TRADUCTION DE FEUILLETS (79)

« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ » Éphésiens 2. 4 et 5.

ÉCHOUÉ

C’était un cadre pour une photo magnifique : sable blanc, eau bleue, ciel bleu, et au premier plan un bateau bleu avec une cabine de conduite blanche et un toit rouge. Un accroche-regard, une attraction pour les touristes.

Mais en réalité, ce coaster Nordland 1, qui s’est échoué le 3 février 2011, n’avait pas sa place sur la plage nord devant la promenade de l’île de Borkum. Il avait apporté des matériaux pour la construction de la promenade, s’était échoué et avait été poussé sur un rocher par les hautes eaux de crue. Il restait là, incapable de se libérer. Au début, on avait envisagé de le découper et de le transporter, mais les coûts auraient rendu sa récupération peu rentable. Finalement, il fut possible de retirer le navire de la plage à marée haute et de le remorquer jusqu’au port de Borkum.

Aujourd’hui encore, de nombreuses vies sont bloquées et échouées. Les tempêtes de la vie détruisent les mariages, les familles et les moyens de subsistance ; l’alcool, la drogue et autres excès laissent des traces. La déception et la résignation s’installent. Vous réalisez que vous-même ne pouvez plus être libéré. Mais d’où viendra l’aide ?

Nordland 1 n’a pas pu se libérer lui-même, il a eu besoin d’une aide extérieure et d’une entreprise de secours. Nous aussi avons besoin d’une aide extérieure. Il y a Quelqu’un qui est prêt à nous libérer. C’est Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il a promis : « Jusqu’à votre vieillesse, Je suis le même, et jusqu’à vos cheveux blancs, je vous porterai. Moi, je l’ai fait, moi je porterai, et moi je chargerai sur moi, et je délivrerai » (És. 46. 4). Remettons-Lui avec foi et confiance tous nos fardeaux, tous nos problèmes. Il est fidèle à ses promesses.

D’après die gute Saat août 2024

« Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur » Deutéronome 8. 2.

AVOIR TOUJOURS LA CONSCIENCE EN HARMONIE AVEC LA PENSÉE DE DIEU

Dieu, dans le présent, désire que nos cœurs soient à l’unisson avec Lui dans notre vie de tous les jours. Dieu nous dit : ton cœur et le mien souhaitent s’entretenir ensemble. Je vais te montrer ce qui est dans ton cœur, et te montrer que je le connais. Il nous a amenés à Lui. Pensez-vous que si tout ce qu’il y a dans votre cœur n’est pas apporté devant Lui, les choses seront en ordre entre vous ?

Croyez-vous qu’un père aime avoir le cœur tout à fait différent de celui de son enfant ? Il souhaite que l’esprit, l’âme et les pensées de son enfant soient en communion avec lui. Dieu nous fait passer par le désert afin que nous apprenions cela.

Vous voyez souvent un vrai chrétien qui, sur son lit de mort, ne sait pas à quoi il en est, parce qu’il n’a pas tout réglé avec Dieu jour après jour. « C’est pour cela que je m’exerce moi-même à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Act. 24. 16). Paul était exercé à ce que son cœur soit, en toutes choses, en communion avec le cœur de Christ. Le cœur de Christ était ainsi. Il pouvait dire : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8. 29).

Enoch marchait avec Dieu, et il reçut ce témoignage, qu’il a plu à Dieu. Il marchait dans la présence de Dieu, et il en résultait qu’il a plu à Dieu. Vous ne pouvez pas marcher avec Dieu sans que tout soit clair avec Lui. Si vous avez quelque chose sur la conscience, vous ne serez pas heureux. À chaque pas que nous faisons, nous Le voyons mieux, la lumière devient plus claire, et nous trouvons des choses à juger dont nous n’avions pas vu jusque-là qu’elles devaient être jugées, selon ce que nous connaissons de la gloire de Dieu. Vos cœurs sont-ils en harmonie avec cela ? En supposant qu’ils ne le soient pas, quel est l’effet de la présence de Dieu ? Eh bien, c’est de faire agir ma conscience pour nous amener dans sa communion.

D’après the Lord is near février 1986

« L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons discerné ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » 2 Corinthiens 5. 14.

