se comprenaient, ils étaient confidents l’un de l’autre, il n’avait pas besoin de dire encore autre chose. Pour Hanania il dit : un homme fidèle. Dans la version allemande, nous avons encore le mot « très », « un homme très fidèle ».
Mais pour Hanani il n’était pas besoin de le dire. Peut-être encore une petite remarque : quant à mon propre frère je n’exprime pas tellement de louange, parce que la louange concernant mon frère selon la chair pourrait être un peu colorée par les liens de famille. Donc ici il dit simplement : « mon frère ».
Quelque chose aussi qui doit nous arrêter, c’est que, pour être gouverneur aujourd’hui, pour être appelé à une telle position, il faut des capacités, il faut de la connaissance. Oui, peut-être, c’est possible. Mais la Parole souligne que ce qui compte pour Dieu, et ce qui comptait pour son cher serviteur Néhémie, c’était une qualification morale. Qu’est-ce qui est demandé ? – La fidélité et la crainte.
Nombres 9. 6 : « Et il y eut des hommes qui étaient impurs à cause du corps mort d’un homme, et qui ne pouvaient pas faire la Pâque ce jour-là ; et ils se présentèrent ce jour-là devant Moïse et devant Aaron. Et ces hommes lui dirent : Nous sommes impurs à cause du corps mort d’un homme ; pourquoi serions-nous exclus de présenter l’offrande de l’Éternel au temps fixé, au milieu des fils d’Israël ? Et Moïse leur dit : Tenez-vous là, et j’entendrai ce que l’Éternel commandera à votre égard » (v 6 à 8).
Puis en Nombres 15. 32 : « Et comme les fils d’Israël étaient au désert, ils trouvèrent un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat. Et ceux qui le trouvèrent ramassant du bois, l’amenèrent à Moïse et à Aaron, et à toute l’assemblée. Et on le mit sous garde, car ce qu’on devait lui faire n’avait pas été clairement indiqué » (v. 32 à 34). Et ce qui devait lui arriver se trouve dans le verset suivant, un verset terrible : « Et l’Éternel dit à Moïse : L’homme sera mis à mort » (v 35).
Enfin en Nombres 27. 4. Il s’agit des filles de Tselophkhad qui se présentent devant Moïse, Éléazar, les princes et toute l’assemblée et qui disent : « Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché… Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père. Et Moïse apporta leur cause devant l’Éternel. Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Les filles de Tselophkhad ont bien parlé ».
Hanania était un homme fidèle, et il craignait Dieu plus que beaucoup d’autres. Être fidèle et craindre Dieu, cela ne nous conduit pas à avoir toujours immédiatement la réponse, la solution à des situations qui se présentent.
Je me souviens d’un frère qui nous parlait souvent de Moïse, en nous rappelant ces passages qu’il nous citait toujours et qui nous montraient que l’on voit quelqu’un comme Moïse qui pourtant était fidèle et craignait Dieu – mais voilà, c’était un homme qui savait dire : Je ne sais pas, et combien est important que nous avons besoin de ne pas nous lasser d’attendre que le soleil soit haut pour ouvrir les portes.
Combien nous pouvons retenir cette pensée de ne pas nous hâter et d’être conscients que le Seigneur parle au cœur toujours dans ce sentiment de l’humilité qui doit nous caractériser et de la nécessité de faire ce que nous voyons au chapitre 3, de demander le secours à l’Éternel, et c’est Dieu qui va montrer le critère approprié à la situation.
Juste une remarque sur le mot « fidèle ». Le terme utilisé dans l’original est très fort et pourrait se traduire « vrai devant Dieu ».
Nous avons, en Actes 16, les effets du travail dans le cœur d’une femme nommée Lydie, et cette femme dit : « Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez ». Quelquefois, quand on voit des âmes très exercées, elles comprennent et se soumettent. Quand nous voyons quelqu’un qui revendique les droits du Seigneur, c’est bien.
En Actes 9. 26, il est dit de Paul après sa conversion : « Et étant arrivé à Jérusalem, il cherchait à se joindre aux disciples ; et tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût disciple ; mais Barnabas le prit et le mena aux apôtres, et leur raconta comment, sur le chemin, il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé ouvertement, à Damas, au nom de Jésus » (v. 26 et 27).
« Il cherchait à se joindre aux disciples ». Mais ce n’est pas sur son propre témoignage qu’il est admis, c’est sur le témoignage de Barnabas.
Néhémie 7. 4 on lit : « Or la ville était spacieuse et grande ». Quand le Seigneur explique aux disciples où ils pourraient trouver la chambre haute, Il parle aussi d’une grande chambre. Et cela nous montre que le lieu où l’on se rassemble, le lieu où le Seigneur nous invite, est assez grand pour chaque croyant.
Nous avons entendu les conditions ; c’est sûr, nous les trouvons dans la Parole, mais la possibilité, et le désir du Seigneur, c’est [qu’il y a de la place] pour tous.
Il ne suffit pas de mettre les battants aux portes, il faut aussi les verrous. Et il est frappant de voir que, pour les fermer, il faut que le soleil se couche et que l’ombre du soir arrive, et aussi que les portiers soient présents pour discerner effectivement ceux qui pourraient entrer dans la sainte cité, et ceux qui ne conviendraient pas, et pour s’assurer aussi que les barres sont bien posées. Parce que, si les barres sont mal posées, à la faveur de la nuit quelqu’un pourrait effectivement entrer en repoussant les battants.
Et c’est bien la mise en pratique des vérités concernant la séparation que nous avons à mettre en œuvre. Et cela, on le voit aussi dans l’épître à Tite en rapport avec le surveillant.
« Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, ni arrogant, ni coléreux, ni adonné au vin, ni brutal, ni avide d’un gain honteux, mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux, maître de soi, tenant ferme la fidèle parole selon la doctrine, afin qu’il soit capable, tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants. Car il y a beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, principalement ceux qui sont de la circoncision, auxquels il faut fermer la bouche, qui renversent des maisons entières, enseignant ce qui ne convient pas, pour un gain honteux » (1. 7 à 11).
