SONDEZ LES ÉCRITURES (6)

Salomon.

Vous vous souvenez comment Salomon était « comblé de la bénédiction de l’Éternel » — selon l’expression prophétique attribuée par Moïse à Nephtali en Deutéronome 33. 23 – en accédant au trône de David son père, alors qu’il s’estimait encore « jeune garçon » (1. Rois 3. 5 à 15).

Le secret d’une telle faveur n’est-il pas donné dans les termes, déjà soulignés la dernière fois : « Il était aimé de son Dieu » ? Vous pouvez noter que le cœur de Salomon n’était pas insensible à une telle grâce, car la Parole déclare : « Salomon aimait l’Éternel, marchant dans les statuts de David, son père (3. 3).

A notre tour, ne pouvons-nous pas ajouter avec l’apôtre : « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » ? (1 Jean 4. 19) Ce que nous sommes, ce que nous faisons ou disons dépend de l’état de nos cœurs, c’est-à-dire de nos affections pour le Seigneur.

C’est après avoir offert mille holocaustes sur l’autel de Gabaon que Salomon fut interpellé par l’Éternel dans un songe de la nuit. Dieu peut parler une fois, et deux fois, aux hommes dans un songe, dans une vision de nuit. « Il ouvre l’oreille aux hommes et scelle l’instruction qu’il leur donne » (Job 33. 14 à 16). C’est alors que le cœur est à nu devant Lui, il ne peut se dérober par quelque raisonnement subtil ou par un mouvement de la volonté.

Quelle est cette interrogation de Dieu ? « Demande ce que tu veux que je te donne » (v. 5). Salomon avait-il donc mis sa confiance en Dieu, qui donne toutes choses richement pour en jouir ? Savait-il que tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières ? (Jac. 1. 17)

Et si Dieu exprimait cette demande à chacun de nos jeunes lecteurs, quelle serait sa réponse ?

Du côté de Dieu, tout est marqué par Sa bonté infinie, mais du côté de celui qui est interrogé, la réponse ne va-t-elle pas mettre en évidence l’état et les vrais désirs du cœur ? Et pourtant il n’y a qu’à demander ce que le Dieu Tout-puissant donnera. II y a trois valeurs que les hommes recherchent avec avidité : les richesses, les plaisirs et les honneurs. Mais ces biens-là ne sont-ils pas périssables et vains ? Quel sera le choix de Salomon ? Essayez pour un temps de formuler votre réponse, et comparez-la avec celle de ce jeune prince.

Voici ce que Salomon demande à l’Éternel (v. 6 à 9) : « Je suis un jeune garçon, je ne sais pas sortir et entrer; et ton serviteur est au milieu de ton peuple, que tu as choisi, un peuple nombreux… Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute, pour juger ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal ; car qui est capable de juger ton si grand peuple ? »

C’est dans le sentiment de sa jeunesse, de son ignorance, de sa faiblesse, que Salomon exprime sa requête. Il n’a pas une haute opinion de lui-même, car il aime l’Éternel et son peuple. Il a compris toute l’importance d’écouter par le cœur et non par les oreilles ou l’intelligence seulement.

Dieu veut parler à nos cœurs. « Ceux qui, ayant entendu la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience » (Luc 8. 15).

Lorsque le cœur écoute, la conséquence, c’est l’obéissance par amour. « Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11. 28).

Puissiez-vous écouter la voix du bon Berger pour le suivre ! Que le Seigneur vous donne un cœur qui écoute Ses enseignements, un cœur attentif à ce qu’Il demande ! Les brebis qui Le suivent, connaissent Sa voix, mais elles ne connaissent pas la voix des étrangers (Jean 10. 4, 5, 27 et 28).

Pourquoi les douze mois écoulés ont-ils été marqués par tant de faux pas, d’écarts, de péchés, de chutes ? La cause n’est-elle pas en ce que nos cœurs, si facilement distraits, ont écouté toutes sortes de voix dans ce monde, plutôt que la voix du Seigneur Jésus ?

Au commencement d’une nouvelle année, demandons-Lui un cœur qui écoute sa voix, afin que nous vivions pour Lui et pour la gloire de Dieu selon 1 Corinthiens 10. 31. N’oublions pas ce que l’esprit prophétique nous rapporte du Seigneur Lui-même : « Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (És. 50. 4). Il prêtait l’oreille et le cœur aux paroles de Son Père, attentif à l’expression de Sa volonté pour la journée.

Quelle satisfaction pour le cœur de Dieu dans la vie de dépendance et d’obéissance de Son Fils bien-aimé ! Nos cœurs ne sont-ils pas attirés par ce Modèle parfait ?

Rappelons-nous les paroles du Seigneur : « Prenez donc garde comment vous entendez » (Luc 8. 18). Si la vivante Parole de Dieu pénètre dans le cœur, c’est notre vie entière, nos actes, nos paroles, notre comportement qui en recueilleront les heureux effets. Le cœur a besoin d’un objet, il ne peut rester vide.

Lorsque le Seigneur ressuscité, en commençant par Moïse et par tous les prophètes, expliquait aux disciples d’Emmaüs dans toutes les Écritures les choses qui Le regardent, leur cœur brûlait d’amour pour Lui.

Qu’est-ce qui occupe notre cœur ? Y aurait-il un objet ou une personne, c’est-à-dire une idole, prenant la place de Christ dans notre cœur ? Cela peut être tout simplement le Moi, au centre de notre vie. Et la Parole de Christ ne pourra pas habiter dans un tel cœur. Occupé de ses propres intérêts, il ne peut pas écouter la voix « douce et subtile » de la grâce, selon 1 Rois 19. 12.

Puissions-nous dire comme Samuel : « Parle, Éternel, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3. 9), ou choisir la bonne part comme Marie qui, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait Sa parole (Luc 10. 39) ! Le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait (Act. 16. 14).

Étant donné sa jeunesse, Salomon avoue son impuissance, il ne sait pas sortir et entrer. Voilà une expression que vous rencontrerez plusieurs fois dans l’Écriture ! Elle ne signifie pas simplement sortir de chez soi, puis y rentrer.

Il s’agit d’entrer dans la présence de Dieu, dans Son sanctuaire, chaque jour, pour contempler les perfections du Seigneur, apprécier les aspects et les conséquences de Son œuvre à la croix, dans la méditation personnelle de Sa Parole.

Cette vie de communion cachée avec le Seigneur peut être votre part dans votre chambre, Bible en main, ou au pied de votre lit dans une prière quotidienne fervente.

Sortir, c’est le témoignage public, ce que les hommes voient de notre vie, c’est accomplir notre tâche sous le regard du Seigneur, dans le désir de Lui plaire. Nous pouvons « semer » la Parole dans nos contacts, en distribuant un traité, une Bible, un calendrier évangélique. Le croyant sort aussi pour combattre, comme autrefois Caleb (Jos. 14. 11) ou David (1 Sam. 18. 13).

Puissiez-vous recevoir toute l’énergie nécessaire pour sortir et entrer, réalisant ainsi l’équilibre de la vie du croyant en chaque saison de la vie !

Salomon.

Vous vous rappelez que Dieu avait adressé à Salomon, encore jeune garçon, ces paroles dans un songe : « Demande ce que tu veux que je te donne » (1 Rois 3. 5).

Chacun de nos jeunes lecteurs a-t-il fourni une réponse à une telle offre que Dieu lui adresse aussi ?

Celle de Salomon est inscrite dans le saint Livre : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute, pour juger ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (v. 9). Certes, le jeune roi éprouvait le besoin de recevoir la sagesse de Dieu pour assumer sa double fonction : gouverner et juger le peuple.

Il est intéressant de noter que la demande de Salomon plut à l’Éternel, qui répond à Son jeune serviteur : « Parce que tu as demandé cela, et que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, et que tu n’as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n’as pas demandé la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi du discernement afin de comprendre le juste jugement, voici, j’ai fait selon ta parole ; voici, je t’ai donné un cœur sage et intelligent… Et je t’ai donné aussi ce que tu n’as pas demandé, tant les richesses que la gloire… Et si tu marches dans mes voies, gardant mes statuts et mes commandements, comme David, ton père, a marché, alors je prolongerai tes jours » (v. 11 à 14).

Vous voyez quelles sont les réponses de Dieu. Ne peut-Il pas faire infiniment plus que ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, par le Saint Esprit ? (Éph. 3. 20). Quelle confiance inébranlable en notre Dieu devrait nous animer, car Il se plaît à bénir ceux qui Le craignent !

Un cœur qui écoute la Parole de Dieu apprend à connaître les pensées de Dieu. L’intelligence spirituelle est communiquée à celui dont les affections sont concentrées sur le Seigneur. Les leçons divines étant apprises par expérience, l’âme croît dans la sagesse, et peut discerner entre le bien et le mal.

Si même vous n’êtes pas appelés à gouverner un royaume comme Salomon, n’éprouvez-vous pas le besoin, comme lui, de demander à Dieu la sagesse ?

A Nazareth de Galilée, l’enfant Jésus croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui. Il avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes (Luc 2. 52) : ainsi il ouvrait un tel chemin à d’autres hommes. Modèle à suivre, modèle de la sagesse parfaite.

Oh ! suivons-le pas à pas, Lui qui est en personne la sagesse de Dieu ! Lisez le chapitre 8 des Proverbes où Christ, la sagesse de Dieu (1 Cor. 1. 24), est présenté.

L’épître de Jacques nous invite à demander cette sagesse dont nous avons tant besoin pour nous conduire dans le chemin de la vie : « Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné; mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement » (1. 5 et 6). Cette sagesse ne consiste-t-elle pas à s’occuper du bien, en l’aimant comme Dieu Lui-même, et à éviter le mal en le haïssant ? Le sentier à suivre n’est-il pas clairement révélé dans la Parole de Dieu qui nous met en relation avec Lui, le Dieu saint, séparé de tout mal ?

Le premier pas dans cette voie de la sagesse est bien la crainte de l’Éternel (Job 28. 28 ; Ps. 111. 10 ; Prov. 9. 10). Puissions-nous vivre dans le sentiment de la grâce de Dieu qui a tout fait pour nous, de misérables pécheurs, chacun s’appropriant par la foi cette parole : « quoique je ne sois rien » (2 Cor. 12. 11).

