BERACA 31 : JOSUÉ

À Guilgal, les fils d’Israël savent qu’ils sont entrés dans le pays promis. Et l’Éternel dit à Josué : « Fais-toi des couteaux de pierre, et circoncis encore une fois les fils d’Israël » (Jos. 5. 2). La circoncision avait été donnée à Abraham comme « … un signe d’alliance entre moi et vous ; et tout mâle de huit jours, en vos générations, sera circoncis parmi vous » (Gen. 17. 11). Pendant la traversée du désert elle n’avait pas été pratiquée, mais dès l’entrée en Canaan, l’Éternel la demande. Ce signe dans la chair de l’homme rendait témoignage de son appartenance à Dieu.

L’Éternel avait aussi dit à Son peuple par Moïse : « … vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Ex. 19. 6). La circoncision, en image, est pour nous croyants, le rappel que nous appartenons à Dieu. Elle n’est pas effectuée sur le corps de l’homme, mais elle est intérieure, c’est une circoncision de cœur comme l’apôtre le dit aux Colossiens : « … vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ, ayant été ensevelis avec lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’action puissante de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui ; il nous a pardonné toutes nos fautes » (Col. 2. 11 à 13).

Quand Josué et le peuple eurent accompli cette exigence qui était, depuis Abraham, un signe de bénédiction, « … l’Éternel dit à Josué : Aujourd’hui j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Égypte » (Jos. 5. 9). Comme promis à Abraham, 450 ans plus tard, sa descendance est entrée dans le pays qu’il avait reçu en héritage par promesse. Les fils d’Israël, longtemps esclaves en Égypte, étaient enfin libres ! L’opprobre de l’Égypte n’était plus ! « Et on appela le nom de ce lieu-là Guilgal ou roulement » (v. 9).

À Guilgal, ils ont mis de côté ce qui était du passé. En regardant le fleuve coulant « par-dessus tous ses bords », ils se souvenaient d’avoir passé à sec, mais que c’était en vertu de l’arche de l’alliance qui avait ouvert les flots ; en voyant les douze pierres, ils pouvaient dire : nous sommes arrivés en vie dans le pays. Là, à Guilgal, par la circoncision, ils se sont engagés à suivre l’Éternel. Toutefois, les combats n’étaient pas finis, il restait des ennemis à combattre pour prendre possession des lieux. Il leur faudrait de la dépendance et de la vigilance ; c’est pourquoi ils reviendront souvent à Guilgal vers Josué, puis aux temps de Samuel, d’Élie et d’Élisée. C’est à Guilgal qu’ils célébrèrent la première Pâque et qu’ils ont mangé « le vieux blé du pays » ; alors « la manne cessa » (Jos. 5. 10 à 12).

– « La circoncision correspond à ce jugement que nous avons à porter sur chaque réapparition de la chair en nous. Quand il est pratiqué, alors nous découvrons les ressources et les joies qui nous attendent sur ce « rivage » des lieux célestes. En premier lieu, le vieux blé du pays, qui vient remplacer la manne : image d’un Christ glorifié dont le racheté se nourrit.

Puis vient la Pâque ; elle peut être célébrée sous les murs mêmes de Jéricho. « Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis » (Ps. 23. 5). Enfin voici l’Ange promis par l’Éternel dès les premiers jours de l’Exode (Ex. 23. 23) : Jésus est pour nous dans le ciel et dirigera nos combats si nous Lui en laissons la direction.

Comme un gardien redoutable veillant à l’entrée de Canaan, se dresse la puissante forteresse de Jéricho barrant le chemin du peuple. Obstacle terrifiant ! À quoi correspond-il pour nous ? Quand le nouveau converti, passé depuis peu de la mort à la vie, s’apprête à vivre sa foi, Satan cherche aussitôt à l’effrayer. Il place devant lui de grosses difficultés : Un témoignage à rendre devant des camarades moqueurs, l’abandon d’une habitude, un aveu ou des excuses à faire à quelqu’un qu’on a offensé. Bien plus, dans certains pays, ceux qui se déclarent chrétiens ont à affronter de vraies persécutions. Comment faire face à ces réactions inévitables de l’Ennemi ? En laissant le Seigneur tout diriger à Sa manière. À nous, Il demande une pleine confiance en Lui, du zèle (voyez-les se lever de bonne heure), et un témoignage bien clair auquel correspondent les sept trompettes (Jos. 6. 13). Il faut aussi de la persévérance ! Sept jours et sept fois le septième jour ! La patience doit avoir son œuvre parfaite (Jac. 1. 4). Et enfin la condition principale : il faut réaliser la présence du Seigneur avec nous dans notre marche quotidienne. L’arche qui s’était tenue pour Israël dans le Jourdain est maintenant avec le peuple pour lui donner la victoire » (J.K.).

« Et il arriva, comme Josué était près de Jéricho, qu’il leva ses yeux et vit ; et voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main ; et Josué alla vers lui et lui dit : Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? Et il dit : Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant. Et Josué tomba sur sa face contre terre, et lui rendit hommage » (Jos. 5. 13 et 14). Pour nous, rachetés du Seigneur, c’est comme si nous entendions la voix de notre Chef par son Esprit : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? » (Rom. 8. 31 et 32).

Oui ! Dieu est pour nous, Christ intercède pour nous (Rom. 8. 33), l’Esprit aussi « par des soupirs inexprimables » (v. 26). Quand les Israélites font le tour de Jéricho pendant sept jours, ils paraissent aux yeux de leurs ennemis comme insignifiants : une fois par jour ? Un rien ! ont-ils probablement pensé. Mais, le septième jour, sept fois ! La puissance de Dieu d’un côté, l’obéissance et la persévérance du peuple de l’autre ; le cri de victoire allié aux trompettes, telles furent les armes qui firent tomber la muraille imprenable. Seule Rahab fut épargnée avec les siens, en réponse à sa foi. Oui ! « Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses » (2 Cor. 10. 4). Oh ! que notre foi honore et glorifie Celui qui a été mort puis ressuscité. Il est « le premier et le dernier, et le vivant » (Apoc. 1. 17). Il conduira nos combats à la victoire si nous Le laissons guider nos pas.