On voit ainsi l’importance du rôle des portiers. Il faut qu’ils connaissent la Parole de Dieu. Il faut qu’ils tiennent ferme. Il faut qu’ils soient capables, tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants. Il est important ainsi de pouvoir veiller, de considérer les choses à la lumière de la Parole de Dieu, de façon que, effectivement, ce qui est présenté, les personnes qui pourraient venir, soient manifestées, qu’elles n’ont pas à entrer dans la maison de Dieu, dans la sainte cité ; et on voit cette importance dans notre passage : il faut mettre des gardes chacun devant sa maison.
C’est aussi leur rôle. Et pourquoi ? Il nous est dit dans Tite : « auxquels il faut fermer la bouche, qui renversent des maisons entières, enseignant ce qui ne convient pas, pour un gain honteux ». On voit dans la Parole des portiers qui laissent faire et l’Éternel le leur reproche.
Dans l’Apocalypse, il est dit à l’assemblée qui est à Pergame – il y en a qui sont responsables dans cette assemblée : « Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ; et tu tiens ferme mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite. Mais j’ai quelques choses contre toi : c’est que tu as là des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait à Balac à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commettent la fornication » (Apoc. 2. 13 et 14). Ce n’est pas que l’ange de l’assemblée ait enseigné ces choses, mais c’est qu’ils aient laissé faire.
En 1 Timothée 3. 4 : « … conduisant bien sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité. Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (v. 4 et 5)
On comprend pourquoi il est dit du service de portier en Néhémie au verset 3 du chapitre 7 qu’il faut qu’ils soient : « chacun à son poste, et chacun devant sa maison ». C’est la première responsabilité que nous avons. Chaque frère établi a d’abord cette responsabilité d’être le surveillant en ce qui concerne sa maison. Et s’il ne répond pas à cette responsabilité, il ne peut pas vraiment agir comme surveillant parmi les autres croyants.
Et il y a aussi une deuxième pensée qu’on voit aussi au verset 3 de notre chapitre 7 : « … on devait placer des gardes d’entre les habitants de Jérusalem ». C’est-à-dire que les gardes étaient là parmi le peuple, entre les uns et les autres ; seulement ils avaient reçu cette responsabilité concernant cette partie du peuple. Il me semble que cela concerne aussi les assemblées.
Il y a des assemblées en très grand nombre, peut-être pas ici ; mais dans bien des endroits dans le monde, il y a de très grandes assemblées et il n’y a jamais un seul surveillant. Dans le témoignage des assemblées il y en a toujours plusieurs, mais quand même pas partout.
Au temps des apôtres on établit des surveillants, des anciens et ils étaient toujours plusieurs, il n’y en avait jamais un seulement – pour éviter aussi que quelqu’un fasse des choses qui ne conviennent pas dans l’assemblée, mais que les tâches soient peut-être aussi accomplies. Il y avait un ancien qui avait à cœur certains frères et sœurs.
J’ai vu aussi cela dans une assemblée assez nombreuse, où vraiment un frère ne pouvait pas connaître réellement toutes les familles, ce n’était pas possible. Dieu nous donne ici, en cela aussi, des enseignements. Chacun avait aussi, dans l’entourage, [des personnes] pour lesquelles il portait une certaine responsabilité, et un autre pour d’autres familles. Ils n’étaient pas établis comme c’est le cas ici, mais c’est Dieu qui montrait, c’est le Seigneur qui montrait le soin de ce mur, les travaux, à chacun de ces surveillants, de ces frères.
D’ailleurs, dans le Nouveau Testament nous comprenons que ce sont des frères qui ont déjà un certain âge qui sont appelés des anciens. Ce ne sont pas des jeunes, des nouveau-nés, n’est-ce pas, qui viennent d’être convertis mais ce sont toujours des personnes qui ont déjà une certaine vie avec le Seigneur Jésus, qui ont une qualité morale, une responsabilité et une autorité morale.
Donc ces frères déjà un peu plus âgés faisaient des visites dans les familles ; ils voyaient où il y avait des dangers ; ils voyaient comment les enfants grandissaient ; ils voyaient peut-être où un mot d’exhortation ou d’encouragement était à dire. Je crois que c’est une application tout à fait pratique que nous pouvons tirer de ces mots : « d’entre les habitants de Jérusalem ».
Certains pourraient dire : Mais je ne comprends pas. On parle des anciens, mais on n’en voit pas. Je ne comprends pas bien. – Certainement nous n’avons plus d’apôtres, de personnes qui ont l’autorité de Dieu pour en établir. Mais cela n’empêche pas que Dieu a établi ces personnes qui ont une autorité morale.
Mais en général ce sont des frères qui ne s’en rendront même pas compte, qui répudieront le terme d’ancien, qui pourtant ont une autorité morale de la part de Dieu, une autorité qui vient d’une communion avec Dieu, une autorité que Dieu donne. Et nous pensons peut-être les uns et les autres à des frères qui nous ont précédés, qui avaient cette autorité morale.
Que le Seigneur fasse qu’une brebis sache reconnaître quand Il a donné une autorité morale, et que nous sachions reconnaître ces personnes.
C’est profondément touchant de voir Néhémie, ce cher serviteur, agir comme il a agi, ce qu’il a pu choisir étant enseigné par son Dieu, et de voir – on pourrait se dire aujourd’hui – quand même un rassemblement qui fonctionnerait selon la pensée de Dieu, chacun à son poste, chacun à la portion de champ qui lui a été confiée, qui ne dépasse pas sa mesure. Jamais il ne faudrait aller plus loin ; il ne faut pas non plus rester en-deçà. « Chacun à son poste, et chacun devant sa maison ».
Verset 4 : « la ville était spacieuse et grande, mais le peuple peu nombreux… il n’y avait point de maisons bâties ». « Et mon Dieu me mit au cœur de rassembler ». Le principe de base, chacun le sait, nous l’avons lu dans les écrits de nos chers frères d’autrefois, le principe de base de l’unité, c’est la séparation du mal.
