
Qu’est-ce que Dieu a fait ? (Nomb. 23. 23)
Une situation sans espoir ?
Le premier homme, Adam, comblé pourtant des bontés de Dieu, a douté de l’amour de Dieu pour lui. Il a écouté les insinuations du diable et a désobéi au seul commandement qui lui avait été donné (comp. Gen. 2. 16 et 3. 6). Il a déshonoré Dieu, il a méprisé Sa gloire, il est devenu un pécheur devant Lui. Dieu a dû le chasser du jardin de délices dans lequel Il l’avait placé, et les heureuses relations qu’Il avait avec l’homme ont cessé. Par la faute d’Adam, « le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort » (Rom 5. 12). Depuis, les descendants d’Adam ont suivi le même chemin : « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3. 23) ; « la mort a passé à tous les hommes, du fait que tous ont péché » (Rom. 5. 12). La Parole de Dieu est claire et catégorique : devant Dieu, « il n’y a pas de juste, non pas même un seul… tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3. 11, 23 ; lire v. 11 à 18).
Si nous considérons notre situation, nous devons admettre que nous nous sommes éloignés de Dieu par le péché, que nous nous sommes constitués ennemis de Dieu, que nous sommes des impies, que nous ne voulons pas de Dieu. Nous sommes morts dans nos fautes et nos péchés, et condamnés justement à une mort éternelle, c’est-à-dire à une séparation du Dieu d’amour, sans retour : situation terrible, définitive, et sans espoir ?…
Le plan d’amour de Dieu
« Mais Dieu », nous dit l’apôtre Paul, « alors même que nous étions morts dans nos fautes », et « à cause de son grand amour dont Il nous a aimés… nous a vivifiés ensemble avec le Christ… nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éph. 2. 4). Dans Sa riche miséricorde, Son grand amour et Sa grâce, Il a fait approcher de Lui ces pécheurs perdus, Il les a réconciliés avec Lui, les a sauvés, leur a donné la vie et les destine à un bonheur et une gloire éternels dans Sa présence !
Dieu nous a « préconnus » avant même que nous existions ; Il nous a « choisis dès le commencement pour le salut » et nous a appelés par le moyen de l’évangile, afin que nous obtenions « la gloire de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 2. 13 et 14). Il s’était proposé dans Son conseil d’éternité de rendre des hommes « conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né parmi beaucoup de frères » ; et pour cela, Il les a « appelés, justifiés, glorifiés » (Rom. 8. 29 et 30). Il a sorti des hommes de leur état misérable, les a fait lever de la poussière de leur humanité (Gen. 2. 19 ; 18. 27 ; 1 Cor. 15. 47), les a pris de dessus le fumier du péché, pour leur donner en héritage un trône de gloire dans Son ciel (1 Sam. 2. 8 ; Ps. 113. 7 et 8).
Dieu, lumière et amour
L’apôtre Jean nous dit : « Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres » (1 Jean 1. 5). Dieu est lumière (1 Jean 1. 7), sainteté, justice ; il a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1. 13) ; Il a le péché en horreur, Il le hait. Comment l’homme, qui est pécheur, pourrait-il être amené à Dieu, comment pourrait-il subsister devant Lui ? Même s’il en avait le désir – mais « il n’y a personne qui recherche Dieu » (Rom. 3. 11) – il ne pourrait pas venir devant Lui et se tenir dans Sa présence. Dieu dit à Son serviteur Moïse, qui avait demandé à voir Sa gloire : « l’homme ne peut me voir et vivre » (Ex. 33. 20). Lorsque le prophète Ésaïe s’est trouvé dans la présence de la sainteté et de la majesté de Dieu, il a pris conscience de son état de pécheur et il s’est écrié : « malheur à moi ! car je suis perdu… car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées » (És. 6. 5).