Ainsi Dieu donne, à la nouvelle naissance, un cœur sage et intelligent pour recevoir les instructions de Sa Parole : c’est une faveur de Sa part. Et l’âme ainsi bénie, connaissant Sa volonté, marche dans Sa crainte, d’une manière digne du Seigneur pour Lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre (Col. 1. 9 et 10) : c’est le côté de la responsabilité de chaque croyant.

Pour acquérir l’instruction, n’oubliez pas que Dieu vous a placés, pour la plupart, dans une famille chrétienne où s’exerce l’autorité affectueuse de vos parents, qui peut s’exprimer jusqu’à la répréhension ou la correction. Cela fait partie de la discipline nécessaire à tout enfant, à tout croyant. « Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas… » « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ».

Avec une sagesse parfaite Dieu nous discipline pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté (Héb. 12. 7, 5, 10). « Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages » (Éph. 5. 15).

La sagesse que Dieu donne ne se trouve pas dans le cœur de l’homme naturel, sans relation avec Lui. C’est pourquoi elle est appelée la « sagesse d’en haut ».

Soulignez dans votre bible ses différents caractères en vue d’une marche et d’une activité selon la volonté de Dieu. « La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » (Jac. 3. 13 et 17).

Maintenant l’occasion va être fournie à Salomon d’utiliser cette sagesse reçue de Dieu pour le bien de son peuple.

Dieu nous éprouve toujours dans la vie pratique en rapport avec les privilèges qu’Il nous a communiqués. Un jour deux femmes se présentent devant le roi, et l’une d’elles lui dit : « Ah, mon seigneur ! moi et cette femme nous habitions la même maison, et j’accouchai… II n’y avait que nous deux dans la maison. Et le fils de cette femme mourut dans la nuit, parce qu’elle s’était couchée sur lui. Et elle se leva au milieu de la nuit, et prit mon fils d’à côté de moi, pendant que ta servante dormait, et le coucha dans son sein ; et son fils, qui était mort, elle le coucha dans mon sein. Et je me levai le matin pour donner à téter à mon fils, et voici, il était mort ; et je le considérai au matin, et voici, ce n’était pas mon fils… Et l’autre femme dit : Non, car mon fils est celui qui vit, et ton fils est celui qui est mort. Et celle-là disait : Non, car ton fils est celui qui est mort, et mon fils est celui qui vit.

Alors le roi dit : apportez-moi une épée… et le roi dit : Coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez la moitié à l’une, et la moitié à l’autre. Et la femme à qui était l’enfant vivant parla au roi, car ses entrailles étaient tout émues pour son fils, et elle dit : « Ah, mon seigneur ! donnez-lui l’enfant vivant, et ne le tuez point. Et l’autre dit : Qu’il ne soit ni à moi, ni à toi, coupez-le en deux ! Et le roi répondit et dit : Donnez à celle-là l’enfant qui vit, et ne le tuez point ; c’est elle qui est sa mère. Et tout Israël entendit parler du jugement que le roi avait prononcé ; et ils craignirent le roi, car ils voyaient que la sagesse de Dieu était en lui pour faire justice » (1 Rois 3. 16 à 28).

Ce qui compte pour Dieu, c’est le cœur, siège des affections. Les signes extérieurs, les propos de ces femmes, leurs mérites respectifs ne pouvaient aider à établir un jugement juste. Au risque de tout perdre pour elle-même, la vraie mère n’hésite pas à se renoncer elle-même pour sauver son enfant. Le jugement du roi met en évidence la réalité du lien unissant la vraie mère à son enfant. L’amour de Christ L’a conduit au sacrifice de la croix pour nous. Quelle réponse notre cœur Lui a-t-il donnée ?

Abija.

C’est d’un enfant dont la vie fut de courte durée que nous désirons nous entretenir aujourd’hui.

Le récit de l’Écriture le concernant se trouve en 1 Rois 14. 1 à 18. Il se nommait Abija, fils de Jéroboam, roi d’Israël. C’est à ce moment-là que Roboam, fils de Salomon, régnait sur Juda.

Par suite de l’idolâtrie de Salomon, Dieu avait divisé le royaume en deux parties et avait confié à Jéroboam la royauté sur dix tribus selon la prophétie d’Akhija. Dieu promet à Jéroboam d’être avec lui et de lui bâtir une maison stable, s’il écoute tout ce que l’Éternel lui commandera, et s’il marche dans Ses voies, faisant ce qui est droit à ses yeux, en gardant Ses statuts et Ses commandements (1 Rois 11. 38).

Hélas ! ce roi inaugure son règne en érigeant deux veaux d’or, l’un à Béthel, l’autre à Dan, et déclare au peuple : « Voici tes dieux, Israël ! qui t’ont fait monter du pays d’Égypte ». Ainsi il imagine dans son propre cœur une religion et l’institue pour détourner le peuple de Jérusalem et de son peuple. Il n’hésite pas dans sa folie à faire fumer l’encens sur l’autel.

C’est alors que Dieu avertit le roi par le moyen de l’homme de Dieu venu de Juda (1 Rois 13), et au moment où Jéroboam ordonne qu’on saisisse l’homme de Dieu, sa main étendue sécha. Jéroboam implore le secours de l’Éternel qui répond à la prière de l’homme de Dieu. Le roi impie est délivré. « Après cela, Jéroboam ne revint pas de sa mauvaise voie » (13. 33 et 34). Le péché de ce roi est tel que Dieu décide d’exterminer sa maison et de la détruire de dessus la face de la terre.

Et pourtant, Dieu va parler une deuxième fois à ce roi idolâtre par la maladie de son fils Abija.

Combien de parents ont été éprouvés ainsi. L’Écriture nous relate plusieurs cas. David, sous le gouvernement de Dieu, a le cœur brisé par la maladie fatale de son enfant en 2 Samuel 12. 14 à 16.

La veuve de Sarepta passe par un profond travail de conscience à la mort de son enfant (1 Rois 17. 17 à 19), alors que la femme de Sunem triomphe par la foi dans une semblable épreuve (2 Rois 4. 20 à 23).

Le seigneur de la cour à Capernaüm implore ardemment l’aide de Jésus et croit Sa parole pour la guérison de son fils (Jean 4. 46 à 50), tandis que Jaïrus, chef de synagogue, le cœur étreint par la douleur, supplie le Seigneur de guérir sa fille unique de douze ans qui se mourait.

Nous admirons la grande foi de cette femme cananéenne qui a recours à Jésus pour qu’il délivre sa fille cruellement tourmentée par un démon (Mat. 15. 21 à 28). Combien de foyers ont été visités par de telles détresses, et la fin du Seigneur n’a-t-elle pas été une bénédiction ?

Cher enfant, te souviens-tu d’une maladie où le Seigneur a parlé à ton cœur et à ta conscience ? Ne sommes-nous pas mieux disposés, dans de tels moments, à écouter la voix du Seigneur, lorsqu’il a brisé le ressort de notre propre volonté toujours en opposition avec la Sienne ?

Peut-être qu’à travers la maladie, le Seigneur, par le moyen de tes parents ou d’un ami se tenant à ton chevet, a-t-il trouvé le chemin de ton cœur, et tu as pu confesser distinctement ta foi en ton Sauveur mort pour tes péchés ?

La maladie d’un enfant peut être parfois la discipline du Seigneur pour de chers parents éprouvés qui sont rejetés sur Dieu dans une plus grande confiance en Lui. N’est-il pas écrit que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu ? (Rom. 8. 28)

Jéroboam lui-même n’est pas insensible à la maladie de son enfant, mais cette fois il estime que les veaux d’or ne lui sont d’aucun secours. C’est vers le prophète de l’Éternel, Akhija, qu’il se tourne. Mais la ruse qu’il utilise en demandant à sa femme de se déguiser pour approcher le prophète démontre qu’il n’y a pas dans son cœur de vraie repentance, un réel jugement de ses mauvaises voies. Il ne sait pas que « toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4. 13).

Pauvre Jéroboam, il ne se connaît pas lui-même et il ne connaît pas Dieu ! A peine a-t-elle franchi le seuil de la porte de la maison d’Akhija, que la reine est confondue dans son stratagème. Bien qu’il soit aveugle, le prophète voit la vision du Tout-Puissant. Et la malheureuse femme est chargée d’un message terrifiant avec l’annonce de la mort de son enfant.

Jéroboam avait jeté l’Éternel derrière son dos (v. 9). Il s’était passé de Dieu, Le méprisant comme beaucoup d’hommes le font aujourd’hui. Ils poursuivent leurs desseins ambitieux avec une soif dévorante de bien-être, alors que Dieu est banni de leur vie. Mais un jour, il faut rencontrer Dieu et régler son compte avec Lui. La maison de Jéroboam sera ôtée ; comme on ôte le fumier, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.

Le prophète déclare au sujet d’Akhija qu’en lui seul, dans la maison de Jéroboam, a été trouvé quelque chose d’agréable à l’Éternel, le Dieu d’Israël (4. 13). Quel beau témoignage est rendu à la piété de cet enfant ! Lui seul a été fidèle au sein de sa famille impie, idolâtre. Dieu se plaît à souligner ce beau trait moral. Il y a, dans ce foyer, une lampe qui brille au sein des ténèbres les plus épaisses.

Qui avait pu enseigner cet enfant, l’éclairer, l’encourager alors qu’il n’avait que de mauvais exemples autour de lui dans sa propre famille ? « En lui seul… a été trouvé quelque chose d’agréable à l’Éternel ».

Quel exemple de foi pour vous ! Dieu peut-il apprécier un saint désir dans votre cœur de vous séparer du mal qui s’étale autour de vous ? Que de mauvais exemples à l’école, à l’atelier ! Puissiez-vous adopter, par la foi, l’impératif divin : « Résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jac. 4, 7).

Sachez que, sans la foi il est impossible de plaire à Dieu (Héb. 11. 6). Ayant marché trois cents ans avec Dieu, Enoch, avant son enlèvement, a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu (Héb. 11. 5).

Le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes (1 Sam. 2. 26).

Et Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes (Luc 2. 52). Plus tard, en parlant de Son Père, Il déclarera Lui-même : « Moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent » (Jean 8. 29).

Qu’est-ce qui est agréable à Dieu ? Les mouvements de la vie divine s’exprimant par la puissance du Saint Esprit, ce que Dieu opère en nous et par nous.

« Présentez vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent… que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite » (Rom. 12. 1 et 2). « La prière des hommes droits est agréable à l’Éternel » (Prov. 15. 8). « Ceux qui sont intègres dans leurs voies lui sont agréables » (Prov. 11. 20). « Celui qui… sert le Christ est agréable à Dieu » (Rom. 14. 18).