Et la grâce nous rassemble et nous attire par l’amour de Jésus dans sa présence, dans la présence du Seigneur. Dieu l’a donné pour être chef sur toutes choses à l’assemblée qui est son corps. Le Seigneur est le Seigneur dans son assemblée ; Il est le Seigneur des individus. Chacun à son poste, chacun devant sa maison. La maison du croyant, chaque famille, devrait être le reflet de cet ordre qui est selon Dieu. Dieu n’est pas un Dieu de désordre.
On est frappé quand on lit ces versets de la Parole, encore une fois, de l’intelligence spirituelle que Dieu a donnée à son cher serviteur qui vraiment, nous le redisons, est un serviteur extrêmement attachant. Que chacun puisse s’en souvenir dans son cœur pour s’attacher à Celui que Néhémie servait, son Dieu, le Seigneur, à la gloire de son nom.
Dans l’assemblée, le Seigneur a droit de regard sur tout, pas seulement dans l’assemblée, mais aussi dans nos maisons. Dans l’assemblée, au milieu des siens, là où le Seigneur se plaît à se rencontrer avec ceux qu’Il n’a pas honte d’appeler ses frères, Il a le droit de regard sur tout. Comme, bien sûr, Il est le premier-né entre plusieurs frères, Dieu l’a oint d’une huile de joie au-dessus de ses compagnons. Il est notre Chef, cela nous devons nous en souvenir. Parlons-en au Chef quand quelque chose ne va pas.
Quand nous ne savons pas discerner [le chemin], quand nous sentons que quelque chose ne va pas, il faut en référer au Chef. Encourageons-nous les uns les autres à regarder à Celui qui ne fait jamais défaut. Néhémie n’a pas été déçu, il a été rendu intelligent parce qu’il était en contact avec le ciel.
Aujourd’hui encore, chers amis, chers enfants, chère jeunesse, Dieu nous donnera cette intelligence, Dieu nous donnera ces qualités morales si nous apprenons à ne désirer qu’une chose : rester devant Lui, petits, humbles. Qui ne veut rien sans Lui, peut tout en sa bonté.
Une petite remarque sur l’expression : « Il n’y avait point de maisons bâties » (v. 4). On a vu précédemment que Meshullam, fils de Bérékia, répara vis-à-vis de sa maison. Eh bien on voit que cela n’a pas duré. Tout ce qu’il faut faire, c’est s’occuper du Seigneur. On peut penser au reproche que Dieu fait dans le livre du prophète Aggée, d’habiter dans des maisons lambrissées (Aggée 1. 4). C’est cela qui comptait. Ce n’était pas le conseil de Dieu, c’était « vos » maisons lambrissées.
Est-ce ce qui compte pour moi aujourd’hui ? Y a-t-il un contraste entre ce que j’affiche, et ce que le Seigneur lit dans mon cœur ? Est-ce ce que c’est d’abord les maisons lambrissées ? Mon désir c’est que chacun de nous ait le désir profond que ce soit d’abord le Seigneur qui règne, et pas les maisons lambrissées.
Les maisons sont là, et il y a des portiers, mais il y a aussi des chantres et il y a des Lévites qui enseignent la Parole.
Est-ce que Néhémie va chercher à faire entrer des gens pour peupler Jérusalem ? Il nous est dit : « Et mon Dieu me mit au cœur de rassembler les nobles et les chefs, et le peuple, pour les enregistrer par généalogies ». Son désir était d’identifier qui avait le droit d’habiter en Israël, qui avait le droit d’entrer dans Jérusalem, et pas d’amener [des gens] – que n’importe qui entre de manière que la ville soit bien occupée. Non, il avait à cœur d’enregistrer par généalogies.
Et remarquez bien, c’est Dieu qui lui mit au cœur, c’est le cœur qui est en action, c’est le travail de Dieu dans son cœur qui effectivement va lui permettre de faire attention, à ce moment-là, devant cet état de choses, à qui peut être rassemblé, et de quelle manière. Et puis, on le voit ensuite, il nous est dit : « je trouvai le registre généalogique de ceux qui étaient montés au commencement, et j’y trouvai écrit ».
Ce mot « trouvai » montre qu’il y a un travail qui a été fait ; ce n’est pas le registre généalogique qui l’a dit, il y a eu une recherche afin de trouver le registre qui pouvait être utilisé, et dans ce registre, il a regardé d’une manière particulière ceux qui étaient montés au commencement avec Zorobabel, avec Jéshua, le type du Seigneur Jésus. Il faut revenir au commencement, à la Parole de Dieu. Comment pouvons-nous enregistrer les choses de Dieu ?
Comment pouvons-nous recevoir quelqu’un effectivement dans la sainte cité – pour nous, dans l’assemblée ? C’est en revenant à ce qui était au commencement, c’est en revenant à la Parole de Dieu, en revenant à Celui qui est monté à la droite de Dieu, au Seigneur Jésus – au type du Seigneur Jésus, c’est-à-dire Zorobabel – qui est Seigneur sur son assemblée, cela a été rappelé, et à Jéshua le souverain sacrificateur qui est aussi un type du Seigneur Jésus.
Il y a un travail qui est effectué, c’est Dieu qui lui a mis au cœur d’enregistrer ceux qui étaient au commencement, et de le faire comme la Parole de Dieu lui disait de le faire. Pour nous, si nous nous trouvons devant une difficulté, nous avons ainsi à rechercher ce qui était au commencement – au commencement de l’assemblée dans la Parole de Dieu – et ainsi discerner si c’est bien selon la Parole, dans le registre généalogique.
« Mon Dieu me mit au cœur ». C’est une touchante expression qui nous rappelle la communion intime avec Dieu de ce fidèle serviteur de Dieu.
Nous savons qu’un jour, David a voulu dénombrer le peuple [de son propre chef], et il en est résulté des conséquences fâcheuses ; mais ce qui est relevé ici, c’est la communion avec Dieu de ce serviteur fidèle.
Nous savons que toute cette liste était déjà mentionnée dans le livre d’Esdras, au chapitre 2. À quelques détails près, on retrouve tous les noms qui étaient donnés dans le livre d’Esdras, de ceux qui retournèrent à Jérusalem, ceux qui avaient été déportés de leur terre pendant soixante-dix ans – ils avaient des champs, ils avaient des maisons, et puis il fallait remonter à Jérusalem pour trouver des ruines.
