SONDEZ LES ÉCRITURES (5)

Samuel

Poursuivons le récit biblique de l’enfance de Samuel.

L’Éternel s’est souvenu d’Anne, de ses prières ferventes, de ses larmes abondantes. Il lui a accordé ce fils tant désiré. « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement » (Jac. 1. 17).

Cet enfant est maintenant l’objet des soins attentifs de sa pieuse mère qui reste à la maison pour l’élever jusqu’à son sevrage.

Anne peut désormais jouir avec reconnaissance du beau don de l’Éternel. Cet enfant ne lui rappelle-t-il pas chaque jour quelles sont les merveilleuses réponses du Dieu de grâce ? Que rendra-t-elle à Dieu pour un tel bienfait ? N’a-t-elle pas fait un vœu au temps de sa détresse et l’oublierait-elle maintenant qu’elle est comblée de joie ? Non, sa décision a été prise dans son cœur pour la gloire de Dieu et en vue du bien de son peuple qu’elle aime comme une vraie mère en Israël. Cet enfant doit paraître devant l’Éternel à Silo et habiter là pour toujours (1 Sam. 1. 22).

Dès que Samuel est sevré, c’est le moment de l’amener à la maison de l’Éternel avec des sacrifices. Il n’est possible de s’approcher de Dieu qu’en vertu d’un sacrifice sanglant.

Samuel est consacré à l’Éternel comme un vrai nazaréen, un fils de Lévi (Nomb. 8. 8 et 12). Les droits de Dieu sur cet enfant, fils unique et bien-aimé de sa mère, ont la priorité sur les affections légitimes de la nature humaine. « Pour tous les jours de sa vie, il est prêté à l’Éternel » (1 Sam. 7. 28).

« L’enfant se prosterna là devant l’Éternel », et cependant la Parole précise que l’enfant était très jeune. Dès sa plus tendre enfance, Samuel est un adorateur.

Le Seigneur, acclamé par des enfants dans le temple a cité ces belles paroles du Psaume 8 : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » (Mat. 21. 16).

Rappelez-vous les paroles de ce cantique : « À Jésus, on ne peut être ni trop tôt, ni trop longtemps ». Vous aussi chantez les louanges du Seigneur Jésus. N’est-Il pas venu dans ce monde pour glorifier Dieu dans Sa vie et dans Sa mort ? Ne sommes-nous pas de ceux qu’Il a rachetés par Son sang précieux ? Chacun de nos lecteurs peut-il déclarer devant Dieu : « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2. 20) ?

Au chapitre 2 du premier livre de Samuel, Anne prie de nouveau. Quelles que soient ses circonstances, Anne ne cesse de s’adresser à l’Éternel. Dans l’amertume de son âme ou dans la joie de son cœur, elle s’adonne à la prière. Quel exemple pour nous !

Lorsque tout paraît aller au gré de nos désirs, n’avons-nous pas tendance à nous relâcher dans l’intercession et les actions de grâces ? Anne exprime ici un cantique célébrant la délivrance que l’Éternel a opérée pour elle.

Maintenant sa détresse a pris fin, car un enfant lui a été donné. Son cœur reconnaissant loue Dieu pour ce qu’Il est, et pour ce qu’Il a fait.

Connaissons-nous Dieu comme Celui qui répond à nos prières et sommes-nous assez reconnaissants pour Ses réponses d’amour ? Celui qui compte les cheveux de notre tête, qui compte nos allées et venues (Ps. 56. 8) entre dans les plus petits détails de notre vie. Rien de ce qui nous concerne ne lui est indifférent. Sachons donc tout Lui confier avec foi : nos peines, nos craintes, nos soucis, nos travaux, nos désirs, nos joies, sans omettre de Lui confesser nos fautes.

N’est-il pas écrit : « Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi » (És. 26. 3) ? En nous adressant à Dieu, ayons conscience de Sa grandeur, de Sa majesté tout en reconnaissant, en toute humilité, comme Abraham, que nous sommes « poussière et cendre » (Gen. 18. 27).

Comme le cœur d’Anne est rendu sensible, pour présenter à Dieu les nombreux motifs de sa louange ! Vous remarquerez qu’Anne s’égaie d’abord en l’Éternel comme nous-mêmes sommes invités à nous réjouir dans le Seigneur (Phil. 3. 1 et 4. 4).

Elle se réjouit aussi dans le salut de l’Éternel qui a exalté Sa puissance. Nous sommes aussi délivrés de l’ennemi de nos âmes, notre puissant adversaire, aussi bien que du jugement de Dieu, en vertu du sacrifice et de la mort du Seigneur.

Célébrons cette victoire chaque dimanche ! Puis la sainteté de Dieu est un des thèmes de la louange d’Anne (v 2). Dieu est séparé du mal sous toutes ses formes.

Ensuite elle célèbre la connaissance de Dieu qui pèse les actions des hommes (v. 3), Sa puissance (v. 6), Sa justice (v. 10).

Elle exalte aussi cette grâce insondable dont elle est l’objet (v. 8). De pauvres misérables pécheurs, sauvés par grâce, tirés de la poussière de la mort, sont unis à Jésus dans Sa gloire et régneront avec Lui.

Enfin les dernières notes de ce cantique sont à l’adresse de ce Roi tout-puissant qui est l’Oint de l’Éternel, le Seigneur Jésus Lui-même. Dieu prend en main la cause de Son peuple en donnant toute force et toute autorité à Son Oint. Vous pouvez comparer ce cantique avec les paroles de Marie en Luc 1. 46 à 55.

Anne et Elkana reviennent à Rama alors que Samuel, jeune garçon, sert l’Éternel en la présence d’Éli, le sacrificateur. Un tout jeune enfant peut donc déjà servir comme le faisait Samuel.

Faites le seul choix de la foi : vivre ici-bas pour servir le Seigneur. Toute autre occupation est vanité, car tout dans ce monde est gâté par le ver rongeur du péché, y compris les choses les plus belles.

Combien d’hommes ont fait des expériences amères et décevantes en pensant que le bonheur se trouvait dans les richesses, les honneurs, les plaisirs, les sciences, la technique. Non, tout est vanité et poursuite du vent.

Combien il importe, au commencement de votre vie, de connaître le vrai but que vous poursuivez ! Vivre pour le Seigneur ici-bas, c’est vivre pour Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (2 Cor. 5. 15).

L’apôtre résume sa vie en une expression lapidaire que chacun de nous peut demander au Seigneur de graver dans son cœur : « Pour moi, vivre c’est Christ » (Phil. 1. 21). « Si Jésus remplit un cœur, il déborde de bonheur », et le monde n’a plus d’attrait pour lui.

Notez les différents passages où nous voyons Samuel servir ou se tenir devant l’Éternel (1 Sam. 1. 28 ; 2. 11, 18, 21 et 26 ; 3. 1).

Le secret d’une vie heureuse n’est-il pas de servir humblement Celui qui a donné Sa vie pour le rachat de nos âmes ?

Que pouvait donc faire cet enfant dans la maison de l’Éternel à Silo ? Des tâches en apparence bien insignifiantes comme celle d’ouvrir les portes de cette maison dès le matin (ch. 3. 15). Mais son activité était à la portée d’un enfant soumis qui servait l’Éternel devant Éli, le sacrificateur.

Fidèle dès son enfance dans les petites choses, il est ainsi préparé pour le service plus important que le Seigneur lui confiera plus tard lorsqu’il sera prophète de l’Éternel en Israël.

Enfants qui êtes « nés de nouveau », puissiez-vous vous exercer à servir le Seigneur dans les plus petits détails de la vie quotidienne ! « Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur… servant… en simplicité de cœur, craignant le Seigneur » (Col. 3. 23, 22).

Samuel

A l’aide de quelques expressions du chapitre 2 du premier livre de Samuel, nous souhaitons évoquer comment s’est effectuée la croissance du jeune garçon Samuel qui servait l’Éternel à Silo en la présence d’Éli, le sacrificateur.

Le développement harmonieux de cet enfant, à la piété précoce, trouve son explication dans l’expression du Psaume 92 : « Ceux qui sont plantés dans la maison de l’Éternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront des fruits encore dans la blanche vieillesse, ils seront pleins de sève, et verdoyants » (v. 13 et 14).

Et pourtant, les jours où vivait le jeune Samuel étaient bien sombres moralement. Car les fils d’Éli, le sacrificateur, qui exerçaient leurs fonctions à Silo, étaient des hommes impies qui ne connaissaient pas l’Éternel. Ils péchaient contre Dieu en portant une main profane sur ce qui Lui appartenait (v. 15 et 16), et contre le peuple en méprisant les droits de ceux qui venaient adorer (v. 13 et 14). Le péché de ces jeunes hommes fut très grand devant l’Éternel (v. 17).

Éli réprouvait les méchantes actions de ses fils, cependant il manquait de vertu pour se séparer du mal (v. 22 à 25), et ainsi il en restait solidaire. Comme père, il aurait dû retenir ses fils iniques. Comme sacrificateur, il était responsable de maintenir la maison de l’Éternel exempte de souillure. Comme juge d’Israël, il aurait dû délivrer le peuple de l’oppression de ses fils.

