LE BERGER DE NOS ÂMES (1 Pier. 2. 25)

Introduction

L’activité pastorale ou le travail des bergers a été l’une des premières activités de l’homme. Les patriarches, déjà, ont été des bergers. Abel paissait le menu bétail, Abraham et Isaac, Jacob et ses fils, avaient de nombreux troupeaux (Gen. 4. 2 ; 13. 7 ; 26. 10 ; 46. 32). Job ne possédait pas moins de sept mille brebis, plus des chameaux, des bœufs, des ânesses (Job 1. 3).

Plusieurs conducteurs en Israël ont été également des bergers. Moïse faisait paître le bétail du sacrificateur de Madian, son beau-père (Ex. 3. 1). Le roi David a été pris des parcs des brebis pour paître Jacob, le peuple de Dieu (Ps. 78. 70). Le prophète Amos, qui était d’entre les bergers de Thekoa, déclare qu’il n’était pas prophète, mais qu’il gardait le bétail (Amos 1. 1 ; 7. 14).

Ce rappel des bergers d’autrefois nous amène à Celui qui a été et qui est le Berger suprême, au Seigneur Jésus Lui-même, Seigneur de gloire. Il se présente aux pharisiens d’Israël, conducteurs prétentieux du peuple, comme étant le bon berger : « Moi, je suis le bon berger » et annonce aussitôt qu’Il s’en va mourir : « le bon berger met sa vie pour les brebis » (Jean 10. 11 et 15).

Mais aussi Il ressuscitera, ce que confirme l’auteur de l’épître aux Hébreux (13. 20), en déclarant que le grand pasteur (ou berger) des brebis a été ramené d’entre les morts par le Dieu de paix. L’apôtre Pierre enfin annonce que le souverain pasteur (ou berger) sera un jour manifesté en gloire et, avec Lui, tous ceux qui se seront occupés avec vigilance du troupeau de Dieu (1 Pier. 5. 4).

En attendant que s’accomplisse une telle espérance, nous sommes conscients que notre Seigneur, fidèle et bon berger, s’occupe des siens. Nous parlerons de ses diverses activités ici-bas et, comme l’indique le livre de l’Apocalypse, jusque dans la vie éternelle.

Tu vins du ciel, Berger fidèle,

Chercher ici-bas tes brebis,

Leur donner la vie éternelle

Et les conduire au paradis.

Le berger cherche et trouve une brebis égarée

Plusieurs passages de la Parole de Dieu parlent d’une brebis qui s’est égarée et qui a été retrouvée. Le Seigneur Jésus Lui-même en parle à deux reprises : dans l’évangile selon Matthieu et l’évangile selon Luc.

Dans l’évangile selon Matthieu, au chapitre 12, Jésus dénonce l’attachement de l’homme à ce qui n’est que tradition. Les pharisiens prétendaient se conformer aux ordonnances de la Loi, au point qu’ils Lui reprochent de guérir en un jour de sabbat un homme atteint d’une atrophie de la main.

Le Seigneur alors de leur répondre : « Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! » (v. 12)

Si donc on ne tenait pas compte du jour du sabbat quand il s’agissait de sauver une brebis, combien plus Dieu travaillerait-Il tous les jours pour sauver l’homme tombé moralement très bas ! Le psalmiste pouvait déjà célébrer Celui qui avait sauvé son âme du shéol profond (Ps. 86. 12).

Jésus dit alors à l’infirme de tendre la main. Celui-ci obéit : il étendit sa main, et elle fut rendue saine comme l’autre. Ayant cru, il a été guéri. Cela montre donc que c’est par la simple foi au Seigneur Jésus qu’on est sauvé, et non pas par l’observance de quelque forme religieuse.

Dans l’évangile selon Luc, au chapitre 15, le Seigneur dénonce la propre justice de l’homme, lequel prétend ne pas avoir fait de mal dans sa vie : pourquoi donc devrait-il se repentir ? La Parole de Dieu déclare : « Nous avons tous été errants comme des brebis » (És. 53. 6). Et que dit le berger, quand il a trouvé la brebis qui s’était égarée ? « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dit qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (v. 7).

Ce n’est donc pas en observant certaines traditions ou en se croyant sans reproche qu’on sera sauvé. On ne le sera que par un seul moyen : la repentance. N’est-ce pas là l’ordre que Dieu donne ? « Dieu ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Act. 17. 30).

