
Le Fils de l’homme glorifié (Jean 13. 31 à 33).
Parfaitement sensible à la trahison de Juda, qui vient de sortir après avoir reçu le morceau trempé de son Maître, Jésus est désormais tout occupé de la croix où serait glorifié le Fils de l’homme. C’est pourquoi Il déclare : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui » (v. 31).
C’est un évènement unique dans les annales de l’histoire de l’éternité qui s’est déroulé à la croix où, dans la honte, brille d’un éclat sans pareil la gloire morale du Fils de l’homme, de notre cher Sauveur. Les bénédictions qui en découlent nous transportent jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. Et Dieu est parfaitement honoré dans Sa nature par cette œuvre unique de la rédemption.
Comment concilier la justice, la sainteté, la vérité d’un Dieu qui a en horreur le péché, avec Son amour infini envers le pécheur ? Cela était absolument impossible en dehors de la croix, où ce que Dieu est a été parfaitement révélé. Jésus y a subi le jugement de Dieu qui devait atteindre les hommes coupables dont la haine était attisée par Satan.
En Christ fait péché, nous découvrons la perfection de Son obéissance, et dans l’abandon de Dieu ressort la plénitude de Son amour invincible. Christ seul, dans Ses souffrances, met en évidence la perfection dans l’Homme, tout en magnifiant Dieu dans Sa nature et Ses attributs. Satisfait dans Sa justice et Sa sainteté, Dieu peut déployer Sa grâce envers le pécheur repentant.
Dieu ayant été glorifié dans l’œuvre du Fils de l’homme, va Le glorifier en Lui-même sans attendre l’établissement de Son règne futur. Trois jours après la mort de Jésus, Dieu Le ressuscite, et quarante jours plus tard Il L’exalte à Sa droite comme homme dans le ciel.
Ayant été fait péché sous le jugement de Dieu, après avoir traversé la mort, le Fils de l’homme, le dernier Adam, occupe Sa place en justice à la droite de Dieu, couronné de gloire et d’honneur. Dieu démontre ainsi Sa suprême satisfaction dans l’œuvre parfaite de Son Fils.
Dans l’immédiat, personne ne pouvait suivre Jésus. Lui seul pouvait subir le jugement d’un Dieu juste et saint, Lui seul pouvait affronter la mort et vaincre cette puissance de Satan, puis être admis comme l’Homme des conseils de Dieu dans Sa gloire. Ce qui était vrai pour les Juifs (Jean 7. 34 à 36), l’était aussi pour les disciples (13. 33).
Conséquence glorieuse de Son œuvre à la croix, Jésus ne restera pas seul comme homme dans le ciel. Bientôt Il sera entouré de cette multitude de rachetés qui célébreront, dans l’éternel accord, les gloires de Sa Personne et de Son œuvre expiatoire (Apoc. 5. 9 et 10).
Le commandement nouveau (13. 34 à 38).
Lorsque Jésus ne sera plus avec eux, comment donc pourront être reconnus Ses disciples ?
Un signe caractéristique le permettra : l’amour des uns pour les autres. C’est ce qui ressort de Ses paroles : « Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous » (v. 34 et 35).
Quel exemple parfait, le Seigneur étant auprès d’eux, ne leur avait-Il pas donné ? Avec un amour inlassable, Il les avait écoutés, supportés, gardés, enseignés. Ils n’avaient manqué de rien, étant les témoins et les bénéficiaires de ses nombreux bienfaits. Jésus restait pour eux l’expression et le modèle du commandement nouveau.
Sous la loi il était prescrit d’aimer son prochain comme soi-même (Lév. 19. 18 et 34). Mais l’homme naturel dans son égoïsme foncier, a démontré qu’il était incapable d’aimer ainsi. Et aujourd’hui, seule la vie divine communiquée à la nouvelle naissance peut, avec la puissance du Saint Esprit répondre à ce commandement du Seigneur. « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5. 5).
C’est ainsi que l’amour de Jésus est manifesté dans la vie des Siens, dans leurs rapports mutuels. Christ est leur vie. C’est ce qui apparaissait parmi les disciples d’Antioche qu’on nomma chrétiens (Act. 11. 26). Relisons les caractères de cet amour en 1 Corinthiens 13. 4 à 8.
Au lieu de se laisser imprégner par les dernières paroles du Seigneur, Pierre fait valoir son propre dévouement dans le désir de suivre le Seigneur dès maintenant. Et Jésus doit l’avertir solennellement : « Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois » (v. 36 à 38).
Dans sa nature spontanée, tout en aimant sincèrement le Seigneur, Pierre était loin de se connaître lui-même. Il n’était pas conscient de sa faiblesse, de sa vulnérabilité, et ce peut être aussi notre cas dans certaines circonstances. Son langage trahit sa confiance en lui-même, en son amour pour le Seigneur. Et il apprendra la leçon humiliante de ce que vaut la chair sous l’impulsion de Satan.
Elle nous conduit toujours à renier le Seigneur. Mais grâce à la victoire de Christ sur le péché et sur la mort, et à la perte de toute confiance en lui-même, il sera accordé au disciple restauré, selon son désir, de suivre son Maître dans le sentier de l’obéissance où il laissera sa vie pour Lui.
Es-tu un disciple de Jésus, et désires-tu répondre à son appel : « Toi, suis-moi » ?
Les consolations de Christ pour Ses disciples (Jean 14. 1 à 14).
Le Seigneur, à la fin du chapitre 13, vient de faire plusieurs révélations à Ses disciples : Il va les quitter bientôt, Judas va Le trahir et Pierre Le renier. De tels événements atteignent douloureusement leurs cœurs troublés et les plongent dans le désarroi. C’est pourquoi, au chapitre 14, le Seigneur leur communique réconfort et consolation dans des entretiens pleins de tendresse qui les concernent directement, mais aussi tous ceux qui croiraient en Lui par leur parole.
Attirés par les grâces de Christ, ils étaient heureux dans Sa présence, mais attristés à la pensée de Son départ. L’absence de Christ dans un monde mauvais ne pouvait qu’affliger des cœurs attachés à Lui. Il veut les unir à Lui par la foi dans la nouvelle place qu’Il va occuper auprès du Père dans Sa maison, les mettre en relation avec le Père dans le ciel et les placer sous la conduite et l’assistance du Saint Esprit sur la terre.
La maison du Père (v. 1 à 3).
Discernant la tristesse de cœur des disciples laissés dans ce monde alors qu’Il n’avait pas établi Son royaume en gloire, le Seigneur va les rassurer en fixant leur cœur vers Lui, là où Il s’en allait. Il se présenterait désormais à eux comme l’objet de foi. « Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (v. 1).
Ils croyaient bien en Dieu qu’ils n’avaient jamais vu, et maintenant le Seigneur allait disparaître à leurs regards pour entrer comme homme dans la gloire. C’est là qu’ils pourront Le contempler par la foi (2 Cor. 3. 18), et en L’aimant, se réjouir d’une joie ineffable et glorieuse (1 Pier. 1. 8). Ainsi, dans la gloire, Christ devient le soutien du cœur de Ses disciples, leur réconfort infaillible, quelles que soient leurs circonstances.
Maintenant, autre source de consolation, Jésus parle de la maison du Père : « Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place » (v. 2). La maison du Père réservée à des pécheurs sauvés par grâce, quelle bénédiction ineffable !
Plusieurs demeures, cela signifie qu’il y aura de la place pour tous les rachetés, et qu’ils ne les quitteront plus jamais dès que le Seigneur les y aura introduits. Ils y seront avec lui, dans Son intimité, là où rien ne viendra plus troubler le bonheur des élus. C’est un lieu béni, la retraite cachée de l’amour.
Par Son sacrifice sur la croix Christ a préparé les Siens pour cette place dans la maison de Son Père, et par Sa présence dans la gloire Il prépare la place pour les Siens.
Puis le Seigneur annonce Son retour pour prendre les Siens auprès de lui, dans la maison du Père (v. 3). Après les souffrances, les épreuves, les combats, les misères de la terre, le bonheur suprême ne sera-t-il pas d’être pour toujours avec Lui ? Et Lui-même exprime l’intime désir de Son cœur, avoir les Siens, Son trésor, en Sa compagnie.
Jésus, le chemin pour aller au Père (v. 4 à 14).
Alors que nous sommes en chemin n’ayant pas encore atteint la maison du Père, nous avons le privilège de connaître le Père, de Le voir, de venir à Lui pour Lui présenter nos requêtes, au nom de Christ. Mais les disciples ne comprennent pas que Jésus est la révélation de Dieu comme Père, sujet essentiel de l’évangile de Jean. C’est pourquoi Il leur dit : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi » (v. 6).