Un avertissement solennel est donné par un homme de Dieu à Éli. Dieu annonce que son jugement est inexorable : les deux fils d’Éli mourront tous deux en un seul jour à cause de leur conduite dépravée. Écoutez ce décret du gouvernement de Dieu : « On ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6. 7).

Dieu doit ajouter à Éli, outre le rappel des privilèges attribués à la sacrificature : « tu honores tes fils plus que moi ». Ce que Dieu lisait dans le cœur est mis en évidence. Et de plus : « ceux qui m’honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime » (v. 30). La malédiction est prononcée sur la maison d’Éli à cause du déshonneur jeté sur le nom de l’Éternel.

Quel mauvais exemple avaient sous les yeux, à Silo, les israélites apportant leurs offrandes, et le jeune Samuel qui voyait les fils d’Éli chaque jour ! Que chacun d’entre nous s’interroge au sujet de sa conduite qui peut exercer une fâcheuse influence sur ceux qui l’observent et qui pourraient être scandalisés. Il ne suffit pas d’être à l’écoute des vérités divines, encore faut-il que notre cœur et notre conscience en soient pénétrés !

Vous voyez, dans le cas des fils d’Éli, à quel désastre peut aboutir un manque de fermeté dans l’éducation donnée par les parents. Sachez que le serviteur de Dieu est exhorté à bien conduire sa propre maison, tenant ses enfants soumis en toute gravité, et cela pour le préparer à prendre soin de l’assemblée de Dieu (1 Tim. 3. 4 et 5).

« Samuel, jeune garçon, servait devant l’Éternel » (v. 18). Dieu approuvait ce que Samuel faisait chaque jour, accomplissant certes des tâches humbles, au service d’Éli. Comme tout enfant, il avait besoin d’être enseigné. Heureux enfant, dans l’enceinte du temple, réjouissant le cœur de Dieu ! Ce qui est faible, sans apparence aux yeux des hommes, peut être d’un grand prix devant Dieu.

Les hommes ne percevront peut-être pas ces bonnes œuvres, mais Dieu les voit, les connaît, les apprécie, car elles sont accomplies par amour pour le Seigneur. « Dieu a choisi les choses faibles du monde… celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont ; en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1. 27 à 29).

« Samuel était ceint d’un éphod de lin. Et sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait d’année en année quand elle montait avec son mari pour sacrifier le sacrifice annuel » (v. 18). Tout jeune, Samuel portait le vêtement du sacrificateur. Il se tenait debout devant Dieu, à la place de la maison d’Aaron, tombée en ruine entre les mains d’Éli et de ses fils.

Dieu doit être servi dans Son sanctuaire, le lieu de Sa sainte présence. Il est intéressant de noter comment la mère de Samuel veillait avec soin à pourvoir son fils, chaque année, d’une petite robe. Ce vêtement devait s’adapter à sa nouvelle stature. Comme il importe que votre mère exerce aussi à votre égard ces soins pieux correspondant à votre croissance spirituelle ! Le cœur d’une mère attachée au Seigneur veillera avec prières au développement spirituel de son enfant.

Timothée eut le privilège d’être entouré de ces soins maternels, lui qui, dès l’enfance, connaissait les saintes lettres. Il avait atteint la stature de l’homme de Dieu accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre (2 Tim. 3. 15 à 17).

La Parole de Dieu avait nourri et formé l’homme de Dieu. « Et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l’Éternel » (v. 21). Voilà le secret de la croissance de cet enfant ! L’atmosphère convenable pour un développement spirituel, c’est bien la présence de l’Éternel. N’est-ce pas l’intimité avec Dieu indispensable pour pouvoir bien Le servir plus tard au sein de Son peuple ?

Enfin nous lisons au verset 26 : « Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes ». Comme une plante que le jardinier arrose et soigne avec diligence, lui procure par sa croissance et son épanouissement une réelle satisfaction, ainsi il plaît à Dieu que notre âme fasse des progrès dans la jouissance de toute Sa faveur et de toute Sa grâce.

Lorsque nous sommes rachetés, Dieu S’occupe de nourrir nos âmes par la Parole de Dieu en vue de notre accroissement. Il y avait sans doute sur le visage de Samuel quelque reflet de l’atmosphère du sanctuaire dans lequel il vivait dans la proximité de Dieu. Et cela était aussi agréable aux hommes qui ne manquaient pas de constater les effets de la présence de Dieu sur cet enfant.

Cela rappelle aussi ce que l’évangile de Luc rapporte du Seigneur Jésus, lors de son enfance : « Jésus avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (Luc 2. 52). En Jésus tout est parfait quant à Sa croissance.

Fixons nos yeux sur Lui seul. Le témoignage devant les hommes est toujours précédé par la vie de communion dans le secret de la présence de Dieu.

Cher enfant, quelle satisfaction Dieu éprouve-t-Il dans ta vie actuelle ?

Samuel

Nous avons considéré quelques traits de la piété précoce de Samuel. Il allait grandissant, agréable à l’Éternel et aux hommes. Il servait l’Éternel devant Éli, apprenant ainsi à renoncer à sa propre volonté pour faire la volonté d’un autre.

La soumission de Samuel aux instructions d’Éli, le sacrificateur, le préparait à une relation personnelle avec l’Éternel. C’est au chapitre 3 du premier livre de Samuel que nous lisons l’un des récits les plus intéressants de son enfance : il entend l’appel de l’Éternel.

Alors que Samuel, jeune garçon, se tenait dans la présence de l’Éternel à Silo, le peuple d’Israël connaissait des temps bien difficiles caractérisés par cette expression : « La parole de l’Éternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue » (v. 1). Dieu gardait le silence. Il y avait une famine spirituelle en Israël.

Les yeux du sacrificateur âgé commençaient à être troubles ; il ne pouvait voir : image de la condition spirituelle de la nation qui ne pouvait discerner le bon et droit chemin. Toutefois la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Même dans les époques les plus sombres, Dieu maintient un témoignage pour Lui-même, aussi faible soit-il.

N’oublions jamais que Dieu veut nous occuper en tout temps de Celui qui sera comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages (2 Sam. 23. 4).

Tout en servant l’Éternel, Samuel se reposait dans le temple, là où était l’arche de Dieu. C’est auprès du propitiatoire aspergé de sang que l’âme peut se reposer, à l’ombre des ailes du Tout-Puissant. Dieu est rendu propice en vertu du sang de la victime. Il peut rencontrer le pécheur qui s’approche de Lui par la foi au sang de Christ.

Tous les conseils de Dieu ont été accomplis en Christ, en qui Dieu a été manifesté en chair. Là où Dieu Se repose, le racheté trouve aussi son repos. Le temple du Dieu vivant n’est-il pas là où Dieu déclare : « j’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu et eux seront mon peuple » ? (2 Cor. 6. 16)

Dans le silence solennel de la nuit, l’Éternel appelle Samuel. Il se révèle à lui personnellement pour la première fois.

Jusqu’à ce jour, deux choses manquaient à Samuel : « il ne connaissait pas encore l’Éternel, et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée » (v. 7). Samuel n’avait pas eu de relation personnelle, intime, avec l’Éternel. Certes, il avait entendu parler de Lui par sa mère, son père, et par Éli le sacrificateur. Il savait ce que l’Éternel avait fait pour son peuple, le délivrant de ses ennemis. Il l’avait servi devant Éli, à Silo, dans Son sanctuaire, assistant au culte qui lui était rendu. Tout jeune, il s’était prosterné devant Lui. Mais il n’avait-pas encore eu affaire à Lui personnellement. Dieu ne lui avait pas encore parlé directement.

Quelle impression cette voix de l’Éternel fit-elle sur le cœur de Samuel ? Une voix l’appelant par son nom, à quatre reprises (v. 4, 6, 8, 10) ! Et pour marquer une insistance, à la quatrième occasion, l’enfant est appelé deux fois par son nom : Samuel ! Samuel ! (v. 10).

Dans des circonstances de toute importance, Dieu utilise cette répétition d’un nom pour annoncer une divine et solennelle communication. C’est le cas pour Abraham (Gen. 22. 11), Jacob (Gen. 46. 2), Moïse (Ex. 3. 4), Marthe (Luc 10. 41), Simon (Luc 22. 31), Saul (Act. 9. 4).

Ainsi certains d’entre vous sont sauvés par grâce ; mais connaissez-vous votre Sauveur ? Avez-vous entendu l’appel d’un Dieu de grâce se révélant à vous personnellement ? Cette voix peut se faire entendre de bien des manières : par un verset de la Parole lu individuellement, en famille ou en assemblée, par une strophe de cantique, par une circonstance toute particulière où votre âme a été saisie par un appel direct de Dieu.

Que Dieu nous donne des oreilles pour entendre, des yeux pour voir, un cœur disposé à L’aimer et à Lui obéir ! C’est alors qu’Il pourra se révéler et nous demander ce qu’Il veut.

