
Les dernières paroles de Josué aux fils d’Israël sont comme son testament :
« Et maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. Et s’il est mauvais à vos yeux de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l’autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l’Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Jos. 24. 14 et 15).
« Et le peuple dit à Josué : nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous écouterons sa voix » (v. 24). « Et Israël servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué et qui avaient connu toute l’œuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël » (v. 31).
L’Éternel laissa subsister plusieurs nations : « elles étaient laissées pour éprouver par elles Israël, pour savoir s’ils écouteraient les commandements de l’Éternel, qu’il avait commandés à leurs pères par Moïse. Et les fils d’Israël habitèrent au milieu des Cananéens, des Héthiens, et des Amoréens, et des Phéréziens, et des Héviens, et des Jébusiens. Et ils prirent leurs filles pour femmes, et donnèrent leurs filles à leurs fils, et servirent leurs dieux. Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et servirent les Baals et les ashères (idoles, divinités féminines) » (Jug. 3. 4 à 7).
Ce qui arriva aux fils d’Israël nous apprend trois choses fondamentales :
1) La désobéissance entraîne l’abandon d’une relation avec le seul vrai Dieu : « ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu ». C’est pourquoi, le Seigneur nous dit, par la plume de l’apôtre Paul : « … marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair » (Gal. 5. 16).
2) Le Seigneur n’oublie pas les siens même si parfois Il doit frapper fort : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée. Vous endurez des peines comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car quel est le fils que le père ne discipline pas ? Mais si vous êtes sans la discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils » (Héb. 12. 5 à 8 ; Prov. 3. 11 et 12). « Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main de Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram-Naharaïm (Mésopotamie). Et les fils d’Israël servirent Cushan-Rishhathaïm huit ans » (Jug. 3. 8).
3) Le Seigneur intervient en grâce et au moment opportun : « Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel suscita aux fils d’Israël un sauveur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb » (v. 9).
C’est à lui que Caleb donna sa fille Acsa, en mariage, pour avoir pris une ville. Caleb, Othniel et Acsa sont tous les trois marqués par la foi.
Caleb, jeune homme, avec Josué, resta ferme devant la contradiction engendrée par les représentants de dix tribus lorsqu’ils revenaient d’explorer le bon pays que l’Éternel leur donnait : « Caleb fit taire le peuple devant Moïse, et dit : Montons hardiment et prenons possession du pays, car nous sommes bien capables de le faire » (Nomb. 13. 31). Avec Josué, il est le seul de sa génération à être entré dans le pays, quarante ans plus tard, « parce qu’il a pleinement suivi l’Éternel » (Deut. 1. 36).
Othniel, son neveu, combat les combats de l’Éternel et s’empare d’une ville. Son oncle, Caleb, avait dit : « À qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. Et Othniel, fils de Kenaz, frère de Caleb, la prit ; et Caleb lui donna sa fille Acsa pour femme » (Jos. 15. 16 à 18).
Acsa, attache beaucoup d’importance à recevoir, elle aussi, une portion du pays. « Et il arriva que, comme elle entrait, elle l’incita (donc, son mari) à demander à son père (Caleb) un champ. Et elle descendit de dessus l’âne ; et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m’as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d’eau. Et il lui donna les sources du haut et les sources du bas ». Quel enseignement pour nous ! Ces sources nous parlent des bénédictions qui découlent de la mort et de la résurrection de Christ.
Les sources du bas : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; – et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2. 20).
Les sources du haut : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » ; « votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire » (Col. 3. 1 à 4). Nous pouvons dire avec joie : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 1. 3).
Caleb avait dit à Josué : « Donne-moi cette montagne dont l’Éternel a parlé » (Jos. 14. 12) et plus tard, quelle joie pour lui, d’entendre sa fille lui réclamer : « des sources » (15. 19). Avec un tel engagement et une femme digne de lui, Othniel se qualifia pour exercer les fonctions de juge en Israël. Othniel est donné par l’Éternel à son peuple, comme sauveur. « Et l’Esprit de l’Éternel fut sur lui, et il jugea Israël ; … et le pays fut en repos quarante ans » (Jug. 3. 9 à 11).
Inspirons-nous de la foi de cette famille qui estima à sa juste valeur le pays donné par l’Éternel. Que nos bénédictions spirituelles et notre part d’héritage en Christ nous motivent pour que nous Le suivions fidèlement. Si Dieu pourvoit, notre engagement Lui est dû, et notre bonheur en découle.