Mais Jean écrit un peu plus loin dans son épître, par deux fois : « Dieu est amour » (1 Jean 4. 8 et 16). Et il nous dit comment le Dieu qui est amour a montré Son amour pour nous : « en ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous : c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». Et il ajoute : « En ceci est l’amour : non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4. 9 et 10). Nous apprenons par l’apôtre que Dieu a montré Son amour envers nous qui étions morts dans nos péchés, en envoyant Son Fils vers nous, pour nous donner la vie – nous avons par Jésus la vie « en abondance » (Jean 10. 10), la vie éternelle. L’amour de Dieu pour nous est en ceci que, parce que le Dieu qui est amour a dirigé Son amour vers nous, Il a envoyé Son Fils sur la terre. Seul le sacrifice de Jésus pouvait rendre Dieu propice à l’homme pécheur – ce sacrifice de la croix, par lequel nos innombrables péchés sont expiés pour toujours. Le prophète Ésaïe, dont nous avons vu l’attitude lorsqu’il s’est trouvé devant le Dieu saint, entendra cette parole merveilleuse : « Ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché » (És. 6. 7). L’autel et les charbons (v. 6) qui représentent les souffrances et le sacrifice de Christ à la croix, purifient le pécheur.
L’amour de la croix
Par l’œuvre de Christ à la croix – le sacrifice de Lui-même et Sa mort, le péché, qui constituait une séparation infranchissable entre Dieu et l’homme, est entièrement jugé et ôté de devant les yeux de Dieu. Le pécheur qui vient se mettre à l’abri du sang de Jésus est maintenant approché de Dieu. Il a désormais, par la foi, un libre accès à la présence de Dieu, « par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il a ouvert pour nous à travers le voile, c’est-à-dire sa chair » (Héb. 9. 19 et 20). Le sang de Christ a été versé – Il a « laissé » sa vie de Lui-même (Jean 10. 17, 18 -, Il a donné son corps et Dieu a pleinement accepté l’œuvre de Jésus. Il a alors déchiré le voile du temple (Mat. 27. 51), ce qui nous montre un accès désormais ouvert par Dieu à Sa présence – « Le lieu très-saint est découvert, l’accès à Dieu nous est ouvert par toi, Jésus, qui t’es offert sur la croix ».
Qu’il est précieux de lire cette affirmation de la Parole de Dieu : « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » ! (1 Jean 1. 7) C’est ce qui nous rend capables de nous tenir devant Dieu. Autrefois sans espérance et sans Dieu (athées), « maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ » (Éph. 2. 11 à 13).
Ainsi nous voyons comment Dieu a pu concilier Sa sainteté et Son amour, Sa justice et Sa grâce, Sa haine du péché et Son amour pour le pécheur. Cette question a été résolue à la croix : là, « la bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées » (Ps. 85. 10). La sainteté et la justice de Dieu ont été manifestées par le jugement qui est tombé, non pas sur nous – qui pourtant le méritions – mais sur Celui qui était « fait péché pour nous » et qui « portait nos péchés en son corps, sur le bois » de la croix (1 Pier. 2. 24). L’amour de Dieu s’est pleinement révélé dans le don de Son Fils et s’est déversé sur les croyants en résultat de l’œuvre accomplie par le Fils de Dieu sur la croix. Les écluses de la grâce sont entièrement ouvertes en faveur de ceux qui viennent se placer sous la pleine efficacité de l’œuvre de Jésus.
Où voyons-nous l’expression suprême de l’amour de Dieu envers les misérables pécheurs que nous étions ? – À la croix de notre Seigneur Jésus Christ ! Là, l’amour de Dieu est manifesté dans son infini : « Dieu met en évidence – démontre – son amour à lui envers nous en ceci : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5. 8). Où voyons-nous briller d’un éclat sans pareil l’amour infini de Christ pour les hommes coupables et impies, sans aucune relation avec Dieu ? – À sa croix encore : « Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour ses impies » (Rom. 5. 6).