Mais c’était le lieu que Dieu avait donné à son peuple. C’est touchant de trouver à la fin du chapitre : « les sacrificateurs …, et tout Israël habitèrent dans leur ville » (7. 73). C’était le lieu que Dieu avait donné à son peuple. « Tout Israël » ? – Non, c’était un résidu, mais Dieu voyait là son peuple, parce que c’était là qu’Il le voulait.
Ils étaient la représentation du peuple de Dieu, l’expression du peuple de Dieu. On a lu tous ces noms, et peut-être que certains jeunes se sont dit : Pourquoi se donner tant de peine à relire tous ces noms ? – Eh bien, c’est pour nous montrer l’intérêt que Dieu a porté à ceux qui ont quitté leurs aises pour remonter dans une ville ruinée, et pour y travailler pour la gloire de Dieu.
Il est toujours parlé des « fils de… » : pour les sacrificateurs, les Lévites, les chantres… C’est une continuation du témoignage. Chers jeunes gens, chères jeunes filles, ayez aussi à cœur cette continuation du témoignage qui est précieuse au cœur du Seigneur.
Vos noms ne sont pas écrits dans un livre de généalogie. Bien sûr – il faut d’abord que vos noms soient écrits dans le livre de vie. Quand les disciples sont revenus vers le Seigneur, ils étaient heureux d’avoir remporté des victoires, d’avoir accompli des miracles ; mais le Seigneur Jésus leur dit : « Réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10. 20).
On a adressé quelques paroles d’évangile peut-être aujourd’hui. Est-ce que nos noms sont écrits dans le livre de vie ? Il y a un moment solennel à la fin de l’Apocalypse, où des livres sont ouverts, et puis un livre est ouvert, le livre de la vie ; et la preuve est donnée là que si quelqu’un n’y était pas trouvé écrit – c’est extrêmement solennel – il était jeté dans l’étang de feu (Apoc. 20. 15).
Il ne faut pas passer à la légère devant les appels pleins de grâce de l’amour d’un Dieu qui est patient encore aujourd’hui, du Seigneur Jésus qui appelle encore aujourd’hui à la repentance et à la foi en Lui. La première chose, c’est avoir la certitude que nos noms sont écrits dans le livre de vie.
Mais il y a aussi ce fait, que Dieu apprécie ceux qui ont à cœur le témoignage qu’Il a maintenu au travers des siècles. Il s’est toujours maintenu un petit témoignage dans la séparation du mal et du monde, pour que la louange puisse encore monter devant Lui.
Ce qui nous a toujours frappé – on l’avait rappelé une fois ici – c’est que dans les temps les plus solennels que la terre connaîtra, à Jérusalem il y aura un petit témoignage, deux témoins. Et qu’est-ce qu’ils font ? Ils sont vêtus de sacs, mais ils sont à l’autel et ils adorent. Ils mènent deuil sur l’état du peuple, mais ils adorent à l’autel. Et c’est ce qui nous convient encore aujourd’hui : mener deuil sur l’état de la chrétienté, mais en même temps se souvenir de ce qui est dû au Seigneur, ce culte qui Lui est dû.
C’est un encouragement très particulier pour nos chers jeunes gens, pour nos chères jeunes filles, quand on lit ces expressions : « les fils de…, les fils de… ». Et nous savons bien que les sœurs ont toute leur responsabilité devant le Seigneur. Elles sont indispensables dans la vie des familles. Une mère pieuse, une épouse pieuse, c’est le fondement et la bénédiction des familles. Que le Seigneur dans sa grâce veuille vous encourager, chacun de vous.
On entend quelquefois parler de séparation. Ce n’est pas une connotation négative, mais c’est bien le contraire, c’est pour la bénédiction de nos cœurs, c’est pour la jouissance de nos bénédictions, la jouissance du Seigneur Lui-même, pour la gloire du Seigneur.
Que le Seigneur veuille éveiller nos affections pour Lui, pour qu’il puisse y avoir encore à la veille de son retour ce maintien du témoignage qui est précieux au cœur du Seigneur. Ce n’est pas pour rien qu’il y a deux fois dans la Parole, à peu de distance, la liste de tous les noms de ces hommes qui sont retournés à Jérusalem.
En rapport avec la séparation, simplement la lecture d’un verset au chapitre 12 de Néhémie, le verset 30 : « Et les sacrificateurs et les lévites se purifièrent, et ils purifièrent le peuple, et les portes, et la muraille ».
Un mot pour nous encourager à voir le Seigneur Jésus. Nous sommes engagés dans le chemin où le Seigneur a passé devant nous, individuellement et collectivement.
Nous avons lu au verset 4 de Néhémie 7 : « Or la ville était spacieuse et grande, mais le peuple peu nombreux au milieu d’elle ». Il n’est pas simplement dit : « le peuple était peu nombreux », ce qui était sans doute vrai, ce n’était qu’un résidu ; mais il est bien dit : « peu nombreux au milieu d’elle ». Ce qui veut dire que, de ceux qui étaient remontés, la plus grande majorité n’habitait pas dans la ville, ils habitaient dans les campagnes environnantes.
Quelle était la différence entre habiter dans la ville, et habiter dans les campagnes ?
– Simplement, habitant dans les campagnes, ils n’avaient pas besoin de se soumettre à la surveillance des portiers, ils n’étaient pas engagés dans le service de la louange et des Lévites. Ils pouvaient, si on peut employer cette expression, vivre tranquillement pour eux-mêmes.
Et justement n’est-ce pas ce qui nous arrive très souvent, de ne pas avoir à manifester cette énergie de la foi pour être fidèles dans la marche et dans la vie du rassemblement ? Et le bon fonctionnement de l’assemblée – nous pouvons le dire une fois encore – nécessite le bon fonctionnement de chacun des membres du corps.