Jésus est le seul chemin pour aller au Père et pas seulement au ciel. « Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître » (Jean 1. 18). Il est la vérité, car Il révèle le Père dans Sa personne, Ses paroles et Ses œuvres, tout en manifestant à la lumière ce qu’est l’homme, le monde, le bien et le mal. Et Il est la vie pour que nous jouissions de tout ce qu’Il nous révèle, ce qui est inaccessible à l’homme naturel.
En venant au Père par Christ, nous possédons la vie éternelle, et une place nous est préparée dans la maison du Père. Connaître le Fils, c’est connaître le Père. C’est pourquoi le Seigneur déclare : « Dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu » (v. 7).
« Celui qui m’a vu, a vu le Père » (v. 8 à 14).
Les propos de Thomas et de Philippe mettent en évidence leur ignorance, car ils se bornent à des considérations matérielles. Et le Seigneur voudrait les entretenir de ce qui est saisi par la foi. Aussi va-t-Il sonder le cœur de Son disciple et le nôtre en même temps. « Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? » Puis Il ajoute : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (v. 9).
Le Père est révélé dans le Fils. C’est l’identité parfaite du Père et du Fils. « Moi je suis dans le Père, et… le Père est en moi » (v. 10). Personne divine distincte du Père, Jésus, tout en étant homme sur la terre, manifestait le cœur du Père, par la grâce, la sagesse et la puissance s’exprimant librement dans Ses paroles et Ses œuvres.
Puis le Seigneur révèle à Ses disciples qu’après Son départ celui qui croirait en Lui ferait les œuvres qu’Il a faites et même des œuvres plus grandes. C’est ce qui s’est passé dans le livre des Actes, par la puissance du Saint Esprit envoyé par Christ glorifié (Act. 2. 41 et 43 ; 4. 4 ; 5. 15 ; 19. 12). Enfin le Seigneur fait une précieuse promesse : « Quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (v. 13).
Il ne s’agit pas d’une vaine redite. Ce qui est demandé au nom du Seigneur implique son accord, en vue d’une réponse selon Sa volonté, mais suppose aussi Son absence. Et le motif par excellence de toutes nos prières ne devrait-il pas être que le Père soit glorifié dans le Fils ?
Les consolations de Christ pour ses disciples (Jean 14. 15 à 31).
La venue du Consolateur (v. 15 à 20).
Attristés par le prochain départ de Jésus, les disciples avaient besoin d’être consolés. Le Seigneur s’y emploie avec amour et patience. Au lieu de s’affliger, le moyen de Lui prouver leur amour était d’obéir à Ses commandements.
Toutefois, conscient de leur peine, Il leur fait une des plus précieuses promesses, source d’une vraie consolation, en leur annonçant la venue d’un autre Consolateur pour être avec eux éternellement, « l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ».
La présence du Saint Esprit sur la terre comme Personne divine est le grand fait du christianisme. Il a été envoyé par le Père à la suite de l’œuvre de la rédemption et de la glorification de Jésus (Jean 7. 39). Le Seigneur précise : « Il demeure avec vous, et il sera en vous » (v. 17). Ainsi les disciples connaîtraient ce Consolateur, comme ils avaient dû connaître le Père dans le Fils, lorsque Jésus avait été au milieu d’eux. L’Esprit Saint remplacerait Christ auprès des disciples pour les consoler, les soutenir, les fortifier.
Le Seigneur l’appelle un autre Consolateur parce que Lui demeure le Consolateur céleste, l’Intercesseur dans la gloire (Héb. 7. 25).
Le Seigneur vient de présenter les caractéristiques morales préparant l’âme à bénéficier de la présence du Saint Esprit : la foi qui croit en Jésus (v. 12), la dépendance s’exprimant par la prière en Son nom (v. 13 et 14), l’amour qui s’attache à Sa personne et l’obéissance en gardant Ses commandements (v. 15). Dès lors, des effets bénis sont produits par la présence de l’Esprit.
Jésus déclare à Ses disciples : « vous me verrez » (v. 19). Christ serait révélé à l’âme rachetée comme l’objet de sa foi, une Personne vivante dans le ciel. C’est Sa présence spirituelle. En Le voyant ainsi les croyants vivraient, ce qui nécessitait Sa mort expiatoire pour qu’ils obtiennent, par la foi, la vie éternelle, une vie nouvelle découlant de la Sienne.
Un autre effet de cette présence de l’Esprit est annoncé par le Seigneur. « En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous ». C’est la nouvelle position des disciples : être en Christ dans la gloire, et Christ en eux, ce qui implique leur responsabilité de témoins.
Aimer le Seigneur, lui obéir, et recevoir l’enseignement de l’Esprit Saint (v. 21 à 26).
Envisageant la responsabilité de Son disciple, le Seigneur met l’accent sur les communications de la grâce dépendant de sa conduite. Celui qui aime vraiment le Seigneur obéit. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime… il sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui » (v. 21).
Ces bénédictions, accessibles à chaque croyant, dépendent néanmoins de sa marche dans le renoncement à soi-même et la séparation du monde.
Jude, occupé de l’espérance juive, s’arrête à une manifestation extérieure du Messie, alors qu’Il est déjà rejeté de Son peuple. Cette intervention permet au Seigneur de renforcer ses affirmations : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (v. 23).
Les commandements du Seigneur trouvent leur expression dans toute Sa vie, Ses paroles et Ses actes. Il reste le modèle incomparable pour tous ceux qui possèdent Sa vie, par la foi.
Puissions-nous croître dans la connaissance de Sa personne, appréciant la parfaite harmonie de Ses gloires morales.
Rappelons qu’il y a quelque chose de plus intime dans la parole du Seigneur que dans Ses commandements, qui impliquent l’obéissance positive quant aux détails de notre marche. Sa Parole s’adresse à l’intelligence spirituelle qui discerne la volonté du Seigneur pour Lui plaire à tous égards (Col. 1. 9 et 10).
Sa parole est aussi celle du Père (v. 24). Elle déclare tout ce que Jésus est venu révéler de Son Père, de Ses conseils pour le ciel et le monde à venir. L’attachement à Sa parole prépare la demeure du Père et du Fils dans le cœur des disciples.
Dans cet heureux état, l’Esprit Saint envoyé sur la terre au nom de Christ est libre de leur enseigner toutes choses, et de leur rappeler toutes les choses que Jésus leur a dites (v. 26). Il liera leur cœur à Christ dans la gloire, exaltant Sa personne, éveillant leurs affections pour Lui (ch. 14), ouvrant leur bouche en témoignage envers Lui (ch. 15), et les soutenant face à l’opposition du monde (ch. 16).
Le Seigneur marque ici de Son sceau la divine inspiration des évangiles. Le Saint Esprit a composé chaque évangile à partir d’un thème exaltant les gloires de Christ, les auteurs ne s’étant pas bornés à une restitution de leurs souvenirs.
Ainsi Matthieu présente le roi, le Messie promis à Israël, Marc, le serviteur parfait, le prophète, Luc, le Fils de l’homme, et Jean, le Fils de Dieu. Le Saint Esprit est toujours sur la terre et dans le croyant pour l’instruire.
Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix (v. 27).
Jésus a fait la paix par le sang de Sa croix (Col. 1. 20) et la conscience du racheté est rendue parfaite. Tous ceux qui ont la foi en Son œuvre expiatoire, ont la paix avec Dieu. Puis le Seigneur désire les introduire dans la jouissance de Sa propre paix.
Il s’agit de la paix du cœur qu’Il éprouvait en communion constante avec Son Père, étant ici-bas, en dehors de l’abandon de Dieu sur la croix. Il nous donne Sa gloire, Sa paix, Sa joie, tout en continuant à en jouir Lui-même. C’est pourquoi Il ne donne pas comme le fait le monde qui ne possède plus ce qu’il a donné.
Enfin le Seigneur confie à Ses disciples que le vrai amour pour Lui ne peut que se réjouir de Son propre bonheur en allant au Père, comme homme véritable, tout en étant un avec le Père. Il annonce la venue de Satan, chef de ce monde, pour que soit annulée sa puissance à la croix. Son obéissance parfaite au commandement de Son Père jusqu’à la mort est la preuve éternelle de Son amour infini pour Lui et pour Ses chers rachetés.
Si tu appartiens au Seigneur, montres-tu que tu l’aimes en lui obéissant ?
Instructions du Seigneur à ses disciples dans le monde (Jean 15. 1 à 15).
Le Seigneur vient de communiquer de vraies consolations à Ses disciples attristés par l’annonce de Son prochain départ. Après Son œuvre rédemptrice, ils pourront jouir de la communion avec Lui dans la gloire, avec le Père révélé par le Fils, et avec le Saint Esprit envoyé d’auprès du Père. A la fin du chapitre 14 il leur dit : « Levez-vous, partons d’ici » (v. 31). Il va poursuivre Son entretien avec Ses disciples comme étant vus dans le monde où Il allait les laisser.
Du fruit porté pour la gloire du Père (v. 1 à 8).
