1 TIMOTHÉE 6. 17 à 19

« Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui donne toutes choses richement pour en jouir ; qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux, s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie » (1 Tim. 6. 17 à 19).

À la suite de ces quelques versets j’aimerais aller dans l’évangile de Luc pour parler des richesses injustes, et ensuite dans l’épître aux Éphésiens au chapitre 6, pour parler de nos richesses spirituelles, de nos biens spirituels.

En commençant cette lecture dans l’épître à Timothée nous pouvons penser que nous ne faisons pas partie des « riches dans le présent siècle ».

Si vous aviez quelqu’un d’Afrique ou d’un autre pays du tiers monde, votre avis quant aux facilités matérielles serait différent. Mais ce qui est très beau dans la Parole, c’est que, si Dieu nous parle des choses matérielles, c’est qu’Il désire que nous soyons fidèles dans les choses matérielles, quel qu’en soit le montant, et que nous apprenions à ne pas mettre notre « confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir ».

« L’incertitude des richesses ». Nous vivons dans un monde qui, n’ayant pas d’autre objectif que de vivre et de jouir des choses d’ici-bas, recherche les avantages matériels. Nous vivons dans ce monde et nous sommes influençables.

La Parole de Dieu nous instruit à apprécier ce que Dieu nous donne et à en jouir. Mais cela ne s’arrête pas là. Une jouissance est un mouvement de l’âme en reconnaissance à notre Dieu. Il est ajouté ensuite : « qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, libéraux ».

Ce « prompts à donner, libéraux », c’est bien le contraste entre quelqu’un qui amasse pour lui-même et quelqu’un qui sent sa responsabilité, du peu même qu’il a, de prendre cet exemple de la veuve qui a jeté ses deux pites. « Prompts à donner, libéraux » et il y a une bénédiction, un trésor, un bon fondement pour l’avenir et puis cette phrase avec un contenu si profond : « afin qu’ils saisissent ce qui est vraiment la vie ».

La vie pour le chrétien, ce n’est pas les choses qui passent, les choses matérielles. Ce sont nos vrais biens, les biens spirituels, notre trésor que Jésus nous a acquis par l’œuvre qu’Il a accomplie à Golgotha.

« Et il dit aussi à ses disciples : Il y avait un homme riche qui avait un économe ; et celui-ci fut accusé devant lui comme dissipant ses biens.

Et l’ayant appelé, il lui dit : Qu’est-ce que ceci que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration ; car tu ne pourras plus administrer. Et l’économe dit en lui-même : Que ferai-je, car mon maître m’ôte l’administration ? Je ne puis pas bêcher la terre ; j’ai honte de mendier : je sais ce que je ferai, afin que, quand je serai renvoyé de mon administration, je sois reçu dans leurs maisons.

Et ayant appelé chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? Et il dit : Cent baths d’huile. Et il lui dit : Prends ton écrit, et assieds-toi promptement et écris cinquante. Puis il dit à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Et il dit : Cent cors de froment. Et il lui dit : Prends ton écrit, et écris quatre-vingts.

Et le maître loua l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment » (Luc 16. 1 à 8).

Quelques mots d’explication. Il y a des termes qui ne nous sont peut-être pas familiers. Un économe, c’est quelqu’un qui a comme tâche d’administrer, de gérer, de faire fructifier les biens de son maître, de celui qui lui confie ses biens. Administrer, l’administration, c’est donc le fait que quelqu’un – ici c’est l’économe injuste – reçoit un mandat, une tâche à accomplir dans les choses matérielles.

L’économe dissipait les biens de son maître, c’est-à-dire qu’il ne les faisait pas fructifier. Au contraire ils diminuaient. Il est accusé d’une mauvaise gestion. Il va perdre ce mandat, cette tâche. Alors il réfléchit : qu’est-ce que je vais faire ? Et il accorde aux débiteurs de son maître une faveur.

Un débiteur, c’est celui qui a reçu de la marchandise, pour prendre cet exemple, et qu’il doit régler. Le premier a reçu cent baths d’huile et cet économe injuste lui dit : Écris, tu ne payeras plus que la moitié, cinquante. C’est bien sûr une chose anormale qu’il fait.

La Parole de Dieu, les évangiles en particulier, ont cette capacité de nous faire comprendre par des exemples concrets un enseignement spirituel. L’enseignement spirituel – on l’a lu au v. 8 – « le maître loua l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment ». Et cette prudence était en plus tournée vers l’avenir. Il allait perdre le travail qu’il avait et il regarde ce qu’il peut bien faire par la suite : la prudence. Mais c’est une prudence dans les choses matérielles.

