
Chers frères et sœurs en Christ,
L’intimité la plus parfaite est – devrait être – celle entre un mari et son épouse. Voyons ce que la Bible nous en dit.
« L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair (Gen. 2. 24) ; il sera uni à sa femme (Mat. 19. 5) ; les deux seront une seule chair » (Marc 10. 8).
« De même aussi, les maris doivent aimer leur propre femme comme leur propre corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même… C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair » … « que chacun de vous aussi, en particulier, aime sa propre femme comme lui-même ; et quant à la femme, qu’elle craigne son mari » (Lire Éph. 5. 22 à 33).
L’intimité est telle que les deux ne font plus qu’un. Et c’est l’amour qui est le lien parfait. En cela, nous avons à imiter le Seigneur, de qui il est dit : « Maris, aimez votre femme, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éph. 5. 25). Il est l’exemple suprême.
Abraham et Sara dans l’Ancien Testament, Aquilas et Priscilla dans le Nouveau Testament, sont des couples qu’on peut prendre en exemple. D’Isaac, il est dit au début « qu’il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima » (Gen. 24. 67), mais nous savons qu’ensuite leur relation s’est détériorée, notamment concernant leur préférence à l’égard d’Ésaü et Jacob, leurs enfants.
Nous devons bien admettre, malheureusement, que trop souvent – ou même plus du tout – nous ne réalisons pas cette unité, cette communion, cette intimité, cet amour réciproque !
Et les années passant, nous pensons avec regrets à notre heureuse relation au début du mariage, voire à notre période de fiançailles, lorsque tout était encore « frais », plein d’ardeur et d’amour !
(Heureusement, bien des couples continuent à avancer dans l’amour réciproque avec l’aide du Seigneur – mais oui !).
Voilà pourquoi j’aimerais maintenant m’arrêter sur le Cantique des Cantiques, et la relation « bien-aimé – fiancée ». Dans ce livre, nous voyons la relation entre Dieu et son peuple, comme Osée 2. 19 et 20 en parle : « Et je te fiancerai à moi pour toujours ; et je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; et je te fiancerai à moi en vérité ; et tu connaîtras l’Éternel ». Pourquoi le peuple d’Israël ? Qu’avait-il de plus que les autres ? « Parce que l’Éternel s’est attaché à vous et vous a choisis… parce que l’Éternel vous a aimés » (Deut. 7. 7 et 8).
Mais en image, ce livre nous parle à nous aussi, qui avons été « choisis » (2 Thess. 2. 13), « élus, prédestinés » (Éph. 1. 4 et 5), « aimés » (Éph. 2. 4). D’ailleurs, en parallèle avec Osée 2, l’apôtre Paul dit en 2 Corinthiens 11. 2 : « Je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste ».
Comment le bien-aimé considère-t-il sa fiancée ?
« Ô la plus belle parmi les femmes ! (ch.1. 8)… mon amie (v. 9)… Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! (v. 15)… Ma colombe… ta voix est douce, et ton visage est agréable (ch. 2. 14)… Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n’y a point de défaut (ch. 4. 7)… Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, [ma] fiancée (v. 9)… ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! (ch. 5. 2)… Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil ? (ch. 6. 10)… fille de prince ! (ch. 7. 1)… Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! » (v. 6)
Comment la fiancée voit-elle son bien-aimé ?
« Voici, tu es beau, mon bien-aimé ; oui, tu es agréable ! (ch. 1. 16)… son fruit est doux à mon palais. Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour (ch. 2. 3)… La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient (v. 8)… Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! (v. 10)… Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui (v. 16)… Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui (ch. 5. 4)… Mon bien-aimé… son palais est plein de douceur, et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami (v. 16)… Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi (ch. 7. 10)… ».
Que dit la fiancée de son bien-aimé …
« J’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ».
=> « Il y aura un homme [qui sera] comme une protection contre le vent et un abri contre l’orage, comme des ruisseaux d’eau dans un lieu sec, comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays aride » (És. 32. 2) ; « Celui qui habite dans la [demeure] secrète du Très-haut logera à l’ombre du Tout-Puissant » (Ps. 91. 1) ; « Tu as été mon secours, et à l‘ombre de tes ailes je chanterai de joie (Ps. 63. 7) « et son fruit est doux à mon palais ».
=> « Que tes paroles ont été douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche ! » (Ps. 119. 103) ; « Mon fruit est meilleur que l’or fin, même que l’or pur » (Prov. 8. 19).
« Il m’a fait entrer dans la maison du vin ».
=> « le vin qui réjouit le cœur de l’homme… » (Ps. 104. 15) ; le vin, pour que celui qui est fatigué dans le désert en boive (2 Sam. 16. 2).
« sa bannière sur moi, c’est l’amour ».
=> « L’amour du Christ nous étreint » (2 Cor. 5. 14) ; « l’amour qui est dans le christ Jésus » (1 Tim. 1. 14) ; « l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Éph. 3. 19) ; « l’amour de Dieu pour nous : c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde » (1 Jean 4. 9). « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8. 39). « Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas ». (Cant. 8. 7) ; « L’amour ne périt jamais » (1 Cor. 13. 8) ; « Dieu est amour » (1 Jean 4. 8 et 16).
« Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : »
=> « Mets ses paroles dans ton cœur » (Job 22. 22) ; « une voix douce et subtile » (1 Rois 19. 12) ; « il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles » (1 Sam. 3. 19) ; « ils crurent à ses paroles, ils chantèrent sa louange » (Ps. 106. 12).