Le Seigneur se présente à Ses disciples par ces paroles : « Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur ». Enseignés par les psaumes et les prophètes, ils pouvaient savoir qu’Israël était un cep transporté d’Égypte (Ps. 80. 8 et 9), une vigne dont l’Éternel avait pris soin (És. 5. 1 à 7), un cep exquis (Jér. 2. 21).
Ayant mis de côté les nations idolâtres, Dieu appela hors d’Égypte Israël, Son peuple, à la suite de la rédemption, et l’introduisit en Canaan pour le combler de Ses faveurs. Placé dans de telles conditions il devait rapporter du fruit en obéissant à la loi donnée par Moïse.
Mais cette vigne ne rapporta que des raisins sauvages, image des fruits que l’homme pécheur produit dans sa mauvaise nature. Il n’y avait rien pour Dieu. Des prophètes se sont alors levés, envoyés par l’Éternel, pour proclamer les jugements de Dieu sur ce peuple, en différentes étapes.
A la croix, par la mort de Christ, Dieu a prononcé le jugement sur l’homme en Adam responsable de ses actes, mais aussi sur Israël dans la chair.
Dès lors Christ est le vrai cep, remplaçant Israël sur la terre. Et les sarments attachés au cep représentent tous ceux qui font profession d’être Ses disciples. C’est pourquoi le Seigneur parle de deux espèces de sarments, évoquant ceux qui ont la vie éternelle révélée par le fruit, et ceux qui ne l’ont pas et sont jetés dehors et brûlés. Ne produisant pas de fruit, ils sont inutiles (Éz. 15. 3 et 4).
Dans son sens spirituel, le fruit est la manifestation de Christ dans le croyant. Alors que Christ a été élevé dans le ciel, Dieu est glorifié lorsque les traits moraux de Christ sont reproduits dans la vie des Siens sur la terre. C’est un privilège pour tout croyant, quel que soit son âge, de refléter les grâces de Christ en Le contemplant dans la gloire (2 Cor. 3. 18). La Parole mentionne les neuf traits du fruit de l’Esprit en Galates 5. 22.
Mais comment ce fruit est-il produit ? Le Seigneur indique différents moyens. Tout d’abord il y a les soins du Père, le divin cultivateur qui nettoie le sarment pour qu’il porte plus de fruit. C’est Sa fidèle discipline pour éliminer ce qui nuit à la manifestation des grâces de Christ. Le but de Dieu est de produire le fruit paisible de la justice en ceux qui lui sont soumis, avec la paix et la sainteté, tout en jouissant de la grâce de Dieu (Héb. 12. 10, 11, 14 et 15).
C’est ainsi qu’à travers des épreuves amères, la souffrance, résultat des circonstances adverses, et le brisement de la volonté propre, du fruit est produit, plus de fruit, beaucoup de fruit, pour la gloire du Père.
De plus le Seigneur ajoute : « vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite » (v. 3). Il les avait entretenus de la nécessité d’être nés d’eau et de l’Esprit (3. 5), déclarant aussi : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et sont vie » (6. 63). Par l’opération de la Parole et du Saint Esprit ils étaient en relation vitale avec Jésus, condition essentielle pour porter du fruit.
En lavant les pieds de Ses disciples, Il les avait rendus attentifs au fait que « celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ». Et Il avait précisé à Pierre : « Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi » (13. 10, 8). C’est la purification pratique opérée par la Parole afin de jouir de la communion avec Lui.
Enfin le Seigneur indique un secret pour que la vie de Ses disciples soit féconde : « Demeurez en moi, et moi en vous » (v. 4 et 5). Il ne suffit pas d’être un sarment, c’est-à-dire de porter le nom de chrétien. Seul le fruit prouve l’existence de la vie nouvelle. Bois de peu de valeur, le sarment est léger, poreux, brûlant facilement ; sa seule utilité est de laisser passer la sève pour que du fruit soit produit. Aussi le Seigneur précise-t-il : « séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (v. 5).
Demeurer en Christ, n’est-ce pas l’intime proximité de cœur, une communion continue avec Lui, comme l’objet absorbant les pensées et les affections. Si tel est le cas, les fruits exquis de la vie divine apparaîtront spontanément, quelques traits de ressemblance morale avec le parfait Modèle. Cela suppose une vie de dépendance de Christ. D’un côté le sarment reste attaché au cep nourricier, et de l’autre il laisse circuler la sève abondante alimentant le fruit.
Effets bénis de la communion avec Jésus (v. 9 à 15).
Le vrai disciple de Jésus, vivant dans une communion habituelle avec Lui, va connaître de précieuses bénédictions. S’attachant à Ses paroles, il sera rempli de la connaissance de Sa volonté pour exprimer des prières en accord avec ce que Lui désire, dans l’assurance de leur exaucement (v. 7 et 16). Beaucoup de fruit sera porté pour glorifier le Père (v. 8).
Le Seigneur donne ensuite une condition pour demeurer dans Son amour : c’est de garder Ses commandements, obéir comme Lui à l’égard du Père (v. 9 et 10). Amour et obéissance sont indissociables. Il en résulte alors une joie accomplie, parfaite, pour le disciple comme pour le Seigneur lui-même.
Puis le Seigneur donne un commandement précis : « Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés » (v. 12 et 17). La mesure est élevée puisqu’il s’agit de l’amour du Seigneur, manifesté dans le don de Sa vie pour les siens. Quel renoncement absolu ! (1 Jean 3. 16). Mais comme est précieuse alors la marque de Son approbation pour ceux qu’Il appelle Ses amis ! (v. 14 et 15).
Instructions du Seigneur à Ses disciples dans le monde (Jean 15. 16 à 27).
Mettant de côté le système juif, terrestre, auquel avaient été attachés les disciples, le Seigneur s’applique désormais à les préparer en vue de cette nouvelle compagnie chrétienne dont ils feraient partie, comme le fruit de Ses souffrances et de Sa mort expiatoires.
Laissée pour un temps sur la terre, cette compagnie céleste aurait pour but de Le représenter comme Homme dans la gloire.
Le Seigneur a souligné quelques traits moraux de cette compagnie, composée exclusivement de tous ceux qui sont sauvés par la grâce et par la foi.
Elle est aimée de Christ comme le Père L’a aimé (v. 9 et 10).
Elle possède la joie accomplie de Christ, indépendante des circonstances (v. 11).
L’amour de l’un pour l’autre, selon Son commandement, peut s’exprimer jusqu’à laisser sa vie pour ses amis (v. 12 et 13). Par leur obéissance au Seigneur, de tels disciples sont déclarés être Ses amis, auxquels Il témoigne toute Sa confiance en leur livrant Ses secrets (v. 14 et 15). Ils ont été choisis par Lui pour porter du fruit qui demeure (v. 16) – et parce qu’ils connaissent la volonté du Père, leurs prières au nom du Seigneur sont exaucées.
Quel tableau admirable ! C’est ce que réalisaient les apôtres et ceux qui, au début de l’ère chrétienne, ayant cru, étaient un cœur et une âme (Act. 4. 32).
La haine du monde contre les disciples (v. 18 à 21).
Tout en jouissant de privilèges inestimables, les disciples étaient chargés par le Seigneur d’une mission dans le monde où Il allait les laisser. Il les prévient qu’ils y rencontreraient la haine et la persécution des hommes révoltés contre Dieu.
Le monde, dont Satan est le chef, est un vaste système organisé par l’homme pécheur ayant rejeté Dieu. Très tolérant pour toute fausse religion, il se caractérise par l’éloignement de Dieu et la haine contre Christ. Lors du ministère du Seigneur, il y avait le judaïsme corrompu, et aujourd’hui les croyants rencontrent surtout l’opposition du monde d’une chrétienté également corrompue.
Pourquoi une telle haine ? Le Seigneur avertit Lui-même Ses disciples : « Vous n’êtes pas du monde… moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait » (v. 19). Puis Il donne un autre motif : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi… Ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom » (v. 20 et 21). Voilà les souffrances auxquelles pouvaient s’attendre ceux qui confesseraient le nom de Jésus.
Les manifestations de la grâce souveraine de Christ déclenchent l’irritation implacable de l’homme religieux, qui pense être agréable à Dieu par ses efforts et ses mérites. Cela ressort tout à fait dans la parabole du fils prodigue envers lequel la miséricorde et la grâce du père excitent toute la haine du fils aîné (Luc 15. 11 à 32). Ne soyons pas surpris si le monde nous hait et nous persécute à cause de notre conduite dans l’amour du prochain et la séparation du mal, et à cause d’un témoignage sans équivoque rendu au Seigneur Jésus, notre Sauveur, comme étant l’Envoyé du Père. « L’esclave n’est pas plus grand que son maître » (v. 20).
Est-ce que nos vies attestent que nous avons été choisis par le Seigneur, hors du monde, de ses attraits, de ses plaisirs et de sa méchanceté ?