Nous sommes exhortés à faire « des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont haut placés, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté ; car cela est bon et agréable devant notre Dieu Sauveur » (1 Tim. 2. 1 à 4). Puissions-nous marcher comme des enfants de lumière… éprouvant ce qui est agréable au Seigneur ! (Éph. 5. 8 à 10)

L’Éternel n’a pas laissé vivre Akhija en qui il avait trouvé quelque chose d’agréable. « Le juste est recueilli de devant le mal. Il est entré dans la paix » (És. 57. 1 et 2). Dieu avait cueilli un des lis de son jardin.

Cher enfant, es-tu prêt et quel serait le sort de ton âme si le Seigneur te retirait de cette terre aujourd’hui ?

Le fils de la veuve de Sarepta. 1 Rois 17. 7 à 24.

C’est au temps où vivait le prophète Élie que se situe le court récit de l’enfant dont nous désirons nous entretenir cette fois-ci.

Son nom n’est pas indiqué, mais il habitait avec sa mère veuve, à Sarepta de la Sidonie, c’est-à-dire en dehors des limites du territoire d’Israël. A ce moment-là sévissait une grande famine par tout le pays, selon la parole de l’Éternel présentée par Son serviteur Élie. Le ciel fut fermé pendant trois ans et six mois, car Dieu voulait parler à Son peuple tombé dans l’idolâtrie.

Comme chacun de vous, ce fils de la femme veuve de Sarepta est l’objet d’une grâce inestimable de la part de Dieu. En effet Élie, le prophète, est envoyé par l’Éternel chez sa mère. Ce qui caractérise un serviteur de Dieu, c’est qu’il prête l’oreille à la voix de son Dieu.

Élie est un homme de Dieu qui réalise ces deux vertus essentielles de la vie de la foi : la dépendance de Dieu pour aller où Il voulait et l’obéissance à Sa Parole.

Il entend ce message : « Lève-toi, va-t’en à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu habiteras là ; voici, j’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir » (1 Rois 17. 9).

Jusque-là Élie avait été nourri par des corbeaux qui lui apportaient du pain et de la chair, matin et soir. Il s’abreuvait au torrent du Kérith. Maintenant Dieu l’envoie chez une pauvre veuve dénuée de toutes ressources, et qui s’attendait à mourir de faim avec son fils après avoir épuisé ses maigres provisions. N’oublions pas que Dieu a choisi les choses faibles du monde (1 Cor. 1. 27).

Le Seigneur Jésus Lui-même n’a-t-Il pas prononcé ces paroles : « Ne soyez donc pas en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ?… car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses » (Mat. 6. 31 et 32). Quelle signification a dans votre cœur ce verset si souvent cité : « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien » ? (Ps. 23. 1)

Ainsi Élie ne dépendait ni des corbeaux, ni de l’eau du torrent, mais de la Parole de Dieu. Et Dieu dirigeait tout pour répondre à la foi de Son serviteur, tout en l’éprouvant. De plus, Il voulait secourir cette pauvre veuve dont le cœur avait été préparé à croire Sa parole.

Elle connaît l’Éternel, le Dieu d’Élie, qui sait qu’elle n’a rien qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche, pour elle et pour son fils, et elle déclare : « nous le mangerons et nous mourrons » (v. 12). Certes, l’espérance fondée sur d’aussi faibles ressources est bien fragile. Mais s’il y a ce qui est impossible pour les hommes, « toutes choses sont possibles pour Dieu » (Marc 10. 27). Job pouvait l’exprimer : « Je sais que tu peux tout » (42. 2). Dieu suffit à la foi, en dehors de Lui elle n’a rien.

Le prophète formule une demande qui va mettre à l’épreuve la foi de cette femme : « Fais-moi premièrement de cela un petit gâteau et apporte-le moi, et, après, tu en feras pour toi et pour ton fils… Le pot de farine ne s’épuisera pas, et la cruche d’huile ne manquera pas, jusqu’au jour où l’Éternel donnera de la pluie sur la face de la terre… Elle… fit selon la parole d’Élie » (v. 13 à 15).

Retenons cette leçon de la vie de la foi : quand Dieu demande un service, aussi humble soit-il, Il donne toute capacité pour l’accomplir.

Ici il s’agissait de nourrir premièrement le prophète. C’était la priorité de Dieu, et la foi s’affirme sans raisonnement, en plein accord avec la volonté de Dieu. Et ce petit gâteau préparé pour l’homme de Dieu est à l’origine d’une multiplication miraculeuse de la bénédiction pour cette maison. « Et elle mangea, elle, et lui, et sa maison, toute une année. Le pot de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne manqua pas, selon la parole de l’Éternel » (v. 15 et 16).

Un Christ vivant à la droite de Dieu, tel que la Parole nous Le présente, n’est-il pas la nourriture excellente de nos âmes (Jean 6. 35, 48 et 51), et l’Esprit de vérité ne nous enseigne-t-Il pas toutes choses, rendant témoignage de Christ et Le glorifiant (Jean 14. 26 ; 15. 26 ; 16. 13 et 14 ; 2 Cor. 1. 21 et 22).

Une nouvelle épreuve, bien douloureuse, allait fondre sur cette pauvre veuve. Son fils bien-aimé tomba malade ; et sa maladie devint très grave, de sorte qu’il ne resta plus de souffle en lui (v. 17).

Avait-elle accordé plus de place à son fils qu’au prophète de l’Éternel ? Elle doit apprendre que tout appartient à Dieu, et en particulier ce que nous avons de plus cher. N’avons-nous pas tendance à méconnaître les droits du Seigneur sur tout ce que nous possédons et sur ce que nous sommes ? La farine et l’huile avaient suffi pour de nombreux jours, répondant aux besoins de toute la maison. Mais maintenant, c’est la réalité de la mort qui est devant cette femme, pour qu’elle connaisse la puissance de Dieu dans la résurrection.

Elle apprend que Dieu donne la vie. Comme elle avait reçu sa nourriture directement du Dieu d’Israël, elle reçoit aussi son fils dans la résurrection. Et pour nous, « Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ… et nous a ressuscités ensemble » (Éph. 2. 4 à 7). Le plus faible d’entre les rachetés du Seigneur peut jouir d’un tel privilège. Le possèdes-tu, cher lecteur, car « celui qui a le Fils a la vie » ? (1 Jean 5. 12)

A la mort de son fils, la veuve de Sarepta est travaillée dans sa conscience (v. 18). Ses iniquités lui reviennent en mémoire. Elle sait que le salaire du péché, c’est la mort. Il y a dans son cœur un double effet de la vérité et de la grâce. La vérité manifeste le mal et ce qu’est l’homme, la grâce ôte ce mal en révélant cette inépuisable source qui est dans le cœur de Dieu : une vie en abondance. « La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » (Jean 1. 17).

Élie prend part aussitôt à la détresse de cette veuve éperdue. Il utilise les ressources permanentes de la foi. Il crie à l’Éternel : « Éternel, mon Dieu ! fais revenir, je te prie, l’âme de cet enfant au-dedans de lui. Et l’Éternel écouta la voix d’Élie ». Que dans toutes nos afflictions nous sachions nous confier en notre Dieu sans jamais douter de Son amour !

Élie donne l’enfant à sa mère : « Vois, ton fils vit » (v. 24). Quelle joie pour vos chers parents, lorsque vous confessez que Jésus est votre Sauveur, qu’Il vous a donné la vie ! Heureux père qui peut déclarer : « mon fils (ou ma fille) que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé » ! (Luc 15. 24)

Et la femme ajoute : « Je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité » (v. 24). Elle donne gloire à Dieu, et honore Son serviteur.

Cela nous rappelle que Dieu s’est manifesté ici-bas dans l’Homme Christ Jésus. Là où la mort est entrée par le péché de l’homme, Dieu donne une vie nouvelle, une vie de résurrection. Et la vérité de la parole de la grâce est démontrée dans la résurrection, car Jésus notre Seigneur a été livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification (Rom. 4. 25). Ainsi nous avons l’assurance que Dieu déclare juste tout pécheur qui croit en l’œuvre expiatoire accomplie par le Seigneur Jésus.

Les enfants de Béthel. 2 Rois 2. 23 et 24.

Il nous semble opportun, à cause de l’atmosphère morale qui vous entoure, de nous arrêter sur ces deux versets rappelés en tête de ces lignes. Il s’agit de petits garçons sortant de la ville de Béthel, dont le nom signifie « maison de Dieu ».

C’est en ce lieu que l’Éternel s’était révélé à Jacob en lui faisant de très belles promesses : « Je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras… je ne t’abandonnerai pas » (Gen. 28. 15). Plus tard, Jacob avait écouté l’appel de Dieu en montant à Béthel pour y habiter et y bâtir un autel. Il avait d’ailleurs compris qu’il devait se séparer de toute idole et de tout objet de vanité pour se tenir en ce lieu avec toute sa famille dans la présence d’un Dieu saint (Gen. 35. 1 à 15). Jacob s’approchant de Dieu, sur la base d’un sacrifice, reçoit des promesses divines du plus haut intérêt. Seule la foi en activité est agréable à Dieu.

Mais maintenant, au temps du prophète Élisée, que s’était-il passé en ce lieu même où Dieu avait béni Son peuple ?

Un roi impie, du nom de Jéroboam, avait fait deux veaux d’or et les avait placés, l’un à Béthel et l’autre à Dan, avec ces paroles : « Voici tes dieux, Israël ! qui t’ont fait monter du pays d’Égypte ». Dans sa révolte contre le vrai Dieu, Jéroboam avait institué un culte idolâtre au sein d’Israël. Dieu doit déclarer à ce roi : « Tu as fait ce qui est mauvais à mes yeux… tu es allé et t’es fait d’autres dieux et des images de fonte pour me provoquer à colère, et… tu m’as jeté derrière ton dos » (1 Rois 14. 9).

C’est à Béthel, une ville devenue idolâtre, que vivaient ces nombreux enfants lorsqu’ils rencontrent le prophète Élisée, au moment où il montait par le chemin. En voyant le prophète de l’Éternel, ils se moquent de lui. Ils l’apostrophent par ces paroles incrédules : « Monte, chauve ! monte, chauve ! ».

Ils ne sont pas conscients qu’ils outragent l’Éternel lui-même en se raillant de Son serviteur au moment où il se trouvait dans le lieu des promesses divines.