Il importe que le Saint-Esprit grave dans nos cœurs la réponse de Samuel à l’Éternel, pour que nous sachions à notre tour nous l’approprier par la foi : « Parle, car ton serviteur écoute » (v. 10).

Marie de Béthanie montre aussi de telles dispositions de cœur. S’étant assise aux pieds de Jésus, elle écoutait Sa parole (Luc 10. 39). « Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11. 28).

Malgré sa jeunesse et sa faiblesse, l’enfant Samuel est choisi pour servir l’Éternel et recevoir Ses communications (Ps. 25. 12). Il sera le dépositaire des pensées de l’Éternel. La mission d’un prophète n’est-elle pas de connaître les paroles de l’Éternel et de les transmettre ?

Quel message chargé de terribles malédictions tombe dans ces jeunes oreilles ! Il renferme ce que l’homme de Dieu avait annoncé à Éli au chapitre 2, c’est-à-dire le jugement divin sur sa maison. La parole prophétique, rompant le silence des années, mettait de nouveau le peuple en relation avec Dieu.

Le ministère du prophète entraînait de la souffrance, car il devait dévoiler le péché et la folie du peuple de Dieu avec leurs conséquences. Mais il révélait aussi le cœur de Dieu dans son amour invariable envers le peuple. De plus, il annonçait le jour de la manifestation de la gloire de Dieu.

Nous comprenons que Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli (v. 15). Mais il est un fidèle témoin communiquant toutes les paroles de l’Éternel, comme le fera plus tard Paul aux anciens de l’assemblée à Éphèse (Act. 20. 20), ne cachant rien des choses qui étaient profitables. Quel message douloureux pour le cœur d’Éli, qui se soumet aux justes décrets de l’Éternel !

Le Seigneur Jésus a été ici-bas le témoin fidèle et véritable au milieu de Son peuple et cela Lui a coûté la vie. Nous aussi nous pouvons être de vrais témoins pour le Seigneur, aujourd’hui, là où Il nous a placés.

Le Seigneur n’a-t-il pas dit à Ses disciples avant de les quitter : « Vous serez mes témoins… jusqu’au bout de la terre » (Act. 1. 8), « Vous êtes la lumière du monde » … « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes » (Mat. 5. 13 et 16) ? Mais prenons garde que nos actes ne détruisent pas les effets produits par nos paroles. « Quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus » (Col. 3. 17).

Pour la troisième fois, l’Écriture rapporte que Samuel grandissait (v. 19). Sa croissance dans la maison de Dieu est harmonieuse jusqu’à ce qu’il atteigne la pleine stature de l’homme de Dieu.

Et il est ajouté que l’Éternel était avec lui. Il savait quelles bénédictions découlaient de la présence de l’Éternel. Vivre dans le secret avec Lui pour être ensuite manifesté comme un témoin et un serviteur fidèle – il n’y a rien de plus précieux pour une âme simple et obéissante que la présence réalisée du Seigneur.

Samuel ne laissa tomber à terre aucune des paroles de l’Éternel (v. 19). De quel prix elles étaient pour son cœur et quels effets elles pouvaient produire par la puissance du Dieu vivant ! « Et tout Israël… sut que Samuel était établi prophète de l’Éternel » (v. 20). Son cœur était assez large pour embrasser tout le peuple. « L’Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l’Éternel » (v. 21).

Si Samuel a été un serviteur de Dieu remarquable, n’oublions pas que tout a commencé dans les jours de sa jeunesse, quand il servait l’Éternel en secret.

I-Cabod

Nous avons relaté quel était le contenu solennel et pénible du premier message dont fut chargé Samuel par l’Éternel. A la demande d’Éli, Samuel lui rapporta toutes les paroles de l’Éternel et ne les lui cacha pas.

Dieu déclare : « Je vais juger sa maison [celle d’Éli] pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus » (1 Sam. 3. 13).

Apprenant le terrible verdict, Éli, entièrement dévoué à Dieu et à son service, accepte sans un murmure le jugement divin sur lui-même et sur ses fils impies. Éli dit : « C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux » (3. 18). Il se courbe sous le gouvernement de Dieu auquel sont soumis tous les hommes, et les croyants en particulier, selon Galates 6. 7 et 1 Pierre 4. 17. Quelle dure discipline pour Éli ! Ne sommes-nous pas aussi exhortés à nous humilier sous la puissante main de Dieu ? (1 Pier. 5. 6)

Si la vie de sainteté de parents pieux peut bien influencer les enfants à la maison, rappelons que la foi n’est pas héréditaire. Elle ne se transmet ni par le sang, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l’homme. Dieu seul la communique (Jean 1. 13).

Quoique les parents puissent s’appliquer à craindre Dieu, à marcher dans Ses voies, leur relation avec Dieu n’est pas une garantie que leurs enfants soient sauvés, mis à l’abri du jugement divin.

Sans oublier la promesse divine d’Actes 16. 31, chacun a une responsabilité personnelle et est sauvé ou perdu selon sa propre attitude à l’égard de Dieu, son acceptation ou son refus de la grâce de Dieu offerte en Jésus, le Sauveur. Cher jeune lecteur, as-tu cru au Seigneur Jésus pour être sauvé ?

Parfois les enfants élevés dans un foyer chrétien se débarrassent de toute contrainte au cours de leur adolescence et ne marchent plus dans la voie de la crainte de Dieu enseignée par leurs parents. Ils s’estiment ainsi libérés des « fictions » de l’enfance.

Mais la triste tragédie des enfants d’Éli, c’est qu’ils continuaient à exercer leurs offices religieux dans le temple, tout en persévérant dans leur conduite scandaleuse et dans leur incrédulité. « Le péché de ces jeunes hommes fut très grand devant l’Éternel » (2. 17). Il ne pouvait qu’attirer le jugement de Dieu prompt et irrévocable sur leur tête.

C’est au chapitre 4 du premier livre de Samuel que sont présentés tout à la fois la ruine et le jugement de la sacrificature, aussi bien que du peuple Israël.

N’oublions jamais que toute parole de Dieu s’accomplit inévitablement, soit en bénédiction, soit en jugement. « Ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël » (4. 1).

Les deux fils d’Éli n’étaient pas les seuls coupables, mais toute la nation devait être châtiée, Dieu se sert pour cela des Philistins, ces ennemis acharnés du peuple de Dieu, qui demeuraient dans les limites du pays de Canaan.

N’évoquent-ils pas ceux qui, tout en portant le titre de chrétiens, car ils ont été baptisés, n’ont pas la vie de Dieu ? Ne rappellent-ils pas ces ennemis de la croix de Christ ?

Israël essuie une première défaite devant les Philistins qui frappent environ quatre mille hommes : n’a-t-on pas souvent exprimé : Il n’y a point de peuple aussi faible que le peuple de Dieu lorsque Dieu l’abandonne ?

Israël s’engage follement dans la bataille, sans consulter l’Éternel. Et plutôt que de s’humilier devant Dieu à cause de la victoire de l’ennemi et pour leurs péchés, les anciens du peuple croient pouvoir obliger l’Éternel à combattre pour eux en déplaçant sur le champ de bataille l’arche de l’alliance. N’avait-elle pas autrefois frayé un chemin au peuple à travers le Jourdain, et les murs de Jéricho ne tombèrent-ils pas, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant avec cette même arche ?

Mais maintenant la volonté propre du peuple s’affirme, il veut dans sa témérité transporter l’arche au sein de l’armée. Les formes religieuses lui suffisent et il oublie que Dieu est saint et ne peut en aucun cas tolérer le mal.

De plus, les deux fils rebelles d’Éli accompagnent l’arche de l’Éternel des armées qui siège entre les chérubins, défenseurs de la sainteté de Dieu. Mais « Israël fut battu… la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent » (4. 10 et 11).

Puis Éli, dont le cœur tremblait pour l’arche de Dieu, lorsque le messager lui annonça qu’elle était prise, tomba à la renverse, se brisa la nuque et mourut, âgé de quatre-vingt-dix-huit ans. Le jugement de Dieu s’exécute, comme l’homme de Dieu et Samuel l’avaient prédit. Comme est misérable la fin des deux méchants fils d’Éli, en un seul jour ! Que cela nous incite à craindre toujours plus notre Dieu, ayant en horreur le mal et tenant ferme au bien (Rom. 12. 9) !

Maintenant, c’est la belle-fille d’Éli, femme de Phinées, qui meurt en mettant au monde un fils, qu’elle appelle I-Cabod, signifiant : « où est la gloire ? », ou « privé de gloire ».

Voilà un nom évoquant cette triste journée où il y a quatre morts dans la famille du grand sacrificateur ! Et elle dit : « La gloire s’en est allée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise ». Cette femme de foi est très sensible au fait que l’arche soit entre les mains des ennemis d’Israël. I-Cabod rappellera ce désastre et proclamera la ruine d’Israël.