L’assemblée est souvent comparée dans la Parole à un corps ; et si un des membres ne fonctionne pas, c’est le corps tout entier qui en subit les conséquences. Nous voyons comment la Parole nous encourage à rechercher de manifester cette énergie de la foi, cette vertu qui a déjà été mentionnée dans le verset 5 : « Mon Dieu me mit au cœur ». C’est Dieu qui intervient. Une fois encore, ce n’est que le travail de Dieu qui est efficace et durable.
Et puis cette généalogie nous est présentée. Et on a insisté sur le fait que cela nous paraît souvent fastidieux de lire des généalogies. Et nous savons bien que, si nous la lisons simplement de nos yeux, nous sommes bientôt tentés de nous arrêter dans la lecture. Il faut la lire à haute voix si nous voulons aller au terme de cette lecture.
Et pourtant il y a d’autres passages dans la Parole où nous trouvons des généalogies. Dans le premier livre des Chroniques, pratiquement les neuf premiers chapitres sont des généalogies. Et si Dieu conserve ainsi ces généalogies, s’il y en a autant, c’est qu’elles ont un intérêt pour nous, et que Dieu, à travers ces généalogies, ces listes de noms, veut nous enseigner quelque chose.
Dans les chapitres qui nous les donnent, on a une généalogie assez technique. C’est Dieu qui, dans sa souveraineté, nous montre tous ceux qu’Il connaît, et qu’Il embrasse, et qui sont disponibles pour la bénédiction qu’Il veut sans exception déployer envers chacun. C’est toute la souveraineté de la grâce de Dieu.
Dans le chapitre 2, nous voyons davantage le gouvernement de Dieu, on y trouve ceux que l’Éternel est obligé de frapper fort à cause de leur péché. D’un côté la souveraineté de Dieu, de l’autre côté la responsabilité du croyant qui peut connaître le gouvernement de Dieu. Dans le chapitre 3, on a la généalogie des fils de David, de tous ceux qui découlent de la royauté, et cette généalogie de la royauté ne s’arrête pas à la captivité, mais elle continue après, montrant ainsi que la grâce de Dieu ne se laisse pas arrêter par les défaillances des hommes, mais qu’elle va au-delà et qu’elle surpasse les misères des hommes.
Dans le chapitre 4 on a encore une généalogie qui concerne la royauté, mais avec le côté de la responsabilité ; il y a ceux qui sont les artisans, ceux qui participent au bon fonctionnement de cette généalogie. Et on voit ainsi que, quand Dieu place devant nous une liste de noms, c’est toujours pour nous enseigner. Si Dieu prend soin de noter le nom de chacun dans ces généalogies, c’est pour nous en montrer l’importance.
Avec Dieu tout compte, tout a de l’importance. Dieu note tout, Il sait tout, Il voit tout, Il n’oublie rien, Il nous le montre dans cette généalogie.
Quels enseignements pouvons-nous trouver dans cette généalogie de Néhémie 7 ? Elle nous présente ceux qui peuvent faire connaître leur origine et qui sont appelés, qualifiés, pour vivre au milieu de la ville, dans les maisons bâties, d’une manière qui convienne. Il est important pour nous de nous souvenir de quelle généalogie nous faisons partie, quand nous sommes nés, à qui nous appartenons.
Au Psaume 87 nous avons des pensées similaires : « Et de Sion il sera dit : Celui-ci et celui-là sont nés en elle ; et le Très-haut, lui, l’établira » (Ps. 87. 5). Quand l’Éternel enregistrera les peuples, Il comptera : « celui-ci est né là ». Il nous est dit, au verset 2 : « L’Éternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob ».
Voilà, Sion est l’objet de l’amour de l’Éternel. Et ceux qui peuvent manifester, déclarer, qu’ils sont nés là, que Dieu peut reconnaître comme nés là, ceux-là sont spécialement les objets de l’amour de Dieu. Qu’est-ce qui fait la valeur de Sion ? Il nous est dit ici : « La fondation qu’il a posée est dans les montagnes de sainteté » (v. 1). Ce qui faisait la valeur de Sion aux yeux de Dieu, c’était la fondation, c’était le fondement.
Quel est le parallèle pour nous ? Il faut pouvoir déclarer et goûter que nous sommes enfants de Dieu, que nous appartenons à Dieu et que, appartenant à Dieu, nous appartenons au corps de Christ, que nous sommes les membres du corps de Christ, que nous sommes dans l’assemblée. Et qu’est-ce qui fait la valeur de l’assemblée aux yeux de Dieu ? C’est son fondement, et ce fondement, c’est Celui qui est à la fois le fondement et la Tête ; c’est Christ, la valeur inestimable de l’assemblée de Dieu, pour Dieu Lui-même. Et nous faisons partie de cette assemblée. Nous sommes nés là, nous sommes enfants de Dieu, nous avons ce caractère, cette vie divine.
Et alors, cette vie divine, nous la garderions pour nous ? Essaierions-nous égoïstement presque de l’oublier, de la mettre de côté et ne voudrions-nous pas venir vivre au milieu, avec toutes les responsabilités, toutes les joies et toutes les bénédictions qui s’y rattachent ?
La comparaison de la généalogie [de ce chapitre 7 de Néhémie] avec celle d’Esdras 2 se révèle très intéressante. Je ne veux pas entrer dans le détail, mais conseiller à chacun de le faire.
Quelques remarques nous ont été dites sur l’expression : « fils de…, fils de… » qui parle à chacun. Et il y a aussi d’autres choses intéressantes. Vous verrez, il y a certains noms qui ont été hébraïsés après Esdras. C’étaient des personnes qui sont venues, qui avaient sur elles une trace de Babylone, cela s’était manifesté dans leurs noms. Et pour nous, est-ce que nous manifestons un accroissement dans la vie spirituelle ? Est-ce que nous désirons être de plus en plus ressemblants au Seigneur Jésus, porter les caractères du Seigneur Jésus ?
À la conversion, il reste des traces du monde dans lequel nous vivons, des péchés qui sont là encore et que nous avons à juger. C’est un travail que le Seigneur Jésus fait [en nous]. Est-ce que, en quelque sorte, nous nous sommes hébraïsés ? Ou est-ce que nous avons régressé ?