Le péché et les péchés
Afin de réaliser Ses desseins éternels d’amour, qui étaient d’avoir une épouse pour Son Fils et « de nombreux fils dans la gloire » (Héb. 2. 10), Dieu a envoyé Son Fils unique dans le monde afin qu’Il soit la propitiation pour nos péchés (1 Jean 4. 10), comme nous l’avons vu. Le Créateur de tout, Celui par qui tout subsiste et qui soutient tout « par la Parole de sa puissance » (Col. 1. 16 ; Héb. 1. 3), « s’est anéanti Lui-même » (Phil. 2. 6) et est venu sur la terre où se trouvaient tous ces pauvres pécheurs perdus, loin de Dieu, condamnés justement à la mort éternelle, qui est le salaire du péché (Rom. 6. 23). Dieu Lui a formé un corps (Héb. 10. 5), un corps parfait. Dieu est devenu un homme, dans la Personne du Fils, afin de pouvoir servir, souffrir et donner Sa vie en rançon pour un grand nombre d’hommes (Mat. 20. 28). Dieu est immortel, Il n’a ni commencement ni fin de vie, c’est pourquoi Il s’est fait homme afin de pouvoir donner Sa vie sur la croix pour le salut des pécheurs.
Par la Victime sainte et pure qui s’est offerte à Dieu sans tache (Héb. 9. 14), « l’Agneau de Dieu », le péché, c’est-à-dire la racine de l’arbre, a été ôté de devant Dieu (Jean 1. 29). Jésus a été « manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9. 26). Mais « le Christ aussi [a été] offert une fois pour porter les péchés d’un grand nombre » (Héb. 9. 26 et 28), Il a porté les péchés de ceux qui croient « en son corps sur le bois » (1 Pier. 2. 24), c’est-à-dire les fruits de l’arbre, les manifestations du péché dans l’homme.
Jésus Christ a porté la question du péché devant Dieu et Il a ôté le péché de devant les yeux de Dieu. Le jugement du péché, la colère de Dieu contre le péché, sont alors tombés sur la sainte victime. Il a connu non seulement les horribles souffrances physiques de la crucifixion, non seulement les souffrances que la haine de l’homme Lui a infligées en brisant son cœur d’amour, par les coups, les crachats, les insultes, les moqueries, le rejet et la mise à mort, mais surtout la souffrance insondable, infinie, de l’abandon de Son Dieu du fait qu’Il était « fait péché » pour nous par Dieu Lui-même : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous » (2 Cor. 5. 21).
En même temps, Jésus a pris sur Sa Personne sainte et pure tous les péchés – passés, présents, à venir – de ceux qui croient en Lui. Il en a porté la lourde charge : « Mes iniquités ont passé sur ma tête ; comme un pesant fardeau, elles sont trop pesantes pour moi » (Ps. 38. 4), les innombrables péchés de tous ceux qui croient. L’Homme Christ Jésus, parfaitement obéissant, s’est chargé de toutes nos désobéissances à la volonté sainte de Dieu, l’Homme exempt de tout mal a pris sur Lui toutes nos mauvaises actions, et Il s’est tenu devant le Dieu saint et juste. « Il s’est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute iniquité » (Tite 2. 14) – « Le péché est l’iniquité » et « toute iniquité est péché » (1 Jean 3. 4 ; 5. 17). Sur la croix où Il était cloué, Jésus a confessé nos péchés et nos iniquités devant le Dieu saint comme s’ils étaient les siens. Il s’exprime ainsi par la parole prophétique : « Mes iniquités m’ont atteint… elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête » (Ps. 40. 12). Il en a alors subi tout le châtiment, Il a connu le poids infini de l’inflexible justice divine, Il est « mort pour nos péchés » (1 Cor. 15. 3).