Avons-nous honte de confesser ce beau nom ? « Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui » (2 Tim. 2. 12). Méditons ces passages : Matthieu 5. 10 à 12 ; 1 Pierre 3. 14 à 17 ; 4. 14 et 16 ; 1 Jean 2. 15 et 16 ; Jacques 4. 4 ; Romains 12. 2.
La mise en évidence du péché du monde (v. 22 à 25).
A travers tous les moyens mis en œuvre par Dieu pour produire quelque bien dans l’homme, il s’est avéré que son état est irrémédiablement mauvais (És. 2. 22). L’épreuve ultime de Dieu a été l’envoi dans ce monde de Son « unique Fils bien-aimé » (Marc 12. 6 à 8).
Les paroles et les œuvres du Seigneur ont laissé les hommes, et le peuple juif en particulier, sans excuse pour leur hostilité, leur persécution, ou leur ignorance. « Maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché, … ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père ». Ainsi une parole écrite dans la loi s’accomplissait : « Ils m’ont haï sans cause » (v. 23 et 24 ; Ps. 35. 11).
C’est au moment où Dieu manifeste Sa grâce parfaite en Christ que l’homme Lui exprime toute son inimitié en crucifiant « le Juste par excellence » (Job 34. 17).
La puissance divine pour rendre témoignage (v. 26 et 27).
Ceux qui composent la compagnie chrétienne paraissent peu nombreux, si faibles et si vulnérables ! Au début, le Seigneur les envoyait comme des agneaux au milieu des loups (Luc 10. 3). Le témoignage pour Christ pourra-t-il se perpétuer dans un tel monde rempli de haine vis-à-vis de Christ et de Son Père ? Le Seigneur affirme que ce sera possible par la toute-puissance de l’Esprit de vérité, Personne divine envoyée par le Père, de Sa part, après Sa résurrection et Son exaltation dans le ciel.
Le Seigneur précise : « Celui-là rendra témoignage de moi ». Malgré toute la faiblesse et les défaillances des disciples, l’opposition acharnée du monde, le Saint Esprit rendra témoignage sur la terre – où Il est descendu le jour de la Pentecôte – de la gloire du Fils dans le ciel. Et le Seigneur ajoute : « Vous aussi, vous rendrez témoignage ; parce que dès le commencement vous êtes avec moi ». Ils seront les témoins oculaires de Sa vie ici-bas devant les hommes.
C’est bien ce qu’exprime l’apôtre Jean dans sa première épître (1. 1 à 4). Et les Actes des Apôtres mentionnent ce double témoignage rendu à Christ (5. 32 ; 7. 55, 56 et 52, 53). Il y aura donc un témoignage rendu à Christ tant que les chrétiens seront laissés dans ce monde, car le Saint Esprit demeure avec eux et en eux, dans toute Sa puissance divine.
Jésus envoie le Saint Esprit (Jean 16. 1 à 15).
Au chapitre 13 de l’évangile de Jean, Jésus a lavé les pieds de Ses disciples pour qu’ils jouissent de la communion avec Lui. Au chapitre 14 Il a consolé leurs cœurs, attristés par l’annonce de Son départ. Au chapitre 15, Il ouvre leurs lèvres pour qu’ils Lui rendent témoignage.
Enfin au chapitre 16, l’Esprit de vérité les instruira pour qu’ils ne soient pas découragés par les persécutions inévitables dans le monde qui allait crucifier leur Maître.
L’hostilité du monde religieux (v. 1 à 4).
A la fin du chapitre 15, le Seigneur vient d’avertir Ses disciples qu’ils seront haïs du monde et persécutés à cause de Son Nom. Comme ce serait humiliant si, après s’être engagés comme Ses témoins, ils étaient scandalisés, trouvant à travers leurs combats et leurs souffrances une occasion de chute, en reniant leur foi.
L’exclusion de la synagogue des Juifs, la perspective d’une mort violente sous l’effet d’un fanatisme religieux sont prédites par le Seigneur. Le Juif aussi bien que le chrétien de nom, dans leur orgueil, ne veulent pas accepter la grâce que Dieu offre à tout homme, en reconnaissant Jésus comme Sauveur et Seigneur, auquel est due l’obéissance. Se contentant d’une religion rituelle dont l’homme déchu peut se glorifier, tout en prétendant servir le vrai Dieu, ils refusent la nécessité de la mort de Christ à la croix ; après les trois heures de l’expiation où Il porta l’éternité de notre châtiment.
Combien de chrétiens, confessant Jésus comme leur Sauveur, ont été persécutés et mis à mort par des Juifs, des païens, mais aussi par des chrétiens de nom. Au sein d’un christianisme corrompu, cette parole solennelle du Seigneur s’est souvent réalisée : « Quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu… parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi » (v. 2 et 3).
Le départ de Jésus avantageux pour les disciples (v. 5 à 7).
Dès que Jésus leur annonce Son départ, la tristesse envahit le cœur des disciples, car selon la nature ils sont occupés de ce qu’ils vont perdre. Certes, pour le moment, tout était perdu pour Israël à cause du rejet de son Messie. Mais, pour tous ceux qui recevraient Jésus par la foi, quels avantages inestimables seraient leur part après l’œuvre de la rédemption.
Cependant, aucun d’entre les disciples ne songe à lui demander : Où vas-tu ? Aller auprès du Père sera un gain pour leur foi, car le Saint Esprit, divin Consolateur envoyé du ciel par Jésus glorifié, sera ici-bas avec eux et en eux. Il s’emploiera à proclamer le témoignage de Sa gloire céleste, de Son amour envers eux, et à entretenir Ses relations avec eux.
Nous aussi, nous sommes affligés au moment où certaines épreuves nous surviennent, et nous oublions que Dieu, dans Son amour, veut nous faire du bien à la fin.
Témoignage du Saint Esprit envers le monde (v. 8 à 11).
La présence du Saint Esprit ici-bas, après la Pentecôte, entraînera de graves conséquences pour le monde démontré coupable d’incrédulité vis-à-vis de Christ. « Le Saint Esprit convaincra le monde de péché… parce qu’il ne croit pas en moi » (8. 9).
Ce n’est pas ici la conviction qui atteint la conscience individuelle pour vivifier un pécheur. L’Esprit est venu dans le monde pour démontrer son état d’incrédulité dans le rejet de Christ. De la part de Dieu, Il adresse au monde cette question : Qu’as-tu fait de mon Fils ?
Tout pécheur, qui reçoit par la foi Jésus comme Sauveur, est né de Dieu, mais il n’y a point de salut pour le monde qui, comme système, a rejeté Christ. Le Saint Esprit convainc le monde de justice parce que Jésus s’en va à son Père et qu’on ne Le voit plus ici-bas.
Jésus, le Saint et le Juste, a été couvert d’opprobres et condamné comme méritant la mort, aussi bien par la foule que par les autorités religieuses et le pouvoir civil et militaire. Ce fut la suprême injustice ! Le Saint Esprit venu dans ce monde est le témoin que Dieu a reçu dans la gloire l’Homme Christ Jésus. Le monde ne verra plus le Christ en grâce, mais en jugement.
Un troisième témoignage du Saint Esprit, c’est de convaincre le monde de jugement, parce que le chef de ce monde est jugé. A l’instigation de Satan, le monde a mis à mort le Seigneur de gloire. Mais c’est dans la mort de Christ que Satan a perdu son pouvoir (Héb. 2. 14). Sa tête a été brisée (Gen. 3. 15). Après le règne de Christ il sera jeté définitivement dans l’étang de feu et de soufre avec tous ceux qu’il aura entraînés à la perdition éternelle (Apoc. 20. 10 et 15).
Le témoignage du Saint Esprit à l’égard des chrétiens (v. 12 à 15).
Délivrés de ce présent siècle mauvais, les disciples de Jésus seront instruits par le Saint Esprit. Étant présent sur la terre, dans le corps de chaque croyant et dans l’assemblée, Il conduira les rachetés dans toute la vérité (Jean 14. 6 ; 17. 17), les mettant en relation avec un Christ vivant et céleste.
De plus, Il annoncera les choses qui vont arriver (v. 13). Ainsi, tous les livres du Nouveau Testament sont divinement inspirés : les évangiles (14. 26), les Actes (15. 26-27), les épîtres (16. 13) et l’Apocalypse (16. 13, fin).
La fonction de prédilection de l’Esprit sera de glorifier Christ. « Il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est à moi » (v. 14 et 15). Il se plaît à déployer devant les yeux de notre cœur les gloires et les richesses insondables de Christ, comme Fils, comme Roi, comme Fils de l’homme, comme « Chef sur toutes choses à l’assemblée » (Éph. 1. 22). Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, nous est révélé et communiqué par Son Esprit. Puissions-nous réaliser cette heureuse disposition de l’âme :
Fermant l’oreille à tout vain bruit,
En silence mon âme écoute
La douce voix de ton Esprit.
Les dernières paroles de Jésus à Ses disciples (Jean 16. 16 à 33).