Est-il possible que nos cœurs soient aussi insensibles à tout ce qui concerne la gloire de Dieu ? Le psaume 8 n’exprime-t-il pas ces précieuses paroles : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent tu as fondé ta louange » ?

Un climat de crainte de Dieu aurait pu produire dans le cœur de ces enfants, confiance, respect et soumission à l’égard de l’homme de Dieu. Qu’était l’éducation de ces enfants affichant un tel mépris ? Quel enseignement et quel exemple avaient-ils reçus de leurs parents ? On peut le supposer, étant donné qu’une affreuse idole était tolérée à Béthel.

Ces enfants se moquent tout à la fois d’Élie qui venait d’être enlevé aux cieux dans un char de feu conduit par des chevaux de feu, au milieu d’un tourbillon (2 Rois 2. 11), et d’Élisée, en plaisantant sur sa calvitie.

Rappelons-nous aussi que « aux deniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de sa venue ? » (2 Pier. 3. 3). Et Jude ajoute qu’à la fin des temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises d’impiété (v. 18).

La foi au Seigneur Jésus seule peut vous permettre de supporter l’opprobre des moqueurs du jour, vos camarades, par exemple, qui essaieront de vous ridiculiser si vous rendez témoignage de votre Sauveur, si vous vous séparez du mal et du monde par amour pour le Seigneur, si vous refusez de participer aux œuvres infructueuses des ténèbres.

Même notre tenue et nos vêtements ne nous font-ils pas reconnaître comme chrétiens ? N’avez-vous pas des camarades qui essaient de vous attirer dans des lieux de plaisirs mondains ? « Ne soyez pas séduits, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Cor. 15. 33). Soyez certains que dans ces milieux on se moque de Jésus, de la Parole de Dieu. Puissions-nous aller partout où l’amour de Jésus nous mène.

Dieu a entendu les outrages de ces enfants sortant de Béthel. Leur mépris s’adresse à l’Esprit de Christ venant en grâce et en puissance au milieu de Son peuple par le ministère prophétique d’Élisée. « On ne se moque pas de Dieu, car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera ». (Gal. 6. 7). « L’Éternel se moque des moqueurs » et « les jugements sont préparés pour les moqueurs » (Prov. 3. 34 et 19. 29).

Le prophète est contraint de se tourner en arrière pour prononcer une malédiction, afin que Dieu exerce son jugement qu’Ésaïe qualifie d’œuvre étrange, de travail inaccoutumé. Deux ourses sortent de la forêt et déchirent quarante-deux enfants. Quelle destruction solennelle ! Quel désespoir irrémédiable pour beaucoup de parents !

Cela nous fait penser à toute l’énergie déployée par Satan. « Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi » (1 Pier. 5. 8 et 9). N’est-il pas écrit aussi : « Si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine » ? (Prov. 9. 12)

Combien d’enfants élevés dans un foyer chrétien, ou ayant suivi pour un temps les réunions, ont méprisé la Parole de Dieu, étant attirés par leurs convoitises vers le monde ! Il se peut alors qu’ils deviennent la proie du monde qu’ils ont aimé et de son prince cruel, Satan, meurtrier dès le commencement, et le père du mensonge. Quel terrible sort si de tels enfants sont destinés à la seconde mort !

Cher jeune lecteur, est-ce que ton nom est écrit dans le livre de vie ? Sais-tu que devant le grand trône blanc, lors du jugement des morts, si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu ? (Apoc. 20. 15)

N’oublions pas le cas d’Ésaü, qui s’est moqué de ses privilèges en prononçant ces paroles folles : « De quoi me sert le droit d’aînesse ? » et l’Écriture ajoute : « Ésaü méprisa son droit d’aînesse ». Qu’aucun de nos chers amis ne méprise le privilège d’être en contact avec la Parole de Dieu !

Et pour chacun de nous, croyants, existe aussi la tendance de nous moquer de quelqu’un, ou de la Parole de Dieu, ou des écrits qui nous rendent l’Écriture toujours plus précieuse.

Que faire ? Exercer devant Dieu un profond et constant jugement de toutes nos voies et de nous-mêmes, nous confier de tout notre cœur en Celui qui peut nous garder sans que nous bronchions, étant obéissants à la Parole, nous soumettant à l’autorité du Seigneur.

« Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent » ; « comme il convient à des saints… ni parole folle ou plaisanterie, lesquelles ne sont pas bienséantes, mais plutôt des actions de grâces » (Éph. 4. 29 et 5. 4). « Écoute ton père qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli » (Prov. 23. 22). Honore ton père et ta mère, passage cité plusieurs fois dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament.

Le pot d’huile (2 Rois 4. 1 à 7).

Nos cœurs ne seraient-ils pas sensibles à la lecture du court récit d’aujourd’hui qui présente la détresse d’une femme veuve vivant avec ses deux fils ?

Le chef de famille était mort. Seule désormais, cette femme avait à nourrir et à élever ses enfants. Épreuve bien douloureuse pour celle qui était privée du soutien et de l’autorité de son mari ! Certes, ses enfants pouvaient-ils lui procurer quelque consolation par leur obéissance, leur amour et leur reconnaissance !

Peut-être est-ce le cas de quelques-uns de nos jeunes lecteurs, d’avoir éprouvé le vide causé par la mort d’un père bien-aimé ! Le chef du foyer n’est plus là à table au moment des repas, le soir pour écouter vos conversations, partager vos peines, vos joies et vos soucis, donner un conseil, un encouragement ou un avertissement. Il manque pour vous stimuler dans vos devoirs et vos leçons, pour s’associer à vos jeux et vous accompagner dans vos promenades.

Vous avez pu pleurer souvent avec votre mère qui, pourtant, avec le secours du Seigneur, supporte courageusement cette épreuve, en se confiant en la fidélité et en la grâce de Dieu. Puissiez-vous apprécier les consolations de l’Écriture ! « Dieu, dans sa demeure sainte, est le père des orphelins et le juge des veuves » (Ps. 68. 5). « L’Éternel… affermit l’orphelin et la veuve » (Ps. 146. 9). « Laisse tes orphelins, moi je les garderai en vie, et que tes veuves se confient en moi » (Jér. 49. 11).

Et pour tous ceux qui n’ont pas connu une telle souffrance, n’oubliez pas de rendre grâces à Dieu pour le privilège d’avoir des parents croyants, et qu’un cœur sensible et miséricordieux vous pousse vers des orphelins de votre entourage.

Une autre épreuve bien cruelle menace cette pauvre veuve. Elle est poursuivie par un créancier inexorable. Appartenant aux femmes d’entre les fils des prophètes, elle vient déclarer sa détresse à Élisée.

« Ton serviteur, mon mari, est mort ; et tu sais que ton serviteur craignait l’Éternel ; et le créancier est venu pour prendre mes deux enfants, afin qu’ils soient ses serviteurs » (2 Rois 4. 1).

La piété de ce prophète était connue d’Élisée. Il se tenait dans la présence de Dieu, apprenant à haïr le mal parce que Dieu le hait, et à aimer le bien parce que Dieu l’aime. Il s’appliquait à être agréable à Dieu, ayant la crainte de lui déplaire, en tombant dans quelque piège ou en se fourvoyant. Fuyant le péché, il jouissait de l’amour de son Dieu dont la Loi sainte faisait ses délices. Et pourtant cet homme, en mourant, avait laissé une dette. Et ses deux fils étaient condamnés à l’esclavage pour payer la dette de leur père. N’ayant ni argent, ni biens à saisir, le créancier impitoyable exigeait le service de ces deux enfants.

Quelle angoisse devait tenailler le cœur de cette mère ! N’est-il pas écrit : « Celui qui emprunte est serviteur de l’homme qui prête » ? (Prov. 22. 7). Ayant atteint une pareille extrémité, la seule, issue n’était-elle pas de faire appel à l’homme de Dieu et, par son moyen, au Dieu tout-puissant ? Elle réalise cette parole : « Remets ta voie sur l’Éternel, et confie-toi en lui ; et lui, il agira » (Ps. 37. 5).

Selon l’expression du prophète Ésaïe (50. 1), l’homme s’est vendu par ses iniquités à Satan, le cruel créancier qui revendique ses droits. Quelle est alors pour l’homme la ressource, sinon de se tourner dans un élan de foi vers Celui qui veut et peut délivrer : le Seigneur Jésus. La puissance divine s’exerce à l’égard de celui qui croit. « Le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Rom. 10. 12).

Ayant une double mesure de l’Esprit, Élisée fait entendre la voix de la grâce : « Que ferai-je pour toi ? Dis-moi ce que tu as à la maison ? » L’homme de Dieu sera-t-il dépassé par une telle détresse, bien qu’il connaisse la puissance de Dieu envers Son peuple ? L’Éternel ne communique-t-il pas Son secret à ceux qui Le craignent ? (Ps. 25. 14) La femme veuve doit avouer sa pénurie : « Ta servante n’a rien du tout dans la maison qu’un pot d’huile ».

Quand Jésus, ému de compassion envers les foules affamées, déclare à Ses disciples : « Vous, donnez-leur à manger », ceux-ci lui disent : « Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons » (Mat. 14. 16 et 17). Le Seigneur utilise ces maigres ressources et les multiplie pour rassasier cinq mille hommes outre les femmes et les enfants. La quantité d’huile que possède cette veuve correspond à « une toute petite mesure de puissance spirituelle ». Mais « toutes choses sont possibles à celui qui croit » (Marc 9. 23).

« Va », dit Élisée, « demande pour toi, du dehors, des vases de tous tes voisins, des vases vides (n’en demande pas peu) ; et rentre, et ferme la porte sur toi et sur tes fils, et verse dans tous ces vases, et ôte ceux qui seront remplis ».

La foi de cette femme est mise à l’épreuve. Son obéissance immédiate à la parole du prophète démontre sa confiance en la puissance de Dieu, et ses enfants collaborent à son activité.

La puissance divine se déploie selon la mesure de foi. Il lui suffisait d’avoir des vases vides apportés par ses fils et les vases se remplissaient l’un après l’autre, jusqu’au moment où l’huile cessa de couler parce qu’il n’y avait plus de vase.

La dette est acquittée et, avec ce qui reste, tous les membres du foyer sont rassasiés. Dieu utilise les ressources spirituelles des Siens, aussi faibles soient-elles, pour multiplier Sa bénédiction.

