Lire Matthieu 13. 1 à 23

LE SEMEUR ET LE TERRAIN
« Voici, le semeur sortit pour semer » Mat. 13. 3.
L’illustration que le Seigneur Jésus utilise dans la parabole du semeur remonte au temps où les agriculteurs avaient l’habitude d’éparpiller la semence en lançant des poignées de graines sur la terre. Peut-être que le Seigneur avait à ce moment-là, devant les yeux, un champ avec un chemin piétiné par les passants sur un côté, quelques parties de terre rocailleuse recouverte d’une mince couche de terre, des endroits couverts d’épines et d’autres avec une bonne terre. La semence tombait sur ces quatre terrains. Quoique ce soit une scène bien connue, les jardiniers, en particulier, ont pu en vivre l’expérience.
La parabole prend en compte trois éléments : deux d’entre eux ne changent pas – le semeur et la semence –, mais le terrain est chaque fois différent.
Le semeur, c’est Jésus Christ. Dans une autre parabole, nous lisons : « Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme » (v. 37) qui prêchait à des personnes de toutes les catégories sociales. Le semeur est ainsi un exemple pour tous ceux qui répandent l’Évangile, la bonne nouvelle de l’offre du salut par Dieu, afin d’amener les hommes à Jésus.
La semence, qui est « la Parole de Dieu » (Luc 8. 11) est de la meilleure qualité et peut être semée partout. Elle est « vivante et opérante », actuelle, utile et à propos aujourd’hui encore (Héb. 4. 12).
Par contre, le terrain est très variable. C’est une image du cœur de l’homme, comme Jésus Lui-même l’explique ensuite : « ce qui est semé dans son cœur » (v. 19). Les cœurs peuvent être réceptifs ou endurcis. Le terrain représente la responsabilité de l’homme, sa volonté, sa conscience et son attitude devant la Parole de Dieu.
LE CHEMIN
« Comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin : les oiseaux vinrent et mangèrent tout » Mat. 13. 4.
Le premier terrain est dur, peut-être un chemin qui longe le champ, souvent parcouru. Le semeur lance la semence à la volée et quelques graines tombent ainsi sur le chemin. Mais elles ne peuvent y pénétrer. Elles ne s’enracinent pas et sont balayées par le vent et la pluie ; ou, comme ici, ce sont les oiseaux qui les mangent. La semence en elle-même est bonne, mais elle ne produit rien : c’est un échec complet !
Pourquoi – si nous employons la signification figurée de la parabole – la Parole de Dieu n’a-t-elle pas d’effet dans le cœur de l’homme ? Le message n’est pas trop compliqué, ou difficile à comprendre : mais les auditeurs refusent de l’écouter et de le recevoir. Ils ne veulent pas le comprendre. Peut-être quelqu’un pense-t-il : « Pas encore ça ! » Un autre est opposé à celui qui parle, ou à la Bible : alors le message lui passe au-dessus de la tête. Un autre encore estime qu’il y a des choses, plus importantes pour lui ; il refuse donc d’écouter et demeure indifférent à la Parole.
Jésus explique que c’est « le Méchant », le diable lui-même, qui « vient et ravit » ce qui est semé dans le cœur de l’homme (v. 19). Le message ne peut pénétrer en profondeur et produire une impression profonde et durable, et il est irrémédiablement perdu.
Ce terrain dur est mis en évidence par l’attitude des chefs religieux de cette époque. Ils étaient d’avance opposés à Jésus et à Son message. Ils ont « rejeté le dessein de Dieu » et n’ont ainsi produit aucun fruit.
Aujourd’hui, la Parole de Dieu est toujours prêchée. Mais si les cœurs des auditeurs sont durs, ils ne la recevront pas et, en conséquence, ne porteront aucun fruit pour Dieu.
LES ENDROITS ROCAILLEUX
« D’autres (grains) tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre. Aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; le soleil s’étant levé, ils furent brûlés et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent » Mat. 3. 5 et 6.
Le deuxième terrain est pierreux. Une mince couche de terre le recouvre, sur laquelle la semence tombe et germe rapidement. Mais il ne se forme pas de racines profondes. Quand le soleil commence à briller, la semence est brûlée et flétrie. Ici aussi, la graine semée était bonne, mais elle n’a produit qu’une joie éphémère ; tout s’est rapidement dénudé à nouveau.
C’est le cas où quelqu’un a été touché par la Parole de Dieu. Il peut admettre qu’il est un pécheur et il est heureux de savoir que Dieu désire lui pardonner et le bénir. Il peut aussi apprécier la bénédiction de la communion des chrétiens. Il reçoit la Parole « aussitôt avec joie » (v. 20).