« Pour moi, vivre, c’est Christ » Philippiens 1. 21.

AVOIR CHRIST DEVANT SOI DANS TOUTE SA VIE

Paul était en prison, et pourtant s’oubliait tellement lui-même que son seul désir était que Christ soit magnifié dans son corps, que ce soit par la vie ou par la mort. Christ était le seul objet de sa vie ; dans tout ce qu’il désirait et tout ce qu’il faisait, tout était en rapport avec Christ.

Il suivait ainsi l’exemple de notre Seigneur bien-aimé. Car Christ ne cherchait jamais à se plaire à Lui-même, mais Il faisait toujours les choses qui plaisaient à son Père ; Il trouvait sa nourriture à faire la volonté de son Père et à accomplir son œuvre (Jean 4. 34 ; 8. 29). « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimé enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré Lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » (Éph. 5. 1 et 2). Christ a aimé l’assemblée et s’est livré Lui-même pour elle ; et cependant, même en cela, c’est Dieu qui était l’objet de son âme ; Il recherchait sa gloire, et ce fut le motif qui le conduisit à la mort.

De même Christ seul devrait être l’objet de notre vie, de nos pensées, de nos sentiments, de nos projets, de nos occupations, de nos activités. Nous sommes à Lui, car Il nous a rachetés par son propre sang précieux. Nous devrions vivre, non pas pour nous-mêmes, mais pour Lui, qui est mort pour nous et qui est ressuscité. Quelle mise à l’épreuve pénétrante, pratique, cela donne-t-il ! Est-ce que je me propose ou désire quelque chose ? Est-ce pour Christ ? Puis-je regarder dans ma demeure, et dire de tout ce que je possède : c’est pour Christ ? Ainsi « pour Christ » nous donne un principe qui peut être appliqué à l’ensemble de notre vie quotidienne – un principe qui ne fait rien de soi-même, mais qui fait tout de Christ. Cela nous assurera une vraie paix et une heureuse communion avec Dieu.

D’après the Lord is near février 1986

« Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service, ta patience, et tes dernières œuvres qui dépassent les premières » Apocalypse 2. 19.

LE DÉCLIN TRAGIQUE DE L’ÉGLISE

Le message à Thyatire prévoit la condition de l’Église du Moyen Âge. Le Seigneur est présenté comme le Fils de Dieu dont les yeux sont une flamme de feu, discernant tout mal, et dont les pieds sont comme l’airain brillant, préparés à agir contre le mal.

Les paroles du Seigneur indiquent que, dans cette période, l’église avait un grand dévouement, exprimé par l’amour, la foi, le service, et la patience. L’histoire ne confirme-t-elle pas les paroles du Seigneur ? Car nous savons que, en dépit de beaucoup d’ignorance et de superstition, il y avait, pendant le Moyen Âge, un grand nombre de personnes qui se renonçaient à elles-mêmes et souffraient patiemment pour l’amour de Christ.

Ensuite, en dépit du dévouement individuel, le Seigneur indique que, dans cette période, l’église atteindra « les profondeurs de Satan ». Car en cette époque, la papauté, ce terrible système symbolisé par « la femme Jézabel » vient au premier plan. Nous voyons en elle l’exaltation de la chair, car cette femme « se dit prophétesse ». L’Église prend la place d’un enseignant pour proférer la doctrine, amenant à une alliance avec le monde, et l’institution d’un système d’idolâtrie dans l’adoration d’images et de saints. À un moment donné, l’Église cherche à s’exalter elle-même en dominant sur le monde et en se prêtant à ses convoitises. Le résultat, c’est une génération dans l’Église, qui vient sous les jugements pénétrants du Seigneur et la sentence de mort.

Toutefois, le Seigneur, ici, a encore un résidu qui n’est pas touché par ces faux enseignements, et qui est étranger aux profondeurs où Satan les a entraînés. De tels ne recherchent pas la repentance ou la réforme dans cet affreux système, mais tiennent ferme la vérité jusqu’à ce que le Seigneur vienne. Ils auront alors leur récompense.

D’après the Lord is near février 1986

« Si j’étais rasé, ma force s’en irait de moi, et je deviendrais fable, et je serais comme tous les hommes » Juges 16. 17.