Ce n’est pas sa propre détresse qui l’absorbe, ni l’enfant qu’elle va laisser orphelin, non, c’est la gloire du Dieu d’Israël, le déshonneur jeté sur Son Nom. Pour elle, l’arche est le symbole de l’alliance de Dieu avec Son peuple, le témoignage de Sa présence, le réceptacle de Sa loi. Voilà ce qui constituait la vraie gloire de Dieu en Israël ! I-Cabod entre dans la vie, n’ayant sans doute qu’un frère (14. 3), néanmoins était-il remis aux soins de Celui qui est le Père des orphelins.

Pour nous aussi, témoins de la fin, reconnaissant nos infidélités, ne sommes-nous pas dans l’opprobre avec le peuple de Dieu ? Du côté de l’homme tout est perdu, ruiné par le péché. Inclinons-nous sous le jugement de Dieu, en appréciant Sa sainteté et Sa fidélité, car la victoire des ennemis de Dieu sera de courte durée. Sa grâce triomphera de tout, lorsqu’elle nous ouvrira les portails éternels de la gloire.

David

C’est de l’enfance de David, un homme selon le cœur de Dieu (1 Sam. 13. 14), que nous souhaitons vous entretenir ce mois-ci.

L’Écriture rapporte des faits instructifs du temps de sa jeunesse, car Dieu veut nous montrer comment Il choisit et prépare Ses serviteurs, en secret, avant de les produire en public.

Puissiez-vous apprendre de vraies leçons à l’école de Dieu dès votre jeune âge, obéir comme Joseph, servir comme Samuel et être courageux comme David.

Le prophète Samuel menait deuil sur Saül parce que l’Éternel s’était repenti de l’avoir établi roi sur Israël (1 Sam. 15. 35). Saül avait agi follement, n’ayant pas gardé le commandement de l’Éternel, aussi était-il rejeté comme étant le roi selon la chair. Un autre roi va être oint selon la grâce. C’est David, dont le nom signifie « Bien-aimé », type de Christ dont Dieu a pu déclarer : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir » (Luc 3. 22).

Samuel est chargé de cette mission d’établir le nouveau prince sur Israël. Dieu l’envoie avec ces paroles : « Remplis ta corne d’huile, et va : je t’enverrai vers Isaï, le Bethléhémite ; car j’ai vu parmi ses fils un roi pour moi… Et tu appelleras Isaï au sacrifice, et moi je te ferai savoir ce que tu auras à faire, et tu oindras pour moi celui que je te dirai » (16. 1 et 3).

Il suffit au serviteur d’être dépendant et obéissant, et Dieu se charge de tous les détails. Les paroles de l’Éternel enlèvent toute crainte dans le cœur du vieux prophète qui s’engage avec confiance dans le chemin où Dieu le conduit.

Samuel arrive Bethléhem où se trouvent Isaï et ses fils. Quel est le fils choisi par l’Éternel, pour l’oindre au milieu de ses frères ?

Sera-ce l’aîné, Éliab, homme de belle apparence ? Saül n’était-il pas un homme d’élite et beau ? Il n’y avait aucun des fils d’Israël qui fût plus beau que lui (9. 2).

Samuel a besoin d’être repris par Dieu qui discerne les pensées spontanées de son cœur : « Ne regarde pas son apparence, ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car l’Éternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur » (16. 7).

Voilà une grande leçon ! Ce ne sont pas les avantages extérieurs, force, beauté, grandeur, intelligence, richesses, qui importent avant tout pour Dieu. Rappelons que Dieu regarde à l’état de nos cœurs, aux motifs qui nous font agir, pour apprécier nos cœurs et nos actes, alors que l’homme cherche à paraître. Ce qui plaît à Dieu, c’est un cœur humble, soumis, qui se confie en Lui et Le craint.

Isaï fait passer alors ses sept fils devant Samuel qui doit dire : « L’Éternel n’a pas choisi ceux-ci » (16. 10). Étonné, Samuel doit demander : « Sont-ce là tous les jeunes gens ? » Le père répond : « Il reste encore le plus jeune, et voici, il paît le menu bétail ». Samuel demande qu’on le fasse venir, et c’est bien lui qui est oint au milieu de ses frères. Le moins estimé, celui qui avait été oublié et que l’homme n’aurait pas choisi, Dieu le retient comme l’homme selon Son cœur.

Dans le cœur de David habitait une foi profonde et vivante. Il était « beau à Dieu » comme Moïse, selon Actes 7. 20. « Il avait le teint rosé, avec de beaux yeux et était beau de visage ». Nos pensées ne se concentrent-elles pas aussi vers le Roi de gloire : « Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres » ? (Ps. 45. 2)

C’est un humble berger que Dieu a choisi pour être le berger d’Israël. Il s’occupe d’un troupeau pour le soigner, le nourrir et le protéger contre ses ennemis. C’est avec des instruments du berger qu’il abattra Goliath, et plus tard, il paîtra les brebis de l’Éternel. Au péril de sa vie, n’avait-il pas délivré un mouton de la patte du lion et de la patte de l’ours ? (17. 34 à 37) Il connaissait toute la peine qu’éprouvait le berger en allant chercher une seule brebis perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée (Luc 15. 4).

Et il pouvait même être musicien du roi, tout en allant et revenant d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem (17. 15) – activité obscure dont il s’acquittait avec humilité et dévouement sans se laisser griser par les honneurs de la cour royale.

Par l’onction d’huile, David est consacré à l’Éternel et désigné comme roi sur Israël, en accord avec la prophétie de Jacob qui attribue la royauté à Juda, en Genèse 49. 8 à 12.

Et à travers David, nos pensées s’élèvent vers le Seigneur Jésus, à propos duquel l’ange déclare à Marie : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume » (Luc 1. 32 et 33).

Et bientôt tout genou se ploiera devant Lui et tous les êtres créés proclameront qu’Il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Phil. 2. 10 et 11).

En relation avec l’onction d’huile, figure du Saint Esprit, on peut rappeler comment Dieu signale son Fils bien-aimé à Jean le Baptiseur au Jourdain : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est Celui-là qui baptise de l’Esprit Saint » (Jean 1. 33).

Et nous ne pouvons pas omettre cette belle expression du Psaume 45. 7 « Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons ». Ésaïe lui-même, parlant du rejeton du tronc d’Isaï, c’est-à-dire de Christ, déclare : « l’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (ch. 11. 1 et 2).

Le Saint Esprit, agissant en nous avec puissance, nous poussera à rendre témoignage aux gloires de Christ devant le monde.

L’Esprit de l’Éternel saisit David, depuis le jour où il fut oint par le prophète, et dans la suite (16. 13). Il sera enseigné et conduit par cet Esprit de puissance, d’amour et de sagesse.

Le doux psalmiste d’Israël composera, par l’Esprit, ces nombreux psaumes qui constituent le cœur des Écritures et qui ont été en consolation à tant de générations de croyants.

Par contre, l’Esprit de l’Éternel se retira de Saül qui était troublé par un mauvais esprit. C’est pour Dieu l’occasion d’amener David, jeune joueur de harpe, à la cour du roi. Et Saül était soulagé et se trouvait bien.

L’école de Dieu durera encore quelques années pour David et il attendra avec patience et dans la souffrance le moment de Dieu pour s’asseoir sur le trône. C’est l’épreuve de la foi qui produit la patience. « Mais que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien » (Jac. 1. 3 et 4).

Nous aussi, nous sommes à l’école de Dieu, et cela peut sembler une longue et dure discipline, mais n’oublions jamais que le Maître qui nous éduque est débonnaire et humble de cœur. Oui, le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux.

David

Nous avons souligné, le mois dernier que David, avant de recevoir la couronne de la part de Dieu, a été formé à l’école de Dieu pendant de longues années.

Il était L’oint de l’Éternel, et cependant sa foi devait être éprouvée pour que cet homme de Dieu serve au conseil de Dieu en sa propre génération (cf. Act. 13. 36).

Dieu n’a-t-il pas déclaré : « J’ai trouvé David… un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté » ? (Act. 13. 22) Voilà l’homme que Dieu avait préparé dans le secret pour l’établir roi sur Son peuple !

Au moment où David est choisi pour jouer de la harpe à la cour du roi, il est dit de lui que « l’Éternel est avec lui » (1 Sam. 6. 18). Une expression semblable est appliquée au Seigneur Jésus : « Dieu était avec lui » (Act. 10. 39). C’est la marque de l’approbation de Dieu, que David aimait et servait jour après jour.

Le chapitre 7 du premier livre de Samuel, évoque un nouveau rassemblement des armées des Philistins pour faire la guerre contre Israël dans la vallée d’Éla.

Cette fois les Philistins ont dans leur camp un champion redoutable, un géant fameux d’environ trois mètres de haut, habillé de métal de la tête aux pieds. Il se nomme Goliath. Il était aussi fort que grand. Sa lance, son javelot et son épée, armes offensives, sont adaptées à sa taille. La vue d’un tel colosse aussi bien armé ne peut qu’effrayer les pauvres Israélites qui devaient s’estimer comme des « sauterelles à leurs yeux » (Nomb. 13. 34).

Rempli d’orgueil, Goliath s’avance vers les troupes rangées des Israélites et lance son défi insolent : « Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs » (v. 8 et 9).