Cependant, la graine qui a été semée ne peut pas prendre racine. Cela signifie qu’aucun changement d’attitude ne s’est produit. La personne ne s’est pas convertie à Dieu, elle n’est pas « née de nouveau » (Jean 3. 3) et elle n’a pas une relation fermement établie avec le Seigneur Jésus. Tant que les circonstances extérieures dans le cercle chrétien sont favorables, on ne remarque rien. Mais cela sera immédiatement mis en lumière lorsque la tribulation ou la persécution arrivera. Les vrais croyants se tournent vers Dieu par la prière pour être gardés et secourus lorsque le besoin s’en fait sentir. Mais là où la Parole de Dieu n’a pas pris racine, tout est rapidement abandonné (v. 21).
Aujourd’hui encore, quelqu’un peut réagir avec enthousiasme lorsqu’il entend la Parole de Dieu. Mais est-ce que ce ne sont pas le chagrin et la peine qui sont la première réaction lorsque la Parole de Dieu nous dévoile notre culpabilité ? C’est seulement quand quelqu’un se tourne vers Dieu, confessant sincèrement son péché et recevant le pardon, qu’une joie durable remplit le cœur.
LES ÉPINES
« D’autres (grains) tombèrent parmi les épines ; les épines montèrent et les étouffèrent » Mat. 13. 7.
Le troisième terrain est plein d’épines. La graine est semée, mais les épines l’étouffent. Les mauvaises herbes poussent plus vite et plus vigoureusement et tirent de la terre le nutriment dont la semence a besoin. Alors elle se fane et ne produit aucun fruit.
Dans son explication, le Seigneur nomme trois sortes « d’épines » : « Ce qui est tombé au milieu des épines, ce sont ceux qui, après avoir entendu, poursuivent leur chemin sous l’emprise des soucis, des richesses et des voluptés de la vie : ils sont étouffés et ne portent pas de fruit à maturité » (Luc 8. 14 ; comp. Mat. 13. 22).
Les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie concernent tous trois les choses matérielles du monde. Si elles remplissent le cœur d’un homme et gouvernent ses pensées et son comportement, elles empêchent la semence de la Parole de Dieu de parvenir à maturité et de produire du fruit.
Marthe, de Béthanie, croyait réellement au Fils de Dieu, mais elle était anxieuse à l’excès et mal à l’aise avec les tâches de la vie quotidienne. Sa sœur Marie, quant à elle, prenait le temps d’écouter les paroles du Seigneur (voir Luc 10. 38 à 42).
Nous avons un avertissement dans l’histoire du riche fermier de Luc 12. 16 à 21 : il était tellement occupé à augmenter ses richesses et à en profiter qu’il avait oublié la chose essentielle : le salut de son âme. Ne voyons-nous pas aujourd’hui, plus que jamais, que les efforts dans la recherche des plaisirs de la vie ne laissent pas de temps pour Dieu et sa Parole ?
Nous n’avons pas assez de temps pour réaliser tout ce que nous voudrions. Dieu et sa Parole sont négligés. Tout ce qui est inutile, superflu et nuisible étouffe ce que Dieu veut nous dire.
LA BONNE TERRE
« D’autres (grains) tombèrent sur la bonne terre et donnèrent du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende » Mat. 13. 8.
Le dernier type de terrain est la bonne terre. Elle est suffisamment profonde, et ne contient ni épines ni grosses pierres. La semence y tombe et, trouvant des conditions idéales, germe, pousse et produit du fruit – un processus excellent !
Le Seigneur Jésus explique cette image de la bonne semence en disant : « Celui qui a été semé sur la bonne terre, c’est celui qui entend et comprend la Parole, qui aussi porte du fruit et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente » (v. 23).
Nous comprenons tout de suite ce que cela signifie : entendre et comprendre la Parole de Dieu, c’est être préparé à la recevoir, à la méditer, à la laisser toucher mon cœur et ma conscience, et en conséquence, changer ma vie. Alors il en résultera du fruit.
Ce fruit est la preuve que notre foi est authentique. La personne en question est réellement « régénérée… par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pier. 1. 23). Les enfants de Dieu ne portent pas tous la même quantité de fruit pour Dieu : certains trente, d’autres soixante, et d’autres encore cent. Mais tous, ils « portent du fruit avec patience » (Luc 8. 15).
Où est-ce que je me trouve, dans cette parabole ?
– Mon cœur est-il si dur que la Parole de Dieu est immédiatement rejetée ?
– Suis-je d’accord avec la Parole de Dieu dans mon intelligence et mes sentiments, mais est-ce que je ne la laisse pas affecter ma vie ?
– Les choses terrestres étouffent-elles chez moi la semence de la Parole de Dieu ?
– Ou est-ce que j’écoute attentivement Dieu et Sa Parole, afin qu’elle ait un effet durable sur moi et produise du fruit pour Dieu ?
« Que celui qui a des oreilles écoute ».
D’après « The Good Seed » juin 2023