Plus tard l’apôtre, lors de ses paroles d’adieu à Milet, rappellera qu’il n’a cessé d’insister auprès de quiconque sur la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ (Act. 17. 30 ; 20. 21). N’y a-t-il pas lieu de noter que ce fut là le premier appel de notre Seigneur, entrant dans son ministère : « Repentez-vous et croyez à l’Évangile » ? (Marc 1. 15)

Le berger prend soin de ses brebis

Nombreux sont les passages du saint Livre qui parlent des soins de Dieu à l’égard des siens. De tels soins sont souvent comparés à ceux d’un berger pour son troupeau.

Jacob, arrivant au terme de sa vie, fait appel à la bénédiction de Celui qui a été son berger dès le jour de sa naissance jusqu’aux jours de sa vieillesse (Gen. 48. 15). Moïse, en son dernier cantique, rappelle que Dieu a pris soin de son peuple, le conduisant çà et là (Deut. 32. 10). Le patriarche Job déclare que Dieu lui a donné la vie et que ses soins ont gardé son esprit (Job 10. 12).

David, le doux psalmiste d’Israël, proclame les soins de son Dieu quand il dit : « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien ». Le Psaume 23 est, en effet, un tableau admirable des soins de Dieu vis-à-vis de ceux qui Lui appartiennent : repos et rafraîchissement de l’âme, direction assurée quant au chemin à suivre, présence du berger aux heures sombres de la vie, communion avec Lui dans un monde hostile. Le psalmiste peut bien dire : « Ma coupe est comble » ! (v. 5)

Il est d’autres psalmistes qui ont réalisé que Dieu était leur berger. Asaph prie et dit : « Berger d’Israël ! prête l’oreille, Toi qui mènes Joseph comme un troupeau » (Ps. 80. 1). Un autre certifie que c’est Lui qui est notre Dieu ; et nous, nous sommes le peuple de sa pâture et les brebis de sa main (Ps. 95. 7).

Les prophètes ont également rendu un témoignage éloquent à la fidélité des soins de l’Éternel. Alors que de mauvais pasteurs ne se sont pas enquis des brebis de son peuple, le prophète Ézéchiel, entre autres, dit : « Me voici, moi, et je rechercherai mes brebis, et j’en prendrai soin… je les ferai paître dans un bon pâturage… je les ferai reposer, dit le Seigneur, l’Éternel » (34. 6, 11, 14 et 15).

Le Seigneur Jésus Lui-même enfin, après avoir dénoncé l’indifférence et l’égoïsme des chefs du peuple qui ne se mettaient pas en souci des brebis, se présente comme étant le bon berger : « Je connais les miens… et je mets ma vie pour les brebis » (Jean 10. 13 à 15). Heureux sommes-nous d’appartenir à un tel Berger ! Nous pouvons librement rejeter sur Lui tout notre souci. N’est-il pas en effet Celui qui a soin de nous ? (1 Pier. 5. 7)

Jésus Christ est pour nous

et toujours avec nous :

Demeurons constamment

près d’un Berger si doux.

Le Berger conduit les brebis de son troupeau

Moïse, avant de s’en aller, a exprimé le vœu qu’il y eût après lui un homme qui conduisît le peuple d’Israël, afin que « l’assemblée de l’Éternel ne soit pas comme un troupeau qui n’a pas de berger » (Nomb. 27. 17).

Au temps des rois, un prophète du nom de Michée a dû dire à Achab, conducteur impie du peuple de Dieu : « J’ai vu tout Israël dispersé sur les montagnes comme un troupeau qui n’a pas de berger » (1 Rois 22. 17).

Du Seigneur Lui-même l’Évangile dit que, voyant les foules, il fut ému de compassion, car elles étaient lasses et dispersées. N’ayant pas de conducteurs selon Dieu, elles étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger (Mat. 9. 36).

Dieu, par contre, n’a cessé de s’occuper de son peuple pour le conduire dans le droit chemin. Moïse, au terme de sa vie, regardant au passé, déclare : « Il le trouva… et il le conduisit çà et là, il prit soin de lui, il le garda… l’Éternel seul l’a conduit » (Deut. 32. 10).

C’est ce que rappellera plus tard le psalmiste : « Il fit sortir son peuple comme des brebis et les mena comme un troupeau dans le désert ; et il les conduisit sains et saufs » (Ps. 78. 52). Il en sera de même dans l’avenir : « Voici le Seigneur viendra avec puissance… Comme un berger il paîtra son troupeau… il conduira doucement celles qui allaitent » (És. 40. 11).