Si nous regardons au chapitre 7, il y a quelque chose d’intéressant : le nom de Nakhamani a été rajouté (v. 7), et combien il est beau de voir cette personne-là qui s’est certainement engagée pour le Seigneur, mais pas tout de suite, qui s’est engagée pour le Seigneur pour être sur cette liste. Est-ce que, nous aussi, nous nous engageons pour le Seigneur au point d’être rajoutés, si on peut dire, à la liste ?
Il y a d’autres aspects qui sont intéressants : au verset 29, il nous est parlé des hommes de Kiriath-Jéarim ; et si nous regardons en Esdras 2 il est parlé des hommes de Kiriath-Arim – voilà une assemblée, si on peut dire, qui a retrouvé le terrain sur lequel elle devait se trouver. Ils étaient là, ils étaient avec eux, ils étaient dans la généalogie, mais ils avaient perdu une partie de leur nom. Ils étaient devenus Kiriath-Arim, et là ils sont redevenus Kiriath-Jéarim.
Chers amis, est-ce que nous aussi, nous avons évolué, est-ce que nous avons retrouvé une paix dans l’assemblée, une vie spirituelle qui glorifie le Seigneur Jésus ?
Quant à la vérité, nous sommes bien sûr aux pieds du Seigneur Jésus, nous avons certainement la vérité que nous maintenons, à laquelle nous sommes attachés, mais il nous faut progresser – et progresser vers quoi ? – Vers ce que la Parole de Dieu nous enseigne, ce qu’elle désire que nous vivions en pratique, et aussi progresser pour ressembler de plus en plus au Seigneur Jésus, pour que nous puissions attirer les chrétiens : on les reconnaissait parce qu’ils portaient les caractères de Christ.
Au verset 32 : « Les hommes de Béthel et d’Aï ». Dans le livre d’Esdras, ils sont dissociés. N’avons-nous pas là quelque chose qui nous montre une assemblée, des frères qui se sont aidés les uns les autres pour marcher ensemble dans l’unité ?
Ah, qu’il est beau, là aussi, de voir des chrétiens desquels on peut dire : ils sont ensemble. C’est un travail de Dieu, que Dieu a fait et que la Parole nous a conservé.
Si on regarde les chiffres, on voit que dans certains cas le nombre des personnes a diminué, et dans beaucoup de cas il a progressé. Quelle chose merveilleuse là aussi ! S’il y a eu des découragements, s’il y a eu peut-être des personnes qui n’étaient pas dans la généalogie, il y en a eu beaucoup d’autres qui ont été rajoutées, qui ont été amenées ainsi à faire partie de la généalogie. Et cela nous permet de voir la grâce du Seigneur qui travaille dans les cœurs.
Si on regarde le nombre total de personnes, au verset 66 : « Toute la congrégation réunie était de quarante-deux mille trois cent soixante [personnes], sans compter leurs serviteurs et leurs servantes », c’est le même nombre que celui qui est donné en Esdras 2. 64. Pour certains, le nombre a diminué, et pour beaucoup d’autres, il a augmenté. Et cela nous montre la fidélité de Dieu qui a veillé sur les siens.
Il y a aussi quelque chose de merveilleux dans cette généalogie. Il y a sept catégories de personnes : les fils d’Israël, les sacrificateurs, les Lévites, les chantres, les portiers – on comprend tout cela ; et puis il y a les Néthiniens, et les fils des serviteurs de Salomon.
Et cela, c’est la grâce de Dieu car ils n’appartenaient pas, au départ, au peuple de Dieu. Les Néthiniens ce sont des Gabaonites, des gens qui venaient de ces nations qui auraient dû être détruites, et qui ont été conservées au milieu du peuple après l’alliance faite avec eux. Ils étaient venus, réalisant que c’était là qu’était la vérité. Ils sont entrés par la ruse, avec beaucoup de faiblesse, mais chose merveilleuse, ils sont là.
Et puis les serviteurs de Salomon. C’était de ces Cananéens qui avaient été mis sous le joug par Salomon, qui n’avaient pas été détruits, et cela nous parle aussi de la grâce. Et combien de personnes, dans l’assemblée ont été amenées par le Seigneur, parfois dans des circonstances difficiles, arrachées aux ténèbres, et qui font partie ainsi de ceux qui se trouvent autour du Seigneur Jésus dans l’assemblée.
Les hommes du peuple d’Israël, les sacrificateurs, les Lévites, les chantres, les portiers, les Néthiniens, les fils des serviteurs de Salomon : voilà les éléments moraux pour qu’une assemblée soit constituée. La différence, c’est que maintenant, pour le peuple de Dieu, chaque frère, chaque sœur, tous sont des sacrificateurs. Nous sommes un peuple de sacrificateurs.
C’est pourquoi nous avons une place qui nous est réservée avec le Seigneur. Avec ses forces, actuellement, l’assemblée est une sainte sacrificature pour offrir à Dieu des sacrifices de louange. Aujourd’hui on a rappelé en particulier le service des frères dans l’assemblée, on a parlé des portiers, on a parlé aussi des chantres – rappelons que le Seigneur dit : « Au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges » (Héb. 2. 12).
Nous avons le privilège de pouvoir chanter les louanges du Seigneur. Et les sœurs sont bien utiles dans le chant. Que le Seigneur nous encourage à chanter de nos cœurs à Dieu.
Un détail que nous voulons remarquer. Il s’agit des Néthiniens – on vient de nous dire qu’ils étaient donnés. Ils faisaient un service modeste mais précieux au cœur du Seigneur. Qui est-ce qui s’occupe de l’entretien du local ? Qui est-ce qui balaie le local ? Qui est-ce qui va remplacer une maman pour qu’elle puisse venir à la réunion ? Qui est-ce qui va rapporter à quelqu’un qui est malade, quelqu’un qui est âgé, quelque chose qu’il a reçu du Seigneur dans l’assemblée ?
Ce sont des services modestes mais si précieux au cœur du Seigneur que ceux de ces « donnés ». Ces services sont utiles aussi pour la bénédiction et l’harmonie de l’assemblée.
