SONDEZ LES ÉCRITURES (13)

Jésus et les Siens dans la tempête (Mat. 14. 22 à 33 ; Marc 6. 45 à 52 ; Jean 6. 16 à 21).

Aussitôt après avoir nourri miraculeusement les cinq mille hommes, Jésus contraignit Ses disciples à monter dans une barque, et à aller devant Lui à l’autre rive, pendant qu’Il renvoyait la foule.

C’est Jean qui donne la raison de cet acte. « Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul » (6. 15). Quoique saisi d’admiration par la puissance du Seigneur multipliant les pains, cette foule encore incrédule n’était pas en état d’accueillir Jésus comme prophète et roi. C’est Dieu qui le proclamera Roi au milieu d’un peuple repentant, lorsqu’Il apparaîtra pour régner en puissance (Ps. 2. 6).

Jésus, Homme parfaitement dépendant de Son Père, se retire seul sur la montagne pour prier. Il passe des heures à prier. C’est cet office d’intercesseur qu’Il accomplit depuis Sa résurrection (Rom. 8. 34 ; Héb. 7. 25). Il est au ciel pour exercer la sacrificature à l’égard des Siens qui traversent, sans Lui, ce monde tourmenté. Il est le seul homme dans la gloire jusqu’à ce qu’Il vienne enlever Ses rachetés, Son peuple céleste. Puis Il établira avec eux, sur la terre, Son royaume de justice et de paix.

Craignant que Ses disciples ne se laissent entraîner par l’enthousiasme de la foule, Jésus les oblige à s’embarquer seuls, alors que dans une précédente traversée (Marc 4. 35 à 41) Il était avec eux, quoique endormi.

Il faisait donc déjà nuit, et Jésus n’était pas avec eux, ce qui éprouvait d’autant plus leur foi. Alors qu’ils étaient en pleine mer, un vent de tempête soulève les flots, et le frêle esquif est battu par les vagues.

Cette scène illustre bien ce qu’est le monde agité, sans Dieu, et comment Satan déploie toute sa puissance pour soulever l’opposition des hommes contre les disciples de Jésus. Mais du lieu où Il se trouve, Jésus les voit se tourmenter à ramer, face au vent contraire (Marc 6. 48). Ils étaient dans le chemin de l’obéissance à Sa parole, et pourtant de sérieuses difficultés les assaillent.

C’est déjà la quatrième veille de la nuit, entre trois heures et six heures du matin, et ils n’ont pu effectuer que quelque cinq kilomètres. Ils sont exténués de fatigue et le Seigneur n’intervient pas tout de suite. Pourquoi une telle épreuve ?

Ayant vécu une expérience semblable en Asie, Paul donne une réponse à une telle interrogation : « Nous avons été excessivement chargés, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre. Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts » (2 Cor. 1. 8 et 9).

C’est dans le chemin de Sa volonté que nous apprenons à connaître le Seigneur, Sa grâce et Sa puissance.

Bien que confiants dans leurs qualités de marins, et connaissant bien le lac, les disciples avaient besoin de saisir que la puissance du Seigneur opère merveilleusement quand nous prenons conscience que nous sommes sans force.

Voici le moment précis où Jésus vient vers eux, marchant sur la mer. Alors qu’Il voulait passer à côté d’eux, Sa présence sur les eaux agitées ne fait qu’accroître leur frayeur. Dans leur angoisse et leur folle imagination, ils croient que c’est un fantôme. Ils jettent un cri de détresse. Alors Jésus Se fait connaître par sa voix rassurante : « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur ».

Quelle parole bienfaisante pour qui connaît Sa voix (Jean 10. 4) ! Moi, ton Berger, ton Sauveur qui t’ai aimé jusqu’à la mort de la croix, qui ne veux que ton bonheur éternel ! Sommes-nous conscients de cette promesse : « Voici, moi je suis avec vous tous les jours » ? (Mat. 28. 20)

Dès qu’il entend la voix de Jésus, Pierre, toujours prompt à intervenir, Lui dit : « Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. Et Il lui dit : Viens » (Mat. 14. 28). Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller à Jésus.

Ainsi tout est possible à celui qui croit (Marc 9. 23). Parole de puissance divine, dominant la nature, et permettant à un disciple d’être porté par les eaux, selon la mesure de sa foi ! Le Seigneur donne toujours la capacité de réaliser ce qu’Il commande. En dépit d’obstacles paraissant insurmontables, un chemin est frayé à celui qui obéit à Son appel.

Mais Pierre détache ses regards de Jésus et, voyant la force du vent, il a peur, le doute le saisit et il commence à enfoncer. Mais il a encore assez de confiance en Lui pour crier : « Seigneur, sauve-moi ! » Cela suffit pour sa délivrance. « Aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? »

Retenons que la main puissante du Seigneur est toujours prête à nous secourir quand nous crions à Lui dans la détresse (Ps. 34. 17). Si nous regardons à Lui par la foi, Il a toute puissance pour nous faire marcher sans défaillir.

Quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Tous les disciples sont profondément impressionnés, car la gloire de Dieu éclate dans cette délivrance. Aussi lui rendent-ils hommage en disant : « Véritablement tu es le Fils de Dieu ! » (Mat. 14. 33)

Jean 6. 22 à 59.

Lors de la multiplication des pains (ch. 6. 11), seul miracle relaté dans les quatre évangiles, une grande foule d’environ cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants, avait été rassasiée après que le Seigneur eut rendu grâces pour cinq pains d’orge et deux poissons, donnés par un petit garçon.

Dès le lendemain, la foule va à la recherche de Jésus jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvé. Mais le Seigneur, qui lit dans les cœurs, met en évidence les vrais motifs de ceux qui espéraient encore être nourris par Lui. Leur cœur restait incrédule face au miracle démontrant qu’il était l’Envoyé de Dieu. Le Seigneur doit leur dire : « Vous me cherchez… parce que vous avez mangé des pains, et que vous avez été rassasiés ». Ainsi il fait ressortir à quel point l’homme est tourné vers la satisfaction de ses besoins naturels, toujours préoccupé par la nourriture du corps. Mais Jésus veut les rendre sensibles à leur avenir éternel par ces paroles : « Mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde… Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (v. 32, 33 et 35).

Le pain évoque une nourriture nécessaire et complète. Seul Christ, le pain de vie, peut satisfaire pleinement la faim spirituelle de l’âme, qui n’a alors, plus faim et soif des choses du monde. C’est Lui qui communique à l’âme vie, amour, joie, paix et force. Mais pour cela une œuvre de Dieu en nous est nécessaire : croire au Sauveur qu’Il nous a donné (v. 29).

Il ne suffit pas que l’intelligence saisisse le message divin, mais il importe que le cœur et la conscience soient touchés profondément par la nécessité de la mort de Christ. Manger Sa chair, boire Son sang pour avoir la vie éternelle (v. 54), c’est croire en un Christ mort et ressuscité. Sa mort sur la croix pour nos péchés signifie le jugement de Dieu qu’Il a subi à notre place.

Tout pécheur qui mange Sa chair et boit Son sang, acceptant ainsi par la foi l’œuvre de Christ, reçoit aussitôt la vie éternelle. C’est une vie nouvelle, la vie même de Jésus, manifestée dans le racheté. « Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (v. 51). Il s’agit là d’une action accomplie une fois pour toutes, comme celle de l’Israélite qui mangeait l’agneau, la nuit de la Pâque.

Mais le Seigneur ajoute : « Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (v. 55 et 56). Il ne s’agit donc pas ici de se nourrir de la mort de Christ pour être sauvé, mais pour être fortifié et jouir d’une communion continue avec le Seigneur, tout en portant les fruits de la vie divine.

Cette vie est nourrie, développée par une action continue selon que l’âme s’approprie les vertus de cette mort. Le croyant sait que ses péchés sont pardonnés par la foi au sang de Christ, il possède la vie éternelle, il est conscient que son « vieil homme » a été crucifié avec Christ (Rom. 6. 6 ; Gal. 2. 20), et il jouit de la communion avec son Sauveur et de sa présence en Lui. « Que le Christ habite par la foi, dans vos cœurs » (Éph. 3. 17). « Portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans notre corps » (2 Cor. 4. 10).

Ainsi la vie divine étant reçue est fortifiée, l’âme s’attache au Seigneur, tout en se séparant moralement du monde. En outre, Jésus annonce la résurrection de celui qui a part à sa mort : « Moi je le ressusciterai au dernier jour » (v. 39, 40, 44 et 54).