Les résultats de l’œuvre achevée
Mais, à la fin des trois heures terribles du jugement et de l’expiation, nous entendons Jésus déclarer : « C’est accompli » (Jean 19. 30). L’œuvre est achevée en perfection, il n’y a rien à y ajouter. Dieu est glorifié et magnifié dans tous Ses attributs divins : Sa sainteté, Sa justice, Son amour, Sa grâce. Le péché est jugé une fois pour toutes, les péchés sont effacés, définitivement. Désormais, il ne reste pas un seul péché devant Lui, et ceux qui croient sont entièrement lavés de tous leurs péchés par le sang de Christ – « comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pier. 1. 19 ; Apoc. 1. 5). Toutes nos fautes sont remises, pardonnées (Éph. 1. 7 ; Col. 1. 14 ; 2. 14). Les croyants sont mis au bénéfice éternel de l’œuvre accomplie et il n’y a plus aucun jugement à attendre pour ceux qui croient en Dieu et au Seigneur Jésus (Jean 5. 24). Ils sont à l’abri du « sang précieux de Christ », le prix immense dont seul Dieu peut apprécier la valeur infinie et par lequel ils ont été rachetés, délivrés de leur « vaine conduite » de pécheurs (1 Pier. 1. 18).
Par Sa mort et par Sa vie, Jésus Christ a fait de ceux qui étaient morts des vivants – ils sont « passés de la mort à la vie » (Jean 5. 24). Ceux qui étaient destinés à la perdition éternelle, à « la seconde mort » (Apoc. 20. 14) loin de Dieu, ont reçu par Christ « le don de grâce de Dieu…, la vie éternelle », qui est « dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (Rom. 6. 23 ; Jean 3. 16 et 36 ; 6 .47… ; 1 Jean 5. 11 et 13). Ceux qui étaient irrémédiablement perdus sont maintenant sauvés par la grâce de Dieu et par la foi en Lui (Éph. 2. 5 et 8). « Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5. 13).
Ceux qui étaient ennemis de Dieu ont été réconciliés avec Lui par la mort de Son Fils et rendus « saints, irréprochables et irrépréhensibles » devant Lui (Rom. 5. 10 ; 2 Cor. 5. 18 ; Col. 1. 21 et 22). Jésus Christ a fait pour eux la paix avec Dieu « par le sang de sa croix » (Col. 1. 20 ; Jean 20. 19). Ceux qui étaient haïssables et se haïssant l’un l’autre sont désormais conscients d’être les objets de l’amour du Père (Jean 16. 27) et du Fils ; ils sont désormais capables de s’aimer l’un l’autre (Jean 13. 34 ; 15. 12 et 17).
Ceux qui étaient loin de Dieu à cause de leurs péchés, « sans espérance et sans Dieu (athées) ont été approchés de Dieu « par le sang du Christ » (Éph. 2. 13). Ils peuvent dire et prendre conscience, comme Asaph autrefois : « Pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien » (Ps. 73. 28). Ils ne croyaient pas en Dieu, mais maintenant, par la foi au Christ Jésus, ils sont devenus des fils de Dieu (Gal. 3. 26), « adoptés pour lui par Jésus Christ » (Éph. 1. 5). Ils n’avaient auparavant aucune relation avec Dieu, ils vivaient sans Lui, loin de Lui ; mais ils sont dorénavant tout proches de Lui : parce qu’ils ont reçu Christ dans leur cœur, ils sont des enfants de Dieu, le Père (Jean 1. 12 ; 1 Jean 3. 1 et 2 ; Éph. 1. 5). Quelle part précieuse de connaître Son amour de Père , la douce proximité et l’intimité des enfants auprès de leur Père céleste ! C’est celle de ceux qui sont au bénéfice de l’œuvre de Christ, ressuscité après Sa mort sur la croix et monté au ciel pour y recevoir la gloire (voir Jean 20. 17).