Et en parlant des fils de ces serviteurs de Salomon, il serait intéressant de voir comment ils se tenaient et comment ils étaient vêtus. La reine de Sheba, quand elle a vu la tenue de ces serviteurs avec tout ce qu’elle a vu d’autre, a été remplie d’admiration. Il y a beaucoup d’enseignements dans tous les détails qui nous sont donnés ici concernant la vie de l’assemblée.
Au verset 61, [nous lisons] : « Mais ils ne purent pas montrer leurs maisons de pères et leur descendance, s’ils étaient d’Israël ». Nous avons déjà dit une parole d’invitation pour venir au Seigneur. Et il faut savoir [si on est à Lui]. Et ces gens ne savaient pas s’ils étaient d’Israël. Ils étaient avec Israël.
Si on avait demandé à Judas : Connais-tu le Seigneur ?, il aurait pu répondre : Quelle question ! Je suis son disciple depuis trois ans. Et à la fin il a perdu ce titre puisqu’il a trahi le Seigneur, parce qu’il ne s’est pas décidé pour Lui.
Au fond, son œuvre peut être résumée ainsi : « Et il a aimé la malédiction : qu’elle vienne sur lui ! Et il n’a pas pris plaisir à la bénédiction : qu’elle soit loin de lui ! » (Ps. 109. 17)
Quelqu’un qui ne peut pas dire s’il est d’Israël, ou s’il appartient au Seigneur, est perdu. Il ne suffit pas, pour être sauvé, de venir quelquefois le dimanche, et dans la semaine à la réunion entendre quelque chose. C’est une décision personnelle.
Les gens qui sont mentionnés ici « ne purent pas montrer leurs maisons de pères et leur descendance, s’ils étaient d’Israël ». J’espère que quand le Seigneur viendra, chacun de nous saura qu’il est à Lui.
Verset 62 : « les fils de Delaïa, les fils de Tobija, les fils de Nekoda, six cent quarante-deux ». Et si on regarde en Esdras 2. 60, ils étaient six cent cinquante-deux. Ici il y en a dix de moins. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il y en a dix qui ont trouvé leur généalogie, et combien c’est précieux ! On voit des personnes converties qui ne prennent pas leur place. Et puis on crie au Seigneur pour cela. Et un jour ils s’avancent. On trouve leur généalogie.
Comme ce travail est celui du Seigneur, le travail de Dieu. Et quel bonheur de voir cette âme s’avancer. On en a connu. Et que le Seigneur veuille faire que beaucoup d’âmes, qui tardent à prendre leur place à la table du Seigneur, s’avancent et montrent effectivement qu’elles font bien partie de cette généalogie, qu’elles appartiennent au Seigneur Jésus qui désire qu’on Le reconnaisse comme Seigneur.
Il y a un autre point qui nous est dit un peu plus loin, aux versets 64 et 65 : « Ceux-ci cherchèrent leur inscription généalogique, mais elle ne se trouva pas ; et ils furent exclus, comme profanes, de la sacrificature. Et le Thirshatha leur dit qu’ils ne devaient point manger des choses très saintes, jusqu’à ce que fût suscité le sacrificateur avec les urim et les thummim ».
On peut se pencher là-dessus en rapport avec la prophétie en ce qui concerne le peuple d’Israël, mais il y en a une, aussi, et c’est la même que celle où il nous est dit qu’il ne fallait ouvrir les portes que quand le soleil était chaud ; et à un moment donné, on ne sait pas. Peut-il participer, ou pas, on ne sait pas.
Alors il faut se tourner vers « le sacrificateur avec les urim et les thummim ». C’est le Seigneur Jésus. Et je dirai que dans chaque cas il faut se tourner vers Lui. C’est Lui qui va montrer si effectivement cette personne appartient bien au peuple de Dieu, si elle en fait partie. C’est Lui qui va nous montrer, c’est vers Lui qu’il faut se tourner, on le voit là dans le cas de ceux qui ne trouvaient pas leur généalogie, mais je crois que c’est dans chaque cas que nous pouvons rechercher auprès du Seigneur pour qu’Il nous montre ainsi quand le soleil est chaud, qui appartient à son peuple et peut ainsi participer.
Dans la seconde épître à Timothée, nous avons ce verset souvent cité : « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens » (2 Tim. 2. 19). Qui est-ce qui sait ceux qui sont au Seigneur et ceux qui ne le sont pas ? Le Seigneur le sait, c’est Lui qui a la lumière sur toutes choses. Que de fois nous avons tendance à juger, à penser : Eh bien voilà, ce jeune homme, cette jeune fille demande à prendre sa place. C’est une famille que nous aimons bien – et on ne va pas chercher plus loin.
Que le Seigneur nous garde de cela mais, qu’au contraire, chaque fois qu’il y a une demande d’admission, que ce soit un exercice de toute l’assemblée pour demander au Seigneur sa pensée, si cette personne est bien à Lui, elle sera admise. Parce que, qui est-ce qui reçoit à la table ? Ce n’est pas nous. Si c’est nous qui recevons à la table, ce n’est plus la table du Seigneur. C’est le Seigneur qui reçoit.
Et nous avons à Lui demander sa pensée. Que de fois nous avons pensé nous sortir d’affaire en nous fiant à notre propre jugement. Quand il y a une demande d’admission, que le Seigneur fasse que chacun se mette devant Dieu pour Lui poser la question. Un de nos bien-aimés devanciers pouvait dire : Peut-être que nous avons laissé entrer dans l’assemblée des gens qui sont maintenant en communion et qui ne sont pas convertis.
Je me souviens, quand j’étais jeune, d’une sœur qui m’a raconté qu’elle avait été recrutée pour être monitrice dans un camp biblique. C’était une famille très sérieuse, une famille chrétienne. Et elle m’a raconté que les enfants avaient expliqué comment il fallait être pour être sauvé. Et elle m’a dit : Et moi, je n’étais pas sauvée. Et c’est par la suite qu’elle a donné son cœur au Seigneur. C’est extrêmement solennel.