Le Seigneur ajoute : « Moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera… vivra à cause de moi » (v. 57). Il reste le modèle parfait à tous égards, Lui dont la viande était de faire la volonté de Celui qui L’avait envoyé (4. 34).

L’obéissance à Sa volonté n’est-elle pas alors le seul motif de la vie de ceux qui Lui appartiennent ? « C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement » (v. 58). Le Seigneur résume son enseignement.

Nourrissons nos âmes de Christ en nous occupant de Lui chaque jour par Sa Parole, de Son humiliation, de Ses souffrances, de Sa mort, de Sa résurrection et de Son exaltation à la droite de Dieu dans le ciel ! Apprenons toujours mieux à Le contempler, à Le connaître, pour refléter davantage Sa grâce, Son humilité, Sa douceur, Son obéissance, Sa justice, Sa sainteté, Sa foi (2 Cor. 3. 18) ! Notre vie est liée à la Sienne. En revenant à Lui, notre âme est rassasiée ; en croyant en Lui, elle est désaltérée.

Ainsi le croyant peut se nourrir d’un Christ vivant, de Sa parfaite humanité, après avoir mangé Sa chair et bu Son sang pour avoir la vie éternelle.

Jésus se présente ici comme le Fils de l’homme, le pain de Dieu descendu du ciel pour donner la vie au monde, alors que les pères qui avaient mangé la manne dans le désert, pendant quarante ans, moururent. Il est le Fils de l’homme qui meurt pour donner la vie éternelle et Il est la nourriture quotidienne du croyant qui s’identifie avec Lui dans sa mort.

Ne pouvons-nous pas rendre grâces à Dieu pour Son don inexprimable ? (2 Cor. 9. 15)

Ceux qui se retirent de Jésus (Jean 6. 60 à 71).

Comme Fils de l’homme, Jésus vient de présenter la nécessité de Sa mort pour donner la vie éternelle. « Celui qui me mangera… vivra à cause de moi ». « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » et « demeure en moi et moi en lui » (6. 57, 54, 56).

Croyant qu’il s’agissait de manger matériellement Sa chair et de boire Son sang, « plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? » (v. 60)

De tels propos ne soulignent-ils pas l’état d’endurcissement et d’incrédulité du cœur de l’homme ? On peut être dans l’admiration des paroles de Jésus, être touché par Ses miracles et désirer L’imiter comme modèle, sans posséder une foi réelle en Lui : la vie éternelle.

L’homme orgueilleux dans son état naturel ne peut accepter qu’il soit perdu, qu’il ne mérite que la mort comme salaire du péché, et après la mort le jugement de Dieu. Et dans son aveuglement il rejette le seul moyen de salut qui est la mort expiatoire de Christ, à sa place, pour qu’il ait la vie éternelle. Il méprise la grâce qui lui est offerte, en refusant Jésus comme Sauveur, pour se contenter de ses préjugés humains.

Sachant que Ses disciples murmuraient à propos de Ses paroles, Jésus leur dit : « Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? » Ils ne croyaient pas quand Il leur avait dit qu’Il était descendu du ciel (v. 32, 33, 41, 42 et 50), ils murmuraient quand Il leur demande de manger Sa chair et de boire Son sang pour avoir la vie.

C’est Son corps que, comme Fils de l’homme, Il offrait sur la croix pour la vie du monde. Et dans ce même corps, Il allait être élevé dans le ciel après Sa résurrection car, étant rejeté de Son peuple, Son règne sur la terre ne pouvait s’établir à ce moment-là.

Puis Jésus ajoute : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie » (v. 63).

La chair n’est d’aucun secours pour saisir les paroles de Dieu. La pensée de la chair est la mort, elle est inimitié contre Dieu (Rom. 8. 6 et 7). Les paroles de Dieu se comprennent par l’Esprit qui, opérant dans l’âme, lui communique la vie en abondance, moyennant la foi. Mais le Seigneur savait qu’il y avait parmi ceux qui le suivaient comme disciples, des personnes qui ne croyaient pas, et celui qui Le livrerait. Il les supportait avec beaucoup de patience.

Ils se retirent lorsque les paroles de Jésus, atteignant leur conscience, ne correspondent pas à leurs propres opinions naturelles, aux pensées de la chair. Ils ne faisaient pas partie de ceux que le Père avait attirés à Lui (v. 65 et 44).

Ils étaient insensibles à la grâce qui était offerte à tous, et leur révélait le Père.

Au moment où plusieurs disciples se retirent, ne marchant plus avec lui, Jésus saisit l’occasion de sonder les douze apôtres par une question solennelle : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu » (v. 67 à 69).

C’est sans doute avec tristesse que le Seigneur a vu partir plusieurs de Ses disciples qui s’étaient attachés à Lui pour un temps, avaient profité de Son enseignement, ayant en vue de le pratiquer. Mais une épuration était nécessaire, car Jésus tient moins au nombre qu’à une foi réelle, et à un engagement de cœur pour tous ceux qui Le suivent.

En fait, on ne peut être un vrai disciple de Christ sans avoir la vie qui est en Lui. Aussi Pierre donne-t-il une prompte réponse au nom de tous les douze, pensant que tous sont animés par la foi en Jésus. Le moment est venu de choisir entre Jésus et le grand nombre de ceux qui se sont retirés.

La réponse enthousiaste de Pierre affirme les certitudes de la foi. Ils ne pouvaient trouver la vie éternelle qu’en Lui. Ils croyaient et savaient que Jésus était une Personne divine, le Saint de Dieu, Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde.

Remarquons bien que la foi précède la connaissance, c’est l’ordre divin que l’homme naturel voudrait toujours inverser. En rapport avec l’obéissance de la foi, le Seigneur déclare : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » (7. 17).

As-tu saisi la vie éternelle ? As-tu répondu à l’appel du Seigneur concernant chacun de Ses disciples : « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? » (Jér. 30. 21).

Parlant au nom de tous les disciples, Pierre ne savait pas qui était Judas. Aussi le Seigneur lui fait-il cette terrible révélation : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? » (v. 70). Il leur parlait de Judas Iscariote qui allait le livrer.

Comme la conscience de chaque disciple a dû être exercée ! N’oublions jamais que, si nous avons été choisis par le Seigneur, nous avons besoin d’être conscients de notre extrême faiblesse. Seul Il peut nous garder de Le déshonorer.

Puissions-nous être obéissants à Sa parole, soumis à Sa sainte volonté, et toujours conscients que nous sommes les objets de Sa pure grâce ! Que l’exhortation de Barnabas aux nombreux croyants d’Antioche qui s’étaient tournés vers le Seigneur, ait un écho dans notre âme : « Il les exhortait tous à demeurer attachés au Seigneur de tout leur cœur » (Act. 11. 23) !

Les Juifs et la tradition (Mat. 15. 1 à 20 ; Marc 7. 1 à 23).

En lisant les évangiles, nous constatons que le Seigneur Jésus a été confronté tout au long de Son ministère de grâce avec l’opposition croissante des hommes religieux. Ce sont, ici, les scribes et les pharisiens qui, venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de Lui.

Ils avaient observé que quelques-uns de Ses disciples mangeaient du pain sans s’être lavé les mains, et ainsi ils les accusent auprès de Lui de transgresser la tradition des anciens.

Cette tradition correspondait à l’origine à des ordonnances détaillées, transmises oralement ou par écrit, d’une génération à l’autre. Avec l’ancienneté, elles étaient sanctionnées par l’autorité humaine qui leur accordait autant de crédit, si ce n’est plus, qu’aux Écritures.

Dans Sa réponse, le Seigneur montre aux pharisiens qu’ils se contentaient d’une piété apparente, tout en suivant les convoitises de leur cœur naturel. Pour démasquer cette hypocrisie qui consistait à paraître pieux et religieux, il cite une parole d’Ésaïe : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes » (Marc 7. 7).

Comme est vain le culte des lèvres, alors que le cœur est rebelle vis-à-vis de Dieu ! Gardons-nous d’une religion superficielle qui se contente d’observer des règles humaines, alors que Dieu regarde au cœur !

Puis le Seigneur souligne comment ils annulaient le commandement de Dieu afin de garder leur tradition. Ne pouvant l’accomplir, ils le remplaçaient par des prescriptions rappelant certaines ordonnances de Moïse, dont ils ignoraient le vrai sens. Ainsi ils pratiquaient des lavages extérieurs de personnes ou d’objets, croyant répondre aux exigences d’un Dieu saint.

