BERACA 29 : JOSUÉ

Avec Beraca 28, nous avons considéré l’influence positive de Moïse sur la vie de Josué. Une nouvelle étape va commencer pour lui, à la suite du départ de Moïse. « Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je leur donne à eux, les fils d’Israël » (Jos. 1. 1 et 2).

Nous l’avons vu combattant contre Amalek (Ex. 17. 9 et 10).

Nous le voyons apprenant la grâce en face de la force de sa jeunesse, lorsque « l’Esprit reposa » sur Eldad et Médad, qui prophétisèrent dans le camp. Alors, « Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, … répondit et dit : Mon seigneur Moïse, empêche-les. Et Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux ! » (Nomb. 11. 28 et 29). Comprendre que d’autres puissent servir le Seigneur est une épreuve nécessaire pour la santé spirituelle du peuple de Dieu. Josué voulait se porter à la défense de Moïse, mais il est repris par lui. Cette discipline peut parfois paraître difficile, mais l’accepter, dans la pensée donnée par le roi David est une bénédiction : « Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me reprenne, c’est une huile excellente ; ma tête ne la refusera pas » (Ps. 141. 5). Apprendre, au temps voulu par le Seigneur, à laisser agir la génération montante est aussi en bénédiction. Il y a un contraste frappant entre les fils d’Israël, sur lesquels l’Esprit agissait occasionnellement et les croyants dans la période de la grâce. Depuis la descente du Saint Esprit, tous les enfants de Dieu, lors de leur nouvelle naissance, en sont scellés. Le corps des croyants en est l’habitation (Éph. 1. 13 ; 1 Cor. 6. 19). Soyons vigilants afin de ne pas attrister le Saint Esprit de Dieu, par lequel nous avons été scellés (voir Éph. 4. 30).

Nous voyons Josué servant Moïse, et montant avec lui sur la montagne de Dieu (Ex. 24. 13 ; 33. 11 ; Nomb. 11. 28). L’Esprit Saint dira de Caleb et de Josué : « Ils ont pleinement suivi l’Éternel » (Nomb. 32. 12). Au terme de sa course, Moïse s’adresse au peuple qu’il avait conduit pendant quarante années dans le désert. Il rappelle leurs infidélités, leur manque de foi, mais magnifie la grâce de Dieu « … tu as vu que l’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, dans tout le chemin où vous avez marché, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci. Mais, dans cette circonstance, vous n’avez pas cru l’Éternel, votre Dieu, … et il entendit la voix de vos paroles et fut courroucé, et jura, disant : Si aucun de ces hommes, de cette génération méchante, voit ce bon pays que j’ai juré de donner à vos pères ! … excepté Caleb, fils de Jephuné : lui, le verra, et je lui donnerai, et à ses fils, le pays où il a marché, parce qu’il a pleinement suivi l’Éternel. Contre moi aussi l’Éternel s’irrita, à cause de vous, disant : Toi non plus, tu n’y entreras pas. Josué, fils de Nun, qui se tient devant toi, lui, y entrera ; fortifie-le, car c’est lui qui le fera hériter à Israël » (voir Deut. 1. 31 à 38).

Quels ont dû être les derniers mois de communion entre Moïse et Josué ? Certainement moments bénis ! L’Éternel avait insisté : « Commande à Josué, et fortifie-le et affermis-le » (Deut. 3. 28).

Élisée vivra des circonstances semblables lors du départ d’Élie, qu’il avait assisté pendant quelques années : « et il arriva, comme ils allaient marchant et parlant, que voici un char de feu et des chevaux de feu ; et ils les séparèrent l’un de l’autre ; et Élie monta aux cieux dans un tourbillon » (2 Rois 2. 11).

Moïse monta seul au sommet du Pisga, « l’Éternel lui fit voir tout le pays… Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là dans le pays de Moab, selon la parole de l’Éternel. Et il l’enterra dans la vallée, … et personne ne connaît son sépulcre » (Deut. 34. 1, 5 et 6). « Et il arriva, après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, que l’Éternel parla à Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, disant : Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays ». « Seulement fortifie-toi et sois très-ferme, pour prendre garde à faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a commandée ; ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères partout où tu iras ». (Jos. 1. 1, 2 et 7). L’Éternel ajoute : « Ce livre de la loi… Médite-le jour et nuit » (v. 8).

Ce nouveau paragraphe est tiré d’une étude par Henri Rossier (1835-1928) : « Il faut donc, en plus de l’énergie divine, un soin diligent à s’approprier les pensées de Dieu. Il dit : Médite-le afin de lui obéir. Est-ce bien là notre but quand nous étudions la Parole ? Souvent nous aimons à la lire pour nous instruire, et l’instruction est bonne ; d’autres fois pour enseigner les autres, chose excellente en son lieu ; mais, je le répète, la lisons-nous d’habitude dans le but d’y obéir diligemment ? S’il en était ainsi, comme cela changerait tout le cours de la vie des chrétiens ! Il y a des chrétiens qui lisent un chapitre (hélas ! un verset peut-être) chaque matin, comme une sorte d’amulette qui doit les garder pendant la journée. Est-ce là méditer la Parole jour et nuit ? – Et nos occupations ? direz-vous. Mais je demande : Est-ce que, tout au travers de vos occupations, la Parole vous nourrit de la part de Dieu, pour la jouissance de vos âmes, et pour vous guider dans le chemin de Christ ? Voilà le moyen de « réussir dans nos voies et de prospérer » (H. R.).

Pour entrer en Canaan, deux grands obstacles devaient être franchis. Il fallait traverser le Jourdain et, sur l’autre rive était la forteresse redoutable de Jéricho. Josué y envoie deux espions. Ils y rencontrent Rahab et prennent conscience de la puissance de Dieu opérant dans le cœur de cette femme. Elle a entendu ce que Dieu avait fait pour les fils d’Israël.Elle a cru en Lui et protège les deux espions. Ces derniers apprennent à quel point le peuple de Jéricho a peur. La suite est un chemin de foi pour Rahab, pour Josué, pour le peuple : « Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, … par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas » (Héb. 11. 30). La grâce brille pour cette femme, la puissance de Dieu va se manifester en délivrance pour son peuple. Nourrissons nos âmes de la Parole de Dieu, afin de marcher « de force en force » (Ps. 84).