SURVEILLONS NOS PENSÉES AVANT D’AGIR

Remarquons comment un chrétien plein de l’Esprit peut devenir faible.

1. Dans la vie de la pensée. « Comme il a pensé dans son âme, tel il est » (Prov. 23. 7). Il n’est pas meilleur que les pensées qu’il entretient, même s’il prêche, chante, ou prie bien. S’il se permet de s’attarder sur des pensées peu aimables, impures, ou sans cœur, il est déjà prêt à aller plus loin. La puissance de Samson avait disparu lorsqu’il avait été rasé et il n’en était pas conscient jusqu’à ce que l’épreuve cruciale vienne. Soyez étonné et alarmé, ô homme, si vous vous laissez aller un moment à entretenir des pensées que vous ne voudriez pas qui soient dites à haute voix ! La pureté intérieure donne une dignité spirituelle qui ne peut pas être acquise en étant assis devant une large audience.

2. Trop de discours ! Comme une locomotive, il n’est pas nécessaire qu’il se perde trop de vapeur. Lincoln avait dit qu’il avait voyagé sur un bateau à vapeur sur le fleuve Ohio, et que le sifflet était tellement fort que, quand on le soufflait, la modification dans la vitesse du bateau pouvait se remarquer. Un grand parleur est habituellement faible pour tirer de lourds fardeaux.

3. Manque de solitude ! C’est quand Jacob fut laissé seul que l’ange l’a rencontré. Il fallait qu’il se sépare de sa famille, de ses serviteurs, et de son bétail. Quelque valeur qu’elles aient, plus d’un homme leur permet de s’amonceler, ce qui rompt la communion avec Dieu. Le résultat est une perte de puissance spirituelle. On peut affaiblir l’âme en étant trop en public. De la même manière, si l’on se mêle trop avec des gens à l’esprit mondain, on sera contaminé.

Après avoir passé une soirée agréable, n’êtes-vous pas rentré chez vous l’âme desséchée ? Ne vous arrive-t-il pas souvent de vous réveiller, la nuit, ou au petit matin, et d’avoir envie de dire : Seigneur, pardonne-moi d’avoir trop parlé et ri ?

D’après the Lord is near février 1986

« (Jésus) leur dit : allez dans le monde entier, et prêchez l’évangile à toute la création. Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; celui qui n’aura pas cru sera condamné » Marc 16. 15 et 16.

LE BUT DE L’ÉVANGILE : AMENER DES ÂMES SAUVÉES DANS L’ASSEMBLÉE

Quel est le but véritable de l’évangile ? Nous devons aller dans le monde entier, et prêcher la bonne nouvelle du salut à toute la création. Cependant, nulle part dans la Parole de Dieu nous ne trouvons la pensée que le monde entier, ou toutes les créatures, seront sauvés.

Au contraire, Jacques, en Actes 15. 14, conclut : « Siméon a raconté comment Dieu a commencé à visiter les nations pour en tirer un peuple pour son nom ». Autrement dit, nous devons prêcher à tous, en sachant que quelques-uns seulement seront sauvés.

L’intention de Dieu est de retirer un peuple pour son nom, c’est-à-dire de séparer le croyant de celui qui rejette l’évangile. Que l’évangile soit donné à beaucoup, mais reçu seulement par certains, cela a été vu quand Paul « exposait la vérité, en rendant témoignage du royaume de Dieu… les persuadant de ce qui concerne Jésus ». Alors que « les uns » vinrent écouter, et « étaient convaincus » des choses qui étaient dites, « les autres refusaient de croire ». (Act. 28. 23 et 24).

Supposez que deux missionnaires aillent dans un pays éloigné, l’un ayant pour but la conversion du monde entier, l’autre le rassemblement d’un peuple. Le dernier, à cause de son objectif, sera-t-il moins dévoué, moins énergique, moins enthousiaste que le premier ? Au contraire, le fait même que le dernier a la pensée de Dieu concernant l’objet de l’évangile ajoutera de l’importance à son effort et de la stabilité à son attitude. Son cœur sera encouragé par chaque âme qui croit, tandis que le premier sera découragé par chacun de ceux qui ne croient pas. Gardons devant nous le véritable objectif de l’évangile – rassembler un peuple pour son nom – afin que nous soyons encouragés quand le Seigneur ajoute à l’Église, chaque jour, ceux qui doivent être sauvés (Act. 2. 47)

D’après the Lord is near février 1986

« Celui qui travaille pour des gages, travaille pour les mettre dans une bourse trouée. Ainsi dit l’Éternel des armées : considérez bien vos voies » Aggée 1. 6 et 7.