Après la promesse de l’envoi du Saint Esprit, Jésus revient à l’instant présent, en évoquant Son départ signifiant Sa mort. Car le Seigneur devait retourner à Son Père pour que Ses chers disciples, laissés dans le monde, puissent profiter du ministère du Saint Esprit. Il prépare leurs cœurs aux changements qui suivraient les grands événements dont Il les entretient.
Tristesse et joie des disciples (v. 16 à 22).
Les disciples ne comprennent pas les paroles du Seigneur, car ils raisonnent : « Nous ne savons ce qu’il dit ». S’en aller, Le revoir ; aller auprès du Père, ces paroles leur paraissent incompréhensibles. Pourtant Jésus leur avait clairement annoncé Son élévation auprès du Père pour leur envoyer le Saint Esprit, et ainsi ils Le reverraient par la foi en entrant dans une communion intime avec Lui (7. 39 ; 14. 18, 19 et 28 ; 16. 7, 13 à 15).
Mais le Seigneur répond à leur besoin d’explications en leur déclarant que leurs cœurs seraient d’abord envahis par la tristesse, puis peu de temps après, remplis de joie. En effet quelle affliction mêlée de pleurs serait la leur, lorsqu’ils perdraient Celui pour qui ils avaient tout abandonné, et ainsi leur espérance juive s’effondrerait. Par contre, le monde se réjouirait de s’être débarrassé du Témoin fidèle à la vérité, aimant mieux les ténèbres que la lumière (3. 19).
Puis en leur disant qu’ils Le reverraient, le Seigneur ajoute : « mais votre tristesse sera changée en joie », de même qu’une femme toute réjouie de mettre un enfant au monde oublie son angoisse au moment de la naissance.
En revoyant le Premier-né d’entre les morts ressuscité et vivant, le cœur des disciples se réjouirait (20. 19) d’une joie permanente que personne ne pourrait leur ravir. Une telle joie est en relation avec la vie qui a triomphé de la mort pour toujours, introduisant la nouvelle création (2 Cor 5. 17). Seuls les disciples revirent Christ, après Sa résurrection.
Bientôt les rachetés ressuscités ou transmués verront le Seigneur de gloire dans le ciel. Dans cette attente les Siens se réjouissent maintenant de Le contempler par la foi, sous l’action du Saint Esprit demeurant en eux (14. 19). « Nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2. 9).
Le Père Lui-même vous aime (v. 23 à 27).
L’objet du Seigneur est de mettre Ses disciples en relation directe avec Son Père. C’est ce que confirme le message dont Il charge Marie de Magdala le jour de Sa résurrection (20. 17). Il les entretient d’une grâce ineffable qui serait le fruit de l’Esprit en eux : « toutes les choses que vous demanderez au Père en mon nom, il vous les donnera… demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie ».
Ayant la même vie que Christ et le Saint Esprit, ils partageraient Ses pensées, Ses désirs et pourraient obtenir tout ce qu’ils demanderaient au Père. Faisant appel aux ressources inépuisables de Son Père, ils goûteraient une plénitude de joie dans les réponses divines.
Jusque-là le Seigneur avait présenté Son enseignement à l’aide de paraboles et d’allégories. Mais dès l’apparition du jour nouveau introduit par la résurrection, il leur parlerait ouvertement du Père. Unis au Père dans une relation d’amour, ils pourront formuler directement leurs demandes au Père au nom de Son Fils, avec la certitude d’être exaucés.
Et Jésus précise : « Le Père lui-même vous aime ». Ils sont aimés du Père comme Lui-même. Ils n’ont pas besoin d’un médiateur entre Dieu et eux. Ils pouvaient être assurés de tout l’intérêt de Dieu pour eux. Ils avaient aimé Christ, et avaient cru qu’il était sorti d’auprès de Dieu comme le Messie.
Enfin le Seigneur prononce dans un verset qui pourrait être le résumé de l’évangile de Jean, une déclaration capitale : « Je suis sorti d’auprès du Père, et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde, et je m’en vais au Père ». Ainsi Il affirme Son origine divine, Sa mission dans le monde et Son retour auprès du Père.
Venu du Père qu’Il avait pleinement révélé, Il a accompli l’œuvre de la rédemption pour que Ses disciples, par la foi, possèdent la même relation que Lui. Ayant glorifié son Père sur la terre, Il retournerait auprès de Lui. Ainsi les Siens pourraient comprendre qu’il était avantageux qu’Il s’en aille auprès du Père pour leur envoyer le Consolateur, l’Esprit Saint.
Dernier avertissement et précieux encouragement (v. 29 à 33).
Les disciples ont l’impression de comprendre les paroles ouvertes du Seigneur. Mais comme ils saisissaient peu ce que signifiait Sa mort, et les souffrances qu’Il endurerait pour eux sur la croix !
Tout en croyant, comme le reconnaît Jésus, ils étaient assez inconscients de leur propre faiblesse. C’est pourquoi ils sont avertis qu’ils seraient dispersés chacun chez soi, laissant le Seigneur seul, à l’heure de Son épreuve. Mais Lui se réfugie en Son Père : « Je ne suis pas seul, car le Père est avec moi ». Le Père et le Fils sont ensemble à l’approche du sacrifice de Golgotha.
En les quittant, le Seigneur donne aux Siens une parole de réconfort. Il ne leur promet pas une vie exempte d’épreuves. Que de sujets de trouble aussi bien en eux-mêmes que dans le monde persécuteur ! Mais une certitude leur est donnée au sein même de leur tribulation, ils auraient en Christ une paix parfaite.
Cette parole bienfaisante adressée aux disciples nous concerne aussi : « Ayez bon courage, moi, j’ai vaincu le monde ».
Au cours des trois chapitres précédents, Jésus a préparé Ses disciples à Son prochain départ, à une communion spirituelle avec Lui. Il leur a parlé du Père, et maintenant Il va intercéder pour eux auprès de Lui. Il épanche Son cœur dans le sein du Père au sujet de ceux qu’Il Lui a donnés. Ils sont identifiés avec Lui dans Sa propre position devant le Père et à l’égard du monde. Il considère l’œuvre de la rédemption, base d’une telle bénédiction, comme étant achevée.
Cet entretien sublime est peut-être sans égal dans toutes les Écritures, par son intimité, sa profondeur et sa portée. Le Seigneur y exprime trois désirs essentiels :
– que le Père soit glorifié dans le Fils,
– que Christ soit glorifié dans les Siens encore sur la terre, et enfin
– que Ses rachetés soient glorifiés avec Lui.
Jésus demande d’être glorifié (Jean 17. 1 à 5).
Levant les yeux vers le ciel, et se situant au-delà de Sa mort, le Seigneur évoque l’heure de Sa glorification. Ayant parfaitement glorifié Dieu sur la terre dans l’humiliation, Il désire le glorifier dans la nouvelle position qu’Il va occuper dans le ciel. Aussi formule-t-Il Sa demande à Son Père : « Père glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Il sera l’homme parfait dans la gloire.
Dieu lui avait donné autorité sur toute chair, c’est-à-dire la puissance, avec le droit de l’exercer. C’est ainsi que la gloire de Dieu s’est déployée lors de la résurrection de Lazare. Jésus a fait usage de Sa puissance pour la seule gloire de Dieu.
Certes Il exercera Son autorité en jugement pour établir Son règne (Jean 5. 27). Mais maintenant Il l’emploie pour donner la vie éternelle à ceux que le Père Lui a donnés. Rien ne pourra L’empêcher d’accomplir les conseils divins pour communiquer cette vie à tous ceux qui doivent être sauvés.
Ceux qui possèdent la vie éternelle, ayant cru en l’œuvre de la croix, connaissent le seul vrai Dieu et Son Fils Jésus Christ. Ils jouissent d’une communion intime avec les Personnes divines. Cette vie éternelle, c’est Christ lui-même (1 Jean 5. 20). Par leurs infidélités, ces disciples peuvent perdre la jouissance de la communion avec le Père et avec son Fils, mais pas la relation vitale d’enfants de Dieu.
Seul le Seigneur peut dire : « Moi, je t’ai glorifié sur la terre ». En Lui Dieu a été manifesté en chair. Dieu a trouvé Son plaisir dans Son Fils bien-aimé, révélant en perfection Sa grâce, Sa lumière, Sa justice, Sa sainteté et Sa vérité. Et sur la croix Il a glorifié Dieu dans tous Ses attributs.
Par anticipation Il déclare : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ». La justice de Dieu est satisfaite vis-à-vis du péché, et Dieu révèle Son amour pour le pécheur.
Maintenant Jésus demande à être glorifié de la gloire éternelle qu’Il possédait comme Fils unique auprès de Son Père avant de venir dans ce monde. Mais désormais, c’est avec Sa gloire de Fils de l’homme, acquise par Son obéissance jusqu’à la mort de la croix, qu’Il S’assiéra à la droite de Dieu dans le ciel.
