BERACA 25 : LES CONFIDENTS DE DIEU

Suite, sur Moïse :

En son temps, Abraham avait connu, à Morija, la grandeur de son Dieu qui avait donné un bélier pour remplacer Isaac. C’est au terme d’une grande épreuve, celle d’offrir son fils unique à Dieu, « qu’Abraham appela le nom de ce lieu-là : Jéhovah-Jiré (Yahvé-Jiré), comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu » (Gen. 22. 14). À Mara, Moïse et le peuple d’Israël ont connu Dieu comme « l’Éternel qui te guérit » (Ex. 15. 26). En recevant la manne et l’eau découlant du rocher frappé, ils L’ont connu, eux aussi, comme l’Éternel qui pourvoit. Ensuite, le peuple a vécu ce que tout croyant connaît en traversant le désert de ce monde, c’est-à-dire, le combat.

« Amalek vint, et combattit contre Israël, à Rephidim » (Ex. 17. 8). C’est le premier combat depuis la grande délivrance. À la mer Rouge, contre les armées du Pharaon, l’Éternel avait combattu pour le peuple et eux étaient demeurés tranquilles (Ex. 14. 14). La croix de Golgotha fut le combat du Seigneur, Lui seul pouvait le livrer ! Impossible pour nous de lutter pour notre salut ni pour celui de nos frères, ainsi qu’il est écrit : « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon ; car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais » (Ps. 49. 7 et 8). Notre salut éternel dépend entièrement de Dieu.

Celui ou celle que Dieu appelle par Son Esprit et qui vient à la repentance entre dans un autre combat. À la suite de la joie de la conversion, survient la confrontation de sa propre nature qui s’oppose à la nature divine qu’il ou elle a reçue par la nouvelle naissance. L’apôtre Paul le montre aux croyants de la Galatie en leur écrivant : « … la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces deux sont opposés l’un à l’autre » (Gal. 5. 17). Pour Israël, dans le combat contre Amalek, « Moïse dit à Josué : choisis-nous des hommes, et sors, combats contre Amalek ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu dans ma main » (Ex. 17. 9). Josué et les hommes de guerre s’engagent dans le combat, tandis que Moïse, conducteur du peuple, et Aaron représentant la sacrificature, avec Hur dont le nom signifie lumière, sont au sommet de la colline. Moïse élève les mains vers le ciel, et ceux qui combattent ont le dessus, mais « quand il reposait sa main, Amalek avait le dessus » (v. 11).

Ensemble, ces trois personnes donnent une image, bien que faible, de ce que notre Seigneur est pour les enfants de Dieu. Dans la gloire, Il est l’intercesseur qu’il nous fallait ; Lui seul « peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, il est toujours vivant afin d’intercéder pour eux » (Héb. 7. 25). Moïse, Aaron et Hur étaient dans l’infirmité, notre Seigneur est parfait ! Il réunit, dans son être adorable, tous les trésors de la divinité. Dans ce récit, Josué nous enseigne à combattre et Moïse à prier. Notre combat est contre un ennemi rusé et redoutable, qui veut ébranler nos âmes pour leur ravir la paix que Dieu nous donne gratuitement par la grâce et par la foi. Souvenons-nous que Satan a été vaincu à la croix – aussi « revêtons les armes de la lumière » ; « l’armure complète de Dieu » (Rom. 13. 12 ; Éph. 6. 12 à 18).

« Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, … ils vinrent au désert de Sinaï…; et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob.., : vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi… Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples… ; vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël » (voir Ex. 19. 1 à 6).

En Exode 19, Moïse est vraiment un confident de Dieu, il apparaît aussi comme un médiateur. Il s’approche de Dieu pour écouter et transmettre Ses paroles au peuple et inversement, il rapporte celles d’un peuple qui s’engage à faire « tout ce que l’Éternel a dit ». Les fils d’Israël seront bien vite conscients de leur incapacité à les accomplir. De même par nous, la loi qui manifeste la sainteté de Dieu, ne peut être accomplie entièrement. Elle met en évidence notre état de pécheurs et démontre que « nulle chair ne sera justifiée devant Dieu par des œuvres de loi, car par la Loi est la connaissance du péché » (Rom. 3. 20).

La loi va être donnée, Moïse a dû mettre des bornes afin que le peuple ne touche pas la montagne de Sinaï car : « quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort » (Ex. 19. 12). « Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix » (v. 17 à 20). Le peuple eut peur et ne voulut plus entendre la voix et « Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant » (Héb. 12. 18 à 21). À plusieurs reprises, Moïse monte « vers Dieu », sur la montagne, puis retourne vers le peuple. Josué l’accompagne et là, il reçoit les tables de la Loi et toutes les ordonnances concernant l’arche, le tabernacle, les deux autels et le service des sacrificateurs avec tout ce qu’il fallait pour offrir les sacrifices. Pendant les quarante jours que Moïse passe sur la montagne, le peuple est devenu idolâtre et avec Aaron ils ont fait un veau d’or. Les premières tables « étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables » (Ex. 32. 16). Moïse doit les briser : « il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël » (v. 20). Un jugement direct tombe sur le peuple fautif, et « il tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes » (v. 28). Alors Moïse apparaît comme un intercesseur devant Dieu : « Et maintenant, si tu pardonnes leur péché… ; sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit » (v. 32). Il s’offre à la place du peuple et Dieu fait grâce en lui disant : « … va, conduis le peuple où je t’ai dit ». Jésus, notre Seigneur, sur la croix, a donné Sa vie pour pouvoir offrir la vie éternelle à quiconque croit en Lui. À lui seul soit la gloire !