Le Seigneur veut nous enseigner, par cet exemple de choses matérielles, ce que nous avons à faire des biens spirituels. Pour nos plus jeunes qui sont là, un bien spirituel, c’est quelque chose qui n’a pas de matière, que l’on ne peut pas toucher, mais c’est ce que Christ nous a acquis comme certitude.

Prenons l’exemple de la paix avec Dieu : le fait de ne plus souffrir de ses fautes et de ses péchés, parce que, par la grâce et par la foi, j’ai saisi que j’étais pardonné définitivement. Voilà les biens spirituels. C’est quelque chose dont le cœur, l’être intérieur, jouit.

Je continue la lecture au milieu du v. 8 : « Car les fils de ce siècle sont plus prudents, par rapport à leur propre génération, que les fils de la lumière. Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que, quand vous viendrez à manquer, vous soyez reçus dans les tabernacles éternels.

Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit, et injuste aussi dans ce qui est grand » (v. 8 à 10).

Une nouvelle notion nous est donnée là : la fidélité. « Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ». Qu’est-ce qui est très petit dans cette parabole ? Ce sont les choses matérielles. Par rapport à nos biens spirituels, c’est très petit.

Mais la Parole insiste, et nous enseigne dans toute l’Écriture l’honnêteté. On a lu dans 1 Timothée 6 que ces biens matériels, nous devons les administrer dans la crainte du Seigneur. Cela nous concerne chacun. Les mères de famille ont à gérer leur ménage, leur maison et ceux qui ont une famille, les pères, sont responsables avec leur épouse de bien gérer ce que Dieu confie à chacun, de manière différente et dans des montants différents.

Cette fidélité dans les choses matérielles est un premier pas pour faire des progrès et manifester cette même fidélité pour les choses spirituelles. Quelqu’un, pour les choses matérielles, reçoit un salaire – pour les biens spirituels, qu’est-ce que nous avons reçu ? Nous avons reçu le droit d’être appelés enfants de Dieu, nous avons reçu une espérance ferme et sûre. Jésus nous dit : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as » (Apoc. 3. 11).

Cette espérance glorieuse, nous l’avons reçue, et comme parents, pour les mères, notre première tâche si Dieu nous confie des enfants, c’est de les enseigner, c’est de leur faire connaître Jésus – et cela, ce sera leur responsabilité – pour qu’ils l’acceptent pour leur Sauveur et Seigneur personnel. Et puis autour d’eux transmettre cette Parole, ce qu’elle contient, et la transmettre.

C’est premièrement par la bonne conduite, par l’exemple. Comment pouvons-nous annoncer l’évangile si notre conduite laisse à désirer ? Voilà ces vrais biens spirituels. Je le répète encore, les richesses injustes, ce sont les biens matériels. Chacun reçoit un montant différent. Dans la parabole des talents, chacun a reçu un nombre différent de talents, cinq, trois, un. C’est la souveraineté de Dieu. Il donne à chacun selon sa toute sagesse.

 – verset 11. « Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes [dans les choses matérielles], qui vous confiera les vraies ? Et si, dans ce qui est à autrui, vous n’avez pas été fidèles, qui vous donnera ce qui est vôtre ? »

Cet économe injuste a été retiré de sa tâche. Et en nous posant cette question : « Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les vraies ? » on a la réponse. Dieu désire pour chacun de ses rachetés qu’il y ait toujours plus une équivalence entre notre façon d’être et de vivre ici-bas, en toute piété et honnêteté, parce que cela favorisera le don des choses spirituelles, ici les vraies richesses.

L’économe injuste (v. 12) n’a pas été fidèle dans ce qui lui a été confié. Et Dieu emploie cette situation pour nous faire comprendre au v. 13 : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre, vous ne pouvez servir Dieu et les richesses ».

Servir Dieu, c’est être conscient que dans tout ce que l’on fait, que ce soit des choses matérielles, que ce soit des choses spirituelles, j’ai des comptes à rendre. Et si je n’ai pas à rendre compte de mon administration, c’est-à-dire à ne pas tenir compte de celui qui est au-dessus de moi, de l’autorité qui est au-dessus de moi – et l’autorité ultime, c’est l’autorité divine, qu’il est beau de voir comme la Parole nous enseigne à vivre une vie qui suit les traces de notre Seigneur, dans cette honnêteté et cette piété – peut-être faudrait-il inverser, comme cela est dit dans l’épître à Timothée, en toute piété d’abord – notre relation avec Dieu – et honnêteté.