Rappelons que, pour être rempli du Saint Esprit, il faut être vidé de soi-même. Alors le Seigneur peut déclarer à ceux qui viennent à Lui avec de vrais besoins : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » (Mat. 9. 29).

Encore aujourd’hui des âmes sont sauvées, et elles sont nourries de toute parole sortant de la bouche de Dieu (Deut. 8. 3). Quelle plénitude du côté de Dieu ! Puissiez-vous éprouver que la bonté de Dieu est insondable, même si notre capacité est très limitée !

La grâce de Dieu nous apprend que la dette contractée envers Dieu par nos péchés a été payée. Apportant le salut, la grâce est apparue à tous les hommes. Elle nous enseigne, par le Saint Esprit, à vivre sobrement, et justement, et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ (Tite 2. 13).

Que l’amour du Christ étreigne notre cœur afin que nous vivions pour Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité !

La Sunamite et son fils (2 Rois 4. 8 à 37).

Contrairement au récit du mois dernier, concernant une pauvre veuve vivant avec ses deux fils dans la pénurie la plus complète, nous pénétrons cette fois-ci avec le prophète Élisée chez une femme riche de Sunem, ville appartenant à la tribu d’Issacar. Dans les deux foyers, c’est la présence du prophète qui a été source de bénédiction.

Vous n’ignorez pas que la possession des richesses, si notre cœur s’y attache – et le risque est grand – est un obstacle à l’œuvre de Dieu.

A propos du jeune homme qui avait de grands biens, le Seigneur Jésus déclare : « combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu. Pour les hommes cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu » (Marc 10. 24 et 27 ; Luc 18. 27). L’Évangile invite tous les hommes, qu’ils soient riches ou qu’ils soient pauvres, à recevoir le don de grâce de Dieu, la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. Et il est ordonné aux riches dans le présent siècle, qu’ils ne soient pas hautains et qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir (1 Tim. 6. 17).

Quoique riche, la Sunamite avait un cœur dénué de tout égoïsme et disposé au dévouement et à l’hospitalité, beau caractère d’une foi active. Elle retint Élisée pour manger le pain, puis il devint fréquemment l’hôte de ce foyer. L’homme de Dieu est reçu en toute simplicité dans un milieu où il est à l’aise. Il est reconnu comme « un saint homme de Dieu ».

La femme de Sunem possédait un trésor plus précieux que toutes ses richesses : elle avait le sobre bon sens de la foi, la crainte de Dieu et elle aimait Ses serviteurs. Cela ne rappelle-t-il pas l’accueil que réservait Marthe au Seigneur lorsqu’elle le recevait dans sa maison ? « Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra la récompense d’un prophète » (Mat. 10. 41).

Quelle place Jésus tient-il dans notre cœur, dans notre foyer ? Serait-il libre d’entrer dans notre chambre, comme un ami intime, avec toute la spontanéité exprimée quand il s’invite chez Zachée ? (Luc 19. 5 et 6).

Pouvons-nous Lui confier tous nos désirs, nos besoins, nos peines, nos joies ? N’est-il pas écrit : « Fais tes délices de l’Éternel et il te donnera les demandes de ton cœur » ? (Ps. 37. 4).

Comment la Sunamite a-t-elle pu découvrir les vrais caractères moraux du serviteur de Dieu en Élisée ? N’était-ce pas au cours de ses conversations en prenant ses repas, et à travers toute sa conduite ? Non seulement il était le porteur de la Parole de Dieu dont il était nourri, mais il se tenait séparé, pour Dieu, du mal et du monde.

Outre le don de prophète, Dieu l’avait revêtu d’une autorité morale.

N’oublions pas que « même un jeune garçon se fait connaître par ses actions, si sa conduite est pure et si elle est droite » (Prov. 20. 11). Veillons sur nos pensées, nos paroles et nos actes, et qu’ainsi nous puissions orner « en toutes choses l’enseignement qui est de notre Dieu Sauveur » (Tite 2. 10). Le caractère d’Élisée était en accord avec ce que Paul déclare de l’homme de Dieu, poursuivant « la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit » (1 Tim. 6. 11).

Appréciant le privilège de recevoir un témoin de Dieu dans son foyer, la Sunamite consulte son mari pour lui préparer un domicile dans sa maison. En toute simplicité elle lui dit : « Faisons, je te prie, une petite chambre haute en maçonnerie, et mettons-y pour lui un lit, et une table, et un siège, et un chandelier ; et il arrivera que, quand il viendra chez nous, il se retirera là » (v. 10).

Elle aurait pu aménager plus confortablement ce local, mais l’intelligence du cœur lui dicte ce qui convient au serviteur de Dieu, un lieu à l’écart pour s’y reposer, y méditer et prier.

Le cœur d’Élisée est sensible à une telle œuvre de foi, un tel travail d’amour, car l’amour est plein de délicatesse et il n’agit pas avec inconvenance. Il désire récompenser ce dévouement et en même temps les questions du prophète mettront en évidence la foi de cette femme. « Qu’y a-t-il à faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi, ou au chef de l’armée ? » A-t-elle le secret désir d’accroître ses possessions, voudra-t-elle quelque faveur royale ? Non, la réponse est simple et immédiate : « J’habite au milieu de mon peuple ».

Sa confiance est en son Dieu, elle ne manque de rien. Et pourtant il y avait un secret désir dans ce cœur que les richesses possédées ne pouvaient combler. Il lui manquait un objet pour ses affections et elle n’avait pu encore s’en ouvrir à personne. Le serviteur du prophète discerne ce qui manque à son bonheur. « Elle n’a pas de fils, et son mari est vieux ». C’était une épreuve secrète pour cette pieuse femme vivant au milieu de l’Israël de Dieu.

C’est au creuset de l’épreuve que se trempe la foi, « bien plus précieuse que l’or qui périt et qui toutefois est éprouvée par le feu » (1 Pier. 1. 7). Pour une telle femme, un fils était un don suprême de la part de Dieu. Elle ne s’autorisait pas à exprimer ce besoin, même si son cœur ressentait douloureusement ce vide.

Et pour tout racheté du Seigneur, il ne lui suffit pas d’être béni de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, il lui faut un Objet pour son cœur : l’Homme Christ Jésus.

Puissions-nous nous tenir à Ses pieds comme Marie de Béthanie, parler de Lui comme Anne, être à table comme le disciple bien-aimé dans le sein de Jésus, contempler Sa gloire et Sa beauté pour être transformés à Sa ressemblance.

Comme l’Éternel donne un fils à cette pieuse femme par la parole d’Élisée, le Saint-Esprit nous révèle le Seigneur Jésus dans toutes Ses gloires, à travers les Écritures.

La promesse de Dieu à cette femme se réalise, et elle éprouve la douce joie d’embrasser un fils. Elle peut assister au développement de cet enfant, l’entourer de soins affectueux et lui dispenser l’éducation pieuse d’une digne fille d’Abraham.

Chaque jour, elle devait apprécier avec reconnaissance la valeur d’un tel don, correspondant à la récompense d’un prophète. Mais aussi avec quelle ferveur elle devait le recommander à la protection de son Dieu pour qu’Il le garde et le bénisse. Enfants de parents croyants, n’oubliez pas le dévouement de votre mère et de votre père, qui vous élèvent sous la discipline et les avertissements du Seigneur !

N’est-il pas nécessaire de rappeler aujourd’hui cette exhortation : « Enfants obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur » ? Aimer, c’est obéir.

La Sunamite et son fils (2 Rois 4. 8 à 37).

Vous vous souvenez sans doute du récit dont nous nous sommes entretenus le mois dernier. Nous avons évoqué comment Dieu a comblé les besoins du cœur de cette pieuse femme de Sunem. Selon la promesse divine, il lui a été accordé d’embrasser un fils bien-aimé. Ne pensez-vous pas qu’elle a dû recevoir ce beau don de Son Dieu avec un cœur reconnaissant et rempli de joie ?

L’enfant grandit dans cette maison qui honorait Dieu et ses serviteurs. « Et il arriva qu’un jour il sortit vers son père, vers les moissonneurs ; et il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! Et le père dit au serviteur : Porte-le à sa mère… et il resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, et mourut ».

Quelle douleur poignante pour le cœur de cette pieuse mère ! Ainsi se réalisait cette parole : « Toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée (1 Pier. 1. 24).

Dans sa sagesse parfaite, Dieu éprouve la foi des Siens, comme Il le fit dans le cas d’Abraham lorsqu’Il lui dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac… et là offre-le en holocauste » (Gen. 22. 2). C’est comme si Dieu déclarait : M’aimes-tu assez pour me donner ton enfant sans te révolter ? Une promesse divine était attachée au don de ces deux fils. Ce Dieu qui a donné est Celui qui en quelques heures rappelle à Lui cet enfant, et toutes les espérances de la Sunamite sont anéanties.

L’homme est totalement impuissant devant la mort, « le roi des terreurs ». « Les gages du péché, c’est la mort » (Rom. 6. 23). Tout jeune enfant est un pécheur perdu. S’il n’a pas encore la connaissance du bien et du mal, il ne peut être sauvé qu’en vertu du sacrifice parfait du Seigneur Jésus. Pour un tel enfant, il est écrit : « Car le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu » (Mat. 18. 11).

Par contre, pour tout enfant qui a la connaissance du bien et du mal par le moyen de sa conscience, comme pour tout adulte, seul celui qui croit au Seigneur Jésus sera sauvé. « Dieu ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Act. 17. 30).

Un vrai travail de cœur et de conscience est nécessaire, car l’homme est coupable devant Dieu. Et l’Écriture précise dans ce cas que « le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19. 10). Cher jeune lecteur, as-tu accepté dans ton cœur le Seigneur Jésus comme ton Sauveur ?

Quelle va être l’attitude de cette femme de foi ? Elle couche l’enfant sur le lit de l’homme de Dieu, ferme la porte sur lui, et sort. Elle n’a qu’un désir : « courir vers l’homme de Dieu », car au temps de la détresse, ce Dieu qu’elle craint est son seul recours. Devant la surprise de son mari, elle n’a qu’une réponse, celle de la foi : « Tout va bien ». Et pourtant la souffrance étreint son cœur, mais sa confiance en Dieu reste inébranlable.

Puissiez-vous saisir que l’épreuve manifeste le vrai niveau de notre foi. Job fait écho à cette parole de la Sunamite lorsque, par quatre coups successifs, ses biens et ses dix enfants lui sont ravis : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! » (1. 21 et 22). Job n’attribua rien à Dieu qui soit inconvenable.