N’oubliez jamais que la pureté de votre cœur n’est obtenue que par la foi au sang de Christ qui purifie de tout péché (1 Jean 1. 7).

De plus ces pratiques religieuses détournaient ces Juifs de leurs devoirs les plus légitimes. Selon leur tradition, ils croyaient que les dons faits au temple les dispensaient de toute obligation morale envers leurs parents. La parole de Dieu : « Honore ton père et ta mère » (Ex. 20. 12) était annulée par la tradition des hommes.

Le Seigneur met l’accent sur la vanité d’une telle religion de formes, invitant Ses auditeurs à veiller sur ce qui sort du cœur et non sur ce qui entre dans la bouche. Comme il est insensé devant Dieu d’avoir les mains bien lavées et un cœur rempli de souillure ! La véritable souillure n’est-elle pas celle qui vient de notre cœur naturel ? Puissions-nous écouter, comprendre, croire la Parole de Dieu, non seulement pour être sauvés, mais aussi pour être constamment gardés de tout mal ! Sachant que Dieu regarde au cœur, comme il importe que nous jugions à la lumière de la Parole nos pensées, nos motifs, nos tendances et toute souillure qu’elle met en évidence. Puis dans la maison où ils se sont retirés, les disciples perplexes interrogent le Seigneur au sujet de cette souillure venant du dedans, alors qu’ils étaient habitués eux aussi à traiter la souillure sous sa forme extérieure selon les rites du culte juif. Et Jésus doit leur dire : « Vous aussi, êtes-vous ainsi sans intelligence ? »

Puis il indique en détail les choses qui souillent l’homme : « Car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme » (Marc 7. 21 à 23). Voilà la vérité quant à la méchanceté du cœur humain ! Quelle source de corruption !

Il est profondément humiliant de se rendre compte que notre cœur si mauvais est à l’origine de tout le mal commis dans le monde. Et l’homme foncièrement orgueilleux aime mieux les ténèbres du péché que la lumière projetée par la parole de Dieu sur son état. « Quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière » (Jean 3. 20).

L’homme ne croit pas à sa ruine morale, à son état de totale perdition, alors que Dieu déclare : « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins ; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions » (Jér. 17. 9 et 10).

Mais si, du côté de l’homme tout est irrémédiable, la ressource de Dieu existe, et elle est offerte à tous. Jésus, le Fils de Dieu, est venu dans ce monde pour subir à la croix le jugement qui devait atteindre l’homme pécheur, impie, révolté contre son Créateur. « Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5. 8). Dieu peut alors offrir au coupable repentant le pardon de tous ses péchés, et lui communiquer une nature nouvelle, la vie divine, qui, par la puissance du Saint Esprit, accomplit le bien. Le remède de Dieu existe et la foi le saisit.

As-tu accepté par la foi le don de Dieu, et ton cœur est-il lavé de sa souillure par le précieux sang de Christ ?

« Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Cor. 6. 11).

La femme cananéenne (Mat. 15. 21 à 28 ; Marc 7. 24 à 30).

Le Seigneur vient de dévoiler l’hypocrisie des pharisiens, et ce que produit le cœur incurable de tout homme, capable de tous les vices. Mais cette vérité est intimement unie à l’amour infini de Son cœur pour l’homme, dont Il a donné une manifestation saisissante dans Son incarnation pour venir dans ce monde.

S’Il découvre le mal, c’est pour amener l’homme pécheur à le confesser, à se repentir et à croire à l’Évangile. Maintenant, c’est la grâce de Dieu qui révèle la perversité de son cœur en vue de le sauver. S’il refuse aujourd’hui cette offre de salut, il n’y a plus que la condamnation au jour du jugement, avec les peines éternelles comme terrible conséquence.

En dehors des frontières d’Israël, dans les quartiers de Tyr et de Sidon, où le Seigneur s’est retiré, nous découvrons, dans Ses paroles à une pauvre femme cananéenne, l’amour de Dieu en activité. Là, il n’est plus question de l’homme religieux, avec ses ordonnances, son hypocrisie, ses prétentions. Les besoins sont réels, et la misère profonde.

C’est dans une telle sphère morale que la grâce se déploie. La femme cananéenne avait entendu parler de Jésus et cela lui suffit pour aller à Lui, car elle a la foi en Sa puissance et en Sa bonté.

Il y a encore aujourd’hui bien des âmes qui, éprouvant avec angoisse l’esclavage de Satan, s’engagent dans le chemin de la Cananéenne. Les besoins du cœur ne peuvent être satisfaits par une religion formaliste, par de stériles traditions. Il n’y a qu’une seule issue : aller à Jésus tels que nous sommes.

Le pécheur sans ressource trouve auprès de Lui le pardon des péchés, la grâce, la paix, le repos et le bonheur. Cher jeune lecteur, as-tu ainsi rencontré le Seigneur Jésus ? Son amour est parfait, mais le mal doit être jugé pour que l’âme jouisse d’une pleine délivrance.

Cette femme appartenait à une race maudite qu’Israël, s’il avait été fidèle, aurait dû détruire lors de son entrée en Canaan (Deut. 7. 1 et 2). Or que dit-elle ? : « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée d’un démon ». Le Seigneur ne lui répondit mot.

Pourquoi cette indifférence apparente ? Comme Fils de David, et selon le caractère de l’évangile de Matthieu où Jésus est présenté comme Messie, il n’a rien à faire avec une Cananéenne. Sous ce titre, il s’est présenté à Son peuple Israël pour l’accomplissement des promesses faites aux pères (Rom. 15. 8).

De plus, venant apporter la bénédiction à Israël, Son règne ne pouvait s’établir qu’après la destruction des ennemis de Son peuple. Le Fils de David n’a pas de réponse pour elle !

Un deuxième obstacle se présente pour cette femme dans les propos des disciples qui, pour s’en débarrasser, demandent au Seigneur : « Renvoie-la, car elle crie après nous ». Le Fils de Dieu pouvait-il chasser de sa présence une personne venant à Lui avec une telle détresse, sous l’oppression de Satan ? N’y avait-il pas dans le cœur de Jésus de l’amour pour toute créature s’approchant de Lui avec foi ?

Mais le Fils de David doit répondre : « Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Quelle rude épreuve pour cette femme qui n’était pas une brebis d’Israël ! Cependant la foi n’est-elle pas fortifiée face aux obstacles ?

C’est alors qu’elle fait appel à l’amour de Dieu s’élevant au-dessus de toute distinction de races, tout en prenant sa vraie place devant Celui qui est riche en miséricorde. Non ! elle ne pouvait pas être repoussée par le cœur compatissant de Jésus. Le Dieu de grâce est aussi bien le Dieu des nations que le Dieu des Juifs (Rom. 3. 29). « Et elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, assiste-moi ». Dans un langage très simple s’affirme une foi pleine de hardiesse. Le Seigneur est vu à Sa vraie place comme Celui qui peut secourir au moment opportun, et celle qui implore son intervention se tient devant Lui dans l’attente de Sa réponse.

Comme est admirable cette foi qui compte sur le Seigneur seul et sur Sa plénitude ! Non seulement Il répond aux besoins pressants du pécheur en purifiant Sa conscience par la foi au sang de Christ, mais aussi à tous les besoins variés de tout racheté effectuant son pèlerinage terrestre.

Or la réponse du Seigneur soumet cette foi à une épreuve ultime dans un creuset brûlant qu’elle pourra supporter. « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ». Le Seigneur maintient les droits du peuple de Dieu, malgré toute sa méchanceté. Et cette femme, par sa réponse, va montrer qu’en acceptant toute son indignité, elle est heureuse de ne dépendre que de la grâce de Dieu : « Oui, Seigneur ; car même les chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants » (Marc 7. 28).

Elle reconnaît tout à la fois qu’elle est une vile créature, et que Dieu est plein de bonté pour répondre à tous les désirs de son cœur. Elle croit à la plénitude de la grâce qui dépasse les limites étroites d’Israël. Elle n’a ni droit, ni promesses, mais comme un chien des nations païennes, elle peut se rassasier des miettes qui tombent sous la table des enfants. Sa foi épurée triomphe de tous les obstacles, la fait pénétrer dans le cœur du Dieu d’amour qui déploie devant elle tous les trésors du ciel.