LA LEÇON DE LA CONSTRUCTION AU TEMPS D’AGGÉE

Cinquante mille Juifs, environ, retournèrent à Jérusalem sous la conduite de Zorobabel. Ces Juifs zélés commencèrent à reconstruire leur temple. Malheureusement, cependant, ce temps de réveil fut de courte durée. Pendant quinze longues années, aucun travail ne fut fait à la maison de Dieu. Il n’en restait que les fondations, exposées à la vue. Pourquoi le peuple avait-il une telle attitude d’apathie envers la maison de Dieu ?

Le problème, c’était les priorités ! Les Juifs employaient beaucoup plus de temps, d’efforts et d’argent pour travailler à leurs propres maisons que sur la maison de l’Eternel (Ag. 1. 4). Une maison avec des lambris, au temps d’Aggée, était une preuve de luxe, parce que le bois de cèdre, coûteux, devait être importé depuis le Liban, au Nord. Dieu voyait cette vie matérialiste et luxueuse comme n’étant pas en rapport avec ses codes de construction. Il était dit au peuple en termes clairs de revoir leurs priorités et de considérer leurs voies (ch. 1. 5 à 7).

Que c’est tragique – et pourtant tellement courant même aujourd’hui ! Si souvent nous voyons l’œuvre de l’Esprit de Dieu étouffée et entravée après des fondements prometteurs ! Nous devons tous nous demander si nous sommes impliqués activement dans la construction de notre communion, ou si nous nous contentons de nous asseoir à côté, en voyant une fondation tomber en ruines.

Quand nos priorités ne sont pas en accord avec l’enseignement du livre d’Aggée, nous mettons clairement notre argent dans un sac troué. Un sac qui a des trous n’est pas la meilleure place pour économiser notre argent durement gagné. Mais qui fait une chose aussi stupide que cela ? Vous et moi !

D’après the Lord is near février 1986

« Nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance en notre Seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père » 1 Thessaloniciens 1. 3.

LA VIE DU CHRÉTIEN : ŒUVRES, TRAVAIL, PATIENCE

Les œuvres, le travail, la patience sont de grande valeur. Mais sans les précieux motifs de la foi, de l’amour, et de l’espérance, leur brillant et leur vitalité disparaîtront, et notre Dieu béni ne peut pas se réjouir autant en ces choses.

Cultivons soigneusement la foi, qui à la fois voit Dieu et nous voit comme étant manifestés devant ses yeux. Ce n’est pas une acceptation passive de la vérité, mais une puissance vivante et active qui produit un véritable travail. La Personne précieuse de Christ étant l’objet des Thessaloniciens, ils y répondaient par une œuvre énergique pour son nom. Comment pouvons-nous dire que nous croyons au Seigneur Jésus si nous ne sommes pas décidés à œuvrer pour Lui ? Jacques dit bien : « Par mes œuvres, je te montrerai ma foi » (Jac. 2. 18).

Mais l’amour est encore plus puissant. Il « travaille ». Il peut supporter longtemps, et patienter ; continuer à servir même quand il essuie des rebuffades, qu’il est refusé, méprisé. Il persiste à prendre soin de son objet malgré cela, comme Paul continuerait à dépenser et être dépensé pour les Corinthiens, même « même si, disait-il, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12. 15). Mais dans le Seigneur Jésus nous voyons particulièrement cet amour, un amour qui s’est manifesté dans son grand sacrifice pour nous, et travaille encore pour assurer la plus grande bénédiction pour les âmes.

Et l’espérance est la douce anticipation de voir le Seigneur Jésus face à face, et de Le voir éternellement glorifié dans toute la création. Une telle espérance, brillante et vivante dans nos cœurs, produira cette constance qui peut rencontrer calmement toute circonstance, et qui réjouira le cœur de notre Dieu et Père.

