BERACA 33 : JOSUÉ

Avant d’envoyer le premier assaut pour prendre Aï, les fils d’Israël n’avaient pas consulté l’Éternel. Cette tentative avait échoué et la défaite était la conséquence d’un mal caché. À cause du péché d’un seul homme, « la colère de l’Éternel s’embrasa contre les fils d’Israël » (Jos. 7. 1). Josué, mis au fait par l’Éternel et enseigné sur le jugement à exécuter, doit agir (v. 10 à 15). Acan fut démasqué et jugé devant l’Éternel, en présence de tout le peuple. À Aï, la puissance de Dieu qui avait ouvert la Mer Rouge, nourri un si grand peuple pendant trente-huit ans dans le désert, était toujours là, à disposition, mais avait été empêchée d’agir. L’Éternel avait permis le manque de discernement produisant la défaite, afin de mettre en évidence un mal caché. Les erreurs et les manquements du peuple sont rappelés par l’apôtre Paul écrivant aux croyants de Corinthe : « Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cor. 10. 11).

Lors de la deuxième attaque pour prendre la ville,Josué était avec eux. Sur l’ordre de l’Éternel, il « étendit vers la ville le javelot qui était dans sa main » (Jos. 8. 18). « Et Josué ne retira point sa main, qu’il avait étendue avec le javelot, jusqu’à ce qu’on eût entièrement détruit tous les habitants d’Aï » (v. 26). La présence de Josué avec les combattants est un type de Christ collaborant avec ceux qu’Il a rachetés et qui sont membres de Son corps. Concernant les disciples nous lisons : « Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé dans le ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, étant partis, ils allèrent prêcher partout, le Seigneur coopérant avec eux » (Marc 16. 19 et 20).

De la même manière, pour entrer en guerre contre Aï, « Josué se leva avec tout le peuple » (Jos. 8. 3). Pour préparer le combat, « Josué passa cette nuit au milieu du peuple. Et Josué se leva de bonne heure le matin, et inspecta le peuple ; et il monta, lui et les anciens d’Israël, devant le peuple, vers Aï » (v. 9 et 10). Quand il fallut se mettre en marche : « Josué s’avança cette nuit-là au milieu de la vallée » (v. 13). Pour attirer l’ennemi hors de la ville, « Josué et tout Israël… s’enfuirent par le chemin du désert » (v. 15). Pour le battre, « Josué et tout Israël… frappèrent les hommes d’Aï » (v. 21). Pour la victoire définitive, « Josué ne retira point sa main… jusqu’à ce qu’on eût entièrement détruit tous les habitants d’Aï » (v. 26).

Quelle belle instruction pour nous, chrétiens, à savoir, de marcher ensemble les yeux fixés « sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement » (Héb. 12. 2). Nos combats sont différents, même plus importants, car ils sont spirituels (voir : Éph. 6. 10 à 18). Que de combats les apôtres et leurs collaborateurs n’ont-ils pas livrés pour faire connaître l’Évangile au près et au loin ! Paul exhorte les Philippiens dans ce sens : « Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que… j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile sans être en rien effrayés par les adversaires » (Phil. 1. 27).

Notre Seigneur a vaincu Satan au désert puis à la croix. Il l’a rendu impuissant en ce qui concerne la mort. Pour nous, qui avons reçu la vie éternelle par la foi en un Christ mort et ressuscité, Satan ne peut plus rien. Malgré cela, une chose nous paraît étrange : c’est que Dieu laisse encore agir l’ennemi de nos âmes. Il agit « comme un lion rugissant, … cherchant qui dévorer » ; ou comme le serpent, … séduisant par sa ruse » (1 Pier. 5. 8 ; 2 Cor. 11. 3).

Plusieurs aspects sont à considérer : d’un côté, Dieu est souverain et de l’autre, Il nous forme par les combats qu’Il juge bon que nous traversions. Il le fait afin que l’épreuve de notre foi, « bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui… est éprouvé par le feu, se trouve être un sujet de louange, de gloire, et d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1. 7). Les diamants bruts que sont les nouveaux convertis doivent être polis pour pouvoir refléter Christ. En réalité, dès la nouvelle naissance, nous sommes à l’école de Dieu et ceci jusqu’au terme de notre passage sur la terre. Jérémie a dû en apprendre la leçon : « Et je descendis dans la maison du potier ; et voici, il faisait son ouvrage sur son tour. Et le vase qu’il faisait fut gâté comme de l’argile dans la main du potier ; et il en fit un autre vase, comme il plut aux yeux du potier de le faire ». « Voici, comme est l’argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, ô maison d’Israël ! » (Jér. 18. 3 à 6). Nous pouvons y mettre aussi notre nom.

Revenons au peuple et à Josué. Une fois les combats terminés, « Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ébal, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, l’avait commandé aux fils d’Israël, ainsi qu’il est écrit dans le livre de la loi de Moïse, un autel de pierres entières, sur lesquelles le fer n’avait pas été levé ; et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel, et sacrifièrent des sacrifices de prospérités » (Jos. 8. 30 et 31). Comme il est bon et nécessaire de rendre grâces à Dieu pour les délivrances ! Comme il est important de revenir à la Parole de Dieu : « Et Josué écrivit là, sur les pierres, une copie de la loi de Moïse, … Et tout Israël, … se tenaient des deux côtés de l’arche, devant les sacrificateurs, les lévites, qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel, aussi bien l’étranger que l’Israélite de naissance, une moitié vis-à-vis de la montagne de Garizim, et l’autre moitié vis-à-vis de la montagne d’Ébal, comme Moïse, serviteur de l’Éternel, avait commandé de bénir le peuple d’Israël, au commencement. Et après cela il lut toutes les paroles de la loi, la bénédiction et la malédiction, selon tout ce qui est écrit dans le livre de la loi. Il n’y eut pas une parole de tout ce que Moïse avait commandé, que Josué ne lût devant toute la congrégation d’Israël, et les femmes, et les enfants, et l’étranger » (v. 32 à 35). L’arche occupait la place centrale, comme aussi notre Seigneur doit avoir la place centrale dans nos réunions (voir : Mat. 18. 20). Que l’Esprit Saint ait aussi toute liberté pour agir dans nos réunions et dans nos vies ! La Parole était lue, écoutée, et devait être mise en pratique. Les anciens, les magistrats, les juges, les porteurs, les sacrificateurs, les lévites, les femmes, et les enfants, et l’étranger, tous avaient leur place, bien ordonnée et assurée. Tout est grâce !