Quel rafraîchissement pour le cœur du Seigneur Lui-même ! La réponse est immédiate : « O femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie ». Le cœur de Dieu est une source inépuisable de bonté. Que par la foi nous puissions prononcer ce « Oui, Seigneur », et recevoir cette réponse donnée à une âme en communion avec Jésus : « Qu’il te soit fait comme tu veux ! » La foi est la clef qui nous donne accès aux richesses insondables du Christ.

Guérison d’un homme sourd et muet (Marc 7. 31 à 37).

Jésus s’en vint vers la mer de Galilée, à travers le pays de Décapolis, dans cette zone méprisée des Juifs à cause du mélange avec des gens des nations. C’est dans un tel lieu que pouvait s’exercer Son ministère de grâce envers des misérables.

« On lui amène un sourd qui parlait avec peine, et on le prie pour qu’il lui impose la main » (v. 32). Ceux qui accompagnent ce malheureux infirme ont confiance en Jésus pour sa guérison.

Aujourd’hui encore, ne pouvons-nous pas amener au Seigneur, avec prière, des âmes sous l’esclavage de Satan ? N’est-ce pas notre responsabilité comme croyants de les mettre en relation avec le divin Médecin ? Car il est écrit : « Notre Dieu Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2. 4).

L’état de cet homme est une image du résidu d’Israël, que Jésus isole de la nation incrédule, pour qu’il entende la voix de Dieu et puisse parler de Lui et le louer. L’homme, dans son état naturel, est moralement sourd à tous les appels de Dieu. Seule la voix de la conscience, depuis la chute de l’homme, lui permettait de connaître le bien et le mal. Le coupable est condamné, mais il y a la repentance pour celui qui écoute.

Certes, cette voix peut être étouffée pour celui qui s’engage dans un chemin de propre volonté. Une autre voix se fait entendre dans la création, qui raconte la gloire de Dieu, Sa sagesse, Sa puissance et Sa bonté (Ps. 19. 1 à 6). Dieu se fait entendre aussi par Sa Parole divinement inspirée (Ps. 19. 7 à 11). Elle révèle un Dieu qui est lumière et amour, et l’œuvre rédemptrice de Son Fils en faveur de l’homme pécheur. Dieu a voulu assurer le bonheur éternel de l’homme en dépit de sa chute.

Enfin Dieu nous parle par des épreuves : les fléaux, les maladies, la mort, pour que l’homme prenne conscience de son néant et de la brièveté de son existence terrestre. Comme cet infirme sourd et muet, l’homme est incapable d’écouter ces nombreuses voix par lesquelles Dieu lui parle.

Mais le Seigneur va opérer en grâce à l’égard de cet infirme dont Il connaît la détresse. Il le tire à l’écart hors de la foule (v. 33). De même la conversion d’un pécheur nécessite un contact direct et personnel avec le Sauveur qui va toucher son cœur et sa conscience. Puis Jésus lui mit les doigts dans les oreilles. Il se tient tout près de celui qu’Il veut délivrer, l’amenant à prendre conscience de toute sa misère. Enfin, ayant craché, Il lui touche la langue.

Pour nous délivrer de nos misères, le Fils de Dieu s’est incarné, devenant l’Homme de douleurs, et s’est substitué aux coupables, sur la croix où Il a été fait péché pour nous. « Le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (És. 53. 5).

Jésus regarde vers le ciel (v. 34). Pour l’Homme parfaitement dépendant, la source de l’amour et de la puissance pour délivrer l’homme ruiné ne se trouve qu’en Dieu. « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières » (Jac. 1. 17).

Puis Jésus soupira. Comme Il était oppressé dans Son âme, en sondant la misère de l’homme sous les conséquences du péché. Il exprime ainsi toutes les compassions de Son cœur plein d’amour.

Ainsi, du côté de Dieu, les ressources sont inépuisables. Pour nous aussi, quelles que soient nos peines, nous pouvons toujours regarder en haut, avec foi et prière, vers Celui qui comprend nos soupirs.

Enfin la voix toute puissante du Seigneur se fait entendre : « Ephphatha, c’est-à-dire, ouvre-toi » (v. 34). Voilà un ordre divin, une parole de vie, de grâce et de consolation. Elle est le seul remède pour amener le pécheur à la repentance envers Dieu et à la foi au Seigneur Jésus (Act. 20. 21). « L’évangile est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit » (Rom. 1. 16).

La Parole appliquée au cœur par la puissance du Saint Esprit détourne l’âme des ténèbres vers la lumière, du pouvoir de Satan à Dieu (Act. 26. 18).

« Et aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, et le lien de sa langue se délia, et il parlait distinctement » (v. 35). Il est délivré de ce qui l’empêchait d’entendre et de parler, par la parole souveraine de Jésus. Désormais le cœur peut s’ouvrir à la reconnaissance, à la paix et à l’espérance.

L’homme, dans son incrédulité et son inimitié contre Dieu, a sa langue liée. Non seulement il n’entend pas quand Dieu parle, mais ne peut rien exprimer pour Dieu, car son cœur est fermé à la grâce. Mais dès que le travail de Dieu est opéré en lui, il entend la Parole et jouit de Son amour.

Le pécheur recevant par la foi le message divin, une vie toute nouvelle commence pour lui par l’action du Saint Esprit, qui le conduit dans toute la vérité. Il proclame alors les vertus de Celui qui est son Sauveur et son Seigneur. Tous ceux qui assistent à cette scène doivent reconnaître : « Il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets » (v. 37).

Et pour tous ceux qui font intervenir Dieu dans les différentes circonstances de leur vie, il y a aussi ce dont la foi prend conscience : « Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8. 28).

La désobéissance des hommes qui ne respectent pas la défense du Seigneur de publier ce miracle, fait ressortir cette tendance naturelle de nos cœurs à ne pas écouter la Parole de Dieu. Selon le caractère de cet évangile de Marc, « le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (10. 45). Il ne recherchait que la gloire de Son Père (Jean 5. 44 ; 12. 43). Ses miracles étaient accomplis avec un cœur rempli de compassion pour ceux qu’Il délivrait, en ne faisant rien pour Sa propre gloire.

N’est-Il pas digne, Celui qui est mort pour chacun de nous, que nous Lui consacrions nos vies ?

Deuxième multiplication des pains (Mat.15. 29 à 39 ; Marc 8. 1 à 9).

Quittant la région de Tyr et de Sidon, Jésus se rend en Galilée où se trouvaient les pauvres du troupeau, le résidu méprisé des Juifs de Judée. Ainsi ce peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière (Mat. 4. 15 et 16). C’est là que les tendres compassions du Seigneur vont s’émouvoir. Sa puissance divine et Son amour inlassable vont s’exprimer librement une nouvelle fois en rassasiant de pain les pauvres de Son peuple (Ps.132. 15).

Il appelle Ses disciples pour leur dire : « Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils demeurent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger ; et si je les renvoie à jeun dans leur maison, ils tomberont en défaillance par le chemin ; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin » (Marc 8. 2 et 3).

Alors qu’Il vient de guérir de nombreux infirmes – ce qui incite les foules à glorifier le Dieu d’Israël (Mat. 15. 29 à 31) – Son cœur toujours sensible découvre d’autres besoins chez cette grande foule qui n’avait plus rien à manger. N’a-t-Il pas Lui-même connu les rigueurs d’un jeûne de quarante jours au désert lors de la tentation par le diable ? Il en est de même aujourd’hui, alors qu’Il est au ciel : Ses compassions ne cessent pas (Lam. 3. 22), elles sont en grand nombre (Ps. 119. 156) et elles sont grandes (2 Sam. 24. 14). Oui, le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux (Jac. 5. 11). Ésaïe vit Sa gloire et parla de lui, disant : « Certainement, lui a porté nos langueurs et s’est chargé de nos douleurs » (És. 53. 4).

Dans leur raisonnement incrédule, les disciples montrent comme ils étaient oublieux de la puissance que Jésus avait déployée lors de la première multiplication des pains. Leur réflexion fait ressortir leur ignorance quant à Sa personne : « D’où aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? » (Mat. 15. 33).

Ne ressemblons-nous pas souvent aux disciples au moment des difficultés ? Nous sommes arrêtés par l’insuffisance de nos ressources, constatant alors que nous traversons un désert. L’inquiétude et l’agitation s’emparent de nos cœurs, nous sommes en souci, et nous nous tourmentons de beaucoup de choses, comme l’exprime le Seigneur à Marthe (Luc 10. 41).