Les hommes que le Père a donnés à Jésus (v. 6 à 8).
Quels sont ces hommes que Dieu a donnés à Son Fils ? Ils sont tirés du monde où, tout en appartenant au Père, ils étaient privés de toute relation avec Lui. Ils sont appréciés par Christ comme le don du Père. Il leur a révélé le nom du Père, tout ce qu’est le Père. Il les a introduits dans une relation d’amour comme Ses enfants (1 Jean 3. 1).
Le Seigneur se plaît à souligner les traits caractéristiques de cette compagnie. Ils ont gardé la Parole du Père, révélant qui Il est.
Ils ont connu que tout ce que Jésus leur avait donné venait du Père.
Ils ont reçu Ses paroles, les communications divines.
Ils ont connu que Jésus était sorti d’auprès du Père, Lui le Fils de Dieu.
Ils ont cru que c’était le Père qui L’avait envoyé.
Le propos de Dieu était d’avoir des pécheurs sauvés par grâce placés avec Lui dans la même relation que son Fils.
Les demandes de Jésus pour les Siens (v. 9 à 13).
Tout d’abord le Seigneur indique les motifs pour lesquels Il prie au sujet de ceux que le Père Lui a donnés. Ils sont à Toi, et je suis glorifié en eux. Ils n’ont pas cessé d’être au Père, vu que le Père les avait donnés au Fils, dans un intérêt commun ; car ce qui est au Père est au Fils, et ce qui est au Fils est au Père.
Avec quelle grâce insondable le Seigneur affirme qu’Il est glorifié dans les siens laissés dans un monde impie que Lui-même allait quitter ! Comme il importait que le Père prenne soin d’eux pour qu’ils reproduisent les traits de Sa parfaite humanité.
Le Seigneur exprime Sa première demande pour les Siens : « Père saint, garde-les en ton nom ». Laissés dans un monde de corruption et de violence, les disciples de Christ avaient besoin d’être gardés dans la sainteté que la nature de Dieu requiert (1 Pier. 1. 16). Le nom de Dieu ne peut être associé au mal.
Jésus prononce ensuite Sa deuxième requête : « qu’ils soient un comme nous ». C’est l’unité de pensée, de but et d’action des disciples. La mesure en est élevée, puisqu’il s’agit de l’unité du Père avec le Fils dans tout ce qu’Il a pensé et fait.
Seul le Saint Esprit, envoyé par le Seigneur glorifié, pourrait réaliser une telle unité. Quand Il était auprès d’eux, le Seigneur avait protégé Ses disciples dans un monde mauvais, à l’exception de Judas, le fils de perdition, pour que l’Écriture soit accomplie. Mais élevé dans la gloire, Il ne cessera pas de les garder. Ils sont remis aux tendres soins de l’amour du Père, afin qu’ils possèdent la joie accomplie de Christ.
Jésus s’adressant au Père (Jean 17. 14 à 26).
Les disciples et le monde (v. 14 à 19).
Jésus vient d’exposer les relations des disciples avec le Père, quand Il ne serait plus avec eux ici-bas. Maintenant Il évoque leurs rapports avec le monde. En les envoyant dans le monde, Il leur confie la Parole du Père en témoignage, pour Le révéler en grâce, et faire connaître le Père Lui-même et Son Fils.
Leur présence dans le monde mettait en évidence qu’il y avait des hommes en relation avec le Père. Cette parole vivante, c’est Christ, la vérité. Identifiés à Jésus, ils n’étaient pas du monde et le monde les haïssait. Christ, comme l’Étranger céleste, n’avait rien de commun avec le monde.
Placés devant le Père dans la même position que celle du Fils comme Homme sur la terre, les disciples avaient la révélation du nom du Père, le don de la Parole du Père, l’assurance de Ses soins et la joie de Christ, mais aussi l’opprobre de Christ de la part du monde.
Après avoir demandé que les disciples soient gardés dans la sainteté et manifestent l’unité, comme le Père et le Fils sont un, le Seigneur exprime deux autres requêtes.
Il désire qu’ils soient gardés du mal qui règne dans ce monde, dont Satan est le Chef. Une mission leur était confiée dans ce monde, c’est pourquoi Il ne demande pas qu’ils soient ôtés du monde.
Le monde présente un danger permanent pour tout disciple de Jésus appelé à Le représenter ici-bas, ce qui excite la haine de Satan. Le monde est un vaste système organisé par le diable pour satisfaire toutes les convoitises de l’homme naturel. Aussi le Seigneur demande-t-Il : « Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité… Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux soient sanctifiés par la vérité ». Il s’agit ici de la sanctification pratique, par laquelle le croyant progresse dans le dépouillement de tout ce qui n’est pas selon Dieu dans les pensées, les habitudes et la marche.
Le Seigneur présente ici deux moyens à cet effet : l’obéissance à la Parole qui est la vérité, et Jésus lui-même comme l’objet du cœur de Ses rachetés qui peuvent Le contempler dans la gloire où, Homme ressuscité, Il allait prendre place. La vérité vivante est en Lui (Éph. 4. 21), car Il révèle le Père.
Mais n’oublions pas qu’en vertu de la foi en l’œuvre de Christ, nous avons en premier lieu, et pour toujours, la sanctification de position devant Dieu, c’est-à-dire une mise à part pour Lui (1 Cor. 1. 30 ; 6. 11 ; Héb. 10. 10).
Jésus fait des demandes pour ceux qui croiront par la parole des disciples (v. 20 et 21)
Maintenant, Jésus prie pour ceux qui croiront en Lui par le témoignage des apôtres qu’Il envoyait dans le monde. A travers les siècles qui se succéderont, Il pense à tous ceux qui constitueront Son assemblée, fruit de Ses souffrances endurées à la croix. A ce propos Il formule de nouveau une requête pour l’unité des Siens composant un cercle plus vaste.
L’Évangile sera annoncé à toutes les nations, à des hommes de toutes conditions. Ceux qui le recevront par la foi posséderont en commun la nature divine, les distinguant du reste de l’humanité. Ils seront tous un comme le Père est dans le Fils et le Fils dans le Père.
Ils auront communion avec le Père et avec le Fils, et les uns avec les autres selon 1 Jean 1. 3 et 7. C’est l’unité de communion de la famille de la foi, qui devait être rendue visible au monde, pour qu’il croie que le Père a envoyé le Fils. Si une réponse trop brève a été donnée à cette prière en Actes 4. 32, nous restons humiliés en pensant aux divisions des chrétiens.
Les saints glorifiés avec Christ (v. 22 à 26).
Enfin, considérant la gloire à venir, le Seigneur demande que les Siens soient glorifiés avec Lui. Il déclare : « La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée ».
Glorifié sur la terre par Son Fils, Dieu L’a glorifié comme Fils de l’homme (Jean 13. 31). Et c’est cette gloire qui leur est attribuée. En vertu de Son œuvre rédemptrice, ils jouissent d’une même position et des mêmes privilèges que Lui. Ce sera leur part à toujours, réalisant parfaitement cette unité en gloire, comme le Père et le Fils sont un. Christ seul sera vu dans les Siens, de même que le Père a été pleinement manifesté dans le Fils.
Si longtemps divisés sur la terre, les saints seront consommés en un dans la gloire où ils apparaîtront avec Christ durant le règne millénaire.
Alors le monde connaîtra que Celui qu’il a méprisé et haï sur la terre, est l’Envoyé du Père. De plus il verra que les rachetés, quoique ayant été persécutés, sont aimés du Père selon l’amour qu’Il a pour Son Fils.
Mais les saints seront placés dans une sphère de bénédiction bien plus intime dans le ciel, que celle de la gloire du règne millénaire manifestée au monde. Le Seigneur l’affirme par ces paroles. « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire ».
Voilà tout le désir du cœur du Seigneur pour les Siens. Certes, comme Fils, il a une place unique auprès du Père. Il y a un amour et une connaissance du Père qui lui appartiennent exclusivement, dès avant la fondation du monde. Mais les Siens, ayant discerné que le Fils était l’envoyé du Père pour Le faire connaître, auront une part ineffable dans l’intime relation avec le Père et avec le Fils.
Que Christ, Celui que le Père aime, ait toute sa place dans nos affections ! Qu’Il soit visible dès maintenant dans la vie des Siens, c’est là tout Son désir, en attendant que cela soit pleinement réalisé dans la gloire céleste !
Derniers avertissements aux disciples (Mat. 26. 30 à 35 ; Marc 14. 26 à 31 ; Luc 22. 31 à 39, Jean 13. 36 à 38).
Lorsqu’ils sortent de Jérusalem pour aller à la montagne des Oliviers, Jésus annonce à Ses disciples qu’ils seraient tous scandalisés et que Sa mort entraînerait leur dispersion, selon la prophétie de Zacharie : « frappe le berger, et le troupeau sera dispersé » (13. 7).
