LES ENSEIGNEMENTS D’UN GRAND-PÈRE (1)

Lorsque vous commencez votre vie ici-bas, il y a une quantité de choses que vous voyez et que vous ne comprenez pas ; c’est pourquoi se trouve continuellement dans votre bouche ce mot : Pourquoi ? Que de fois, dans ma longue carrière, je vous ai entendus dire : Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ?

Au fur et à mesure que vous grandirez, il y aura pour vous d’autres pourquoi beaucoup plus importants que ceux qui vous préoccupent maintenant.

J’aimerais, dès le début, vous avertir qu’il y a un livre, un seul, qui répond à toutes les questions qui peuvent se poser dans la vie d’un enfant, aussi bien que dans celle d’un homme fait.

Ce livre est le livre de Dieu, Sa parole ; ou en d’autres termes, la Bible On l’appelle de ce nom, qui veut dire le livre, parce que de fait, il est le Livre unique.

Souvenez-vous bien de cela et ne cherchez nulle part ailleurs la solution aux questions qui peuvent vous préoccuper ou vous troubler. Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui Le cherchent de tout leur cœur, dit le psalmiste (Ps. 119. 2).

Il n’est pas nécessaire d’être intelligent, ni d’avoir fait de grandes études, pour comprendre la Bible ; elle s’adresse à tous, même aux jeunes. Il suffit de deux choses pour en profiter : la lire et la croire.

Le Seigneur Jésus, quand Il était sur la terre, se réjouissait de ce que le Père avait caché ces choses aux sages et aux intelligents et qu’Il les avait révélées aux petits enfants (Mat. 11. 25). Réjouissez-vous donc de ce que la Bible soit pour vous et pour ceux qui vous ressemblent.

Je me souviens d’avoir parlé autrefois avec un homme qui avait fait de grandes études et qui avait lu beaucoup de livres. Malgré cela il n’était pas heureux, bien au contraire. Il cherchait encore la réponse à des questions nombreuses et angoissantes qui le rendaient malheureux. Voyant l’inutilité de plusieurs de ses livres, il les avait mis de côté, et il se demandait ce qu’il devait faire.

Je lui fis remarquer qu’il y avait un seul livre, la Bible, qu’il devait consulter. Il passa des mois entiers à la lire, à la méditer, et à prier. C’est ainsi qu’il apprit à connaître ce que toutes les bibliothèques du monde n’auraient pas pu lui enseigner.

Donc, pour résumer notre première leçon : Lisez la Bible, lisez-la avec attention et prière, et cela dès votre enfance, et tous les pourquoi qui sont dans votre cœur trouveront leur réponse. Peut-être qu’il vous faudra attendre longtemps, mais certainement Dieu, par Son saint livre, vous fera connaître tout ce qui pourra vous rendre parfaitement heureux.

Aujourd’hui, j’aimerais attirer votre attention sur une quantité de choses intéressantes qui sont sous vos yeux chaque jour, sur bien des merveilles qui souvent passent inaperçues d’un grand nombre d’enfants et même de grandes personnes.

Ce sont des choses qui sont bien propres à parler à nos cœurs et à nous amener à méditer, à réfléchir, à nous faire comprendre tout le sérieux et toute l’importance de notre courte vie ici-bas ; elles sont bien propres aussi à nous réjouir.

Certainement, vous avez déjà admiré le soleil, qui chaque jour traverse les cieux. Je sais même que vous l’aimez. Il vous réchauffe, il vous réjouit ; il semble qu’un voile de tristesse vous enveloppe lorsque, pour un moment, un nuage vient le dérober à vos yeux.

Je sais aussi que, plus d’une fois, vous avez contemplé la lune. Tous les enfants aiment à voir ce disque d’argent qui répand une douce lumière durant la sombre nuit. Plus d’une fois un rayon de la lune est venu briller sur votre lit, quelquefois même il semblait qu’elle vous regardait par la fenêtre lorsque vous alliez vous endormir.

Le soir vous voyez aussi les brillantes étoiles qui sont dans le ciel. Alors même que je suis âgé, je ne me lasse jamais de les contempler. Que de fois j’ai été réjoui en les voyant ! Avez-vous remarqué comment elles semblent marcher dans l’espace, chacune à sa place, comme une gigantesque armée ? Pour vous en convaincre, vous n’avez qu’à entrouvrir votre fenêtre par une belle soirée, à vous asseoir et à les contempler. Ainsi vous verrez bientôt que celles qui sont à l’Occident disparaissent tandis que d’autres apparaissent à l’Orient, avancent toujours dans la même direction et finissent par disparaître elles aussi pour faire place à d’autres astres. Cela n’est-il pas merveilleux ?

Maintenant, abaissez vos regards vers la terre, et là aussi vous verrez bien des choses intéressantes.

Au printemps, les chauds rayons du soleil font fondre la neige, ce tapis blanc qui avait couvert la terre. À sa place, voici l’herbe verte qui commence à pousser ; un peu partout des fleurs qui éclosent. Voyez comme elles sont jolies ! D’où peuvent-elles bien avoir tiré les belles couleurs dont elles sont ornées ? Y avez-vous songé ?

Un autre jour, voici les hirondelles qui arrivent, vous ne savez d’où. Pendant de longs mois leurs nids ont été déserts et silencieux. Un beau matin, les voici qui gazouillent, qui s’affairent pour remettre en bon état leurs anciennes demeures. Qui leur a dit que le printemps était arrivé, et qui leur a montré le chemin qu’elles devaient suivre pour retrouver leurs nids ?

Que vous dire des papillons qui voltigent autour des fleurs, dans lesquelles ils viennent chercher le miel avec lequel ils se nourrissent ? Savez-vous que l’an passé les chenilles qui se traînaient par terre sont devenues des chrysalides qui semblaient mortes et ont passé l’hiver sans nourriture et sans mouvement, et que de ces chrysalides sont sortis ces brillants papillons aux grandes ailes parées de couleurs si vives ? Savez-vous comment ces choses se font ?

Avez-vous regardé de près les mouches aux formes si diverses ? Avez-vous observé leurs ailes qui se meuvent avec tant de rapidité ?

Il n’y a pas jusqu’aux araignées dont vous avez peur, qui ne soient de vraies merveilles. Voyez un peu comment cet insecte prépare sa toile. C’est un joli filet qu’il tend pour attraper les mouches qui lui servent de nourriture. Qui lui a enseigné comment il doit tisser et quels sont les endroits où sa chasse sera fructueuse ?

Je ne puis que vous mentionner quelques-unes de ces merveilles qui sont autour de nous chaque jour. Ouvrez vous-même vos yeux et vous en verrez bien d’autres.

Maintenant, j’aimerais vous poser une question : Comment se font toutes ces choses ? qui est-ce qui donne la vie à tous les êtres animés ? Vous savez bien que toutes choses sont faites par quelqu’un. C’est le boulanger qui fait le pain que vous mangez, vous le savez ; et il ne vous viendrait pas à la pensée que l’horloge du village se soit placée d’elle-même dans le clocher, ni qu’elle marche toute seule, sans que personne ne vienne la remonter.