Les épreuves répétées manifestent que l’âme s’appuie toujours sur Dieu et Le craint. Est-ce que de telles attitudes ne nous humilient pas, quand nous murmurons ou sommes impatients dès que la moindre difficulté se présente ?

Cher enfant, puisses-tu retenir dans ton cœur ce que signifie, dans le langage d’une foi très pure, cette expression : « Tout va bien ! » qui rappelle cette parole de Jésus, l’Homme parfait dans Sa soumission à Dieu, alors qu’Il était en prière, à genoux, à Gethsémané : « Que ta volonté soit faite » (Mat. 26. 42).

S’il n’y avait rien à espérer du côté de l’homme, la foi découvre le chemin qui, passant par la vallée de l’ombre de la mort, conduit au Carmel, la montagne où se tient devant Dieu un homme de prière.

Pour nous aussi il y a un puissant Intercesseur, dans le ciel, à la droite de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu. Il est toujours vivant pour intercéder pour nous (Héb. 7. 25 et 26). Dans toutes nos détresses, nos peines, nos combats, sachons nous confier entièrement en Celui qui est puissant pour délivrer et consoler ! « L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme » (Ps. 121. 7).

« Je courrai jusqu’à l’homme de Dieu… ne m’arrête pas dans la course » (2 Rois 4. 22 à 24). Elle n’a qu’un but : « Elle vint vers l’homme de Dieu sur la montagne, et elle le saisit par les pieds » (v. 27). Lui seul peut comprendre l’amertume de son âme et lui témoigner quelque vraie sympathie.

Nous aussi, dans toutes nos épreuves, ne sommes-nous pas invités à nous approcher « avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun » ? (Héb. 4. 16).

Jusqu’au bout nous pouvons admirer la fermeté de la foi et de l’espérance de cette mère. Dieu lui avait donné son enfant, l’avait repris par la mort et pouvait le lui rendre par la résurrection (Héb. 11. 35). Elle était entrée dans une classe supérieure de l’école de Dieu où elle pourrait contempler Sa gloire en résurrection. Jésus dit à Marthe, alors que son frère Lazare était mort : « Moi, je suis la résurrection et la vie… si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jean 11. 25 et 40).

La foi intelligente de la Sunamite n’accepte pas l’intermédiaire de Guéhazi, mais il lui faut rester en relation continue avec celui qui est la source de toute bénédiction, le prophète de l’Éternel. Ses paroles confirment ce besoin : « L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point ! ».

Élisée n’avait-il pas prononcé à trois reprises ces mêmes paroles à Élie au moment où ce prophète allait être enlevé par l’Éternel ? (2 Rois 2. 2, 4 et 6). Alors Élisée se leva et s’en alla après elle. Dieu ne peut déployer sa puissance à travers Ses serviteurs que s’ils vivent dans une communion personnelle avec Lui, dans la prière et le jeûne, c’est-à-dire dans la dépendance de Lui et la séparation du mal (Marc 9. 29).

Après être entré dans la chambre où l’enfant mort était couché sur son lit, et ayant fermé la porte sur eux deux, Élisée supplie l’Éternel, s’identifie avec l’enfant dans la mort comme nous le lisons aux versets 32 à 35. Le jeune garçon éternua par sept fois et ouvrit les yeux. Il était passé de la mort à la vie, le plus grand des miracles.

Au tombeau de Lazare, la voix puissante du Fils de Dieu a suffi pour ressusciter celui qui était mort depuis quatre jours. Bientôt, avec un cri de commandement, cette même voix ressuscitera les morts en Christ.

Quelle joie inexprimable remplit désormais le cœur de cette mère lorsque le prophète lui dit : « Prends ton fils ! » Elle se prosterne pour adorer son Dieu qui a répondu à l’attente de sa foi. « Ceux qui se confient en l’Éternel sont comme la montagne de Sion, qui ne chancelle pas, qui demeure à toujours » (Ps. 125. 1).

Élisée et les fils des prophètes (2 Rois 4. 38 à 44).

Ce sont deux scènes de la vie du prophète Élisée en relation avec les fils des prophètes que nous proposons à votre méditation. Dans les deux cas, les fils des prophètes sont nourris, alors que sévissait la famine dans le pays. En présence de l’homme de Dieu, ils jouissent d’une bénédiction collective.

Élisée retourna à Guilgal. C’est ce que faisait autrefois Josué avec tout Israël (ch. 5. 5 et 9 ; 10. 15 et 43).

En ce lieu symbolique, Dieu nous parle de notre ennemi intérieur, la chair. Si la traversée du Jourdain, en Josué 3, correspond au fait que nous sommes morts avec Christ (Col. 3. 3), Guilgal, où les fils d’Israël ont été circoncis, nous rappelle cette expression de Romains 6. 11 : « Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché ».

C’est un jugement pratique que nous portons sur nous-mêmes et sur toute manifestation de la chair en nous : l’impureté, la convoitise, les passions, l’idolâtrie, la colère, la malice, les injures, les paroles honteuses, les mensonges, etc. Vous qui avez la foi au Seigneur Jésus, puissiez-vous aussi saisir par la foi le secret d’une merveilleuse délivrance qui fait partie de ce qu’on appelle l’affranchissement en Christ !

Il y avait une famine dans le pays. A travers ce jugement, Dieu voulait parler à son peuple infidèle. Cette disette rappelait à ce peuple sa désobéissance et son idolâtrie (Deut. 11. 16 et 17), et elle annonçait la grande tribulation que traversera Israël avant l’établissement du règne millénaire.

Les fils des prophètes sont assis devant Élisée. Ce résidu d’Israël est béni au lieu même de la repentance et du jugement de soi, et là où l’Esprit de Christ dans le prophète les rassemble pour les nourrir. Quels que soient leurs besoins, et la ruine du peuple qui les entoure, le potage cuit dans la grande marmite procurera une nourriture suffisante.

Puissions-nous éprouver les effets heureux de la présence du Seigneur ! L’homme délivré des démons qui l’habitaient, fut trouvé assis, vêtu et dans son bon sens aux pieds de Jésus, et Marie de Béthanie, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait Sa parole (Luc 8. 35 et 10. 39). Il n’y a pas de disette pour ceux qui occupent une telle place, car les ressources divines sont inépuisables.

Puissiez-vous apprendre toutes vos leçons aux pieds du Seigneur ! Par contre, pour ceux qui s’éloignent de Jésus en se confiant en l’homme, c’est la famine pour leur âme. Auprès d’Élisée, les fils des prophètes ne manqueront de rien, car il leur faut des forces renouvelées. Jeunes gens, vous êtes forts et la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le méchant (1 Jean 2. 14).

Mais il n’y a pas seulement le danger de la famine. Un des fils des prophètes, sortant aux champs pour cueillir des herbes, trouve de la vigne sauvage et y cueille des coloquintes sauvages, plein sa robe ; il rentre et les coupe en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas.

Remarquez toute l’activité déployée et avec quelle promptitude ! Il ne montre rien, ne dit rien à Élisée, paraît agir de sa propre initiative et en toute ignorance. A-t-il été séduit par la belle apparence des fruits recueillis ? Trouvait-il, étant animé de bonnes intentions, qu’il fallait ajouter à ce potage des éléments qui en relèveraient le goût ?

Ne pense-t-il pas être ainsi utile à la collectivité, alors que les autres fils de prophètes semblent rester assis paresseusement devant Élisée ? « Et il arriva que, comme ils mangeaient du potage, on cria et dit : Homme de Dieu, la mort est dans la marmite » (v. 40).

Boaz avait pris soin d’avertir Ruth, la jeune Moabite : « Tu entends, n’est-ce pas, ma fille ? ne va pas glaner dans un autre champ, et ne t’en va pas non plus d’ici, mais tiens-toi ici auprès de mes jeunes filles » (Ruth 2. 8). Dans le champ de Boaz, cet homme puissant et riche, Ruth serait rassasiée et satisfaite. Vous aussi, qui connaissez le Seigneur Jésus, auprès de Lui votre âme peut être nourrie et fortifiée. Il y a du pain en abondance, car Jésus est le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement (Jean 6. 51).

Prenons garde à tout ce que l’homme ajoute à la Parole de Dieu, à toutes les nouveautés que publient certains écrits religieux dans lesquels un peu de poison est mélangé avec la vérité divine. Ce sont les fausses doctrines et les mauvais enseignements qui éloignent les âmes du chemin de la vie.

Que de risques nous courons dans le champ de notre volonté propre, n’acceptant pas la discipline salutaire que comporte l’école de Dieu. Il y a aussi toutes les choses qui sont dans le monde, tout ce qui peut exciter les convoitises de nos cœurs par de faux attraits.

N’oublions pas que « le péché étant consommé, produit la mort » (Jac. 1. 15) et « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement » (Héb. 9. 27). Et vous, jeunes lecteurs encore inconvertis, acceptez le Seigneur Jésus pour votre Sauveur personnel et votre âme vivra !

Dans la présence du prophète, le mal est dénoncé vigoureusement : « la mort est dans la marmite ». La mort menace ces fils des prophètes. Mais l’homme de Dieu indique aussitôt le remède : « apportez de la farine » (v. 41). Par la farine, l’élément mortel a été détruit. Il suffit d’apporter Christ dans Son humanité parfaite pour que le potage soit assaini et qu’il n’y ait rien de mauvais dans la marmite : La mort a trouvé son vainqueur en Christ, notre Rédempteur, l’Agneau de Dieu. Christ seul est la vraie nourriture de nos âmes. N’a-t-il pas dit : « Moi, je suis le pain de vie » ? (Jean 6. 35 et 48).

Dans le deuxième récit, c’est un homme de Baal-Shalisha qui apporte à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits ; vingt pains d’orge et du grain en épi dans son sac (2 Rois 4. 42). Un nouveau moyen de subsistance est apporté à l’homme de Dieu. C’était peu de chose pour cent hommes et une nourriture toute simple. Les pains d’orge parlent d’un Christ humilié ; le grain en épi, de Christ comme le pain de vie descendu du ciel ; le pain des premiers fruits, de Christ ressuscité, les prémices, dans la gloire.

Cet homme apporte tout au prophète, sans qu’il soit fait mention de son activité de foi pour préparer une telle provision. Il nous fait penser à ceux dont l’âme se nourrit de Christ dans Sa Parole en secret.