Dans Son amour immuable le bon Berger avait pris soin de Son petit troupeau. Mais maintenant Il devait mourir, être frappé de Dieu, subissant Son jugement à la place des rachetés, afin qu’ils possèdent la vie en abondance. Dès lors, ces brebis faibles et craintives, voyant le Berger frappé, se disperseraient dans leur désarroi. Cependant, plein de sollicitude pour les Siens, le Seigneur leur fixe un rendez-vous en Galilée lorsque, vainqueur de la mort, Il sera ressuscité.
Seul l’évangile de Luc donne quelques détails particuliers de l’entretien de Jésus avec Pierre. Son caractère naturel portait ce disciple à se confier en la chair, malgré un réel amour pour son maître. Aussi le Seigneur le prévient-il en l’interpellant deux fois par son ancien nom.
Satan a demandé de pouvoir cribler les disciples comme le blé. Par cette image, le Seigneur évoque la nécessité d’une pénible épreuve, pour éliminer la balle, ce qui est vain, et conserver le froment, ce qui est de Dieu. Et le Seigneur ajoute au disciple vulnérable : « Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ».
Si la chute de Pierre, dans son reniement du maître paraissait alors inévitable, à travers les larmes d’une vraie repentance, la restauration serait le résultat de l’intercession du Souverain Sacrificateur. Désormais il pourra fortifier ses frères, jouissant pour lui-même de la parfaite grâce de Christ.
Mais pour le moment, il est plein de confiance en lui-même dans son amour pour le Seigneur : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort ». Son énergie naturelle ne peut lui permettre de résister au moment de la tentation. Et le maître doit lui annoncer son triple reniement avant le chant du coq. Quelle solennelle leçon pour nous !
Dans son amour inlassable, le Seigneur avertit Ses disciples des événements douloureux devant se produire au cours de cette nuit mémorable. Jusque-là ils n’avaient manqué de rien, comme ils doivent le reconnaître, bien qu’ayant été envoyés sans ressources humaines. Le maître avait pourvu à tous leurs besoins et avait gardé ceux que le Père lui avait donnés (Jean 17. 12).
Mais quel changement lors de Son départ, Lui qui allait être compté parmi les iniques et les laisser seuls dans un monde qui L’a crucifié ! Ils devraient assumer eux-mêmes les difficultés du chemin, prévoir leurs provisions et assurer leur protection.
Prenant Ses paroles à la lettre, ils ne discernent pas pour le moment l’esprit de ce qu’il leur disait. Sans leur faire de reproche, le Seigneur termine par ces paroles : « C’est assez ».
L’angoisse de Gethsémané (Mat. 26. 36 à 46 ; Marc 14. 32 à 42 ; Luc 22. 40 à 46).
Traversant le torrent du Cédron, Jésus arrive selon Sa coutume au jardin de Gethsémané de la montagne des Oliviers, et Il y entre avec Ses disciples. Après les avoir invités à s’asseoir, Il leur dit : « Priez afin que vous n’entriez pas en tentation » (Luc 22. 40). Implorer le secours divin en cette heure solennelle était une nécessité pour ceux qui accompagnaient leur maître.
Puis Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, qui avaient été témoins de sa puissance en résurrection (Luc 8. 51) et de Sa gloire de Fils de l’homme lors de Sa transfiguration (Luc 9. 28). Et Il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé. Et Il leur dit : « Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez » (Marc 14. 33 et 34).
C’est le moment où Il va donner la preuve suprême de Sa consécration à la volonté du Père. Cette volonté avait toujours fait les délices de l’homme parfait. Et Son âme n’est-elle pas saisie d’effroi en sachant qu’Il allait passer par la mort, salaire du péché ?
Son angoisse infinie n’est-elle pas liée au fardeau du péché qu’Il devra porter en Son corps sur le bois de la croix ?
Et cette profonde tristesse qui étreint Son âme jusqu’à la mort n’est-elle pas en relation avec l’abandon de Son Dieu pendant les trois heures de l’expiation ?
Puis Il s’éloigne des trois disciples encore d’un jet de pierre et se met à genoux, tombant sur Sa face pour prier à trois reprises, comme le soulignent Matthieu et Marc. Luc met l’accent sur la profondeur de la souffrance de Christ par anticipation des heures terribles de la croix.
Satan qui détient le pouvoir de la mort, se présente de nouveau pour empêcher Jésus d’entrer dans sa forteresse. Il veut L’effrayer. Et l’homme parfait ne pouvait désirer boire la coupe de la colère de Dieu contre le péché. Mais dans Son obéissance absolue Il ne pouvait que désirer accomplir toute Sa volonté.
Il exprime ainsi Sa prière : « Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! » (Marc 14. 36). En réponse à une telle soumission : « un ange du ciel lui apparut, le fortifiant » (Luc 22. 43). Et Celui qui souffrait ainsi était le Créateur des anges.
« Et étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre ».
Luc seul donne ces détails faisant ressortir l’humanité du Seigneur dans l’intensité de Ses souffrances à Gethsémané. S’étant levé de Sa prière, Il vint vers Ses disciples endormis de tristesse – ce qu’il constate les trois fois. Et Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez ».
Il reste seul pour traverser les angoisses de la mort, ici en communion avec Son Père. Soumettant Sa volonté d’homme parfait à la volonté parfaite de Son Père, Il accepte de boire la coupe reçue de Sa main, ce que traduisent ces paroles : « Que ta volonté soit faite ». Jusqu’au bout, les perfections de Jésus brillent d’un éclat incomparable.
N’est-il pas digne que nous nous attachions à Lui, ce cher Sauveur, de tout notre cœur ?
L’arrestation de Jésus (Mat. 26. 47 à 56 ; Marc 14. 43 à 52 ; Luc 22. 47 à 53, Jean 18. 2 à 11).
Trahison de Judas (Mat. 26. 47 à 50 ; Marc 14. 43 à 45 ; Luc 22. 47 et 48 ; Jean 18. 2 et 3).
Sachant ce qui devait Lui arriver, Jésus vient de déclarer à Ses disciples : « Le fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs… voici, celui qui me livre s’est approché ».
Alors que les autres disciples s’étaient endormis de tristesse à Gethsémané, Judas a déployé une activité diabolique pour livrer son maître, moyennant trente pièces d’argent (Luc 22. 3 ; Mat. 26. 15). Le voici à la tête d’une grande foule avec des épées, des bâtons, des lanternes et des flambeaux, de la part des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens. Pour désigner le Seigneur, le traître a choisi un signe convenu avec ses hommes. Il met le comble à sa perfidie. Il s’approche en disant : « Rabbi, Rabbi ! » et lui donne le baiser empressé de l’hypocrite.
Jésus adresse encore à Son disciple deux questions formulées avec grâce et vérité : « Ami, pourquoi es-tu venu ? » (Mat. 26. 50), et « Judas, tu livres le fils de l’homme par un baiser ? » (Luc 22. 48). Mais le cœur du traître dont Satan avait déjà pris possession paraît insensible. Il était trop tard.
Quel solennel avertissement est donné par Judas, « le fils de perdition » ! (Jean 17. 12)
Jésus entre les mains des hommes (Mat. 26. 51 à 56 ; Marc 14. 46 à 52 ; Luc 22. 49 à 54 ; Jean 18. 4 à 11).
Le Seigneur, présenté comme le Fils de Dieu dans l’évangile de Jean, s’avance vers cette compagnie de soldats et les huissiers. Ils sont venus Le chercher, Le connaissant sous le titre méprisé de Nazaréen. Par deux fois Il se présente avec l’autorité divine : « C’est moi ». Sa puissance souveraine accomplit la prophétie du Psaume 27. 2 : « Ils reculèrent et tombèrent par terre ».
Mais Jésus ajoute pour protéger Ses chers disciples : « Si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci ». Dépassant Sa propre souffrance, il veille avec soin sur Ses brebis.
En voyant cette troupe menaçante mettre les mains sur Jésus, ceux qui l’entouraient lui disent : « Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? » Et selon son impulsion naturelle, Pierre sort son épée, frappe Malchus, l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporte l’oreille. Mais le Seigneur plein de grâce, en guérissant le blessé, reprend Pierre : « Remets l’épée dans son fourreau ».
Il lui révèle aussi que le Père aurait pu mettre à Sa disposition plus de douze légions d’anges. Or un seul ange, en une nuit, a pu détruire cent quatre-vingt-cinq mille hommes (2 Rois 19. 35). Mais avec une parfaite dignité, Jésus accomplit les Écritures qui disent qu’il faut qu’il en arrive ainsi.
Son obéissance par amour et Son entière soumission ne s’expriment-elles pas dans ces paroles : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18. 11) Alors tous les disciples Le laissèrent et s’enfuirent comme Il le leur avait annoncé en Jean 16. 32. Devant une telle épreuve ils succombent.