Qui donc a fait toutes les grandes choses qui sont dans les cieux et sur la terre ? Savez-vous quel est son nom ? C’est Dieu, le grand Dieu, Fort et Tout-Puissant. Il est merveilleux.

Ne voulez-vous pas l’aimer, puisque c’est lui qui fait lever sur vous Son soleil ? Ne voulez-vous pas Lui donner gloire puisqu’Il fait tant de merveilles ? Bénissez-Le chaque jour. C’est de ce Dieu que j’aimerais vous parler dans nos prochaines leçons. Comme je serais heureux si, dès votre enfance, vous saviez admirer toutes Ses merveilles et Le louer chaque jour.

La dernière fois, je vous ai parlé d’un Dieu Tout-Puissant qui a fait toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre.

Ce Dieu nous a donné un livre : la Bible, dont je vous ai déjà parlé, dans lequel Il nous enseigne à l’égard de toutes choses.

Nous voulons aujourd’hui nous occuper de la première page de Son livre. C’est là qu’Il nous décrit comment Il a créé les cieux et la terre. Créer, c’est faire quelque chose à partir de rien. Dieu seul peut créer. Il a simplement parlé, et les mondes sont venus à l’existence.

L’homme peut faire beaucoup de choses, mais pour cela il lui faut toujours ce que nous appelons la matière première. Un menuisier peut faire des tables, des chaises et beaucoup d’autres objets, mais il lui faut du bois pour cela. Un maçon peut bâtir des maisons, mais sans des pierres ou des briques, cela lui est impossible.

Quel Dieu puissant, grand et glorieux ! Les cieux racontent Sa grandeur, et l’étendue l’ouvrage de Ses mains, nous dit le psalmiste (Ps. 19. 1).

Le premier verset de la Bible nous dit : Au commencement Dieu créa les cieux et la terre (Gen. 1. 1). Que ce premier verset est merveilleux, allez-vous dire. Oui, certainement. Par lui nous apprenons à connaître les origines de toutes les choses que nous voyons. Par ce simple verset, nous en savons plus que tout ce que contiennent les livres des hommes sur ce sujet.

Souvenez-vous que les 31 160 autres versets de la Bible sont aussi merveilleux que celui-ci ; mais il faut que Dieu, par la puissance du Saint Esprit, ouvre les yeux de nos cœurs pour que nous puissions voir les merveilles qu’ils contiennent.

Vous avez remarqué que hier, lorsque vous vous êtes couchés, tout était noir, on ne voyait rien et maintenant vous distinguez nettement les maisons, les champs, les montagnes, etc. C’est ce que nous appelons les ténèbres et la lumière ou, si vous comprenez mieux, la nuit et le jour.

Autrefois les ténèbres couvraient la terre, mais Dieu a dit : Que la lumière soit, et la lumière fut. Autrefois tout était noir. Mais depuis ce moment-là, on voyait toutes choses. Dieu a séparé la lumière d’avec les ténèbres. Il appela les ténèbres, nuit ; et la lumière, il l’appela jour. Depuis lors, il y a la nuit et le jour. Le soir, tout devient noir ; le matin la lumière vient éclairer toutes choses. Il fait bon dans la lumière. Dieu vit qu’elle était bonne. C’est ce que Dieu fit le premier jour de la création.

Le second jour, Dieu a séparé les eaux. Une partie des eaux est au-dessus de nous, l’autre partie est sur la terre. Le lac que vous voyez, les rivières, les mers sont les eaux qui sont sur la terre ; les nuages sont les eaux qui sont au-dessus de nous. Ces eaux tombent sur la terre sous la forme de pluie, de neige ou de grêle. Les eaux qui sont sur la terre remontent vers le ciel, sous la forme de vapeurs et y deviennent des nuages. C’est ce Dieu sage et grand qui a établi toutes ces choses. Voyez avec quelle sagesse Il a tout ordonné et tout calculé avec une précision absolue. Les eaux qui s’évaporent et montent vers le ciel représentent exactement la même quantité que celle qui tombe sur la terre.

Oui, écoutez ces choses, et contemplez les œuvres merveilleuses du Dieu Fort. Comment un mortel comprendrait-il le balancement des nuages et connaîtrait-il les œuvres merveilleuses de Celui qui est parfait en connaissance ? (Job 37. 16). Il est digne que nous Lui donnions gloire et que nous Lui chantions :

A toi louange, honneur,

Tout-puissant créateur.

Ces choses ont été faites le deuxième jour.

Après cela, le puissant Créateur a rassemblé les eaux qui sont sur la terre, de manière qu’elles forment des lacs et des mers. Il leur a assigné la place qu’elles ont à occuper. Les montagnes se sont élevées, les vallées se sont abaissées et les eaux se sont réunies là où Il l’a voulu. C’est ce Dieu sage qui a dessiné la forme de chaque montagne et qui a prescrit les limites de chaque lac et de chaque mer. Ici, a-t-il dit à la mer, s’arrêtera l’orgueil de tes flots. Tu viendras jusqu’ici et tu n’iras pas plus loin. (Job 28. 11).

C’est Lui qui fait croître l’herbe verte dans les champs et qui a donné la vie à tous les arbres de la terre. A chacun il donne une semence qui, mise en terre, devient une plante de la même espèce que celle de laquelle elle provient. Jamais un grain de blé n’a pu produire autre chose que du blé, et jamais d’un pépin de pomme mis en terre n’est sorti autre chose qu’un pommier ; ainsi qu’il est écrit : La plante portant de la semence, l’arbre fruitier portant du fruit selon son espèce, ayant sa semence en soi (Gen. 1. 11). Tout cela est très bon. C’est le troisième jour que Dieu a fait ces choses. Un jour qui avait, comme les autres, un soir et un matin.

Ce Dieu qui a fait la terre est aussi Celui qui a fait le soleil, la lune et les étoiles. Il a fixé à chacun des astres sa place dans les cieux et Il a ordonné à tous le chemin qu’ils ont à suivre dans l’espace. Conduits par Sa sagesse et soutenus par Sa main puissante, ils marchent silencieusement de jour et de nuit, revenant à la même place et à la même heure avec une précision qui n’a jamais été égalée par les plus excellents chronomètres dont se glorifient les horlogers. C’est ainsi qu’ils marquent le temps, les jours, les mois et les années. Ainsi les saisons se succèdent sans interruption selon une sagesse divine. C’est le quatrième jour que Dieu fit toutes ces merveilles.

Le cinquième jour, Il a fait les oiseaux et les poissons. Voyez comme les oiseaux sont jolis, quelle beauté dans leur plumage aux couleurs les plus charmantes. Les savants qui ont étudié les oiseaux en ont compté environ huit mille espèces. Toutes ces espèces diffèrent les unes des autres ; et toutes ont des habitudes, des mœurs variées.