Parce que, pour être honnête, il faut cette relation avec Dieu, il faut la cultiver, et cultiver notre relation avec Dieu comporte, non seulement la lecture de la Bible, la prière, mais d’apprendre à revenir sur ses fautes, à les reconnaître. Il ne nous est pas parlé ici de ce qui est advenu de cet économe injuste. On comprend bien qu’on ne va pas confier autre chose à cet homme.

Prenons l’exemple de l’apôtre Pierre. Qu’est-ce qu’il a connu des richesses de la vertu en suivant le Seigneur ici-bas ? Il est arrivé un moment où il a renié son Maître. Et pourtant on le retrouve dans les Actes des apôtres si utile, si fervent, si puissant, pour parler au cœur et à la conscience du peuple d’Israël et des nations qui étaient là après que le Seigneur soit monté au ciel – C’est qu’il y a eu lieu une rencontre avec son Seigneur. Il a pleuré amèrement. Cela fait partie intégrante de notre vie chrétienne.

La piété n’est pas quelque chose de mécanique. C’est l’âme qui réalise que Dieu est mon Sauveur, Celui qui désire que je vive avec Lui, que je sois assuré qu’Il est amour, que je peux L’aimer. Et lorsque je ne le mets pas en pratique, je peux le Lui dire : « Aide-moi à en être plus conscient ». C’est cela la relation avec Dieu. On traverse ce monde où il y a, soit Dieu, soit les richesses et nul ne peut servir Dieu et Mammon, les richesses. C’est une impossibilité pour le racheté, bien sûr, mais c’est aussi une impossibilité pour l’incrédule. Il ne pourra servir que les richesses, c’est-à-dire les choses d’ici-bas, les choses matérielles.

Le salut est offert encore aujourd’hui. À chacun de saisir – lorsqu’on a lu cette parabole de l’économe – que je suis pécheur, que j’abuse de ce que Dieu m’a donné dans sa grâce. Si je le reconnais et que je lise bien la Parole, je vais vite découvrir que Jésus est allé sur la croix pour expier mes péchés, pour qu’ils soient effacés à tout jamais.

J’aimerais encore lire quelques versets dans ce chapitre 16 avant d’aller en Éphésiens 6. « Et les pharisiens aussi, qui étaient avares, entendirent toutes ces choses, et ils se moquèrent de lui » (v. 14).

Juste là, à côté, les pharisiens, les conducteurs du peuple qui étaient avares, entendent, ils se moquent de notre Seigneur. C’est l’attitude d’une âme qui lit la Parole, mais qui dit : « je n’ai rien à faire de cela, je reste ce que je suis ». Quand on reste ce que l’on est, qu’on ne veut pas changer, on va faire comme cet homme riche du v. 19 : « Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui faisait joyeuse chère, chaque jour, splendidement. Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères, et qui désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; mais les chiens aussi venaient lécher ses ulcères.

Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme » (v. 19 à 24).

Et chacun l’a su. Je souligne cela parce que notre Dieu, dans sa grâce et dans la Parole développe les choses. On a vu cet économe injuste, on a vu ces moqueries des pharisiens à l’égard de notre Seigneur, et là il y avait un homme riche qui est diamétralement en contraste avec un homme pauvre.

L’homme riche ne suit absolument pas la voie qui était enseignée en 1 Timothée 6. Il jouit, et en traversant ce monde est-ce que nous n’entendons pas à tout instant : « il faut profiter au maximum, voilà ce qui compte ». La Parole nous dit tout autre chose. Est-ce que c’est pour nous chagriner ? Pas du tout.

Il y a une réalité : deux chemins, celui du ciel, celui de l’enfer. On a, dans ce récit de cet homme riche et du pauvre, l’aboutissement de ces deux chemins. Le voile nous est levé un instant sur ce qui se passe après la mort. Le simple fait que la Parole nous entretienne de ce qu’il y a après la mort, c’est bien pour nous rendre attentifs à l’immense danger qu’il y a de ne pas écouter la Parole de Dieu.

« Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Éph. 6. 10). Et je tourne la page en arrière au chapitre 2 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (v. 4 à 6).

On a dans cette épître une élévation particulière : nous sommes là avec Christ dans les lieux célestes, et on est encore sur cette terre, on a encore des responsabilités, des responsabilités matérielles, des responsabilités spirituelles.

Que nous est-il dit dans ce verset 10 ? « Mes frères » : cela s’adresse donc à des croyants, à ceux qui jouissent de cette part avec Christ dans les lieux célestes. « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ». Il y a une Personne qui est puissante. C’est un acte de foi qui croit ce que Dieu dit de Lui. Un des secrets de la vie chrétienne, c’est de prendre conscience que la force n’est pas en moi, mais en Lui, que la puissance, je ne la trouverai que dans sa vie.