Lorsqu’il s’agit de nourriture, de breuvage ou de vêtement, le Seigneur déclare : « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses » (Mat. 6. 32). Mais dans Sa sagesse et pour stimuler notre faible foi, le Seigneur, toujours conscient de nos besoins, peut estimer qu’un certain délai soit nécessaire avant d’accorder Sa réponse. Aujourd’hui encore Il ne repousse jamais une âme venant à Lui, consciente de sa pénurie et de son infirmité.

Maintenant, le Seigneur demande aux disciples de compter leurs maigres ressources. C’est toujours à partir du peu que nous avons qu’Il veut et peut nourrir Son peuple. Quelle est cette modeste provision ? Sept pains et quelques petits poissons !

Après avoir commandé à la foule de s’asseoir sur la terre, Jésus prend les sept pains et les poissons, rend grâces à Dieu, les rompt, les donne à Ses disciples qui les distribuent à la foule. Il daigne s’associer, et prendre comme collaborateurs Ses faibles disciples, les utilisant comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu.

Toute la foule est rassasiée, et avec les restes, sept corbeilles sont remplies. Admirons cette disposition constante du Seigneur de ne rien gaspiller. Ceux qui avaient participé à ce repas miraculeux étaient quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants.

Lors de la première multiplication des pains rapportée dans les quatre évangiles, il y avait cinq pains, douze paniers pleins de restes, et cinq mille hommes nourris. Les disciples sont invités par le Seigneur à donner à manger à la foule avant que la multiplication des pains ait lieu. Le nombre douze dans la Parole est en général en rapport avec une administration que Dieu confie à l’homme (douze tribus, douze disciples) et dans laquelle Il est responsable.

Les faibles ressources de l’homme, représentées par les cinq pains, mises entre les mains du Seigneur, deviennent une abondance toute suffisante pour rassasier cinq mille hommes.

Dans la deuxième multiplication, nous avons le côté de Dieu. Le Seigneur opère selon Sa grâce et Sa toute-puissance divine. Il y a sept pains dans les ressources et sept corbeilles pour les restes. Le chiffre sept rappelle la perfection surhumaine.

Cette intervention miraculeuse du Seigneur, qui ne se lasse pas de déployer toute sa puissance envers ceux qui sont dans le besoin, n’a-t-elle pas lieu de s’exercer aujourd’hui à l’égard des âmes qui périssent, comme aussi à l’égard des croyants ? Seule la Parole de Dieu, appliquée par la puissance du Saint Esprit au cœur et à la conscience, peut répondre parfaitement à ces multiples besoins spirituels. Là encore, le Seigneur se plaît à utiliser de faibles instruments, peut-être même un enfant converti, pour donner au temps convenable une « ration de blé » (Luc 12. 42).

« Que la Parole du Christ habite en vous richement, en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce » (Col. 3. 16). « Une parole dite en son temps, combien elle est bonne ! » (Prov. 15. 23)

Souvenez-vous que lors de la première multiplication des pains, c’était un petit garçon qui avait les cinq pains d’orge et les deux poissons pour les remettre au Seigneur, et une grande foule a été rassasiée ?(Jean 6. 9)

* Un frère égyptien très fondé nous a expliqué que la première multiplication des pains avait lieu en Israël : les 12 paniers sont en relation avec les 12 tribus.

La 2ème occasion se situe aux confins de la frontière, proche des Nations, les 7 corbeilles parlent de la plénitude divine.

Mais les corbeilles sont beaucoup plus grosses que les paniers (l’apôtre Paul avait été descendu dans une corbeille) – donc ces 7 corbeilles contenaient beaucoup plus que les 12 paniers.

Un signe du ciel refusé et un levain à éviter (Mat. 16. 1 à 12 ; Marc 8. 10 à 21 ; Luc 12. 54 à 57).

De nouveau les pharisiens et les sadducéens, deux sectes adverses, savent s’unir momentanément contre Jésus pour Lui demander, en vue de l’éprouver, un signe du ciel. Ses paroles de vérité et Sa vie irréprochable condamnent leur hypocrisie, leur formalisme et leur matérialisme. Et le Seigneur leur donne une raison de Son refus : ils étaient incapables de discerner la vérité à cause de leur incrédulité.

C’est en soupirant profondément dans Son esprit (Marc 8. 12) que le Seigneur affirme qu’il ne sera pas donné de signe à cette génération méchante.

Dans le cas de l’homme sourd et muet (Marc 7. 34), Il avait soupiré en présence de la misère de l’humanité et il y avait une ressource dans l’expression de Sa grâce et de Sa puissance en guérison. Mais ici, face à l’incrédulité d’hommes religieux, il n’y a pas de remède. Il les laisse en leur rappelant le signe de Jonas comme Il l’avait fait auparavant (Mat. 12. 39 et 40). Ce signe parlait de la nécessité de Sa mort et de Sa résurrection.

Quel sort terrible est réservé à ceux qui rejettent les appels de la grâce pour le salut et le bonheur de leur âme. Les temps actuels de la chrétienté, à la veille du retour du Seigneur, sont comparables à ceux d’Israël, au moment où Jésus était sur le point de quitter ce peuple.

Nous n’avons pas de signe du ciel à espérer avant que se réalise la promesse de la venue du Seigneur pour enlever Son Église. La foi s’affermit dans cette attente. Mais certains hommes religieux comme les pharisiens, ou incrédules, de même que les sadducéens, seront laissés sur terre et livrés à une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge (2 Thess. 2. 11), en attendant que s’exerce le jugement solennel de Dieu à l’égard de tous ceux qui n’auront pas accepté par la foi Jésus comme leur Sauveur personnel.

Cependant, bien des indices confirment que l’Église arrive au terme de son voyage terrestre. Au point de vue moral, c’est la dernière heure, où l’orgueil, l’égoïsme et la propre volonté de l’homme s’affirment de plus en plus, en même temps que se développe l’apostasie chrétienne, c’est-à-dire l’esprit de l’antichrist, qui nie le Père et le Fils (1 Jean 2. 22 et 2 Tim. 3. 1 à 5).

De plus, le retour du peuple juif dans son pays et les nombreux efforts des nations européennes pour s’unir dans les limites de l’ancien empire romain, tous ces indices nous parlent de l’imminence du retour du Seigneur, évènement qui se produira en un clin d’œil. Il sera alors trop tard pour se préparer à rencontrer Dieu. « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 3. 8).

Maintenant le Seigneur s’occupe de Ses propres disciples pour les mettre en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens.

Constatant qu’ils avaient oublié de prendre du pain avant de s’embarquer, les disciples supposent dans leur raisonnement que Jésus, en leur parlant du levain, partage leur propre préoccupation. Mais Celui qui lit dans les cœurs est affligé en voyant à quel point les vains raisonnements et les questions matérielles les absorbent.

Comme notre manque de confiance en Lui attriste toujours Son cœur sensible. Aussi Jésus doit leur dire la vérité :

« Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris de pain ? ». « N’entendez-vous pas, et ne comprenez-vous pas ? Avez-vous encore votre cœur endurci ? Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? et n’avez-vous point de mémoire ? Quand je rompis les cinq pains aux cinq mille, combien recueillîtes-vous de paniers pleins de morceaux ? Ils lui disent : Douze. Quand je rompis les sept aux quatre mille, combien recueillîtes-vous de corbeilles pleines de morceaux ? Et ils lui disent : Sept. Et il leur dit : Comment ne comprenez-vous pas ? » (Marc 8. 17 à 21).

Ne sommes-nous pas surpris et peut-être indignés par la stupidité, l’incompréhension des disciples ? Mais, malgré bien des enseignements reçus du Seigneur en écoutant Sa Parole, n’avons-nous pas tendance à leur ressembler ? Ne pourrait-Il pas aussi nous dire en différentes circonstances : « Ne comprenez-vous pas ? ne voyez-vous pas ? n’entendez-vous pas ? Avez-vous votre cœur endurci ? N’avez-vous point de mémoire ? »

Ne sommes-nous pas facilement distraits, inquiets, inconséquents, parfois ingrats, égoïstes, superficiels ? Nous apprenons par cœur certains beaux versets de la Parole, et au moment des multiples tentations d’une journée nous les oublions.