D’après the Lord is near mars 1986 (L.M.G.)

« Je connais tes œuvres, je sais que tu as le nom de vivre, et tu es mort. Sois vigilant et affermis ce qui reste, qui est près de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu » Apocalypse 3. 1 et 2.

SARDES, LE PROTESTANTISME MORT

À l’assemblée de Sardes le Seigneur est présenté comme « Celui qui a les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles ». Quel que soit l’ampleur du pouvoir que le Romanisme a assumé sur les nations, il demeure vrai que la plénitude de la puissance, représentée par les « sept Esprits de Dieu » est avec le Seigneur. Si grand que soit l’éloignement de la vérité, il y a ceux – symbolisés par les sept étoiles – par lesquels Dieu peut donner la lumière céleste aux siens. Nous voyons cela dans les hommes de Dieu de la Réforme.

Mais comme toujours, l’homme déchoit dans sa responsabilité. Le Protestantisme, qui devant les hommes a effectivement « le nom » de tenir ferme pour la vérité, a développé la Réforme. Mais le Seigneur doit dire que, à sa vue, il est mort. Nous pouvons certainement être reconnaissants que la Bible ait été rouverte pour les croyants, et que la grande vérité de la justification par la foi ait été affirmée à nouveau. Mais pour la multitude, la Bible n’est guère devenue que lettre morte, et ses vérités, n’ayant pas été reçues avec une foi personnelle, n’ont pas changé les vies. On a dit : rien n’est plus fréquent, parmi les protestants, que d’admettre qu’une chose est parfaitement vraie parce qu’elle est dans la Parole de Dieu, sans qu’on ait la moindre intention d’agir en conséquence.

Une telle condition ne peut amener que le jugement du Seigneur. Cependant, comme dans le Romanisme on trouve un résidu pieux, de même dans l’orthodoxie morte du Protestantisme on trouve « quelques noms » qui forment un résidu, dont le Seigneur peut dire qu’ils « n’ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi en vêtements blancs, car ils en sont dignes » (v. 4). Au milieu d’une profession sans vie, ils marchent personnellement avec Christ, leurs noms demeurent dans le livre de vie, et ils seront reconnus publiquement devant le Père et ses anges.

D’après the Lord is near mars1986

« Ce sont ici les paroles que Moïse dit à tout Israël, en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine » Deutéronome 1. 1.

LA BIBLE À UN MESSAGE POUR TOUS ET TOUJOURS PRÉSENT

Moïse se préparait à quitter le peuple. Il allait partir au ciel, et les Israélites allaient traverser le Jourdain. Il leur rappelle toute l’histoire du désert de la manière la plus touchante et impressionnante. Il reparle des scènes et des circonstances de leurs quarante années dans le désert. Ces paroles ont un charme incomparable, à partir des circonstances dont ils furent délivrés, et de leur sens de puissance divine. Elles nous parlent avec autant de force qu’à ceux auxquels elles étaient destinées. Plusieurs de ces appels et de ces exhortations nous touchent et s’appliquent à nous avec puissance comme si elles avaient été prononcées hier.

Et n’en est-il pas de même de toute l’Écriture ? Elle nous parle comme si elle avait été écrite expressément pour nous – écrite aujourd’hui même. Il n’y a rien de tel que l’Écriture.

La Bible est le livre pour aujourd’hui. C’est le livre de Dieu Lui-même, sa parfaite révélation. C’est sa propre voix parlant à chacun de nous. C’est un livre pour tous les âges, toutes les classes de personnes, toutes les conditions : pour les grands et les petits, les vieux et les jeunes. Elle parle de manière si simple qu’un enfant peut la comprendre, et si profonde que l’intellectuel le plus élevé ne peut pas l’épuiser. Elle parle au cœur, elle touche les racines cachées de la pensée et du sentiment dans l’âme ; elle nous juge à fond. En un mot, elle est « vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants : elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur » (Héb. 4. 12).

D’après the Lord is near mars 1986 ( C.H.M.)

« Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu : tu sais de qui tu les as apprises et que, dès l’enfance tu connais les saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » 2 Timothée 3. 14 et 15.