Et ensuite il nous est dit de nous revêtir de l’armure complète de Dieu. C’est particulièrement instructif de saisir que nous avons à faire, d’un côté à un Dieu puissant dans Lequel nous pouvons nous fortifier, et de l’autre de saisir aussi que nous avons la responsabilité de revêtir cette armure complète de Dieu. Il n’est pas dit que c’est Lui qui nous en revêt, mais il est dit : « Revêtez-vous ».

Et cela est dit aussi dans les fils conducteurs de l’Écriture depuis le début de la Genèse : l’homme créé à l’image de Dieu est une créature qui a une âme impérissable et qui est responsable de ses actes pour accepter le salut et ensuite dans la marche chrétienne, en étant responsable de nos actes, Dieu dans sa grâce nous dit : « N’oubliez pas de revêtir une armure ».

Nous avons lu dans ce chapitre 2 cette élévation dans les cieux et je crois que nous réalisons chacun que nous avons de la peine à vraiment saisir par la foi que nous avons reçu cette place dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Nous sommes vivifiés, nous sommes ressuscités ensemble. Dieu nous a fait asseoir.

Et puis on se lève le matin, il faut prendre son travail, les difficultés surviennent, on est sur cette terre. Sur cette terre il y a des tentations, l’opposition constante de l’ennemi de nos âmes, de Satan. Il ne peut pas nous ravir le salut, mais il fait tout ce qu’il peut pour que nous ne jouissions pas de cette paix, de cette communion acquise à si grand prix par notre Seigneur Jésus à la croix.

« Revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable, car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes » (6. 11 et 12).

Nous ne voyons pas ici-bas ces puissances, mais nous pouvons lire le livre de Job. Dans le livre de Job pour ne prendre que cet exemple, on voit Satan qui se promène et qui parle avec Dieu. Il y a donc bien ces puissances occultes, la sorcellerie en Afrique. Malheureusement elle n’est plus seulement en Afrique, elle est aussi ici. Il y a une puissance de mal de plus en plus forte. Mais cette armure complète de Dieu est suffisamment solide pour nous protéger – mais encore faut-il la revêtir !

Il y a plusieurs parties dans cette armure. Tout d’abord v. 14 : « Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la vérité ». Nous savons que Jésus est la vérité, la Parole est la vérité parce qu’elle nous révèle Dieu, parce qu’elle a été écrite par Dieu.

Ceindre ses reins, c’est le geste que faisaient ceux qui servaient, avec les habits : ils avaient une robe et une ceinture que l’on ceignait, pour attacher cette robe et être plus libre dans ses mouvements pour servir. Ceindre ses reins : les reins, c’est la partie intérieure, cachée, de l’être humain. Si nous avons mal aux reins – il peut y avoir plusieurs causes à cela médicalement – nous n’avons plus de force.

Dieu utilise cet exemple physiologique de notre corps pour nous faire comprendre et nous inciter à nous nourrir de la Parole, à connaître Dieu, à faire des progrès. Donc première partie : la vérité, la puissance que nous trouvons en Dieu par la Parole, par la connaissance de notre Seigneur.

La deuxième chose v. 14 : « ayant revêtu la cuirasse de la justice ». La cuirasse enveloppe tout spécialement l’ensemble du corps, mais spécialement la poitrine où il y a le cœur, la vie même. Pensons à ce que nous lisons dans le livre des Proverbes : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (23. 26). C’est en donnant son cœur au Seigneur qu’il sera le mieux protégé.

La cuirasse de la justice – alors que nous vivons dans un monde de mensonge, c’est une marche honnête, droite, qui empêchera l’ennemi de nous lancer des accusations et de nous faire ployer sous le poids d’une mauvaise conscience. Comment vivre justement au milieu d’un monde impie qui se plaît à mentir, le mensonge devenant une respiration constante ? N’est-ce pas en nous souvenant que nous avons besoin de nous fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ? Autrement dit, l’énergie non seulement pour se revêtir de cette cuirasse, mais pour vivre en chrétien ici-bas – cette énergie, nous ne l’avons que dans notre Seigneur Jésus.

« Ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix » (v. 15). « La préparation » : ce n’est donc pas quelque chose qui vient d’un jour à l’autre. Et puis « la paix ». Est-ce que ce n’est pas un signe distinctif d’un croyant qui respire la paix parce qu’il a une relation avec Dieu, qui sait qu’il est pardonné, qui sait qu’il a une place dans les cieux et que Jésus va bientôt l’introduire dans la maison du Père ?