Lors de certains choix, avons-nous le saint désir d’être guidés par cette Parole vivante, avec un exercice de prière, ou bien nous laissons-nous parfois aller au gré des circonstances ou de ce qui nous plaît ?

Puissions-nous nous approprier le secret du psalmiste : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier » (Ps. 119. 105). La Parole est la source de toute intelligence spirituelle et par sa lumière elle dirige toute la marche du fidèle.

Puis le Seigneur avertit avec patience Ses disciples, les mettant de nouveau en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens, c’est-à-dire contre leur doctrine corruptrice. Bien que différentes l’une de l’autre, ces deux sectes ont en commun ce dangereux levain de l’hypocrisie (Luc 12. 1). C’est ce qui caractérise la religion de la chair qui s’accommode de prescriptions légales, d’une apparence religieuse sans réalité, de la forme de la piété sans sa puissance.

Par ailleurs, les sadducéens se contentaient des raisonnements du cœur naturel qui annulaient toute action de la Parole sur la conscience, et donnaient essor aux convoitises charnelles.

Que nous soyons vrais devant Dieu et devant les hommes dans l’expression de notre foi, et que la Parole de Dieu exerce toute son autorité bienfaisante sur notre cœur et notre conscience !

Guérison de l’aveugle de Bethsaïda (Marc 8. 22 à 26).

Dans leur aveuglement, les Juifs n’avaient rien appris des nombreux miracles opérés par le Seigneur, car ils demandaient encore des signes (v. 11). Les disciples eux-mêmes ne se rendaient pas compte que la puissance divine s’exerçait par ce moyen, et c’est ce que met en évidence le miracle par lequel la vue est donnée à l’aveugle de Bethsaïda.

Avez-vous remarqué que le Seigneur leur pose une série de neuf questions, des versets 17 à 21, à la suite de la deuxième multiplication des pains ? Ainsi souligne-t-il avec douleur l’endurcissement de leur cœur, qui limitait leur compréhension à l’égard de ce que faisait et disait leur Maître ?

Marc est le seul évangéliste relatant ce miracle accompli encore à Bethsaïda, ville qui avait été particulièrement favorisée par la visitation en grâce du Seigneur. C’est là que Sa puissance divine s’était déployée. De plus les trois apôtres, André, Pierre et Philippe appartenaient à cette ville (Jean 1. 45). Mais celle-ci avait méprisé une telle faveur en refusant de se repentir.

Comme sont solennels les reproches du Seigneur à ceux qui rejettent Sa grâce ! (Mat. 11. 20 à 22). Cependant, dans Sa patience qui s’exerce jusqu’à ses extrêmes limites, le Seigneur va encore opérer en grâce et en puissance.

Comme pour le sourd qui parlait avec peine au chapitre 7, on Lui amène un aveugle, et on le prie pour qu’Il le touche. Certes il n’en fallait pas davantage pour Celui qui guérit toutes les infirmités (Ps. 103. 3). Un simple toucher, une parole prononcée par Celui qui est le Maître de la vie, est-ce que cela n’aurait pas suffi ? Mais Jésus agit différemment et la guérison se produit progressivement.

Il prend la main de l’aveugle et le mène hors de la ville, loin de la foule. Il y a tout à la fois une manifestation de compassion dans ce geste du Seigneur, et l’affirmation de la nécessité, pour tout homme, d’un contact personnel avec Jésus. Cet homme, incapable de se diriger, avait besoin d’être conduit.

L’homme, dans son état naturel, est frappé de cécité morale et spirituelle, et, plongé dans les ténèbres du péché, il a besoin d’être retiré à l’écart pour que le Seigneur opère en lui l’œuvre de Sa grâce.

Vis-à-vis de la bourgade de Bethsaïda, cela signifiait aussi que cette ville avait perdu tout droit à être le témoin des œuvres de Christ à cause de son incrédulité. Mais c’est là, à l’écart de la ville, que cet infirme va être l’objet de la puissance curative de Jésus.

Le Seigneur crache sur ses yeux et pose les mains sur lui. Pour opérer la guérison, Il utilise quelque chose qui vient de Lui et contient une vertu divine, la puissance même du Fils de Dieu. Et en posant ses mains sur l’aveugle, Il s’identifiait à lui.

Ce fait annonçait que Jésus était venu dans ce monde pour prendre sur Lui nos péchés, pour être fait péché, et subir à notre place la mort qui en est la terrible conséquence.

Puis Jésus demande à cet homme s’il voyait quelque chose. Sa réponse révèle que le travail n’est pas achevé : « Je vois des hommes, car je vois comme des arbres qui marchent » (v. 24). Pourquoi une telle lenteur dans la guérison de cet homme ? Pourtant il était impossible de douter de la puissance du Seigneur à l’égard de celui qui se trouvait dans une condition si misérable.

Comme un cher serviteur de Dieu l’a exprimé : « Il voulait faire savoir maintenant que la grâce méprisée est sensible ». Va-t-Il renouveler Ses actes de bonté déjà méprisés, sans faire savoir ce qu’Il en éprouve ?

Quant à l’aveugle, il voyait l’homme dans sa grandeur et son orgueil, ce que symbolise l’arbre dans la Parole (Dan. 4. 10 à 18). Et Dieu veut détacher nos regards de l’homme et de sa marche (Éph. 2. 2 et 3). C’est pourquoi Jésus continue à travailler, lui met les mains sur les yeux et l’invite à regarder ; il fut rétabli et voyait tout clairement.

Lorsqu’il voit imparfaitement, cet homme rappelle l’état des disciples au moment où le Seigneur leur reproche leur incrédulité. Sans être dans l’état d’aveuglement de la nation qui rejetait son Messie, les disciples avaient encore une vision confuse. Jésus les avait appelés pour être avec Lui (3. 13 et 14), les séparant de la nation, selon ce qu’Il avait fait avec l’aveugle, le conduisant hors de la bourgade.

C’est là qu’il achèverait Son travail avec toute la patience de la grâce. Après Sa résurrection et le don du Saint Esprit envoyé par Christ glorifié, ils virent tout clairement.

Ensuite Jésus renvoie l’homme guéri en lui disant : « N’entre pas dans la bourgade, et ne le dis à personne dans la bourgade » (v. 26). Pour Bethsaïda, le jour de la visitation en grâce était passé. Comme pour Jérusalem, le Seigneur en pleurs pouvait dire : « Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux » (Luc 19. 42). Que restait-il pour celle qui avait méprisé la grâce, si ce n’est le jugement solennel de Dieu ?

Nous aussi, lorsque nous sommes venus à Jésus, nos yeux ont été ouverts et Il a répondu à nos besoins de pécheurs. Sans Lui, notre cas était désespéré. Mais pour ceux dont les yeux ont été ouverts, que voient-ils maintenant ? Sont-ils impressionnés avant tout par la grandeur et l’orgueil de l’homme, ou même par un serviteur de Dieu qui a pu leur être utile ?

Les Corinthiens eux-mêmes regardaient à leurs conducteurs, se réclamant de l’un ou de l’autre comme chef d’école, et ainsi ils avaient des hommes marchant devant eux, ce qui entraînait des dissensions dans l’assemblée (1 Cor. 1. 11 à 13).

L’œuvre n’est pas achevée dans notre âme tant que nos regards sont absorbés par les hommes. Mais quand Jésus est placé devant nos regards, alors nous voyons tout clairement. Nous pouvons être « remplis de la connaissance de Sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle pour marcher d’une manière digne du Seigneur, pour lui plaire à tous égards » (Col. 1. 10).

Nous avons communion avec Dieu au sujet de Celui qui fait les délices de Son cœur, Son unique Fils bien-aimé.

Parmi les nombreux aveugles qui nous entourent, ne pourrions-nous pas en amener un à Jésus, pour que dans la lumière de Sa présence, et à travers un travail progressif de cœur et de conscience, il puisse voir tout clairement ?

Confession de Pierre. L’Assemblée et le Royaume (Mat. 16. 13 à 20 ; Marc 8. 27 à 30 ; Luc 9. 18 à 21).

Maintenant Jésus est seul avec Ses disciples sur le chemin les conduisant vers les villages de Césarée de Philippe, tout au nord de la Palestine.

Alors qu’Il est rejeté des autorités religieuses, Il interroge Ses disciples : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? Et ils dirent : les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes ». Les réponses révèlent combien les opinions sont partagées, sans qu’elles manifestent une incrédulité affirmée.