Quant aux poissons et aux autres animaux qui sont dans les eaux, il est impossible d’en connaître le nombre. Que se passe-t-il au fond des grandes eaux ? Dieu seul le sait. Il voit toutes Ses créatures, Il les nourrit ; Il retire leur souffle, et ils expirent et retournent à leur poussière (Ps. 104. 29).

Savez-vous que le grand Dieu voit toutes choses, que toutes vos actions, vos pensées, même les plus secrètes, lui sont parfaitement connues ? Votre souffle est dans Ses mains. Si vous étiez appelés aujourd’hui à quitter cette terre, si votre souffle vous était retiré, où iriez-vous ? Y avez-vous pensé ?

Le sixième jour, Dieu a fait les animaux de la terre : les brebis, les bœufs, tous les quadrupèdes, et tout animal qui rampe sur la terre ; et en dernier lieu, l’homme. Il a tout préparé d’avance pour qu’il ne manque rien à l’homme lorsqu’il serait sur la terre et pour qu’il soit heureux au milieu de cette belle création.

La lumière brillait sur lui, les eaux rafraîchissantes le désaltéraient, les fruits exquis qui croissaient en abondance sur les arbres le nourrissaient. Le brillant soleil réjouissait son cœur et réchauffait la terre. Les oiseaux dans les airs, les poissons dans les eaux et les animaux de la terre étaient tous sous Sa domination. Enfin, Ève, sa compagne, partageait son bonheur.

Tout était très bon et Dieu, le septième jour, pouvait se reposer de toutes Ses œuvres. Que tout cela était beau ! Mais il faut que je m’arrête, je vois que ma troisième leçon est bien longue. J’espère que vous vous en souviendrez.

Je pense que vous n’avez pas oublié ce que je vous ai raconté la dernière fois que nous nous sommes rencontrés ; au commencement Dieu a fait les cieux et la terre. Aujourd’hui j’aimerais vous engager à lire le chapitre 2 du livre de la Genèse. Cela vous aidera à comprendre ce que je veux vous expliquer maintenant.

Tout ce que Dieu avait fait était très bon. Il avait créé un homme et une femme. L’homme s’appelait Adam, la femme Ève. Afin qu’ils puissent être heureux sur la terre, Dieu avait planté un merveilleux jardin, le jardin d’Éden, aussi appelé le paradis terrestre. Le chapitre 2 de la Genèse nous en donne la description.

Il y avait des arbres agréables à voir, qui portaient des fruits bons à manger. Ces fruits étaient pour la nourriture de l’homme. Les animaux se nourrissaient de l’herbe verte de la terre.

Ce jardin était arrosé par quatre rivières. Voulez-vous vous souvenir de leurs noms ? La première s’appelait Pishon, la deuxième Guihon, la troisième Hiddékel, et la quatrième, l’Euphrate. Les deux premières de ces rivières ont disparu, nous ne savons pas ce qu’elles sont devenues, la troisième coule encore : c’est le Tigre ; la quatrième porte encore le nom d’Euphrate. Vous la trouverez facilement sur une carte de l’Asie.

Le livre de l’Apocalypse, au ch. 16. 12, nous apprend que les eaux de cette rivière tariront bientôt. Dieu fait ce qu’Il veut dans les cieux et sur la terre. Il change les fleuves en désert et les sources d’eau en sol aride (Ps. 107. 33).

Vous remarquez en lisant votre Bible que, souvent, elle nous parle des fleuves, des rivières, des torrents, et même des ruisseaux. Nous n’avons pas le temps aujourd’hui de nous occuper de ce sujet, mais vous pouvez vous-même, un jour que vous en aurez le temps, prendre une concordance et rechercher tous les passages où il est question des cours d’eau. Cela vous intéressera. Vous remarquerez que plusieurs d’entre eux sont une image de la grâce de Dieu. Elle coule comme un fleuve qui ne s’épuise et ne tarit jamais, dit un cantique bien connu.

Dieu avait placé Adam dans le beau jardin pour le cultiver et le garder. Vous voyez que, même dans le paradis, le travail est une bonne chose, une chose ordonnée de Dieu. La paresse est toujours malsaine et elle est la source de bien des maux.

Le livre des Proverbes, qui nous enseigne comment nous avons à nous conduire sur la terre, nous met souvent en garde contre ce vice. Je vous citerai un passage où il en est question : « Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies et sois sage. Elle n’a ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été son pain, elle amasse pendant la moisson sa nourriture. Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir, et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé » (Prov. 6. 6 à 11).

Nous ne savons pas comment Adam a cultivé le jardin, mais hélas ! nous savons qu’il l’a bien mal gardé. Depuis longtemps il est perdu et nul ne saurait le retrouver. Il est inutile de vouloir chercher le bonheur sur la terre.

Mais il y a un paradis céleste dans lequel le Seigneur Jésus va introduire les Siens dans peu de temps. Tous ceux qui ont trouvé en Lui leur Sauveur y seront pour toujours avec Lui.

Vous trouverez la description de ce paradis dans les premiers versets du chap. 20 du livre de l’Apocalypse. Vous verrez que nous y retrouvons plusieurs des choses qui étaient dans le jardin d’Éden : le fleuve, l’arbre de vie, les fruits. J’aime à penser que vous vous réjouissez tous à la pensée d’y entrer bientôt. Comme tout y sera beau ! Plus de maladies, plus de malédiction, plus de nuit. Le Seigneur Dieu fera briller Sa lumière sur tous les bienheureux habitants de ce saint lieu. Je vous ferai remarquer que l’Éternel Dieu du livre de la Genèse, c’est le Seigneur Dieu du livre de l’Apocalypse.

Dieu fit venir vers Adam tous les animaux, pour voir comment il les nommerait, et tout nom que l’homme donna à un être vivant fut son nom. Vous voyez par ce fait quelle était la sagesse et l’intelligence extraordinaires d’Adam. Aujourd’hui, des savants étudient les animaux, mais quelle peine cela leur donne ! Ils passent toute leur vie dans cette étude.

Dieu a établi Adam seigneur sur toute la création. C’est lui qui dominait sur toutes les œuvres de Dieu. En cela il était une image de Christ qui est appelé le dernier Adam (1 Cor. 15. 45.) et qui régnera bientôt sur tout l’univers. Lisez à ce sujet le Psaume 8 qui nous parle de ces temps heureux. Vous remarquerez que ce sont les petits enfants qui loueront le Seigneur dans ce jour glorieux. En attendant, employez la voix qu’Il vous donne pour chanter des cantiques à la gloire de Son nom.

J’aimerais avoir toujours d’heureuses histoires à vous raconter ; malheureusement pour aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Au contraire, c’est un bien triste récit que je dois vous faire. Malgré votre courte vie, vous avez vu déjà bien des choses douloureuses. Il vous est arrivé de verser des larmes. Vous avez vu des personnes malades, et d’autres qui étaient dans le deuil. Vous êtes-vous demandé d’où cela pouvait provenir, quelle était la cause de toute la souffrance qui est sur la terre ?