Ceux qui étaient esclaves du diable ont été libérés de ce maître cruel par Jésus qui, par Sa mort, a vaincu celui qui détenait le pouvoir de la mort, (Héb. 2. 14 et 15 ; Gal. 5. 1 ; Jean 8. 36). Pour le croyant, qui possède en Christ la vie éternelle, la mort n’est plus désormais que le passage de ce monde à la présence de son Seigneur et au repos en Sa présence. C’est Christ qui nous affranchit de notre ancien état d’esclaves : « Si donc le Christ vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8. 36) ; voir Gal. 5. 1.
Ceux qui étaient injustes – ou qui s’estimaient justes – ont été rendus justes. Leur propre justice n’était qu’une justice légale qui ne peut pas sauver, toutes leurs justices (ce qu’ils estimaient avoir été des actes justes) n’étaient que comme « un vêtement souillé » (És. 64. 6). Mais Dieu justifie « celui qui est de la foi en (ou : de) Jésus » (Rom. 3. 26). Le croyant est justifié devant Dieu par : – Dieu Lui-même, source de tout (Rom. 8. 33) ; la grâce de Dieu et la rédemption (Rom. 3. 24) – le sang de Christ, Sa mort (Rom. 5. 9 et 10) – la foi (Rom. 3. 26, 28 et 30 ; 5. 1 ; Gal. 2. 16 ; 3. 24). Nous sommes maintenant « justice de Dieu en Christ », en Celui qui a été « fait péché » par Dieu pour nous (2 Cor. 5. 21). Des hommes injustes et commettant l’injustice, ont été lavés, sanctifiés, justifiés (1 Cor. 6. 9 à 11).
Ceux qui étaient pauvres et misérables ont été enrichis de Christ. Les richesses matérielles après lesquelles beaucoup d’hommes courent depuis toujours, ne sont qu’un piège qui conduit à la ruine et à la perdition (1 Tim. 6. 9 et 10). Elles peuvent disparaître du jour au lendemain, et lorsque la mort arrive, toutes les richesses accumulées n’ont aucune valeur dans l’au-delà (voir Luc 12. 16 à 21). La vie ne dépend pas des biens accumulés (Luc 12. 15), le salut et la vie éternelle ne s’achètent pas avec les biens de la terre. Mais le croyant est « riche quant à Dieu » (Luc 12. 21), riche d’un Sauveur, riche de la vie éternelle. Il connaît « les immenses richesses » de la grâce de Dieu dans sa bonté envers lui en Jésus (Éph. 2. 7). Infiniment plus que par les richesses matérielles, il est riche de toutes les bénédictions que Dieu lui donne dans Sa grâce (1 Tim. 6. 17). « Avec moi », nous dit la sagesse (qui est Christ), « sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants (durables) et la justice » (Prov. 8. 18).
Ceux qui étaient de la nature d’Adam, des pécheurs, des descendants de pécheurs, ont désormais en eux une nouvelle nature qui ne peut pas pécher, car ils sont désormais « nés de Dieu » (1 Jean 3. 9). La vieille nature pécheresse est bien toujours en eux mais, par la puissance de l’Esprit Saint qui leur a été donné lorsqu’ils ont cru, et qui les a scellés comme étant la possession de Dieu (Éph. 1. 13 ; 2 Cor. 1. 21), ils peuvent triompher de cette ancienne nature et ne pas accomplir ses « mauvaises œuvres » (Gal. 5. 19 à 21). Par la puissance du Saint Esprit qui est en eux (Jean 14. 17 ; 1 Cor. 6. 19), leur nouvelle nature se développe et se fortifie. Ils peuvent porter devant Dieu « le fruit de l’Esprit » (Gal. 5. 22). Les croyants sont désormais « conduits par l’Esprit », ils « vivent » et « marchent par l’Esprit » de Dieu (Gal. 5. 16, 18 et 25). Désormais, leur vie peut être à l’honneur et à la gloire de Dieu.