Que votre âme apprécie comme Jérémie cette nourriture spirituelle : « Tes paroles… je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur (Jér. 15. 16).

Cet homme de Baal-Shalisha apporte le contenu de son sac au prophète qui, malgré les doutes incrédules d’un serviteur, insiste en disant : « Donne-le au peuple, et qu’ils mangent » (v. 42 et 43). Il avait peut-être le sentiment d’avoir apporté une faible quantité eu égard aux besoins ; par la parole de l’homme de Dieu, elle est multipliée et tous les fils des prophètes sont rassasiés et ils en ont de reste.

Cette scène nous reporte aux deux multiplications des pains en Matthieu 14 et 15. Des milliers de personnes sont nourries par la puissante parole de Jésus à partir des maigres ressources détenues par les disciples.

Vous qui lisez et méditez la Parole, puissiez-vous éprouver quelle abondante nourriture spirituelle elle communique à vos âmes par la puissante action de l’Esprit ! L’amour de Jésus est aussi grand que Sa puissance pour multiplier Sa bénédiction.

La petite fille captive (2 Rois 5. 1 à 4).

Le récit très court d’aujourd’hui nous entretient d’une petite fille d’Israël dont le nom n’est même pas mentionné, mais son attitude et son message, chargé de foi, d’espérance et d’amour nous sont conservés dans le Saint Livre pour notre instruction aujourd’hui.

Dieu veuille inscrire cet enseignement en chacun de nos cœurs par Son Esprit ! Dieu peut utiliser de faibles instruments, insignifiants aux yeux des hommes, pour accomplir de grandes choses, dans la mesure où le cœur réellement attaché au Seigneur est dépourvu d’égoïsme et d’orgueil. Rappelez-vous que « Dieu a choisi les choses faibles du monde… celles qui sont méprisées… en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1. 27 à 29).

« Les Syriens étaient sortis par bandes, et avaient amené captive du pays d’Israël une petite fille » (v. 2). Vous pouvez supposer dans quelles conditions cette chère enfant a été arrachée à l’affection des siens, emmenée de la terre de son Dieu et transportée chez des étrangers. Quel changement brutal entraînant angoisse, larmes et souffrances ! De telles situations ne peuvent-elles pas se reproduire aujourd’hui à cause de la dureté du cœur de l’homme ? Certainement, et ne pouvons-nous pas rendre grâces à Dieu qui, dans sa bonté, nous a préservés d’un tel sort ?

A cette douleur d’une complète séparation s’ajoutait pour cette jeune fille celle d’être esclave en servant la femme d’un chef de l’armée du roi de Syrie, pays ennemi de son peuple.

Elle se trouve dans un milieu idolâtre, une nation dont elle ne connaît ni la langue, ni les habitudes. N’était-ce pas une situation insupportable ? Pourquoi une telle épreuve pour une enfant toute jeune encore ? Pouvait-elle éprouver autre chose que de l’amertume et du chagrin dans son cœur ?

Eh bien ! c’est dans de telles circonstances qu’elle communique spontanément une bonne nouvelle. Car, au lieu d’être occupée de sa propre peine, son cœur plein d’amour est sensible à l’affliction des autres. La sainte Loi de Dieu ne déclarait-elle pas : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? (Lév. 19. 18) et le Seigneur ajoute : « Aimez vos ennemis » (Mat. 5. 44).

Le maître de cette petite fille est le grand général Naaman, qui jouissait de toute la faveur du roi, son seigneur. Il semble que rien ne lui manque et que cet homme est comblé d’honneurs par ses succès militaires. Et pourtant un mal incurable le ronge et il le sait. Cette maladie redoutable est connue dans son entourage. Le diagnostic est sûr. Cet homme est perdu, les médecins sont impuissants : il est lépreux.

Quelle image saisissante du péché dans son caractère de souillure ! La petite captive du pays d’Israël, qui sert la femme de Naaman, n’a-t-elle pas remarqué la douleur qui étreint le cœur de sa maîtresse ? A-t-elle surpris celle-ci en larmes ? Ne soyons pas indifférents en présence de ceux qui versent des larmes dans ce monde.

N’avons-nous pas un message d’amour à leur communiquer ? C’est le moment de parler pour cette enfant d’Israël. Elle ne peut plus garder son secret et, en toute simplicité, avec la hardiesse de la foi, elle affirme : « Oh, si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre » (v. 3).

Au lieu de se plaindre de son triste sort, cette petite fille s’intéresse au bien de son maître.

Ne sommes-nous pas tous enclins à l’égoïsme, à la recherche de nos propres intérêts, de nos satisfactions personnelles ? « Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien… Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même » (Rom. 15. 2 et 3). Voilà le parfait modèle !

Qu’ai-je fait aujourd’hui pour le bien de ceux que je côtoie ? Quelle parole de grâce ai-je pu prononcer ?

Savez-vous qu’un regard affectueux peut faire du bien ? Même une coupe d’eau froide donnée au nom du Seigneur à Ses disciples ne perdra point sa récompense (Marc 9. 41). Se renoncer soi-même pour s’intéresser aux autres, voir ce qui peut leur faire plaisir, penser à leur âme, céder sa place, n’est-ce pas contraire aux dispositions de notre cœur naturel ? Le moi n’est-il pas trop souvent au centre de nos vies, de nos préoccupations ? Dieu seul agissant dans nos cœurs par son Esprit, puissance de la vie divine, nous en délivre et quelle merveilleuse délivrance ! « Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2. 20). C’est là un secret pour une vie heureuse.

Que le Seigneur nous donne la victoire sur l’égoïsme, ce tyran qui peut ruiner toute ma vie, la rendre stérile et la remplir de tristesse et d’amertume ! Savez-vous que de multiples services peuvent être accomplis par amour pour le Seigneur, dans le foyer, dans votre environnement quotidien ? Que d’occasions à saisir, tout à fait à votre portée, pour peu que vos yeux s’appliquent à les voir ! (Éph. 2. 10).

La petite fille du pays d’Israël n’éprouve pas seulement de la sympathie pour tous ceux qui souffrent dans ce foyer où elle sert, mais elle sait indiquer le remède efficace. Car elle a la certitude de la foi que, si Naaman se tenait devant le prophète, alors il le délivrerait de sa lèpre.

Malgré son exil, alors qu’elle était entourée de païens, sa foi d’enfant ne vacille pas, elle rend témoignage sans hésiter, en toute confiance. Ce n’est pas un long discours. Son message est simple, clair et précis, car elle connaît le prophète d’Israël. N’est-il pas en relation avec l’Éternel ?

Dieu bénit ces paroles de grâce de la petite servante. Malgré ses réticences orgueilleuses, Naaman est guéri. Il connaît le vrai Dieu et pourra à son tour être un canal de bénédictions pour d’autres. Si la petite fille disparaît de la scène, son témoignage a des conséquences pour la vie éternelle. Dieu en manifestera un jour les fruits.

Vous qui appartenez au Seigneur Jésus, vos cœurs sont-ils assez pénétrés par son amour pour que, spontanément, vous puissiez dire à une âme en détresse ou dans la souffrance : venez à Jésus, repentez-vous et croyez à l’évangile. Jésus est mort pour vous et Son sang purifie de tout péché. Jésus vous aime. « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités » (Ps. 103. 3).

Un seul verset de l’Écriture cité avec foi peut toucher une âme à salut. Que votre cœur en retienne quelques-uns pour les citer au moment opportun ! « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3. 36).

N’oublions pas la petite fille captive du pays d’Israël !

Les yeux ouverts (2 Rois 6. 8 à 23).

Le récit proposé à notre lecture commence par évoquer que le roi de Syrie faisait la guerre contre Israël. L’apôtre Jacques (4. 1 à 3) souligne que les guerres sont les conséquences du péché de l’homme. Elles étaient pour Dieu l’occasion de châtier Son peuple Israël à cause de ses infidélités, de son idolâtrie. Mais la présence du prophète Élisée agissant en grâce et en puissance au milieu de ce peuple démontrait encore toute la bonté et toute la patience de Dieu.

Le roi de Syrie établissait son camp en différents lieux en essayant d’y surprendre Joram et ses troupes. Mais Élisée avertissait le roi d’Israël de la présence de ses ennemis, là où ils campaient. Si le cœur de Joram ne paraissait pas sensible à de telles informations pour se tourner vers Dieu, la preuve était donnée qu’il y avait en Israël un prophète de l’Éternel.

Le cœur du roi de Syrie fut agité, car ses desseins sont dévoilés. Il ignore complètement que Dieu est à l’œuvre dans cette affaire. Il suppose plutôt que l’un de ses serviteurs le trahit. Dans sa perplexité, il les interroge en leur disant : « Ne me déclarerez-vous pas qui d’entre nous est pour le roi d’Israël ? Et l’un de ses serviteurs lui dit : personne, ô roi, mon seigneur ! Mais Élisée, le prophète qui est en Israël, déclare au roi d’Israël les paroles que tu dis dans ta chambre à coucher » (2 Rois 6. 11 et 12).

Ainsi, le Dieu d’Israël qui pouvait guérir les lépreux, protégeait Son peuple. Les hommes orgueilleux ne réalisent pas que Dieu est au fait de toutes leurs voies, qu’Il discerne de loin leurs pensées et connaît leur cœur (Ps. 139. 3, 2, 23).

Alors le roi de Syrie n’a qu’un but, se saisir du témoin de Dieu qui le gêne et fait échouer ses tactiques. Sachant qu’Élisée se trouvait à Dothan, il y envoie des chevaux et des chars et de grandes forces pour s’emparer d’un seul homme. De nuit, ils encerclent la ville où demeurait l’homme de Dieu. Quelle folie de penser qu’une armée d’hommes, aussi bien équipée soit-elle, puisse s’opposer à Dieu, appelé souvent dans l’histoire d’Israël, l’Éternel des armées !

Élisée avait déjà vu, lors de l’enlèvement d’Élie, un char de feu et des chevaux de feu, le char d’Israël et sa cavalerie (2. 11 et 12). Il y a donc une autre armée, céleste et invisible, au regard des hommes. Ce sont des anges puissants en force que Dieu a placés maintenant comme un rempart de feu autour de son serviteur. « Les chars de Dieu sont par vingt mille, par milliers redoublés ; le Seigneur est au milieu d’eux » (Ps. 68. 17).