Cette souffrance peut vous paraître étrange, et cela d’autant plus que la dernière fois que je vous ai parlé, je vous avais dit que Dieu a voulu que l’homme soit heureux sur la terre et qu’il avait planté un beau jardin dans lequel Adam avait tout ce que son cœur pouvait souhaiter. Pourquoi ne sommes-nous plus dans le paradis ? Pourquoi la mort, la souffrance et les larmes ? Y avez-vous songé ? Cela ne provient que d’une seule chose : la désobéissance d’Adam.

Auriez-vous pensé que de désobéir une seule fois pouvait avoir de telles conséquences ? Certainement pas, et même je crains bien que vous n’ayez déjà désobéi à vos parents plus d’une fois.

Lisez vous-même le chapitre 3 du livre de la Genèse ; là vous verrez qu’un ennemi redoutable, Satan, s’est introduit dans le beau jardin d’Éden, sous la forme d’un serpent, et a engagé Ève à manger du fruit d’un arbre qui était au milieu du jardin, et dont l’Éternel avait défendu de manger le fruit. Probablement qu’il semblait à Ève que c’était peu de chose que de prendre du fruit qui ne lui appartenait pas, et d’en manger alors même que cela lui était défendu. En faisant ainsi, elle méprisait la sainteté de l’Éternel. Elle aurait dû obéir et dire : L’Éternel l’a défendu. Je ne le ferai pas.

Jamais nous ne sommes trop simples en présence du mal. Souvenez-vous de cette parole qui se trouve dans l’épître aux Romains, ch. 16. 19 : Soyez simples quant au mal. Lorsque vous voyez du mal ou lorsque vous pensez qu’il y en a, détournez-vous-en avec horreur. Le mal est une offense à la sainteté de Dieu ; il a les yeux trop purs pour voir le mal. Le mal, quel qu’il soit, porte toujours avec lui ses funestes conséquences déjà dans le monde, et bien plus dans l’éternité. Ayez en horreur le mal.

Ève a donc mangé du fruit défendu et elle en a donné à son mari, qui, lui aussi, en a mangé. Souvent, lorsque nous faisons le mal, nous entraînons aussi d’autres personnes à faire de même – et quelles peuvent en être les conséquences ? Nous ne le savons pas.

Adam a été grandement coupable. Au lieu de reprendre sa femme, il a fait comme elle. Hélas ! Les conséquences en furent bien tristes pour tous deux ! Ils furent chassés du paradis ; et voici des épines et des ronces qui ont poussé sur la terre ; le travail devient pénible, la souffrance vient gâter toutes nos joies, et la mort nous ravit ceux que nous aimons.

Voici bientôt dix mille ans que l’homme pleure loin d’un paradis perdu et d’un bonheur qu’il ne peut retrouver.

J’espère que ce que je viens de vous dire aura pour résultat de vous amener à avoir peur du mal, à fermer vos oreilles aux insinuations de Satan, qui vient souvent nous dire : Tu peux bien faire ceci, cela. Ce n’est pas très mal ; nul ne le verra. Criez au Seigneur ; Lui seul peut vous garder. Faites comme le divin Modèle qui disait : Garde-moi, ô Dieu, car je me confie en toi » (Ps. 16. 1).

Maintenant, je ne veux pas vous laisser sous le coup d’une trop grande tristesse, et je veux terminer en vous parlant du Dieu d’amour qui, malgré tout, veut que nous soyons heureux.

Pour cela, Il a préparé un autre paradis, non pas sur la terre, mais dans les cieux. Vous en trouverez la description dans les premiers versets du ch. 22 du livre de l’Apocalypse Vous y retrouverez le fleuve ; ses eaux donnent la vie à ceux qui s’y désaltèrent.

L’arbre de vie y est aussi ; ses fruits nourrissent les heureux habitants de ce saint lieu, ses feuilles guérissent de toutes les maladies que la désobéissance d’Adam et Ève ont amenées dans ce pauvre monde. Comme tout y est beau ! Plus de souffrances, plus de mort, plus de cris, plus de larmes. Pour pouvoir entrer dans le paradis de Dieu, il faut être lavé de tous ses péchés dans le sang de l’Agneau qui est mort pour nous sur la croix.

Adam a eu deux fils après avoir été chassé du paradis. L’aîné s’appelait Caïn, le second Abel. Abel paissait le menu bétail et Caïn était laboureur. Ces deux fils d’Adam étaient ce que nous appellerions des hommes religieux ; mais chacun d’une manière bien différente.

Caïn, oubliant ce qui s’était passé lorsque son père avait désobéi à l’Éternel, oubliant aussi ses propres péchés et la sainteté de ce Dieu qui avait été offensé par ces choses mauvaises, vient se présenter devant Lui comme si tout allait bien, et apporte des fruits de la terre qui était maudite.

Vous comprenez vous-même que l’Éternel ne pouvait pas le recevoir ainsi ; aussi, nous est-il dit : À Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard (Gen. 4. 5).

Si vous aviez offensé un de vos voisins, pensez-vous que, quelques jours après, vous pourriez aller chez lui comme si tout allait bien entre vous ? Vous savez bien que cela ne serait pas possible. Il faudrait auparavant qu’une réconciliation ait lieu entre vous.

Tôt ou tard, il vous faudra avoir affaire avec Dieu, car nous devons tous être manifestés devant le tribunal de Dieu (Rom. 14. 10). Y avez-vous pensé ? Que Lui apporterez-vous dans ce jour solennel ? Vos bonnes œuvres ? Le fruit de votre labeur ? Si vous n’avez que cela, vous êtes perdus ; Dieu ne pourra que vous rejeter, vous et ce que vous apportez, comme Il l’a fait pour Caïn.

Tout au contraire, Abel offre à Dieu les premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. Pour pouvoir offrir cette graisse, il a dû nécessairement sacrifier ces premiers-nés et répandre leur sang. En agissant ainsi, Abel reconnaissait toute la sainteté de Dieu, toute l’horreur du péché, et la nécessité de la mort d’une victime prenant sa place, pour qu’il puisse s’approcher de Dieu.

L’épître aux Hébreux nous apprend que c’est par la foi qu’Abel a fait ces choses. Il ne s’agissait donc pas de savoir ce que Abel avait fait, mais de ce qu’il avait cru. Si Dieu avait rendu témoignage à Abel, il aurait dû dire qu’Abel était un pécheur, comme tous les hommes, car il est écrit qu’il n’y a point de juste, pas même un seul (Rom. 3. 10).