David rend, de l’Éternel qui est son berger, ce témoignage : « Il me conduit dans des sentiers de justice à cause de son nom ». Il continuera par la suite à prier son Dieu : « À cause de ton nom mène-moi et conduis-moi… Que ton bon Esprit me conduise dans un pays uni » (Ps. 23. 3 ; 31. 3 ; 143. 10).

Vers le terme de son ministère, le Seigneur Jésus, Seigneur de gloire, a dit à deux reprises : « Moi, je suis le bon Berger. Il appelle ses propres brebis par leur nom et les mène dehors. Il va devant elles, Il les conduit. Il les connaît. Le connaissant, elles le suivent » (Jean 10. 4). Il est venu leur apporter la vie, la vie éternelle, la vie en abondance. Heureux sommes-nous d’être des brebis d’un tel troupeau !

Nous sommes conduits par le divin Berger. Il est à souhaiter que nous sachions apprécier de telles bénédictions, que le prophète énonçait déjà en déclarant : « L’Éternel te conduira continuellement et rassasiera ton âme dans les sécheresses… tu seras comme un jardin arrosé » (És. 58. 11).

Le berger garde les brebis de son troupeau

Garder les brebis d’un troupeau n’est pas la moindre des activités d’un berger. La Parole de Dieu en parle plus d’une fois. Dans l’Ancien Testament par exemple, il est parlé de Jacob qui, pour une femme, Rachel, garda les troupeaux (Osée 12. 13). Et dans le Nouveau Testament, lorsque la naissance du Sauveur est annoncée, il est parlé de bergers gardant leurs troupeaux durant les veilles de la nuit (Luc 2. 8).

Le Seigneur Jésus, pensant à ses brebis, à celles qui écoutent sa voix et qui Le suivent, déclare comme elles sont gardées sûrement : « Personne ne les ravira de ma main,… personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10. 28 et 29).

Le peuple d’Israël est souvent comparé à un troupeau gardé par son Dieu : « Mon troupeau, le troupeau de ma pâture, dit le Seigneur, l’Éternel » (Éz. 34. 31). « II le garda, dit Moïse en ses dernières paroles, comme la prunelle de son œil » (Deut. 32. 10). Josué, au terme de sa vie, rend hommage à Celui qui les a gardés dans tout le chemin par lequel ils avaient marché (Jos. 24. 17). Le roi David, arrivé à un âge avancé, parle de ceux qui glorifient leur Dieu : « ils seront gardés à toujours » (Ps. 37. 28). Et son fils, le roi Salomon, certifie : « Quand tu dormiras, Il te gardera » (Prov. 6. 22).

Un prophète a été chargé d’annoncer que Dieu, à la fin des jours, reprendrait ses relations avec son peuple terrestre : « Il gardera Israël comme un berger garde son troupeau » (Jér. 31. 10). Il sera alors vu que ce peuple demeure son peuple, le peuple de sa pâture, les brebis de sa main (Ps. 95. 7).

Considérant enfin le témoignage des apôtres, nous entendons l’apôtre Paul attestant que la paix de Dieu gardera nos cœurs dans le Christ Jésus (Phil 4. 7). L’apôtre Pierre, de son côté, certifie que nous sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi (1 Pier. 1. 5).

N’avons-nous pas de nombreuses raisons de proclamer avec l’apôtre Jude la réalité de cette puissance en adorant : « Or, à Celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez… au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen » ? (Jude 24 et 25)

Le berger rassemble les brebis de son troupeau

Rassembler les brebis de son troupeau est l’une des activités obligatoires d’un berger. Il ne saurait tolérer la dispersion de ses brebis. Il sait que son devoir est de les rassembler.

Tel est le désir de Dieu à l’égard de ceux qui Lui appartiennent. Si nous pensons tout d’abord à son peuple terrestre, le peuple d’Israël, nous apprenons selon les Écritures qu’Il le rassemblera à la fin des jours. Nombreux sont les prophètes qui parlent d’une telle espérance. Le prophète Ésaïe dit en effet : « Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux » (40. 11). Et le prophète Jérémie : « Et moi, je rassemblerai le reste de mon troupeau… je le ferai retourner à leurs pâturages… il n’en manquera aucun, dit l’Éternel » (23. 3).