A l’ouïe de cette voix terrible, Saül et tout Israël tremblent de frayeur. Et c’est l’occasion pour le fier Philistin d’ajouter : « Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël » (v. 10). Mais, en outrageant le peuple de Dieu, il jette un défi à Dieu lui-même. Personne en Israël n’ose affronter en combat singulier ce cruel adversaire. L’Esprit de l’Éternel s’était retiré de Saül à cause de ses péchés. Il ne peut qu’être effrayé en présence de son ennemi.

Que représente Goliath ? N’est-il pas une figure de Satan, le grand ennemi qui tient les hommes sous son esclavage et sa terreur, à cause du péché ?

Sans la foi, personne, aucun homme ne peut lutter contre Satan et le vaincre, car l’homme est pécheur. Quelle domination cruelle est exercée par cet adversaire qui asservit l’homme par la crainte de la mort ! (Héb. 2. 15).

Il nous rappelle ce monstre des eaux, le léviathan que l’Éternel décrit à Job ! « Même à sa vue, n’est-on pas terrassé ? Son cœur est dur comme une pierre… Quand il se lève, les forts ont peur, ils s’enfuient saisis d’épouvante » (Job. 41. 1, 15 et 16).

Satan entraîne ses victimes à l’abîme de la seconde mort. Ne sous-estimons pas sa puissance, soit par la séduction, soit par la violence !

Pendant ce temps, David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem (v. 15). Avec l’humilité de la foi, David sert fidèlement dans la sphère où il est placé. Les tâches les plus obscures, dans les champs de Bethléhem ne le rebutent pas. Quelle leçon d’humilité et de dévouement pour chacun de nous !

Les trois frères aînés de David sont à la guerre avec Saül. Quoique passés les premiers devant Samuel, ils n’avaient pas été choisis par l’Éternel. Maintenant, ils ne sont pas capables de sauver le peuple de la domination écrasante des Philistins. Et sur le champ de bataille, eux aussi ne se distinguent pas des autres, et ils tremblent devant Goliath.

Désirant être informé touchant le bien-être de ses fils absents et en péril, Isaï envoie promptement David auprès de ses frères, avec des provisions.

Comme Joseph autrefois, envoyé par son père auprès de ses frères, David obéit aussitôt et se lève de bonne heure le matin pour accomplir sa mission.

Le Seigneur Jésus lui-même, serviteur parfait des conseils de Dieu, n’a-t-il pas dit : « Voici, je viens… pour faire, ô Dieu, ta volonté » ? (Héb. 10. 7). Écoutons les paroles du Seigneur lui-même : « Je suis descendu du ciel… pour faire… la volonté de celui qui m’a envoyé (Jean 6. 38).

Après avoir laissé aux mains de celui qui gardait les bagages les objets qu’il portait, David courut vers la ligne de bataille. Il interroge ses frères touchant leur bien-être. C’est alors qu’il entend l’outrage du champion philistin à l’adresse d’Israël. Il assiste consterné à la fuite empressée des hommes d’Israël qui ont très peur.

Ce spectacle, loin de le laisser indifférent, le remplit d’indignation et de douleur, car ce défi de l’orgueilleux Philistin est lancé, matin et soir, depuis quarante jours. En même temps, David n’est-il pas animé de l’ardent désir de revendiquer les droits de l’Éternel en face de cet ennemi outrageux auquel personne, en Israël, ne s’est encore mesuré jusqu’ici ? La frayeur même des troupes d’Israël ne jetait-elle pas le déshonneur sur le nom de l’Éternel ?

Nous aussi, alors que nous professons appartenir au Seigneur, chaque fois que nous cédons à Satan, à quelque convoitise s’allumant dans notre cœur, le nom du Seigneur est méprisé. Nous enregistrons une défaite.

Ce n’est pas seulement deux fois par jour que nous avons à lutter contre notre terrible ennemi qui utilise le monde autour de nous et la chair en nous, c’est-à-dire le vieil homme, notre mauvaise nature, pour nous vaincre. Pierre nous avertit par ces paroles : « Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi » (1 Pier. 5. 8 et 9).

Terrorisés, les hommes d’Israël dirent : « Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté ». Et ils énumèrent les récompenses promises par Saül, richesses et honneurs, à celui qui vaincrait ce géant. Malgré cela, personne n’avait le courage de se mettre en avant, exposant sa propre vie pour affronter ce redoutable adversaire.

Pour faire l’œuvre de Dieu, le seul motif de la récompense de Saül ne suffit pas. Seuls comptent la gloire de Dieu et le bien de Son peuple. David, dans sa foi profonde, éprouve cela et l’exprime par ces paroles : « Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? » (v. 26).

David n’est pas arrêté par la force du géant, sa haute stature, sa puissante armure. Pour lui, c’est un ennemi du peuple de Dieu, qui est couvert de honte par ces outrages répétés. Dieu lui-même est offensé. David, dans sa foi pleine de hardiesse, sait très bien que le Dieu vivant est tout-puissant pour abattre ce cruel adversaire.

Si quelque chose est impossible pour l’homme, rappelons-nous que « toutes choses sont possibles pour Dieu » et que « toutes choses sont possibles à celui qui croit » (Marc 10. 27 et 9. 23).

David

Nous nous sommes arrêtés, la dernière fois, au moment où le jeune David se présente sur le champ de bataille, apportant à ses frères les provisions de son père.

Son langage le fait reconnaître comme ayant en vue la gloire de Dieu : il est sensible aux outrages que Goliath, ce Philistin, cet ennemi, inflige aux troupes rangées du Dieu vivant.

Mais le langage de la foi irrite toujours la chair. Éliab, le frère aîné, entend les propos de David et sa colère s’embrase contre lui : « Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu » (1 Sam. 17. 28).

Son mépris et ses sarcasmes à l’égard de son jeune frère ne sont-ils pas dictés par l’envie et la jalousie ? Cela ne rappelle-t-il pas les frères de Joseph en Genèse 37, ou les frères de Jésus qui ne croyaient pas en lui ? (Jean 7. 5)

Mais David, par une réponse pleine de douceur (Prov. 15. 1), montre que la crainte de Dieu habite son cœur.

Vous aussi qui obéissez à la Parole de Dieu, vous risquez fort d’être taxés d’orgueilleux, ayant des prétentions à être meilleurs que les autres. Selon ce qu’exprime 1 Pierre 2. 12, la conduite honnête des croyants parmi les nations n’empêche pas des médisances ou des calomnies à leur sujet. Dieu le permet pour briser notre propre volonté, afin que nous comptions sur Lui seul.

Maintenant, c’est Saül qui est informé des paroles de David, et il le fait venir auprès de lui. L’occasion est alors donnée à David d’affirmer clairement, par la foi, son désir de délivrer Israël de son cruel ennemi.

Avec une entière confiance en Dieu et une ferme résolution, il déclare à Saül : « Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin ».

Comment est-il possible qu’un jeune berger sans armes, sans expérience de la guerre, veuille combattre celui que personne n’a jamais osé affronter jusque-là ?

Saül, jugeant selon l’apparence, examinant le jeune David sans défense, répond : « Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est un homme de guerre dès sa jeunesse » (v. 33). Saül ignore que la capacité de David vient de Dieu. N’a-t-il pas foi en son Dieu pour qui il n’y a pas d’impossibilités ?

David révèle alors – la gloire de Dieu l’exigeait – le secret de sa force expérimentée à l’école du désert. Dieu ne l’avait-il pas formé loin des regards des hommes avant de le produire en public ? Ce jeune berger n’avait-il pas éprouvé la toute-puissance de la présence de Dieu avec lui ?

Il ne s’était pas vanté de son exploit sur le lion et l’ours, mais maintenant il doit rendre témoignage à la délivrance de l’Éternel et déclarer quel est le sûr fondement de sa confiance pour abattre l’orgueilleux Philistin. Nous admirons l’assurance de la foi dans les paroles de David : « L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin ». N’est-il pas sûr de la victoire avant de livrer le combat ?

De plus, il attribue toute gloire à Dieu dans ce combat mené en faveur de Son peuple. Jonas lui-même confirme cette pensée : « La délivrance est de l’Éternel » (Jonas 2. 10).

Puissions-nous expérimenter cela dans les circonstances de notre vie quotidienne ! Il y a d’abord des victoires secrètes, remportées par la foi vis-à-vis de tous nos ennemis : Satan, le monde, la chair en nous. Puis le Seigneur peut nous employer, par Sa grâce, pour le bien des âmes qui ont besoin d’une délivrance – peut-être un camarade qui a des angoisses d’âme. Que nous apprenions à compter sur Dieu en toute chose, le faisant intervenir dès qu’une difficulté se présente ! « C’est un Dieu fidèle » (Deut. 32. 4).

Dans sa formation à l’école de Dieu, David a pris soin du petit troupeau de brebis que son père lui avait confié. Il n’a pas hésité à exposer sa vie pour délivrer, ne fût-ce qu’une seule brebis, de la gueule d’une bête féroce. S’appuyant sur l’Éternel, il est délivré lui-même de la patte du lion et de la patte de l’ours.