Mais Dieu, nous est-il dit, rend témoignage à ses dons. Le sang des premiers-nés qui avaient été offerts parlait d’avance du sang précieux de Christ qui purifie de tout péché. Dieu voyait une image du sang de Son propre Fils et Il a tenu Abel pour juste à cause de ce sacrifice qu’Il a pu agréer. Ainsi Abel, étant mort, nous parle encore, et nous enseigne comment nous pouvons être justes devant le Dieu saint et par conséquent en paix devant Lui.

Qu’en est-il de chacun de vous ? Savez-vous que vous êtes des pécheurs ? Il y a deux témoins qui sont là pour vous accuser. Le premier, c’est Dieu, qui connaît les cœurs, et qui dit qu’il n’y a point de juste, ainsi que nous l’avons déjà dit plus haut. Le second, c’est votre conscience qui vous accuse d’avoir fait plusieurs choses mauvaises.

Peut-être que vous avez une fois désobéi à vos parents, que vous vous êtes mis en colère, que vous avez eu de mauvaises pensées ou d’autres choses encore. Dieu le sait, vous ne pouvez rien Lui cacher, Je pense donc que vous êtes d’accord et que vous reconnaissez que vous êtes un pécheur. C’est une chose profondément humiliante que d’être obligé d’en venir là, mais Dieu veut que nous soyons vrais devant Lui.

Ceci étant établi, il vous faut simplement croire ce qu’Il dit au sujet du sang de Son Fils : Il purifie de tout péché (1 Jean 1. 7). Ayant cru cela, vous pourrez chanter avec joie ce beau cantique :

Lavés dans ton sang, ô Jésus !

Ils sont blanchis, sans nulle tache.

Ils étaient autrefois perdus,

Et maintenant ton sein les cache.

Qui les ravirait de tes bras ?

Qui troublerait leur confiance,

Quand ils ont la ferme assurance

Que ton amour ne change pas ?

En terminant, je veux encore vous dire que Caïn était irrité et que, comme ils étaient aux champs, Caïn se leva contre son frère et le tua. Pauvre Caïn, qui n’avait pas voulu se reconnaître comme un pécheur devant Dieu et qui est devenu un meurtrier. La haine dans le cœur est le premier pas vers le meurtre. Il est écrit que celui qui hait son frère est un meurtrier. Ayez donc en horreur toute pensée de haine. Criez au Seigneur, Lui demandant de vous garder de tout mal. Lui seul peut le faire.

J’espère que vous vous souviendrez de ces choses et que vous ferez votre profit de l’histoire de ces deux frères, dont l’un était un juste, l’autre un meurtrier.

Je pense que vous vous souvenez de Caïn qui a tué son frère, et que vous vous êtes demandé ce qu’il a fait depuis lors et ce qu’il est devenu. Au lieu de s’humilier de son crime, de le confesser à Dieu et de Lui en demander pardon, il s’en est allé de devant la présence de l’Éternel et a cherché à être le plus heureux possible loin de Lui. En agissant ainsi, il s’est grandement trompé, car on ne peut pas être heureux en ayant sur soi ses péchés et en ayant une mauvaise conscience.

Si vous avez mal agi en que chose, je vous conseille de le confesser à Dieu sans retard. Il est écrit : Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. Cherchez même ce passage, il se trouve dans le premier chapitre de la première épître de Jean. Nous lisons aussi ailleurs : Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme l’écarlate, ils seront comme la laine (És. 1. 18).

Caïn, une fois qu’il a été loin de Dieu, s’est construit une ville qu’il appela du nom de son fils. Il pensait que dans une ville, il serait plus heureux qu’à la campagne. Dans les villes il y a bien des choses qui plaisent aux regards et qui, dans une mesure, satisfont aux convoitises du cœur de l’homme, mais soyez bien assurés que la ville cache bien des misères et de la souffrance, plus que vous ne sauriez le penser. Si je vous disais tout ce que j’y ai vu, vous auriez peut-être de la peine à me croire.

Caïn pensait aussi acquérir du renom et de la gloire en donnant à la ville le nom de son fils. Certainement vous connaissez des rues qui portent des noms de quelques grands hommes. Pensez-vous cela les a rendus heureux ? Certainement pas, peut-être qu’ils en ont eu un instant de satisfaction, qui ne les a pas empêchés de mourir, et s’ils sont morts sans Sauveur, leur gloire passagère n’atténuera en aucune manière leur tourments éternels.

Les descendants de Caïn marchèrent dans le même chemin que leur père. Tous ne furent pas des meurtriers, mais nous ne les voyons pas revenir à Dieu. L’un d’entre eux prit deux femmes, désobéissant ainsi à ce que Dieu avait « établi ». C’est lui qui nous a laissé le premier poème que nous connaissons. Il n’est pas long, mais il nous en dit suffisamment pour nous faire connaître l’état de son cœur. Le voici :

Ada et Tsilla, écoutez ma voix ;

Femmes de Lémec, prêtez l’oreille à ma parole :

Je tuerai un homme pour ma blessure,

Et un jeune homme pour ma meurtrissure.

Si Caïn est vengé sept fois,

Lémec le sera soixante-dix fois.

Comme vous le voyez, c’est un misérable poème que celui-ci. Au lieu de louer l’Éternel comme le fit le roi David, qui était le doux psalmiste d’Israël, Lémec étale dans ses vers la méchanceté et le meurtre qui étaient dans son cœur.

Si vous aimez lire la poésie, lisez, je vous prie, le livre des Psaumes. Si vous saviez combien de milliers de personnes ont été consolées, encouragées, et même ont versé des larmes de bonheur en lisant ce livre, cela vous encouragerait certainement à en faire votre lecture habituelle.

La Bible de votre grand père a les feuilles toutes jaunies là où se trouve ce livre, tant il en a tourné et retourné les pages, pages qui sont toujours nouvelles pour lui. Puissiez-vous, vous aussi, y trouver autant de joie qu’il en a trouvé pour lui-même.

Un autre des descendants de Caïn habita dans des tentes et eut des troupeaux. Dans la maison d’un autre, on jouait de la flûte et de la harpe. Un autre enfin fut forgeur de tous les outils en airain et en fer. Ce sont des choses qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais souvenez-vous qu’elles ne peuvent pas rendre l’homme heureux .sur la terre.

Salomon était un grand roi qui a fait de grandes choses, et il les a faites avec sagesse. Après avoir tout essayé, il a dû dire : « Vanité des vanités ! tout est vanité et poursuite du vent. Quel profit a l’homme de tout son labeur dont il se tourmente sous le soleil ? » Lisez vous-même les deux premiers chapitres du livre de l’Ecclésiaste et là vous verrez ce que Salomon a fait et quel en a été le résultat pour lui-même. Après cela, lisez le psaume 32, et dès les premiers versets, vous verrez comment un homme peut être bienheureux. Vous verrez aussi le contraste entre les choses de la terre et le bonheur que Dieu seul peut donner.