La foule plaçait Jésus au rang des prophètes les plus éminents, mais ces opinions diverses n’exprimaient pas le langage de la foi. Pourtant le Père avait fait entendre Sa voix au sujet de Son Fils lors du baptême de Jean : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mat. 3. 17). Lorsque Nathanaël est touché par les paroles de Jésus, il peut déclarer : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël » (Jean 1. 50).

Puis le Seigneur s’adresse directement à Ses disciples, et cette question, Il la pose à chacun : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Mat. 16. 15 à 17).

Réceptif dans son cœur à la révélation du Père, Simon confesse avec hardiesse le beau nom de Celui qui est le Christ, promis aux pères et à Israël. Puis, comme Fils du Dieu vivant, Il possède la vie et la communique aux hommes qui ont la foi en Sa Personne et en Son œuvre rédemptrice.

Bienheureux ceux qui reconnaissent en Jésus Christ leur Sauveur et leur Seigneur ! L’homme naturel avec ses raisonnements subtils ne peut accéder à cette révélation, que seule la foi saisit.

C’est alors l’occasion pour le Seigneur de donner une révélation nouvelle et importante à Pierre : « Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre – ou une pierre – et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle ».

Dans son épître, Pierre donne une explication à cette expression : « Vous approchant – du Seigneur – comme d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle » (1 Pier. 2. 4 et 5). Chaque croyant, par la foi au Fils de Dieu, devient une pierre vivante.

L’Assemblée, que Christ bâtit, est composée de l’ensemble de ces pierres vivantes édifiées sur le seul fondement inébranlable qu’est Sa Personne. Il est le Roc éternel de vie sur lequel Lui-même bâtit son Assemblée pour le ciel et pour l’éternité (Éph. 2. 20 et 21).

Cet édifice a commencé à la Pentecôte, et sera achevé lorsque la dernière pierre sera ajoutée, c’est-à-dire le dernier racheté, avant le retour du Seigneur pour enlever Son Église dans le ciel. Elle apparaît dans la gloire en Apocalypse 21, comme la sainte cité descendant du ciel d’auprès de Dieu, soit pour régner avec Christ pendant mille ans (v. 9 à 27), soit lorsque l’habitation de Dieu est avec les hommes pour l’éternité, dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre (v. 1 à 8).

Rien ne peut vaincre ni détruire cette puissance de vie dans le Fils de Dieu. Ainsi la force de Satan, qui détient l’empire de la mort à cause du péché de l’homme, a été brisée lorsque Jésus est entré dans la mort. « Par la mort, Il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (Héb. 2. 14). « Il a annulé la mort » (2 Tim. 1. 10). Et « Il est déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1. 4).

Ainsi toute la puissance de Satan ne peut rien contre cette maison spirituelle que Christ bâtit et appelle : « mon assemblée ».

Il n’est pas question ici de l’aspect de la maison de Dieu où l’homme a sa propre responsabilité sur la terre quant à son travail et aux matériaux apportés à cet édifice. Cela, c’est l’enseignement de Paul en 1 Corinthiens 3. Là, l’infidélité de l’homme a entraîné la ruine de l’Église, introduisant des personnes qui, tout en faisant profession de christianisme, n’avaient pas la vie de Dieu. Lors de Sa venue, le Seigneur n’enlèvera que Ses rachetés.

Cher lecteur, en feras-tu partie ?

Enfin le Seigneur évoque un autre résultat de Sa venue ici-bas et de Sa mort, en relation avec la terre : le royaume des cieux. Christ possède un peuple céleste, l’Assemblée, et Il doit régner sur Son peuple terrestre et sur tout l’univers.

En attendant que s’exerce cette domination glorieuse, le royaume s’établit d’une manière mystérieuse sous cette appellation de « royaume des cieux », comme le Seigneur en instruit Ses disciples en Matthieu 13 dans les paraboles. Sous ce caractère de royaume des cieux, le siège du pouvoir est établi dans le ciel, à la suite du rejet du Roi par Israël et par le monde. Ainsi il ne pouvait être introduit qu’à la suite de l’ascension du Seigneur au ciel.

En attendant que Christ établisse sur la terre Son règne en puissance, tous les croyants et tous ceux qui professent le christianisme, ayant la vie de Dieu ou non, sont inclus dans le royaume des cieux dont les principes sont énoncés en Matthieu 5 à 7.

Le Seigneur confie à Pierre une mission spéciale, en lui disant : « Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Mat. 16. 19). Pierre était chargé d’ouvrir, à tous ceux qui reconnaîtraient l’autorité du Seigneur, les portes du royaume, tant Juifs que nations, suite à ses prédications (Act. 2. 36 ; 4. 4 ; 8. 14 à 17 ; 10. 43 à 46).

Nul ne pouvait entrer par la naissance, comme les Juifs, mais par la foi au Seigneur qui était dans le ciel après Sa mort et Sa résurrection. Désormais il était inutile de dire aux Juifs que Jésus était le Christ, un Messie vivant sur la terre, sans être passé par la mort. Seuls ceux qui ont la foi peuvent jouir des bénédictions apportées par Son œuvre à la croix.

Jésus annonçant sa mort (Mat. 16. 21 à 28 ; Marc 8. 31 à 38 ; Luc 9. 22 à 27).

Jésus vient de révéler à Pierre qu’Il bâtirait Son assemblée, et Il parle maintenant du prix qu’Il va payer pour l’acquérir : de grandes souffrances et la mort. Ainsi Dieu pourra accomplir Ses pensées de grâce à l’égard du peuple juif et de tous les pécheurs.

« Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup… et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour » (Mat. 16. 21).

La mort du Messie avait été annoncée plusieurs siècles auparavant par les prophètes (És. 53. 7 et 8 ; Dan. 9. 26). Et Jean le baptiseur désigne le Seigneur Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1. 29).

Quelle révélation surprenante pour les disciples bien convaincus que Jésus était le Christ, le Messie, et ne voyant que l’établissement de son royaume glorieux ! (Luc 19. 11) L’idée qu’Il serait victime de Ses ennemis et serait mis à mort les stupéfiait.

Entendant parler de Sa mort, « Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! »

Alors qu’il venait de s’exprimer comme oracle de Dieu, proclamant que Jésus était le Fils du Dieu vivant, il essaie maintenant de détourner Christ de Son chemin d’obéissance. Dans l’ardeur de son amour pour Lui et dans le désir de jouir sans délai des gloires du royaume annoncé par les prophètes, il ne peut accepter la nécessité de Sa mort. La réprimande du Seigneur est immédiate et parmi les plus sévères qu’Il ait prononcées : « Va, arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v. 23). Celui que le Seigneur venait de déclarer bienheureux, est maintenant l’instrument de Satan pour s’opposer aux pensées de Dieu. N’est-il pas solennel de constater que nous pouvons posséder une vérité, être enseigné de Dieu, et cependant être opposé aux conséquences qui en résultent dans notre vie pratique ? La chair qui est en nous, si nous ne la jugeons pas, aime les choses qui sont dans le monde, ses plaisirs, ses richesses et sa gloire. Voilà les pensées de l’homme toujours en contradiction avec celles de Dieu !

Pour accomplir Ses conseils, Il était venu « pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Mat. 20. 28).

Pour être gardés de suivre nos propres pensées, même avec les meilleures intentions, laissons-nous sonder et instruire par la vivante Parole de Dieu.

Avec l’annonce de Sa mort, le Seigneur montre aux disciples ce qu’il en coûterait de Le suivre sur ce chemin qui conduit à la gloire avec Lui. Ici-bas, il n’y a qu’un sentier dans lequel Jésus veut engager Ses disciples, celui de Son rejet et pratiquement celui de la mort. « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera ».

Se renoncer soi-même, et prendre sa croix, voilà deux traits essentiels de tout vrai disciple de Jésus dans ce monde. Il s’agit bien sûr de ceux qui possèdent par la foi Sa vie, et l’ont comme objet de leur cœur. Se renoncer soi-même, c’est ne plus vivre pour soi, mais pour Christ (Gal. 2. 20 ; 2 Cor. 5. 15).

L’homme dans son état naturel ne recherche que ses propres intérêts, et ne vit que pour la satisfaction de sa propre volonté, même s’il cherche peut-être à faire du bien à son prochain. Sa nature égoïste le porte à tout centrer sur le moi. Christ est absent de ses propres pensées.