LES DANGERS AUX DERNIERS JOURS

Timothée avait eu une bonne instruction dans la Parole par l’action fidèle de sa mère et de sa grand-mère. Quand il était encore enfant, on lui lisait des passages de l’Ancien Testament. Quand l’apôtre Paul prêcha la Parole à Lystre, Timothée reçut le Seigneur Jésus dans son cœur comme son Sauveur. Lors de la deuxième visite de Paul dans cette ville, il prit Timothée avec lui pour servir le Seigneur. Paul l’aimait comme son propre enfant, et lui enseigna, par la Parole écrite et exprimée, la doctrine dont il aurait besoin pour être un serviteur fidèle.

Paul l’encourage maintenant à en enseigner aussi d’autres. De même que son cœur avait été préparé en entendant la Parole qui lui était lue, il est encouragé à la lire à haute voix à d’autres (1 Tim. 4. 13) ; comme on lui avait enseigné la doctrine, il devait l’enseigner à d’autres (1 Tim. 4. 16). Il devait donc répandre la Parole.

L’Écriture elle-même, aussi bien que de bons commentaires, sont très importants dans la vie du croyant. Paul voyait déjà de nombreux maux entraînant les croyants hors du bon chemin. Il savait aussi que le remède préventif pour cela serait la lecture de la Parole de Dieu et d’autres écrits fidèles à la Parole.

Il y a plus de 150 ans, un chrétien a écrit : Si la vérité n’est pas diffusée, l’erreur le sera. Si Dieu et sa Parole ne sont pas connus et reçus, le diable et ses œuvres prendront le dessus ; si l’Évangile n’atteint pas tous les hameaux, des pages de littérature corrompue et licencieuse le feront ; si la puissance de l’évangile n’est pas ressentie partout dans le pays, l’anarchie et le désordre, la dégradation et la misère, la corruption et les ténèbres régneront partout jusqu’à la fin.

Écouterons-nous cette mise en garde ? Mais plutôt, écouterons-nous la Parole de Dieu ?

D’après the Lord is near mars 1986

« Courage, donc, hommes ! Car j’ai confiance en Dieu » Actes 27. 25.

DIEU EST-IL RÉEL ?

Quelle question étrange ! Bien sûr que Dieu est réel, me direz-vous. Vous avez raison, mais vous êtes-vous confié en Lui, et obéissez-vous à sa Parole ? Je veux vous parler d’un jeune Chinois qui connaissait beaucoup de choses au sujet de Dieu et de Jésus, mais pour lequel c’était seulement de l’histoire, qui ne le touchait pas du tout.

Il grandit et entra dans l’armée, puis devint capitaine. Il y avait la guerre avec les Japonais, et lui et ses hommes étaient dans une dure bataille. Presque à bout de forces, ils essayèrent de fuir. Ils arrivèrent à une maison désertée et s’y reposèrent. Sur la table de la cuisine était un petit livre usé, que quelqu’un avait laissé là. Le capitaine le prit, il lui rappelait quelque chose de familier d’autrefois. C’était un évangile de Jean.

Il feuilleta les pages, et tomba sur les mots : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai » (Jean 14. 14). Regardant ses hommes autour de lui, le capitaine lut le passage à haute voix. Voulons-nous nous agenouiller et essayer ? demanda-t-il. Ils furent tout de suite d’accord, car ils savaient qu’ils étaient en danger : ils étaient poursuivis, et ils pouvaient entendre l’ennemi s’approcher. Ils s’agenouillèrent tous et le capitaine pria comme il ne l’avait jamais fait.

L’ennemi s’approcha ; mais alors qu’ils priaient encore, ils entendirent les pas changer de direction. Les ennemis s’étaient soudain éloignés, tout à fait inconscients que des hommes priaient dans la maison. Dieu avait entendu et répondu. Il était réellement le Dieu vivant ! Oui, Dieu était réel, et pour la première fois dans sa vie, le capitaine de l’armée chinoise crut réellement en Lui et Lui confia sa vie. Il raconta à ses hommes qu’il avait été élevé pour croire en Dieu et en sa Parole, mais que maintenant il Le connaissait comme un Sauveur vivant, qui serait désormais son Seigneur et son Maître.

D’après the Lord is near mars 1986