Aujourd’hui je vous dirai des choses qui vous étonneront un peu, mais que vous pouvez croire sans arrière-pensée, car c’est Dieu Lui-même qui me les a apprises dans Son saint Livre. Or Dieu est le Dieu de vérité, Il ne trompe personne. Vous pouvez mettre en doute la parole des hommes, mais vous n’avez jamais le droit d’émettre la moindre objection au sujet de ce qui est écrit dans la Bible.

Les hommes d’autrefois vivaient beaucoup plus longtemps que maintenant. Le chapitre 5 du livre de la Genèse nous donne les noms de plusieurs hommes dont la vie fut extraordinairement longue : Adam qui vécut 930 ans, son fils Seth 912 ans, un autre, Methushélah, 969 ans. C’est lui qui, de tous les hommes que nous connaissons, a vécu le plus longtemps. Malgré cette longue vie, il a dû mourir comme tous les autres.

L’histoire de tous les hommes sur la terre se termine par ces mots : puis il mourut. Car il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement (Héb. 9. 27).

Nul ne peut se soustraire à cette loi inexorable qui est la conséquence du péché de l’homme (Rom. 5. 12). Que l’on soit un grand roi sur la terre ou un pauvre esclave, il faut mourir un jour.

Job, dans son livre, nous en parle d’une manière poétique et si merveilleuse que je ne puis faire autrement que de vous transcrire ce passage : « Là les méchants ont cessé leur tumulte, et là ceux dont les forces sont épuisées par la fatigue sont en repos ; les prisonniers demeurent ensemble tranquilles, ils n’entendent pas la voix de l’exacteur. Là sont le petit et le grand, et le serviteur libéré de son Maître » (Job 3. 17 à 19).

Mais ce qui est le plus extraordinaire dans le chapitre qui nous occupe, c’est que, parmi tous les hommes qui y sont mentionnés, il y en a un qui fait exception à la règle commune, c’est Énoch.

De lui il n’est pas écrit qu’il mourut, mais que Dieu le prit. Il fut enlevé pour qu’il ne vit pas la mort, nous dit l’épître aux Hébreux (ch. 11. 5).

Quelle chose extraordinaire : ne pas avoir eu besoin de mourir ! Quelle part précieuse au-delà de toute expression ! Si la fin d’Énoch a été différente de celle des autres hommes, c’est qu’aussi sa vie avait été différente de celle du grand nombre.

Il y a eu un changement radical dans sa vie. Depuis l’âge de 65 ans, il a marché avec Dieu. C’est ce qu’il n’avait pas fait auparavant. Ce fut là le moment de sa conversion. Depuis ce moment-là, toute sa vie s’est passée avec Dieu. Tout en étant encore sur la terre, il était un homme céleste. Il n’est donc pas surprenant que Dieu l’ait recueilli dans le ciel.

La part d’Énoch est bien digne d’envie. N’aimeriez-vous pas, vous aussi, aller ainsi au ciel sans avoir à passer par la mort ? Que ne donneraient pas certaines personnes pour ne pas avoir à rencontrer un jour cette messagère qui les effraie ? Eh bien ! si vous croyez que le Seigneur Jésus est mort pour vous, qu’Il a été puni à cause de vos péchés, vous pouvez L’attendre du ciel chaque jour, car Il a dit à Ses disciples : Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi.

« Car le Seigneur Lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thess. 4. 16 et 17).

Lorsqu’on croit au Seigneur Jésus, on a la vie éternelle, et quand on possède la vie éternelle, on n’attend plus la mort mais, ainsi que nous venons de le voir, on attend le Seigneur qui nous introduira dans le ciel.

En attendant, il se peut que le croyant déloge pour être avec Christ, ce qui est de beaucoup meilleur. Là, dans le repos, tous ceux qui nous ont devancés attendent le grand jour glorieux où tous ensemble nous serons introduits dans le séjour éternel de la paix et du bonheur. Attendez le Seigneur chaque jour. Il vient bientôt : Il l’a promis. Cela vaut beaucoup mieux que de vivre mille ans sur la terre et finir par mourir.

Je pense que plus d’une fois vous avez contemplé l’arc aux brillantes couleurs qui se montre parfois dans le ciel dans un jour de pluie : l’arc-en-ciel, comme nous l’appelons. Je ne saurais vous dire combien j’aime à le voir et comme mon cœur se réjouit en le contemplant. Savez-vous que cet arc rappelle de grandes choses ? Il y a bien longtemps qu’il a brillé pour la première fois dans la voûte céleste.

La terre avait été détruite par les eaux du déluge. Je suis certain que la plupart d’entre vous ont entendu parler de ce cataclysme, et que même plusieurs d’entre vous ont lu le récit que Dieu nous en a fait dans les chapitres 6 à 9 du livre de la Genèse. Je ne vous le répéterai pas ici, vous pouvez encore le relire vous-même.

Souvenez-vous que jamais on ne perd son temps en lisant les Écritures. Je ne vous cache pas qu’il m’arrive assez souvent de relire la même portion de la Bible pendant des semaines consécutives. C’est là le vrai moyen pour trouver les richesses qu’elle contient. L’apôtre Paul disait à son enfant Timothée : Considère ce que je dis, et le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses.

La méchanceté de l’homme avant le déluge était si grande que Dieu s’en est affligé dans Son cœur et a dû détruire toute âme vivante à cause de Sa sainteté, qui ne peut supporter le mal. C’est une pensée bien solennelle qui est propre à nous faire haïr le mal sous toutes ses formes. Il y a aussi quelque chose qui est bien propre à nous réjouir, c’est que Dieu a les yeux sur les justes, et qu’Il est fidèle pour les délivrer même dans les plus grandes calamités.

Lors même que le déluge a dû venir sur toute la terre, Dieu a donné à un homme qui se nommait Noé un moyen pour échapper à la mort qui allait atteindre tous les hommes de son temps. Noé, nous est-il dit, était juste, il était parfait parmi ceux de son temps, et il marchait avec Dieu comme son arrière-grand-père Énoch dont je vous ai parlé. Dieu dit à Noé de faire une arche et lui a donné toutes les indications nécessaires pour sa construction et sur ce qu’il avait à faire pour échapper au terrible jugement qui allait fondre sur toute la terre. Noé a obéi et a été sauvé, lui, sa femme, ses fils et les femmes de ses fils.

Qu’ils devaient être heureux au jour où tous sont sortis de l’arche sains et saufs ! Après cela Dieu a promis à Noé que jamais il ne détruirait plus la terre par les eaux du déluge, et que tant que dureraient les jours de la terre, les semailles et les moissons, le froid et le chaud, l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseraient pas. Comme signe de cette alliance, il a mis l’arc dans la nuée. Dieu le voit et Il se souvient de Sa promesse.

Ce fait n’est-il pas de toute beauté ? Depuis si longtemps, Il met Son arc dans la nuée lorsque la pluie vient sur la terre, et Il se souvient de Sa promesse. Lorsque vous verrez l’arc-en-ciel, vous vous souviendrez de ce que je viens de vous raconter.