Cette scène nous rappelle que le Bon Berger, le Seigneur Jésus, a donné Sa vie pour ses brebis. Il n’a pas voulu en laisser périr une seule, car Son Père les lui avait données. Il est allé les arracher de la gueule de Satan, le lion rugissant, en laissant Sa propre vie sur la croix.

En Jean 10, trois motifs sont donnés pour cela : que Ses brebis aient la vie en abondance (v. 10), qu’elles jouissent d’une plénitude de communion avec Lui (v. 14 et 15), et que Son Père soit glorifié (v. 17 et 18).

N’oublions pas tout le dévouement du berger de Luc 15, cherchant sa brebis perdue jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée. Et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux, pour l’introduire dans la maison. Cher lecteur, as-tu déjà occupé cette place sur les épaules toutes-puissantes du bon Berger ?

Que notre cœur apprécie aussi la valeur d’une âme aux yeux du bon Berger et que Son amour inspire toute notre activité !

Saül ne manque pas d’être saisi par la ferme décision de David, d’aller au combat contre le Philistin. Il est tout prêt à lui confier son armure, car il juge selon les pensées humaines. Pour une telle lutte ne faut-il pas à David l’armure complète d’un guerrier : un casque d’airain sur la tête, une cotte de mailles, une épée par-dessus ses vêtements ? (1 Sam. 17. 38 et 39).

Entravé dans ses mouvements, embarrassé par tout cet attirail, David déclare : « Je ne puis marcher avec ces choses ». Et il les ôte de dessus lui.

Quel enseignement pour nous ! Les secours humains, les prévoyances de la sagesse de l’homme, sont autant d’entraves dans la vie de la foi.

Dans notre lutte contre Satan, contre les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes, nous avons à prendre l’armure complète de Dieu. Ayant les reins ceints de la vérité et ayant revêtu la cuirasse de la justice, prenons en particulier le casque du salut et l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu (Éph. 6. 10 à 18).

Comment donc David va-t-il s’approcher du redoutable Philistin ? Avec des armes méprisables, bien faibles, ridicules même aux yeux des hommes, mais que la foi a déjà éprouvées en secret.

Ce sont les instruments efficaces du berger. Un bâton avec lequel peut-être il a eu raison du lion et de l’ours, cinq pierres lisses choisies au bord du torrent, et sa fronde à la main. Ces armes de l’arsenal de Dieu n’ont aucune valeur pour le monde. Mais ce qui est faible, vil, méprisé par l’homme peut être d’un prix inestimable dans la main de Dieu, moyennant une foi inébranlable. Dieu ne se sert-il pas des choses qui ne sont pas pour annuler celles qui sont, en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Lui ? (1 Cor. 1. 27 à 31). Dans tous nos combats, puissions-nous avoir à cœur la seule gloire de Dieu !

David

C’est maintenant le moment du combat. « Le Philistin s’avança ; allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier » (1 Sam. 17. 41).

Les deux combattants sont sur le point de s’affronter et pourtant leurs armes paraissent loin d’être égales ! « Le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ». Il est humilié d’avoir affaire à un jeune homme au teint rosé, et beau de visage, n’ayant que des armes ridicules : un bâton et une fronde, les instruments d’un humble berger. Est-ce là le champion qu’Israël lui oppose, lui l’homme de guerre armé de pied en cap ? « Et le Philistin maudit David par ses dieux » (v. 43).

Déjà Moise, bien avant David, avait choisi plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte (Héb. 11. 25 et 26). Les paroles du puissant ennemi de David ne peuvent que faire frémir. « Je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs » (v. 44).

Nous admirons la calme confiance de David à l’ouïe des paroles provocantes de son adversaire implacable. Sa réponse hardie démontre qu’il n’y a pas le moindre doute dans son cœur quant à l’issue du combat. « Moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai… et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël » (v. 45 et 46).

Pour lutter contre Goliath, figure saisissante de la puissance de l’ennemi, il faut une seule puissance : la foi. David a Dieu avec lui, tout le reste ne compte pas. Il est tout seul, les appuis humains sont vains, et tout le monde est en arrière, dans l’angoisse.

Parlant de Dieu, David pourra écrire : « Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé » (Ps. 62. 6). La fronde et la pierre démontreront sans équivoque l’excellence de la puissance de Dieu. Un témoignage en sera donné à Israël et à toute la terre. L’homme de foi a en vue la gloire de Dieu.

David s’avance avec sa fronde. Il n’a pas d’épée. Ne nous fait-il pas penser au Seigneur Jésus qui a rencontré Satan, avec une faiblesse apparente, alors qu’Il était à jeun et au désert pour y subir la tentation ? Il a triomphé dans l’obéissance absolue et par une foi inébranlable en la Parole de Dieu, l’épée de l’Esprit. Et sur la croix, Il a été crucifié en infirmité.

Aujourd’hui aussi le chrétien ne se sert pas de l’épée, car s’il a des luttes, ce n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes. Par la Parole de Dieu, il peut vaincre ses ennemis pour pouvoir jouir des bénédictions spirituelles en Christ, telles qu’elles sont présentées en Éphésiens 1.

Quels sont nos combats ? Avons-nous renoncé à quelque chose, à nous-même ? Avons-nous enregistré une victoire par amour pour le Seigneur, sur tel point, ou bien une défaite humiliante ? Le Seigneur, chef de l’armée de l’Éternel, passant en revue ses troupes, que discerne-t-Il dans nos cœurs pour Lui ?

N’oublions pas que la vie du chrétien est caractérisée par ce qu’Il aime. Et la foi compte sur la toute-puissance de Dieu, et sans présomption, peut affirmer : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8. 31).

« Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin » (v. 48).

Avec promptitude et sans hésiter, David fait usage de ses armes simples et terrasse son ennemi. Une seule pierre est lancée, elle pénètre dans le front du géant qui s’affaisse. « Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main » (v. 50). Il courut aussitôt et coupa la tête de Goliath avec sa propre épée. C’est une scène inoubliable qui dépeint le triomphe de la foi !

David est ici un type de Christ, car il a vaincu Goliath, figure de Satan. « Par la mort, Jésus rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (Héb. 2. 14). A la croix, le Seigneur a vaincu Satan, lui arrachant son arme, la mort, tout en la subissant Lui-même.

David risque sa vie, mais Jésus donne la Sienne. Ainsi, pour ceux qui croient en Jésus, la mort a perdu ses terreurs, et Satan son arme redoutable. La mort de Jésus nous délivre de nos ennemis et nous acquiert une vie impérissable. Que le nom du Seigneur soit exalté ! Le thème inépuisable de la louange éternelle de tous les rachetés ne sera-t-il pas la victoire de la croix ?

Nous aimerions retenir votre attention sur les cinq pierres lisses que David avait choisies au bord du torrent et qu’il avait recueillies dans son sac de berger. Elles ont une signification pour vous et correspondent à des armes très efficaces que vous pouvez facilement retenir et utiliser pour avoir une victoire sur Satan, l’ennemi de nos âmes.

Elles sont évoquées par une pieuse servante du Seigneur dans une série de Lettres aux petits amis de la Bonne Nouvelle, en 1922. Nous rappellerons leur signification pour ceux d’entre vous qui ne possédez pas cet ouvrage. Ce sont des impératifs de l’Écriture que vous pouvez souligner dans vos Bibles :

1.         Veillez (Marc 13. 37).

2.         Priez (Marc 13. 33).

3.         Résistez (Jac. 4. 7).

4.         Obéissez (Éph. 6. 1).

5.         Servez (Gal. 5. 13).

Vous pouvez mettre chacun de ces cailloux polis dans votre « sac de berger ». Que le Seigneur vous accorde d’en éprouver toute l’efficacité, tout en sachant qu’ils ne sont pas moins utiles à vos aînés. Puissiez-vous en découvrir d’autres dans l’Écriture, et avoir le courage nécessaire pour vous servir à toute occasion de ces injonctions en sachant combattre le bon combat de la foi !

David

Vous vous souvenez sans doute du sujet qui nous a occupés la dernière fois : la victoire de David sur Goliath, le géant, ennemi du peuple de Dieu.

C’est la victoire de la foi, illustrant celle que le Seigneur Jésus a remportée à la croix sur notre redoutable adversaire, Satan. C’est là que s’est accomplie la prophétie de Genèse 3. 15 à propos du serpent : « la semence de la femme te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon ». En ce qui concerne David, retenons l’appréciation de Jonathan formulée à son père : « Il a mis sa vie en sa main, et a frappé le Philistin, et l’Éternel a opéré une grande délivrance pour tout Israël » (1 Sam. 19. 5).

L’état des cœurs va être manifesté par la victoire de David.

Les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent, saisis d’effroi. Ils doivent reconnaître la puissance du Dieu d’Israël. Car en outrageant les troupes rangées d’Israël, le géant avait lancé un défi à Dieu Lui-même. David n’avait-il pas déclaré : « toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël » ?