Le prophète Ézéchiel annonce : « Je les rassemblerai, et les amènerai dans leur terre… je les ferai paître dans un bon pâturage… Moi-même, je paîtrai mes brebis, et moi, je les ferai reposer dit le Seigneur, l’Éternel» (34. 13). Le prophète Michée, encore, certifie que ce rassemblement aura lieu : « Je te rassemblerai certainement, Jacob, tout entier » (2. 12), et le prophète Sophonie confirme cette promesse : « Je vous amènerai dans ce même temps où je vous rassemblerai, car je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre » (3. 20).

Il est intéressant de lire ce que dit un autre prophète, qui attribue l’initiative de ce rassemblement aux enfants d’Israël eux-mêmes. L’Esprit de Dieu aura fait son œuvre dans leur cœur : « Et les fils de Juda et les fils d’Israël se rassembleront et s’établiront un chef » (Osée 1. 11). Ils reconnaitront pleinement l’autorité de leur Messie, de Celui que leurs ancêtres auront rejeté et mis à mort.

Le Seigneur Jésus Lui-même enfin a aussi parlé d’un tel rassemblement, quand un jour Il sera vu tel que le Fils de l’Homme venant avec une grande puissance et avec gloire : « Il rassemblera ses élus… depuis le bout de la terre jusqu’au bout du ciel » (Marc. 13. 27).

Le bon Berger, notre Seigneur, n’est pas venu seulement pour rassembler les brebis du peuple juif, de son peuple terrestre. Il est venu aussi dans le but de rassembler les brebis d’entre les nations. Il le dit Lui-même : « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi… et il y aura un seul troupeau, un seul berger » (Jean 10. 16). Le souverain sacrificateur Caïphe ne prophétisera-t-il pas un peu plus tard, que Jésus allait mourir… non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés ? (Jean 11. 52)

Nous avons vu que, dans les jours à venir, Dieu rassemblera les enfants de son peuple terrestre, selon que l’annonce le prophète : « Je susciterai sur eux un pasteur qui les paîtra… lui les paîtra, et lui sera leur pasteur » (Éz. 34. 23).

Mais actuellement un autre peuple est formé, un peuple céleste, l’Église ou l’Assemblée du Dieu vivant, que les apôtres appellent le troupeau de Dieu, la famille de Dieu, le corps et l’Épouse de Christ, la Maison de Dieu.

Dans l’attente d’être à jamais auprès du Seigneur, dans la gloire du ciel, les enfants de Dieu ont le privilège et le devoir de se rassembler ici-bas autour de Lui, en son nom, selon qu’il est écrit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mat. 18. 20).

Il existe donc une réunion d’assemblée. L’apôtre Paul en parle à Corinthe, par exemple, quand il écrit : « Quand vous vous réunissez en assemblée » ou « Quand donc vous vous réunissez ensemble » (1 Cor. 11. 18 et 20). Une réunion de famille, une réunion de chant, une réunion de jeunes, ne sont pas des réunions d’assemblée, lesquelles sont caractérisées par la présence même du Seigneur Jésus au milieu de ceux qui sont assemblés en son nom.

Comme il est à désirer que nous aimions l’assemblée, recherchant toujours son bien ! Notre Seigneur, qui l’a aimée et qui s’est livré Lui-même pour elle (Éph, 5. 25), n’est-Il pas digne d’un service dévoué, constant, plus particulièrement pour l’assemblée à laquelle nous nous rattachons ? Qu’Il veuille dans sa grâce nous rendre conscients, jeunes et moins jeunes, de nos responsabilités à l’égard de ce qui est son témoignage !

Le berger fait reposer les brebis de son troupeau

L’une des préoccupations d’un berger digne de ce nom est de veiller au repos des brebis qui lui sont confiées. Le psalmiste peut dire de Celui qui est son berger : « Il me fait reposer dans de verts pâturages » (Ps. 23. 2). David, dans ce passage, lie la pensée du repos à celle de la nourriture. Son fils, le roi Salomon, en rapport avec la crainte de Dieu, s’exprime de même : « La crainte de l’Éternel mène à la vie, et l’on reposera rassasié » (Prov. 19. 23).

Le chrétien a d’inestimables privilèges. Il possède le repos de la conscience, il goûte le repos du cœur, il s’avance vers le repos éternel. Et, quant à la vie de tous les jours, le Seigneur sait que nous avons besoin de périodes de repos. N’a-t-Il pas dit un jour à ses disciples qui avaient beaucoup travaillé : « Venez à l’écart vous-mêmes dans un lieu désert et reposez-vous un peu » ? (Marc 6. 31)

Il est à souhaiter que nous cultivions la communion avec notre Berger qui, au moment voulu, donnera ce qui est nécessaire, soit l’heure du service, soit le temps du repos.