Ensuite Marc seul mentionne le cas d’un jeune homme vêtu d’une toile de fin lin, désirant suivre Jésus. Ne sera-t-il pas traité comme le Seigneur Lui-même ? Au moment où ils le saisissent, cette toile reste entre leurs mains et il leur échappa dans sa nudité. La seule profession chrétienne représentée par le vêtement ne suffit pas pour suivre un Christ rejeté. La foi est nécessaire avec la puissance du Saint Esprit.
Comparution devant Caïphe (Mat. 26. 57 ; 27. 1 ; Marc 14. 53 ; 15. 1 ; Luc 22. 54, 66 à 71 ; Jean 8. 12 ; 14. 19 à 24).
Le Seigneur vient de prononcer ces paroles solennelles à ceux qui Le saisirent et Le lièrent : « C’est ici votre heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc 22. 53). Ils l’amenèrent premièrement à Anne, beau-père de Caïphe, souverain sacrificateur cette année-là.
Jésus se présente comme « la brebis muette devant ceux qui la tondent » (És. 53. 7). Il se livre lui-même comme le parfait Serviteur, obéissant jusqu’à la mort de la croix. Dans l’excellence de Sa dignité il comparaît devant Caïphe qui l’interroge sur Ses disciples et Sa doctrine. Sachant que Son rejet entraîne la mise de côté du système judaïque, Jésus s’en réfère à Son ministère public : « J’ai toujours enseigné dans la synagogue, et dans le temple… Pourquoi m’interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m’ont entendu » (Jean 18. 20 et 21).
Le témoignage rendu et le service accompli étaient terminés. De même dans la chrétienté le temps est proche où l’évangile de la grâce ne sera plus proclamé. Quel sort terrible sera la part de l’âme qui l’aura rejeté !
Pensant que Jésus avait manqué de respect envers le souverain sacrificateur, l’un des huissiers lui donne un soufflet. Aussitôt un appel est adressé à sa conscience : « Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18. 23). Méprisé et maltraité, Jésus domine moralement tous ceux qui le jugent.
Dans le dessein bien déterminé de le faire mourir, le sanhédrin (conseil et tribunal suprême des Juifs) cherche un motif pour le condamner. Mais l’Homme parfait demeure irréprochable et il ne leur reste plus qu’à trouver « quelque faux témoignage » ayant une apparence de crédibilité. Deux faux témoins se présentent déclarant : « Celui-ci a dit : je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir » (Jean 2. 19 à 22). Jésus garde le silence devant cette fausse assertion.
Mais ce qui entraîne la condamnation de Jésus, c’est Son affirmation solennelle devant Caïphe qui vient de l’adjurer de dire s’Il est le Fils de Dieu. De plus, comme Fils de l’Homme assis à la droite de la puissance, Il viendra sur les nuées en gloire (Mat. 26. 63 et 64).
La sentence est prononcée à l’unanimité : « Il mérite la mort ». Alors ces cœurs remplis de haine et de mépris donnent libre cours à leur méchanceté : « Ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent » (Mat. 26. 67).
Considérons Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre Lui-même, afin que nous ne soyons pas las, étant découragés dans nos âmes (Héb. 12. 3).
Sommes-nous déterminés à suivre les traces d’un tel Modèle ? (1 Pier. 2. 21 à 23)
Le reniement de Pierre (Mat. 26. 69 à 75 ; Marc 14. 66 à 72 ; Luc 22. 55 à 62 ; Jean 18. 15 à 18, 25 à 27).
Si les quatre évangiles nous entretiennent du triple reniement de Pierre, cela met en évidence tout l’intérêt attaché par le Saint Esprit à ce récit, non pas pour accabler ce cher disciple, mais pour sonder nos cœurs et manifester le caractère trompeur de la chair.
Un jour ou l’autre nous devons apprendre que notre cœur naturel est trompeur par-dessus tout et incurable (Jér. 17. 9), mais aussi comme est grande la bonté du Seigneur dans Ses soins à l’égard des Siens pour les restaurer !
Qu’est-ce qui a conduit Pierre au reniement du Seigneur qu’il aimait ? malgré les avertissements du Seigneur, certains propos ou comportements de Pierre trahissaient la confiance en soi. Si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, Satan sait très bien exploiter nos tendances pour nous faire tomber.
Pierre a été entraîné dans une contestation avec les autres disciples pour savoir lequel serait estimé le plus grand (Luc 22. 24). En contraste, le Maître, humble de cœur, se présente comme Celui qui sert.
Alors que le Seigneur priait instamment en Gethsémané, Pierre, manquant de vigilance, s’était endormi de tristesse. Et le Maître doit lui dire : « Simon, tu dors ? Tu n’as pas pu veiller une heure ? Veillez et priez afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Marc 14. 37 et 38).
Puis, lorsque Jésus se livre Lui-même, restant muet comme un agneau devant celui qui le tond, Pierre, sous l’effet d’une violence charnelle, tire son épée et frappe Malchus, l’esclave du souverain sacrificateur, lui coupant l’oreille droite. Et Matthieu note que tous les disciples laissèrent Jésus et s’enfuirent (Mat. 26. 56).
Enfin lorsque le Seigneur professe la vérité avec calme et détermination devant Ses ennemis, Pierre Le renie à trois reprises. Outre les insultes et les outrages des hommes méchants qui lui crachent au visage et Le frappent de leurs mains, Jésus doit éprouver douloureusement, dans Sa sensibilité parfaite, le reniement de Son disciple qu’Il avait déjà prévenu. Satan avait demandé à cribler les disciples comme le blé. La prompte réplique de Pierre avait révélé cette confiance en lui-même : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort » (Luc 22. 33).
Le reniement : « Je ne connais pas cet homme ».
Quand les soldats emmenèrent et conduisirent Jésus dans la maison du souverain sacrificateur, « Pierre suivait de loin » (Luc 22. 54). Jean, qui connaissait le souverain sacrificateur, fut admis dans le palais, mais sortit pour demander à la portière de laisser entrer Pierre. Arrivé dans la cour intérieure, Pierre vit un feu allumé par les esclaves et les huissiers, car il faisait froid ; et il s’assit pour se chauffer avec eux, dans la compagnie des ennemis de Christ.
La portière fut la première à défier Pierre, venant à lui, alors qu’il était assis dehors, dans la cour, devant le feu. Elle le regarda et dit : Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. Et il le nia, disant : Je ne sais ni n’entends ce que tu dis (Marc 14. 66 à 68).
Mal à l’aise dans sa conscience, Pierre sort dehors dans le vestibule au moment où le coq chante, premier avertissement annoncé par le Seigneur (Marc 14. 68).
La seconde fois, c’est encore une servante qui le vit et dit aux autres qui étaient là : « Celui-ci est de ces gens-là » (Marc 14. 69). Et il le nia de nouveau avec serment : « Je ne connais pas cet homme ! » (Mat. 26. 72)
Enfin, environ une heure après, c’est le troisième assaut de l’ennemi dont les instruments sont « ceux qui se trouvaient là ». Ils lancent leur défi au pauvre disciple qui se chauffait avec eux : « Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître ; car aussi tu es Galiléen ».
Et un dernier témoin, parent de Malchus, se présente : « Ne t’ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec Jésus ? » ; « Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! » (Mat. 26. 73 à 75). Et aussitôt le coq chanta pour la seconde fois. Et le Seigneur, se tournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comment il lui avait dit : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.
Brisé dans son cœur, atteint dans sa conscience par le regard attristé du Seigneur, regard de grâce et de vérité, Pierre sort dehors et pleure amèrement. (Marc 14. 72 ; Luc 22. 60 à 62). Il verse les larmes d’une vraie repentance.
C’est le début du travail de la grâce en restauration pour le disciple qui prend conscience de la gravité de son iniquité. L’intercession d’amour du Seigneur a permis que sa foi ne défaille pas. Il est gardé du désespoir qui atteindra Judas. Avec quelle promptitude Jésus ressuscité désire une rencontre personnelle avec Pierre pour lui montrer tout l’intérêt qu’il lui porte (Luc 24. 34), en attendant sa restauration complète en Jean 21.
Nous sommes tous concernés par le reniement de Pierre. Nous ne pouvons pas éviter le contact avec le monde, qu’il s’agisse de l’école, du travail ou de toute autre occasion de rencontre.
Puissions-nous, comme le jeune Daniel, arrêter dans notre cœur de ne pas nous souiller ! Le chemin selon Dieu n’est-il pas de fuir les compagnies mondaines, et les lieux où nous ne pouvons pas rendre témoignage au Seigneur ?
Conscients de notre faiblesse, comptons sur le Seigneur pour ne pas le renier par nos actes, nos paroles ou nos silences. Il veut nous enseigner par Sa Parole et Son Esprit à Lui être fidèles. Lui-même est le témoin fidèle et véritable (Apoc. 3. 14).
D’après La Bonne Nouvelle 1996