MESSAGE À UNE JEUNE SŒUR

Chère jeune sœur en Christ,

Les articles ci-joints ont été écrits il y a déjà plusieurs années, par des frères fidèles qui avaient à cœur la gloire du Seigneur dans l’Assemblée, ainsi que le bien des saints, et des sœurs tout particulièrement.

L’autorité morale de ces frères les autorisait à adresser de telles paroles aux sœurs. Il n’y a peut-être plus aujourd’hui dans les assemblées de frères ayant cette autorité morale nécessaire pour présenter de telles pensées.

Nous avons, hélas, beaucoup baissé spirituellement, et nous nous sommes conformés au monde bien davantage que ceux qui nous ont précédés. C’est très humiliant pour nous tous et particulièrement pour les frères qui sont responsables de leur maison devant le Seigneur (voir 1 Tim. 3. 5).

Mais ce qui demeure, dans une actualité permanente, c’est la Parole, par laquelle notre Dieu et le Seigneur Jésus s’adressent à nous pour nous rappeler encore et toujours quelle doit être notre conduite, à nous chrétiens sur la terre, dans l’attente de la venue du Seigneur. La Parole nous enseigne « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim.3. 16).

Elle nous avertit aussi quant à notre conduite dans ce monde où nous devrions être « la lettre de Christ… écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes », comme aussi « des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde » (2 Cor. 3. 2 et 3 ; Phil. 2. 15).

Ces préceptes nous sont ainsi rappelés pour que nous vivions ici-bas une vie de piété, dans la crainte (ou : saint respect) et la confiance en Dieu, mais aussi dans l’obéissance, non pas légale, mais du cœur, pour le Seigneur (voir Rom.6. 17).

Le Seigneur veut que nous ayons avec Lui des relations personnelles, intérieures, qui manifestent des fruits extérieurs, au-dehors, pour sa gloire. Chère jeune sœur, que le Seigneur te donne, comme à chacun de ses enfants, le désir de vivre près de Lui, d’une vie de piété qui l’honorera et qui se verra ici-bas dans ta marche, ton attitude, ta tenue, en tout temps et en tout lieu.

Pourquoi faire ces choses qui nous sont rappelées par nos frères pieux d’autrefois ? On peut toujours discuter, raisonner, voire contester – nous savons, hélas ! si bien le faire ; mais ce qui nous est demandé, ce que Dieu attend de tous les siens, c’est simplement d’obéir à la Parole. Nous disons que nous aimons le Seigneur : montrons-le en étant soumis aux commandements qu’Il nous a donnés (voir Jean 14. 15 et 21).

Dieu Lui-même s’adresse à nous, hommes et femmes (Deut. 22. 5). Le Seigneur sollicite nos affections pour Lui (Jean 14. 23). Les apôtres nous enseignent selon ce que l’Esprit du Seigneur leur a communiqué, pour que nous mettions en pratique ce qu’ils nous apprennent, afin que nous vivions et nous conduisions de façon à plaire au Seigneur à tous égards (Col. 1. 10).

Avons-nous tous cela à cœur : plaire à Celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous ? Nous voudrions peut-être le faire en réalisant de grandes choses pour Lui, mais nous pouvons déjà le faire tout simplement dans de petites choses (voir Luc 16. 10 ; Zach. 4. 10). Même celles-là pourront parfois nous coûter.

Demandons-nous si cela n’en vaut pas la peine, car si nous pouvons réjouir le cœur de notre Seigneur par nos actes, nos paroles, et même notre apparence extérieure, nous pouvons aussi l’attrister par ces choses.

Chère jeune sœur, les apôtres parlent aussi d’une manière particulière aux femmes croyantes, dans des passages tels que 1 Corinthiens 11. 6 et 7, 13 à 15 ; 1 Tim. 2. 9 et 10 ; 1 Pier. 3. 1 à 4… Ces enseignements adressés spécialement aux sœurs sont clairs et faciles à comprendre ; puisses-tu désirer y appliquer ton cœur pour les réaliser en un réel témoignage pour Lui. « Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites » (Jean 13. 17).

Pour qui faire ces choses ? Pour tes parents qui peut-être te le demandent ; pour les frères qui, dans les réunions d’édification, rappellent parfois ces passages et leur importance ? Oui, certainement, car nous avons à obéir à nos parents (Éph. 6. 1 ; Col. 3. 20), à être « soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ » (Éph.5. 21), et aussi soumis aux frères conducteurs qui nous ont enseigné ces choses (Héb. 13. 17 ; 1 Pier. 5. 5). Mais avant tout et plus que tout, ne serait-ce pas pour le Seigneur Lui-même ? Ce qui peut nous motiver dans tout ce que nous faisons, n’est-ce pas le désir de Lui être agréable, plutôt qu’aux hommes ? (voir 1 Thess. 2. 4) « Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage » (Col. 3. 23).

Ce sont nos affections pour Lui qui doivent être engagées pour mettre en pratique les choses qui nous sont enseignées par la Parole de Dieu. Si nous réalisons un peu combien le Seigneur Jésus nous a aimés, nous désirons Lui montrer que nous l’aimons en retour. De quelle manière ? En obéissant à ses commandements, comme nous l’avons déjà mentionné. L’obéissance est la première manifestation pratique de l’amour.

Ce n’est certainement pas toujours facile (2 Tim. 3. 12) ; il y a de l’opprobre, peut-être de la moquerie, pour ceux et celles qui désirent honorer le Seigneur par leur fidélité à sa Parole. Chère jeune sœur, que ton Seigneur te donne, comme à Moïse autrefois, d’estimer « l’opprobre du Christ » comme « un… grand trésor » (Héb. 11. 26), et de réaliser que les moqueries sont l’épreuve d’une foi qui honore le Seigneur (Héb. 11. 36).

Mais, encore au-dessus de cela, il y a pour toi cette part précieuse d’avoir la certitude d’être agréable au Seigneur et de Lui faire plaisir – et l’apôtre ajoute : « à tous égards » (Col. 1. 9 et 10).

Réfléchis à cette parole de l’Éternel qui certainement s’adresse à toi qui désire l’honorer : « Ceux qui m’honorent, je les honorerai, et ceux qui me méprisent seront en petite estime » (1 Sam. 2. 30).

À toi, chère jeune sœur, de peser ces choses devant le Seigneur, et de Lui demander de te donner la force de réaliser ce témoignage à sa gloire, si ton amour pour Lui t’y conduit. Son soutien et sa bénédiction te sont assurés dans le chemin d’obéissance qu’Il place devant toi.

Avec toute mon affection fraternelle en Lui,

Ph. F.

Voir « Courtes exhortations aux jeunes sœurs » – A. Guignard.

« Importance et signification profonde de la tenue des sœurs » – C. Pfister.