Ceux qui vivaient sans Dieu dans le monde, dans ses voluptés, ses convoitises, ses désirs, dans « les délices du péché » (Héb. 11. 25), « selon le chef de l’autorité de l’air » (Éph. 2. 2 et 3) – c’est-à-dire le diable -, ne trouvent maintenant plus de joie dans ces souillures et plaisirs éphémères qui n’engendrent que regrets et dégoût. Ayant été « retirés de ce présent siècle mauvais » par Celui qui « s’est donné lui-même pour nos péchés » (Gal. 1. 4), ils trouvent désormais leur joie à chercher à plaire au Seigneur « à tous égards » (Col. 1. 10), dans la sainteté et l’honnêteté. Ils sont devenus des étrangers dans un monde auquel ils n’appartiennent plus (Jean 17. 14), des citoyens du ciel où se trouve leur demeure ; ils peuvent affirmer avec l’apôtre Paul : « Notre cité à nous se trouve dans les cieux » (Phil. 3. 20). Leur Sauveur et Seigneur ressuscité et glorifié par Dieu se trouve là-haut, et ils y ont déjà accès par la foi, en attendant d’y être introduits par Lui-même. « Morts avec Christ aux principes du monde » et « ressuscités avec le Christ » (Col. 2. 20 ; 3. 1), les croyants ont leurs pensées occupées des choses d’en haut, non plus de celles qui sont sur la terre (v. 2).
Ajoutons encore que l’ensemble des croyants qui sont au bénéfice de l’œuvre de la croix constitue l’Assemblée (ou Église) de Dieu, « qu’Il a acquise par le sang de son propre fils » (Act. 20. 28). L’Assemblée comprend tous les croyants de la période qui va de la descente du Saint Esprit sur la terre (Act. 2. 1 à 4) jusqu’à leur enlèvement par le Seigneur Jésus Lui-même (1 Thess. 4. 16 et 17). Sous la figure de l’Épouse, l’Assemblée nous montre l’amour de Celui qui « a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éph. 5. 25), et l’intimité de la relation qu’Il veut avoir avec elle. L’Épouse est celle qu’Il va bientôt se présenter à Lui-même « glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais… sainte et irréprochable » (Éph. 5. 27) , et qui Lui sera éternellement associée dans le ciel, pour sa joie et sa gloire.
Sauvés et reconnaissants
La mort du Seigneur pour nous
Alors, « que dirons-nous devant tout cela ? » (Rom. 8. 31). Que dirons-nous si nous nous arrêtons pour considérer un peu ce qu’est ce « si grand salut » (Héb. 2. 3) dont nous sommes, par l’amour et la pure grâce de Dieu, les objets immérités ? Le don de Dieu, Son propre Fils ; les souffrances, la mort et l’abandon qu’a connu Jésus, le Fils de Dieu, lorsqu’Il accomplissait l’œuvre de notre salut sur la croix, tout cela ne touche-t-il pas profondément notre cœur ? Comprenons-nous que, pour nous sauver, Dieu « n’a pas épargné son propre Fils, mais… l’a livré pour nous tous » ? (Rom. 8. 32). Il était « Son fils, Son unique, celui qu’Il aime, Son « unique fils bien-aimé », (Gen. 22. 2 ; Marc 12. 6) et Il L’a offert en sacrifice pour que nous obtenions le salut et la vie éternelle ! Il n’y avait pas d’autre moyen pour que les plans d’éternité du Dieu d’amour s’accomplissent, pour la gloire de Son Fils, mais aussi pour Lui associer à toujours dans le ciel, la demeure du Père, des hommes sauvés et parfaits. Jésus Lui-même a déclaré : « En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12. 24). Il annonçait ainsi la nécessité de Sa mort (Il est ce précieux grain de blé qui meurt) afin que de nombreux hommes (beaucoup de fruit) soient sauvés.
Comment être sauvé ?