Que dit le bien-aimé à sa fiancée : …
« Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! »
=> « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi » (1 Rois 19. 7) ; « lève-toi, et agis, et l’Éternel sera avec toi » (1 Chron. 22. 16) ; « Levez-vous, bénissez l’Éternel, votre Dieu, d’éternité en éternité ! » (Néh. 9. 5) ; « Et Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit… viens, suis-moi », ayant chargé la croix (Marc 10. 21). « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Mat. 11. 28).
« Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! »
=> « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3. 20) ; « descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison » (Luc 19. 5).
« Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10. 14).
Cette fiancée, qui est-elle, que fait-elle ?
« Qui est celle-ci qui monte du désert… parfumée de myrrhe et d’encens ? » (ch. 3. 6) ; (cf. Cant. 1. 3) : la myrrhe qui parle des souffrances de Christ, et l’encens qui parle d’adoration (voir aussi Cant. 4. 6).
« … qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil … ? » (ch. 6. 10).
« … qui monte du désert, S’APPUYANT SUR SON BIEN-AIMÉ ? »(ch. 8. 5). C’est une fille de prince (ch. 7. 1).
=> « Je me suis appuyé sur toi dès le ventre » (Ps. 71. 6) ; « Aide-nous, Éternel, notre Dieu ! car nous nous appuyons sur toi… ils furent affermis, car ils s’appuyaient sur l’Éternel » (2 Chr. 14. 11 ; 13. 18).« Demeure tranquille, [appuyé] sur l’Éternel, et attends-toi à lui »(Ps. 37. 7).
Chers amis, ces versets ne demandent pas beaucoup d’explications, la Parole s’expliquant par elle-même. Mais méditons ces versets pour les mettre en pratique. Apprenons jour après jour à mieux connaître notre Père céleste, à mieux connaître notre Seigneur, pour mieux compter sur Lui, pour mieux L’aimer, pour mieux Le servir, pour mieux Le louer et L’adorer. Il en est digne.
Cette intimité, cette relation forte et profonde avec le Seigneur ne dépend que de nous. Nous avons à rechercher cette proximité de cœur et de pensées avec Lui, nous devons nous préparer physiquement et mentalement (dans notre emploi du temps, en étant reposé, frais et dispos, en cherchant à nous isoler des « nuisances » extérieures (voisins, amis, famille, téléphone etc.) et intérieures (les soucis et les « errements » de notre esprit). Et dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, nous avons sans cesse besoin de nous améliorer, de faire des progrès ; « perfectionnez-vous… » (2 Cor. 13. 11).
Heureusement, nous ne devons pas compter sur nos propres efforts, ou perdre espoir parce que nos forces ont diminué, mais nous avons l’Esprit en nous pour nous aider, pour nous parler de Lui, pour nous éclairer dans le chemin et pour nous donner la puissance d’en haut !
Lisons la Parole (ou si ce n’est plus possible, écoutons-la via les K7, CD, clés USB ou en demandant à des proches de nous faire la lecture), et prions sans cesse (1 Thess. 5. 17). C’est ainsi que nous pourrons l’entendre nous parler pour nous guider et nous encourager.
Chaque matin et à chaque instant, recherchons la présence du Seigneur, (r)approchons-nous de Lui. Nous avons sans cesse à revenir à Lui, car nous nous en écartons si vite !
« Mais moi, Éternel ! je crie à toi, et dès le matin ma prière te prévient » (Ps. 88. 13). « Et ils le pressèrent, en disant : reste avec nous, car le soir approche et le jour a baissé. Et il entra pour rester avec eux » (Luc 24. 29). « Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit… te cherche diligemment » (És. 26. 9). « Que le cœur de ceux qui cherchent l’Éternel se réjouisse ! Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face » (Ps. 105. 3 et 4). « Ils me cherchent tous les jours et trouvent leur plaisir à connaître mes voies… ils trouvent leur plaisir à s’approcher de Dieu » (És. 58. 2).
Méfions-nous de ce qui peut nous empêcher de nous rapprocher du Seigneur : « Ils ne pouvaient pas s’approcher de lui, à cause de la foule » (Marc 2. 4). Souvent ce sont les circonstances difficiles qui nous poussent à (re)venir à lui : « Et les disciples s’approchèrent, et le réveillèrent, et lui dirent : Seigneur, sauve-[nous] ! nous périssons » (Mat. 8. 25).
Que ce verset soit notre part à tous : « Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits » (Ps. 73. 28).
Goûtons, en la présence
Du souverain Berger,
La vie en abondance
Qu’il nous fait partager ;
Et dans sa dépendance,
Marchant en liberté,
Gardons la jouissance
De son intimité.
Hymnes et Cantiques 227
« Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (ch. 6. 3).« Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi » (ch. 7. 10). « Mets-moi comme un cachet sur ton cœur… sur ton bras » (ch. 8. 6).
Cette relation mari-épouse ne nous parle donc pas forcément, vu la situation que nous connaissons ou que nous avons connue et qui ne s’est pas bien passée – ou tout simplement parce que nous sommes resté(e)s célibataires.
Nous verrons, Dieu voulant, le mois prochain, une autre relation qui, peut-être, nous aidera à mieux cerner ce qu’est l’intimité avec Dieu. Mais en attendant, rappelons-nous avec joie ce que nous lisons en Apocalypse 21. 9 : dans le ciel, nous paraîtrons comme l’épouse, la femme de l’Agneau : une relation intime, heureuse, parfaite et éternelle ! (cf. Hymnes et Cantiques n°26).
Recevez mon affection en Christ, Marco. Septembre 2024