« L’évangile de paix », cette bonne nouvelle et peut-être là tout particulièrement, c’est davantage notre vie près du Seigneur qui nous permet de chausser nos pieds correctement et de laisser ce beau témoignage d’une vie paisible dans un monde inquiet.

Il y a encore « le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant ». Le bouclier se porte en avant, pas dans les bras. Le méchant, on comprend bien que c’est Satan qui veut nous atteindre. On dira : mais j’ai la cuirasse, cela suffit. Les attaques sont si fortes et fréquentes, qu’il faut encore ce bouclier devant pour parer les coups. C’est une image, bien sûr, mais c’est une image qui nous montre la vigilance que nous devons avoir.

Cette vigilance-là est liée à la foi. « Le bouclier de la foi », c’est-à-dire me souvenir constamment et croire que mon vieil homme est crucifié avec le Seigneur. Est-ce que Satan n’essaie pas constamment de m’irriter et de me faire réagir ? La foi, c’est encore cette assurance des choses qu’on espère et cette conviction de celles qu’on ne voit pas. L’ennemi ne voit pas tout ce que la foi a devant son regard. C’est un bouclier.

« Prenez aussi le casque du salut ». On a parlé du cœur tout à l’heure, mais la tête ? C’est ce qui commande notre être. « Le casque du salut », cette protection parce que l’âme sait qu’elle est sauvée à tout jamais – parce que Satan désire aussi nous faire pécher, non seulement pour nous humilier, mais surtout pour nous faire comprendre que je n’arriverai jamais à vivre justement et pieusement dans ce monde. Alors je renonce, je suis ce monde ? Non, j’ai le casque du salut. Quelle belle image pour nous faire comprendre ces choses !

Et puis j’ai cette arme défensive (les premières étaient offensives) – c’est-à-dire pour me protéger. J’ai aussi « l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu ». Notre Seigneur, au début des évangiles, dans cette tentation dans le désert montre comment Lui, le Seigneur de gloire, cet homme parfait, a utilisé la Parole et rien que la Parole pour répondre aux sollicitations de Satan et Il a été vainqueur.

Nous avons encore la prière : « priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints, et pour moi ». La prière c’est, bien sûr, pour nos besoins personnels. C’est aussi pour s’adresser à Dieu et rendre grâces. Elle est aussi pour les autres, pour nos frères et sœurs qui peinent dans ce monde.

L’apôtre Paul, ce grand apôtre des nations, est en prison et il implore les prières de ses frères et sœurs. Combien y a-t-il de croyants ici-bas qui sont emprisonnés pour leur foi et maltraités ? Eh bien, il nous faut prier pour eux, prier pour tous ceux qui sont dans les nécessités. Nous ne pouvons bien sûr pas saisir tout ce qui se passe dans ce monde, mais il y a premièrement ce qui est à notre portée

Cela nous fait prendre conscience que nous avons un Dieu de miséricorde, de toute consolation et que si je prie pour ceux qui sont plus atteints que moi, est-ce que cela ne va pas m’aider à relativiser ce que je vis et à Lui remettre ma vie, et aussi à penser aux autres ? Et penser aux autres, c’est l’exemple que nous laisse notre Seigneur ici-bas dans tout le temps qu’il a passé sur cette terre. Il a pensé aux autres.

L’apôtre Paul termine cette épître – il était en prison – en disant : « Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus Christ en pureté ! » (v. 23 et 24)

Cette pureté, cette honnêteté, on en a parlé plusieurs fois ce soir, nous avons besoin de cette grâce de Dieu qui nous enseigne, qui nous conduit, qui nous rappelle que, lorsque nous venons à la suite d’une faute aux pieds de notre Seigneur, Il pardonne encore et toujours.

L’homme riche qui a vu Lazare désirant les miettes qui tombaient sous sa table, n’est pas revenu sur lui-même. Il a emprunté le chemin qui conduit à la perdition. Dieu désire que, pour tous ceux alors qui ont choisi le bon chemin, nous vivions avec cette force qu’Il donne.

Éphésiens 6 dit : « Fortifiez-vous… dans la puissance de sa force ». Notre responsabilité, c’est de revêtir cette armure, mais avec son secours quotidien, en nous souvenant que nous sommes, non seulement pour notre salut, mais dans la marche chrétienne, des objets de la grâce.

On a parlé de la paix, de cette préparation de l’évangile de paix et puis au v. 23 : « Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ ! » C’est quelque chose que nous recevons avec reconnaissance.

J.L. Perron