Pierre désirait la gloire sans la souffrance, la couronne sans la croix. Il estimait que la mort de Christ le priverait de cette gloire à laquelle sa chair était attachée. Mais pour amener plusieurs fils à la gloire, Jésus devait passer par les souffrances et la mort de la croix, à cause de nos péchés.

Prendre sa croix « chaque jour » selon l’expression de Luc 9. 23, c’est la mort au monde avec les jouissances variées qu’il procure au cœur naturel par la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie (1 Jean 2. 16).

Celui qui autrefois était condamné à la crucifixion devait porter sa croix jusqu’au lieu du supplice. Ceux qui assistaient à ce spectacle pouvaient estimer qu’il en avait fini avec les choses d’ici-bas.

Ainsi ceux qui nous voient vivre, ne devraient-ils pas reconnaître que nous ne vivons plus pour nous-mêmes et que nous en avons fini avec le monde, tout en suivant un Maître rejeté par lui ? Ne serait-ce pas le caractère de ceux qui jouissent du ciel sur la terre et dont le cœur est là où est leur trésor ? Alors que ceux qui veulent épargner leur vie en lui accordant les convoitises charnelles et mondaines, la perdront pour l’éternité.

« Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? » Ces paroles solennelles soulignent le prix inestimable d’une âme aux yeux du Seigneur. Toute négligence à cet égard a des conséquences éternelles. C’est dans le temps présent que se décide le sort de notre âme immortelle !

Vivre pour soi-même, aimer le monde et les choses qui y sont, expose une âme à refuser le salut gratuit que Dieu lui offre par la foi en l’œuvre expiatoire de Jésus.

Cher lecteur, L’as-tu accepté pour ton Sauveur personnel ?

Et pour ceux qui appartiennent au Seigneur, trois questions se posent : est-ce que je reconnais réellement Jésus comme mon Maître ? car c’est chaque jour qu’Il m’invite à Le suivre. Quel est le but principal de ma vie ? Un gain éphémère et vain avec une perte irréparable ou une perte minime avec un gain immense et éternel ?

Quelle est mon échelle de valeurs, sachant tout le prix que Jésus attache à une âme ? Aucun effort n’est trop grand à Ses yeux pour le salut éternel d’un pécheur. Qu’un amour ardent nous anime pour les âmes perdues ! Et Jésus ajoute : Car le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors Il rendra à chacun selon sa conduite » (Mat. 16. 27).

Ayons à cœur de suivre fidèlement le Seigneur !

La transfiguration (Mat. 17. 1à 13 ; Marc 9. 2 à 13 ; Luc 9. 28 à 36).

Le Seigneur vient d’annoncer à Ses disciples qu’un changement de dispensation va résulter de Son rejet et de Sa mise à mort. Tout en s’engageant dans ce chemin qui Le conduisait aux souffrances de la croix, Il veut encourager la foi des Siens en leur montrant qu’il se termine dans la gloire avec Lui.

Ainsi se réalise la promesse du Seigneur : « Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le Fils de l’homme venant dans son royaume » (Mat. 16. 28).

Les trois premiers évangélistes divinement inspirés décrivent cette scène selon leur caractère propre. Matthieu présente le Christ rejeté, prenant Sa position glorieuse de Fils de l’homme. Dans Marc, après le service humble et dévoué de Christ prêchant le royaume, la gloire est annoncée comme la venue du royaume en puissance, et Christ manifesté en gloire sur la terre. Enfin, en Luc, Celui qui est rejeté et doit mourir apparaît dans Sa propre gloire de Fils de l’homme, dans la gloire du Père en tant que Fils de Dieu. Et les saints enseignés du Père entrent dans la gloire magnifique, demeure de Dieu, où ils ont communion avec le Père et avec Son Fils Jésus.

Jésus prit avec Lui les disciples Pierre, Jacques et Jean, les mène à l’écart sur une montagne pour prier (Luc 9. 28). Et Il fut transfiguré devant eux. « Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair » (Luc 9. 29).

Il apparaît au regard des témoins éblouis par cette scène, revêtu de majesté et de magnificence, dans cette gloire qu’Il voilait habituellement sous l’humble forme d’esclave.

« Et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec Lui », étant glorifiés comme Lui. Ils représentaient la loi et les prophètes. Moïse avait donné la loi, bientôt violée, et Élie s’était employé à ramener le peuple à son Dieu et à la loi pour son bien, mais en vain. En effet, ils s’adressaient à l’homme dans la chair qui a fini par tuer le Seigneur.

Quel était donc le sujet d’entretien de ces hommes sur cette haute montagne ? Luc seul nous le révèle : « Ils parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem » (v. 31). Du côté de l’homme, tout était perdu à cause de sa méchanceté incurable. Aussi, pour Dieu tout reposait sur la mort de Son Fils bien-aimé qui endura à la croix le jugement mérité par l’homme pécheur. Les exigences de la justice divine étant satisfaites, Dieu peut agir en grâce et sauver quiconque croit.

Autre conséquence, toute gloire est donnée au Fils dans le ciel et sur la terre. Malgré la splendeur de cette scène, les disciples sont accablés de sommeil, et en Gethsémané, ils étaient endormis de tristesse. Voilà ce qu’il en est de la nature humaine, aussi bien en présence de la gloire, que du spectacle de la souffrance par anticipation du Seigneur allant à la croix.

En se réveillant les disciples voient la gloire de Jésus et, avec Lui, les deux hommes éminents de l’Ancien Testament. Pierre intervient en disant : « Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait » (Luc 9. 33). Marc ajoute qu’ils étaient épouvantés. Vu l’état d’Israël et du monde, il était impossible de demeurer dans une telle proximité. L’œuvre de la croix était nécessaire.

« Et comme Pierre parlait encore, voici, une nuée lumineuse les couvrit ; et voici une voix de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le » (Mat. 17. 5). Pierre pensait honorer le Seigneur en le plaçant au même rang que ces illustres serviteurs de Dieu. Aussi Dieu le Père, jaloux de la gloire de Son Fils et de Sa suprématie, fait entendre Sa voix pour déclarer toute la satisfaction de Son cœur à l’égard de Son Bien-aimé.

C’est Lui qu’il faut écouter désormais, car Dieu parle dans le Fils. Que dit-il ? « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Mat. 11. 28). « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6. 48).

Cette scène grandiose était un aperçu du royaume de Dieu en gloire, auquel seront associés tous les saints célestes et terrestres. Moïse et Élie figurent les premiers, et les trois disciples les derniers. Moïse, ayant passé par la mort, représente les saints ressuscités et Élie, enlevé au ciel sans voir la mort, évoque les croyants transmués à la venue du Seigneur.

Contempler une telle gloire ne pouvait que stimuler la foi des disciples, mais aussi de tous les croyants, pour accepter sur la terre de porter la croix à la suite de Jésus en attendant de partager Son règne.

Tout glorieux qu’aient été Moïse et Élie, Dieu ne voulait pas que l’on confondît Son Fils avec ces serviteurs exceptionnels, comme au baptême de Jean, au moment où Jésus se trouvait au milieu des pécheurs repentants (Luc 3. 21 et 22).

Entendant la voix du Père, les disciples tombèrent le visage contre terre et furent saisis d’une très grande peur. Et Jésus, s’approchant, les toucha et dit : « Levez-vous, et n’ayez point de peur. Et eux, levant leurs yeux, ne virent personne que Jésus seul » (Mat. 17. 6 à 8). Ainsi Moïse et Élie disparaissent et Jésus reste seul. Il est la clé de toutes les Écritures.

Conduits par le Saint Esprit, nous pouvons Le contempler aussi dans la loi et les prophètes (Luc 24. 27). C’est Jésus seul qu’il faut écouter. Bientôt nous Le verrons face à face, dans des corps glorifiés.

Ayant vu un échantillon du royaume établi en gloire, les disciples soulèvent une question concernant le prophète qui devait venir auparavant. Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Le Seigneur répond qu’Élie vient premièrement et rétablira toutes choses (Mal. 4. 5). Avant l’établissement du règne de Christ, un prophète sera suscité, agissant dans l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur du peuple à Dieu, mais le Seigneur parle aussi de Jean le baptiseur venu avant Son apparition en grâce.

Ce qui doit être accompli selon la prophétie, se réalisera avec la même exactitude que les événements ayant déjà eu lieu. Recevons en pleine assurance de foi tout ce que Dieu dit dans sa Parole.

D’après La Bonne Nouvelle 1989