
M. B. assistait un jour aux examens que l’on faisait passer aux élèves d’une école. Mais ce n’était pas une école ordinaire comme celles que vous connaissez ; car elle était uniquement destinée aux sourds-muets.
Vous comprendrez donc sans peine que les examens s’y faisaient d’une tout autre manière que dans les autres écoles. Chaque écolier avait une ardoise sur laquelle le professeur inscrivait une question, et l’enfant devait écrire sa réponse au-dessous.
Un petit garçon à la physionomie heureuse et expressive attira spécialement l’attention de M. B. qui éprouva le désir de lui poser quelques questions. Il écrivit donc sur l’ardoise :
– Mon cher enfant, vous voyez le soleil et la terre autour de vous ; la nuit vous avez pu voir la lune et les étoiles ; pouvez-vous me dire comment tout cela a été fait ?
Le petit garçon n’eut pas plutôt lu ces lignes qu’il donna immédiatement sa réponse écrite :
« Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ».
M. B., satisfait de cette réponse, écrivit une nouvelle question plus difficile que la première :
– Mais d’où viennent toutes les souffrances, les peines, et la mort que vous voyez autour de vous ?
A cela l’enfant répliqua :
« Le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort ».
M. B. fut surpris d’avoir obtenu une réponse aussi correcte, et jugea utile de poursuivre son interrogatoire en posant une troisième question : « Pouvez-vous m’indiquer un moyen par lequel l’homme peut être délivré de tout ce péché et de ses conséquences ? »
La réponse ne se fit pas attendre :
« Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché ».
De plus en plus étonné et satisfait, M. B. écrivit encore :
– Je ne vous poserai plus qu’une question. Pouvez-vous me dire pourquoi vous êtes incapable d’entendre et de parler, alors que tant d’autres enfants autour de vous peuvent le faire ?
C’était là une question délicate, car cela devait rappeler au petit garçon son infirmité et par suite l’attrister. Pourtant il ne parut pas troublé le moins du monde, et avec un heureux sourire inscrivit sa réponse :
« Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi ».
C’est là une parole de l’Écriture, bien plus, une parole prononcée par le Seigneur Jésus Lui-même.
Il n’est pas étonnant que M. B. ait été surpris : ce petit garçon était sourd et muet, et pourtant il avait été capable de répondre à quatre questions difficiles mieux que n’auraient pu le faire tous les philosophes du monde. En outre, malgré son infirmité, il était heureux et content, parce qu’il avait ajouté foi aux grandes vérités qu’il avait apprises dans la Bible.
La Bible est pleine d’instruction pour tous, grands et petits, et les enfants auraient bien tort de penser qu’elle est trop difficile pour eux. S’ils la lisent attentivement, en demandant à Dieu de les enseigner, Il les instruira par Son Esprit, en sorte qu’ils puissent réellement devenir « sages à salut ».
Les petits garçons et les petites filles posent souvent des centaines de questions au sujet de choses qu’ils ne peuvent pas tout à fait comprendre, et nous sommes heureux de voir qu’ils sont avides de s’instruire ; mais qu’il est plus important de devenir sages quant aux choses éternelles.
« Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné » (Jac. 1. 5).
Notre petit sourd-muet avait fait bon usage de ses yeux et avait lu soigneusement les Écritures, car c’est là qu’il avait puisé toutes ses réponses. Son exemple ne devrait-il pas nous remplir de confusion, nous qui sommes en possession de tous nos sens et qui ne connaissons pourtant pas la Parole de Dieu aussi bien que lui ?
La Bible est vraiment un livre merveilleux, car elle contient des réponses à toutes les questions que nous pourrions poser. Vous vous souvenez que la reine de Sheba, lorsqu’elle vint visiter Salomon, lui posa toutes sortes de questions difficiles, et qu’il sut répondre à chacune de ces questions.
Nous n’avons plus un Salomon, mais nous possédons « la vivante et permanente Parole de Dieu » (1 Pier. 1. 23). Tous les autres livres passeront, le ciel et la terre même passeront, mais « la Parole du Seigneur demeure éternellement.. Or c’est cette Parole qui vous a été annoncée » (1 Pierre 1. 25).