Nous devons être sûrs que nous sommes au Seigneur. Si nous avons un doute, si Satan arrive à jeter le doute dans le cœur d’un jeune converti, eh bien, qu’il en parle au Seigneur. C’est là, avec le Seigneur, qu’il aura les assurances – et pas dans nos raisonnements. Et quant à nous, nous sommes responsables de le reconnaître aussi, nous sommes responsables de grandir pour le Seigneur.
Ce que nous venons d’entendre est bien solennel. Un frère posait une fois une question au sujet d’un jeune. Un autre frère lui a dit : « S’il est converti ? – Il est en communion ». Le premier a répondu : « Je ne vous demande pas s’il est en communion, je vous demande s’il est converti ».
Il ne faut pas que cela trouble les jeunes, parce que, dans la jeunesse, il est normal de passer par ces luttes de l’affranchissement. Et il arrive – vous le savez bien – que, lorsque nous sommes jeunes convertis, nous sommes pleins d’ardeur pour le Seigneur, c’est normal. Mais après, on découvre qu’on a les mêmes pensées [qu’avant], on découvre ce que sont nos pauvres cœurs, et c’est là que la lutte commence.
On voudrait qu’après avoir connu cette merveilleuse délivrance, on arrête de regarder à nous-mêmes, qu’on regarde simplement au Seigneur. Parce que dans ces luttes, il est vrai qu’elles nous amènent quelquefois à douter de notre propre salut, parce que l’ennemi nous guette et il dit : Tu es chrétien ? [Tu appartiens] au Seigneur ? C’est magnifique ! Et il vient nous troubler. Alors vous connaissez cela peut-être, et c’est normal. On dit cela pour que les jeunes ne soient pas découragés.
C’est normal et bien nécessaire de passer par ces luttes de l’affranchissement ; de découvrir cette liberté, cette certitude, quand on cesse de regarder à nous-mêmes et qu’on regarde à Christ. Christ, c’est Toi la vie, c’est Toi la perfection, c’est Toi l’amour, c’est Toi la bonté.
Alors, si Lui est tout cela, est-ce que je pourrai être plus exigeant que Dieu, quand Dieu est pleinement satisfait de Christ ? C’est là qu’on saisit cette délivrance merveilleuse. Cela ne veut pas dire que dans la suite on ne peut pas avoir des luttes, que nous nous conduisions légèrement, ou que, à la fin de la vie, avec la faiblesse de nos corps, l’ennemi qui est tellement cruel peut encore instiller le doute.
Que le Seigneur nous accorde de regarder simplement à Lui, avec foi, pour découvrir cette vie que nous possédons, parce que celui qui croit au Fils a la vie éternelle. On le chante dans un cantique, sa vie est notre vie, et pour l’éternité. Si nous avons mis notre confiance dans le Seigneur Jésus, c’est pour l’éternité.
Une petite remarque concernant les versets 66 à 69. On a tout d’abord le nombre complet de la congrégation ; puis nous trouvons que les serviteurs et les servantes ne sont pas comptés ; puis : « et parmi eux, il y avait deux cent quarante-cinq chanteurs et chanteuses ». Jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé ces personnes, « les chanteurs et chanteuses ».
Nous avons bien trouvé les chantres, mais les fils d’Asaph n’étaient pas ce nombre-là, ils étaient moins nombreux. Et après cela, il y a une mention qui nous étonne peut-être : il est fait mention de chevaux, de mulets, de chameaux et d’ânes. Pourquoi tout cela est-il compté ?
Et puis après, on trouve ce que les uns et les autres ont donné pour le service de la maison de l’Éternel, pour la ville. Il me semble que Dieu veut aussi nous montrer les priorités. Il y a d’abord tout le peuple qui est montré, et puis ensuite il y a les chanteurs et les chanteuses – il y a quelques jours un jeune me demandait : Qu’est-ce qui est le plus important pour nous chrétiens ? Est-ce donc de prêcher l’évangile ?
Non. Bien sûr, c’est un devoir que nous avons, dont nous nous occupons volontiers, n’est-ce pas ? Prêcher l’évangile, amener des âmes à Dieu. Mais il semble bien que le service pour Dieu, le service de la louange, le service de l’adoration, c’est ce qui est la première chose que Dieu attend, que Dieu aime. Il cherche des fils qui L’adorent en esprit et en vérité. Le Seigneur Jésus le dit dans le Nouveau Testament, c’est pour cela que le Père veut les amener à Christ, pour avoir des adorateurs.
Toutes ces choses, les chevaux, les ânes, etc., cela passe en deuxième position. La première chose à faire, c’est de chanter la louange de l’Éternel, la louange de Dieu. Et ce qui est très beau ici dans cette expression, chanteurs et chanteuses, c’est que jusqu’ici nous n’avons pas trouvé d’expression qui nous parle des femmes, n’est-ce pas ? Ici les chanteurs et les chanteuses sont mentionnés ensemble pour la louange, pour l’adoration de Dieu.
Les minorités, les services, les noms, sont mentionnés chacun à sa place et c’est important. Mais le plus important semble être de chanter la louange de l’Éternel. Voilà ce qu’Il attend. Et quand tout est dit, à la fin, on a : « Ils habitèrent dans leur ville ». Et avant cela, différentes catégories de personnes sont mentionnées, les sacrificateurs en premier lieu (encore une fois cette pensée), en deuxième lieu les Lévites, « et les portiers, et les chantres » – c’est-à-dire ceux qui enseignent le chant, pas simplement les chanteurs et les chanteuses, « et ceux du peuple, et les Néthiniens, et tout Israël, habitèrent dans leur ville ».
Ce sont donc ceux-là qui ont la responsabilité, qui doivent habiter là selon les priorités de Dieu qu’Il nous montre aussi dans un tel paragraphe. Soyons des sacrificateurs qui connaissent le cœur du Seigneur, le cœur de Dieu, pour apporter la louange et l’adoration. Pour l’adoration, il faut connaître notre Seigneur ; il faut connaître notre Dieu et Père pour pouvoir vraiment entrer dans ses pensées intimes qui Lui plaisent, concernant le Seigneur Jésus.
Études près de Pau Année 2011