Si vous qui lisez ces lignes ne faites pas partie de ceux qui ont accepté Jésus Christ, « le salut de Dieu » dans leur cœur et dans leur vie, si vous ne connaissez pas Jésus comme votre Sauveur personnel, si vous n’êtes pas venu à la croix de Jésus Christ pour confesser vos péchés et recevoir le salut et la vie éternelle, alors vous ne possédez pas la joie et la paix du salut. Vous n’êtes pas bénéficiaire des immenses bénédictions que Dieu a pour tous ceux qui viennent à Lui par la foi et acceptent le salut gratuit que la grâce de Dieu offre à tous les hommes.
Ne pensez pas que, pour être sauvé, vous ayez quoi que ce soit à faire : le salut ne s’achète pas, c’est un don gratuit de Dieu. Tout est payé, notre immense dette est acquittée – « C’est accompli » a dit Jésus sur la croix, scellant ainsi Son œuvre terminée à la gloire de Dieu et pour le salut du pécheur. Tout a été fait par Jésus sur la croix, Son œuvre a été faite une fois pour toutes ; elle est définitive et pleinement suffisante. Si vous croyez en Lui, vous obtiendrez la pleine assurance d’un salut complet et parfait. Écoutez et recevez dès aujourd’hui – car « c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6. 2) – le message de l’évangile : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3. 16) ; « Dieu nous a sauvés… non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein et sa propre grâce. Cette grâce nous a été donnée dans le Christ Jésus » (2 Tim. 1. 9) ; « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres » (Éph. 2. 8 et 9) ; « Quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde » (Tite 3. 4 et 5).
Le salut par les œuvres n’existe pas ; elles ne peuvent ôter un seul de vos péchés de devant les yeux de Dieu. Mais, pour nous sauver, Dieu a donné Son Fils, Il L’a livré pour nous, pour nos fautes, Il ne L’a pas épargné lorsqu’Il était sur la croix et Il l’a même abandonné en cet instant suprême où Il condamnait le péché en Lui (Rom. 8. 32 ; 4. 25 ; Mat. 27. 46). Seule l’œuvre faite une fois pour toutes à la croix de Jésus Christ vous apporte un plein salut, un pardon complet. Quiconque croit en Lui a la vie éternelle (Jean 3. 16, 36 ; 6. 47).
Reconnaissance et adoration des sauvés
Si vous faites partie de ceux qui ont accepté le grand salut de Dieu en Jésus Christ, alors vous êtes bienheureux : vous possédez les immenses privilèges et bénédictions que Dieu donne à ceux qui Lui appartiennent. Vous connaissez la communion « avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1. 3), vous éprouvez que vous êtes gardés dans toutes les circonstances de votre vie « par la puissance de Dieu, par la foi » (1 Pier. 1. 5). Votre espérance est dans le Seigneur Jésus qui vient bientôt chercher les Siens, comme Il l’a promis (Jean 14. 3 ; Apoc. 22. 6, 12 et 20). Il « transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3. 20 et 21) et fera entrer les Siens dans le repos et la joie éternels de Sa présence, dans les plusieurs demeures de la Maison de Son Père. Vous êtes ainsi encouragés et consolés par ces paroles certaines : « Nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thess. 4. 18).
Alors, lorsque nous réfléchissons à l’amour de Dieu, au prix payé par Lui-même dans le don de Son Fils qu’Il a dû traiter à la croix comme le péché même ; lorsque nous pensons à l’amour de Christ qui a donné Sa vie pour nous sauver et nous amener à Dieu, au prix des souffrances indicibles, de l’abandon de Son Dieu pendant les trois heures de l’expiation de nos péchés, de la mort du Prince de la vie… cela ne nous courbe-t-il pas dans la reconnaissance et l’adoration devant le Dieu qui a conçu un tel plan pour sauver Sa créature perdue et Lui donner une éternité de bonheur dans Sa présence dans le ciel ?
« Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies indiscernables !… Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui la gloire éternellement ! Amen ! » (Rom. 11. 33 à 36).
« À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang – et il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père -, à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apoc. 1. 5 et 6).
Ph. Fuzier – février 2024