Maintenant, je ne puis pas terminer sans vous avertir que si Dieu a dit qu’il n’y aurait plus de déluge sur la terre, Il a dit aussi, et cela longtemps après, que la terre serait de nouveau détruite, non plus avec de l’eau, mais par le feu.

Dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement, et cela à cause de la méchanceté de l’homme qui a mis à mort le Fils de Dieu et aussi à cause du refus de Sa grâce, grâce qu’il fait annoncer depuis bientôt deux mille ans.

Le moyen d’échapper à ce jugement plus terrible que le premier, c’est de se repentir et de croire à la bonne nouvelle que le Seigneur est mort pour nous sauver, et que celui qui croit en Lui a la vie éternelle et ne vient pas en jugement. J’aime à penser que vous tous vous échapperez ainsi à ce jugement. Lorsque vous verrez de nouveau un arc-en-ciel, vous vous souviendrez des enseignements que votre grand-père vous a donnés aujourd’hui concernant le merveilleux phénomène qui se voit dans le ciel lorsque la pluie vient sur la terre.

Vous savez que tous les hommes ne parlent pas le même langage. Presque chaque pays a une langue différente, et même quelques-uns en ont plusieurs. Par exemple en Belgique on en entend deux, en Suisse trois ou quatre. Dans le monde entier, on en compte plus d’un millier. Vous êtes-vous demandé pourquoi toutes ces langues, et si elles ont toujours existé ?

Il n’en a pas toujours été ainsi : le commencement du chapitre 11 du livre de la Genèse nous apprend qu’autrefois toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. Ce devait être bien agréable et beaucoup plus facile qu’aujourd’hui où il nous faut étudier longuement avant de pouvoir parler deux ou trois langues, pour nous faire comprendre dans d’autres pays que celui dans lequel nous sommes nés.

Voici donc ce qui est arrivé. Dieu avait dit à Noé et à ses fils de multiplier et de remplir la terre. Malheureusement, l’homme n’aime pas à obéir, les enfants non plus. Je suis bien certain que plus d’une fois vous avez désobéi à vos parents.

Après que les fils de Noé eurent eu une nombreuse postérité, les hommes se dirent l’un à l’autre : Bâtissons une ville et une tour dont le sommet atteigne jusqu’aux cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre.

Leur volonté bien arrêtée était donc de désobéir à l’ordonnance de l’Éternel et de ne pas remplir la terre. Souvenez-vous qu’on ne peut jamais désobéir impunément à Dieu. C’est ce que durent apprendre à leurs dépens les hommes de ce temps-là, et bien d’autres après eux. Alors l’Éternel confondit leurs langages et alors tous parlaient des langues différentes les unes des autres, et ils étaient incapables de se comprendre les uns les autres. Ce que ces pauvres gens devaient être surpris et confus !

C’est pourquoi leur ville a été appelée « Babel » ce qui veut dire confusion. Ne pouvant donc plus se comprendre entre eux, ils cessèrent de bâtir leur ville. Alors l’Éternel les dispersa sur toute la surface de la terre. Au lieu d’être dispersés par un acte d’obéissance, ils l’ont été par un jugement de Dieu. C’est de ce moment-là que datent les nations et les langues que nous voyons encore aujourd’hui dans le monde entier.

Maintenant je vais encore vous raconter au sujet des langues, une chose merveilleuse qui a eu lieu lorsque le Saint Esprit est descendu sur la terre, le jour de la Pentecôte. Il est descendu sur chacun des apôtres sous la forme de langues divisées, comme de feu, et depuis ce moment-là ils purent parler les langues des personnes qui étaient avec eux et leur annoncer le merveilleux évangile de Dieu, et cela sans avoir appris ces langues. Le Seigneur voulait que cette bonne nouvelle puisse être entendue par tous sans aucun obstacle. À ce moment-là les conséquences de la folie de l’homme à Babel avaient disparu pour un temps.

Quel témoignage était ainsi rendu par ces pauvres pécheurs illettrés, mais remplis de la puissance du Saint Esprit ! Lisez à ce sujet le chapitre 2 du livre des Actes. Ce pouvoir miraculeux a duré un certain temps chez les disciples ; puis il s’est perdu. Du reste, l’apôtre Paul l’avait annoncé d’avance, en disant : « Y a-t-il des langues ? elles cesseront » (1 Cor. 13. 8).

Autre chose : ce qui est à la confusion de l’homme, Dieu s’en sert pour Sa propre gloire. Bientôt des hommes de toutes tribus, et langues, et peuples, et nations seront réunis autour du trône du Seigneur Jésus et Lui donneront gloire. Que ce sera beau et merveilleux d’entendre ainsi toutes ces langues diverses qui, à l’unisson, loueront le Seigneur. Ce sera un concert comme jamais on n’en entendit de pareil dans toute l’histoire du monde.

Votre vieux grand-père sera du nombre de ceux qui chanteront les gloires de l’Agneau. Il se réjouit en pensant à ce moment, et son ardent désir est de voir là-haut aussi tous les lecteurs de la Bonne Nouvelle, et d’y entendre leurs voix. C’est pourquoi chaque mois il vous donne ces courtes leçons.

Je vous ai déjà parlé de plusieurs hommes remarquables : Adam, Abel, Énoch, Noé. Aujourd’hui, j’ai l’intention de vous faire faire connaissance avec un des hommes que Dieu s’est plu à honorer, Abraham. Ce nom veut dire père d’une multitude. Dieu lui avait promis une postérité comme les étoiles en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.

Abraham, autrefois, habitait la ville d’Ur en Chaldée. C’était une grande ville, une ville extraordinaire de laquelle on retrouve maintenant des ruines remarquables qui nous font connaître son ancienne splendeur. Cette cité a été détruite, et pendant fort longtemps on ne connaissait même plus son emplacement.

Dieu a voulu que ces dernières années elle soit retrouvée. Les fouilles qui s’y font amènent au jour bien des choses qui viennent confirmer les enseignements de la Parole de Dieu. Nous ne pouvons pas en parler ici, peut-être y reviendrons-nous dans une autre circonstance. A Ur on adorait les idoles. Quelle folie que de se prosterner devant des figures de bois, de pierre, d’argent ou d’or ! C’est Satan qui se sert de ce moyen pour détourner les hommes du seul vrai Dieu, ce Dieu qui a fait les cieux et la terre, qui donne à tous la vie et la respiration et qui a envoyé Son Fils bien-aimé dans le monde pour nous sauver.

C’est du milieu de cette idolâtrie que Dieu est venu tirer Abraham. Il l’a appelé, lui a fait de grandes et précieuses promesses. Abraham a cru Dieu, il Lui a obéi. Il a tout quitté et il est parti, ne sachant pas où il allait, se laissant conduire par le Dieu Tout-Puissant. Ce n’était pas peu de chose que de quitter le lieu de sa naissance, ses parents, ses amis, mais la parole de l’Éternel lui a suffi, et jamais il n’a regretté d’avoir écouté cette parole.

Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu’il est allé dans le pays de Canaan, et c’est à l’âge de cent soixante-quinze ans qu’il y est mort – de sorte que, s’il s’était souvenu du pays d’où il était sorti, s’il avait regretté de l’avoir quitté, il aurait eu du temps pour y retourner.

Lorsqu’il fut arrivé dans le pays, l’Éternel lui dit de regarder vers les cieux et de compter les étoiles s’il pouvait les compter ; et il lui dit : Ainsi sera ta semence. Il crut l’Éternel, qui lui compta cela à justice, ou si vous préférez, l’Éternel le tint pour juste puisqu’il L’avait cru. S’il s’agit de ce que nous avons fait, il n’y a pas de justes, non, pas même un seul. Mais Dieu, dans Sa grâce, veut bien justifier ou tenir pour justes ceux qui croient Sa parole. Abraham donc a cru ce que Dieu lui avait dit, et maintenant ce même Dieu demande aux hommes de croire en Son Fils bien-aimé, et celui qui croit est justifié par Lui, ainsi qu’il est écrit : Il justifie celui qui est de la foi de Jésus.

La foi peut être soumise à diverses épreuves pour la fortifier. Celle d’Abraham a dû traverser de rudes épreuves, mais jamais il n’est revenu en arrière. Aussi Dieu s’est plu à l’honorer.

Lisez le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux. Là vous verrez les noms de plusieurs hommes que Dieu s’est plu à honorer en parlant de leur foi. C’est comme la liste des grands hommes de foi de l’Ancien Testament. Au milieu de ces noms, nous voyons briller celui d’Abraham.

Là il nous est dit que Dieu n’a pas honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car Il leur a préparé une cité, la cité céleste de laquelle Il est l’architecte et le fondateur.

Vous pouvez lire la description de cette cité dans le chapitre 21. 9 à 27 du livre de l’Apocalypse. Elle est merveilleuse : tout ce qu’il y a de riche, de beau, de précieux est employé pour nous en faire connaître les splendeurs. Certes elle vaut mille fois mieux qu’Ur de Chaldée qui n’a subsisté que pour un temps et qui a été détruite. Abraham et tous ceux qui croient y auront leur part pendant l’éternité.

Certainement vous désirez y entrer. Faites comme Abraham, croyez Dieu et Sa Parole.

Avant de terminer notre leçon, j’aimerais que vous chantiez le petit cantique bien connu :

Cité d’or, ô ville sainte !

Qui foulera tes parvis ?

Qui, dans ta céleste enceinte,

Près de Dieu peut être admis ?

Le pécheur, de ses souillures,

Dans le sang du Christ lavé,

Seul franchit tes portes pures,

Il est saint, il est sauvé.

Nous avons déjà parlé ensemble d’Abraham, de sa foi, de son obéissance à l’Éternel. Nous reviendrons plusieurs fois sur ce sujet, car c’est lui qui occupe la plus grande place dans le livre de la Genèse. Nous voulons parler aujourd’hui d’une des circonstances les plus heureuses de sa longue vie.

Vous vous souvenez que l’Éternel lui avait promis une postérité nombreuse. Mais voilà qu’il devenait âgé, très âgé, Sara, sa femme aussi et ils n’avaient pas d’enfants. Sa foi était ainsi mise à l’épreuve pendant bien des années. Malgré cela, l’Éternel n’oubliait pas Ses promesses envers Son serviteur.

Ce fut lorsqu’il était âgé de cent ans que ce fils longtemps attendu fit son entrée dans le monde. Quelle joie et quelle reconnaissance devaient remplir le cœur de ces deux pieux vieillards !

Oui, Dieu ne trompe personne. Il fait bon se reposer sur les déclarations de Sa parole. Ne doutez jamais de Lui, quelles que soient les circonstances par lesquelles Il trouvera bon de vous faire passer. Soyez bien assurés que jamais vous ne serez confus si vous vous confiez en Lui.

Votre vieux grand-père pourrait vous, raconter bien des délivrances dont il a été l’objet, et bien des réponses qu’il a reçues de la part de Dieu pendant sa longue vie. Aussi il peut vous dire : croyez la parole du Seigneur et vous vous en trouverez toujours bien. Espérez en Lui contre toute espérance et vous verrez des merveilles.

Abraham appela son fils Isaac, ce qui veut dire « Rire ». Il y a plusieurs choses qui provoquent le rire chez les hommes. Souvent nous entendons le rire des moqueurs : misérable rire que celui-là. Dans le chapitre 21 de la Genèse qui nous rapporte la naissance d’Isaac, nous voyons le fils de la servante d’Abraham qui se moquait d’Isaac. Certes Dieu se moque des moqueurs.

Il y a aussi le rire de l’incrédule. On ne croit pas ce que Dieu dit et on rit. C’est aussi un misérable rire que celui-là. Sara elle-même a eu ce rire à un moment donné. Lisez à ce sujet le chapitre 18 du livre de la Genèse.

L’Éternel venait annoncer à Abraham qu’il allait accomplir Sa promesse, et Sara, qui écoutait vers la porte de la tente, a ri en elle-même, pensant sans doute qu’elle était trop âgée pour avoir des enfants, comme si une chose était trop difficile pour Dieu. Mais lorsque Isaac est né, c’était le rire de la foi que celui d’Abraham et de Sara. Elle dit : Dieu m’a donné sujet de rire, quiconque l’entendra rira avec moi. C’est un rire de joie, le rire de la récompense de la foi.

Nous pouvons être assurés, si nous nous confions en Dieu, que tôt ou tard nous pourrons dire avec le psalmiste : Quand l’Éternel rétablit les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui songent. Alors notre bouche fut remplie de rire et notre langue, de chants de joie; alors on dit parmi les nations : l’Éternel a fait de grandes choses pour ceux-ci l’Éternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis.

Abraham, lui aussi, commençait à voir de grandes choses et le commencement de l’accomplissement des promesses de l’Éternel ; aussi la joie remplissait sa maison et il fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. C’était un jour de fête, tandis que pour la servante et son fils, ce fut un jour de tristesse. Ils furent tous deux chassés de la maison d’Abraham.

Il faut que je m’arrête pour aujourd’hui. Si le Seigneur n’est pas venu, nous aurons de nouveau l’occasion de reparler d’Abraham et d’Isaac son fils. Je vous engage à lire le récit que Dieu nous en donne dans le livre de la Genèse et je vous ferai remarquer plusieurs choses que Dieu veut nous enseigner par ce moyen.

Lorsque vous lisez la Parole, il arrive souvent que vous y trouvez des choses que vous ne comprenez pas. Que cela ne vous arrête pas, lisez quand même, et tôt ou tard, au moment où cela vous sera utile, ces pages s’éclaireront et vous comprendrez pourquoi elles ont été écrites. Ne riez jamais du rire de l’incrédulité parce que vous ne comprenez pas.

D’après La Bonne Nouvelle 1934