Savez-vous qu’un seul ange, en une nuit, peut détruire cent quatre-vingt-cinq mille hommes armés ? (És. 37. 36).

Et au commandement de Dieu, les anges sont toujours prompts à servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut (Héb. 1. 14). C’est alors que l’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre (Ps. 34. 7). Les anges peuvent donc être, selon le cas, sous l’autorité du Seigneur, soit des messagers de miséricorde, soit des exécuteurs de jugements.

Ils sont présents lorsque la loi est promulguée, lors de la naissance du Seigneur Jésus, et nous les retrouvons à son tombeau vide. Dans la scène que nous considérons, ils protègent le prophète et son jeune homme.

Nous pouvons admirer le calme parfait d’Élisée qui a mis toute sa confiance en Dieu. Nous ne le voyons pas prier pour lui-même. N’aurions-nous pas été effrayés dans de telles circonstances ? Le jeune homme qui servait Élisée est ébranlé et déclare : « Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? » (v. 15). Il a vu de bon matin l’armée puissante des Syriens entourant la ville. Il n’a pas le même degré de foi que son maître – ou que David lorsqu’il affirme : « L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurai-je peur ? L’Éternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ?… Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait pas » (Ps. 27. 1 et 3).

Témoin de la détresse de ce jeune serviteur, Élisée lui dit : « Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux » (v. 16). Parole de grâce qui chasse l’angoisse et l’agitation de nos faibles cœurs si vite troublés !

Cher enfant, es-tu placé devant un obstacle qui paraît une montagne, une tentation subtile de l’ennemi, l’hostilité de ce monde moqueur, une souffrance subite, un deuil cruel ? Il y aura toujours pour toi cette parole apaisante si souvent citée dans l’Écriture : Ne crains pas. Pour tous ceux en qui le Saint Esprit habite, il est écrit : « Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4. 4).

Par la foi Élisée connaît la puissante protection de l’Éternel des armées, alors que son jeune serviteur ne voit que les armées ennemies environnant la ville. C’est pourquoi l’intercession d’Élisée est nécessaire : « Éternel, je te prie, ouvre ses yeux afin qu’il voie » (v. 17). Il ne voyait que les choses de la terre et Dieu devait lui ouvrir les yeux sur la scène céleste, une montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. Quelle vision glorieuse ! Des anges comme des flammes de feu gardant l’homme de Dieu contre ses ennemis.

« Ne sommes-nous pas « gardés par la puissance de Dieu et par la foi ? » (1 Pier. 1. 5). Et « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8. 31). Élisée pria de nouveau en demandant à Dieu de frapper les Syriens de cécité (v. 18). Dieu lui répond, et il les conduisit à Samarie où il pria pour la troisième fois : « Éternel, ouvre les yeux à ces hommes, afin qu’ils voient » (v. 20). Et ils s’aperçoivent qu’ils étaient au milieu de Samarie. Le roi d’Israël est invité à les nourrir avant de les renvoyer dans leur pays. Quelle puissante leçon de la grâce ! Aucune bataille n’aurait pu obtenir de tels résultats puisque les Syriens ne revinrent plus en Israël.

Jésus n’a-t-il pas ouvert nos yeux sur notre misère pour nous sauver, nous donner la vie, nourrir nos âmes et nous mettre en liberté ?

Job pouvait demander à Dieu : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi » (34. 32). N’avons-nous pas besoin que Dieu nous ouvre les yeux pour voir Celui qui est pour nous à la droite de Dieu ? (2 Cor. 3. 18). Le psalmiste pouvait dire : « J’élève mes yeux vers toi qui habites dans les cieux » (Ps. 123. 1). C’est aussi le déploiement de toute la puissance divine, à la disposition de la foi, que nous pouvons contempler.

Puissions-nous voir toutes choses comme Dieu les voit ! Et que la requête de cet homme pieux soit aussi la nôtre : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » (Ps. 119. 18).

Joas (2 Rois 11. 1 à 12 ; 2 Chron. 22. 10 à 12).

C’est d’un tout jeune garçon que nous désirons nous entretenir aujourd’hui. Cet enfant, dénommé Joas, quoique fils de roi, n’était pas exempt de malheur. Son père Achazia, roi de Juda, avait été tué sous le jugement solennel de Dieu, et sa grand-mère Athalie, voyant que son fils était mort, se leva et fit périr toute la semence royale pour usurper le trône. Seul Joas échappa à ce massacre, grâce à la foi énergique et au prompt dévouement de sa tante, qui déroba cet enfant et le cacha, lui et sa nourrice, dans la chambre à coucher. Il fut caché six ans auprès d’elle, dans la maison de l’Éternel, là où elle habitait avec son mari, le sacrificateur Jéhoïada.

Joas fut ainsi épargné de la cruauté d’Athalie, femme orgueilleuse et ambitieuse, sans scrupules et sans affections naturelles. Athalie régnait sur le pays. Instrument de Satan, elle commit tous les crimes : meurtre, idolâtrie, usurpation du trône.

Tout comme Moïse a été tiré des eaux du Nil par la fille du Pharaon, de même Joas a été sauvé de la mort par sa tante Jehoshéba, fille du roi de Juda, Joram.

Tous les efforts de Satan pour anéantir la sentence divine prononcée en Genèse 3. 15 ne peuvent aboutir. La semence de la femme doit briser la tête du serpent. Satan, le meurtrier dès le commencement et le père du mensonge, règne par la mort. Malgré tous les calculs pervers de l’ennemi, le conseil de Dieu s’accomplira à travers ce faible enfant, « fils de David ».

Il en est de même à Bethléhem lorsque Hérode, l’usurpateur, ordonne le massacre de tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans (Mat. 2. 13 à 18). Mais le véritable Roi des Juifs, Jésus, petit enfant, a été épargné. Certes Il est resté caché dans la crèche de Bethléhem, puis à Nazareth, ville méprisée de la Galilée car Il avait pris la forme d’esclave pour s’offrir en sacrifice expiatoire sur la croix. Et maintenant, ressuscité par la puissance de Dieu, Il est toujours caché au monde, ayant été élevé dans le ciel où la foi Le contemple.

Dieu a tout préparé pour la délivrance du « fils de David ». Jehoshéba est l’instrument de Dieu pour arracher cet enfant à ceux qui ont décrété de le faire périr.

Elle le prend comme Dieu nous prit du milieu des pécheurs. C’est la pure grâce de Dieu, la grâce souveraine. A côté de la source du mal, la source du bien, le remède. C’est à la croix que tout le mal est surmonté par le bien. « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Rom. 5. 20). Le moyen d’ôter le péché, l’Agneau de Dieu, sans défaut et sans tache, était préconnu dès avant la fondation du monde (1 Pier. 1. 19 et 20).

De même, le croyant caché par Dieu est en sécurité. Celui qui est humble n’est plus une cible pour l’ennemi, tandis que celui qui s’élève est à découvert et risque d’être la victime des dards enflammés du méchant. Dieu cache les Siens dans le secret et les nourrit, tout comme Joas a été caché avec sa nourrice dans la chambre à coucher, lieu du repos, de l’intimité, de la communion avec Dieu.

Dieu nous sauve et entretient la vie en Christ qu’Il nous a communiquée à la nouvelle naissance. « Car au mauvais jour, il me mettra à couvert dans sa loge, il me tiendra caché dans le secret de sa tente » (Ps. 27. 5). « Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3. 3) et nous sommes nourris de l’amour de Christ, des choses d’en-haut. « Désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut » (1 Pier. 2. 2 et 3).

Joas fut caché six ans auprès d’elle, dans la maison de l’Éternel. « Près de moi tu seras bien gardé », dit David à Abiathar (1 Sam. 22. 23). Jehoshéba ne confie à personne cet enfant dont elle prend soin. Joas occupe une place privilégiée, dans le sanctuaire, aimé, nourri et hors d’atteinte du cruel adversaire.

Telle était la part du jeune Samuel, qui a entendu la voix de l’Éternel dans Son temple. Puissiez-vous, réaliser ce que signifie le fait de vivre par la foi, dans le sanctuaire !

Lorsque Jésus fut élevé dans le ciel, Ses disciples étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu (Luc 24. 53). Dans la présence de Dieu, en communion avec Lui, nous jouissons des trésors inestimables que sont les richesses insondables du Christ, et nous nous adonnons à la prière, parlant avec Dieu comme un homme parle avec son ami.

Joas fut donc élevé en secret dans le temple jusqu’à sa septième année. Dieu veillait sur cet enfant qui pouvait trahir sa présence dans ce lieu de bien des manières. Mais outre la sagesse et le dévouement du sacrificateur et de son épouse, la foi comptant sur Dieu seul était en constant exercice. C’est au péril de leur vie qu’ils avaient caché cet enfant, sachant que les promesses de Dieu ne pouvaient que s’accomplir : une lampe serait donnée pour les fils de David, à toujours, à Jérusalem (1 Rois 11. 36 ; 15. 4 ; 2 Rois 8. 19). Joas était placé sous l’influence du pieux sacrificateur Jéhoïada et de sa compagne dévouée. Ne pouvait-il pas profiter de leur éducation, de leurs enseignements, de leurs conseils et de leur exemple ?

Et vous n’avez-vous pas des privilèges aussi excellents que Joas ? Vous êtes élevés dans la maison de Dieu, avec des parents croyants pour la plupart d’entre vous, qui lisent la parole de Dieu et prient avec vous. Vous assistez aux réunions d’assemblée, vous entendez fréquemment l’évangile. Vous fréquentez des enfants de Dieu et pouvez approcher des chrétiens âgés, expérimentés, ayant de l’intérêt pour votre âme. Comme vous êtes sollicités par l’amour du Seigneur Jésus ! L’un ou l’autre de nos jeunes lecteurs résisterait-il à Son appel pressant ?

Que cette parole de Jésus ait un écho dans votre cœur et votre conscience : « A quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé » (Luc 12. 48). Oui, les privilèges dont Dieu nous a comblés depuis notre tendre enfance sont grands ! Quelle sera notre réponse à tant de grâces ?

Le Seigneur Jésus est-il avec moi pour traverser les eaux agitées de ce monde et aller à l’autre rive ? Jésus est-il mon Sauveur ? Quelle place occupe-t-Il dans mon cœur, mes pensées et ma vie ? La foi de mes parents et de mes amis ne peut suffire. J’ai besoin d’une foi personnelle au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. La possèdes-tu, cher jeune lecteur ?

D’après La Bonne Nouvelle 1982