La Sulamithe nous est donnée en exemple. Elle demande : « Dis-moi, toi qu’aime mon âme, où tu pais ton troupeau, où tu le fais reposer à midi ». Il lui est répondu : « Si tu ne le sais pas… sors sur les traces du troupeau, et pais tes chevreaux près des habitations des bergers » (Cant. 1. 7 et 8). Puissions-nous rechercher la présence de telles habitations, là où l’assemblée se réunit, là où le Seigneur suscite des bergers qui, de sa part, donnent la nourriture dont nos âmes ont besoin !

Il y a un contraste saisissant dans le rappel des paroles de l’Éternel, évoqué par le prophète en présence de son peuple : « C’est ici le repos, faites reposer celui qui est las ; et c’est ici ce qui rafraîchit. Mais ils n’ont pas voulu entendre » (És. 28. 12).

Aujourd’hui est le temps des travaux, des efforts, le temps où l’on peine. Mais le jour vient où tout cela passera. Alors se réalisera – et pour toujours – la promesse énoncée par un autre prophète quant à l’avenir de son peuple : « Je les ferai reposer en sécurité » (Osée 2. 18).

Un berger protège les brebis de son troupeau

Veiller sur les brebis de son troupeau est certes l’un des premiers devoirs du berger. Elles peuvent être attaquées par divers ennemis, des bêtes fauves par exemple, comme la Parole de Dieu le montre. Il y est parlé entre autres du lion et du loup.

C’est ainsi qu’un prophète fait mention du peuple d’Israël comme étant une brebis pourchassée par les lions et même dévorée (Jér. 50. 17). Un autre prédit que Dieu sauvera les fils d’Israël comme le berger sauve sa victime de la gueule du lion (Amos 3. 12).

Le Seigneur Jésus, d’autre part, compare les conducteurs infidèles du peuple à des loups qui ravissent les brebis et les dispersent. Ils n’ont nullement cherché à les protéger, alors que le bon Berger s’en est occupé au point de mettre sa vie pour elles.

L’apôtre Paul, plus tard, exhortera les anciens de l’assemblée à Éphèse à prendre garde à eux-mêmes et à tout le troupeau, car des loups redoutables allaient entrer parmi eux, n’épargnant pas l’assemblée de Dieu que les anciens, eux, avaient à paître (Act. 20. 29). Un autre apôtre exhorte aussi les anciens, c’est-à-dire ces croyants lourds de poids moral, à paître de bon gré le troupeau de Dieu, et cela dans l’attente de la manifestation glorieuse du souverain Pasteur, le fidèle et bon Berger (1 Pier. 5. 2).

Ces divers passages montrent comme sont actifs nos ennemis. « Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de nous, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pier. 5. 8). Nous avons un urgent besoin de la protection de notre Dieu, comme le patriarche des jours d’autrefois, entouré de toutes parts d’une haie de protection (Job 1. 10).

Le Seigneur, qui nous a sauvés, veut nous protéger au cours des nombreux dangers que nous courons. Le prophète n’a-t-il pas annoncé sa venue, la venue d’un Homme qui serait comme une protection contre le vent et un abri contre l’orage ? (És. 32. 2). Ne sommes-nous pas encouragés par l’assurance du psalmiste, quand il déclare : « Tous ceux qui se confient en toi se réjouiront et chanteront de joie à toujours » – et pourquoi cela ? – « Tu les protégeras » !

Le berger fortifie les brebis affaiblies de son troupeau

C’est le prophète Ézéchiel qui déclare que l’Éternel est Celui qui fortifie les brebis malades de son peuple en contraste avec les mauvais pasteurs dont il doit être dit : « Vous n’avez pas fortifié les brebis faibles » (34. 4). Nous ne devons pas oublier qu’en fait, tout croyant par nature est un être faible. Il n’a aucune force en lui-même.

Déjà au sujet d’Aaron, le souverain sacrificateur, il est écrit qu’il était lui-même aussi enveloppé d’infirmité (Héb. 5. 2). David, conscient de sa faiblesse, pouvait dire : « L’Éternel est la force de ma vie ». Et encore : « Toi, tu es ma force » (Ps. 27. 1 ; 31. 4). À la fin de sa vie, il dira à son fils : « Fortifie-toi… l’Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi, Il ne te laissera point » (1 Chron. 28. 20). Conscients donc que le Seigneur est la source unique de notre force, nous sommes exhortés, personnellement, à nous fortifier en Lui et dans la puissance de sa force (Éph. 6. 10), et aussi pour pouvoir fortifier les mains lassées (És. 35. 3).