Les Israélites, enhardis par l’acte de foi de David, se lancent énergiquement à la poursuite de leurs ennemis, les refoulant jusqu’à Gath et jusqu’à Ekron, leurs propres villes. La victoire de David leur assure un riche butin enlevé à leurs ennemis.

Quelle devait être leur reconnaissance envers l’Éternel et envers David pour une telle délivrance ! En vrai roi, déjà oint, David n’avait pas hésité à exposer sa propre vie pour sauver Israël de son puissant adversaire.

Nous aussi nous pouvons rendre grâces à Dieu pour Son don inexprimable : Son propre Fils, Jésus, notre Sauveur (2 Cor. 9. 15). Non seulement nous sommes délivrés du terrible esclavage de Satan par la mort de Jésus, mais nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, ayant les richesses de la gloire de Son héritage, les immenses richesses de sa grâce, les richesses insondables du Christ (Éph. 1. 3 et 18 ; 2. 7 ; 3. 8).

Ne sommes-nous pas plus que vainqueurs en Celui qui nous a aimés ? Notre précieux Sauveur n’est-Il pas digne que nos cœurs Lui appartiennent et que nos vies Lui soient consacrées ?

Vous connaissez sans doute cette anecdote d’un jeune esclave africain qui fut racheté sur un marché par un inconnu plein de compassion. Au lieu de profiter de sa liberté à sa guise, il n’eut qu’un désir, vouer sa vie au service de son bienfaiteur, qu’il avait choisi comme son nouveau maître.

Abner, chef de l’armée d’Israël, amène David devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. Ne sommes-nous pas surpris par la question de Saül ? « Jeune homme, de qui es-tu fils ? » David n’avait-il pas fait de nombreux séjours à la cour du roi et n’était-il pas son porteur d’armes, et son joueur de harpe ? (ch. 16. 21 à 23 ; 17. 15). Pourquoi cette méconnaissance de David ?

Le prophète déclare au sujet du Seigneur lui-même ? « Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en Lui pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleur… et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (És. 53. 2 et 3).

Jésus, s’adressant aux Juifs, leur répondit : « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père » (Jean 8. 19). « Il suffit au disciple qu’il soit comme son maître » (Mat. 10. 25).

Aujourd’hui, dans les pays christianisés où nous nous trouvons, combien peu de personnes confessent que Jésus Christ est venu en chair, et encore moins qu’Il est le Fils de Dieu ! (1 Jean 4. 3 et 15)

Seule la foi se nourrit du grand mystère de la piété, selon 1 Timothée 3. 16. N’ayons pas honte de confesser le beau nom du Seigneur Jésus.

Lors de la défection de plusieurs disciples, Simon Pierre déclare : « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que Toi, tu es le Saint de Dieu » (Jean 6. 68 et 69). Enseigné de Dieu, Pierre avait compris ce que Christ avait pour attirer à Lui le pécheur : les paroles de la vie éternelle ; et ce qu’Il était pour lier le cœur des Siens à Sa Personne : le Saint de Dieu.

C’est maintenant à Jonathan d’apprécier le vainqueur, son trophée à la main. Quelle scène pour les yeux et pour le cœur de celui qui avait déjà prononcé ces paroles : « Rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu de gens » (ch. 14. 6) ! La foi est toujours assurée en Dieu. Elle dépend à tout moment de Dieu seul.

Jonathan reconnaît, en David, l’oint de l’Éternel ayant opéré par la foi une grande délivrance en Israël. Et aussitôt son âme s’attache à celle de David, d’un amour pur, entièrement occupé de son objet. Le vainqueur a plus de prix pour son cœur que la victoire remportée.

La force de cet amour intime va se démontrer par des actes. Jonathan se dépouille de tout ce qui constitue sa gloire et sa force pour celui qu’il aime. Il renonce à lui-même pour David. Il donne au vainqueur sa robe, ses vêtements, traitant David avec les honneurs d’un prince. De plus, il lui remet ses propres armes, son épée et son arc, avec sa ceinture (1 Sam. 18. 4). Nous avons dans cet élan de foi de Jonathan l’exemple d’un des plus beaux fruits du travail de Dieu dans une âme : le dépouillement de soi. Pour nous, Jésus, objet de notre cœur, produit cela (2 Cor. 5. 14 et 15).

Appliquons-nous à rechercher la gloire de Dieu et le bien de Son peuple avec un cœur droit, et alors nous pourrons nous réjouir de voir l’œuvre de Dieu opérée par un autre. C’est ce qui nous incite à prier avec ferveur pour tous les serviteurs de Dieu. Puissions-nous avoir le cœur davantage occupé de Christ et nous n’aurons pas de peine à discerner Sa pensée, Sa volonté en toutes choses. Personne n’a dicté à Jonathan son acte. C’est l’amour pour David qui le lui a inspiré.

En demeurant attachés au Seigneur de tout notre cœur ne pourrons-nous pas, malgré notre faiblesse, saisir toute la valeur des paroles de l’apôtre : « Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ ? » (Phil. 3. 7 et 8). Quelle place Jésus a-t-il dans mon cœur, dans ma vie ?

Le garçon égyptien (1 Sam. 30. 11 à 20)

Nous voilà invités, cette fois-ci, à lire attentivement le court récit de ce garçon égyptien dont le nom n’est même pas mentionné car son histoire est la nôtre, celle de tout pécheur venant à Jésus.

Au service d’un maître dur et cruel, il avait été abandonné dans les champs, car il était tombé malade. Depuis trois jours et trois nuits, il était sans abri, souffrant de la soif et de la faim. Pauvre garçon ! Personne ne lui donnait rien. Il n’attendait que la mort, n’ayant aucune ressource.

C’est dans cette misère extrême que des étrangers viennent à son secours, là où il gisait à demi-mort.

Qui étaient ces hommes ? Quelques guerriers dont l’âme était pleine d’amertume un certain temps auparavant, car la ville où ils avaient laissé femmes et enfants, avait été frappée et brûlée par le feu par une horde d’Amalékites. Tous les membres de leurs familles avaient été emmenés en captivité – et pourtant ces hommes sont émus de compassion en approchant ce jeune homme tout défaillant.

Malgré la peine immense qui étreint leur cœur brisé, ils se penchent avec intérêt sur le pauvre délaissé.

Dans la caverne d’Adullam, quoique étant de rudes soldats, ils ont appris pour eux-mêmes ce qu’est la grâce, au service du roi rejeté et pourchassé. N’avait-il pas accueilli avec bonté tout homme qui était dans la détresse, tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme ? Que pouvaient faire ces hommes de guerre, si ce n’est d’amener cet étranger auprès de David ?

Que méritait-il ? Que demandait-il ? Rien, car sa maladie l’avait laissé dans une misère extrême depuis trois jours et trois nuits. Mais là, près de David, il y a une abondance de pain pour le rassasier et de l’eau pour étancher sa soif, et en outre, un gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs. Et l’esprit lui revint.

Quel exemple saisissant du pécheur que Satan a dépouillé, le laissant dans un état de faiblesse complète et de mort morale ! N’étions-nous pas morts dans nos fautes et dans nos péchés, « sans force, des impies, des pécheurs, des ennemis » selon des expressions de Romains 5 ? « Mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (v. 8).

Maintenant le roi l’interroge : « A qui es-tu ? et d’où es-tu ? » Voilà des questions qui sondent sa conscience ! Va-t-il se dérober, alors qu’un amour actif l’a mis sur ses pieds ? Non, il n’a rien à cacher, et même ses déclarations contiennent sa propre condamnation : « Je suis un garçon égyptien, serviteur d’un homme amalékite … nous avons brûlé Tsiklag par le feu ».

C’est bien un ennemi, un étranger. Il ne mérite que la mort. Mais le roi de grâce est là et malgré la confession de ce garçon, il est pris en charge et se joindra aux serviteurs de David. Il change de maître. Est-il prêt à reconnaître comme Seigneur celui qui est son Sauveur ? Tout est changé dans sa vie. Le roi lui propose même une mission périlleuse qui tout de suite met à rude épreuve son dévouement : surprendre la troupe des Amalékites.

Les questions de David à ce jeune garçon ont-elles eu un jour un écho dans votre cœur ? A quel maître appartenez-vous ? Il n’y en a que deux : le Seigneur Jésus, ou Satan.

Jésus déclare : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres, car ou il haïra l’un et aimera l’autre » (Luc 16. 13). « Quiconque pratique le péché est esclave du péché » ! (Jean 8. 34) « On est esclave de celui par qui on est vaincu » (2 Pier. 2. 19). Seul Jésus reste un bon maître. C’est à Lui qu’on ne peut être, ni trop tôt, ni trop longtemps.

Mais hélas, beaucoup d’âmes sont asservies par le péché à Satan, ce maître impitoyable. Combien d’hommes ont vendu leur âme pour de l’argent ! Tel fut le cas de Judas.

Ce jeune garçon venait d’Égypte, figure du monde où règne Satan. Il servait un homme amalékite, ce qui nous parle de la puissance de Satan agissant sur la chair pour tenir une âme loin de Dieu. Quelle situation misérable ! Mais maintenant toute sa vie est transformée, en changeant de maître.