L’apôtre Paul lui-même a dû réaliser sa faiblesse. Souffrant d’une infirmité, – physique probablement – d’une écharde dans la chair, il a supplié trois fois le Seigneur de l’en délivrer. Il a entendu alors cette réponse suprême : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité ». Fortifié, il prend courage et peut déclarer ce qu’il a appris au cours de l’épreuve : « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12. 9 et 11).

Notre bon Berger est aussi le grand Pasteur des brebis. Ramené d’entre les morts, Il est maintenant assis à la droite de Dieu le Père. Comme nous aimons à le dire dans un cantique, son cœur Lui présente ses brebis chéries. D’en haut Il veut bien nous accorder la force qui est indispensable pour que nous marchions, servions, combattions à sa gloire. Il est réellement digne de toute gloire : À Lui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen (Héb. 13. 20 et 21).

La tonte des brebis

La Parole de Dieu parle fréquemment des pasteurs et des bergers, elle parle nécessairement des tondeurs des brebis et des agneaux.

Au livre de la Genèse, il est parlé de Laban qui s’en alla tondre son menu bétail au pays de Canaan (Gen. 31. 19). Un peu plus tard nous apprenons que Juda, fils de Jacob, s’est rendu à Thimna, où l’on tondait ses troupeaux (Gen. 38. 12).

Au jour de David, nous faisons connaissance avec un homme du nom de Nabal, qui possédait de nombreux troupeaux. Quand David le vit, il était occupé à tondre ses moutons (1 Sam. 25. 4).

Nous rappelons encore le passage bien connu, où le prophète annonce la venue du Messie, du Seigneur Jésus, et révèle le chemin de souffrances qu’Il aurait à suivre. Il a souffert de la part des hommes et de la part de Dieu Lui-même. Il a été méprisé, délaissé des hommes, l’Homme de douleur de qui on a détourné sa face, pour Lequel on a eu aucune estime.

Il a souffert de la part de Dieu, dont il est écrit qu’il Lui a plu de le meurtrir. Pensée insondable que nous ne comprendrons jamais ! « Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été retranché de la terre des vivants » (És. 53. 7).

Et c’est la lecture de ce passage qui, par le moyen de Philippe, a amené un homme fort riche à connaître le Seigneur Jésus. Il lisait un passage des Écritures, Ésaïe 53, et, à partir de ce passage, il a appris à connaître Jésus. Dès ce moment-là, il a pu poursuivre son chemin tout joyeux (Act. 8. 32 à 39).

Le Seigneur Jésus, le souverain pasteur de nos âmes dans l’éternité

Les titres de la gloire à venir de notre Seigneur sont nombreux. Le livre de l’Apocalypse Le présente comme étant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le Tout-puissant entrant dans son règne (Apoc. 17. 14 ; 19. 6 et 16).

Autrefois le prophète L’avait vu comme étant l’Ancien des jours, vêtu de blanc, auquel une domination éternelle a été donnée (Dan. 7. 22). Puis, tout à la fin de l’Ancien Testament, Il apparaît comme étant le Soleil de justice (Mal. 4. 2). Plus tard l’apôtre verra son visage brillant comme le soleil quand il luit dans sa force (Apoc. 1. 16).

Tels sont quelques traits essentiels de la gloire de Jésus, du Fils de l’Homme qui, sur cette terre, aura souffert et aura été mis à mort. C’est Lui qui, durant les jours de sa chair, se sera présenté comme étant le bon Berger qui met sa vie pour les brebis. Il est descendu dans la mort, Il vit éternellement. Durant l’éternité nous serons occupés de Lui qui, dans son amour pour Dieu et pour ses brebis, se sera livré pour elles.

Il est au livre de l’Apocalypse un passage qui rappellera sans cesse ce qu’auront été ses soins à l’égard de ses rachetés cheminant ici-bas. L’Agneau les paîtra, les rafraîchira, les consolera : « L’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (7. 17).

C’est là une pensée merveilleuse ; que la cause de tant de chagrins et de larmes versées sur cette terre sera enfin arrivée à son terme. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine ; et la mort ne sera plus (Apoc. 21. 4). C’est là la consolation éternelle dont parle l’apôtre Paul (2 Thess. 2. 16) et dont le Berger de nos âmes nourrira nos cœurs à jamais.

D’après La Bonne Nouvelle 1991