Nos jeunes lecteurs peuvent-ils déclarer sans hésitation : J’appartiens à Jésus. Il est le meilleur maître. Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi ? (Gal. 2. 20)

« Me feras-tu descendre vers cette troupe ? » Telle est la question de David à ce garçon. C’est comme si David le comptait déjà parmi ses serviteurs. Ah ! n’avait-il pas éprouvé toute la bonté de son nouveau maître pour pouvoir désormais répondre à son appel très direct ? N’est-il pas le Seigneur, Celui qui dit à l’un : « Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à son esclave : Fais cela, et il le fait » ? (Luc 7. 8).

Mais ce jeune homme a besoin de certitudes avant d’accomplir sa mission. Il ne pouvait servir David sans être tout à fait assuré qu’il était délivré de la puissance de son ancien maître. C’est pourquoi il dit : « Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir, et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître » (v. 15).

Il y a dans ces paroles l’illustration d’un enseignement essentiel donné par Paul aux Romains, au chapitre 6, et qui concerne nos jeunes lecteurs convertis.

Le croyant a besoin de savoir par la foi qu’il est entièrement délivré de la domination de la chair, de la puissance du péché en lui, pour servir le Seigneur Jésus en toute confiance. Jésus donne la vie, la liberté, les forces et la capacité de Le servir. « Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus » (Rom. 6. 11).

Si nous ne croyons pas cela, nous sommes occupés de nous-mêmes, nous découvrons l’activité du mal en nous, et nous sommes dans la crainte de retomber entre les mains de Satan, notre cruel oppresseur.

Parfois, hélas, nous bronchons. Mais la mort et la résurrection de Christ nous procurent une parfaite délivrance. « Celui qui est mort est justifié du péché. Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Rom. 6. 8). Le péché n’exerce plus ses droits sur un homme mort. Non seulement Dieu nous a pardonné nos péchés, mais il nous délivre de la puissance du péché en nous.

Comme le serment de David mit en repos l’esprit du jeune Égyptien, de même les paroles de Jésus éloignent toute crainte de nos cœurs rachetés.

Puissions-nous vivre pour la gloire de Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité ! Maître débonnaire et humble de cœur, tout indignes que nous soyons, il veut bien nous compter parmi Ses serviteurs. Lequel répondra encore à son appel pressant : Venez à moi ?

Salomon

C’est de Salomon à sa naissance et au moment où il succède à son père David, comme le roi de gloire, alors qu’il était encore « jeune et délicat », que nous souhaiterions être occupés ensemble cette fois-ci.

Qui était ce jeune prince dont le Seigneur Jésus a Lui-même parlé en évoquant toute sa gloire qui n’atteignait pas celle dont Dieu a revêtu les lis des champs (Mat. 6. 29), et toute sa sagesse qui attira la reine de Sheba – et pourtant Jésus au milieu de son peuple était plus grand que lui ? (Mat. 12. 42)

En conséquence d’un grave péché, David dût connaître la douloureuse épreuve de la maladie et de la mort d’un de ses fils. La mère de cet enfant eut un autre fils que David appela Salomon, nom que Dieu avait indiqué à l’avance selon 1 Chroniques 22. 9. « Voici, un fils te naîtra ; lui, sera un homme de paix ; et je lui donnerai du repos de tous ses ennemis tout à l’alentour ; car son nom sera Salomon », ce qui signifie « le pacifique ». « Et en ses jours je donnerai paix et tranquillité à Israël ».

La naissance de cet enfant n’était-elle pas comme un gage de la grâce de Dieu à l’égard de David repentant qui pouvait jouir d’un plein pardon ?

Il est toujours vrai que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1. 9). Relisez le Psaume 51 qui souligne une profonde conviction de péché et comment, à travers de douloureuses étapes, l’âme de David recouvre la communion avec Dieu.

En donnant ce nom à Salomon, Dieu fait une promesse annonçant le caractère de l’héritier du trône de David et de son règne. Les conseils de Dieu s’accompliront selon l’élection de la grâce. Comme Dieu avait choisi David, le roi selon la grâce, II trouve son plaisir à mettre sur le trône Salomon, le roi de gloire. N’avons-nous pas ainsi une préfiguration du glorieux règne millénaire de Christ, le Prince de paix (És. 9. 6), le vrai Salomon assis sur le trône de l’Éternel ?

Certes, ce que Dieu avait proclamé à David s’est réalisé sous le règne de Salomon (1 Rois 4. 24 et 25), mais fut de très courte durée, alors que la domination universelle de Christ sera maintenue en gloire, avec une abondance de paix, pendant mille ans, selon la description prophétique du Psaume 72.

À propos du jeune Salomon, l’Écriture ajoute une expression remarquable : « et l’Éternel l’aima » (2 Sam. 12. 25), ce que Néhémie confirme : « Il n’y avait point de roi comme lui, et il était aimé de son Dieu ; et Dieu le fit roi sur tout Israël » (13. 26).

Cette faveur divine est consignée dans le nouveau nom que Nathan, le prophète, lui donne, « Jedidia », qui signifie : « bien-aimé de l’Éternel », « à cause de l’Éternel » (2 Sam.12. 25). Heureux enfant, objet de tout l’amour de Dieu ! Que sera donc cet enfant avec de tels privilèges au printemps de sa vie ?

Dieu a un grand dessein à réaliser : « Lui, bâtira une maison à mon nom ; et il me sera pour fils, et moi je lui serai pour père ; et j’affermirai le trône de son royaume sur Israël pour toujours » (1 Chron. 22. 10). Mais ce conseil divin ne sera réellement réalisé qu’en Christ, le Fils bien-aimé.

Si Salomon fut un enfant comblé de tous les bienfaits de Dieu, chacun de nos jeunes lecteurs n’est-il pas l’objet de semblables privilèges pour ce qui concerne la faveur de Dieu ? « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui… pour être la propitiation pour nos péchés… pour être le Sauveur du monde » (1 Jean 1. 9, 10 et 14).

Dieu répond ainsi en grâce par le don de Son Fils, car nous étions morts, coupables et perdus. Dieu a éprouvé toute satisfaction dans l’œuvre parfaite de la croix, car Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Cher enfant, qui as la certitude que tes péchés sont pardonnés, car tu as jeté un regard de foi au Calvaire, à Jésus crucifié, tu peux dire avec bonheur : Le Fils de Dieu m’a aimé, Jésus est mon Sauveur.

N’as-tu pas de raisons d’être heureux, comme ce nouveau disciple de Jésus qui, se sachant sauvé par la grâce et par la foi, continua son chemin tout joyeux ? (Act. 8. 39)

Ce ne sont pas nos efforts et nos bonnes intentions qui feront de nous des « Jedidia », mais c’est en vertu du sacrifice sanglant de notre cher Sauveur. Celui qui est le Seigneur de gloire est mort pour nous. Quel amour infini !

L’une de nos bénédictions les plus élevées, c’est que Dieu nous a rendus agréables dans le Bien-aimé (Éph. 1. 6). Pierre nous rappelle que Jésus reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique, « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ».

Salomon rappelle dans le livre des Proverbes : « J’ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère. Il m’a enseigné et m’a dit : Que ton cœur retienne mes paroles ; garde mes commandements, et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l’intelligence » (4. 3 à 5).

C’est au moment où les jours de David s’approchent de la mort que les paroles de David à son jeune fils Salomon prennent tout leur relief : « Je m’en vais le chemin de toute la terre ; fortifie-toi, et sois un homme ; et prends garde à ce qui doit être observé devant l’Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, en gardant ses statuts, et ses commandements, et ses ordonnances, et ses témoignages, comme il est écrit dans la loi de Moïse, afin que tu réussisses dans tout ce que tu fais et où que tu te tournes ; afin que l’Éternel accomplisse Sa parole… (1 Rois 2. 2 à 4).

Comme le cœur de David est imprégné de toute l’importance de la Parole de Dieu. Il la cite ici sous sept caractères différents. Comme Paul pour les anciens d’Éphèse, il recommande son fils à Dieu et à la Parole de Sa grâce (Act. 20. 32). Salomon ne pouvait prospérer, comme chacun de nous, qu’en prenant garde à pratiquer les enseignements de l’Écriture.

Dans son action de grâces en 1 Chroniques 29, David, exaltant la grandeur et la majesté de Dieu, Lui offrant volontairement ce qui vient de sa main avec tout le peuple d’Israël, n’oublie pas d’intercéder instamment pour son fils : « Donne à mon fils Salomon un cœur parfait, pour garder tes commandements, tes témoignages et les statuts, et pour tout faire, et pour bâtir le palais que j’ai préparé » (v. 19).

Un cœur obéissant pour agir en toutes choses selon la volonté de Dieu, n’est-ce pas ce que nous pouvons demander avec foi à Celui qui se plaît à bénir ?

Quelle place accordez-vous à la Parole de Dieu et à la prière dans votre vie de chaque jour ?

D’après La Bonne Nouvelle 1981